iy Saco, 1974, "Cu Sach his ete A i
i Set eee Tt Dane wh Sa eet Si tht Peps bi
- Ideas", CORD News, 6(2):6-19.
‘Pte publit dans Annual Review of Anthropology, 1978, 7p. 31-49, sus lire
“Dance in Anthropological Peipctve™
REGARDE LE BALLET CLASSIQUE COMME UNE FORME
DE DANSE ETHNIQUE
Joann Kealiinchomoku
En bon anthropologue, il est naturel de considérer la danse class
’ique. Actueliement, la plupart des spe
cialistes de darise ocei ‘rouvent cette idée inacceptable, Cet
divergence nous révéle tres clairement qu'il existe un manque d
‘communication entre les spécialistes de danse et les anthropologue:
Cet article a pour intention de rétablir ce dialogue.
Nombreuses sont les fautes et erreurs des anthropologucs dan
leur approche de la danse, mais elles sont dues & leur hésitation &exs
miner quelque chose qui semble ésotérique et extérieur a leur, com
pétence. Quoi qu'il en soit, un petit nombre danthropologues spé
isés en danse tentent de changer cetne antvopotogue regard t ballet classe
une fagon différente qui, en fait,
fon de leur connaissance des formes de danse non-oc-
ifairelu durant une période
ts par Del
LLors de la préparation de cet ar
sienne des textes se rapportant 2. ma recherche, &
Kinneys, Kir
“Terry. De pl
danse dans le Nouveau Di
de la 28me édition Ecrites
Bien que ces soures
ie & Ia fin de cet art
x sur le type de r€fére
ide cette relecture appr
pologue plutde qu’en tant que danseuse éa
eoneertante, Les textes abondent en dé
“preuves” mal tables, en profusion de sl
crrcarsaccablantes et une forte tendance detbnocsnt tere Lorsque
a défense de Ia danse non-occid
amnbiques, soit paternalises. Mais le plus dé
mpte qu’a Pépoque of ils ont wéédité
‘pt ans, ces auteurs ont jugé bon
een ne remet-
Bes
fe n'était pas réservée 2 la courtoise
" ferme de communication, et ailleurs que la
‘ aucun réle dans la danse jusqu’'a ce que
carve vat”, De plus, nous pouvons fire que [a danse
re ae et exécue dans un but bien précis et.qu'en meme Hy
vebérance, qu'elle écait complétement spontanés,
, nous pouvons
de groupe en vue de sol-
-
Joenn Keabinonomok
a
Les anthropologues s'intéressent depu'
insondables, et je n’ajouterai pas une théorie
ne de la danse, po
rma connaissance n'y ai
danse propos
Néanmoins, ces
| nous devons nous rapp
en avant de faire des peintur
cant di
de “venant des premiers ages", bien qu'un
nous avons une connaissance app
Lapremi
iste pas. Il y a des danses exécutées par des
‘bien top diverses pour correspondre 2 un
oupes de gens ou a leurs danses comme
rossidve erreur. “La danse africai
Le terme
pure fiction, ainsi que le protoype
che, et pour n’en citer
cid
mais q
anses ne sont pas organisées et qu
Janseurs sont capables d’exp
iL prétend que les dan
Togiques et de modéles Mustiés par des groupes
snterchangeable (Sorell 1967:14). En fit, en ce qui c
des hommes des pre nous ne savons ts
‘chose que nous savons, est qu
‘Malgeé toutes les preuves anthropologiqus prowvant le cont
rent avoir une certaine auto-
- TT
avant Phomme, et que cependant la danse est
longtemps a des
supplémentaire &
Te simple et bonne raison qu’aucune personne de
feurs qui ont écrit sur la
ertes archéo-
ler qu
pestres et de la sculp-
ss archéologiques ne peuvent gure
re, en ce qui concerne
a “danse Indienne”. En revan-
he certains, il existe des Iroquois, des Kwa
danse pi
nes du rEotype primiceutées avec un ais que les hommes
peuvent pas danser ensemble. Il nuance cette de
‘ant que Ies hommes et les femmes dansent ensemble aprés que la
dégénére en orgie! Sore soutient également que les primitifs
incapables de dissocier le concret du symbolique, que toutes les
nt beaucoup)
ives, la danse est
vention” (quel quten soit
té du corps soi ion, il prétend que le mouvement est concentré
sur la région du
inconsciente,
la dit bien que cela puisse éte incon
les ont peu a offrir en méthodolo-
des exemples “d'exubérance ins-
d'un cété et son sens d'ethn
que les personnes avee qui
ger ces memes caracté
danse, car
de danse de homme blanc était tout a fait different
198,3).
