CUB. La Lyonnaise aurait percu 38 millions de surcroit
de rémunération et accumulé 31 millions de réserves
Le pactole
de I’assainissement
pprés avoir obtenu une
sérieuse renégociation
du contrat de conces-
sion de Yeau avec la
Iyonnaise, le président socialiste
de la Communauté urbaine de
Bordeaux Cub), Alain Rousset, est
en train de poser les bases d’une
autre renégociation quinquenna-
eaveclaméme société, Elle porte
sur le contrat d’affermage du ser-
vice public de 'assainissement,
passé en 1993 pour une durée de
vingt ans. Abordé dans un silence
glacial jeudi soir en bureau dur
‘conseil de Communauté urbaine,
le sujet s‘annonce une nouvelle
fois trés politique. Habilement, le
viceprésident Gérard Chausset
[Verts/Mérignac) est parvenu 8 le
rendre public hier lors du conseil
de CUB. « Assainissons T'assainis
sement, atl lancé en synthéti-
sant le contenu du rapport de la
commission de contre.
Une rémunération & 13 %. En.
résumé, Tanalyse financiére me
née parla Cub afin de déterminer
Ja rentabilité du contrat pour la
Iyonnaise, conclut & un surcroit
derémunérationde29,3 millions
euros pour la période 1993-
2004. Une somme actualisée &
38 millions d’eurosen 2006. Pour
Gtablir ce surcroit de rémunéra-
tion, le service de Inspection gé-
La Lyonnaise
provisionne chaque
année des réserves
pour sa garantie
de renouvellement
quand ces
investissements
sont autofinancés
depuis 1995
nérale dirigé par Jean-Louis Joec-
Klé a reconstitué Ja situation
comptable de la société fermiére
Et Ya comparée avec le compte
rendu financier présenté par la
Iyonnaise. Le fermier aurait mas
qué ce surcroit de rémunération
de deux maniéres. En basant son
compterendu financier sur une
«garantie de renouvellement »
quineréfléteraitpasleniveauréel
et comptable des provisions de re
nouvellement et en tenant
compte de frais financiers cal-
culés sur un besoin en fonds de
roulement surestime, La rémuné-
ration moyenne de la Lyonnaise
sétablitainsi, selon a CUB, 213 %
2-5» 8G nes 207
du chiffve d'affaires quand un in-
dustriel prend généralement le
risqued’investircontreunerému-
nération de 6 %. Une belle opéra-
tion done pour a Lyonnaise. D'au-
tant qu'elle se contente |
dexploiter leservice (contrat d'af
fermage) en assurant seulement
les investissement de renouvelle
mentdu matériel. Cestd'ailleurs
Ta que se situe Faure trouvaille
desservices dela CUB.Silecontrat
signéen 1992entre alyonnaiseet
1aCUBn’encadre paslarémunéra
tion dudélégataire, il plafonneen
revanche les investissements de
renouvellement auxquels est as-
treinte la société fermitre,
La Lyonnaise provisionne ainsi
chaqueannéedesréserves poursa
garantie de renouvellement
quand ces investissements sont
intégralement autofinancés de
puis 1995. Moralité: la Lyonnaise
a engrangé depuis le départ
31 millions d’euros au titre de cet-
te eréserve » que la CUB aimerait
bien voir réinvestis dans le ser-
vice.« Nous n’avons pas eu
connaissance du rapport de Ia
commission de contrdle,s’étonne-
Ine Dirick, responsable de la
Iyonnaise 3 Bordeaux. Je constate
que ce dossier de renégociation
sétablit sur des bases politiques.
Or la transparence est totale. Nos
chiffres‘he sont pas encore finali-
sés. I] est certain que Pévolution
démographique et des volumes a
entrainé une augmentation des
recettes. 1a révision quinquenna-
Ieservirajustementa rééquilibrer
les choses,