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i OBELISQUES EGYPTIENS. i DAVIDET CORN mest wise ea wc! 1el a a EXPOSITIONS Oa Re ANTIOKIA Vous avez dit Antiokia ? Antiokia, réseau des jeunes de l'CEuure d’Orient, s'adresse aux étudiants et jeunes professionnels qui souhaitent vivre l’universalité de l’Eglise dans sa double dimension Orient/Occident, “les deux poumons de l’Eglise”. Ala rencontre des Chrétiens d’Orient AParis, Lille et Lyon, les jeunes d’Antiokia veulent découvrir et faire connaitre les chrétiens d’Orient : leurs Eglises, leurs rites, leurs patrimoines et leur histoire. Se rencontrer et vivre des moments de convivi ite Mieux se connaitre et se former sur la diversité des Eglises ° Prier ensemble Antiokia c’est aussi le service et l’'engagement : Les jeunes des différents groupes Antiokia souhaitent aller ensemble chaque été en Orient Ala rencontre d’une communauté afin d’y vivre avec elle un temps de service (camps de vacances, maisons de personnes agées ou handicapées, orphelinats. REJOIGNEZ-NOUS Y @Antiokiaorient a Fi antiokia i antiokia Lille Fi Antiokia Lyon A antiokiaparis@gmaitcom 2 antiokialitle@gmail.com A antiokiatyon@gmait.com wel, tue vient st a seule association francaise enirement de a soutien des L@uv Ire, a Orient ChweiensOnentdepus plus de 150 ans Ele contribu leur €ducation 3 ous Sin et es accompagne nel sprtuclement 20 rue du Regard - 75006 - www.ceuvre-orient.fr - Tél. 0145 4854 46 yanona SHISTOIRE & CIVILISATIONS NUMEROS Les obélisques égyptiens 06 Les pharaons dressaient vers le ciel ces aiguilles de pierre 10 monumentales en honneur du dieu solaire Ré. PaR sABINE PIZZAROTT ‘Agrippine TAinée David et Goliath Les découvertes historiques et archéologiques récentes permettent 14 une nouvelle lecture du célébre récit biblique. PARFRANCIS JOANNES Ta fadaten de ia Les expositions universelles we de frcats : Dans la seconde moitié du xne siécle, les grandes capitales d’Occident célébrent en fanfare la modernité technologique. PAR DOMINIQUE KALFA, La naissance de la Gréce Bere a tees cdinis vemaower Oe ‘ Les Vikings au Groenland ‘) ane” La Bretagne romaine f Vile de Britannia, éloignée du centre de Empire, fut pourtant Venjeu de rivalités profondes pour son contréle. PARCLARESOTINEL sons ceo Me feMonde aie HISTOIRE ‘REVUE MENGUELLE FITTER MALESHERHES PUBLICATIONS SA poulevard Auguste Blangu, 350 Directeur dela publication : icity strin REDACTION: ‘Disctlon dos dation: JEAN-PIERRE DENIS Redactionen thet est MARC HASTIERE ‘Secretaria redaction: lie FORNIOSO Diectonarstiqe: BRUNO HOUDOL Ristsabon: DERTEIRT cONSU TANTS ‘Comecion TAN FRANCOIS JOUBERT ‘Ont colabrd 3. mama JUAN L/S FOSADAS, NICO PouNaGa’ MANUEL ALKALADHO, SABINE PLZZAROTT, Francls SANS GOMIIQUE ALIA AUREGE DA FRANCESG HAILON, CLAIRE SOTINEL JUAN PABLO SANCHEZ, Chiusrias joscuke GINIvieVe nGHRER THIERRY, SONIC BRIET, CUILAUNE MAZEAU: MATTHIEU LARAYE ‘aducio :ISABELLE LANGLOMS-LEFEBVRE, AMELIE COURAG, Coordination Site Le Monde: MICHEL LEFEBVRE Diecton administrative et ance F1.ZIETA CAPIAUX Direction commerciale et marketing: VINCENT VIALA, JULIA GENT DROUIN, JULIE SAN-LONG [ABONNEMENTS : FARO ™ fe Gustave Mat = 17 Bonoule Frail sbonnement@hinoie-ct-pine se présentait donc sous sponeeaiar se dégrada rapidement, En 38 apr. J.-C. Germani nission en Sy etde leurs en- fants. Afin de tempérer les tendances belliqueuses de son neveu, lempe- reur lui assigna son ami Pison. de son c6té, donna des instruc tions secretes &l'épouse de Pison, Plancine, pour qu’elle tienne t Agrippine et la réfrene sicelle-ci lait trop loin. L ‘Tibére envoya issensions entre LE PERSONNAGE cs eye les deux femmes furent immeédiates, estpossiblequ'llsoitmortdedysen- ison, Vabsence de Tibere et Livieaux puisleconflit gagnalesmaris.Lorsque _terie,maisle généralaccusa,sursonlit obséquesdel'héritier du tréne impé- Pison critiqua publiquement la pré- de mort, Pison et sa femme de 'avoir _rialne fit que confirmer les soupcons sence d’Agrippine dans les parades empoisonné dempoisonnement. lly eutmémeun millitaires, Germanicusle renvoyade —_Agrippineet sesenfantsrentrérent début de révolte a Rome, qui ne put Syrie avec son épouse. L/année sui- 4 Rome par la mer, rapportant avec étre jugulé que grace au sang-froid vante,aucoursd’un voyageen Egypte, euxlescendres deGermanicus.Aleur de Livie et al'intervention de a garde c ée, lepeuple pritimmédiat nanicus mourut soudainement ment prétorienne. sur le chemin du retour, a Antioche, leurparti,réclamant vengeance contre Vengée, mais disgraciée n décidée av pouvait pas Agrippine était son époux.Com prouver et Plancine de trahison pour avoir dé ce d'accepter la condamnation desonami,quisesuicidapour rennet éviterlaconfiscation desesbiens Plancine fut jug Apart et Livie UEMPEREUR ACCUSE AGRIPPINE traina en justice Pison ct Plancine, les accusant avoir ‘empoisonné Germanicus. Le proces devint en réalité celui de Tibére luieméme et de sa mere Livie.Pison fit courirle bruit quil avait agi surles ordres de Tibére. Celui-ci ne pardonna jamais 3 ‘Agrippine delavoirmisdars une sipénible posture. ueeus Avernax of uecxcu rie MEE ACHE OSOUE AOR intervintauprésde'Tibére ensafaveur. Cefutlaconfirmation, pour Agrippine et le peuple romain, que c’était bien Livie quiavait ordonnélempoisonne- ment de Germanicus. Dés lors, les relations entre Agrip- pine et Tibére furent auplusmal. Alors quelle se plaignait ouvertement des circonstances dela mort de son mari, ‘Tibere lui répondit par un vers grec « Sice nest pas toi qui commande, tu as}impression quel’ontoffense.» Par la suite ine lui adressa plus la parole Lemotifdeladiscorde était toujoursla succession. Agrippine voulait voir son fils Nero Caesar désigné héritier, mais Séjan, ministrede Vempereur,s'y oppo- saitetLivie soutenait DrususGemellus, un petit-fils de Tibére encore enfant. Séjan, notamment, intrigua