Ces soi-disant caractérstiques primitives étantrejetées dans le cas
de Phomme blang, il est courant d'attribuer ces memes caractéristi-
a des groupes vivant parmi les tribus
du Nord et du Sud, et les peuples du Paci
Ri que ces auteurs cataloguent en termes
‘ethnique”.
50
Geer Ces soi-« de groupe ne prédominep
aque la danse classique est une forme de danse cthni
-s Amérindiens du Nord et du Sud, et les peuples du Pacifique
nt tout aussi horrfiés sls savaient quils entraient sous ce
fen aucun ligul Il existe un autre obstacle majeur concernai
Fication des danseurs occidentaux a des formes de danse non-occiden-
i-ci se soit figé. La popul:
sndu a alarmé les anthropologues américains et de
‘nombreux folkloristes. Apparemment, le fait de croire au caractére ex-
ceptionnel de nos formes de danse, correspond a nos propres besoins
ethnocenteiques, Il est donciplus commode de croire que les danses
mémes les trois quarts du texte
Nous décrivons explicitement nos époques historijues, nos mécénes
royaux, maitres de danse, chorégraphes et danscurs. Le reste du
monde est condensé d'une manitre diachronique et synchronique
dans un quart du livre. Cette petite section qui doit décrire
reste du monde est souvent divisée de manitre a ee que les premigres
parties sugg2rent que les formes ethniques se situent dans un
développement d’év
danse des Noirs Américains, donnent
criptum, comme si eux aussi partic de la
course”, En bref, hous considérons la danse occidentale et plus parti-
culitrement la danse classique, comme si elle était la seule grande di-
vine apogée consacrée aux arts du spectacle Cette notion est démon-
trée et renforcée dans la manigre dont Iés photo nse sont pu-
bliées. A moins que le danseur non-occident oorme sue-a
Joon Kestinohook
au bas des photos des danseurs javanais
peut étre sar de trouver le nom
‘une photo. En feuilletant
fase, un de mes amis expert
rement a fa totaité
manitre dont nous le faisons nous-méme. C'
tra
‘une question de
vn, Mais nous ne devons pas tre amenés 3 croire que quelques
centaines de personnes se soient regroupées ct que d'un mouvement
Gnanime ils aient crée tne tradition de danse qui n’
changé depuis. Ainsi parmi les Indiens Hopis du N
introd
la diversité permise, de ce qui est co
ue, est d'observer, comme
Sion, es "memes" cérémonies de danse présentées dans différents vi
4 aifférentes périodes. 'ai donc pu observer dans cing différents
villages, durant les 965 et 1968, les importantes “danses des
faves” des Hopis, qui ont lieu chaque année en fevrier, On pou
rmarquer des caratérsiques differents d'un village A 'autre, qui so
des différences prévisibles une fois que l'on s'est
ige. Mais on po
nous bien une fois,
vtogign’ ity 2 également des méctes, des males de
seansjekagraphes et des dancurs dont les noms font DATE
Jritable édifice historique. Le pa que ces danseurs
par rapport 2 feur propre dan
Fox que le nbtre, 8 ceei pres qu
s d'autres formes de danse, ni
rrnsectif de nous rappeler que toute danse est SUSr
ide changer et d' meme si nous trouvons plus facile
dexclure ce ent pas 6
depuis plus de 20 Ia nous est
commode, ‘ona impression que le travail
est termi ue de créateurs de
danse parmi les groupes pr
Ihypothése apres
tures plus simp!
