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Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel : mondialisation,FTN ,

internationalisation des échanges ,taux de change,régimes de change,FMI, IDE,


investissement de portefeuille , délocalisation

Fiche 1 – Définition et mesure de la mondialisation

Partie 1 - Présentation du phénomène


I. Un concept complexe

Le FMI définit la mondialisation comme : « l’interdépendance économique croissante de


l’ensemble des pays du monde, provoquée par l’augmentation du volume et de la variété des
transactions transfrontières de biens et de services, ainsi que les flux internationaux de
capitaux, en même temps que par la diffusion accélérée et généralisée de la technologie ».

D’autres définitions de la mondialisation : ici

Une vidéo d’écodico de BNP Paribas : ici

II. Indicateurs de la mondialisation

A. Un développement des échanges internationaux : la mesure de ces échanges

On assiste à une augmentation du volume des échanges et à une diversification : des échanges de biens et services, mais aussi de
capitaux et d’hommes

1. la mesure des échanges de biens et de services

a. La Balance Commerciale

- Le solde commercial est la différence entre les exportations ( X : vente de produits nationaux à
l’étranger ) et les importations (M : achat de produits à l’étranger ) :
X–M
• On dira que la Balance commerciale est excédentaire si X > M
• On dira que la Balance commerciale est déficitaire si X < M

- On peut aussi calculer un taux de couverture :


X x 100
M
Quand le taux de couverture est > 100, la Balance commerciale est excédentaire .

Attention : il ne faut pas confondre le taux de couverture et le taux d’ouverture :


X + M x 100
2 PIB

b. La Balance des transactions courantes regroupe :


• la Balance commerciale qui comptabilise les exportations et les importations de
marchandises

• la Balance des invisibles qui comptabilise :


- les opérations d’exportations et d’importations de services ( transports , tourisme ,
communication , … ) ainsi que certains revenus du travail ( les revenus du travailleur
frontalier ) et les revenus du capital sous forme d’intérêts et de dividendes reçus ou
versés

- la Balance des transferts courants qui correspondent à des opérations sans


contrepartie : ex : le revenu des travailleurs immigrés envoyé dans leur pays d’origine ou
les dons (accordés à la France à d’autres Etats)

c. La balance des Paiements ( 1 p 278 )

La balance des paiements est un document comptable retraçant l’ensemble des opérations entre
agents résidents et non résidents, c’est à dire toutes les entrées et sorties de biens, de services
et de capitaux (titres financiers, et créances) et de monnaie pendant une période donnée (le plus
souvent un trimestre ou un an). Ce document est établi par la banque centrale du pays
considéré.

Depuis 2001, la balance des paiements est décomposée de la manière suivante :


- Le Comp te de s tran sa c tio n s coura n te s qui regroupe :
• La balance commerciale (qui enregistre les importations et exportations de biens)
• Les échanges de services, les transferts courants, certains revenus du travail et les
revenus du capital sous forme d’intérêts et dividendes.

- Le comp te de capita l qui retrace les transferts en capital entre un pays et l’étranger (pour
l’essentiel :
• acquisition d’actifs non financiers tels qu’achats /ventes de brevets,
• et remises de dettes).

- Le comp te fina nc ie r qui retrace les échanges de capitaux entre un pays et l’étranger :
• Investissements directs
• Investissements de portefeuille
• Autres investissements.

- Le poste « A vo irs de ré se r ve » : ce poste est la contrepartie du solde global des autres


postes. Il reflète la position monétaire du pays. En effet, tout excédent (courant,financier) se
traduit par une augmentation des réserves de la nation et une baisse des engagements, et
inversement.
- Le poste « Erreu r s et omissio n s » permet l’ajustement des résultats en cas d’écarts
inexpliqués (dus à des difficultés d’enregistrement, à des trafics illicites, etc.).
Source : http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article317#nb1

La présentation de la Balance des Paiements par un diaporamal de classe prépa du lycée Alliénor d’Aquitaine : ici

Un article des Cahiers français présentant la situation du commerce extérieur français : ici
B. Les Firmes Transnationales : un agent essentiel de la mondialisation

1. Définition des FTN

a. Le terme de multinationales ne convient pas ( 4 p 267 )

Le terme le plus fréquemment retenu pour décrire une entreprise qui a implanté des filiales de
production et de distribution dans différents pays est le terme firme multinationale (FMN) .
Pourtant, celui-ci est discutable. En effet :
- il conduit à penser que les firmes pourraient avoir plusieurs nationalités.
- Or, on constate que quasiment toutes les firmes conservent une nationalité de
référence : celle de leur nation d’origine.

b. Il faut parler de transnationales

Nous retiendrons donc le terme FTN car, selon R.Sandretto : « le préfixe trans est
incontestablement mieux adapté à la situation actuelle de ses firmes . Son double sens ( celui de
traverser et celui de dépasser ) signifie que les FTN sont le prolongement extraterritorial de leur
nation d’origine , qu’elles débordent ( dépassent ) tout en traversant les espaces des pays
d’implantation . La firme n’est donc pas au-dessus des nations ; elle en est au contraire un
principe actif. Inversement, la nation ne se confond pas avec la délimitation des frontières
territoriales, en particulier la nation américaine pourrait s’étendre , via ses FTN bien au-delà des
limites des Etats associés aux 50 étoiles de la bannière » .

c. Le développement des IDE ( Investissements Directs à l’Etranger) ( p 274)

Les FTN s’implantent à l’étranger en développant les investissements directs ( IDE )

défin itio n : On considère généralement qu’un investissement étranger est :


- un investissement direct si l’investisseur étranger possède 10% ou plus des actions
ordinaires ou de droits de vote dans les entreprises. Ce critère a été retenu, car on
estime qu’une telle participation est un investissement à long terme qui permet à son
propriétaire d’exercer une influence sur les décisions de gestion des entreprises .

Pour voir les relations entre une société et la firme acquéreuse : ici

En revanche, un investissement étranger qui est inférieur à 10% du montant des droits de votes
sera considéré comme un investissement de portefeuille, car il ne permet pas d’exercer une
influence sur la gestion de la société. Les investissements de portefeuille sont généralement
spéculatifs, c’est-à-dire qu’ils visent à obtenir une plus-value dans le court terme, par l’achat et
la cession de placements financiers et/ou monétaires.

Pour voir l ‘historique de la transnationalisation : hici

2. Les explications de la transnationalisation

La transnationalisation peut s’expliquer par 3 grands types de raisons :


• les FMN primaires qui sont essentiellement implantées dans les PVD et qui sont concentrées dans les secteurs de l’extraction
minière du pétrole ou des produits agricoles s’implantent à l’étranger afin de pouvoir exploiter les ressources naturelles du sol
.

• les FMN à stratégie commerciale qui visent à s’implanter sur des marchés porteurs ou de grande taille ( Inde ou pays riches )
en contournant les barrières protectionnistes mises en place par de nombreux pays (en voie de développement ( cf. le Brésil
dans les années 60 ) ou développés ) en établissant des filiales relais qui montent une gamme de produits calqués sur ceux de
la maison mère .

Pour la relation entre barrières protectionnistes et ce type d’IDE : ici

• la transnationalisation répond enfin à une stratégie productive ( docs 3 et 4 p 264-265) : dans ce cas , la conquête du
marché local d’implantation n’est plus la raison essentielle de l’implantation de la filiale . En effet , la production de la
filiale atelier qui est spécialisée dans la fabrication d’une partie du produit sera exportée vers le pays qui prendra en charge
le montage final . On assiste alors à une véritable Division Internationale des processus productifs. La firme transnationale
va implanter ses filiales dans les pays en fonction de la capacité de chaque pays à effectuer au moindre coût la pièce ou le
sous-ensemble qui lui a été confié . Ceci conduit à une véritable internalisation de la production , les relations entre les
filiales et la maison-mère donnant lieu à un véritable commerce intra-firme .

pour un bon exemple d’analyse de DIPP(division international des processus productifs , le cas des Pontiac le mans :
http://perso.orange.fr/revision-bac-es/terminale_es/chap13/dipp.htm

M.Porter peut ainsi opposer :


• les stratégies multinationales pratiquées par les firmes multinationales dans les années 60 qui consistaient à produire sur
plusieurs marchés nationaux des biens adaptés à chaque marché . La production des firmes n’est donc pas spécialisée , chaque
filiale est un centre de profit qui entretient des relations avec la maison mère et non avec les autres filiales .
• aux stratégies globales qui visent à unifier la gamme des produits au niveau mondial et donc à faire de chaque filiale une
unité spécialisée dans la fabrication d’un composant particulier du produit fini en fonction des avantages comparatifs de
chacun .

Conclusion : selon R.Reich,ce phénomène porte en lui les germes de la disparition de la nationalité des firmes , puisque la firme
devient une structure mondiale en forme de réseaux dans laquelle la propriété du capital importe moins que la capacité à
mobiliser et à combiner les compétences de toute nationalité en vue de réaliser les objectifs recherchés par la firme . Dès lors la
firme se sert du pays dont elle est issue en fonction de ses besoins , mais son intérêt n’est pas complémentaire à celui du pays . Par
exemple , par le biais des délocalisations , elle peut accroître sa compétitivité tout en augmentant le chômage dans son pays
d’origine .

Relativisation : Il n’en reste pas moins que les firmes transnationales , en particulier américaines , sont largement soutenues par les
autorités des pays dont elles sont issues , ce qui relativise l’analyse de Reich .

Conclusion

On assisterait donc aujourd’hui à un développement du phénomène transnational, qui se caractériserait :


• par un développement des implantations à l’étranger, sous forme d’investissements directs,
• par l’existence de différentes filiales entretenant des relations internes qui font que l’on peut désormais parler d’un réseau
interne propre aux FTN , qui dépasseraient ainsi le cadre des frontières ,
• par l’apparition d’un techno-globalisme : les entreprises ne géreraient plus leurs innovations, à partir d’une base nationale,
mais implanteraient des laboratoires de recherche dans leurs filiales implantées à l’étranger , signeraient des accords de
recherche en particulier dans l’industrie électronique , afin de pouvoir partager les efforts de mise au point très coûteux ,
d’établir des standards ou des normes communes au niveau mondial , de partager les risques d’échec .

Une vidéo d’éco dico de BNP Paribas présentant les FTN : ici

Pour les analyses théoriques de la transnationalisation ici

Un diaporama de classe prépa ECE (AEHSC) du lycée Aliénor d’Aquitaine de Poitiers : ici

Un article des Cahiers français sur le rôle des FTN sur le commerce international : ici

Pour avoir plus de connaissances sur la stratégie des FTN : un article de C.Aubin dans les cahiers français ici
C. L’intégration financière internationale
1. Définition du Système monétaire international

M.BERNARD écrit : « Un SMI est un ensemble de règles et d’institutions qui régissent comment ,
en quoi et à quel prix les monnaies s’échangent entre elles . » Un SMI donne alors les taux de
change qui est le prix d’une monnaie exprimé par rapport à une monnaie étrangère.

