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éditorial, Avec [sic], le collectif vient à la rencontre de ceux qui ont déjà arpenté Claude Ber, « - quand écrire

ontre de ceux qui ont déjà arpenté Claude Ber, « - quand écrire est soustraire et par ce retrait saisir - / ce peut être parfois / ce
qui reste de la poésie ».
par Matthieu Marie-Céline un voyage en ce pays mal aimé du langage, mais parce que c’est la
«bonne parole», il aime aussi à partir en croisade et entonner ses vers à
ce qu’il reste parfois, elle l’appelle poème Dans le calleux des choses, dans le fluide et dans le rugueux, Claude
tous les profanes du genre. Récemment j’ai rencontré chez quelques- par Laurence Barrère Ber parle l’imprononçable de la disparition, et découpe sa langue. Et ce
uns le sentiment comme la crainte de ne pas s’y connaître. Et alors ! qu’il reste parfois, elle l’appelle poème, et prête ainsi langage à la forme de
S’y connait-on jamais en la matière ? l’existence. Une poésie de l’immanence, de la verticalité. S’il y a derrière
Chers vous, qui avez, je l’espère, de plus en plus le geste [sic] entre Aucun d’entre nous n’aura cette sorte de prétention, surtout que cela cette oeuvre une philosophie, une poétique, c’est dans la noblesse de
les doigts, j’ai aussi envie de croire que l’été désormais déclinant a Le poème tire sa force de l’humilité des choses. Une présence, et le
n’aurait aucun sens. En attendant, notre démarche est entamée et, à l’humilité. Un accès de velours à la langue du poème, la finesse de la
apporté son lot de richesses, tant en rencontres qu’en découvertes lieu, le mouvement, le poème. Claude Ber a publié de nombreux
tout le moins, on peut s’y sentir plus à l’aise. simplicité. Comme elle l’écrit, le poème est « un essai très difficile très
en tout genre, bonnes ou moins bonnes comme cela a pu l’être pour ouvrages de poésie et des textes pour le théâtre. Il faut entendre la
A l’aise, sans jamais penser qu’elle puisse être confortable, la poésie prudent de réconciliation ». Entre soi et la langue, entre le mot et l’idée. Le
nous, membres du collectif. Entre autres escapades de cette dernière poète nous dire son poème, il faut l’entendre nous réveler le mutisme
n’est pas effrayante, encore moins austère. Et je serais un crédule palpable, et l’indicible.
saison sèche nous avons fait un tour à la 12ème édition du festival de des choses. Souvent accompagnée par la comédienne et chanteuse
sans doute de dire que si tout un chacun ne s’adresse pas à elle, elle
poésie, Les voix de la Méditerranée, à Lodève. Bonnes et moins bonnes Véronique Wolf-michaux, Claude Ber nous parle de ce qu’il reste, et
ne parle pas.
surprises s’y sont cotoyées. Et plus qu’hier, ce que l’on souhaite fait exister la voix. Donne à écouter la langue.
confirmer au travers de cet espace dépliable plié qu’est le mensuel C’est à travers un recueil, la mort n’est jamais comme, paru aux éditions
avis aux auteurs de l’Amandier, (prix international de poésie francophone Ivan
Quelques ouvrages de Claude Ber :
de dixit, ce n’est non pas une idée de la poésie autoritaire et sûre
d’elle, mais résolument un lieu où voir naître et pourquoi pas faire dixit est actuellement à la recherche de manuscrits inédits, ainsi Goll 2004), que j’ai envie aujourd’hui de dire la poète. Ici il n’est
n’hésitez pas à nous faire parvenir vos textes à : Orphée Market, éditions de l’Amandier, 2005
vivre des modes de poésie si on considère que ça existe, des modes pas de lieu commun, on parle de la mort, le lieu est singulier,
collectifdixit@gmail.com Sinon la transparence, éditions de l’Amandier, 2008
de partage ; entre billets d’humeur, hommages aux auteurs d’une le poème se fait mutisme fulgurant. Un texte fort, car si toute
ou à l’adresse suivante : La mort n’est jamais comme, éditions de l’Amandier, 2009
bibliothèque idéale et l’atelier de « libres-paroles » où se laissent pensée émet un coup de dés, tout poème agit, tout poème
association dixit, 6/8 Place du Pont-Neuf, 31000 Toulouse, France.
entendre et lire des poètes (ou leurs poèmes) en gestation. Votre envoi vous sera réexpédié s’il est accompagné d’une enveloppe suffisamment affranchie pour le pense :
retour. Nous n’assumons aucune responsabilité si un manuscrit est égaré.