et pratiqué par Ia total
, dune fois a autre, des
es, Les Hopis savent fort bien quelles sont les
issent également les personnes et les
's appropriges ont été faités. No
‘ces choses, mais ils ont égale
-s et démérites de
smps (mais pas tou
‘nous trouvons une abondance
ig du peuple.” (Martin: 1939:15)
ces differences avec les"
jours) se révelent ue esthétiquement plus satisfa
troduction
ia Danse” (1939) de Martin,
ic reproductions de dessins de kachinas hopi
les autres
La premitre question qu'une
ante: qu’est-ce qurune “abondance ep ¥t Mi
de Vast, mais s'il considére
we raffinée, om peut alors se dem
collectif. Vent
rent que Tart puisse exister
artistes est nécessare, pré-
du peuple” soient des
groupe de gens fan-
pas que Martin puisse
‘d'une fagon absurd,
vraiment une défi
appar sponta
sans artiste? E
tous les membres de
I en est ainsi, cela doit
‘nous apprennent
ji détourné le sens de sa décl
mais le que de telles déclarations
tPetre poussées a Veatréme I st ya due pour f=
ar Peaue important de prserver fs noms de innovatcurs de la
Présent si nous pouvons comparer les Hopis aux général
fntribuées aux danseurs primitifs.
PARADIGME.
Les danses hopis sont parfaitement organisées et ne sont jamais
vrai pour leur céebyedu serpent), il n’existe pas non plus de désir d'exprimer les ser
par le mouvement. Les danses sont en effet
le nombreuses
sérieuses si ce mot nie le fait que la plupart d'en:
uumous, fassent appel a des clowns et ex
eta satire. Sil'on sexprime en qu:
s¢ imposé qui
is en compte comme “social”, au sens ob ces danses
s par des membres non-initiés de a société. Pour
étrange Papprouver Fidée de “liberté totale”
cat la forme et le comportement sont largemen
Let se rouler dans la
1963:35). Les Hopis
1¢ sont pas capables de dif-
tout, ce
doute une connaissance des
ous les considérer par défi
leurs dieux de
sont pas des en-
pridres destinées a
logiques que
5 duu méme style? Une fois de plus, en voulant
rer les Hopis avec les caractétistiques qui sont probablement
vwraies pour les danseurs us découvrons que les Hopis ne
dansent pas pour trois événements de vie bien particuliers, qui soi-di-
sant sont inse. Ce qui veut dire que les
Hopis ne dansent pas a Voccasion des naissances, mariages, ou décts.
s dansent pour
certainement décu pi
ce quills “fassent tremb!
DeMille serait également surprise de
tase" dans la danse hopi
terre sous leurs pieds”
ne pas trouver "
(cf DeMille 1963:34,67).
est vrai que les danses hopis sont exécutées davantage par les
hommes que par les femmes, mais ces dernidces dansent également
our certaines circonstances et pour certains rituels qui restent un
privilége exclusivement féminin. Il est important de se rendre co:
4que les femmes participent énormément
car Gest “Févénement® de danse en tant que tel qui est
important pour les Hopis, plutdt que le mouvement rythmique a pro-
prement parler. Pour les Hopis, il est absurde de dire que les danscurs
\ipaux sont les chefs de tribu, les sorciers et chamans. Tra
ls n'ont pas vraiment de “gouvernement” en tant que te
et chaque clan a ses propres rituels et communautés qui sont répatt
‘en fonction du
1¢ peut done
pas y avoir de danses de chamans. Et en ce qui concerne les sorciers,
ils ne dansent pas en tant que sorcier, bien quills dansent dans leur
clan et réunions de groupes afin d’accomplir leurs autres res. Je ne
Leurs mouvements de danse n'engagent
n'y a pas de mouvement de bassin & pro-
pprement parlé. Les danses sont en effet répétitives, mai
interférence avec l'impact réel du spectacle. Malgré les “rest
de la culture de danse, la danse hopi
tions & sa disposition, et ceci est tout
sciente, Et je ne peux croite, sans aucune exception, que
plus “retardéc” ou renfermée dans sa propre struct
le autre forme de danse. Pour terminer,
propriée aux danses hopis
Par crainte que quelqu'un ne suggére que les Hopis soie:
nA la regle, ou peut-étre quills ne soient pas v1Une entvopotogue rogarde le halt cassie
¢ dans aucune autre catégorie suggérée par
Je, Leurs danses ne sont pas
ont pas non
ne connais aucune ji
nombreuses danses de tribus
des oiseaux et des
‘est impossible de remonter
‘aussi fausse et choquante. Il est nécessaire d
tue le fait qu'il n'existe rien de tel qu’une forme de “danse pri
i enseignent des cours intitulés “danse primitive” sont en
tuain de perpétuer un mythe dangereux. Par conséquent
bien qurmucun groupe primitif vivant me pourra nous révéler Je com:
portement de nos ancftres européens. Chaque groupe a eu s2 Pel
ve ct a été soumis a des changements & la fois internes
ines, En fat, les primitifs contemporains ne so les enfa
re casés dans un petit coin bien pratique sur
ne peuv'
tune échelle historique.