Une vidéo d’éco dico sur le FMI: ici

Une vidéo d’éco dico sur la Banque mondiale : ici

Pour les problèmes posés par la fixation des taux de change : ici

2. Le SMI actuel : un régime de changes flottants : Vers le système financier international ( SFI)
(26-27 p 298 et, 8 p 312)

Pour la présentation et la critique par les libéraux des taux de change fixes : ici

o Définition

Le système de change actuel est basé sur les changes flexibles qui résulteraient de
l’application de la loi de l’offre et de la demande de devises

o Intérêts des changes flexibles

Selon les défenseurs en particulier les théoriciens monétaristes le flottement devait permettre d’assurer
un meilleur fonctionnement du SMI :
• les taux de change flexibles devraient permettre de déterminer les cours vrais du marché : ceux qui
reflétant la santé économique du pays ( on devrait donc se rapprocher des taux de PPA ) .En effet , la
tendance normale pour réaliser un gain étant de vendre lorsque les cours sont élevés ( demande <
offre entraîne une baisse du cours de la devise ) , d’acheter lorsque les cours sont bas ( offre <
demande , d’où une augmentation du cours de la devise ); le taux de change devrait
automatiquement revenir à son point d’équilibre : celui de PPA .
• dès lors les banques centrales n’ont plus à détenir des réserves de change coûteuses et souvent
insuffisantes pour soutenir le cours de leur monnaie .
• le taux de change devient alors l’instrument principal de l’ajustement de chaque économie . En effet
, quand le pays connaît un déficit extérieur ( excédent ), on observe une demande excédentaire
( déficitaire ) de monnaie étrangère qui entraîne une dépréciation ( appréciation ) de la monnaie
nationale et améliore ( handicape ) sa compétitivité-prix . Dès lors , les exportations augmentent
alors que les importations sont handicapées , et la Balance Commerciale excédentaire ( déficitaire ) .
• les changes flottants permettent donc d’assurer l’autonomie des politiques monétaires , qui n’ont
plus désormais à intervenir pour soutenir les taux de change , dans le cadre de marges préfixées .
Le pays peut alors assigner sa politique monétaire aux objectifs internes , puisqu’il n’a plus à assurer
la stabilisation du taux de change .

Pour voir les raisons de la globalisation financière : ici

Un diaporama de classe prépa du lycée Aliénor d’Aquitaine sur le SMI : ici

Pour en savoir plus sur les étapes de la mondialisation financière : un article de P.Jacquet dans Problèmes économiques : ici

Un diaporama de l’IEP Toulouse sur la globalisation financière ici

Une conéfrence de l’Université de tous les savoirs sur la globalisation financière : ici

D. Vers la disparition de l’Etat-Nation et la remise en cause des politiques économiques

La mondialisation a alors une conséquence : les autorités publiques ne peuvent plus mener de manière indépendante leur politique
économique. Leur seule tâche est alors de rendre leur territoire attractif pour attirer les FTN ( docs 1 p 266 , 5 p 267)
Pour en savoir plus : ici

On assisterait ainsi, selon de nombreux auteurs libéraux , à une mondialisation de l’économie qui signifierait ( selon F.Fukuyama
cf chapitre introductif ) la fin de l’histoire et de la géographie , l’économie de marché traduisant l’état naturel de la société
universelle , pour le bien-être de tous(7 p 312) . Néanmoins cette vision parait trop idyllique et mérite d’être relativisée

Partie 2 – Une relativisation de la mondialisation

I. L’entreprise globale entre mythe et réalité


Il est nécessaire de remettre en cause certaines idées préconçues sur les FTN .

A. Les FTN conservent toujours une base nationale

Excepté les FTN issues des petites économies ouvertes, pour lesquelles une division du travail à l’échelle internationale s’impose
(Nestlé Suisse, Electrolux Suède emploient respectivement 96 et 82 % de leurs salariés hors de leur pays d’origine. On ne constate
pas réellement d’entreprises véritablement globales

Pour en voir les raisons : ici

Conclusion : Ainsi, on peut en conclure avec R.Boyer que « la firme globale relève plus du projet, voire du mythe que de la
pratique des grandes FTN. La trajectoire de celle-ci reste marquée par l’histoire longue de leur constitution et de leur évolution sur
un espace national particulier. »

B . Les FTN , un bilan contrasté

Le postulat libéral : Comme l’indique CA Michalet : « dans l’optique de la conception ultra-libérale (... ), l’implantation des FMN
doit jouer un rôle d’entraînement automatique sur les structures productives locales. L’investissement étranger joue le même rôle
que la création de pôles de croissance. »

Les limites : Mais, en réalité, les effets d’entraînement sur les économies en voie de développement sont relativement réduits, pour
3 raisons essentiellement selon Michalet :
• les entreprises des PVD ne sont généralement pas capables de livrer des produits dont les qualités correspondent aux attentes
des FMN.
• elles ne sont pas compétitives, car elles utilisent généralement des technologies dépassées et parce qu’elles sont mal gérées.
• elles n’arrivent pas à produire dans les délais qui sont impartis par la firme.

Pour voir l’évolution des relations entre PVD et FTN : ici

Conclusion : Comme nous l’avons vu précédemment, la stratégie des FMN n’est pas sans inconvénient pour les pays riches ; les
délocalisations qui sont opérés par les FMN conduisent à des résultats ambigus :
• Selon certains, elles ne feraient que reprendre, en l’adaptant au nouveau contexte, la logique ricardienne, chaque pays se
spécialisant dans la production pour laquelle il a un avantage comparatif ; les FMN, en s’implantant dans les PVD, détruisent
certes des emplois peu qualifiés dans les PDEM, mais vont contribuer à leur développement et donc à fournir des débouchés
aux industries de haute technologie des PDEM.
• Pour d’autres au contraire dont Reich, les délocalisations ne font que traduire l’intérêt égoïste des firmes qui ne recoupe pas
l’intérêt des nations dont elles sont issues. De même les 3 D n’ont pas eu les effets vertueux qu’ils devaient engendrer.

II – Les mécomptes du SFI

Contrairement à ce qu’affirmaient les libéraux, la volatilité des taux de change est beaucoup plus forte depuis l’instauration des taux
de change flexibles, ce qui a généré plus de spéculation

Pour en savoir plus sur les critiques des changes flottants : ici
III – Le temps des nations n’est pas fini
Constat : Comme le constate R.Boyer : « en dépit de la multiplicité des facteurs de déstabilisation, les espaces nationaux sont loin
de s’être fondus dans un nouvel ensemble complètement mondialisé. En effet, paradoxalement, la mise en concurrence des
différents capitalises semble avoir stimulé leur différenciation. » Ainsi, on pourrait opposer :
• à une logique anglo-saxonne préférant le court terme,
• un modèle rhénan et japonais misant sur la stimulation de l’innovation productive et la compétitivité de long terme.

Remarque : Il ne faut pas en outre surévaluer l'influence des marchés financiers internationaux sur les politiques économiques.
Certes :
• le keynésianisme à l’échelle nationale semble mis à mal, cédant la place à une nouvelle orthodoxie ( une pensée unique ? )
privilégiant stabilité monétaire et compétitivité extérieure.
• Néanmoins, le style des politiques économiques demeure imprégné de fortes spécificités nationales.:
- la nature et l’ampleur des interventions publiques,
- le degré de coopération capital - travail permis par les relations industrielles,
- la qualité de la spécialisation industrielle,
- la politique de formation,
- la mise en place d’infrastructures
- Ces éléments définissent autant de contraintes ou d’opportunités pour la politique économique et façonnent par la même
des stratégies nationales fortement contrastées.

Conclusion : Il ne faut pas oublier que :


• si les Etats sont de plus en plus dépendants des marchés financiers internationaux, la contribution des capitaux à court terme
(spéculatif) au taux d’investissement national demeure faible : on ne finance pas par des capitaux à court terme un ambitieux
programme d’investissement, excédant largement les capacités d’épargne nationale, comme l’a montré la crise mexicaine de
94-95.
• L’accès à la finance internationale est tout à la fois une opportunité et un risque, qui n’altèrent pas fondamentalement les
conditions du développement :aide toi et le ciel t’aidera. Ainsi, si les pays du sud-est asiatique connaissent des rythmes de
croissance très élevés, c’est parce qu’ils ont mené des politiques économiques efficaces, ils épargnent beaucoup, les
financements extérieurs ne représentant qu’un complément à un processus de développement largement internalisé (même si
celui-ci semble mis à mal aujourd’hui par la crise qu’ils ont connu en 1998 ).
• Dès lors, il semble irréaliste de laisser les marchés imposer leur loi aux Etats et aujourd’hui de nombreux auteurs préconisent
des mesures, visant à limiter les inconvénients générés par les 3 D .

Pour voir les solutions préconisées :


ici

Notions du référentiel : avantages comparatifs,division


Chapitre : mondialisation et internationale du travail,libre-échange
internationalisation des échanges

Fiche 2 – Les raisons de l’échange international


Les analyses traditionnelles du commerce international

Pour voir l’évolution des idées «économiques depuis le XVII° siècle ne ce qui concerne les échanges internationaux : ici
Partie 1- La vision mercantiliste de l’échange : un jeu à somme nulle
I. Le contexte économique et social

Constat : Les mercantilistes vivent dans un monde économique qui ne connaît pas de croissance
économique durable.

Conséquences : Ils en sont donc conduits à conclure que le stock de richesses dans le monde est
constant, c’est-à-dire qu’il a été déterminé une fois pour toutes par Dieu et qu’il ne pourra évoluer.

II. L’échange international , un jeu à somme nulle

répercussions théoriques : Dès lors, cela va influencer la vision que les mercantilistes ont du
commerce international. Ils en sont amenés à conclure que l’échange international est un jeu à
somme nulle, que ce que gagnent les uns est forcément perdu par les autres. Les pays se livrent donc
une guerre économique.

III. L’économique inféodée au politique


Mesures de politique économique pronées : Chaque pays va alors chercher à :
• développer ses exportations en favorisant son industrie nationale ( exemple : les manufactures
royales de Colbert ) tout en essayant d’importer le moins possible afin d’obtenir un excédent
commercial.
• Le pays connaîtra alors une entrée d’or qui épuisera le stock d’or de ses partenaires,
• le pays gagnera alors en puissance politique, le roi pourra alors financer son armée et conquérir de
nouveaux territoires.

Conclusion : On se rend donc bien compte que l’objectif du mercantilisme n’a pas une finalité
économique mais politique, ce qui démontre qu’à cette époque l’économie n’occupe pas la place qu’elle
occupera à partir de Smith.

Partie 2 – Les théories classiques de l’échange


I. Une remise en cause de l’analyse mercantiliste

La théorie classique de l’échange introduite par Smith rompt avec la théorie mercantiliste.

A. le contexte économique et social.

Constat : En effet, elle se situe dans un autre cadre économique : c’est une période de bouleversements
économiques (cf la révolution industrielles)
Répercussions : Smith envisage pour la première fois la possibilité d’une croissance économique
durable et auto entretenue.

B. L’échange international , un jeu à somme positive

Conséquences : Dès lors, l’échange international devient un jeu à somme positive, non plus nulle. En
effet, chacun des 2 partenaires, en se spécialisant, va bénéficier d’une amélioration de son bien-être.

Conclusion : On voit bien ici que s’impose la logique libérale chère à Smith : chacun des deux
partenaires n’échange que s’il y trouve son intérêt. C’est l’extension au niveau international de la vision
contractualiste et individualiste que Smith a développé au niveau individuel, puis national.

C. la suppression des politiques mercantilistes :


Mesures de politiques économiques pronées : Il faut alors tout faire pour que les échanges puissent
être réalisés le plus facilement possible, en particulier Smith est favorable à la suppression des barrières
douanières et des protections que les mercantilistes avaient accumulées ( suppression des privilèges des
différentes compagnies des Indes )

II. La théorie des avantages absolus d’A.Smith ( 1p 256 , 1 et 2 p 399)

A. une analyse individualiste

Smith s’inscrit dans le cadre d’un homo oeconomicus égoiste et rationnel qui ne recherche
que son intérêt matériel

l’exemple de référence : Smith part de l’exemple d’un chef de famille : « la maxime de tout chef de
famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi ce qu’il lui coûtera moins cher à acheter qu’à
faire (... ) Il n’y en a pas un qui ne voit qu’il y va de son intérêt d’employer son industrie toute entière
dans le genre de travail dans lequel il a quelque avantage sur ses voisins et d’acheter toutes les autres
choses dont il peut avoir besoin avec une partie du produit de cette industrie » .

