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La séparation, CC ALFA-LAVAL —Fechange thermique ne re pour l'industrie: ISSN 0290 - 814 X Les Cahiers Alfa-Laval igération industrielle lait - aliments - boissons - chimie - pharmacie - production d’énergie - sidérurgie - ycanique - génie climatique - marine - protection de l'environ ment oO ERRATUM Pages: E. + Joint Elastomére Limite d'utilisation 150° : courbe bleve oe + Joint Amiante comprimé ; Limite utilization 200° : Domaines d'utilisation dele échangeur & plaque, courbe pointili¢e 1 LES ECHANGEURS DE CHALEUR COMPACTS page 2 1.1 Les différentes technologies. 1.2 Les développements technologiques récents. 1.3 Les principales applications des échangeurs compacts. par LUC GRISON Ingénieur Thermique 2 APPROCHE TECHNIQUE DU DIMENSIONNEMENT page 17 - L’échangeur a plaques monopasse. par Joel LEROY Responsable Département Thermique Process 3 LES PROBLEMES DE L’ENCRASSEMENT DES ECHANGEURS DE CHALEUR page 21 - Aspects théoriques et Méthodes de prévention. par Joé] LEROY 4 LA MAINTENANCE DES ECHANGEURS A PLAQUES : page 23 par Sandrine MICOL Ingénieur Aprés-Vente 5 APPLICATIONS DES ECHANGEURS A PLAQUES SPIRALE : ET RAMEN D’ECHANGES DIPHASIQUES page 25 - Présentation de cas industriels en condensation et évaporation. pat Joél LEROY Ec L’ECHANGEUR A PLAQUES UNE TECHNIQUE EN MUTATION! Au cours de la décennie écoulée, l’industrie chimique a porte une attention vigilante a la gestion de l’énergie et, en particulier, de l’énergie thermique. ww Cette situation a conduit les constructeurs d’échangeurs de chaleur a intensifier leurs efforts de développement technique, afin de proposer des matériels de mieux en mieux adaptés aux besoins des industriels. Tel est le cas d’Alfa-Laval qui, pionnier dans le domaine de l’échangeur de e chaleur 4 plaques, a su innover constamment pour étre en mesure de satisfaire les exigences techniques des utilisateurs de matériels d’échange thermique. Faire le point sur les nouveautés dans ce domaine est, aujourd”hui, une nécessité. Joél LEROY Responsable Département Thermique Process 1 LES ECHANGEURS DE CHAL eS ——— — EUR COMPACTS Les échangeurs compacts ont été concus pour répondre a la multiplicité des besoins des industriels qui sont, entre autres, de pouvoir choisir : . Un matériel mieux adapté aux procédés. - Un matériel assurant un degré élevé de récupération thermique et donc, une meilleure gestion de energie. « Un matériel dont les cotits d’investissement et d’entretien sont faibles. « Un matériel fiable. Afin de micux connaitre ces échangeurs compacts et leur domaine d’uti- lisation, les trois chapitres suivants vont étre abordés : 1.1 LES DIFFERENTES TECHNOLOGIES ALFA-LAVAL. 1.2 LES DEVELOPPEMENTS RECENTS DE L’ECHANGEUR A PLAQUES. 1.3 LES PRINCIPALES UTILISATIONS. foe aa = | Il existe 3 types d’échangeurs | compacts ALFA-LAVAL quicom- | binent a la fois efficacité thermi- que et compacité : « L-ECHANGEUR A PLAQUES. | « L’ECHANGEUR SPIRALE. e L-ECHANGEUR A LAMELLES. Ces 3 échangeurs forment une || gamme complémentaire dont les caractéristiques principales sont: | * Des ceefficients d’échange ther- | mique élevés. e Une grande compacité. « Une trés bonne résistance 4 l’en- ww crassement. e Une grande facilité de nettoyage. Ces résultats sont obtenus en adoptant, pour chaque type d’é- changeur, une géométrie particu- liére de la surface d’échange, diffe- rente du classique systéme a tubes et calandre. Echangeur de chaleur 4 plaques ALFA-LAVAL. Vue éclatée d'un échangeur a plaques, J | | 1 @ - L’ECHANGEUR A PLAQUES L’échangeur a plaques est constitué d’un ensemble de plaques embouties, maintenues serrées entre 2 plateaux au moyen de tirants de serrage. Une barre de supportage supérieure, une barre inféricure de guidage ainsi wune colonne arritre complétent cet équipement. A-~ Les plaques (Fig. 1) Les plaques d’échangeurs sont réalisées A partir de téles embouties ayant, en gé- néral, une forme en chevron. Ceci per- met: ede favoriser la turbulence et donc, augmenter l’efficacité, 7 » d’assurer une tenue a la pression en multipliant les points de contact. Les plaques sont disponibles dans une grande variété de matériaux dont l’inox et le titane sont les plus courants, mais auxquels s’ajoutent: le titane palladium, l'Hastelloy C 276, I’Incoloy, le SMO, etc. Du fait de la faible épaisseur des pla- ques, il est possible de choisir un maté- riau noble pour un coft relativement faible, Cela explique la trés bonne résis- tance de ’échangeur a plaques a la cor- rosion. Fig. 1 Plaque d’échangeur avec joints d’étanchéité. AT Fig. 2 La gorge du joint est congue de fagon A supporter le joint sur ses. deux cdtés (intérieur - extérieur). Fig. 3 Ecoulement des fluides dans un échangeur de chaleur a plaques. B - Les joints (Fig. 2) Chaque plaque est munie d’un joint d’é- tanchéité périphérique qui aura deux fonctions : assurer l’étanchéité vers l’extérieur et entre les fluides, « assurer la répartition des fluides dans l’échangeur. Il existe un grand nombre de matéri disponibles pour ces joints : Nitrile, tyle, EPDM, Viton, Hypalon, amié comprimé, Téflon. Des températures de l’ordre de 15 peuvent maintenant ¢tre utilisées ¢ un échangeur a plaques muni de jo élastomére et de l’ordre de 200°C : des joints en amiante comprimé. C - Circulation des fluides (Fig. 3) L’assemblage des plaques et la disposi- tion des joints permettent une réparti- tion des fluides une plaque sur deux, et une circulation 4 contre-courant parfait. D - Tailles L’ensemble des échangeurs a plaques couvre une gamme de débits allant de 3.500 m?/h pour le plus gros échangeur (Type A45) a 5 m*/h et moins pour le oe petit (Type CB12). E - Domaines d'utilisation de l’échangeur a plaques De csicn ter Temperature en °C 100° 150° @88e Joint dlastomere ems Joint amiante comprimée e Pression maxi de service Température Fluides de service Mini; — 25°C Liquide/Liquide Maxi: + 150°C avec joints élastomére + 200°C avec joints amiante comprimée ou Vapeur/Liquide aie: as 5 - 1 - Umtrés haut ceefficient d’échange. 2 - Une circulation 4 contre-courant 6 parfait. Matériaux + Nitrile » Butyle » EPDM « Viton « Hypalon + Klingérit » Téflon + Inox « Titane » Titane palladium + Hastelloy C 276 «+ Incoloy 825 +SMO + Monel + Tantale « Autres matériaux emboutissables Une trés grande efficacité. Une compacité extréme. Une grande flexibilité (possibilité d’enlever ou d’ajouter des pla- ques). Une accessibilité totale et rapide a la surface d’échange. Ceefficient d’échange eau/eau Surface maxi d’échange par appareil Débit maxi par fluide jJusqu’a 6000 2200 m? 3500 m?/h Kcal/h, m?, °C 7 - Une trés bonne résistance a la corrosion par une utilisation économique de métaux nobles. 8 - Un faible volume de rétention. 9 - Des applications variées. @ - L'ECHANGEUR SPIRALE L’échangeur spirale est constitué de 2 bandes de tole munies généralement dentretoises (pour conserver |’écarte- ment constant et assurer la tenue méca- nique) enroulées autour d’un mandrin de fagon A constituer un corps spirale a 2 canaux. Les canaux sont soudés sur un bord pour assurer T'étanchéité de fluide a fluide. L’appareil est fermé par 2 cou- vercles fixés par des crapauds de serrage et muni d’un joint (le plus souvent en amiante comprimé). On obtient donc un canal unique sur chaque fluide, systeme qui est particuli¢rement efficace sur les liquides chargés. De plus, la structure monocanal fait que la formation d’un dépét entraine une réduction de la section de passage et donc une augmentation de la vitesse qui fait disparaitre ces dépéts par érosion. La circulation des fluides est, ici, a contre-courant parfait. Les matériaux utilisés sont: l’acier car- bone, l’inox, le titane, pour les plus cou- rants et, en général, tout matériau sou- dable. Du concept de base décrit précédem- ment, sont issus deux types d’échan- geurs spirales standards. - A - L’échangeur type I Ce premier type d’échangeur spirale correspond 4 la description faite aupa- ravant: La circulation se fait 4 contre- courant. C’est un échangeur généralement utilisé en liquide/liquide lorsque ces derniers sont agressifs (vis-a-vis d’un joint, par exemple) ou chargés en particules (et donc trés encrassants) ou encore, quand températures de service dépassent (0°C ou 200°C. B - L’échangeur type I Cette derniére conception d’échangeur irale est surtout utilisée comme Qrseaseur ou rebouilleur. Dans ce cas, le fluide de refroidissement circule dans le canal spiralé et la vapeur ou le gaz circule en canal croisé. On combine, ici, une vitesse élevée du fluide de refroidissement et une faible chute de pression cété vapeur. (II est possible d’obtenir des pertes de charge de l’ordre du Torr). La compacité de cet échangeur permet aussi de le monter directement en téte de colonne. C - Domaines d'utilisation de l’échangeur spirale Pression en bar Température en °C Pression Temperature Coefficient Surface maxi Echangeur type I. Fluides maxi maxi Matériaux d’échange d’échange = de service de service eau/eau par appareil p Liquide/Liquide + Acier doux 400 m?