En ce qui concerne les groupes p!
de tant de malentendus et de choquantes
Te fait que Von se soit tant appuyé su les Eris de
Curt Sachs, dont les ouvrages en tant que sources
ja plus de trois décennies. Pour les remplace
ins ouveages de Gertrude P Kurath, don
fe dans [en 220,
‘qutres suggestions de lecture sont don
nies Bla fin de cet article,
d'accord sur!
si nous ne nous don-
des termes précis, nows ne
ude
un terme de facon dénotative. J
in dela danse, eten 1965 j'en ai propose
tune & titre d subi quelques légeres modifications.
La version actuelle est la suivante:
‘La danse est un,mnode d'expression éphémtre, exéoutée dan une
forme et un style déterminés par le corps fhumain qui se déplace 8 ta-
vers Fespace, La danse prend forme au travers de mouvements ryth
trOlés, choisis dans un but pré este
gui surgit lorsqu'on
durant sept ans & une:
tant que danse, aussi bicn par le danseur
:mbres d'un groupe donné observant las
main, puisqu'il n'y a aucus re que les oiseaux et les
ges exécutent des mouvements dans “intention” de danser. Lin-
tention de danser et le fait qu'un groupe donné reconnaisse
‘en tant que telle, est la deuxieme particularité de ma di
est Pargument irréfutable met de mettre en pratique la dé
n dans plusieurs
autres activités qui pourraient donner!
one fois que nous savons qu'une chorégraphe de
les notices de danse pour la 2éme édition
thoréologue (Gertrude F
3, on. peut comprendre
la raison de ces contrastes.
pouvons pas accepter la propos
+ que depuis le tout début,
ée de tension n’app: aucun de
ees mots. Hest laration de Kirstein révéle qu'il n'est
I au-deld des exemples présentés dans les langues indo-curo-
les Blancs d'Euro-
corps accompagnée
jon de danses provenant
: “Il est impossible de dire
hes est exclusivement juste ou fausse, meilleure
sequent, dans les circonstances pré-
créées, elles sont toutes absolument
st auteur qui se rapproche le plus du genre de
plupart des anthropologues américains jugent néces-
58
afin d'observer et d'analyser n’importe quel aspect de la culture
‘et du comportement humain (voir Martin 1939:92-93,108). Il est vrai
que Sorell et d'autres parlent de différences causées pa
‘ment et autres circonstances appropri
ment en grande parte la différence &
et aux différences “innées” qui sont “dans le sa
pourra croire que son livre a éxé écrit la fin du XIX@ine si
cle plutdt qu'en 1967. ‘que de nombreuses différences m
turelles parmi le style et les esthétiques de danse sont ducs a la
fois aux differences physiques déterminées génétiquement et aux
comportements culturels acquis. Dans certains cas, les différences
‘exemple, une Indienne mohave
pas et n’exécuterait pas les sauts du peuple Mass
TBst. Il existe d’autres différenc
font partie de I'érernel débat de
aque des recherches suppléme:
bonnes questions n’aient été posées, Par exemple, nous ne savons pas
chevilles qui sont génétiquement différents des personnes
croupissent pas, ou bien sin'importe quelle pers
_méme morphologic des tendons en adoptant de telles positions d'une
‘anitre fréquente (voir discussion dans Martin 193997). En ce qui
:nées", nous n’avons pas vraiment de prewves.