de mille facons. Ayant convaincuAgrippine que Yoncherchaital'empoisonner,celle-ci refutsa un jour de manger une pomme que Fempereur lui offrait a sa table. cad peer ery r Pees at eae a ‘Tibere se plaignit d’étre considéré comme un empoisonneur potentiel Diaprés Suétone, tout cecifaisait par- tieduplan ourdi contre Agrippine par Vempereur et son ministre, pour lame- ner acommettre uneerreur et pouvoir justifier ainsi son élimination. Une mort terrible En2gapr.J-C. devant le Sénat, Tibére accusafinalement Agrippine orgueil ‘excessifet sonfilsNerod’homosexua- lité. Le Sénat, dominé parlespartisans d’Agrippine, rejeta des accusations qu'il estimait inventées de toutes pidces par Séjan. Mais Tibére reprit le procés a son compte et condamna les deux accusésaubannissement sur Vile de Pandataria, au large des cBtes italiennes, améme od avait été bannie Julia, la mere e’Agrippine. Mais lire impérialene sentint pas, dumoins selon Suétone. Lorsque Agrippine lui ‘envoya unelettrebardée de reproches et d'insultes, Tibere la fit fouetter si fort qu’elle en perdit un ceil. Quandla déportée décida de se laisser mourir de faim, Vempereur la fit nourrir de force. Mais Agrippine persistatant et sibien quelle finit par atteindre son objectif. Quant a ses deux fils, Neroet Drusus, ils moururent également de faim, le premier pendant son bannis- sement et semble-t-il de son propre chef, le second a Rome, enfermé dans tune grotte du Palatin. « On lui dta les aliments avec tant de cruauté, relate Suétone,quillessayademanger lalaine de son matelas. » TUANLUISPOSADAS ctoovNoeLUNERSTENRA MCRD Pour | ss ere Peers is | Moaes Australie, la nation fondée par des forcats En 1788 arrivait en Australie la premiére flotte de colonisation britannique. Un contingent essentiellement constitué de détenus provenant de prisons surpeuplées. XN la fin du xvi siécle, les autorités du Royaume- Uni étaient confrontées aun épineux probleme la surpopulation des prisons. L'implacable systeme judi- aire britannique punissait de peines demprisonnement epluspetitlarcin, ce qui donnait lieu chaque année & des milliers de nouvelles incarcéra- tions. augmentation de la paupé- risation dans les grandes villes, o8 commengait larévolution industrielle, ne faisait que stimuler la criminalité etlarépression quien découlait. Dans les gedles bondées, mendiants et vo- leurs (lamajorité dela population car- cérale) étaient indistinctement mélés aux assassins, dans des conditions ‘matérielles et humaines déplorables. La solution retenue alors par les autorités consistait aexiler une partie des détenus versdes terreslointaines pour en faire des colons. Quelques décennies plus t6t, certaines colo- nies d’Amérique du Nord, comme le Maryland, avaient dea accueilli, en vertu du Transportation Act (« Acte de déportation »)de 1718, uneimpor- tante concentration de détenus dont lamétropole ne savait que faire. Mais la révolution nord-américaine avait misfinace commode recoursa partir de 1775. Laloi Hulk de 1776 avait éta~ bli que, faute de lieu appropriés, les repris de justice pourraient étre ins- tallés dans de simples baraquements oudans des bateaux désaffectés, une solution temporaire quine réglait pas le probléme a moyen oulong terme. Aprés une tentative infructueuse en Afrique occidentale, les circons- UEVENEMENT © tances incitérentle cabinet du Premier ministre Lord North aenvisager une nouvelle terre de déportation:TA\ tralie. En 1770, le marin James Cook avait parcourulescétes australiennes lots de son célébre premier voyage exploration. Lerapport de cette ex- pédition avait évalué les possibiités de colonisation du territoire. Joseph Banks, biologiste de 'expédition, y mentionnait un port naturel qui semblait présenter les conditions idéales pour Vimplantaticn d'une co- lonie et les éléments né- cessaires a la survie de la population. lames Cock DNetrowvatpas Dilariveen Silane les five Taniile lecteres auetvalee Nowele-Zelande citesdeAuerale Bamir769 pour versiesud.Cook leGoctebre 69 stcborue Gesabservations fatalrscap vers eLddccumequll Botany Boy ‘ttonomiqes. —Tovest. Saptdumarchpel, le2Bawi 1770. > OctAN PACIFiQu¢ x EN QUETE DE LA TERRE AUSTRALE EXISTENCE suPPOStE d'un continent appelé « Terre australe », dans "hémisphére Sud, motiva de nombreux explorateurs de I'époque moderne. Les Hollandais parcoururent ainsi une partie des cétes australiennes, quils nommérent « Nouvelle-Hollande ». Mais ce fut le Britannique James Cook qui démontra, aprés son voyage de 1770, ‘que Australie était une fleet non une partie de ce mythique continent. Baptisé Botany Bay, la « Baie bota~ nique »,enraison dela profusion d'es- peces végétales qui s'y trouvaient, ce port état, selon Banks, destiné & de venir le cceur de lacolonie de laNou- velle-Galles du Sua. Mauvaise surprise aV’arrivée Dans les années qui suivirent, dif- férents plans de colonisation furent envisagés, concernant l'intérét com- mercial et méme militaire d’une implantation permanente dans V’hé- misphére Sud, Mais est lasurpopu- lation carcérale quipoussa finalement le gouvernement a envoyer une ex- pédition en Australie. Ainsi, en mai Botany Bay fut choisie pour implanter la premiére colonie pénitentiaire australienne. EcaPmAne ses COOK. RIA 8. OMNCE NOLAND HSE 1787,lorsque cette premiére flotteleva Vancre a Londreset mit le cap sur Bo- tany Bay, six des onze bateaux étaient remplis de repris de justice. Apres un voyage longet mouvemen- té avec — entre autre ~ une tentative de mutinerie, le convoi atteignit les, cétesaustraliennesen janvier3788.Les, arrivants ne tardérent pas se rendre compte que les rapports de Banks pé- chaient par excés ¢’optimisme. Botany Bayn’avaitrien @’unédenet ne réunis- saitpasles conditions minimales pour yabriter une colonie pénitentiaire:le port ne disposait pas de a profondeur suffisante pour accueillir des bateaux. de