/h + Inox jusqu’a pour de l’eau Gaz + Titane 3000 Vapeur/ Liquide » Uranus B6 Keal/h, m?, °C 250.000 m3/h + Tout matériau pour des gaz Gaz/Gaz soudable L’échangeur spirale vient donc en 1 - Un haut ceefficient d’échange. 5 - Un entretien aisé avec accés aux complément de l’échangeur a plaques 2 _ Une trés bonne résistance A l’en- 2 fluides. lorsque ce dernier ne convient plus Bo Aepiasone aa (iquides trés chargés, haute tempéra- crassement. PP ications variées. ture, condensation sous vide, etc.). 3 - Une grande compacité. Il aura comme caractéristiques prin- 4 - Une circulation 4 contre-courant cipales : parfait. Hl - L:ECHANGEUR A LAMELLES (Type RAMEN) Comme précédemment, le principe est donc de modifier la géométrie du tubu- laire pour améliorer le coefficient d’é- change. Ce troisiéme type d’échangeur est celui qui se rapproche le plus de |’¢changeur tubulaire. On peut considérer l’échan- geur a lames soudées comme un tubu- laire perfectionné qui permet un écou- lement longitudinal 4 contre-courant parfait (il n’y a pas de chicane ni de zone morte). Le faisceau tubulaire est ici remplacé par un faisceau de tubes aplatis réalisé a partir de 2 tdles profilées et soudées a la molette en une opération continue. Les lamelles sont ensuite assemblées a leurs deux extrémités par soudure, formant ainsi, une sorte de plaque tubulaire. L’appareil peut étre démonté et le fais- ceau extrait de sa calandre. A - Les matériaux Les matériaux utilisés sont: ¢ Pour la calandre L'acier doux, V'inox, et en général, tout matériau soudable. Pour le faisceau Tous les matériaux soudables 4 l’ex- ception de V’acier doux. Pour reprendre les dilatations et donc garantir l’étanchéité, un soufflet de dila- tation est systématiquement prévu sur chaque appareil. ————— «~SOUFFLET INTERNE Vue en coupe d'un échangeur a lamelles. Principe de circulation des fluides dans un échangeur a lamelles. B - Domaines d'utilisation de l’échangeur a lamelles Pression [Température] Matériaux | Caficient [Surface maxi) peri mai maxi. maxi. d’échange | d’échange “ de service | de service eau/eau | par appareil Partinids Liquide/Liquide + Acier doux + Inox + Inox Gaz 500°C + Titane + Titane 3.000 Vapeur/Liquide + Tout matériau |» Tout matériau | Keal/h, m?,°C = soudable soudable Gaz/Gaz ALFA-LAVAL qui fut le pionnier dans le domaine de l’échangeur & plaques a su innover constamment afin de proposer des matériels de plus en plus adaptés aux besoins des industriels. Il est aujourd’hui nécessaire de faire le point sur ces nouveautés techniques concernant l’échangeur a plaques. Cette évolution se traduit par: 1 - LES JOINTS NON COLLES a) Les joints SNAP-ON b) Les joints CLIP-ON 2 - LECHANGEUR A PLAQUES SOUDEES 3 - LA PROTECTION ANODIQUE 4 - L'ECHANGEUR ; A PLAQUES INOX BRASEES lf - LES JOINTS NON COLLES L’une des caractéristiques essentielles de la technologie de l’échangeur a plaques est la présence de joints. Ceux-ci ont deux fonctions principales : « Assurer l’étanchéité vers l’extérieur de l’ensemble de l’appareillage. « Assurer la circulation des fluides 4 Vintérieur de l’échangeur. L’expérience montre que parmi tous les organes constitutifs d’un échangeur a plaques, le joint est celui dont la durée de vie est la moins longue. Elle est fonc- tion des conditions de service de l’appa- reil et est sensible, en particulier, a la température, la pression et la nature des produits mis en ceuvre dans I’échangeur. Le fait de devoir changer les joints de ’échangeur pour assurer sa pérennité de fonctionnement est un probléme impor- tant pour la fonction maintenance d’une unité industrielle. Coupe transversale du joint SNAP-ON. LES DEVELOPPEMENTS RECENTS DE L’ECHANGEUR A PLAQUES Au niveau de la fabrication d’un échan- geur neuf, la procédure de pose du joint est la suivante: « Dégraissage par solvant de la plaque aprés pressage, en particulier, de la gorge du joint. « Dépose de la colle liquide au fond de la gorge. ¢ Pose du joint dans la gorge. « Passage de la plaque a I’étuve a 150°C pendant 5 heures pour permettre la polymérisation 4 chaud de la colle. Pour le responsable maintenance d’une unité industrielle, le remplacement des joints d’un échangeur peut se faire : e Soit en demandant au constructeur de l'appareil d’assurer lui-méme I’opéra- tion en usine. « Soit en effectuant sur site l’opération de décollage des joints usagés, net- toyage de la gorge des plaques, collage des nouveaux joints. Cette opération de rejointage a froid ne pose pas de problémes techniques ma- jeurs mais nécessite l'emploi de person- nel qualifié. Afin de simplifier les opérations classi- ques de maintenance des joints d’échan- geurs 4 plaques, Alfa-Laval a mis au point le joint non collé. Ce nouveau type de joint a l’avantage primordial de s’af- franchir de l’utilisation de colle, ce qui constitue un gain important en temps et en qualité au niveau de l’opération de rejointage. Voyons, dans le détail, comment le joint non collé est réalisé pratiquement. II existe deux systémes, brevetés l’un et Pautre: « le procédé “SNAP-ON”, ¢ le procédé “CLIP-ON”. A -- Le joint “SNAP-ON” Le joint est attaché 4 la plaque au moyen d’un téton expansible. Ce téton est inséré dans un trou percé sur le bord de la plaque. Une fois enfoncé, le téton se dilate dans sa partie basse. De ce fait, l'ensemble est maintenu en place natu- rellement. En pratique, chaque plaque est percée sur sa périphérie de trous réguli¢rement espacés. Le joint est donc placé dans sa gorge et les tétons sont mis en place un a un, ce qui assure le positionnement par- fait du joint en l’absence de tout collage. Lorsqu’un ensemble de plaques est ser- ré, le téton n’a pas la place de sortir / trou od il est logé du fait qu’il occul tout l’espace que lui réservent sa plaque et la précédente. Ce systéme, industriellement mis en ceuvre depuis maintenant deux ans, .° montré sa pleine efficacité. I] donne performances de tenue en pression équi- valentes 4 celles des échangeurs conven- tionnels a joints collés et il peut étre réa- lisé dans les différentes sortes d’élasto- méres actuellement connus. Le joint SNAP-ON est mis en place sur la pla- & que au moyen d'un téton expansible dans sa partie inférieure. Le joint SNAP-ON positionné dans sa gorge. B - Le joint “CLIP-ON” Ce systéme, plus récent que le précé- dent, a été mis au point dans le but de simplifier encore |’opération de pose du joint sur la plaque. Dans ce cas, le téton se modifie. Il prend la forme d’une sorte de trident (voir photo). La branche centrale du trident repose sur le dessus de la plaque tandis que les deux branches extérieures se pla- ( gnt en dessous de la plaque. Cela suffit assurer un effet de clipsage qui permet le maintien du joint en position dans sa gorge. Comme dans le cas du systeme SNAP-ON, 4e CLIP-ON est mis en place 4 inter- Hilles réguliers sur le pourtour de la plaque. Ces deux technologies de joints non collés doivent s’apprécier en termes d’évolution. Le systéme CLIP-ON, du fait de son caractére de nouveauté, est aujourd”hui en- core, en phase de développement afin d’en reculer les limites d’utili- sation. Par