B. la société résulte de l’agrégation des comportements individuels :

le principe : Smith va alors passer du niveau micro-économique au niveau macro-économique en


agrégeant les comportements individuels ( cf. le raisonnement de la main invisible ) : « ce qui est
prudence dans la conduite de chaque famille en particulier, ne peur être folie dans celle d’un grand
empire. Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes
en l’état de l’établir nous-mêmes il vaut mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit
de notre propre industrie employée dans le genre dans lequel nous avons quelque avantage. »

Pour un exemple de compréhension : ici

C. les limites de la théorie de Smith :

Mais la théorie de Smith, pour moderne qu’elle soit, n’est pas sans inconvénient. En effet :
- elle est très limitée puisqu’elle ne concerne que les productions pour lequel les pays disposent
d’un avantage absolu d’origine naturelle. Dès lors, le pays ne disposant d’aucun avantage ne
peut échanger, ce qui limite le développement du commerce.
- Smith est peu clair sur l’origine des avantages absolus

Pour en savoir plus : ici

Conclusion : la théorie de Smith est très moderne car elle est la première à rompre avec la conception
mercantiliste de l’échange à somme nulle, mais elle reste très frustre et peu approfondie.

III. La théorie des coûts comparatifs de Ricardo ( 1p 256)

A . les hypothèses de base du modèle de Ricardo

Cette théorie est basée sur 6 hypothèses qui doivent toutes être vérifiées simultanément pour que
l’analyse de Ricardo demeure valable
• Hypothèse n° 1:Principe de la libre circulation à l’intérieur de chaque pays : il n’existe
aucune entrave au libre déplacement des marchandises et des facteurs de production (capital et
travail) ( 5 p 400 )
• Hypothèse n°2 : à l’échelle internationale, les marchandises se déplacent librement. Par
contre, les facteurs de production sont immobiles.(3 p 494)

Comme l’écrit R.Sandretto, « ces 2 hypothèses reprises également par les théoriciens néo-classiques sont
très importantes ; elles fondent la spécificité du commerce international, ce sont elles qui expliquent en
quoi les échanges internationaux diffèrent des échanges intérieurs. » En particulier, dès lors que les
facteurs de production sont mobiles de pays à pays, toutes l’analyse de Ricardo( mais aussi celle d’HOS )
est remise en cause.

• Hypothèse n°3 : dans chaque pays, les marchés de biens et de facteurs sont soumis à la
concurrence pure et parfaite.
• Hypothèse n°4 : Ricardo retient la loi de la valeur travail, ce qui signifie que bien que les
entreprises utilisent du travail et du capital simultanément, les marchandises s’échangent en
proportion des quantités de travail nécessaires à leur fabrication ( le capital étant du travail
accumulé ).
• Hypothèse n°5 : quel que soit le bien considéré, sa production est supposée exiger la
mise en oeuvre de facteurs (travail, capital, ressources naturelles ) dans des proportions
fixes. Pour produire un bien, une seule technique est disponible à un moment donné et dans un
pays donné (il n'y a pas de possibilité de substitution entre facteurs : exemple on ne peut remplacer
du travail par du capital).
• Hypothèse n°6 : la production s’effectue à coût ou à rendements d’échelle constants,
c’est-à-dire que le pays ne dispose d’aucun avantage à produire à grande série plutôt qu’en petite.

B . l’exemple de la GB et du Portugal (4 p 400)

Ricardo prend l’exemple du Portugal et de la Grande-Bretagne qui ne produisent que 2 biens : du vin et
du drap. Ricardo va s’efforcer de démontrer que les deux pays vont échanger et qu’ils vont tous les 2 y
trouver un avantage, même si le Portugal a des avantages absolus dans les deux productions.
Quantité de travail nécessaire à la fabrication d’une unité (mesurée en nombre GB Portugal
d’hommes)
Vin 12 80
0
Drap 10 90
0
Si l’on prend la logique smithienne :
• le Portugal dispose par rapport à la Grande-Bretagne d’un avantage absolu dans les 2 productions
puisqu’il lui faut moins d’heures de travail pour produire du vin (80 contre 120) et du drap (90 contre
100). Smith en conclurait que les 2 pays n’échangeraient pas puisque le Portugal dispose d’un
avantage absolu dans les 2 cas.

• Si chaque pays désire produire une unité de chaque bien, les coûts de production mondiaux en
situation autarcique sont de:120 + 100 +80 +90 = 390 heures de travail. Si le Portugal consacrait
sur son territoire toute la production mondiale, les coûts de production deviendraient : (2x 80) + (2 x
90) = 340 heures. On observe donc une nette amélioration, mais cette solution est impossible pour 2
raisons :
- le Portugal n’aurait aucun intérêt à échanger avec l’Angleterre qui ne lui apporterait rien,
puisqu’elle n’a aucun avantage absolu
- les facteurs de production étant immobiles, le Portugal ne peut importer la main d’œuvre
anglaise ( 5 p 400)
- Ricardo va alors démontrer tout l’intérêt d’une spécialisation

• En effet, en Grande-Bretagne le rapport d’échange interne qD / qV = 120 / 100 = 1,2, ce qui signifie
que pour obtenir une unité de vin, le marchand de drap anglais doit offrir 1,2 unités de drap
(puisqu’il faut plus de temps pour produire du vin que du drap et que derrière les biens ce sont les
quantités de travail que l’on échange).

• au Portugal, le rapport d’échange interne qD/ qV = 80/90= 0,89. Dès lors, le marchand de drap
portugais pour obtenir une unité de vin est obligé de donner 0,89 unités de drap.

Conséquences : les coûts comparatifs entre les deux pays sont donc différents , si l’on compare pour
chaque production , les coûts des 2 pays , on constate que :
• l’Angleterre est moins désavantagée dans la production de draps : 90 / 100 = 90 %
• que dans la production de vin : 80 / 120 = 66 %
• l’Angleterre possède donc un avantage comparatif dans le drap, le Portugal dans le vin et c’est de
cette différence des avantages comparatifs que va résulter l’échange entre les deux pays.
• En effet, le marchand de drap anglais a intérêt à exporter sa production vers le Portugal puisque au
lieu d’obtenir une unité de vin contre 1,2 unités de drap, il obtient 1 unité de vin contre 0,89 unités
de drap. Les Anglais vont donc se spécialiser dans la production de drap et abandonner la
production de vin.
• Au contraire, les marchands de vin portugais se rendent compte que, si, au Portugal, il faut donner 1
unité de vin pour obtenir 0,89 unités de drap, s’ils exportent leur production de vin vers la Grande-
Bretagne, ils obtiendront 1,2 unités de drap contre 1 unité de vin. Ils améliorent donc leur bien-être.
Les Portugais vont donc se spécialiser dans la production de vin et abandonner la production de
drap.
• Chaque pays a donc intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle son coût comparatif est
le plus faible : les deux pays seront gagnants à l’échange tant que le rapport d’échange
international qDi /qVi sera compris entre les 2 rapports d’échange internes : 0,89 < qDi
/qVi < 1,2.

• Si le rapport d’échange est de 0,89, les marchands portugais n’y gagnent rien mais ne sont pas
perdants. Par contre, les marchands anglais améliorent leur bien-être. La situation est inversée si le
rapport d’échange est de 1,2.
• Par rapport à la situation d’autarcie étudiée au début, on constate que si l’Angleterre et le Portugal
se spécialisent en fonction de leurs avantages comparatifs respectifs , les coûts de production
mondiaux deviennent : (80 x 2 ) + ( 100 x 2 ) = 360 heures , soit un gain de 30 heures par rapport à
la situation autarcique .

Limites de l’analyse de Ricardo : En réalité, dans la plupart des cas, le rapport d’échange
international sera compris entre les 2 bornes. Mais Ricardo est incapable de le déterminer avec précision.
IV. L’apport de J.S.Mill

- détermination du rapport d’échange international : Il sera déterminé comme l’a démontré John-
Stuart Mill par la loi de l’offre et de la demande:si la Grande-Bretagne est plus demandeuse de vin que le
Portugal de drap, le Portugal pourra imposer ses conditions et donc fixer un rapport d’échange
international qui se rapprochera de 1,2.

-Conclusion : La théorie traditionnelle de l’échange explique qu’


• à l’origine de la spécialisation se trouvent des différences entre les pays de coûts et de prix ».
• Si les pays échangent, c’est donc qu’ils sont complémentaires et que l’échange va apporter à
chacun d’eux une amélioration de son bien-être.
• La théorie de Ricardo justifie donc une division internationale du travail ( par exemple entre pays du
nord et du sud ) reposant sur la différence des avantages comparatifs .

Une vidéo de Canal éducatif sur les avantages comparatifs à partir d’un cas pratique : ici

Pour les critiques sur la neutralité de l’analyse de Ricardo : ici

Partie III – La théorie néo-classique : la théorie des dotations factorielles d’Heckser-


Ohlin-Samuelson (HOS , 1 p 256)

I. Les hypothèses fondamentales (1p 402)


Le modèle d’HOS repose sur 2 hypothèses essentielles :
• Hypothèse n°1 : les facteurs de production n’ont aucune mobilité à l’échelon
international, alors que les biens sont eux parfaitement mobiles (cette hypothèse est reprise
de Ricardo ) .

• Hypothèse n°2 : les technologies de production sont identiques d’un pays à l’autre , mais
diffèrent selon les branches d’activité , c’est-à-dire que , quel que soit le pays , pour produire
du blé il faut utiliser une proportion identique de travail , de capital et de ressources naturelles ,
mais que la production d’automobiles nécessite, elle , une utilisation de facteurs différente .
II. Une spécialisation en fonction des dotations factorielles (2 p 402)
Sur la base de ces 2 hypothèses, HOS vont démontrer que « chaque pays doit se spécialiser dans la
production et l’exportation de biens qui utilisent intensément le facteur de production le plus
abondant » .En effet :
• conformément à la loi de l’offre et de la demande , si un pays dispose abondamment de facteur
travail et manque de capital , le coût du travail sera réduit alors que le coût du capital sera élevé ,
• le pays a donc intérêt à se spécialiser dans les productions nécessitant un usage intensif de travail
qualifié de saving capital (c’est-à-dire économisant du capital )
• l’échange international de marchandises se révèle donc être un échange de facteur
abondant contre des facteurs rares

Une vidéo d’écodico de BNP Paribas sur les avantages comparatifs : ici

Pour voir les limites de la théorie ici

Pour la vérification empirique de l’analyse d’HOS : le paradoxe de Leontieff ici

Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel:échange intrabranche, échange


interbranche, différenciation des produits
internationalisation des échanges

Fiche 3 – Les raisons de l’échange international


Les analyses contemporaines du commerce international

Introduction: la critique des analyses traditionnelles du commerce international ( 1 p 256)

• Les théories de Ricardo et d’HOS conduisent à considérer que plus les pays ont des dotations
factorielles différentes, plus leurs spécialisations seront complémentaires et donc plus les échanges
croisés seront élevés. Le commerce attendu est donc un commerce de type Nord-Sud.
• Or, à partir des années 60, les économistes ont constaté que de forts courants d’échange croisés de
produits similaires entre pays présentant des caractéristiques proches du point de vue des dotations
factorielles se développaient.

Pour l’exemple du marché commun : ici

• On en vient alors à distinguer 2 types de commerce :


- un commerce de type Nord-Sud entre pays économiquement éloignés basé sur
l’interbranche qui s’explique par les différences de dotations factorielles .(14 p 291)
- un commerce entre pays développés basé sur l’intrabranche qui s’explique par la
similarité

Conclusion : On peut considérer que :


• le commerce bilatéral (entre 2 pays) sera dominé par l’interbranche si les 2 pays ont des dotations
factorielles différentes et donc des spécialisations complémentaires.
• Au contraire, plus les dotations factorielles seront proches, plus la part de l’échange intrabranche
sera élevée.