moyenne envergute, la terre était infertile et l'eau potable manquait. Arthur Phillip, chef de expédition et futur premier gouverneur de lac Jonie, donna Vordre de poursuivre la navigation vers le nord, en suivant la céte, afinde trouver unlieu de débar- quement plus conforme aux néces- sités réelles de la flotte. Non loin de © VV EVENEMENT Deed etc secondaires sétablssent, Pear Paes 1a se présenta un site qui répondait a touslescritéres. Nommeé tout d’abord Port Jackson, il sera rebaptisé plus tard Sydney enYhonneur de Thomas Townshend, Lord Sydney, leministre V'initiative de lexpédition. Les premiéres années de lacolonie furent désastreuses. Conformément auxordres de Londres, Pillip envoya unpetitnombrede prisonniers sutI'ile deNorfolk,situgea1sookilometresa Test de PAustralie, pour prévenir une installation de la France, dont le gou- vernement s‘intéressait lui aussi ala région, Mais la métropole n’avait pas prévu que cet exil achevait de priver la colonie des bras nécessaires a sa création : des centaines d’hommes étaient morts durant la traversée et autant étaient arrivés malades, souf- frant de grave malnutrition, et done incapables de travailler, Abandon. Lindiscipline et les conditions de vie inhumaines des prisonniers posaient tun autre probleme. Les forgats durent construire leur propre bagne sous les brimades des fonctionnaires et des -es derniers étant Jeur sort contremattres ‘eux-mémes des condamnés servant de gedliers. Face a 'improductivite et aa faim, le gouverneur Philip e vit contraint d’appeler de toute urgence Vaide de la métropole. Londres tarda arépondlre : apres tout, ine s'agissait qued'unecolonieoi le Royaume-Uni rmettait au rebut ses déchets sociaux sans état d’ame, loin des regards in- discrets.Lorsque arrivaenfin un ravi- tallement couvrant’ peinelesbesoins élementaites, le projet de colonie en Nouvelle-Gialles du Sud était au bord de chee. Atel point qu’a Londres la Attaque contre les aborigénes ENSEPTEMBRE 1790, Arthur Phillip, gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud, fut attaqué par des abori- genes alors que sa flotte débarquait dans une baie proche de Sydney. Philip préféra se réconcilier avec ses agresseurs, mais trois mois plus tard, quand un de ses soldats trouva la mort dans une autre attaque, ilorganisa une expécition punitive contre les autochtones, comme le montre cette peinture de fépogue. ye Aborigines du peurie ‘Trois Anglais ‘Sapprochent avec leurs fuss la recherche defessassn résumé. ceoraautour dunt, surla cote ‘question se posa de savoir s'il valat a peine de venir a son secours. Le gouvernement continua pour- tant de déporter des milliers de condamnés en Australie.Ces voyages étaient proches de l'enfer. Hommes et femmes étaient entassés dans les cales des bateaux, dans impos: lité presque totale d’accéder a Vair libre durant Vinterminable traver- sée de plusieurs mois, a exception de quelques rares moments o0 on les laissait sortir sur le pont, mais, toujours dans un périmétre restreint et clos. Ce confinement favorisait la propagation de maladies ravageuses, commeletyphus,lecholéraoulafievre jaune. Ainsi, lors dela troisi¢me tra- versée,unegrande partie despassagers étaient morts a leur arrivée en Aus- tralie et d’autres expirérent a peine débarqués. Les déportés cachaient fréquemment la mort d'un des leurs pour pouvoir se partager sa ration Undeétachement anglais est pret Mie Benning ‘quotidienne,et es chatiments corpo- rels contre des malheureux deja tres affaiblis étaient monnaie courante. Des enfants déportés Cette population était constituée @hommes adultes, mais aussi de personnes agées et de femmes. Ces demiéres finissaient dansleur grande ‘majorité par s'adonner la prostitu- tionpour subsister,au cours du voyage ‘tune fois arrivées danslacolonie.On trouvait également des enfants, care Code pénal anglais autorisait la dé- portation detout individu désVage de ans. Legouvernement rémunérait les armateursau nombre de prisonniers transportés, vivantsoumorts,cequi, onl'imagine, n’incitait nullement les capitaines de navire a dépenser plus dquele strict minimum pour 'alimen- tation des passages. Une fois a terre, ceux qui étaient cen état de travailler étaient affectés a divers types de travaux forcés en fonction des besoinsde cette colonie naissante :construction de chemi ponts et bitiments officiels, travaux agricoles ou d’élevage. Ainsi, avec le temps, la Nouvelle-Galles du Sud se mit a prospérer et créer ses propres, routes commerciales. Ceci attira un nombre croissant de colons libres, guirecevaient aleur arrivée un quota de prisonniers destinés a leur propre service. Les prisonniers eux-mémes finirent par obtenir la liberté, contri- buant a fonder une nouvelle nation en Océanie. feconounrcr Pour | ts 12Eotoneation péstetiae en eu Stale shea fal eee Etiuparasrine LA VIE QUOTIDIENNE L’art délicat de l’éducation ala grecque Jusqu’’ I'age de 7 ans, 'éducation des jeunes enfants était avant tout Iaffaire des ferimes de la maisonnée LesanciensGrecsse soucient deleurs _lespremiersjoursde enfant. Lerrituel, enfants des instant odlafuturemére mal connu, des Amphidromies a lieu soupconne qu’elle est enceinte. Pour entre le cinquiéme et le dixiéme jour. éviter les problémes lors de Vaccou- A cette occasion, enfant est soule- chement, le philosophe Platon re- _vé et présenté symboliquement au commande aux femmes de faire de foyer purificateur de lamaison.Puis,le Vexercice, tandis que son disciple _dixieme our laféte dela Dékaté réunit Aristote les encourage a s‘alimenter _voisins et proches autour de danses, correctement. Haccouchement est de sacrifices et d'un banquet. Le pére tune affaire de femmes. Dans une co- donne alors son noma l’enfant, étape médie d’Aristophane, LAssembléedes officielle et nécessaire pour établir la femmes, le personnage de Praxagora _légitimité