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Maria Chaves Jardim ea eee Ces PV ueli ce Yen ates (enter nn tac Bae Se rece ae ede SDC am eS de la Croissance (PAC) Beatriz Castilla Ramos Lindustrie exportatrice Ce ra i eer Be ea ec te errr Quentin Delpech ——_Limpunité comme mode au Guatemala AVETaE Uae Dd nua CFT ca ea ans ee Sea en eer) pe Teac Delphine Lacombe _Les données trompeuses du « Global Gender Gap Report » Etat et le Marché dans le Brésil Ca Renn eta Le Programme d’Accélération Ce a a Relations professionnelles, investissements étrangers et illégalité ‘PROBLEMES D’ AMERIQUE LATINE érique latine : état des dépendances Maxime Quijoux, Benjamin Moallic Maria Chaves Jardim Beatriz Castilla Ramos, Beatriz Torres Géngora Quentin Delpech Varia Henri Favre Gilles Bataillon ican Delphine Lacombe Ox a aaa ee coditeux et constants pour souscrire aux exigences du marché. Mais Varticle nous permet de comprendre aussi les raisons d'une telle mobilisation : dang un territoire marqué par la rareté de l'emploi, le travail formel proposé par. ces maquilas constitue des occasions rares de transformer substanticle, ment les conditions d'existence des habitants, méme si ces possibilités restent précaires et réversibles. La derniére contribution de ce dossier s'intéresse a un cas limite, le ‘Guatemala, pays lui aussi fortement tributaire d'une économie tournée vers Textérieur. A partir d'une enquéte au long cours sur les relations profes, sionnelles et syndicales dans les entreprises textiles du pays, Quentin Delpech nous propose de penser la dépendance du Guatemala moing comme une « situation denclave » que comme une forme dexploitation organisée depuis les sphéres de I'Etat. Prenant pour objet l'industrie des ‘maguiladoras, il montre comment le pouvoir organise des conditions d'im. Punité généralisée permettant d'attirer les investisseurs étrangers. A partir d'une demonstration méticuleuse des pratiques de fraude et dorganisation de la déficience de I'Btat, Delpech montre que la faiblesse des régulations du marché du travail résulte moins de la « faillite de Etat » que d'une série de marchandages entre investisseurs étra lites économiques locales et membres des pouvoirs publics. Lorganisation de cette déficience bur reaucratique ne vise alors pas seulement a attirer des capitaux fortement volatiles, mais constitue une véritable stratégie de « renforcement position- nel »” pour des employés publics qui consolident ainsi un statut de fonc. tionnaire souvent précaire et temporaire. Car si elle facilite les investissements & court terme et lexploitation d'une main-d'ceuvre bon marché, la tolérance des pratiques anti-syndicales et du non respect des lois du travail est aussi un moyen pour ces fonctionnaires de s'attirer les complicités et les solidarités des contrevenants, voire de s‘enrichir en les rackettant, Et paradoxalement la poursuite de ces intéréts immédiats ne signific nullement une mise en faillite de IEtat, mais plutot le renforcement dun role traditionnel qui en fait le lieu d'arrangements au sommet et de compromis entre des élites économiques concurrentes et entre celles-ci et Jes masses de travailleurs. Ce sont parfois méme ces élites économiques et Ces investisseurs étrangers qui, devenant les victimes du systéme d'im- Punité organisé & leur faveur, se mettent a revendiquer & rebours la nor- malisation de leurs activités. * Concept que nous empruntons & Danilo Martuccelli dans ¢ Existen individuos en el sur ?, LOM Ediciones, Santiago du Chili, 2010. ETAT ET LE MARCHE DANS LE BRESIL CONTEMPORAIN (2003-2012) : LE PROGRAMME D’ACCELERATION DE LA CROISSANCE (PAC)! Maria CHAVES JARDIM* Alors qu’au cours des années 1990, le Brésil avait choisi de libéraliser son économie, il semble aujourd'hui avoir opté pour des orientations éco- nomiques et sociales visant & infléchir ces tendances autrefois & lhonneur. Larrivée d'un nouveau gouvernement « progressisie » dirigé successive- Ment par Ignacio Lula (2003-2010), puis par Dilma Rousseif (au pouvoir depuis 2011), a conduit I'Etat & mener un ensemble de réformes censées Réduire des écarts substantiels de richesses entre les citoyens brésiliens. Ces mesures ont contribué a redéfinir son réle et ses prérogatives, notam- ment d'un point de vue économique. Le Programme d'Accélération de la Croissance, lancé au début de l'année 2007 sous la présidence d'Ignacio Lalla et reconduit depuis par Dilma Rousseff, constitue un cas particulié- ‘Tement intéressant de transformation des missions et des actions autrefois ‘aitribuées aux pouvoirs publics. En finangant de grands travaux d'infra- 1-Je tens a remercier sincérement Maxime Quijoux pour la lecture et la révision ‘ttentives de la version frangaise de ce texte. * Professeur du une Pés-Graduagao en Sciences Sociales de la FCLar et $i Departement de Sociologie de (UNESP - Araraquara, Brasil. Responsable de {ilsleo de Estudos e Pesquisa sobre Sociedade, Poder, Organizagio e Mercado (NESPOM), disponible sur www:nespom.com. Problems d'Amérique latine, n° 94 ea eee structures, Yobjectif affiché du PAC est d’améliorer les conditions de vig des Brésiliens les plus modestes, tout en soutenant activement la création dlemplois formels générés par ces investissements. Depuis son lancement le PAC a en effet suscité de nombreuses controverses sur le modele actu] de développement suivi par le Brésil, en particulier en ce qui concerne seq modes de financement et la reconfiguration des relations entre Etat et le marché. Si certains auteurs considérent le PAC comme une version rénovée du développementisme des années 1970, caractérisé par un retour au mo. dele de Etat-providence interventionniste’, d'autres estiment au contraire que ce programme s‘inscrit dans la continuité des politiques néolibérales des années 1990, dans la mesure od le capital privé en est le principal fi. nanceur et bénéficiaire®. Enfin, pour d'autres chercheurs*, le PAC est le ré sultat d'une convergence d'un ensemble de élites » disparates et souvent coneurrentes ~ courtiers, grands patrons, dirigeants syndicaux et ’ONG ~ ayant conduit les entreprises nationales & adopter certains grands principes du capitalisme international, tels que Fouverture du capital en Bourse, ou. le recours aux méthodes de la « Corporate gouvernance », en tant qu’outil de gestion A partir de fexamen des rapports annuels du Programme d‘Accélération Economique, du programme de construction de logements populaires ‘Minha casa, minha vida et des comptes-rendus du Tribunal des Comptes de1'Union (TCU) sur la réalisation des uvres du PAC, cet article vise a in 2. CE, Boshi Renato & Flavio Gaitan, « Intervencionismo estatal e politica de de- senvolvimento na América Latina », Cademo CRH, Salvador, volume 21, n° 53, ‘mai/aodit 2008. Pereira Luis Bresser.« O Novo Desenvolvimentismo e a Orvodoxia Convencional », Sao Paulo em Perspectiva, 20 (3), pp. 5-24, 2006, Percira Luis Bres- ser: « Novo-Desenvolvimentismo », Fla de S. Paulo, 19)9/2004, Mercadante Alou sio. « As Bases do Novo Desenvolvimentismo: Anélise do Governo Lula ». Tese de doutorado. Instituto de Economia (IE) da Universidade Estadual de Campinas (Unk ‘camp), em Sao Paulo, 2010. 3. Cf, Antunes Ricardo. A deserticagao neoliberal xo Brasil Collor, FHC e Lula ‘Autores Associados, 2004. Boito Armando. « A hegemonia neoliberal no governo Lula ». Revista Critica Marzista, n° 17, novembre 2003. Disponible sur http:hwww.viomundo.com.bripolitica/armando-boito-jvas-contiadicoes-dalrente- neodesenvolvimentista.himl (consultéle 15 juin 2012), Boito Armando, A frente po- lita neodesenvolvimentista ¢ as classes populares. Disponible sur : http: viomundo.com br/politica/armando-boito-jras-contradicoes-da frente neodesen- volvimentista.html (consulté le 15 juin 2012). Marques Rosa etal. « Secial no Go- vverno Lula: a construcao de um novo populismo em Tempos de aplicagao de uma ‘agenda neoliberal». Revista de Economia Politica, vol. 26.1" 1 (101, pp 58-74, ja Vier-mars/2006, Siesi Joo, « Quatro anos depois o governo tenta mudar 0 rumo » Revista Teoria Debate 70 Fundagao Perseu Abramo, 2007, Sit Joso. « Especial para a Carta Maior ». Revista Carta Maior. 