Partie 1 – La théorie de la demande représentative de Linder


Linder part d’un constat : le commerce se développe entre des pays qui n’ont pas de différences
significatives dans leurs dotations factorielles.
I. L’origine de l’avantage comparatif : une logique de la demande
l’opposition de deux logiques : Ceci ne conduit pourtant pas Linder à rejeter la notion d’avantage
comparatif mais plutôt à fonder les avantages comparatifs sur de nouvelles bases .
- Ricardo et HOS ont développé une logique de l’offre
- contrairement à Linder qui, étant un économiste keynésien, va partir de la demande

Conséquences : Ainsi pour expliquer le développement de l’échange présentant des caractéristiques


similaires du point de vue des dotations factorielles, il va démontrer que l’avantage comparatif trouve
son origine dans l’importance de la demande interne du produit exporté.
- En effet, un bien est susceptible d’être exporté que s’il est d’abord l’objet d’une forte demande
interne. Le grand marché intérieur (USA, Japon, EEE) produit l’avantage comparatif parce que
l’incitation à l’innovation y est plus forte, parce que les débouchés y sont assurés (cf. modèle de
l’accélérateur).
- De plus, grâce au développement de la production résultant de la taille du marché, le pays
bénéficiera d’économies d’échelle qui lui permettront de diminuer ses coûts de production et
donc ses prix

La stratégie à appliquer selon Linder : elle est alors la suivante :


• lancer le produit nouveau sur un marché intérieur, dynamique, innovateur à revenu élevé.
• puis, dans un deuxième temps, quand le pays détient un avantage comparatif résultant de
l’expérience qu’il a acquise , de son image de marque , de ses prix plus bas , ...il peut alors se lancer
dans la conquête des marchés étrangers .

II. Qui échange ?


On arrive alors au second grand apport de Linder : vers qui le pays va-t-il pouvoir exporter ?

- Les motifs de l’exportation : Comme l’indique M.Byé « il ne l’exportera cependant que dans un pays
susceptible de le consommer.

- Les répercussions : Or la qualité et la nature des produits consommés dépendent du niveau de vie et
donc très largement du niveau des salaires. Le produit (qui correspond au niveau de vie interne du
pays exportateur) ne pourra donc être exporté que dans des pays à niveau de salaire
comparable, donc à facteurs de production comparables.

Conclusion : elle est alors aux antipodes de celle expliquant l’échange international dans les théories
de dotations factorielles :
- « l’identité des dotations en facteurs facilite donc le commerce qu’entrave au contraire leurs
différences »
- -le développement des échanges Nord-Nord comparativement à l’atonie relative des échanges
Nord-Sud conduit à penser que la théorie de Linder est plus à même d’expliquer le commerce
international contemporain que celles de Ricardo et d’HOS .

Partie 2 – La demande de différence de B.Lassudrie-Duchene (1 p 256)


Problème soulevé : B.. Lassudrie-Duchêne cherche à établir une synthèse des logiques de la similarité
et de la disparité. En effet : « là où tout est semblable, il est inutile de rien échanger ; l’échange ne peut
donc s’expliquer que par une différence quelconque » ( B.Lassudrie-Duchêne)

Constat: ainsi si les échanges intrabranches se développent entre pays présentant des dotations
factorielles proches (cf. Linder) il n’en reste pas moins que les produits ne sont pas rigoureusement
identiques. Il présente un potentiel de différentiation résultant de leur image de marque, de leurs qualités
spécifiques.
Explication :B .Lassudrie-Duchêne va alors expliquer le développement des échanges en disant :
• « qu’un bien exportable (qui est donc largement banalisé dans le pays d’origine : cf Linder )
provoque une demande d’importation d’un bien différencié .Il est donc nécessaire qu’entre deux
pays ayant tous deux des biens exportables , les produits similaires se croisent et les différences
s’échangent » .
• En effet, le goût du consommateur pour la variété offre une part de marché à tout exportateur qui
propose une spécification différenciée d’un même produit générique. Ceci résulte de la volonté du
consommateur de se différencier en acquérant des produits ayant une image de marque valorisante.
• Ainsi même si la voiture est un produit générique, le consommateur qui recherche une image de
marque sportive achètera une voiture italienne, celui qui désire obtenir une image british, achètera
une voiture anglaise ( cf. les pubs Rover ) , celui qui veut imposer une image de respectabilité
achètera une voiture allemande , ....

Conclusion : Lassudrie-Duchêne explique que le « commerce international répond à une logique


d’exotisme ».

Limites : Néanmoins la logique de différenciation ne peut s’exprimer que dans les pays ayant un niveau
de vie élevé : ce qui explique que l’échange intra-branche se fasse principalement entre les PDEM.

Partie 3 – Les théories du cycle de vie du produit


I. Les théories de l’écart technologique

A. L’analyse de M.Posner

Selon Posner, c’est donc l’avance technologique caractérisant un pays qui conduit à déterminer les
avantages comparatifs du pays.
Le déterminant du commerce international, selon Posner, réside alors dans l’écart technologique entre
les pays :
• les pays en avance exportent des produits intensifs en nouvelles technologies
• les pays en retard sont spécialisés et exportent essentiellement voire uniquement des produits
banalisés

Pour en savoir plus ici

B. L’approfondissement par Krugman

Krugman va approfondir les intuitions de Posner. Il va différencier deux types de zones :


• les pays du Nord innovent, ce qui permet de développer de nouveaux produits pour lesquels le Nord
dispose d’une situation de monopole et peut donc produire sur son territoire des biens de haute
technologie à un prix élevé
• inversement, les pays du Sud ont des capacités d’innovation réduites. Dès lors, ils ne peuvent que
copier les innovations réalisées au Nord, mais avec un décalage plus ou moins long .Ils fabriquent et
exportent des produits banalisés à un prix réduit en raison de la concurrence.

Conclusion : Krugman en conclut que des innovations générant de nouvelles industries doivent émerger
en permanence au Nord afin de maintenir le niveau de revenu de la zone, les hauts salaires du Nord
reflétant la rente de monopole pour les nouvelles technologies. Le monopole technique du Nord étant
continuellement errodé par les transferts technologiques vers le Sud ne peut être maintenu que par des
innovations constantes sur de nouveaux produits ou procédés .Les capacités d’innovation et donc les
efforts de recherche-développement jouent alors un rôle essentiel.

II. La théorie de Vernon

A. Une analyse au niveau interne


A partir de l’examen des firmes américaines des années 50-60, R.Vernon montre qu’ « une production
traverse généralement une série de phases :
• Démarrage : le produit apparaît, la production se fait en petites séries et le prix est élevé
• croissance exponentielle: le produit est au point, les économies d’échelle permettent une baisse
des prix ce qui assure une augmentation de la demande
• ralentissement : le bien est largement diffusé, c’est surtout un achat de renouvellement
• déclin : le produit devient obsolète

Pour en savoir plus ici

B. L’analyse des échanges internationaux


A ces différentes phases de cycle de vie du produit vont correspondre des flux d’échange internationaux entre le
pays innovateur et ses partenaires. Vernon est alors amené à distinguer 3 catégories de pays :
- le pays leader: les EU (années 50) se situe au sommet de la hiérarchie technologique ; les principales
innovations émanent de lui
- les pays suiveurs précoces : les pays européens (années 50 -60)
- les pays imitateurs tardifs : les PVD
Vernon va alors distinguer 3 phases:
- phase 1 : le pays leader le produit
- phase 2 : le pays leader exporte vers le pays imitateur
- phase 3 : délocalisation dans les pays imitateurs et suiveur

Pour en savoir plus : : ici

III. Le développement en vol d’oies sauvages de Kaname AKamatsu


Cette théorie apparaît dans une certaine mesure comme une théorie du cycle de vie du produit adaptée
aux PVD. K Akamatsu l’a forgé en s’appuyant sur le modèle suivi par le Japon. Il distingue 4 temps :
• dans un premier temps, le PVD n’exporte que des matières premières ;
- les importations en provenance des PDEM peuvent seules satisfaire sa demande intérieure de
produits manufacturés.
- durant cette phase, le pays développe ses échanges avec des pays qui ont des structures
économiques complémentaires de la sienne (cf. HOS).
- On se situe donc dans le cadre de la DIT traditionnelle.

• dans un deuxième temps, la croissance de la demande domestique permet de rentabiliser la


fabrication sur place de produits de consommation manufacturés qui sont, à l’origine, en fin de cycle
de vie du produit.
- Pour ces biens, la production nationale se substitue aux importations
- Mais, en contrepartie, les importations de biens d’équipement rendus nécessaires par le
développement des industries de consommation se développent.

• dans un troisième temps , les producteurs locaux s’attaquent aux marchés des pays voisins.
- Les importations de matières premières en provenant de pays moins développés s’accroissent.
On assiste donc à une expansion des échanges entre PVD.
- Durant cette phase le pays considéré entreprend une production de biens d’équipements qui se
substitue aux importations en provenance des PDEM

• durant une quatrième phase, le pays va exporter une partie de sa production de biens d’équipement
vers les PVD qui, pour répondre à leur demande intérieure ou pour produire à moindre coût et
réexporter des biens de consommation, ont besoin de machines

Le développement en vol d’oies sauvages


« Cours d’économie générale », H. Bourachot.

Pour voir une animation flash : http://hgsoulage.aliceblogs.fr/_attachments/3614245/Oies2.swf


Pour l’exemple du Japon : ici

Un power point de l’IEP Toulouse présentant l’ensemble des analyses théoriques : ici
Un diaporama de la classe prépa du lycée Aliénor d’Aquitaine :ici

Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel : compétitivité: prix/produit,


internationalisation des échanges spécialisation

Fiche 4 – L’insertion dans les échanges internationaux

Partie 1 – Définition de la compétitivité

Déf in itio n : « la compétitivité est la capacité à maintenir et à accroître ses parts de marché »

I. La compétitivité-prix

Pendant très longtemps on a considéré que la seule source de compétitivité pour une entreprise
ou un pays était la compétitivité-prix qui vise à produire à moindre coût afin de réduire les prix
pour dépasser la concurrence et s’attirer les faveurs des consommateurs.

Les limite s : Mais cette forme de compétitivité ne semble pas aujourd’hui être la forme
dominante par laquelle luttent les entreprises les plus innovantes.

II. la compétitivité-qualité ou compétitivité hors-prix ou structurelle:


Il nous faut alors définir la compétitivité hors-prix ou structurelle qui est la capacité à imposer
ses produits sur le marché indépendamment de leur prix .L’entreprise grâce à l’innovation , à
l’amélioration de la qualité de ses produits , à son adaptation à la demande , à la qualité de ses
services , ... peut gagner des parts de marché tout en maintenant des prix plus élevés que ceux
de ses concurrents .Les entreprises bénéficient ainsi d’une meilleure rentabilité qui peut être à
l’origine d’un cercle vertueux .

III. Conclusion :
Néanmoins, compétitivité-prix et hors-prix ne s’opposent pas nécessairement pour 2 raisons :
• le consommateur opère son choix en se basant sur plusieurs critères : la qualité, l’innovation certes mais aussi le prix. Dans un
contexte de concurrence très forte (marché offreur), les entreprises se doivent non seulement d’offrir des produits de qualité,
mais aux prix les plus compétitifs possibles.
• l’entreprise qui désire rentabiliser son innovation peut diminuer le prix de vente afin d’accroître la demande donc la
production. Elle bénéficiera ainsi d’économies d’échelle qui lui permettront de diminuer son coût, d’améliorer sa rentabilité ,
donc de financer des efforts de recherche lui permettant de réaliser des innovations incrémentales ( différenciation des
produits , ... ) ou majeures .