filiae et citoyenne. justfie sonabsenceauprésde sonmari Ce processus de reconnaissance se enexpliquantqu’elleassiste uneamie _poursuit au sein des phratries,desas~ dans son accouchement. Cet instant _sociations présentes dans le monde délicat est supervisé parla déesse de _ionien, qui se composent demembres Venfantement, Ilithye. Les femmes masculins se réclamant d'un ancétre donnent naissanceau sein-mémedu _fictif commun :le pére doit présenter foyer familial, 'oikos, un lieu qui de- son nouveau-né, fille ou gargon, a ses meure contaming par le sang écoulé _phratéres, lors de la grande féte au- pendant quelques jours. tomnale des Apatouries. Enrevanche, ‘ ‘ seuls les gargons, vers 16 ans, sont de Vaccueil dans la famille nouveauaccueillisdanslaphratriede _ Certaines sources valorisent une A Athenes, deux fétes @’intégration leur pere afin d'y étre inscrits sur le politique de l'enfant unique, ainsi le socio-familiale ponctuent _registre officiel poéte Hésiode, en proie a des que- relles patrimoniales avec son frére, ou le philosophe Platon, cherchant a éviter ces mémes conflits dans sa JOUETS DE FILLETTE cité utopique des Lois. Mais les té- moignages judiciaires de ’Athénes CCETTE PIERRE TOMBALE représente une fillette classique indiquent la fréquence de ‘morte en bas Age, entourée de ses jouets: dans atries de deux outrois enfants, sou- Dea Cea seer i samain droite, elle tient une poupée ; dan tiens assurés de parents vieillissants gauche, un oiseau ; en face delle se trouve une dans une société qui ne connait pas oie et au fond un sac, peut-stre pour ranger des les pensions de retraite. dés, des bales oud autres jouets. A Athénes, jusqu’a lage de 7 ans, eae garcons et filles passent la majeure partie de leur temps en compagnie Que faire des enfants i “IEEE raey eRe sy baca apetite enfanceeest celui du jeu, bien COs Cee ne ae oe *eigné par les sources iconogrs tique.A Sparte, le sort de enfant est entre les mains dela cité qui ee ene Cee ea pee eer en enc eee Grease ic ele bois, animaux miniatures, pou. malingres, ju pées et balancoires amuser See eo Ca teas filles.On joue aussi al'ephe Is ee Seg st ame ee Coe ces da ficiences.Cetabandon semble (Edipe,Persée), mais contral- eee eae avoir ététoléré dansnombrede —rement auxcontes, ledestindu eee ete ae ae Eten oer) ous bandant les yeux uti ea cea Mee eros uche de bronze », décrites cee on ea cect disquelejeu LA VIE QUOTIDIENNE Sle] Avia] an ENC l Te U ee décidé de g ti eae er ee eee rere ee de «lamarmite » est un avatar antique delachandelle. Aristote fait figure de trouble-féte, en invitant a faire des jeux une ébauche des exercices pro- fessionnels de lage adulte. Affection et autorité Les maxes entretiennent une relation tras étroite avec leurs enfants, car ils justifient leur role dans la Ze communautécivique Lemot {es ouvriers creusaientla roche sous fobéisquejusqu’s ce que celi-cine soit pus, reli que per une section Centrale@. A mesure quis enlevaientl roche is calaient Fobelisque avec du sable et des ‘utes en bois pour suteni le bloc. Puss détachsient Fobéisque du sol ete feiscient bascuersuruntraineau@, Lobélsaue était ensuite pris dans un coffrage de bois attaché au traineau®. Une fois fobélisqve surletraineau, les fuvriers le talent vec des cordages surdes pistes et des Fampes.Le transport Se faci ors dele ‘rue du Nil afin de reéduirela distance lusqu'a la grande TULA Pee cate EA crn et cerry erent eae we on lit de pierre en raison dune fissure éredes« superobélisques »,des géants rs plus hauts, pouvant culminer a une trentaine de metres. A Thebes, l'essor du culte d’Amon-Ré, dieu de nature solai plique le nombre d’obélisques élevés dans le temple de Karnak 3 la XVIII dynastie asso- 1292 av. -C.). Thoutmosis I Thoutmosis Il puisle atshepsout, yfont is successeur dresser plusieurs paires d’obélisques géa Mais avec ses 32 métres, le plus haut de tous reste Vobélisque unique de Thoutmosis llet ‘Thoutmosis IV, visible aujourd'hui a Rome, place Saint-Jean-du-Latran, Sousa XIX*dy- nastie(1292-1186v,}-C.), Karnak cesse d’tre le grand bénéficiaire des obélisques royaux thi en fait de AHaliopolis, n fils Ramses Illes concentre a jouvelle capitale dans le delta du Nil. Ine néglige pas le Sud pour autant et agrémente 'entrée du temple de Louxor d'une paire d’aiguilles de plus de 20 metres, dont de.Apresla laproduc et ponctuelle. Tune se trouve place delaConcor. XX" dynastie (1186-1069 av.J.-C tion dobélisques devient rare Elle reprend quelque peu au début de V'occu- pation romaine: Auguste fait extrairedesmo- nolithes destinés a étre envoyés a Rome, o2 il fait également transporter une quinzaine dlobélisques dynastiques. Treize se dresse encore a travers la Ville éternelle, soit quasi~ ment deux fois plus qu'en Egypte méme ! Le plus grand obélisque égyptien jamais congu est visible a Assouan, dans la carriére d’ot il devait étreextrat. C'est un monolithe de prés de 4a métres, ce quien aurait fait Vexemplaire le plus haut et le plus lourd jamais sculpté Malheureusement, une fissure dans le bloc de ce géant interrompit les travaux et il fut laissé sur place. Uncapteur de forces cosmiques Lobélisque est un élément architectural spé- cif néralement par paires — dansIenceinte sacrée du temple ré- ue, dont 'érection pond a des prescriptions théologiques bien précises. Sa forme haute et élancée lui permet de fairelajonctionentrele cieletlaterre,entre lemonde des dieuxet celui des hommes. Par Fentremise de Vobélisque, leroiinvite les ma~ nifestations tangibles de la divinite a péné trerau coeur du temple : les rayons du soleil qui font étinceler le pyramidion rendent la présence de Ré manifeste et visible de tous. Lélévation de Pobélisque favorise également la transmission des forces cos miques et so- laires en direction du roi. Pour cette raison, COLOSSE ne fois Fobélisque extrait, cette