16/02/2007. 4, Grun Roberto, « Convergéncia das Elites e Inovagées Financeiras: a gover nanga corporativa no Brasil ». Revista Brasileira de Ciencias Sociais, ol. 20,1" 8, pp. 67-90, 2005, Jardim Maria Chaves. A natureza social das finangas : Fundos d& penslo, sindicalistas e recomposigao de elites. Eduse. 2011 13 Jes modalités de financement de ce programme, de sa genése & sa sation. Nous chercherons notamment & montrer que la domination inte (et incontestable) des finances n'a pas empéché I'Btat brésilien Gebtenir de nouvelles prérogatives depuis le début des années 2000. Entre ition des marchés, la production de biens et de services par lin- te epediaire de partenatiats entre entreprises publiques et privées, et lim- tation de projets soutenus par le marché financier en accord avec les Pentrales syndicales, les pouvoirs publics ont su mener une politique dis- fincte des politiques « néolibérales » (malgré quelques points communs) En simposant comme 'intermédiaire indispensable d'un ensemble d’ac- feurs hétérogenes entre monde économique et société civile. Le PAC consti- tue ici un objet particuliérement heuristique pour Vanalyse de la ‘construction de ces alliances et du role de I’Etat dans cette dynamique. Aprés avoir exarniné dans un premier temps les modalités originelles du PAC - les Partenariats-Public-Privé -, nous reviendrons sur le déroulement du programme depuis son origine. Ce retour nous permettra d'analyser, ddan une derniére partie, la mise en ceuvre concrete de ce programme via Vetude d'un projet de construction de logements populaires, Minha Casa, Minha Vida. ARCHITECTURE DES PARTENARIATS-PUBLIC-PRIVE : DE L/ORIGINE INTERNA TIONALE AU PROCESSUS DE DIFFUSION AU BRESIL Le Programme d'Accélération de la Croissance se fonde sur un modéle économique particulier plus connu sous le nom de « Partenariat-Public- Privé ». Ces « PPP » sont lémanation du modele britannique du Project Fi-- nance Iniciative (PFI), promu par le gouvernement Thatcher dans les années 1980 puis implanté & partir de 1992 en Grande-Bretagne. Ce modéle ‘consiste A apporter des garanties aux initiatives privées lors du financement dde grands travaux, a la fois en partageant les risques avec le secteur public, Mais aussi en assurant aux financeurs un retour sur investissement, le ¥allue for money (Nascentes, 2009). Mis en place bien avant les années 1980, Je PEI va connaitre un premier essor institutionnel sous le gouvernement Thatcher. Au terme de plusicurs ajustements, le PFI sera finalement refor- mulé et rebaptisé Public Private Partnership (PPP) par administration de Tony Blair, A partir de 1997, le nombre de PPP augmente en Angleterre’, EFice & une clause selon laquelle le secteur public sengage & assumer les Services du secteur privé, en lui fournissant notamment des consomma- ‘eur. En contrepartie, es risques de cette affaire étaient transmis au sec- tur privé®. 5. Selon Nascentes, depuis sa création, Je PFI a déja lanes prés de 620 projets, ‘Pour une valeur approximative de 50 milliards de livres. 6. Nascentesa Adriana. « Praticas de Parcerias Publico-Privadas no Brasil ¢ no Exitos e riscos », Relatorio final relativo a pesquisa, andlise e sistematizagdo das Melhores Praticas, casos de éxito ¢ de risco. Jul 2009. Disponible sur : ‘“wwaliancaspublicoprivadas.org.br (consulté le 10/09/2012). —— ——————— ee eee Limportation au Brésil du modéle du Partenariat-Publics-Privés est plus récenie. Il apparait pour la premiere fois en 2002, lors de discussion du projet de loi n* 2.546 de 2003 visant a assouplir les modalités d'appel dof. fires et de concessions des services publics, car a la différence de la PUK? anglaise, les organismes de planification brésiliens sont interministériels, Mais il apparait surtout lors d'un séminaire