Une vidéo d’écodico de BNP Paribas présentant la notion de compétitivité : ici

Pour des informations supplémentaires sur le pôle de compétitivité : ici

Une présentation du Rexecode de Décembre 2009 sur la compétitivité française : Compétitivité française
2009

Partie 2 – Comment gagner en compétitivité ? La spécialisation, une stratégie dynamique


L’approche des analyses traditionnelles néglige les deux dynamiques essentielles de l’échange :
- celle des entreprises à l’échelle multinationale,
- comme celle des nations ans l’espace économique mondial

Pour les limites des analyses traditionnelles de la spécialisation : ici

I. Les limites de la compétitivité salariale

Comme l’indiquent D.Taddei et B.Coriat , les tenants de la théorie de la compétitivité salariale qui
considéraient que les pays devaient se spécialiser en fonction de leurs coûts de main-d’œuvre résultant
des dotations factorielles se sont trompés : « il n’y a pas de corrélation significative entre les coûts
salariaux et les parts de marché » .
Ceci résulte en particulier du fait que les consommateurs ne s’intéressent pas seulement au prix mais
aussi à la qualité du produit , que le coût du produit n’est pas seulement déterminé par le coût salarial ,
mais connaît d’amples variations en fonction du coût du capital et des consommations intermédiaires .

II. Se spécialiser , une stratégie dynamique


Selon Lafay :
• « la spécialisation d’une nation n’est pas le fruit d’une adaptation passive à des tendances
spontanées, elle doit découler d’un effort permanent pour utiliser au mieux ses atouts dans un
environnement en perpétuel mouvement.
• Seule l’innovation peut permettre à l’industrie française de créer des avantages comparatifs et de
les renouveler continuellement , soit par le lancement de nouveaux produits , soit par l’adoption de
processus de production plus efficaces .
• Et pour innover efficacement, il ne suffit pas de faire des efforts de R-D, il faut que les entreprises
choisissent leurs cibles, en fonction de l’étude prospective du marché mondial, tant sur la demande
que sur l’offre concurrente.
• Au lieu d’effectuer des efforts uniformes dans tous les domaines, les entrepreneurs ont pour mission
de prendre des risques, de dépasser la concurrence sur certains créneaux et sur certaines filières
plutôt que sur d’autres, bref de mettre au premier rang l’impératif de la spécialisation.
• Cela implique évidemment que l’on renonce à être présent dans certaines activités et donc que l’on
abandonne les visions mythiques telle que la reconquête du marché intérieur :celles-ci n’ont de sens
que dans une économie vouée à l’autarcie . Dans tous les pays qui ont choisi de s’ouvrir à la
concurrence internationale , plus personne ne se pose la question de savoir s’il faut se spécialiser ;
à partir du moment où l’on a préféré l’économie ouverte à l’autarcie , l’impératif de spécialisation
l’emporte inéluctablement . »

Pour en savoir plus ici

Un diaporama de l’IEP Toulouse sur la compétitivité et la stratégie de spécialisation ici

Partie 3 – Pourquoi gagner en compétitivité ? Le rôle de la contrainte extérieure


I. Définition de la contrainte extérieure

L a notion de contrainte extérieure traduit la dépendance d’une économie à l’égard des autres
économies et peut se définir par l’impossibilité pour certains pays de concilier une croissance
forte et l’équilibre des échanges extérieurs ». Ainsi le pays ne pourrait pas connaître de décalage
conjoncturel par rapport à ses concurrents (c’est-à-dire un rythme de croissance plus fort que
celui des autres pays avec lesquels il commerce), sous peine de voir ses importations progresser
plus vite que ses exportations et voir son déficit commercial se creuser.

L’exemple typique est celui de la relance keynésienne menée en 1981 par la France qui , à propension à importer constante ( m = M
/ PIB ) s’est traduite mécaniquement par une poussée des importations alors que dans le même temps nos partenaires appliquaient
des politiques de rigueur qui diminuaient leur propension à importer et donc nos exportations .

II. Une contrainte extérieure forte si le pays dispose d’une compétitivité-prix


• la contrainte extérieure n’est pas seulement déterminée par le rythme de croissance du PIB ; elle est aussi fonction des coûts
de production d’un pays . Celui-ci ne peut se permettre sous peine de voir sa compétitivité-prix diminuer et donc sa balance
commerciale devenir déficitaire de voir son coût salarial (et plus largement ses coûts de production) progresser plus vite que
celui de ses partenaires . Cela semble condamner une politique keynésienne par augmentation des salaires

• A plus long terme , l’accumulation des déficits par un pays qui rend sa balance commerciale structurellement déficitaire
nécessitera des importations de capitaux croissantes qui aggraveront le déficit de la balance des capitaux et qui , à terme ,
entraîneront une méfiance des prêteurs qui exigeront du pays des taux d’intérêt plus élevés ou qui même refuseront tout
nouveau emprunt , dès lors que le pays a buté sur sa contrainte de solvabilité .

III. La compétitivité-qualité permet de desserrer la contrainte extérieure


• l’effet de structuration par la constitution de filières cohérentes rend le contenu en importation de la croissance moins élevé ,
permet de tirer les exportations , donc réduit le déficit commercial malgré l’existence d’un décalage conjoncturel . Durant les
années 80 , un pays comme le Japon ou l’Allemagne pouvait se permettre de connaître une croissance économique plus forte
qu’un pays comme la France .
• le pôle de compétitivité proposant des produits innovants , de qualité recherche une compétitivité hors-prix qui lui permet
d’offrir à ses employés des revenus plus élevés que ceux de ses concurrents sans subir de perte de compétitivité remettant en
cause sa viabilité . Ceci peut permettre d’engager un cercle vertueux : les salaires étant plus élevés , les individus sont plus
motivés , plus qualifiés donc plus incités à innover ( théorie du salaire d’efficience ) , ce qui accroît encore la compétitivité
hors-prix .

Pour voir les exemples français , allemand , américain , japonais : ici

Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel : libre-échange,


protectionnisme, barrières tarifaires/non
internationalisation des échanges tarifaires,normes sociales,normes environnementales

Fiche 5 – Le libre-échange assure croissance et développement


L’analyse libérale

Partie 1 – Les limites du protectionnisme

I. Le protectionnisme freine la croissance

Les auteurs libéraux considérant que le protectionnisme débouche sur une situation sous-optimale :
ll’expérience des années 30 a montré que le pays qui met sur pied une politique protectionniste afin de
protéger son industrie nationale va subir à son tour des mesures de rétorsion de la part de ses
partenaires étrangers, ce qui risque de déboucher sur une généralisation du protectionniste, qui ne peut
que freiner la croissance et détruire des emplois

A. Les effets négatifs du protectionnisme sur la demande

1. Des PDEM

Le protectionnisme a un coût pour le consommateur, puisque cela augmente le prix du produit. Cette mesure a donc détérioré le
pouvoir d’achat des consommateurs les plus défavorisés qui ont du payer plus cher des produits bas de gamme que les PVD leur
auraient procuré à un prix beaucoup plus réduit.

Pour un exemple sur le protectionnisme du textile au Canada : ici


2. Des pays émergents

Les pays d’Asie du Sud-Est ne sont pas aujourd’hui seulement source de destruction d’emplois ; ils représentent la zone qui connaît
la plus forte croissance économique et qui fournit donc des débouchés à nos entreprises, en particulier dans les secteurs à forte
valeur ajoutée dans lesquels l’industrie française est en train de se spécialiser (ex : T.G.V. en Corée du Sud ) . Fermer nos frontières
c’est se priver des débouchés dans cette zone et donc se priver d’emplois.

B. Les effets négatifs du protectionnisme sur l’offre

1. Des PDEM

L’application de mesures protectionnistes en maintenant artificiellement des emplois dans des secteurs où elle n’est plus
compétitive ( ex : textile ) retarderait une spécialisation sur les secteurs les plus dynamiques , qui (comme l’ a montré Lafay)
nécessite d’opérer des choix . La France ne pouvant être présente sur tous les marchés, il faut qu’elle opère une stratégie de
spécialisation qui dynamisera sa croissance économique Sauvegarder des emplois dans les secteurs traditionnels, c’est au contraire
perpétuer une spécialisation sur les produits où l’on se concurrence par la compétitivité-prix ; c’est donc à terme détériorer la
compétitivité structurelle de l’industrie française qui rejoindrait le rang des pays intermédiaires en quittant celui des PDEM

2. Des pays émergents

La politique protectionniste est donc néfaste pour le pays qui l’applique, mais elle risque en outre de freiner le développement des
PVD En effet, les PVD n’ayant pas de marché intérieur suffisamment solvable pour assurer un décollage économique (cf. cercle
vicieux de Nurske et échec de la stratégie de l’industrialisation par substitution d’importations ) sont obligés d’appliquer une
stratégie de promotion des exportations leur permettant , en particulier , de rembourser les dettes qui ont été nécessaires pour
financer les investissements assurant le take off . Les PDEM ne peuvent avoir un double langage : souhaiter le décollage des PVD
et en même temps par des mesures protectionnistes leur interdire d’y accéder

Conclusion :Le protectionnisme un jeu à somme négative

Une politique protectionniste n’est donc pas neutre économiquement, elle engendre une redistribution des revenus des
consommateurs qui perdent du pouvoir d’achat suite à la hausse des prix vers les producteurs qui maintiennent artificiellement des
prix élevés. Elle représente donc un jeu à somme nulle. Le jeu est même à somme négative, si comme le montre l’exemple de
l’industrie textile canadienne , les barrières douanières incitent les producteurs à se spécialiser vers les produits les moins porteurs ,
laissant ainsi à leurs concurrents étrangers les spécialisations les plus dynamiques

Un diaporama sur les avantages et les inconvénients du protectionnisme ici

II. Le protectionnisme empêche le développement


Dans les années 60, les pays décolonisés mettent en place des stratégies de développement basées sur le protectionnisme . Ces
stratégies se révèleront un échec

A. L’industrialisation par substitution d’importations ( ISI)

1. Présentation de la stratégie

- Comme le pays est en retard par rapport aux PDEM, il n’est pas
compétitif au niveau des produits industriels
- Pour permettre à l’industrie de se développer,il faut mettre en place
une protection douanière
- Les produits du pays remplacent alors les produits importés

Pour en savoir plus :

2. Les résultats

La stratégie d’ISI qui recherchait un développement autocentré a paradoxalement rendu les pays plus
dépendants des PDEM. En effet, pour lancer l’industrialisation il faut faire appel aux technologies des
pays du Nord, donc s’endetter (puisque les capacités d’épargne sont limitées). . Mais la surévaluation des
monnaies rend les produits moins compétitifs, donc réduit les capacités exportatrices des pays , donc les
entrées de devises qui leur permettraient de rembourser la dette .

B. Les industries industrialisantes

Remarque : Cette stratégie présente de nombreux points communs avec celle de l’ISI, dont elle est
fréquemment complémentaire.

1. Présentation

- On considère que la spécialisation dans les produits agricoles ou miniers n’assure pas le
développement: l’insertion des PVD dans la DIT traditionnelle ne permet ni la croissance ni le
développement
- Il faut alors développer les seules industries qui assurent le développement : les industries
industrialisantes, c’est-à-dire celles des biens d’équipement
- Pour cela, il faut développer une protection douanière

Pour en savoir plus : ici

2. Les résultats

Ces stratégies se sont aussi souvent révélées inadaptées aux besoins de pays :
- La production effectuée est de mauvaise qualité et est excessive par rapport à la demande

- en effet , les stratégies d’industries industrialisantes ont supposé qu’un développement des
capacités de production résultant d’un effort d’investissement très élevé engendrerait un cercle
vertueux ( une croissance économique tirant l’ensemble du tissu productif ) . Or , les capacités
d’absorption des PVD sont limitées , et les projets souvent pharaoniques qui ont été lancés sous-
utilisés , ce qui engendre des déséconomies d’échelle , une hausse des coûts et donc des prix .
Une solution envisageable aurait pu être de réorienter les capacités de production vers
l’exportation. Mais ceci n’est guère réaliste , non seulement car ces stratégies voulaient rompre
avec l’extraversion , mais aussi parce qu’elles étaient implantées dans des secteurs dits
industrialisants ( sidérurgie , métallurgie , ... ) qui se caractérisent par une surproduction au
niveau mondial , résultant d’une stagnation de la demande

- les industries industrialisantes se caractérisent par un investissement massif dans les secteurs
hautement capitalistiques, qui ne permettent pas d’absorber l’excédent de main-d’oeuvre et
génèrent donc du chômage .