masse de pierre de plusieurs tonnes devait encore tre transportée jusqu’a son emplacement fi- nal, généralement un temple. Lorsque le bateau arrivait 8 destination, il fallaitattendre que le ni- veau du fleuve baisse pour débarquer la charge. Une grande rampe était construite a endroit de Vérection de Fobélisque: les ouvriers y glissaient le monolithe a l'aide de cordages, de rondins et deleviers,etle déposaient sur une base en pierre aménagée au préalable. Cétait& ce moment que ony gravaitlesinscriptions, le blocarrivant brut dela carriére. La mise en place finale nécessitait la présence de centaines de personnes, selon le procédé ilustré ci-dessous. patPARATION Devant le premier pyiéne du temple sont placés deux piédestaux avec une rainute de pose gui permet debater Tobélisque@). Des ouviersfagonnent des briques en pisé@ utilisées per leurs collegues pour construire une ampe en face du pyléne, F fe Thats! pdakatnbet OU S46 Las value rhe Daustoctevacuentte sabes fade de paners@. afinde fare basculer lobélisque dans la cavité ©. Les contremaitres, au-dessus du silo, contralent le travail©. fe cE aa ini PEMERAU, ee ee Me een einen rag Soenrene Spalinn stp ged! pcan omELisque Une fois la rampe construite®, ‘ony remocque Fobéisque avec des traineaux@.Debout Surobéisque, le contremaitre donne ses ordres. Le monolthe est transport et placé sur une grande caité remplie de sable - SS ‘Mist En PLACE Lobélsque sembotte dans larainure de pose du piddestal lest redressé a Taide de cordages @ ids par des ‘uvriers. Pour éiter les mouvements brusques, un systeme de renege estmis en place® fat de sable et de troncs disposes horzontalerment, nombre d’obélisques furent érigés dans le cadre particulier de la féte sed, un ensemble de cérémonies rituelles devant régénérer, & Vissue de 30 ans de régne, les forces vitales et le pouvoir du roi. Dans ce contexte, le réle de médiateur cosmique joué par lobélisque cst particuligrement marqué Le matériau choisi pour sa construction vient également appuyer le message théolo- gique. Si Fobélisque pouvait étre taillé dans toutes sortesde pierres,lesexemplaires des~ tinés aux temples sont tous en granit rose, extrait des carritres d’Assouan. Utilisé es- sentiellement pour la confection de grands émentsarchitecturaux, telsles seuilset en- cadrements de porte, le granit rose est em preint d'une connotation spécifique puisqu'l estassociéau feu, notamment celuidu soleil La fabrication d’un obélisque nécessitait tune main-d’ceuvre abondante et qualifiée, ainsi que des techniques sans cesse ar rées. extraction, le transport et la mise en place de ces géants de pierre révélent le haut niveau atteint par I’ingénierie égyptienne antique. Par chance, quelques éléments ico- nographiques permettent d’en apprécier Vampleur, comme ce relief du temple d’Hat~ shepsout a Deir el-Bahari montrant le trans port par barge de deux obélisques. ’un de ces deux monuments est toujours debout Deux obslisques de Thoutmosis Il (Gtatue de gauche) quitterent Egypte des /Antiquité: Iempereur Théodose I° cenrapporta un & Constantinople, et Constance I, un autre & Rome pour décorer le cirque Maxime. & Karnak, et le texte de son piédestal révéle quil fallut sept mois de travail pour extraire lapaire de lacarriére. Aprés son transport prés du lieu erection, Fobélisque était gravé sur trois faces tandis qu'llreposait au sol;cen’est qu’une fois le monument dressé que la der- niére face était gravée 8 son tour. Les textes, inscrits en colonnes, contiennent générale mentlattitulature durofet ladédicace audiew benéficiaire. Le piédestal pouvait également atre gravé de textes et ornementé. Celui de Yobélisque de Ramsés II & Louxor est orné de statues de babouins auxmainslevées,le geste spécifique de Fadoration. Animal associé au dieu Thot, le babouin était connupourlescris pergants qu’ilpoussait au lever et au coucher du soleil, et qui furent interprétés comme un hommage renduau dieu Ré. les exemplaires monumentaux sont ré- servés aux temples, un autre usage des obé~ lisques est attesté dans le cadre funéraire privé. Dés VAncien Empire, parallélement a latradition des temples solaires, nait la cou- tume d’ériger une paire de petits obélisques entrée des tombes de particuliers. C'est ¢généralement un honneur octroyéen récom- pense par le roi ses plus fideles courtisans Ces obélisques funéraires sont de modestes dimensions, mais leur emploi perdure ponc- tuellement tout au long de Phistoire égyp- tienne. Ilsassurent alors leurs destinataires humains une part de l’énergie cosmique solaire nécessaire a leur résurrection dans Vautre monde. cr | aie tat plus oe de Ps rand Voyage de Fobélisque Utistoire extraordinaire des plerres fe kpende fer oiagues Perce) Sra Coes Cem waa Coches er Coe eerie ee poeta RISUINSEME 25 el 213 5p109 59) ns @/81 u998U9 350 39 £81 v9 aidA83, Ano & os sn3 930483 p aus B:QNUI9p 2 2aNe TOA tay quo,u 'sauuo} gL 9p snjd uesad ya sanjquilz ap 1uo3-1 sa]uas9id sanbsyjaqo xnap ‘«anedoa|) ap sajin3ie » p wou sna} 98/2 aULVdOW1O vy. Z Ad SATMIADIV — SaT fae SUES [pabes =. 