‘Aucun argument ne peut appuyer des déclarations telles
sauvages aux pieds nus ume, que la plupart
des Européens n'ont i y a beaucoup de
choses que nous ne savons pas au sujet du corps, de la génétique et des
dynamiques culturelles; de plus, nous som
cet "danse folklorique”, Les remarques qui suivent doiventne snthropeloge regard le ballet claslave
aterprétées dans le contexte de ma propre définition de danse,
jue ie viens de donner. Les folklorstes britanniques et pls par~
ticuligrement américains 'intéressent & la définition du “peuple”, afin
de connattee la signification de “danses folkloriques”. D'autre part,
istes de danse utilisent souvent le terme “danse folk-
Torique’ d'une manitre générale. Par exemple, DeMille inclut Azuma
Kabuki dans son chapitre réservé aux compagnies de danse folk-
jue (1963:74). Nommer “danse folklorique” cette forme thé8trale
‘eatrémement raffinée, ne correspond pas argument de Sorell qui
préend que la danse folklorique est une danse qui n'a subi aucun
"processus de recherche", qui a pas été *mattisée” (1967:73), Peut-
is nous montrent Ia raison pour laque~
Ile les définitions sont si importantes et 'état de confusion qui peut
lorsque Fon suppose “vouloir tous dire la méme chose”.
dans le sens de Sachs, qui prétend que le “folklore”
ow fe “paysan” est une étape évolutive entre homme primitif et
homme eivilisé (1937:216), firai plutdt dans le sens des différenc
tions sophistiquées danthropologic, discutées par anthropologue
Redfield dans son livre “Paysan, Société et Culture” (1969: voir tout
igrement pp.23, 40-41). En bref, une société primitive est un
Systeme autonome et indépendant qui possede ses propres eatégories
de coutumes et d'institutions. Elle peut etre isolée ou étre plus ou
moins en contact avec d'autres systtmes. Elle est d'une manitre
iénérale économiquement indépendants et les personnes sont sou
vent, sice n'est toujours, non lettrés, (Remarquez que le terme non
Jeetré fait référence & un groupe de personnes qui n'a jamais inventé
Técriture de sa propre langue, Ceci est dfférent du terme illeté, qui
veut dire qu'il existe une langue écrte, mais un illettré n'est pas sult
jeamment éduqué pour en connattre la forme écrite. Par conséquent,
{firmation de DeMille selon laquelle les primitifs sont des illettrés
fet une contradiction dans les termes (DeMille 1963:23).) En re-
anche, les sociétés paysannes ou folkloriques ne sont pas autonomes.