Pour d’autres analyses tiers-mondistes :

- la thèse des technologies appropriées ici


-

- le rôle important de l’Etat : ici

Un diaporama de prépa du lycée Aliénor d’Aquitaine sur les stratégies de développement : ici

Partie 2 – Le libre-échange assure croissance et développement

I. Les explications théoriques

A. Les analyses traditionnelles

1. Le libre-échange assure la croissance :l’analyse de Ricardo

- les pays se spécialisent dans la production où ils ont un avantage comparatif


- c’est-à-dire là où la productivité est la plus forte
- les facteurs de production sont alors utilisés dans les activités où la productivité est la plus
élevée
- la production augmente don

2. Le libre-échange assure le développement et la réduction des inégalités entre pays

a. L’analyse de J.S.Mill

Selon J.S.Mill,les pays pauvres sont les grands gagnants de l’échange international. En effet, ils se
caractérisent :
- par des capacités de production généralement plus réduites que celles des pays riches, en raison
de la faiblesse de leurs capacités d’investissement
- par une demande plus faible en raison de la faiblesse du revenu des ménages.
- Ainsi, les marchés dans lesquels sont spécialisés les pays pauvres se caractérisent par une sous-
production déterminant une hausse des prix alors que ceux des pays riches connaissent une
surproduction (résultant de la forte capacité de production du pays riche et de la faible capacité
d’absorption du pays pauvre) engendrant une baisse des prix.

Dans l’optique libérale qui va de Smith à HOS, le libre-échange est optimal et conduit à une amélioration
du bien-être de tous les échangistes .En effet, les pays ayant basé leur spécialisation sur des dotations
factorielles complémentaires ont intérêt à laisser librement entrer les produits, car il bénéficie ainsi de
biens de meilleure qualité à des prix plus réduits, ce qui améliore la satisfaction des consommateurs

b. L’analyse d’Hecksher-Ohlin-Samuelson :Une égalisation de la rémunération des facteurs

le principe :HOS vont chercher à montrer comme l’écrit Sandretto que : « En dépit de l’immobilité
internationale des facteurs de production , leur rémunération tendrait néanmoins à s’égaliser dans tous
les pays sous l’influence du commerce international des marchandises »

explication du modèle :
- à l’origine le pays s’est spécialisé dans la production qui utilisait intensément le facteur le plus
abondant donc le moins cher ; mais, suite à cette spécialisation , l’utilisation du facteur abondant
va s’intensifier , ce qui à terme va augmenter son coût : le facteur devenant plus rare .
- Au contraire le facteur rare voit son utilisation diminuer puisque le pays importe les biens
nécessitant son utilisation, le facteur rare devient alors plus abondant et donc moins coûteux.

Répercussions positives : Le développement des échanges internationaux réduit donc les différences
de rareté relative ; il rend moins abondant le facteur pléthorique, atténue la rareté relative du facteur
rare, de ce fait le libre-échange tend à réduire les disparités, de pays à pays, des rémunérations des
facteurs. Sandretto peut en conclure : « ce théorème d’HOS implique que, sous l’effet du commerce
international, les taux de profit deviennent égaux partout et que le pouvoir d’achat des travailleurs
s’égalise dans tous les pays, aux Etats-Unis comme au Bangladesh ou en Ethiopie », ce qui conduirait
progressivement à un phénomène de convergence des économies.

Pour le théorème de Stolper-Samuelson qui complète la théorie d’HOS

B. L’apport des nouvelles théories de la croissance

Les nouvelles théories de la croissance semblent rendre le libre-échange plus nécessaire que jamais :
- la théorie de la croissance endogène montre que, plus l’accumulation du progrès technique et
des connaissances est élevée, plus forte sera la croissance potentielle, le resserrement des liens
économiques entre les pays accroît la propagation des techniques, réduit le risque de duplication
d’activités de R-D et génère donc une croissance économique plus forte.
- afin de réduire leurs coûts de production, les entreprises cherchent à bénéficier de rendements
d’échelle qui nécessitent une augmentation des débouchés qui n’est réalisable que par le
développement du libre-échange et l’instauration du marché mondial.
- le libre-échange réduit les distorsions de prix en homogénéisant les prix des entreprises
fabriquant les mêmes produits. Dès lors, les entreprises vont être incitées à investir sur les
marchés les plus porteurs, ce qui conduira à une amélioration de l’efficience économique et donc
à terme de la croissance économique

Le rapport de l’OMC de 1998 explicitant la relation entre libéralisation des échanges et croissance économique dans les
analyses traditionnelles et modernes ici

II. L’exemple des pays d’Asie du sud-est : la stratégie de promotion des exportations

A la fin des années 50, les meilleurs experts de l’ONU prévoyaient un avenir brillant au Congo belge riche en matières premières et
était très pessimiste pour la Corée du Sud. Or, depuis 60, le revenu par tête du Zaïre, ex Congo belge, a régressé de plus de 2 % par
an , alors que celui de la Corée du Sud a progressé de plus de 7% par an .Cela s’explique par l’adoption par la Corée d’une stratégie
cde promotions d’exportations .
A. Constat

Une étude de la Banque mondiale comparant les résultats de 41 pays orientés vers l’intérieur et vers l’extérieur constate que les
résultats en terme de taux de croissance, de taux d’épargne, d’inflation et de création d’emplois sont d’autant plus satisfaisants que
le taux d’ouverture ( X+M / 2 PIB ) x 100 est élevé .

Pour la comparaison des résultats des deux stratégies : ISI et SPE


Comme l’indique G.GRELET , le passage du paradigme de l’introversion ( stratégie d’ISI ) à celui d’extraversion ( stratégie de SPE
) s’explique par l’analyse des résultats comparés des 2 modèles :
• « les grands pays introvertis comme l’Inde ou la Chine ne connurent (dans les années 70) que des résultats médiocres .
• A l’opposé, quelques pays très extravertis comme Taiwan , Hong Kong ou Singapour réussirent des percées fulgurantes dans
un contexte international par ailleurs difficile » .

B. Explications

1. Une stratégie basée sur l’analyse libérale

La stratégie de SPE prend le contre-pied systématique de celle d’ISI. Gillis écrit ainsi : « une prescription
utile pour les politiques de SPE est de faire tout ce qui est évité par le régime de substitution
d’importations. » Les gouvernements vont ainsi appliquer :

a. des politiques de dévaluation compétitive

Elles vont, à la fois leur permettre d’améliorer :


• la compétitivité-prix de leurs produits donc d’augmenter les exportations
• mais aussi, selon Balassa, permettre une substitution d’importations (plus forte
paradoxalement que dans la stratégie d’ISI). Car, les produits nationaux sont moins chers que
les produits importés (grâce à la dévaluation et aux économies d’échelle permises par le
développement des exportations).

b. une réduction des tarifs douaniers

Celle-ci incite les entrepreneurs nationaux à se spécialiser en fonction de leurs avantages comparatifs,
c’est-à-dire principalement dans le cas des NPI d’Asie dans les industries utilisant intensément la main-
d’oeuvre nombreuse et qualifiée dont ils disposent à faible coût. L’allocation des ressources est donc
beaucoup plus optimale qu’elle ne l’est dans la stratégie d’ISI

c. des prix reflétant les raretés relatives

Ce dernier point est d’autant plus renforcé que les gouvernements s’efforcent de mettre en place des prix
( des biens , des services et des facteurs de production ) qui reflètent les raretés relatives . On a en effet,
constaté, selon J.Brasseul , que s’il ne s’agit pas d’une condition suffisante au développement , remettre
de l’ordre dans les prix constitue un point de départ indispensable , une condition nécessaire .

Cette stratégie semble donc reposer sur une logique libérale, puisqu’elle repose apparemment sur la
théorie des avantages comparatifs de Ricardo, qui énonce que chaque pays a intérêt à se spécialiser
dans la production du bien pour lequel il dispose d’un avantage par rapport à ses concurrents.

Pour en savoir plus : ici

2. mais adaptée au cas des pays d’Asie du sud-est

Or, les NPI d’Asie :


- ne disposaient pas de ressources naturelles leur permettant de développer une spécialisation dans l’exportation de
matières premières. Comme ils disposent, de plus , d’une population relativement restreinte ( en particulier Hong Kong et
Singapour qui sont des pays villes ) , la production pour le marché intérieur et les stratégies d’ISI qui furent appliquées à
la fin des années 50 montrèrent rapidement leurs limites .
- La seule solution qui s’imposait à eux (la notion de volontarisme est donc à relativiser) est d’utiliser leur seule richesse,
c’est-à-dire leur main d’oeuvre pour produire des biens nécessitant une utilisation intensive du travail à destination des
PDEM (le textile, l’électronique, ...)

Ces pays suivaient, avec 20 ans de retard, la stratégie développée par le Japon. Comme celui-ci , la réussite du modèle ( basé
contrairement au modèle allemand du XIX° siècle et soviétique du XX° sur les industries de consommation , comme l’Angleterre
au XVIII° ) a engendré une augmentation du coût du travail , au fur et à mesure du développement ( les NPIA appartiennent
aujourd’hui à l’OCDE et sont donc des pays développés ) , donc a nécessité une adaptation . Conformément au modèle japonais ,
les NPIA ont donc délocalisé les productions nécessitant beaucoup de main d’oeuvre vers les tigres d’Asie ( Thaïlande ,
Indonésie , ... ) et ont opéré une stratégie de remontée de filières qui permet à la fois de s’implanter sur des marchés à plus forte
valeur ajoutée et d’opérer une industrialisation plus complète de leur tissu productif ( la spécialisation passant des biens de
consommation courants aux biens de consommation élaborés et aux biens d’équipement ).

Pour voir les stratégies traditionnelles du développement :

- le rôle central de l’investissement : ici


-

- le rôle des progrès agricoles : ici


-

- l’appel au financement extérieur : ici


-

III. La libéralisation des échanges internationaux par le GATT et l’OMC

Constat : il y a eu un cercle vicieux dépressionniste engendré en particulier par la multiplication des barrières protectionnistes
durant l’entre-deux guerres qui a freiné l’expansion du commerce mondial et donc la croissance économique ,

Solution : les grands pays développés ont, dès la fin de la guerre, signé un accord ( le GATT en 47 ) qui avait pour objectif affirmé
de favoriser le plein emploi et la croissance économique par le développement des échanges internationaux assurés par une
diminution des barrières protectionnistes .