exemple, il doit évoluer pour permettre des tenues en pres- sion différentielle d’épreuve de 30 bar. Quand il aura atteint les perfor- mances du systéme 4 joints collés et du systtme SNAP-ON, son évo- lution laura conduit a la maturité technique. J Dés lors, les autres systémes dispa- raitront d’eux-mémes, car techni- quement dépassés. Tel est proba- blement le sens de la mutation en cours sur les joints d’échangeurs a _. plaques. - I @ - L’7ECHANGEUR A PLAQUES SOUDEES Dans un échangeur a plaques conven- tionnel, la circulation d’un fluide entre deux plaques successives est assurée au moyen d’un joint d’étanchéité. Le joint est placé dans la gorge de l’une des pla- ques et s’appuie au dos de la gorge de Pautre plaque. De nombreuses qualités de joints sont utilisées dans les échangeurs a plaques, citons principalement: Nitrile, Butyl ré- siné, Ethyléne-Propyléne (EPDM), Hy- palon, Viton, Amiante. Chacun de ces matériaux de joints pds- séde des limites d’utilisation bien connues et généralement définies par l’expé- rience. Ces limites tiennent principale- ment a trois facteurs: e Température d'utilisation. e Pression d’utilisation. « Nature du fluide en cause. Jusqu’a présent, les critéres de sécurité sont généralement mis en avant, au ni- veau des joints, pour limiter industriel- lement Vutilisation de l’échangeur a plaques. Dorénavant, un niveau de sé- curité tout-a-fait satisfaisant peut étre obtenu grace a la technologie de 1’é- changeur a plaques soudées. Dans ce cas, deux plaques successives sont soudées bord a bord, a l’emplace- ment de la gorge de joint classique. De ce fait, le joint est remplacé par une soudure. Cette soudure est réalis¢e au laser, ce qui limite sensiblement les mo- difications de la structure de métal. Un échangeur a4 plaques soudées est alors constitué d’un ensemble de paires de plaques installées en paralléle. Dans un tel appareil, un des fluides (F1) cir- cule dans un canal fermé par soudure; l'autre fluide (F2) dans un canal ouvert étanché par un joint classique. Sur le cé- té Fl, seuls subsistent, pour chaque double-plaque, deux joints toriques d’é- tanchéité au niveau des tubulures en- trée/sortie du fluide F1. Ces joints peu- vent étre réalisés dans des matériaux trés variés, en particulier le viton et le téflon. Ainsi constitué, un échangeur a plaques soudées conserve l’ensemble des pro- priétés de l'appareil conventionnel a joints,en particulier, sa modularité. S’agissant de s’adapter 4 Pévolution des conditions de fonctionnement dans un procédé, il suffit d’ajouter ou d’enlever Principe de conception du joint CLIP-ON. les paires de plaques soudées néces- saires. Bien entendu, les performances thermi- ques de l’échangeur 4 plaques soudées sont équivalentes a celles de l’échangeur a plaques traditionnel. En matiére de maintenance, |’accessibi- lité est totale du cété du fluide, circulant a l’extérieur des canaux soudés. Elle est réduite concernant le canal fermé. Seul, le nettoyage chimique peut résoudre correctement le probléme d’un encras- sement éventuel a l’intérieur du canal soudé. Au niveau des applications techniques de ce concept nouveau, il faut signaler que la soudure au laser des plaques est possible pour la plupart des matériaux utilisés dans les échangeurs a plaques traditionnels, De ce fait, toutes les nuances d’acier inoxydable ainsi que le titane peuvent, en particulier, étre utili- sés pour réaliser des plaques soudées. Cette nouvelle technique a été mise en ceuvre depuis plusieurs années par Alfa-Laval sur des échangeurs refroidisseurs d’acide sulfurique concentré (couplée a la protection anodique). Cette appli- cation, particuli¢rement exigeante en matiére de sécurité, illustre bien les avantages spécifiques des échangeurs a plaques soudées. Elle - sera développée dans le troisiéme chapitre traitant des “principales utilisations’’. 11 12 Protection anodique Plaque mobile Cathode Electrode de référence Plaque mobile Electrode de référence controle Redresseur Amplificateur et unité de controle i - LA PROTECTION ANODIQUE La plupart des aciers inoxydables ne sont pas corrodés par les acides du fait de la création, 4 la surface du métal, d’une couche d’oxyde protectrice. Cependant, cette couche d’oxyde peut €tre détruite, rendant alors le métal sen- sible 4 la corrosion. Cette destruction peut Gtre occasionnée par différents fac- teurs tels que la température de l’acide ou la présence d’anions actifs tels que chlorures et fluorures. S’il n’est pas possible d’obtenir une couche protectrice d’oxyde stable, il faut la provoquer artificiellement. Tel est le but de la protection anodique. La corro- sion des métaux est un phénoméne élec- trochimiqueé et l’agent corrosif est un électrolyte. La protection anodique est, dans son principe, le fait de relier 1’élé- ment métallique a protéger au pdle posi- tif d’une source de courant, le pole néga- tif ¢tant relié & une autre électrode plongée dans le liquide qui poustue la cathode de la cellule. Le courant traversant la cellule crée les conditions oxydantes a l’anode, favori- sant donc la formation d’oxyde métalli- que en surface. La protection anodique, au niveau de ses applications industrielles, n’est rien d’autre que la mise en ceuvre du principe ci-dessus décrit. Sans entrer dans les détails technologi- ques, il est nécessaire de préciser le mode de fonctionnement d’un échan- geur 4 plaques a protection anodique. Une différence de potentiel électrique apparait entre la plaque métallique plongée dans un électrolyte et cet élec- trolyte lui-méme. Ce potentiel est appelé ““potentiel d’électrode” du métal. Celui-ci est mesuré par rapport a une électrode de référence qui doit avoir un potentiel d*électrode dans ce méme élec- trolyte parfaitement connu et stable. Pour tout couple (métal/électrolyte existe une relation entre le taux de a rosion et le potentiel d’électrode ; cette relation s’exprime par la courbe de po- larisation anodique. Dans son état passif, c’est-a-dire quand le taux de corrosion est faible, la plaque a un potentiel d’électrode plus élevé que dans son état actif ol le taux de corro- sion est élevé. (Voir figure ci-contre). Courbe idéale de polarisation anodique Potentiel d'electrode ‘ae Te | Bande Protection anodique passive [1 Bande active ™ Densite du courant ipass log | De ce fait, il est possible de contréler et d’ajuster le taux de corrosion de la pla- que métallique en se référant a son po- tentiel d’électrode. Celui-ci est contrélé par un rectifieur de potentiel qui régule en continu le potentiel réel des plaques de l’échangeur par rapport a une valeur prédéterminée de ce potentiel (dit poten- tiel de protection). La technologie de la protection anodique appliquée aux échan- geurs a plaques soudées est aujour- d@’hui parfaitement maitrisée. Actuellement opérationnelle dans le domaine de l’acide sulfurique, cette technique doit évoluer, au cours des prochaines années, pour résoudre les problémes de corro- sion posés dans l'industrie (acide phosphorique par exemple). Dans l'état actuel des choses, l’as- sociation protection anodique/échan- geur a plaques soudées est une so- lution techniquement fiable et économiquement avantageuse dans toute unité moderne de fabrication d’acide sulfurique. J wv @ - L’7ECHANGEUR A PLAQUES INOX BRASEES Il s’agit dune variante de l’échangeur 4 plaques conventionnel (Fig. 1). Comme ce dernier, il est constitué d’une série de plaques métalliques a canne- lures mais il ne posséde ni joints d’étan- -chéité, ni tirants de serrage, ni bati, ni rres support. Simplement, il est réalisé au moyen de plaques en acier inoxydable et de deux plaques terminales. Les plaques sont as- semblées par brasure au cuivre dans un er sous-vide. La soudure est effective ur le pourtour de la plaque ainsi qu’aux points de contact entre deux plaques successives. Les performances actuelles de cet échangeur a plaques brasées sont les suivantes : « Pression de service 30 bar maxi © Température de service + 185°C maxi — 195°C mini * Débit (eau) 10 m?