Beonomiquement et culturellement, une telle communauté ext en
symbiose avec une eociéé phis importante avec laquelle lle est en
eraction continuelle. C'est la “petite tradition de la masse ieréfléchie
(qui eat incomplete sans la “grande tradition de Ite refléchie", La
plupart du temps, les personnes des sociétés paysannes sont plus ou
Troins illettrécs, Sil’on ajoutait le mot danse aux descriptions de prim-
if et folklorique (ou paysanne) citées ci-dessus, il serait peut-étre
et
Joann Keatinohomok
Comme je ai dja souligné, un autre terme embarrassant est celui
de “danse ethnique”. ion générale anthropologique ac-
mn entend par “ethnique’-un-groupe qui posstde des liens
nériques, linguistiques et culturels communs, en portant wm IEE:
rticulfer aux traditions culturelles, Par définition, ‘chaque for=
fone @tre une forme ethnique, Bien que des décla-
{ter en Taveur de formes de danses universelles (tel
Gque Wisnoe Wardhana a essayé de développer Java: information per-
nelle 1960), ou en faveur de formes internationales (tel que cela
é soutenu pour la danse classique: voir Terry 1956:187), i! existe en
réalité en danse, ni forme universele, ni forme véritablement interna-
tionale, il est peu probable qu'une telle forme de danse
ter, sauen théorie, En réalité, c'est ce qu'aflirme DeM
lc thédtre est toujours le reflet de la culture dont il est le pro-
(1963:74). Néanmoins, en ce qui concerne Ia danse classique,
‘autres insistent sur des propriétés particuliges. La Meri insiste sur
Te faitque “a danse classique n'est pas une danse ethnique car lle et
Te produit de coutumes sociales et de réflexions artistiques provenant
de plusieurs cultures nationales radicalement différentes les unes des
siutes” (19675339). Malgré tout, la danse classique reste un produit du
monde becidental, et cest une forme de danse développée par des
Blancs qui s'expriment dans des langues indo-europécnnies et parta
gent une tradition européenne commune. Admettons que Ie danse
fasxique soit internationale dans le sens 08 elle “appartient” aux pays
uropéens, ainsi qu'd des groupes 'origine européennes sur le conti-
nent Américain. Mais, lorsque la danse classique apparait dans des
pays tele que le Japon ou la Corée elle devient une forme aaprée et
Granger. :
"Admettons également que la danse classique ait eu un passé d'in-
fluences complexes, cel n’amoindit pas sa valeur en tant que forme
ethnigue. En nous disant ceci, Martin ne pouvait passe douter que sa
déclaration serait utilisée comme preuve:
“La grande forme de danse spectaculaite du monde occidental est
bien ate le ballet classique... Le terme de ballet classique fait ue
caactement référence a une forme partculigre de danse théAtrale, qui
cnssance et qui repose sur une tradition, une
jue qui lui sont propres” (
de la danse classique, d'autres
es, telle que la remarque
de 1935 (vi).
technique et un
‘Afin de mont
pourrien
cin dans so
!ETHINICITE DU BALLET CLASSIQUE
s d'un spectacle qui dure en tout plus ow moins deux
systeme de célébrité, notre usage de rappels et d'ap-
nde ta terminologic francaise.
wurellement révélateur d'observer les cou-
seéne, telles que les imi-
, les mariages, les bap-
Pensez combien notre vi-
ts themes
de dévouement au prix d'une pa-
Pensez. combien
rmes occidentales stylisées, représentées
ces tragiques. Pensez. combien notre héritage re-
travers es coutumes préchtinnes tel que a nuit
tels que les hu-
rsonnages
beaux pa
le royale ct paysans, et tout
travers les belles et innocentes jeunes femmes et
particuligremen
leurs consorts,
Nos valeus spar une longue figure
rent compler des jambes,
ez les hommes ct les femmes, ct par une qualité aérienne
jen représentée par les portés de femmes.
ceci est esthétiquement t&s saisfaisant, mais il existe des sociétés dont
les membres seraient choqués & lexhibition publique d'un homme
touchant les cuisses d'une femmel “Limage” de la ique est
llement particuliére, qu'on ne peut probablement pas se romper en
fant que les ballets classiques reproduits graphiquement par des si-
Ihouettes ne ‘pouralearen aucun, cas tre confondus avec autre chose.
danse donni
flore ela faune régulitrement uilisées Les chevaux et les cygnes font
partie d'une faune tenue en grande estime. En revanche, not
tion n’apprécie pas les cochons, requins aigles, bulfles, ou crocodiles
pour le besoin du thédtre, bien que ces animaux soient hautement ap-
préciés et utilisés dans des themes de danse partout ailleurs dans le
monde, En danse classique, roses et lis appartiennent &
tune flore tenue en grande estime, mais il est pew probable que les
fleurs de taro, de pommes de terre douces, de noix de coco, de glands,
‘ou de courges soient tellement désirées. De nombreuses
‘nomiques sont représentées par k
fabricants de canoés, des fermiers ‘rain, des bergers de trou-
eaux de lamas, des chasscurs de girafes, ou des agriculteurs!