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JANCIS JOANNES esquele Philistin se fut levé, marchaet s'ap prochaalarencontre de David, et Davidseha ta, il courut au front de bataille a la rencontre du Philistin, Puis David porta la main coche entiraune pierre etlalang: ilfrappa le Philistin au front et lap! front :il tomba la face contre terre. courut et se tint debout sur le Philistin, ilprit son épéeeet lati fourreau, illemit a mortet avec elle illui coupa a téte Philist ieleurhéros tat mortetilsstenfuiren Cet épisodi muel (1,17, 48-51), des plus fameux de laBible. la valua David, un petit berger, leplusjeune des fils de Jessé, une renommeée toute particu- ligre:ily apparait en héros qui renverse lecoursde)'Histoire eta Yahvé. Mais cen’est laqueVundesaspects du personnage, et la recherche historique et ar- chéologique récente a remis en question bien des certitudes sur Phistoricité de David, sur sonrdleentant queroiet surlaplace qu'ltient dans ledéroulement durécitbiblique. Une figure composite Ladiversité des figures de David pose en effet question: selon les épisodes de la Bible, ilest tour atourhérosguerrier, chefd’unebande de hors-la-loi, fondateur d'une dynastie et l'un des modeéles de la royauteé israélienne. C'est aussi un poste et un musicien, et, de maniére constante, un homme pieux, attaché indéfec- tiblement son dieu Yahvé. Mais c'est également ‘unhomme faible, victime de ses passions, un pére trahi par ses enfants, quiachéve sonexis- tence en vieillard quasi sénile. Le personage deDavidest donc une construction complexe, aupoint que Yon améme douté tout simple ‘ment de son existence, usqu’a ce qu’une ins- cription araméenne découverte en 1993 8 Tel Dan fournisse la preuvehistorique indéniable deson statut de fondateur de dynastie. Liintérét que ’on trouved ce personage tient cengrande partie acettealliance des contraites, Déssamention initiale, David sinséredansune traditionbien connue au Proche-Orient, celle ‘CHRONOLOGIE PHILISTINS Défaits par Enisradl, dujeune héros qu'une série d’épreuvesrévele comme un étreexceptionnel. C'est lecas, dans le técit biblique lui-méme, de Joseph fils de Jacob,de Moise ouencore du prophéte Daniel. est aussi vrai dansla tradition proche-orien- tale, depersonnagesmoinsconnus, telsdrimi (quidevint roide avilled’Alalakh, dans aS; rieantique,aucours des premigresdécennies du sigcle av.J.-C, aprés avoir connu Fexil chezlesbédouins du désert), du roi dAssyrie Assathaddon, oude Gilgamesh, roi sumérien mythique de la ville d’Uruk. De fait, lorsqu’ll apparait dansle réct biblique, David est berger, faisant paitre le troupeau de son pére Jessé. Deuxrécits sontentremélésici,Vaffrontement avec Goliath n’arrivant que dans un second temps. Eneffet, avant mémeson coup d’éclat guerrier, David voit son destin tracé quand le prophéte Samuel vient ’oindre en secret chez Jessé, a Bethléem, comme futur roi d’Israél. Juste apres, David est appeléala cour de Saal pour jouer, avec sa harpe, une musique apai~ sante, sculeaméme de tirer le roi de sesaccés de dépression : il devient, du coup, 'un des favoris decelui-ci,et partage sontempsentre ses fonctions de harpiste auprésdu souverain et de berger chez son pere. Pendant ce temps, le tout jeune royaume €'Israal est en conflit avec ses adversaires les RegnedeSail | Rédaction finale CONTRE Egypte, un des Juges, | etcombatentre | des livres ot 2 certains Peuples | Samsonde | Davidet Goiath, | estnarée ISRAELITES | deiamer latrbudeDan, | Davidsuccéde | la tteenize sétablssent enPalestine, GUERRIERPHLISTN. LDU TELE OE Ra A DET ABOU VER 6 A lutte contre les Philstns. les israéites etlesPhilstns. S20) (1000- 96lav.J-C). “ALARCHE DAALLIANCE Cette peinture ‘murale, provenant dela synagogue deDoura Europos, représente Arche daliance auxmains des Philstns, qui Sienemparérent aprés leur victoire surles Israelites 2 Eben-Ezer. Alen oot oN, Cael cots sued triarche Abraham, de son fils Isaac et des fils de ‘ce dernier, Esaii et Jacob. Ce sont les douze fils Ee lactate spor led tribus formant le peuple d’lsraé!, composé par leurs descendants. Joseph, l'un des fils de Ja- cob, deviendra vice-roi d' Egypte. Dans ce pays, Pea tioie nce jusqu’au moment oi, selon le livre de I'Exode, Moiseles libére du joug de lesclavage. Sices der- fitepcurtic orecnse cam par le prophéte Moise, conservés dans !Arche dalliance, Dieu (Yahvé) les conduira ala Terre promise. Josué, qui succéde & Moise, partage_ le pays de Canaan en douze tribus et choisitun + homme pour diriger chacune d'entre elles. MAISON D’ ISRAEL Abraham ae | Ismaél Isaac acacia Jacob (4 épouses) Esai LRuben [7.Ged | 3. Levi 9. Issachar 4.Juda 10, Zabulon 5. Dan 11, Joseph —t | 6.Nephtali | 12. Benjamin es 4) Manassé Ephraim JUDA Tribus dsl t ARAM Royoumes et outes teritoies Salomon tz Copitalephilistine Biche canerel de Dovid et Salomon RE TT plus tenaces et les plus dangereux : les Phi- listins de la plaine littorale, au sud-ouest de Canaan, qui cherchent a contrdler les hautes terres occupéesparlesgensd’Israél, aunord,et deJuda, au sud. Installés la depuis les grandes invasions des Peuples de la mer au xi" siécle av.J-C,jlsoccupentplus particuligrement cing cités-Etats, réguliérement mentionnées dans la Bible : Gaza, Ashdod, Eqron, Ashkelon et Gath. Laffrontementavec Goliath restel’undes pluscélebresépisodesdecesguerresentreIsraél et les Philistins :originaite dela villede Gath, lePhilistin, ungéantde2,80 metres, vient défier cen combat singulier Varmée d’Israél pendant 40 jours, sansqu’aucunadversairen’ose se pré- senter.C’est David, laissé.Pécart dela guerre car trop eune pour combattre, quise propose, seul,deVaffronterlorsqu'l vient ravitailler ses fréres en nourriture. David serait un hors-la-loi Pourtant, tout joue contre lui:non seulement lest rabroué parson frére ainé, maisilne peut supporter le poids des armes que le roi Satil met asa disposition, et part affronter Goliath presque a mains nues, avec son seul baton de berger, sa fronde et cing pierres plates. I vient pourtant about de sonadversaire. Maiss'agi sait-ilbiende Goliath? On peut seledemander quand on retrouve, plus tard, un Goliath dela ville de Gath tué par lun des compagnons de David !Ce pourrait tre lapreuve, selon LFin= kelstein, que Fonacomposé unesorte dechan- son de geste a partir des exploits dela troupe rassemblée par David, aprés quill eut da fuir lajalousie colériquede Sail. Cerécit compor- tait naturellement desvariantes,attribuant le mémefaitd’armes tantétal'un,tantotal'autre Maisilétait important pour lacompréhension du personnage de David — et du soutien que lui apportait Yahvé — qu'il soit crédité, és le début