/h maxi Cet échangeur a plaques présente les particularités suivantes : « Construction soudée: Elle implique la non-démontabilité des plaques de I’é- changeur. « Extréme compacité: Du fait de ses per- formances thermiques élevées, la sur- face d’échange est réduite. De plus, elle occupe la totalité du volume déli- — par l’encombrement de l’appa- reu. Fig. 1 Echangeur a plaques inox brasées. « Extréme légéreté: A cause de sa com- pacité et du faible volume de rétention des canaux inter-plaques, l’échangeur a plaques brasées en fonctionnement a un poids réduit, done des coiits d’ins- tallation minima. « Absence de joints: La brasure des pla- ques évite la présence de joints. De ce fait, cet échangeur est utilisable pour La technique de l’échangeur a pla- ques a évolué au cours du temps, évolution qui s'est appuyée sur les caractéristiques générales de ce type d’équipement, en particulier : « Performances thermiques élevées. « Approches de températures faibles. e Grande variété de matériaux utili- sables. e Flexibilité. « Démontabilité totale. « Faibles cofits d’investissement. Les limites d'utilisation sont amélio- rées continuellement : « Pression de service maxi: 24 bar. © Température maxi: 200°C. rendant l’échangeur a plaques de mieux en mieux adapté aux exigences techniques des industries de procédés. la mise en ceuvre de fluides agressifs . Vis-A-vis des joints d’étanchéité et dans * le cas ott le niveau de sécurité requis exige l’absence de joints. « Coit réduit: Un échangeur a plaques inox brasées nécessite un investisse- ment trés faible de l’ordre de quelques milliers de francs. Cette mutation continue vers davan- tage d’efficience et de sécurité est 1l- lustrée par les récents développe- ments introduits au niveau de la technologie des plaques (assemblage par brasure, par soudure laser) ct des joints (assemblage sans colle), de méme que par l’introduction de la protection anodique. Cette évolution permanente est l’il- lustration du fait que ’échangeur 4 plaques est un équipement dont la maturité technique n’exclut pas un potentiel de développement certain. Aujourd’hui, davantage qu’hier, cette mutation, orientée vers une sécurité d'utilisation accrue, fait de ’échan- geur 4 plaques, une alternative tech- niquement et économiquement fiable . a la technologie conventionnelle de l’échangeur tubulaire dans les indus- tries de procédés. 14 3 Pour chaque type d’échangeurs décrits précédemment (plaques, spirale ou a lamelles), des applica- tions importantes meritent une at- tention particuliére. Ce chapitre va permettre de déve- lopper quelques exemples dans lesquels les échangeurs compacts ont été intégrés, en toute sécurité, dans le process méme, a des postes souvent réservés jusqu’a mainte- nant aux seuls échangeurs tubu- laires. MM - L’ECHANGEUR A PLAQUES Pour un échangeur a plaques, les appli- cations courantes sont, bien stir, les échanges eau/eau et eau/eau de mer. Dans d’autres domaines moins classi- ues, l’échangeur a plaques a permis ‘apporter une solution moins onéreuse dans des conditions de sécurité parfaite. PREMIER EXEMPLE Echangeur a pas soudées utilisé sur une unité d’acide sulfurique chez TIOXIDE a Calais. Probléme posé: Il s’agit de refroidir de l’acide sulfurique a 98,5 % de concentration provenant d’une tour d’absorption, Programme thermique Kg/h 493,000 250.000 °C 94/66 24/44 « Pression de service 10 bar. « Température maxi cété acide 105°C. Solution adoptée : La température d’acide pouvant attein- dre 105°C, il n’est plus possible d’envi- sager le classique systéme avec plaques en Hastelloy C et joints viton. Cest pourquoi, TIOXIDE a décidé d’installer 2 échangeurs a plaques sou- dées, placés .en paralléle. Pour éviter tout risque de corrosion dans ces condi- tions sévéres de travail, les 2 échangeurs ont été munis d’un syst¢me de protec- tion anodique. Les plaques sont en SMO et la surface est de 86 m? par appareil. Pour faciliter les opérations de mairite- nance, le joint torique en viton, qui permet le passage d’une double plaque soudée a une autre, est un joint non col- lé du type “CLIP-ON”. LES PRINCIPALES APPLICATIONS Dans cet exemple, 3 points forts peuvent étre mis €n avant pour ex- pliquer ce choix technologique: 1 - RENFORCEME DE LA SECURIT Jusqu’en 1984, le refroidissement se faisait au moyen de 720 tubes de fonte au Molybdéne (poids 120 Kg pour une longueur de 5,9 m par tube). Il se produisait deux fuites par mois, ce qui était un bon résultat grace 4 l’adoption d’une mesure d’échange préventif de 200 tubes _ par an. De plus, les réparations devaient étre effectuées en véte- ment anti-acide, parfois 4 3 m du sol. Depuis I'installation des échan- = a plaques soudées, aucune uite n’est a signaler. 2- DIMINUTION DES COUTS D’ENTRETIEN Ce type d’échangeurs a plaques soudées a permis d’économiser 600.000 F/an uniquement sur les coits d’entretien. 3- EXTENSION POSSIBLE Dans le cadre d’un projet de récu- pération d’énergie, la surface du 1 échangeur a été portée 4 158 m? en Juin 1986. Ceci permet de pré- chauffer la liqueur process et de chauffer des batiments. Seul, ’échangeur a plaques permet de modifier ainsi la surface d’é- change pour répondre rapidement a un changement de programme thermique. DEUXIEME EXEMPLE Echangeur 4 por soudées utilisé en préchauffage d’acide Nitrique (A.S.E.D. Belgique). Probleme posé : Dans cette usine de fabrication d’en- Fe. le probléme est ici de récupérer de "énergie sur des condensats a 80°C pour préchauffer l’acide nitrique. Programme thermique: Acide nitrique 60 %|Condensats 55.000 7. 25/55 20.000 80/27,8 Solution adoptée: Pour une récupération d’énergie, 1’é- changeur a plaques est l’appareil le plus performant, Dans ce cas, se posait le probléme de la tenue des joints et de la sécurité. C'est pourquoi il a été choisi un échangeur a plaques soudées cété acide. La surface d’échange est de 57 m’ et le matériau des plaques est l’inox 316. Dans cet exemple, il est a retenir que l'utilisation d’un échangeur a plaques soudées a permis de com- biner une sécurité totale avec les performances d’un échangeur 4 plaques. Ce projet a permis d’économiser 1.100 Kg/h de vapeur. TROISIEME EXEMPLE Echangeur a plaques destiné au refroidis- sement d’huile (USINOR 4 Montataire). Probléme posé : Il s’agit de refroidir l’huile d’une cen- trale de lubrification de paliers. Programme thermique : « Pression 7 bar. La viscosité de cette huile est de 219 Cst a 40°C. Solution adoptée: & C’est une application classique pour un échangeur a plaques. Dans ce cas, il a été choisi un échangeur 4 plaques en inox AISI 304, muni de joints nitrile. La surface totale est de 357 m?’. Cet exemple montre l'utilisation d’un échangeur a plaques stricte- ment standard sur un produit vis- queux. Le matériau utilisé pour le joint est aussi adopté sur les hydrocarbures pour le refroidis- sement du pétrole brut, sur de nombreuses plateformes pétroliéres. Le choix d’un échangeur a plaques permet d’allier des performances élevées 4 une grande compacité. 357 m? dans un volume enveloppe de 3,2 mx 1,9 mx 0,72 m. QUATRIEME EXEMPLE Echangeur 4 plaques pour le refroidisse- ment d'un produit trés visqueux: le latex (RHONE-POULENC 4 Roussillon). Probléme posé: Dans ce cas, il s’agit de refroidir du latex (produit pseudo-plastique) qui a pour caractéristique essenticlle d’étre extré- mement visqueux : 25.000 Cp environ. Programme thermique: Piao Eau m3/h 3 4 °€: 85/30 15/45 yy Pression 10 bar. Solution adoptée : Pour ce programme, 2 échangeurs a plaques placés en paralléle ont été choi- sis. Ces see ont une surface uni- taire de 32 m’. Le matériau des plaques et des joints est standard (Inox et joints élastomére). Cet exemple montre qu'il est tout a fait possible d’utiliser un échangeur a plaques sur des produits trés vis- queux. De plus, 4 la grande compacité de ces ee s’ajoutent des performances élevées car: « Le cefficient d’échange, dans ce cas, est de 250 Kcal/h.m?.