international tenu en novembre 2003 sure theme Parceria Piiblico-Privada na prestagdo de Servicos de Infra. Estrutura (Partenariat Public-Privé dans la prestation de services d'infra- structure), organisé conjointement par la Banque Nationale pour le Développement (BNDES), le Ministre des Relations Etrangéres (MRE) et la Banque Mondiale. Lors de cet événement, l'invité principal n'est autre que Nigel Griffiths, ministre du Trésor Public et de Industrie du gouver- nement britannique, qui rappelle au cours de son intervention les caracté. ristiques principales d'un PPP : appel d'offres par mise en concurrence, transfert des risques vers le secteur privé ; paiement au secteur privé apres la phase de construction ; étalement sur le long terme des retours sur in- vestissements, Cette conférence réunit alors non seulement des membres de la Banque Mondiale ainsi que des instaurateurs des PPP au Portugal, en Espagne, au Mexique, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud ; mais aussi les directeurs et présidents respectifs du BNDES, de la Caixa Econd- ‘mica Federal et le président de I Association Brésilienne des Entités Fer mées de Prévoyance Complémentaire (ABRAPP)'. Enfin, par la présence de plusieurs membres du ministére des Planifications, Budget et Gestion (MPOG), le gouvernement de lépoque participe également a ce colloque. Plus qu'un simple événement informatif, ce rassemblement constitue une étape symbolique et politique clé dans l'implantation des Partenariats Pu- blic-Privé au Brésil, De fait, quelques mois plus tard, les PPP obtiennent leur traduction ins- titutionnelle par le biais de la loi 11.079 de 2004. Si le manque de res- sources publiques nécessaires pour financer les chantiers d'infrastructures du pays justifie cette loi, celle-ci ne laisse toutefois pas le champ libre au secteur privé. Ce dispositif législatif assure en effet a Etat des garanties financiéres issues du partenariat, non seulement en lui donnant accés & des outils financiers, mais en lui assurant des gains et des retours sur in- vestissement. En vertu de la réduction des risques de crédit due au finan- ‘cement public, la loi exige & la fois un partage des gains économiques at profit de 'administration publique et impose également a lentreprise par- tenaire la participation d'actionnaires minoritaires, en 'occurrence les res- ponsables des fonds de pension, parmi lesquels se trouvent des 7. Le PUK (Partnership United Kingdom) est un joint-venture centralisant les PPP du Royaume-Uni, 8. Il sagit d'une institution privée réunissant la gestion des retrates privés, com- prenant les fonds de pension, A elle seule, elle représente léquivalent de 19% du PIB du Brésil. I sagit d'un établissement privé qui centralise et gere des établisse- ‘ments privés de retraite, y compris les fonds de pension. Ses mouvement ce fonds représentent léquivalent de 19 %6 di PIB bresilien. iat te Maren eS eee as ecaaagaama naa istes proches du gouvernement’. A cela s'ajoute, partir de 2010, syndical ation de la loi par le gouvernement Lula (loi 12.349 du 15 d6- unt pre 2010) visant A privilégier la technologie nationale, ainsi que les pro- Guits ot les technologies issus duu Mercosul. .s concrétement, application de la loi a conduit le gouvernement fé- gcc, Seer des institutions propres la gestion de ces partenariat. Par $etermédiaire du Ministere des planifications, "Etat a mis en place le Co- tg Gestionnaire de Partenariat Public-Privé Fédéral (CGP). Composé du mite oe de la Planification, du Ministre de Economie et des Finances et an de la Casa Civil®, ce comitéest chargé d'un ensemble de missions gic la gestion formelle des PPP : veiller au respect des contrats, définir fe Services prioritaires, approuver les appels d offres et les cahiers des {ranges ou bien encore accompagner la réalisation des projets. La mise en ide ce comité s'est accompagnée de la création d'un autre organisme, Be rnission ‘Technique des Partenariats Publics-Privés (CTP), chargée quant A elle, de favoriser les partenariats public-privé. En plus des Minis- Sea cia membres du CGP — celui de la planification et celui de 'économie wrette commission comprend un ensemble trés large d'autres acteurs gou- ‘yernementaux, tels que les Ministéres du Développement, de I’ ‘Industrie, es Affaires Etrangeres, des Mines et de I'Energie, des Transports, de 'n- tégration Nationale ou de Environnement. Elle compte également en son tein des aceurs économiques comme la BNDES, le Calxa Eoonomica Fe Ja Banque du Brésil. Ces deux derniers sont d’ailleurs des s} rs: ecu de ee FUNCEF (de la Caixa Econémica Federal) et PREVI {dela Banque du Brésil), qui investissent dans les PPP. Rappelons ici qu’au cours des huit années de son gouvernement, le président L. Lula a nommé ides syndicalistes pour présider les plus grands fonds de pension du pays, qui a leur tour, ont commencé a investir dans les projets d’infrastructure du pays". La comparaison internationale de ce type d’orgenisme de coordination ‘amis en évidence la récurrence des modes de lancement et de gestion des PPP. Ces institutions ad hoc développent en effet une expertise des diffé- tents projets, qu’elles diffusent ensuite au sein des administrations pu Bliques. Ce procédé a souvent été justifié afin de prévenir d’éventuels échecs liés a absence de coordination, et qui dans le cas du Portugal, avaient pro- Voqué tune mise en concurrence des projets, et aboutit & un manque de res- sources. Au Brésil, compte tenu du role des Etats régionaux et des ‘municipalités, cette incertitude est d’autant plus maftrisée que le gouver- hement fédéral n'est pas le seul acteur dans le montage des PPP. 9. Silva Marcio Rogério. “Novo enquadramento do Estado durante 0 governo aula: © caso do PAC ». Dissertagdo de mestrado. Programa de Pés-Gradua¢ao em ria de Produgao. Universidade Federal de So Carlos. 2013. ll PBsuivalent ds premier ministre ou du chanosierdans un régime parimen- U1, Jardim Maria Chaves, Entre a solidariedade e 0 risco. Sindicatos ¢ fundos de ‘Pensio em tempos de governo Lula. Annablume-Fapesp, 2009. Neen cere eee ener eee ee ee Tn En définitive, la loi des Partenariats-Public-Privé, associée a d'autres qu Yayant précédée, telles que la loi de concessions ou celle attribuant le réle de garant a la BNDES, a constitué les bases légales et financiéres néces. salres a la eréation et a la mise en place du Plan dAccelération de la Crois. sance (PAC). Voyons a présent la maniére dont celui-ci a été mis en ceuvre, tion travaille en partenariat ayec des consultants qui le conseillent dans evaluation des projets. Les Etats régionaux et les municipalités jouent héanmoins un role crucial dans ce processus puisqu'ils sont chargés de re- la main-d'ceuvre utllisée sur les chantlers du PAC ~ principalement, Ges familles vivant sous le seuil de pauvreté - et de veiller a la légalité des fontrats et des conditions de travail. ‘Selon les données générées par le programme lui-méme, 154,6 milliards leuros ont é1¢ investis de 2007 4 2010 sur un total prévu de 190 milliards'®. [Le détail de ces fonds révele Vimbrication trés forte entre les investisse- ments dorigine étatique et ceux émanant du secteur privé. Par lintermé- diaire de plusieurs entreprises publiques d'un cété, du budget fiscal et de Ja sécurité sociale de Vautre, les pouvoirs publics ont participé @ hauteur de 67,3 ; 6,1 et 20,8 milliards d'euros, sachant que la premiere de deux sommes comprendl 45,7 milliards provenant de Petrobrés, une entreprise économie mixte"’. Linitiative privée, c'est-a-dire les entreprises, les fonds de pension ou les fonds du marché financier'*, a, quant a elle, investi 667 milliards d’euros. Conformes au projet politique initial, trois princi- secteurs ont bénéficié de ces ressources : avec 84,5 milliards deuros, Fedomaine de Energie (y compris le pétrole) a é celui qu a recu le plus de fonds". Il est suivi par les travaux publics, sociaux et urbains, financés hauteur de 52,5 