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NOTEZ : Pour des raisons indépendantes de notre volonté la lecture-hommage à Bernard Manciet qui lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901.
1 Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique, Paris, Gallimard, coll. Tel, 2007, p. 48.
son foyer tragique »1 ; j’affirme qu’en la matière une part majeure de la 2 Denis Diderot, De la Poésie Dramatique, § XVIII. Des Mœurs.
devait avoir lieu à Sarrant (32) le 10 janvier a été annulée et reportée à une date ultérieure dont nous président : anthony clément / vice-président :
vous tiendrons informés, veuillez nous en excuser. benjamin alexandre / secrétaire : matthieu
marie-céline - © dixit tous droits
réservés aux auteurs - toulouse - janvier 2009
libre-paroles
chiffre de plus Dimitri Zerah Benoît Legemble
posé
Pierre Hunout hors
de sa Sur un cyprès Dans l’embrasure des portes
communauté, le poète Une goutte de rosée Il n’y a que des mensonges
est le signe d’évidence Scintille au soleil Et contre-vérités.
de quelle bouche me parles-tu de sa
sans que parole n’en sorte main Dans l’embrasure des portes
mise Jaune et rouge cumin C’est ton nom qu’on prononce
hors sa communauté
Une orchidée Pour oublier, pour croire.
le poète n’est d’utilité
Close
qu’en tant sur le verbe être Sur un parterre de pivoines bleues Dans l’embrasure des portes
que moins le verbe avoir J’entends le chiffre trois,
Le cliquetis de l’horloge.
potentiel
Sur une fleur
hors la communauté Un papillon Dans l’embrasure des portes
hors sa communauté, notre chute en Blanc J’ai veillé de sang d’encre.
le poète n’est nous même
qu’un pèse Tel un empereur Il n’y avait personne.
d’elle, j’ai su, j’ai su que l’ombre sera la souffrance. J’ai su que de-
extrait
soyons surréalistes, exigeons l’indicible la page de tunis main n’aura pas d’oiseau dans la bouche. Alors j’ai laissé couler le secret
par Laurence Barrère Parlez-moi de ces silences tramés bleu du ciel par ismaël d’elle, pour faire couler son visage. Sans voix.
de mots de passe Parlez-moi de la canne des verriers
Le secret n’est pas réductible à une Quand il faut souffler quelques
Et quand l’heure de s’en aller arrivera, je n’emmènerai avec moi que quel-
formule simple mondes
dixit revisite le mouvement surréaliste et propose une lecture des poètes Parlez-moi de ce visiteur qu’amène un peu dansants Je crois en la Parole. ques paroles que j’aurais peut-être su garder. Que j’aurais, je l’espère, accli-
inconnus, ou oubliés du groupe surréaliste, mettant en voix des textes singuliers, le vent matées aux paumes de mes mains. Que j’aurais couvertes de mon ombre,
en union libre autour de la définition du mouvement telle que l’exprime Breton dans Un soir de premier quartier de lune Parlez-moi de tout perdre les vieilles, les ancestrales, après-midi de sirocco.
Parlez-moi de cette femme gréée C’est le commencement d’une énigme Si je devais un jour m’agenouiller devant un dieu quelconque, ce ne serait
son Manifeste. Les poèmes de cette sélection, délirants et lucides, illustrent la révolution
d’étincelles Dont tu détiens le dernier mot que devant sa toute impuissance, la blanche. A attiser le feu. A surprendre
poético-mentale de ce qu’a été le surréalisme dans les années trente, il faut citer ici le Qui sont la semence du phénix et Toi qui sais quel écorché vif Les paroles, elles m’appelleront d’un prénom que je ne connaîtrai pas, qui est
premier numéro de la Révolution surréaliste de 1924 : le réalisme c’est émonder les arbres, le le nuage, et lui servir à boire. Au sang irrégulier, son inconscience viscérale.
l’espoir en l’amour tient le couchant
Elle ne nourrit pas son homme, la désaxée, ni n’enlève la fièvre dans sa tête. le mien. Elles m’accompagneront, les blanches, joyeuses, sautillant de l’un de
surréalisme c’est émonder la vie. Parlez-moi de cette femme que j’aime A cette heure ancienne où je ploie
Elle est insensée, quoi qu’il en soit, toujours lointaine, mais en même temps, mes deux yeux à l’autre, dans la nuit du corps, d’où ne revient, qu’elles-mêmes
Et de la fatalité d’un tel amour Sous le faix de la vie sans toi
Emonder la vie par une autre fenêtre, et émonder la langue en la taillant dans le rêve, à la mémoire massive, presque concrète, de la pierre dans le ruisseau. ne savent pas encore nommer.
car il y aura une fois... des poètes oubliés, dont la profondeur certaine se love dans une Parlez-moi de ces pierres de foudre Parlez-moi de chercher l’issue d’une rue
renaissance méritée. On retrouve dans cette sélection surprenante autant que surréelle Si rares emmaillotées de soie à franges barrée Un vendredi à dix sept heures trente minutes.
des textes d’André Masson, de Benjamin Péret, mais aussi d’hommes de théâtre, comme Qu’il faut s’enfoncer deux à deux en forêt D’une vie barrée Je crois en sa tragédie. Essentielle. Perpétuelle. Organique.
Roger Vitrac, également des femmes, ainsi que des poètes très peu connus, comme Pour atteindre le lieu où s’étoile la Au bout de laquelle un arbre
Stanislas Rodanski ou encore Jean-Pierre Duprey. C’est sous d’autres plumes que celles vieillesse En est réduit à se débiter lui-même en Autre. La laisser traverser. Sourdre de soi. Ne pas la retenir. Recueillir la trace
planches
des plus célèbres surréalistes que sont Breton, Desnos, ou encore Eluard, que toute la Parlez-moi de langues légères Et parlez-moi à la rigueur d’un beau
multiple. En faire un feu. Invoquant son retour. Peut-être alors l’éclat de l’étoi-
puissance singulière, onirique des métaphores chères au surréalisme (se) donne à voir. les lieux de notre lutte où désigner des zones de liberté, où éclaircir la poésie
rompues aux politesses exquises suicide le, perdu. Sera Poésie. Ou bien, tout autre théorème de l’utopie.
0 l’éloge du front qui brûle La balle a été tirée à l’intérieur de la tête
contemporaine sont multiples. Retrouvez [sic] et toute l’actualité de dixit
C’est dans d’autres bouches que la croyance qui les réunit tous, cette résolution des deux sur le blog de l’association :
Contre la joue fraîche de la fenêtre [...]
états que sont le rêve et la réalité se fait entendre, neuve, et inaltérable. Elle avait confié au creux de ma main, un secret d’elle. Mais je l’ai ouverte,
Parlez-moi de langues faites au murmure
Au babil des sources qui lèchent le sorbet Jean-Louis Bédouin, Grandes lignes. le laissant, couler. Car quand je l’ai enfin regardé, quand j’ai pris conscience http://dominusdixit.blogspot.com
La lecture sera convulsive ou ne sera pas.