°C ce qui ~ est un trés bon résultat étant donné WF a viscosité du produit. Une autre application de l’échangeur a plaques, moins connue, sera décrite dans le chapitre traitant de l’utilisa- _tion de l’échangeyr a plaques comme gpPonsenseur (sur fréon, par exemple). @ - L'ECHANGEUR SPIRALE Au cours de la description de |’échan- geur spirale, nous avons vu que celui-ci venait en complément de l’échangeur & plaques dans le domaine des tempéra- tures élevées, des produits charges ou des condensations. Les quelques exemples qui suivent vont donc illustrer ces différents cas. PREMIER EXEMPLE Echangeur ee destiné au réchauffage de brai (H.G.D. a Vendin). Probleme posé : Le but est ici de réchauffer 200 tonnes de brai contenu dans une cuve, en 30 heures. Le produit passe done dans TPéchangeur puis est réinjecté dans la cuve dans sa partie haute. On tourne ainsi en boucle. Le brai est a la fois visqueux (300 Cp a 190°C) et encrassant car chargé en coke. Programme thermique: [eter Kesh Temp. entrée Temp. finale dans la cuve « Temp. de calcul de l'appareil: 320°C. Solution adoptée: Pour répondre a ce probléme, H.G.D. a choisi un échangeur spirale type I monté en position horizontale dont la géomé- trie permet une vitesse suffisante cété brai avec un écartement de ce canal as- sez important (16 mm). La surface est de % m? et le matériau est de l’inox AISI 4, Cet exemple montre que l’échangeur spirale, grace 4 sa géométrie particu- ligre, allie une trés bonne résistance @ Pencrassement a une grande compa- cité (cylindre de 1,5m de haut pour 0,75 m de diamétre). DEUXIEME EXEMPLE Echangeur spirale sur une suspension de PVC (SHELL-CHIMIE a Berre-I’Etang). Probleme posé : Le besoin est ici de récupérer de |’éner- ie en préchauffant une suspension de VC (environ 30 % du poids de PVC) au moyen de la suspension traitée. Programme thermique: PVC 30% | PVC 30% Kg/h 30,000 36.000 ae 55/69 85/73,3 2 postes identiques étaient a équiper. Solution adoptée: La solution consiste ici a installer 2échangeurs spirale type I en position horizontale. Comme précédemment, la géométrie a été étudiée afin d’obtenir a la fois une vi- tesse de passage importante (1 m/s) et un écartement des canaux suffisant. La surface des appareils est de 39 m* unitaire et le matériau choisi est le SMO car la teneur en chlorure est relative- ment importante. De plus, ces appareils sont munis de 2 couvercles montés sur charniéres afin de permettre une inspection aisée des 2 canaux. La encore, l’échangeur spirale prouve sa trés bonne résistance a l’encrasse- ment et combine efficacité avec ex- tréme compacité (ce point est capital ici car les appareils sont montés sur une plateforme). De plus, l’échangeur spirale permet d’avoir des sections de passage simi- laires sur les 2 cétés. Dans le cas d’un produit chargé circulant c6té chaud et cété froid, il est impératif d’avoir une géométrie identique pour éviter tout risque d’encrassement. Ceci n’est pas possible, par exemple, pour un tubulaire dans lequel la section de passage cété calandre est bien plus importante que celle c6té tubes. TROISIEME EXEMPLE Echangeur spirale sur une suspension de bauxite (QUEENSLAND ALUMINA en Australie), Probléme posé: Il s’agit de réchauffer une suspension de bauxite avant désilication et digestion, dans une usine de fabrication d’alumine. Cette suspension contient 50 % de solides. Programme thermique: Suspension 230.000 Kg/h 71°C/105°C Vapeur 4 146°C utilisée pour chauffer. « Pression 8 bar. Le fluide process est un fluide non new- tonien ayant une viscosité d’environ 200 Cp. Solution adoptée : Pour résoudre ce probléme, il a été choi- si un échangeur spirale type I de 150 m? en acier doux (A42CP). L’écartement du canal traversé par la suspension est de 20 mm avec une vi- tesse de circulation d’environ | m/s, Cet échangeur spirale a, 14 aussi, une trés bonne résistance a l’encrasse- ment sur un produit trés chargé. De plus, l’entretien est aisé car en re- tirant les couvercles, on a acces a la surface d’échange pour nettoyage au jet sous pression, par exemple. Ce critére d’accessibilité était trés im- portant et n’était pas assuré dans la solution double tube. Enfin, la compacité de |’échangeur est, ici encore, une qualité non négli- geable: cylindre de 1,8 m de haut pour un diamétre de 1,7 m. 15 16 3 AUTRES UTILISATIONS DE L’ECHANGEUR SPIRALE Les échangeurs spirales sont aussi utili- sés comme condenseurs, rebouilleurs, refroidisseurs ou réchauffeurs de gaz. Dans ce cas, on utilise des échangeurs spirale type II qui permettent une circu- lation 4 courant croisé. Ce domaine d'utilisation est étudié dans le chapitre traitant des “échangeurs en diphasique”. C’est pourquoi, les 3 exem- ples qui suivent ne sont décrits que suc- cintement. 1 - Condenseur (RHONE-POULENC aux Roches-de-Condrieu). e Vapeur 235.000 m3/h_ = 143°C 63°C * Pression de service 6 Torr. e Perte de charge 1,5 Torr. Il a été choisi un échangeur spirale ty- pe ll de 95 m’ en inox 316 ti. 2 - Rebouilleur thermosiphon (SHELL- CHIMIE 4 Berre-!’Etang). Dans ce cas, il s’agit d’un rebouilleur thermosiphon utilisant une vapeur comme fluide chauffant cété process : 113.000 Kg/h SSC /56°C. En sortie,.on a donc un mélange dipha- sique. Le choix s’est porté sur un échangeur spirale type II de 259 m? en acier doux ayant une pression de calcul de 10 bar. 3 - Refroidisseur de gaz helium (Centre d’Etudes Nucléaires de Saclay). Dans ce cas, il faut refroidir un gaz qui entre 4 haute température. « Température 500°C et pression 8 bar. L’échangeur choisi est un échangeur spirale type II de 3,8 m? en inoxydable ISI 316. posant es vapeurs ou g FE plus, il est important de noter que ce type de matériel permet d’obte-_ nir des pertes de charge extréme- ment faibles lc tore aa Torr), Bl - L-ECHANGEUR A LAMELLES L’échangeur a lamelles est utilisé dans l'industrie sur des liquides ou des va- peurs. Il permet de travailler dans un domaine de température et de pression assez éle- vées (35 bar, 500°C). EXEMPLE Echangeur a lamelles fonctionnant sur du Benzene (RHONE-POULENC 4 Saint- Fons). Probléme posé : Il s’agit de refroidir du Benzéne au moyen d’eau. Programme thermique : 28.500 14/30 Kg/h 21.500 °C 69/20 Solution adoptée : Le choix s’est ici porté sur un échangeur a lamelles de 53 m? avec calandre en acier doux et lamelles en inox. Le dia- métre n’est que de 250 mm pour une longueur de 6 m environ. Le benzéne circule dans le faisceau. Cet échangeur, grace a ses perfor- mances élevées, permet d’avoir une surface et un encombrement assez réduit. ; Le programme thermique est ici assez poussé et le cas tubulaire aurait nécessité une surface plus importante ainsi qu’un systéme multipasse. De plus, dans ce cas, il y a croise- ment de températures. Ceci est permis par la circulation a contre- courant dans l’échangeur 4 la- melles, di Tio Cony Mmmerey ribeye Celts Concerr a FETE tole ae: Wo) Eee To ecu ee ara yy inet joints non collés, plaques soudées, Ce care OCS MECC CELT échangeur a plaque AUTRES UTILISATIONS DE L’ECHANGEUR A LAMELLES Comme pour Péchangeur spirale, nous citerons ici 2 cas d'utilisation d’échan- geurs a lamelles en condenseurs. Ces exemples sont développés dans le chapitre sur les “échanges en dipha- sique”’, 1 - Echangeur a lamelles utilisé en condenseur (AZF a Toulouse). Lalbutasticide tchautteedy email sera utilisée pour un chauffage urbain. Vapeur + inertes 9.600 70.000 120/82 50/90 & Il s’agit d’un échangeur a lamelles de an m* avec calandre et faisceau en inox 16L. 2 - Echangeur a lamelles (ESSO-CHI- MIE 4a Notre-Dame-de-Gravenchon). La encore, il s’agit d’un probléme de condensation d’énergie. ‘eats Vapeur + inertes Kg/h 15.500. 