desacarriére,d’une actionextraordinaire. Iyaparailleursplusicurseffets littéraiesa oeuvre dansle récit bibliquedecet épisode de lavie de David : attitude de Goliath rappelle des scénesrapportéesdansles épopéeshomé- riques, oblesprincipaux chefsgrecsettroyens selancent des défiset servent de champion leur camp. Ducétédes gensd'Israél on cotoie ad \ fy i A) GOLIATH, UN SOLDAT GREC ? LARMEMENTDEGOLIATH décrt danse Livre de Samuel(1,17,4-7)esttypi- ‘que de celui duguerrier mycénien du x*siécleav. JC. Selon 'archéologue Israélen sraéFinkelstein serait mémeceluidun hoplit (fantassin) grec du wt siécle av.1-C, périodeol fut écritcetexte Lesrédacteursdela Bible ‘connaissaient cet armement grace aux mercenaires grecs qui servaient ‘surles postes égyptiens en Palestine, sous le pharaon Psammeétique Jemerveilleuxenapprenant queceluiquiosera - YUNHARPISTE affronterlegéant philistinrecevralafilleduroi__- TALENTUEUX ‘enmariage,desrichessesiifoison...ctqu’ilsera _LaBiblerapporte : i S queDavidcalmait ‘exemptédetaxes.Maiscestaunomde Yahvé, REDavacamet ‘etnon de Saiil, que David combat et triomphe. Enfin, dernier motif propre auxrécits épiques, ode est aussi le début d'une ami défectible entre David et le fils de Satil,Jona~ than. Conquis par la prestance et la gloire du fier berger, le eune homme partage tout avec lui, jusqu’a ses vétements et ses armes. C’est 4 affection de Jonathan que David devra la vie, quand Saiil se seraretourné contre lui. Car la faveur royale que son exploit contre Goliath a valu a David ne dure ppas,et, s'il conquiert la main d’une fille duroi,ilnobtient pas ainée, mais laca- dette, Mikal, pour laquelle il doit verser une dot peu courante (le roi lui réclame avec la musique de saharpe.Peinture duro siece. Paty 7 cent prépuces de Philistins), Puis David, de hérosnational,devient un fugitif poursuivipar sonroi, vivant derapines et de coups de main dansles terres désertiquesau sud de uda,avee une bande de 5 4 600 compagnons hors-la- ainsi dans une autre tradition proche-orientale, celle des exilés politiques ouéconomiques,exclusdes centres habitéset quivivent de brigandage.Ces habiru (en Més potamie) ou ‘apiru (au Levant) font partie du paysage sociopolitique et sont souvent utilises ‘comme mercenaires par des roitelets locaux. De fait, David n’hésite pas a se mettre au service des Philistins, en particulier du roi Akish delavville de Gath. Larenomméede David comme chef de guerrelui vaut de passer ensuite du statut de meneur de bande a celui de chef coutumier de Juda, installé dans une premiére capitale, Hébron, puis de se faire reconnaitre comme toi sur ensemble des tribus conf dérées d'Isra8 et de simplanter 3 Jérusalem. Souverain d'un royaume unifié ‘Telleestlatrame historique fournie parlerécit biblique, selon laquelle David, souverain du royaume unifié Israél-Juda, aurait succédé Sail et son fils Isbeal, premiers rois d’Israél Une trame complétement remiseen question depuis trois décennies, car on tend a penser aujourd’huiqu'llyauraiteunon passuccession, mais coexistence entre le territoire d’Israél au nord, plus étendu, plus riche, plus peuplé (40 000 habitants environ), et celui de Juda, au sud, abritantenviron 5000 habitants. Tan- tot rivaux, tantét alliés contre les Philistins, ces deux ensembles firent l'apprentissage du passage de la tribu a PEtat, sur le modele de la plupart de leurs voisins du Proche-Orient ‘occidental. De maniére plus générale, on peut mémeavancer 'idéed une structure politique combinant organisation tribale propre aux premiers Israélites historiques (vers n00- 1000 av. J.-C.) et les restes trés affaiblis des cites-Etats cananéennes dela secondemoitié du I millénaire av.J.~C., comme Jerusalem, Ainsi, la capitale dont se dota David n'était, A cette époque, qu'une modeste bourgade de quelques centaines d’ames, dépourvue de for- tifications,et elle le resta encore longtemps. LA PREUVE PAR LA STELE DE TEL DAN £41993 ET 1994, des fragments d'une stéle, datés duix*siécleav.J-C., ont été découverts sure site de Tel Dan. Elle portaitla mention « mai son de David », nterprétée par beaucoup de spécialistes comme une preuve irréfutable de existence historique de ce souverain. Cette stéle est, pour Iheure, la seule preuve archéologique du rdle de David ‘comme fondateur de la dynastie royale de Juda. Le récit biblique ne peut done, a lui seul, permettre de saisir la réalité historique du personnage de David. II faut dégager le texte de ses appréts idéologiques et littéraires, le confronter aux traces fourniespar larecherche archéologique, ainsi qu’auxautres sourceshis- toriquesproche-orientales. David n'aplus be- soin d’avoir triomphé de Goliath pour étre reconnu comme le fondateur de la maison wale de Juda, mais cet exploit initial était essentiel pour ’établissement de salégende.s en | Seance du mongutame SO testa mcd ee i 1a Bible t Pnvention de LE BERGER QUI A TERRASSE UN Dans ce tableau peint en 1445-1455, Pesellino pre sous la forme d'une frise des pierres Dee enn at ee eae nets GEANT TOUT ARME les différents épisodes du duel épique entre David et Goliath Po eat ‘Au centre de cette aquarelle de T eran te ser Sete) een rior ener lon yi Y TOURDUMONDE EXPRESS Lephare du Palais delanavigation de commerce se dresse au milieud'édifices aux styles exotiques, tel celui de droite, inspiré des temples indiens. Exposition universelle de1900, Paris. 