Résultat : l ‘objectif a été atteint puisque les tarifs douaniers moyens des produits industriels dans les PDEM sont passés de 40 % à
5 % en 90

Nouveau débat : mais, suite à l’entrée en crise, la tentation protectionniste est réapparue dès les années 70 par l’imposition de
barrières non tarifaires . Les pays signataires de l’accord du GATT devaient alors décider :
• s’ils voulaient comme dans les années 30 engager une guerre protectionniste qui bloquerait la croissance économique
• ou au contraire s’ils désiraient, par une libéralisation accrue des échanges internationaux (portant non plus seulement sur des
barrières tarifaires mais aussi sur des barrières non tarifaires , portant non plus seulement sur l’industrie mais aussi sur les
services et l’agriculture ) dynamiser le commerce mondial et assurer ainsi une sortie de crise
Solution : c’est dans cette perspective qu’ont été menées les discussions de l’Uruguay Round qui ont débouché sur la création de
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1995

Une vidéo d’écodico de BNP Paribas sur l’OMC : ici

Pour en savoir plus un sur le GATT et l’OMC, un article de E .Combe dans les cahiers français ici

Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel : protectionnisme, barrières


tarifaires/non tarifaires, dumping social, normes
internationalisation des échanges sociales, normes environnementales

Fiche 6 – La critique du libre-échange comme source de croissance et de


développement
Le renouveau du protectionnisme

Introduction :

Le protectionnisme s’appuie sur trois types d’instruments :


- les tarifs douaniers (droits de douane), cet instrument est soumis désormais à des règles
précises : les droits de douane ne peuvent augmenter, sauf pour des périodes limitées et sous
condition que le pays procédant à ces hausses les justifie par le fait que la concurrence
étrangère engendre des conséquences négatives pour l’appareil national de production,
- les restrictions quantitatives (existence de contingents d’importation pour un produit donné),
elles sont en principe interdites : néanmoins, elles demeurent tolérées lorsqu’elles font l’objet
d’un accord bilatéral entre les parties concernées,
- les protections non tarifaires (par exemple l’édiction de règles environnementales conçues de
manière à empêcher l’accès de certains produits étrangers au marché national), de plus en plus
le protectionnisme tend à se cacher derrière des mobiles de type environnementaux, sociaux ou
consuméristes, mobiles que l’on appelle souvent la « zone grise protectionniste », parce qu’il est
bien difficile de savoir si ces règles ont été adoptées pour des raisons de protection du marché
national, ou pour des raisons non commerciales.
Source :http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article303

Partie 1- Le libre échange n’assure pas toujours croissance et développement


I. Les stratégies des NPI sont en réalité peu libérales

A. Une protection douanière élevée

Quand on compare la protection tarifaire entre 2 groupes de pays : ceux ayant adopté l’ISI et ceux ayant
adopté la SPE, on remarque
• certes que la protection moyenne est supérieure dans l’ISI
• Mais les écarts de protection sont plus grands dans la SPE : en effet , cette stratégie distingue les
secteurs qui n’ont pas besoin de protection car le pays dispose d’un avantage comparatif ou ceux
pour lesquels la protection serait coûteuse : le pays ayant besoin de ces biens mais ne sachant pas
les produire ( ex : biens d’équipement dans une première phase ) ; des secteurs que le pays cherche
à développer sans être compétitif pour le moment , pour lesquels un protectionnisme éducateur
semble nécessaire .
• On peut dès lors en conclure qu’il semble y avoir une stratégie plus rationnelle de protectionnisme
que celle opérée par les pays adoptant l’ISI

B. Pour créer des avantages comparatifs

Ce protectionnisme sélectif montre donc que


• contrairement aux apparences et aux dires des théoriciens libéraux, l’Etat n’est pas absent, il
applique une politique qui, selon M.Fouquin, tend à concentrer les efforts sur les secteurs compétitifs
et à abandonner les secteurs, dans lesquels le pays n’a pas d’avantages ;
• car, contrairement aux affirmations de Ricardo, une adaptation passive aux avantages naturels ne
suffit pas : « l’expérience de tous les pays en développement, y compris de ceux qui ont le mieux
réussi, est en faveur d’un certain volontarisme : dans les phases de démarrage du processus de
développement, l’Etat doit choisir les secteurs prioritaires qui doivent être créés ou développés ( ...).

Pour en savoir plus : ici

II. Le libre échange n’est pas toujours optimal

A. Constat

Les pays qui occupent aujourd’hui un leadership dans le commerce mondial (Allemagne, EU , Japon ) et qui sont donc les plus
favorables au développement des échanges internationaux étaient au XIX° siècle les défenseurs d’un protectionnisme éducateur qui
devait les mettre à l’abri de la concurrence exercée par le RU .

B. Explications

En effet, contrairement à ce qu’affirme Ricardo et toute l’école libérale, la spécialisation ne tombe pas du
ciel ; elle est construite par le pays qui cherche à s’implanter dans les secteurs les plus porteurs. Si les
pays les plus faibles acceptent le libre- échange , ils vont être obligés de se cantonner aux productions
délaissées par le pays leader , car leurs industries n’étant pas encore compétitives , elles seront
éliminées .

Partie 2 -Un protectionnisme nécessaire


Pour l’’analyse de Ha-Joon Chang :le protectionnisme est un facteur de développement ; ici

I. Un protectionnisme éducateur

A. Un protectionnisme indispensable

Le pays en retard doit alors appliquer une stratégie protectionniste, qui contrairement à la théorie
développée par les libéraux n’est pas défensive mais offensive. En effet, son industrie n’étant pas
compétitive, il doit dans un premier temps la protéger par des barrières douanières qui lui offriront un
marché captif (le consommateur en contrepartie subit un coût : il paye plus cher des biens de moins
bonne qualité).

B. Mais provisoire

Mais ces barrières douanières ne seront que provisoires ; au fur et à mesure, les industries naissantes
vont gagner en maturité, vont devenir plus compétitives, les barrières protectionnistes pourront alors
progressivement être réduites .
List qui est avec Hamilton le promoteur du protectionnisme éducateur considère, en effet, qu’il faut
instaurer des barrières tant que les industries ne sont pas compétitives , mais que les producteurs
doivent dès l’origine savoir que ces barrières ne sont que provisoires , sinon ils ne seront pas incités ,
sous l’aiguillon de la concurrence ,à accroître leur compétitivité .

Exemples d’application de la stratégie : ici


II. Vers un renouveau du protectionnisme défensif ?

Protectionnisme défensif : protéger des activités dépassées et peu concurrentielles au niveau


international pour permettre de les rendre compétitives ou d’assurer leur reconversion

A. Constat ( doc 1 p 246)

Les PDEM connaissent un mouvement de délocalisations de leurs établissements industriels vers les pays émergents
Délocalisation : transfert à l’étranger d’une activité jusque là assurée sur le sol national

B. Explications

Les PDEM accusent alors ces pays de faire du dumping social et environnemental (doc6 p 251)
Dumping : amélioration artificielle de la compétitivité commerciale à l’exportation
Social : grâce à la faiblesse ou l’absence de protection sociale et de réglementations du travail
(ex : travail des enfants, 3 p 250)
Environnemental : grâce à la faiblesse où l’absence de réglementations visant à protéger
l’environnement

C. Une opposition entre PDEM e pays émergents

1. les propositions des PDEM (doc6 p 251)

Les PDEM accusent alors les pays émergents de concurrence déloyale et veulent faire adopter au niveau international deux types de
normes qui répondent à 2 objectifs :
- un objectif implicite : limiter la concurrence déloyale
- un objectif explicite : améliorer le sort de la population

Deux types de normes ou clauses :


- clauses sociales : Une clause sociale est l'introduction, ici dans des accords
internationaux, d'une norme imposant le respect par tous de certaines règles sociales
(exemple du travail des enfants). Son non-respect pourrait impliquer des sanctions
commerciales (droit à des mesures protectionnistes de rétorsion à l'égard du pays
violant cette clause).
- clauses environnementales : ici c’est le respect de règles environnementales

2. Sont refusés par les pays émergents (7 p 251)

Les pays émergents refusent l’introduction de ces clauses pour plusieurs raisons :
- ils accusent les PDEM d’hypocrisie : au même stade de développement, ceux-ci n’étaient pas contraints par ce type de
règles
- ils considèrent qu’ils ne peuvent les appliquer :
• leur niveau de richesse est plus faible
• leur niveau de productivité aussi
• ils ne peuvent donc financer ces normes
- ces clauses ne sont pas demandées par leur population car leur niveau de développement est inférieur à celui des PDEM

Pour en savoir plus sur les clauses sociales et normes environnementales : ici

Un article des Cahiers français sur mondialisation et environnement : ici


III. La politique commerciale stratégique : un nouveau protectionnisme

Constat : On a assisté au début des années 80 à une réhabilitation de la théorie du protectionnisme


éducateur.
Explications : elle est basée sur la remise en cause des hypothèses démontrant l’optimalité du libre-
échange :
• dès lors que l’on ne se situe pas sur des marchés de CPP , le libre-échange peut générer des effets
pervers . En effet :
- contrairement à ce qu’affirmaient Ricardo et à sa suite HOS , la spécialisation ne résulte pas de
déterminants statiques adoptés passivement par les Etats ( dotations factorielles ) ;
- elle est construite par les Etats qui cherchent à s’implanter sur les marchés les plus porteurs .
- Un pays qui dispose d’une avance technologique (exemple les USA) va alors essayer de la
maintenir en mettant en place des barrières à l’entrée qui dissuaderont ses concurrents
étrangers de se lancer dans l’innovation .
• Une des barrières essentielles est constituée par les coûts de recherche :
- Ceux ci sont très élevés , et ne pourront être rentabilisés que si l’entrant sur le marché peut
bénéficier d’économies d’échelles. Il peut être alors nécessaire d’appliquer des mesures
protectionnistes qui en rendant le marché intérieur captif aux entreprises nationales leur
permettront Dans une première phase de rentabiliser leurs investissements .
- comme l’a démontré la théorie de la croissance endogène , l’innovation sera d’autant plus aisée
que l’expérience et le capital de connaissances accumulés dans le domaine seront forts . Dès
lors , il peut être utile d’aider les entreprises à obtenir ces connaissances qui constituent, elles
aussi une barrière à l’entrée : l’Etat peut ainsi, soit se substituer aux entreprises afin de mener
des recherches , soit par des aides les inciter à investir les créneaux les plus porteurs.

Conclusion :Ainsi, dès lors que l’on ne se situe plus sur un marché de CPP c’est à dire que :
- les entreprises du pays leader appliquent une stratégie commerciale visant à rendre leurs
concurrents économiquement dépendants et incapables de générer un progrès technique leur
permettant de rattraper le retard accumulé ,
- une intervention de l’Etat peut s’avérer nécessaire afin de contribuer à la constitution des
avantages comparatifs sur les marchés les plus dynamiques .
- En appliquant une stratégie s’appuyant sur les principes du protectionnisme éducateur ( cf.
exemple d’Airbus : doc 22 p 247 ) un pays peut permettre à ses entreprises de conquérir une
place sur un marché oligopolistique caractérisé par de fortes barrières à l’entrée , ce qui à terme
diminuera la dépendance et permettra la réduction des barrières douanières

Une vidéo d’écodico BNP Paribas sur le protectionnisme : ici

Pour en savoir plus sur les politiques commerciale et industrielle stratégiques : un extrait d’article de M.Rainelll

Limites :Il n’en reste pas moins que l’exemple de Boeing et d’Airbus montrent que la politique menée
par les 2 gouvernements peut être assimilée à un jeu à somme négative , puisque les pertes subies par
les américains n’ont pas été compensées par une amélioration du bien-être des européens .

Pour étudier les deux formes du protectionnisme offensif et défensif : ici

Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel : acculturation, différenciation


culturelle
internationalisation des échanges
Fiche 7 - Mondialisation et culture

Partie 1 – La mondialisation se traduit-elle par une perte de diversité culturelle ?


I. Un risque de mcdonaldisation du monde
La mondialisation intègre la plupart des nations dans l’échange marchand et modifient leurs économies, ainsi que leur mode de vie
et de consommation. Or, chaque produit porte en lui sa culture d’origine. Par conséquent, la substitution d’un produit national par
celle d’un produit étranger favorise le processus d’acculturation. La confrontation des systèmes productifs traditionnels à l’appareil
de production capitaliste tourne à leur désavantage. L’efficacité de l’économie capitaliste lui procure une force d’imposition sur les
économies traditionnelles et contribue ainsi à une uniformisation culturelle planétaire. Celle-ci prend les formes suivantes

A. Constat (1 p 284)

1. Une standardisation des modes de vie.

– Urbanisation, salarisation : l’accumulation du capital conduit à l’extension du salariat et de l’urbanisation à l’échelle planétaire
ainsi que de tout ce qui en découle (productivisme, montée de l’individualisme, civilisation de l’automobile, etc.).
– La diffusion des produits manufacturés et des biens culturels standardisés qui véhiculent partout les mêmes valeurs et normes :
Coca-cola, Macdonald, films, 2p 284) et séries télévisés diffusent l’« american way of life » à travers le monde ). Ils se substituent
aux produits nationaux ou locaux, ce qui engendre un processus d’acculturation voire d’assimilation).