230.000 1 70/35 25/39 Pour réaliser ce programme thermique, ESSO-CHIMIE a choisi un échangeur 4 lamelles de 348 m? dont la calandre et \. faisceau sont en inox 316 L. Dans les deux cas précédemment cités, la surface des échangeurs tubulaires né- cessaire 4 la réalisation du programme thermique était trés nettement supé- rieure. De plus, l’échangeur a lamell ge: permet, une fois encore, de croiser les températures et donc, de n’avoir qu’un seul échangeur au lieu de plusieurs en série. doivent permettre d’étendre l’utilisa- natériel dans les industries chimiq et pétrochimiques Les diverses applic d’ailleurs que ce yan aKels etme cate jabilité DE L’ECHANGEUR A PLAQUES lf - RAPPELS THEORIQUES On sait que la puissance transférée dans un échangeur de chaleur s’exprime selon la relation : Q=K.A. Atm (1) Dans laquelle : Q = = puissance échangée (W) A =surface de l’échangeur (m”) tm = écart moyen logarithmique de température (°C) K =Ceefficient d’échange global (W/m. °C) L’objet de cette présentation est d’expliciter le calcul du cefficient d’échange K. Wa puissance échangée s’explicite aussi par le fait que la chaleur perdue par le fluide chaud est intégralement récupé- rée par le fluide froid (aux pertes par radiation prés). soit: Qi = Wj. Cpj . A tj (2) Qj = Puissance (Kw) W = Débit (Kg/s) Cp = Chaleur spécifique (Kj/kg) At = Différence de température entre I'entrée et la sortie du fluide considéré (°C) i =1 (fluide chaud) ou 2 (fluide froid) Ainsi, si le fluide | se refroidit de TE] 4 Tg] et le fluide 2 se réchauffe de TE2 4 T$2, ona: Aty =Tgi — Ts1 (CC) (E= entrée) Atz =Ts2 — TE2 (°C) (S= sortic) et W.Cpy. Atr = W2.Cp2. Ata vy partir de ces différentes valeurs, on calcule A tm selon : Tp Teg (ig: — Teg) sip = TEI — Ts2 Tg Tez (en valeurs absolues) Ln insi, reprenant la formule (1), il est possible de définir la surface d’échange A, dés lors que Q et A ty sont connus et que K le sera bientét. Dernier rappel, concernant le Nombre d’Unités de Transfert (NUT) d’un échange de chaleur. (TE — Ts) i NU m (Nombre sans unité) Il mesure la perte (ou le gain) en température d’un fluide rapporté a I’écart moyen de température de |’échange considéré. TE : era" Ts1 by Atm Ts2 rR At a! NUT3=—— TE2 2 Atm APPROCHE TECHNIQUE DU DIMENSIONNEMENT i - LES DONNEES NECESSAIRES AU CALCUL DUN ECHANGEUR Sont déja considérées comme acquises les données process évoquées ci-dessus soit : Wy) ct W2 TE] et Ts| + TE2 et Ts2 Atm NUT] et NUT2 - Cp) et Cp? A quoi, il faut ajouter les propriétés physiques des fluides Let 2, soit : Masse volumique p (Kg/m?) soit p] et p2 Viscosité z (CP) soit pjletp?2 Conductivité thermique (W/m?.°C) soit )1 et \2 et aussi, les pertes de charge allouées sur chaque fluide (K Pa) soit A Pj et A P2 Ces propriétés physiques permettent de calculer le nombre de Prandtl (Pr) de chaque fluide : q Bias pf soit Prj et Pro Note sur les pertes de charge : en premiére approximation, elles varient en fonction du carré des débits. Ainsi, a débit moitié du nominal, les pertes de charge sont & peu prés le quart de celles du cas de base. Pour un calcul, on peut ainsi définir la perte de charge maximum autorisée sur un fluide, la perte de charge sur le second se déduisant de la précédente en fonction du carré du rapport des débits. @ - CALCUL DU COEFFICIENT D’ECHANGE K On sait que : Mec gi Etie Boa Rf] + Rf2 k by hQ) )\w Formule dans laquelle hj et h2 sont les ccefficients de film de chaque fluide, e l’épaisseur de la plaque d’échange, Aw la conductivité thermique de la plaque et Rf les coeffi- cients d’encrassement pour chaque fluide. Pour un échangeur a plaques inox prendre : = 3,10-5 °C.m.?/W (en moyenne) hw Rf exprimé en °C.m?/W On recommande de prendre des valeurs de Rf de l’ordre de 10 fois inférieures 4 celles préconisées pour les échangeurs tubulaires conventionnels. Les valeurs de hy et h2 se calculent alors a partir de la formule expérimentale suivante : pre APi.piy"”” had 234, Cai ou & partir du graphe correspondant (voir fig. 1) Le nombre Np représente le nombre N de passes dans l’échangeur 4 plaques. Ce nombre N peut étre déterminé 4 partir des nombres d’unité de transfert de chaque fluide. 17 On définit le nombre d’unité de transfert moyen d’un échange Pig NUT maxi = 2,8 NUT maxi = | 2 NUT de I’échange = 3,82 que l’on compare au (NUT)R d'une plaque de référence, tel Soit Np = 3,82 = 1,36 Np= 3 3%. 3,82 2,8 Np devant étre entier, Soit i =4 on prend Np =2 que défini dans le tableau ci-joint (fig. 2) ae NUTm . On définit Np= NUTR (nombre entier) , ‘ Not EXEMPLE - Soit le probléme suivant : anes & 5 On aura toujours intérét 4 rechercher une solution avec 50 m’7h eau 100/40 °C échangeur MONOPASSE (Np = 1) 60 m*/h eau 80/30 °C oe eH : ; C'est pourquoi, il faudra ici s’orienter malgré tout vers Atm = “ °c léchangeur type AISB. (NUT; compris entre 1,2 et 5,5) NUT; = laa 4,17 L’échangeur monopasse est installé de maniére telle ae) 50 toutes les tubulures de raccordement sont placées sur le pla NUT2 =Taa7 347 teau fixe du bati, ce qui libére toute la partie arriére pour les deities 3 a MAINTENANCE DES ECHANGEURS A PLAQUES Notre trés longue expérience dans le domaine de l’échangeur a pla- ques nous permet de dire que gé- néralement, la maintenance pré- ventive de ce type d’échangeurs est sous-estimeée. Bien qu’il n’y ait aucune partie en mouvement les échangeurs a pla- ques sont exposés fréquemment a des conditions de fonctionnement difficiles telles que encrassement, hautes pressions, variations de pression importantes, fluides cor- rosifs, coup de bélier, etc... qui né- cessitent une surveillance et une maintenance réguliére. Montage et mise en route A Ja suite de l’achat d'un échangeur, nos clients trouveront auprés de nos équipes de service et de maintenance, des conseils utiles pour le montage, la mise en place et la mise en route de l’échan- geur qui leur permettront par la suite d’obtenir le maximum de satisfaction de leur installation. A titre d’exemple, nous vous conseillerons: e sur le libre accés autour de l’appareil pour simplifier le démontage et la maintenance, le type de filtres 4 utiliser pour éviter un encrassement rapide, e les vannes, les purges, compensateur ~ de dilatation a installer pour un fonc- ionnement efficace. Maintenance préventive des échangeurs a plaques 4 certains paramétres qui permet- FW nt de vérifier l’état de fonctionnement d’un échangeur: e Pertes de charge sur l'appareil. « Transfert de chaleur. © Serrage des tirants. « Mesure de la cote de serrage. Une check list appropriée a l’installation de chaque échangeur permettra au per- sonnel de maintenance de faire des contr6les réguliers. Ainsi, l’évolution des pertes de charge et des températures permet de suivre l’en- crassement d’un appareil et de pro- grammer le nettoyage d’un échangeur a plaques. Ce nettoyage peut se faire, soit par voie chimique en utilisant une boucle en cir- cuit fermé sur l’échangeur, soit par veie mécanique (brossage des plaques). Il est recommandé d’ouvrir l’échangeur périodiquement en fonction des vitesses d’encrassement pour le nettoyage ainsi que l’inspection des surfaces d’échange pour détecter les éventuels points de corrosion. Lorsqu’il n’y a pas encrasse- ment, l’ouverture se justifie uniquement pour le contréle préventif de l’état des joints. ALFA-LAVAL a mis au point un outil- lage pneumatique qui facilite ces tra- vaux de maintenance. Service et maintenance A la demande de nos clients nous pou- vons déléguer nos spécialistes pour les assister dans la maintenance de leurs échangeurs. Il est toujours plus avanta- geux pour les coits et la production de prévoir une maintenance préventive qui sera faite 4 un moment choisi et non a un moment imposé par les événements. Nos spécialistes implantés dans diffé- rentes régions peuvent assister nos clients dans le nettoyage, les différents contréles, la détection de points de cor- rosion et, également pour déterminer d’avance les dates de rejointage. L’opération de rejointage qui consiste a enlever le joint usagé de la plaque d’é- changeur et a le remplacer par un nou- veau joint peut étre réalisée par: e Le client seul ou avec l'aide d’un spé- cialiste ALFA-LAVAL sur site. e Notre atelier de rejointage a Nevers ot nous avons développé un procédé par- ticulier rapide et str. M@ - REJOINTAGE SUR SITE Sur site, le décollage des joints est une opération délicate qui se fait générale- ment en chauffant au chalumeau la par- tie externe de la gorge ot repose le joint. La colle ramollit et le joint peut s’enle- ver. Il faut ensuite brosser la rainure pour décoller les particules de colle et de caoutchouc restantes et dégraisser cette gorge. Aprés nettoyage des plaques a la brosse, le nouveau joint