La question n'est pas de savoir si la danse classique est le reflet de
son propre patrimoine. La question est de savoir pourquoi nous
sommes si attachés a l'idée que la danse classique soit devenue en
quelque sorte aculture. Pourquoi avons-nous peur de l'appeler forme
ethnique? Je crois que la répor
mencé a étrelargement utilisé,
bleme de désign
rieures” tels que
durantles années‘Une anthopologue regard le bolt classique
(Un article
“Dance Encyclopéd
jette cependai
Dans le contexte de son analyse, son
de la “Dance Encyclopedia”, le m
apporté aucune autre modi
écrit avec la dichotor
tion & son article, ct ayant & ori
ite mentionnée plus haut dans son
ue. (Pour un examen cri
iculigrement pour les entrées
voir Renouf, Ethnomusicologie, mai 1969: 383-384)
pas certaine de savoir qui a €t€ la premitre & créer la di-
ct la “danse ethnologique”. Il est
thropol
re appeler ethnologues, et pour
leur é cla
va pas vraiment
plupar, pr
les coutumes de n’importe quel groupe de gens don-
‘dépourvu de culture n’existe pas. Les “dan-
jent donc faire référence 3 une variété de cul
fs comparaison et analyse. La danse cthni-
me forme de danse appartenant & x! groupe
ues ett
‘on veut
de parler
Apparemment, le fait de diviser le monde entre “nous”
Wve commune & 'humain. Les Grecs y ont part
LT
Joann Kealnehomok
lorsque
les Romains appel
les kanake'e, et les Hoy
tous ces termes suggerent
créatures frustres, anormal
lem
Nous” sommes toujours
* sommes les seus eréatures qui va
ées comme compltement humaines. Autant que je sache, ce phéno-
‘mane révéle la mani@re dont ceux qui prennent la parole pergoivent le
ca yectaculaire.
dont nos anciens mots po:
1¢ sophistication adoptée
tes de langue anglaise ont &€ fortement enco
représentants des genres de danses non occidentales dor
discuter. Les termes euphémiques ethnique et ethno!
alors servir ce propo:
fhnologique” tant que nous ne ais
connotatifs des choses mémes qui nous ont fait abandonner les autres
de formes de danse ethnique, et
4, hero na dite ere asec ttl brats tfreton
oad on conrosn re aane-t etbemen cit’ paur Eve
‘else corto pic gon, mosore! 166720, Ct atime bse St
{re rat eve sr suit of ne bono che elssteaton, Cpe,
{Exiquitstomes sort ib esl dec earctone hs, On put ar ac des
{inure ariqus apart doe eat orig, as as des dase bales pove-
sent ine sok tie. anbin bent aban we catigte ps ee dre
(bane stems “aston et "eta pour 6 des sitions appones.
Dane tons cn, oat o arn 8 an,tosatisfactioi ne saurait eompter au nombre
des récompenses du savoir.
traduction: Agnés Benoit
Sounces cree
op. 341-388.
‘The Wonderful World of Dance, New York, Garden City Books,
1 Wheeler, A comparative Sudy of Dance as a Contelasion
mong African and United Stuer Negrocs, unpublished
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Kinney'Tiroy and Margaret West Kinney, The Dance, New York, Pedetick A. Sto-
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i Book of the Dance, Garden City, New york, Garden City Pu
‘comps & eds, New Yark, Simon and Schuster, 1967, pp338-339
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Renouf Renée, Book review of The Dance Encyclopedia, Antole Chu
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i The Dance through the Ages, New York, Groset and Du
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‘Terry Walter, History of Dance”, The Dance Encyclopedia, op cit, 1949, pp. 238
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Walter, The Dance in America, New York, Harper and Brothers Publishers,
‘Tene publid dans Impala, 1963/70, puis dans Roger Copeland & Marchal Cohen (cd),
Wha is dance? Reading in Theory and Critic, Osford, Oxford Univesiy Pre,
1983.
Joann Kealiinahomoku ext antbropologue, chercheus, co-fondatrice ot drectice de
Cross-Cultural Dance Reourcesen Arizona (USA).