La mort n’est jamais comme dixit, n°7 extrait agenda


de Claude Ber (extrait) paru en mai 2009
septembre_2009_n°08
23. théâtre / lecture / rencontre
ainsi des bribes érection platonique du 15 au 19 septembre : Le rendez-vous amoureux, de et par Anne-Marie Lopez [sic] c’est gratuit,
avec Marc Perrin,
reste de de la retenue perlante Del Rio (Récit) et Luc Baron (Voix), 19h30 - Cave Poésie (Toulouse) et ce mois-ci, c’est avec :
Laurence Barrère et ismaël
et mon langage - ou le poème - de même malgré elle
mai 2009, 10 € matthieu marie-céline
tendu aux temps doubles du passé et de l’avenir la fatalité réciproque le 16 septembre : Duo de voix en peau d’âme Alima & Marieka Luna, 21h00 -
Le Cherche Ardeur (Toulouse) laurence barrère
retranché du présent des histoires de laurent bouisset
de même que moi retranchée tranchée deux fois commissures alain surre
la fatalité réciproque du 22 au 26 septembre : Retirata et Reconquistas (débat, cinéma, poésie, mathias trives
demeurant aux trous ouverts de la bouche du sexe et de musique consacrés aux républicains espagnols) - Cave Poésie
j’ai des envies de désir et ismaël
la tombe (infos au 05.61.23.62.00)
illustration de converture : direction de publication :
matthieu marie-céline
Fanny Arrazat Laurence Barrère, Sourdine pierre hunout
ainsi des moments de croyance à la lisière de la certitude exposition
dans l’intimidation douloureuse de la pensée association dixit , 6/8 place du pont-neuf,
jusqu’au 13 septembre : Jean-Claude Belegou, la revanche de la chair  31000 toulouse, france. tél : 05 61 14 27 01 fax :
d’une parole faisant péché de la pensée [...] et Ali Taptik, kaze vs kader - Le Château d’Eau (Toulouse) 05 34 32 05 81. dixit , collectif et revue
de poésie, est une association à but non-

issn en cours
lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901.
La mort n’est jamais comme, éditions de l’Amandier, 2009 à partir du 17 septembre : Manifesto, Festival d’images - Contain’art - port Viguerie, président : anthony clément / vice-président :
quais de la Daurade (Toulouse) entrée libre tous les jours dès 14h00 benjamin alexandre  / secrétaire : matthieu
marie-céline - © dixit tous droits réservés
aux auteurs - toulouse - septembre 2009
libres-paroles

Alain Surre Laurent Bouisset Mathias Trives


Pacte soleil blanc

Le souffle étouffé
Mais chaque pièce du langage Toi A aucun moment je n’ai déploré Sous la vase
je l’ai déjà vendue au diable tu vas L’absorption Du noir fluvial Et lancer aux quatre coins du temps
alors j’emprunte le vent et l’eau à la terre de ton pas Sous mes yeux Des cordages de suie et de cendre
et pour chaque pierre qui entraîne un corps docile plaqué au ras des murs avec ce D’un bout blessé de soleil blanc Monte aux créneaux du soir
je guette prolongement d’ombre D’un sursaut de vie En amont de la conscience
sa partition tu peux bien lui parler sous la lumière crue Respectueusement
Ô cette musique là mais que feras-tu Sans à aucun moment me taire Quand le signe Pour s’amarrer aux lueurs
– me voudrais-je insolent – quand les mots s’éteindront. J’ai assisté au spectacle de son anéantissement De ce que l’on nomme Des rives primordiales
je la volerai volontiers Obscur D’un avenir en fuite
n’ayant pas d’ombre qui m’attend Seulement alors S’étale en surface
aussi je sais que toutes choses qui se disent Son dernier sourire pour de bon consumé Vient ronger le cadre de la nuit
jamais ne s’inscriront J’ai interrompu mes hurlements Jusqu’à déblayer
j’en ai payé le prix L’aube du bois brutal