est collé. La colle utili- sée sur site est une colle 4 froid. De ce fait, quand les températures des pro- duits qui circulent dans l’échangeur a plaques sont élevées, les joints ont ten- dance a se décoller. Quand nous intervenons sur site, en col- laboration avec l’équipe de rejointage du client, pour éviter ce probleme nous utilisons une colle 4 chaud que nous fai- sons polymériser en placant les plaques avec leurs nouveaux joints dans des caissons 4 vapeur. Cette technique donne des résultats sa- tisfaisants mais nous recommandons & nos clients de faire appel a notre centre de rejointage ow le travail est fait dans des conditions optimales avec un équi- pement trés perfectionné et dans des temps trés courts. @ - REJOINTAGE A NEVERS Les opérations de rejointage dans nos centres spécialisés sont pratiqués de la fagon suivante: A - Décollage des joints usagés La technique de décollage mise au point dans notre centre de rejointage est tota- lement différente. Les plaques sont plongées pendant quelques minutes dans l’azote liquide 4 moins 196°C. La différence de coefficient de dilatation entre le caoutchouc, colle et acier inox est telle que le joint et la colle se déta- chent immédiatement de la plaque. Cette technique est stire, |’azote est tota- lement neutre et la plaque ne subit aucun dommage thermique tel que dé- formation ou modification de la struc- ture du métal. Le brossage des particules restantes de- vient inutile d’ot élimination de tout dommage mécanique. Décollage de joints a l'azote liquide. B - Nettoyage des plaques Les plaques sont ensuite nettoyées 4 Paide de différents procédés qui sont fonction du type d’encrassement : « Chimique: acide et base. « Ultra sonique. « Mécanique: par jets d’eau sous haute pression. 23 ———————————————ee 24 C- Contréle de corrosion et de fissures Chaque plaque est contrdélée individuel- lement pour détecter d’éventuelles cor- rosions ou fissures. Le contréle des fis- sures se fait a l'aide de Ilumiére ultra-violette dans une chambre noire, ou par le systéme de ressuage. Ce contréle permet d’éliminer préventive- ment les plaques qui pourraient provo- quer un mélange des deux fluides. Détection des fissures. D - Les joints Les joints d’origine offrent toute garan- tie d’étanchéité pour |’échangeur. Le joint est en effet un élément vital de l’échangeur, puisqu’il assure l’étanchéité entre les plaques. Il doit étre fabriqué avec beaucoup de soin car il subit des contraintes de pres- sion, de température et de corrosion ex- trémement importantes. Afin d’adapter parfaitement le joint a l’application pré- cise de l’échangeur, il existe une gamme de joints avec des nuances de matériaux différents pour un méme appareil. Pour les applications en pharmacie ou en eguo-alimieniairy (lait, biére, vin, etc...), la composition des joints doit étre garantie alimentaire, bien entendu le joint ne doit d’autre part transmettre aucune coloration ni odeur au produit qui passe dans ]’échangeur. Du point de vue physique, nos Joints subissent des traitements spéciaux coté collage pour avoir un meilleur coefficient d’adhésion. Chaque joint porte sa date de fabrica- tion, ce qui permet d’identifier sa durée de stockage ainsi que son Age lorsque l'appareil est ouvert aprés plusieurs an- nées de fonctionnement. Les joints sont stockés a l’abri de la lu- miére et de la poussiére, de plus, la du- rée de stockage est généralement trés courte. E - Collage des joints Les joints sont collés a l'aide d’une colle (époxy) & deux composants spécialement pe au point pour le collage des joints dans nos usines de production. Aprés un encollage minutieux (ni trop de colle, ni trop peu), les joints sont maintenus en place avec de la bande col- lante. Les plaques rejointées sont mises sur un gabarit de montage qui permet de les serrer légérement avec une pression homogéne. L’ensemble monté est en- suite étuvé 4 une température précise pour permettre le dégazage et la prise compléte de la colle. Aprés un contrle final, plaque par pla- que, l’échangeur est prét a étre réexpédié chez notre client. L'appareil est identique 4 neuf. un appareil Nous pouvons également, sur demande, faire des tests d’étanchéité hydrauliques ou pour certains cas particuliers, a l’hé- lium. Chaque test fait objet d’un certificat de contréle. Centre de rejointage Nevers. Collage des joints. Bains de nettoyage. Polymérisation a chaud de la colle. F - Rejointage sans interruption de la production Lorsque le client posséde plusieurs échangeurs du méme type, nous pou- vons le conseiller sur un lot de plaques “stratégiques’’ qui permettra de procé- der au rejointage des plaques sans inter- tuption de fabrication par simple échange standard. Cette méthode permet de planifier en toute sécurité le Tejointage des échan- geurs. Le lot de plaques “‘stratégiques” est rapidement amorti avec les gains temps de production obtenus par cet’ bi De plus la remise en état de l’échangeur pourra se faire dans notre “centre de rejointage”, avec des résul- tats bien supérieurs 4 un rejointage chantier. Introduction aux échanges diphasiques Le probléme des échanges thermi- ques en milieu diphasique se ca- ractérise par son extréme com- plexité, ainsi que le prouve la surabondance de publications fai- tes sur le sujet (plus de 30.000 a ce jour). C’est dire a quel point la @ théorie a besoin de l’expérience € pour se nourrir et progresser. Dans le cadre de cette étude, il n’est pas possible de développer, méme succintement, les aspects .. théoriques de la condensation et de l’évaporation. Par contre, il est important de citer les ouvrages et travaux considérés comme particuliérement utiles a lingénieur-procédé soucieux d’ap- profondir ses connaissances dans ce domaine. Les connaissances de base sont rassem- blées dans: HEAT TRANSFER RESEARCH INC. (H.T.R.L.) Report n° TPG-1 - June 1976 Principles of gaz-liquid two phase flow calculations Des études détaillées de la théorie des phénoménes diphasiques sont décrites € deux ouvrages importants : - “TWO PHASE FLOW AND HEAT TRANSFER” by Butterworth and Hewitt Oxford University Press - 1977 2 - “TWO PHASE FLOW AND HEAT TRANSFER IN THE POWER AND PROCESS INDUSTRIES” by Bergles, Collier, Delhage, Hewitt and Mayinger Hemisphere Publishing - 1981 Ces ouvrages montrent que tous les mo- déles utilisés pour décrire les phéno- ménes d’écoulement et de transfert en diphasique sont dérivés des modéles mono-phasiques, et adaptés par l’addi- tion de “facteurs”, de “‘corrélations” de “corrections”: divers. De plus, la trés grande majorité des tra- vaux concernent la technologie des échangeurs tubulaires. Cela nous a conduit a devoir vérifier la validité des différents modéles théori- ques a ses propres technologies, en par- ticulier, pour un échangeur aussi spéci- fique que l’est l’échangeur 4 plaques. Cela a été réalisé voici plusieurs années, en relation principalement avec les ap- plications type pompe 4 chaleur. APPLICATIONS DES ECHANGEURS A PLAQUES SPIRALE ET RAMEN AUX PROBLEMES D’ECHANGES DIPHASIQUES Concernant I’échangeur spirale, vérifi- cation a été faite par H.T.R.I. de l’appli- cabilité des modéles théoriques connus, méme si des adaptations se sont mon- trées nécessaires Gare plus loin). Enfin, comme attendu, l’échangeur de type ramen ne pose aucun probléme vis- a-vis des modéles de calcul existants. La suite de cette présentation va mainte- nant étre consacrée 4 l’étude de cas concrets ou les échangeurs ALFA-LAVAL sont aujourd’hui utilisés en diphasique. IB - LU ECHANGEUR TYPE RAMEN La technologie de cet échangeur rap- pelle celle de l’échangeur tubulaire. Par contre, son fonctionnement 4 contre- courant intégral autorise des croise- ments de températures. Cette particularité est de grand intérét lorsqu’il s’agit de réaliser des condensa- tions en présence d’inertes (condensa- tion non isotherme), ou lorsqu’il s’agit d’avoir de trés faibles approches de températures entre les deux fluides. Ces avantages sont évidemment renfor- cés au plan économique lorsque les données de procédé nécessitent l’utilisa- tion d’aciers inoxydables (le faisceau de léchangeur ramen ne peut étre réalisé en acier carbone, seule, sa calandre peut Pétre). Nous allons illustrer cet avant-propos au moyen de deux exemples: e un en condenseur vertical, e l’autre en condenseur horizontal. 