2. Un vaste processus d’acculturation, voire de déculturation (4 p 284)

a. La rencontre des cultures

- La disparition des sociétés traditionnelles rurales, fondées sur l’agriculture. Le petit artisanat et souvent le troc, sont
« remplacées » par des sociétés monétarisées, où la majeure partie de la population travaille contre un salaire monétaire.
Les solidarités traditionnelles sont remplacées par la logique contractuelle.
- La diffusion de pratiques culturelles mondiales relègue les pratiques culturelles locales, voire conduit à leur disparition
progressive ou brutale (musique, football « coupe du monde », lecture des best seller Da Vinci Code, Harry Potter).,une
langue internationale (l’américain) et une monnaie internationale (le dollar).
- L’extension de l’économie de marché à l’ensemble de la planète s’accompagne donc d’un vaste processus
d’acculturation.

Définition de l’acculturation (1p 192): Selon la définition classique de Redfield, Linton et


Herskovits l’acculturation est « l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu
et direct entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraîne des changements
dans les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes »

b. Peut se traduire par une perte de diversité culturelle

- On observe une diffusion du modèle culturel occidental et tout particulièrement du modèle américain. Un consommateur
mondial type se dessine peu à peu, la « macdonaldisation » du monde serait donc inéluctable. La diversité des cultures
serait menacée . Les pratiques de dépigmentation qui se développent chez les Africains ont en effet de quoi inquiéter
.L’acculturation se traduirait donc par une assimilation ou une déculturation :

Définition de l’assimilation: c’est une des conséquences de l’acculturation :à la disparition d’une


des deux cultures qui acceptent intégralement les valeurs de l’autre, mais elle doit être
volontaire , sinon la culture dominée continue d’imprégner la culture dominante
Définition de la déculturation : phase de déconstruction des valeurs et des normes d’un groupe
ou d’une société au contact de groupes d’une autre culture. La déculturation peut être si
profonde que toute restructuration culturelle devient impossible .

B. Explications

1. Les stratégies des firmes s’organisent à l’échelle mondiale.

- Les FMN pratiquent la DIPP en implantant leurs filiales dans de nombreux pays pour étendre leurs marchés, rationaliser
leurs activités (réaliser des économies d’échelle, tirer avantage des spécificités de chaque pays).
- L’accumulation du capital à l’échelle mondiale entraîne ainsi l’extension des marchés.

2. Amplifié par les nouvelles technologies

- Ce phénomène est accentué par le développement et la diffusion de nouvelles technologies qui accélèrent la circulation des
biens et services, des hommes et des capitaux et de l’information et des idées.
- Elles multiplient les moyens de communication et permettent de réduire les distances et les temps des communications
ainsi que de baisser leurs coûts ; elles favorisent donc leur augmentation (téléphone fixe puis mobile, fax, Internet,
diffusion par satellites, transports à grande vitesse ou grande capacité, TV et publicité). Ainsi la circulation des biens et des
idées est-elle accélérée.

3. Une volonté d’imitation

- les PDEM et notamment les Etats-Unis sont les pays les plus riches du monde
- adopter leur mode de vie permet d’obtenir une partie de leur prestige

II. A relativiser

A. L’acculturation peut engendrer d’autres conséquences que l’assimilation

1. Les différences culturelles entre pays se maintiennent : une culture syncrétique

Définition de la culture syncrétique ou métisse :de la rencontre des deux cultures naît une
culture nouvelle qui peut être une véritable synthèse ou une configuration éclectique adaptable
selon les comportements et les situations

- Patrimoines culturels nationaux clairement identifiables (littérature, peinture, musique, architecture, etc.), goûts différents
avec lesquels les FMN doivent composer, s’adapter aux spécificités locales (Mac Do en Inde ou en France effectue une
certaine adaptation de ces produits aux exigences locales). Certaines populations utilisent aujourd’hui leur culture d’origine
pour fabriquer des produits nouveaux. La culture dans certain cas, devient un label commercial
- Les modes d’organisation capitalistes restent différents: l’Angleterre valorise la culture du contrat , l’Allemagne celle du
consensus .
- Des processus de métissage culturel et de réinterprétation se multiplient et témoignent du maintien de la diversité
culturelle. Pas de culture à l’état pur, mais un processus permanent d’acculturation qui s’intensifie avec la mondialisation.
La culture est toujours en mouvement

2. Des réactions identitaires se manifestent

- permettent de sauvegarder les spécificités culturelles nationales : revendication européenne de l’exception culturelle pour
maintenir la création artistique dans le domaine de la musique et du cinéma ; exemple du cinéma indien : forte créativité
nationale (Bollywood) et faible pénétration du cinéma américain.
- Ou constituent de véritables phénomènes de contre-acculturation avec un retour à des valeurs en opposition à celles des
démocraties occidentales. Ex. : les mouvements d’extrême droite, la montée du fondamentalisme religieux dans le monde
musulman en réaction à la domination économique, politique et culturelle de l’Occident (7 p 285)

Définition de la contre-acculturation :c’est un mouvement de refus actif de la culture dominante


qui peut générer une contre culture préconisant la restauration du mode de vie antérieur au
contact (mode de vie lui-même réinterprété donc largement mythique)
B. Les écarts de mode de vie entre pays comme à l’intérieur des pays restent considérables.(6 p 285)

1. La mondialisation ne concerne pas tous les pays au même degré.

- Toutes les nations du monde ne sont pas intégrées au même niveau dans l’échange international. Ceci est vrai aussi à
l’intérieur d’un même pays. La vision d’un village planétaire concerné par les mêmes valeurs et les mêmes préoccupations
est donc un leurre.
- En effet, évoquer l’uniformisation, c’est oublier que la mondialisation n’a pas gommé les écarts considérables de modes de
vie entre les pays riches et pays pauvres. La salarisation à l’échelle planétaire est loin d’être homogène : le niveau de
salaires, la protection et les droits des travailleurs diffèrent. Les écarts de niveau de vie maintiennent de fortes inégalités de
mode de vie, d’accès à l’éducation, à la santé, accès à l’eau potable, d’espérance de vie entre les pays et à l’intérieur des
pays.

2. Ainsi, l’uniformisation des modes de vie ne doit faire illusion.

- Le phénomène d’urbanisation dans les PED ne revêt pas les mêmes formes que dans les pays développés. Seules les élites,
ou les classes moyennes de ces pays accèdent véritablement au mode de vie occidental. Il y a moins d’écart entre un cadre
américain et un cadre indien qu’entre ce dernier et un paysan indien ou qu’entre le cadre et l’ouvrier américain.
- En dépit de pratiques vestimentaires, culinaires différentes, religieuses, etc., les deux cadres partagent une vision de
l’entreprise, des méthodes de travail, des niveaux de vie qui les rapprochent et qui structurent leur quotidien à l’identique
et les éloignent de l’univers économique et mental du paysan indien ou de l’ouvrier américain.

Partie 2 – Faut-il mener des politiques d’exception culturelle ?

Politique d’exception culturelle :la nature même des biens culturels (livres, musique, cinéma)
nécessite de mettre en place des mesures protectionnistes visant à protéger cette production :
- aides financières
- impositions de quotas de produits nationaux
-

I. Les politiques d’exception culturelles sont néfastes ; la mondialisation reposant sur la circulation
des idées est souhaitable
Pour voir des exemples montrant l’inefficacité des politiques d’exception culturelle :

.
A. Explications

- Le principe de base de toutes ces mesures est de définir une culture considéré comme pure (c’est-à-dire n’ayant subi
aucune influence extérieure) qui doit être préservée ou retrouvée.
- Les moyens :
• L’élimination de tous les éléments culturels définis comme étrangers ou impurs
• Le refus de laisser circuler des éléments culturels qui viendraient abâtardir la culture en opérant un métissage
culturel
- Les conséquences :
• L’impossibilité de définir une culture pure ( qui n’existe pas puisque par définition les cultures sont
syncrétiques)conduit à la recherche d’ennemis de l’intérieur ( la culture bourgeoise en URSS ) et à une fermeture
toujours plus poussée du pays sur lui-même dont l’objectif est d’homogénéiser les modèles de comportements , les
valeurs et les normes

B La critique des politiques d’exception culturelle (8 p 288)


Même si elles ne sont en rien comparables aux dérives dangereuses et condamnables des politiques des pays totalitaires, les
politiques d’exception culturelle conduisent selon leurs opposants, principalement les anglo-saxons à une série d’effets pervers qui
doivent conduire à leur remise en cause :
- les politiques d’exception culturelles qui visent à protéger le local des appétits du « grand méchant loup mondialiste »
peuvent traduire chez les militants anti-mondialisation un désir de pureté culturelle qui postule une conception de la
culture dangereuse : « des segments culturels étanches auraient traversé les siècles sans se mêler véritablement et seraient
aujourd’hui en passe de s’abîmer irrémédiablement dans le grand chaudron de la mondialisation »
- la France qui est le leader du camp exceptionniste ne s’interrogeait pas sur les dangers de l’exception culturelle quand le
modèle français était adopté partout en Europe, voire aux EU : les rédacteurs de la Constitution américaine étant très
influencés par la philosophie des Lumières
- ces politiques rejettent les principes de la libre-circulation des idées, sont donc un frein au développement des idées
démocratiques et de liberté
- ces politiques remettent en cause le libre-choix des citoyens à pouvoir consommer les produits qu’ils désirent : les français
sont ainsi obligés d’écouter à la radio des chansons françaises qui ne leur conviennent pas forcément du fait de l’imposition
de quotas
- les producteurs de programmes culturels qui ne sont pas mois en concurrence ne sont pas incités à répondre aux besoins
des consommateurs, en particulier en augmentant la qualité des produits ou en cherchant à les démocratiser pour les rendre
accessibles
- le soutien public à ces programmes culturels conduit à un gaspillage de ressources

II. Des politiques culturelles nécessaires


A. Les américains sont les plus protectionnistes

- les EU importent moins de 1% de la production cinématographique mondiale


- ils occupent une situation dominante qui leur donne une situation de quasi-monopole : il s’agit donc d’un « faux marché »
- les EU ont défendu au GATT le principe du traitement des biens culturels comme des biens purement marchands soumis
donc aux même critères que les autres biens

B. La nécessité de politiques d’exception culturelle a été reconnu par l’Unesco ( 2 p 286)

1. La culture ne peut être assimilée à une marchandise ( 7 p 288 )

- car véhicule des « contenus , des valeurs , des modes de vie qui sont partie prenante de l’identité culturelle d’un pays et
reflète la capacité créatrice des individus »

2. il faut donc affirmer le droit souverain des Etats à mettre en œuvre des politiques culturelles

- pour éviter la disparition de leur cinéma , de leur modèle alimentaire , … les pays peuvent et doivent adopter des politiques
visant à se protéger de la standardisation commerciale qui va de pair avec la consommation de masse et les économies
d’échelle
- la France va , par exemple , imposer des quotas , mais aussi protéger la production cinématographique par le mécanisme
d’avances sur recettes

3. Renforcer la solidarité et la coopération en faveur des pays en développement

- l’objectif de l’exception culturelle n’est absolument pas, comme le disent les exceptionnistes , d’imposer un rideau de fer
- c’est au contraire de préserver la diversité culturelle et de favoriser la rencontre des cultures : un projet comme le musée
des Arts premiers au Quai Branly ou la réussite de la world music traduisent bien cette volonté d’ouverture et de
confrontation des cultures

Un article des Cahiers français sur la nature des produits culturels : faut-il un statut d’exception ? ici
Des conférence de l’Université de tous les savoirs

Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation ici


Les sociétés face à la mondialisation des flux culturels : ici

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