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ANTI-MANIFESTE DU MAMI*

Cet anti-manifeste résulte d’une série de quelques notes d’atelier rédigées au gré du temps et
du regard porté par moi sur mon travail et la place qu’il reçut, autant que de celui que je porte
sur les institutions, publiques ou privées, qui encadrent l’art et nos cultures.
J’ai intitulé cette réunion de notes : ANTI-MANIFESTE pour manifester une fois encore, comme
toujours, mon souhait de me démarquer de toute autorité, autant que celui de considérer l’auto-
rité en place comme un repère, aussi bien que mon désir de demeurer, tant dans l’exercice de
mes activités artistiques et culturelles que dans la vie, à une juste distance de l’ordre établi. Des-
tituer, en quelque sorte, l’ordre établi pour lui substituer le public, les spectateurs, les amateurs,
avant que ces derniers ne le fassent d’eux-mêmes, avec l’aide, l’existence et l’usage prépondé-
rants des nouveaux media.

Reprendre l’usage et l’emploi du manifeste témoigne de cette attitude. Faire précéder manifeste
du mot anti en surligne, de ma part, la volonté délibérée.

Je tenais aussi à ce qu’un tel document pût être éventuellement revu et corrigé par d’autres.
Sa rédaction sur un médium institutionnalisé, d’un usage généralisé tel ce document l’autorise,
l’encourage, y invite tels les documents Wikipédia, aujourd’hui couramment consultés et rédigés
par les internautes.

Je vous remercie des contributions que vous livreriez ici. Je vous demande de les mentionner en
respectant la chronologie des contributions antérieures, autant que l’intégrité des textes dores et
déjà édités ici. Je vous sais gré encore de donner vos coordonnées avec vos contributions.

Votre Deale esq.

(*) MAMI, Musée d’Art Moderne Itinérant.

***

MESSAGE 002 / SUR LES CANOPEES

J’ai cru bien longtemps que réel et imaginaire(*) pouvaient se rencontrer seul à seul, en tête-à-
tête, dans un espace privilégié que j’appelais « Canopées «.

Je savais tout de même qu’il était vain de penser pouvoir y poser le pied durablement. Pourtant,
j’allais jusqu’à croire que cet espace permettait à l’imaginaire de venir en aide au réel, de lui
redonner de l’air, de l’espace, du réel même .... tant qu’il y aurait des arbres.

Je négligeais que réel et imaginaire ne sont jamais seuls, qu’il faut compter encore avec l’imper-
manence, l’inconscience, le réel, que sais-je encore?

Et bien, c’est un peu tout cela malgré tout qui ouvre le réel à des possibles renouvelables, renou-
velants. Tant qu’il y aura des arbres. «
Deale est., un jour de 2003.

(*)» Tout ce qui peut être imaginé est réel «, Pablo Picasso.

***

MESSAGE 003 / PROPOS D’ATELIER

Nos cultures circonscrivent, réglementent la place de l’art. Lui, dans la clandestinité de la con-
templation où il s’exerce, se soustrait à ces contraintes. L’art est clandestin ( * ). Aussi, lorsqu’il
apparaît au grand jour, c’est là où on ne l’attend pas, là où il n’est pas reconnu comme tel, et
pour bien longtemps. L’art contemporain, l’art d’aujourd’hui, c’est lui, là.

Bien que l’art abolisse le temps, il ne lui échappe pas; mais le temps n’aime pas ce qui s’affran-
chit de lui. Cet antagonisme s’exprime par le biais de la reconnaissance, elle opère comme un
juge, longtemps après les faits, longtemps après les actes. L’art peut alors rejoindre l’histoire et
la culture. Après coup et pour un temps seulement... là, sous le regard d’un spectateur, il rede-
vient de l’art, affranchi du temps, de nos cultures, de leurs limites.

Mettre en scène la peinture, ce qui peut constituer ou restituer son environnement, ceci même,
est pour moi une épreuve de cet ordre, relève de ce constat, de ces alternatives. Quand la con-
templation cesse d’être là, le temps reprend aussitôt ses droits, ses prérogatives. L’art a à faire
avec ces va-et-vient, ces levers de rideaux. L’espace de l’art est d’abord dans la clandestinité,
l’intimité, la contemplation.

Avant, plus tard ou jamais, d’accéder aux domaines public, marchand, de la communication, à
l’appellation d’art contemporain, auxquels, sans cesser d’appartenir à la clandestinité, il est in-
différent.

***

MESSAGE 004 / EXCEPTION, DIVERSITE CULTURELLES

L’art, la culture sont saisis de débats et de conflits qui les laissent vulnérables et menacés. Ces
préoccupations décuplées par l’essor des nouveaux média ont reçu les appellations d’ exception,
de diversité culturelles. Voir ( * ) (‘**) (***)

Je ne perçois pas dans les mesures déjà en place, les dispositions proposées ce qui les mettrait à
l’abri de tous les avatars qui les assaillent, que ces mesures soient idéologiques, protectionnistes,
toutes me semblent archaïques, pêcher par manque d’inventivité, d’universalité, de pragmatisme
ainsi que de démocratie.

Je vois une mesure configurée pour calmer le jeu, préserver les enjeux, les intérêts sectoriels, les
accords, les échanges internationaux, renforcer la spécificité de la culture dans son partage, son
exercice, sa liberté, son indépendance et sa fécondité, qui permette à tous ses acteurs de vivre
dignement de leur travail, sans renoncer à faire des uns et des autres des acteurs économiques
respectables et crédibles.

Cette mesure c’est :

LA DEFISCALISATION, AU BENEFICE DE L’ACQUEREUR,


DU PREMIER ACHAT
ET/OU
DE LA PREMIERE DIFFUSION DES OEUVRES CULTURELLES ET/OU ARTISTIQUES.

L’exception, la diversité culturelles c’est ainsi, me semble-t-il, qu’il convient de les aborder. Je
vous en prie, faites cet effort, il n’y a pas d’incompatibilité entre les intérêts, les positions des
uns et des autres, mais bien plutôt complémentarité, plénitude, démocratie.
Deale esq.,un jour de 2004

(*) Voir : animafac


(**) Voir : univ-paris1 f.benhamou
(***) Voir UNESCO

***

CONTACTER LE MAMI :

http://appelsdair.blogspot.com/

http://undefinedhsuchet.googlepages.com/appelsd%27air

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