1.1 RAMEN en condenseur vertical (Fig. 1) (Cas AZF) DONNEES DE PROCEDE RAMEN type VR 700 Surf. d’échange = 153 m? Puis. d’échange= 2.800.000 Keal/h Matériau = INOX 316L 700 mm 3.400 mm 6 bar Diam. calandre Long. faisceau Pres. de calcul = t Fig. 1 Condenseur vertical. t | Fig. 2 Condenseur horizontal. 1.2 RAMEN en condenseur horizontal (Fig. 2) (Cas ESSO-CHIMIE) DONNEES DE PROCEDE Vapeurs (méthanol Eau 230.000 25/39,2 0,5 bar RAMEN type VR 700 Surf. d’échange = 348 m? (calculée 290 m?) Puis. d’échange = 3.300.000 Keal/h Matériau = INOX 316 L Diam. calandre= 700mm Long. faisceau = 5.500 mm Pres. de calcul = 10,2 bar Comparaison RAMEN/TUBULAIRE Nombre 1 ramen (348 m*) 2 tubulaires en série (2 x 251 m?) Investissement x 25 @ - L’ECHANGEUR DE TYPE SPIRALE Initialement congu pour les échanges li- quide/liquide en papeterie, l’échangeur spirale s’est rapidement révélé étre trés bien adapté aux échanges diphasiques dans toutes les industries de procédé. Sa souplesse de conception lui permet d’étre adapté 4 une grande variété de problémes, au niveau de l’implantation en particulier. Par exemple, l’échangeur spirale peut étre monté directement en téte de colonne (condenseur Fig. 1) ou en pied de colonne (rebouilleur Fig. 2). De maniére plus précise, nous allons dé- velopper ci-aprés un certain nombre de cas réels ol ’échangeur de type spirale est utilisé dans l'industrie chimique comme condenseur ou rebouilleur. Nous considérons comme connu le cas du réchauffage d'un liquide par de la He ob réseau usine et donc, nous ne l'abordons pas ici. 2.1 L’échangeur SPIRALE en condenseur 2.1.1 Cas du SPIRALE type I (Fig. 3) (Cas ATOCHEM) DONNEES DE PROCEDE Matériau = Acier doux Surface = 96m? Pres. de calcul 10 bar Diam. du corps = 1.200 mm Haut. du corps = 1.500 mm 2.1.2 Cas du SPIRALE type IT 2.1.2-A Condenseur sous-vide (Fig. 4) (Cas RHONE-POULENC) Condenseur de, vapeur organique 235.000 m?/h 6 Torr 143°/63°C AP=1,5 Torr par 86m?/h_ eau SPIRALE type II 26°/31°C Inox 316 Ti . 95 m? 9 bar 1.600 mm 2.900 mm. Matériau Surface Pres. de calcul iu ia Diam. du corps Haut. du corps | vapeur \ Condensats Fig. 1 L’échangeur spirale type Il €n condenseur téte de colonne. Vapeur ‘ Condensats Fig. 2 L’échangeur spirale type II en rebouilleur de fond de colonne. t Vapeur Fig. 3 Spirale type |, Condensats Fig. 4 Condenseur sous vide. 2.1,2-B Refroidisseur de gaz (Fig. 1) (Cas C.E.A.) Refroidisseur d’hélium Eau 5.600 20/30 0,3 bar SPIRALE type II Matériau = Inox 316 Surface = 3,8 m? Pression de calcul = 8 bar Diamétre ducorps = 400mm Hauteur du corps = 1.000 mm 2.2 L’échangeur SPIRALE en rebouilleur Une étude a été menée par H.T.R.I. pour le compte d’ALFA-LAVAL afin de définir les performances de |’échan- geur spirale type II fonctionnant en re- bouilleur thermosiphon. Cette étude a permis également de tester le programme de calcul mis au point pour ce type d’appareil. Du rapport qui a été réalisé (réf. BT-6) est extraite la courbe ci-contre qui com- pare les performances de |’échangeur spirale et d’un échangeur tubulaire lors des essais. Ces courbes montrent nettement que lus l’écart des températures entre le uide chaud et le fluide froid (DLMT de @.change) est faible, meilleures sont les rformances de |’échangeur spirale comparées a celles du tubulaire. Cela signifie que les récupérations d’é- nergie en particulier, difficilement envi- geables en rebouilleur tubulaire, peu- a étre économiquement réalisées en ouilleur spirale. 2.2.1 Rebouilleur thermosiphon butadiéne (Fig. 2) (Cas SHELL-CHIMIE) Produit 4 vaporiser: coupe C4 Quant. entr. = 113 T/h Vapeur prod. = 33,9T/h Pres. entrée = 5,5 bar Perte de charge = 0,6mCE Temp. entrée = 55°C Temp. sortie = 56°C Puissance = 2.800.000 Kcal/h Wap. de chauffe = récupération coupe C4 sur colonne amont 8,5 bar 66°C Pres. d’entrée Temp. entrée SPIRALE type IT Surface = 259 m?(tubul. 650 m?) Matériau = A42 CP ou Gaz 9 —|| Eau Vapeur coe — Liquide i Vapeur Inertes = Eau Condensats Gaz —. ffm: Alimentation » Fig. 1 Refroidisseur de gaz. Fig. 2 Rebouilleur thermosiphon. 6 8 10! 2 4 p-Xylene/5 psia (35 kPa) SPHE I! Data (SPIRALE) Heat Flux, Bthu/hr ft2 o Heat Flux, W/m2 HTRI STHE Data Bundle 1 Report BT-1 STHE II/RTF 2 (TUBULAIRE) 10° 27 28 2.2.2 L’échangeur SPIRALE en rebouil- leur “Kettle” Il s’agit d’une application particuliére de ce qui a été précédemment décrit. Elle ae simplement d’illustrer le fait que *échangeur spirale peut fonctionner en évaporation totale. En bouilleur de type “Kettle”, le spirale est réalisé selon le schéma ci-dessous, avec retour du liquide par le centre et, éventuellement en partie haute, avec un dévésiculeur. Fluide chauttant i Fluide chauffant Alimentation i) -— @ - L’ECHANGEUR A PLAQUES L’échangeur a plaques est utilisé depuis lus de 40 ans pour la pasteurisation du ait ol de la vapeur d’eau se condense en réchauffant le lait. Il est depuis trés longtemps aussi utilisé dans l’industrie chimique pour réchauf- fer différents produits au moyen de va- peur moyenne ou basse-pression. Nous n’étudierons pas plus avant ce cas général parfaitement connu aujourd’hui. 3.1 L’échangeur a plaques en condenseur 3,1,1, Condenseur d’ammoniac Dans une unité d’urée en Australie (1983). 3.2 L’échangeur a plaques en évaporation 3.2.1 Evaporation de fréon Pour une pompe a chaleur en Suéde (1983). ammoniac NH, Kg/h 18.000 a m}/h _ 630 " 47,2/42,8 33,9/41,7 AP 17 mbar Pres. de service Echang. type = Surface = Matériau = équipé de joints ni- Cet échangeur est trile A-L. 3.1,2 Condenseur de fréon Pour une pompe a chaleur en Suéde (1983). °C Puissance = 5080 KW Matériau = Inox AISI 316 chang. type = AX-30 Surface = 920 m? Pour un duty équivalent, une installa- tion plus récente est équipée de plaques soudées au laser sur le cOté procedé. ide des ablir des er che du conde E ur optimale, tant au pl technique qu’au plan économique. ts (PLAQUES, doivent < S priorité toutes les ’ que l’une au moins de ces conditions est rempliec ene Remorse tiae de choix pour eur ou de | - Acier inoxydable requis (ou plus no- i) (i - Faible approche de tem et/ou croisement des tem ratures Fréon R12 Eau 9,8/2,8 Puissance = 4150 KW Echang. type = AX-30 Surface = 930 m? Matériau = Inox AISI 316 3.2.2 Concentrateur de sirop en sucrerj (Cas BEGHIN-SAY) Sirop 73° Brix TéAh 714 4.927 53/59,2 68 0,03 bar 0,015 bar Echang. type = A-35 Surface = 456m? Matériau = Inox AISI 316 Dans ce cas, l’évaporation s’effectue dans un pot de flash a la sortie de 1’é- changeur. La chaleur est apportée au si- rop sous forme de chaleur sensible dans *échangeur et est transformée en aval en chaleur latente. 1 - au plan économique, |’ a PLAQUES NON, est le plu commandé pour: OMe seem a Com UCL ICO! e Régime basse pression ou sous- ca ( Oe ECR eae ¢ Bas poids moléculaire des gaz iB orcs wits OC ALFA-LAVAL eee A at op vane ps cas boos ae La N° 1- Chimie — N° 2 - Industries Alimentaires — N° 3 - Centenaire des Séparateurs — N° 4 - Chimie N° 5 - Industries Alimentaires — N° 6 - Chimie — N° 7 - Industries Alimentaires — N° 8 - Chimie N° 9 -Industries Alimentaires — N° 10 - Chimie — N° 11 - Industries Alimentaires Né 12 - Spécial “Thermique” — N° 13 - Industrie — N° 14 - Agro-Alimentaire — N° 15 - Spécial “Automation” Net Industrie. Ces Cahiers tendent compte des solutions techniques et économiques proposées par A\fs-Laval pour réponcre & des probiémes précla En effet, e but des activités «'Alla-Laval Industrie est de contribuer ala solution de vos probiémes par application de nos matériel et procédés et de vous apporter notre savoir-tate Si vous souhaitez compléter voire collection des Cahiers, ou si vous: bénéficler dautres personnes de Tenvoi régulier de tion avec vous, ou de nous ALFA-LAVAL INDUSTRIE, Service Publicité -P.8, 58 - 78340 LES CLAYES-SOUS-BOIS - Tel. (1) 3ass8244

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