1° mai 1851, la jeune reine Victoria, accompagnée de son époux, le prince Albert de Saxe-Cobourg, inaugure en grande pompe a Hyde Park la Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations, a célébrer la supériorité de la puissance industrielle britan- nique, a promouvoir la paix, le libre-échange et ’harmonie des. ‘st une extraordinaire manifestation, destinée nations. Les réalisations sont grandioses, 2 Limpact de ’événement fut exceptionnel. commencer par le somptueux Crystal Palace En dépit du prix d'entrée élevé (un shilling), ASOUVENIR (Palzisde cristal) uneimmensebatissede verre plusde sixmillionsde visiteurssepressérent_ _ DELONDRES et d’acier concue par Joseph Paxton, sortede pour célébrerlapuissanceetlagloiredeVAn- __Cettemédaile Gi 4 A de 1853 céebre serrede so métresde longotisont présentées, gleterre victorienne. Il constitua donc une faonstruction entrelesbranches dun bosquet géant,descen- référencequelesrivauxdelaGrande-Bretagne du Crystal Palace, tainesd’outils,demachines,dobjetsd’art. _stempressérentd’imiter.LaFranceduSecond _quifutaépoque Liidée d’organiser des grandes expositions Empire futla premigre areleverledéfi.Grand _unévénement vantant lesprogrés dumondemodeme courait en Europe depuis présd’un demi-siécle, mais Crest a Angleterre, cet « atelier du monde » alorsau faite de sa puissance, qu'llrevint dela réaliser. Le résultat fut la hauteur des espé- rances. Prés de 14 000 exposants, issus pour moitié du monde britannique et pour Pautre de 4onationsétrangéres, présentérent au public lesmervellesde technologie. On vinty admi- rerun gigantesque marteau-pilon,despompes hydrauliques, des métiers &tisser, mais aussi des inventions scientifiques (microscopes, barométres et autres instruments deprécision), ainsi qu'un bloc de houillede 24 tonnes, fleu- ron deT'extraction miniére britannique.Spec- taculaire vitrine de l'économie nationale, exposition de 1851 était aussi une opération depédagogie visant dassocierle pays unnou- veaumodéle de société le princip eae admirateur de la reine Victoria, Napoléon IIL organise ladeuxiéme exposition universellea Parisdés 185s, et récidive douze ansplus tard, €n1867.Commea Londres, ils‘agit de grandes « foires ala nouveauté », exhibant les chefs- d'ceuvre della production nationale.On tasie en 1855 devant le Palais de Vindustrie construit sur les Champs-Elysées, doublé d’unPalaisdesbeaux-artsexposant les grands artistes du moment (Rude, Ingres, Delacroix, Bartholdi.). Celle de 1867,quientendembras- ser toute la production humaine, est encore plusimpressionnante. Une immense Galerie des machines présente les principales inno- vations du temps, comme aluminium, lesca- phandre oulesascenseurs a frein de sécurité Maison trouve aussiunmodéle réduit du canal de Suez, une cathédrale gothique grandeur nature ou le palais du bey de Tunis. arty] 1889 Nouvelle Exposition ea du Centenaire par rque i ed aren en France. retentissant ne ae ‘asquScaPN BD HS. cMO WSFOMAFDOETACD UE S S o a Oe a La grande originalité des expositions pari- siennes tient surtout leur souci pédagogique et leur volonté d’intégrer les masses. Orga~ nisées par le sociologue Frédéric Le Play et Yéconomiste Michel Chevalier, elles suivent des orientations paternalistes, tres inspirées du saint-simonisme (une doctrine socioéco- nomique faisant deV'industrie lemoteur dela prospérité), et entendent favoriser le « déve- loppement moral » des travailleurs. Progrés technique, esthétique, économie sociale avancent maindanslamain :ledésir de vulga~ risation apparente ces expositions aux ency- clopédies ou aux « legons de choses », dont elles sont une version vivante, Leursuccés dépasse les prévisions.Celle de 185sattire smillionsde visiteurs, celle de 1867 nimillions,apportantI'une et autre une légi- timité internationale a la France du Second Empire.Leprincipe des expositions se diffuse -ment. Une seconde manifestation avait eu lieu Londresen 1862, Endeuillée par lamort duprince Albert, elle peinacependant les guerres qui,en Criméeouaux Etats-Unis, déchiraient alors Occident. Mais gia apparaissent de nouveaux candidats. En 1873, Vienne vient rappeler au monde lapis sanee de Empire austro-hongrois: surplom- bant le Palais de l'industrie, la « Rotunde » édifiée sur le Prater est alors la plus grande coupole dumonde. En1876,Didée franchit IAt- lantique : Philadelphie s’ouvre la premiére exposition américaine, qui célebre un siécle dindgpendance, Richard Wagner compose pouroccasion une marche d’ouvertureet tous les pavillons vantent l'avaneée technique du ‘Nouveau Monde: machine écrirede Reming- ton, téléphone de Bell, télégraphed’Edisonet.. recette duketchup de Heinz, Ony exposeaussi pour la premiere foisla torche della Statue de laLiberté. D’autres expositions, moinsambi- tieuses, ont également lieu a Melbourne en 1880, 8Barcelone en 1888, aBruxellesen 1897. Toujours plusd'innovations Mais cst de nouveau Paris qui, en cette fin de sidcle, impose sa difference. Lexposition de1867 avait deja promuson mode de cla ment, repris par toutes les manifestations ultérieures. Mais les trois expositions qui suivent,en1878,1889 ¢t1900, font delacapi- tale francaise €picentre du phénoméne.Celle de 1878 marque la renaissance du pays, apres UN TUNNEL SOUS Sat ie a cuore tat ‘VLESPREMIERSPAS Les fréres Lumire les épreuves de la guerre franco-prussienne et de la Commune. Le long de Vavenue des Nations, illuminée des premiers lampadaires inventent le Alectriques, se succédent les facades exotiques, : : z SOtIQUES, premier apparel russe,japonaise oucoloniales.Onadmire aussi Ginématographique. les réalisations de V'ingénierie hydraulique _Conservatoirenational frangaise,ainsiquelaStatuedela Liberté que desArtset Métis, Pos Bartholdiet Eiffel commencent a monter sur leChamp-de-Mars. exposition de 1889, pour lecentenaire de la Revolution francaise, et plus encore celle de 1900, qui marque entrée dans le nouveau siécle, sont plus mémo- rables encore. Deprodigicuses innovations techniques y sont présentées : moteur a gaz, automobile, cinématographe. Les réa~ lisations architecturalesmettent en ceuvre les matériaux du futur, comme le verre et Vacier, et édifient des bitiments destinés adevenir des symboles:tour Eiffelen 1889, Grand et Petit Palais, pont Alexandre-II,

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