Bouvet énumère la matière, l’usage abusif qu’on peut De sur les yeux qui désirent l’oubli, les poussières ancêtres.
Canons de Patrick Bouvet bien en faire et ne manque pas de nous rappeler que, finalement la page de tunis Tu as appris, tu as appris l’étoile, par cœur. Tu as caressé la pa-
par Matthieu Marie-Céline la matière, première, c’est nous.
par ismaël role jusqu’à ce qu’elle s’effeuille. Sous ta peur. Jusqu’à ce qu’elle
Canons de Patrick Bouvet, disponible aux éditions de l’Olivier. rejoigne la neige. Cassée par le feu. Jusqu’à ce qu’elle la rejoigne,
dans le rêve. De l’arbre.
Ecrire ou faire de la sténo, ou mieux  encore : les deux ! Ecrire et faire
extraits A Benjamin, mon frère.
la secrétaire, de quoi faire rêver certains. Et comment peut-on oser,
s’insurgera t-on ! La confusion des genres comme vivre et regarder vivre. Avec une pensée pour Maya Jribi & Néjib Chebbi.
C’est à une lecture désincarnée de notre quotidien en quelque sorte que […] Que t’écrire ? Toi qui as faim. Qui sème ta faim. Toi qui te meurs
le micro collé de ta propre faim. Que t’écrire ? Toi qui récoltes la faim. Toi qui te
Canons nous convie. Et son auteur, Patrick Bouvet, ni femme ni secrétaire, à la bouche
excelle dans cet exercice qui consiste à dépouiller ses ouvrages de tout style elle donne Le soleil. Est sa propre faim. Sa propre, soif. Il ne sème rien, que survis à ta propre faim.
en l’occurrence. Le but de jeu est de distiller une lecture fortement critique des instructions son mutisme. Mouvant, comme la langue du sommeil.
de notre société occidentale aseptisée, d’une vie sans le moindre goût. Que au groupe Un vendredi à treize heures et quinze minutes
de lieux communs, me direz-vous et vous avez le droit de le penser. La en chuchotant Ses yeux boivent, la seule cécité, bourgeonnant, de ses yeux.
différence entre penser et dire/faire. […]
On peut se tromper et croire au regard désabusé d’un auteur voyeur sex toy
dans la bouche Il n’entend pas. Le soleil. La lumière sourdre et dormir sur l’herbe. De
observateur, dans ces pages souvent trop vite lues. J’ai envie d’y voir une
réflexivité ou quand la forme épouse le fond. Et ce parti pris a d’ailleurs ceci
elle essaie d’aborder sa propre eau salée. Il n’entend, que l’écho, de l’éclipse à l’intérieur de
les thèmes sa peau. les lieux de notre lutte où désigner des zones de liberté, où éclaircir la poésie
d’amusant qu’il inclut jusque son auteur. de la conditions féminine
Lorsque, récemment, Campus FM nous demande ce que signifie la poésie contemporaine sont multiples. Retrouvez [sic] et toute l’actualité de dixit
de la reproduction
aujourd’hui, une réponse possible se trouverait dans ce genre clinique,  où et de la famille Tu as appris du vent, la manière d’éplucher. Les dernières peaux mor- sur le blog de l’association :
quand il s’agit de faire état du monde avec ses forces et ses faiblesses. Patrick […] tes à la surface de ta peur. Sa manière de lacérer, de lécher, de lamper. http://collectifdixit.blogspot.com

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