milliards d'euros, destinés en grande partie a la construc- tion de logements populaires”. Enfin, 17,9 milliards d'euros ont été investis ir financer les infrastructures, les réseaux et moyens de transport du , Selon le rapport du Tribunal des Comptes de 2011 (en référence & 10), 88 % des fonds prévus par le PAC ont été alloués, sachant que cer- secteurs ont dépassé leur budget prévisionnel, notamment ceux GENESE ET DEVELOPPEMENT DU PROGRAMME D/ACCELERATION DE LA CROISSANCE Le 22 janvier 2007, le gouvernement Lula lance officiellement le Pro- gramme d’Accélération de la Croissance pour la période 2007-2010. En fa: vorisant l'investissement massif dans les infrastructures logistiques (autoroutes, chemins de fer, ports, etc.), sociales (traitement des eaux, lo- gements) et dans la production d’énergie, ce plan vise a participer au déve- loppement économique du pays, en soutenant la croissance — avec un objectf initial de 5 % par an et Yemploi, tout en contribuant a Yamélio- ration des conditions de vie de la population brésilienne. Lobjectif du PAC est en effet de concourir & une hausse significative des investissements, réalisés en grande partie par le secteur productif privé (les entreprises, les fonds d'investissement du marché financier, les fonds de pension), en par- tenariat avec le secteur public (gouvernement fédéral, des Etats et des mux palités). Il prévoit en particulier de créer des conditions financiéres plus favorables, mais aussi d'améliorer la qualité des dépenses publiques. Pour cela, cette initiative s‘organise en deux temps : rassembler premigrement les financements consacrés aux infrastructures ; puis augmenter significa- tivement le nombre de crédits. Sils ambitionnent de stimuler Vactivité pro- ductive d'un ensemble de secteurs économiques, les instigateurs du PAC entendent aussi produire des bénéfices sociaux pour toutes les régions du pays (BNDES, 2008)" 13, $03,9 milliards de reais convertis au taux arrondide mars 2015, soit 1 EUR = 326 BRL. Idem pour les autres chiffres mentionnés 414. Dans son mémoire de master, Silva (op, cit, 2013)met en lumitre Taugmen- de la participation des entreprises publiques non privatisées du secteur de energie dare lc PAG. elles qu Elewobras et Pettobra, Selon eet auteur grace Asa apacité darticulation par le capital économique, dinfermation et technologique des secteurs spécifiques, le gouvernement agit sur les lacunes du marché et therche Vaccessibilité des tarfs, en justifiant la réduction de codts et Yaugmenta- de revenu pour les citoyens. 15, Disponible sur : 23,00 Eau et lumigre pour tous | - 30,60 - 30,60 Ville meilleure - 57,10 = 57,10 Minha Casa, Minha Vida = 278,20 278,20 Total 170,80_| 388.90 = 359,70 Total 504,00 | 955,00 | 631,40 | 2090,40 ‘Source : Elaboration propre & partir des données du Programme d'accélération de Ia crois sance (2007-2010) du Ministre de Planification. 19. TUC. Relatorio e Parecer Prévio sobre as Contas do Governo da Repiiblica. Bra sili, 2010, relativo a 2011. 20. Le Département intersyndical de Statistiques et d’Buudes économiques éablit fen janvier 2014 le salaire minimum & 724 reais. Prés de la moitié de ce revenu est destinge aun dépenses basiques comme Valimentation. Cette méme source fixe Ie salaire minimum idéal pour vivre au Brésil & 2 686 reais, du moins dans les villes les plus chéres, comme Sao Paulo, Rio de Faneiro et Brasflia. eee eae as senna Le 19 vyeaur développement et se décline désormais en 6 axes : les transports, Yenergie, différents programmes nommés « ville meilleure », « commu- hhauté citoyenne », « Minha Casa, Minha Vida » et « Bau et hi fous ». On peut observer que le programme accorde une place croissante & inclusion sociale des plus démunis, grace notamment & Yaxe Communauté Citoyenne’”, mais aussi en poursuivant le programme Minha Casa, Minha Vida, méme si les travaux publics demeurent les principaux destinataires de ces financements. On estime ainsi que 50 % du total des investissements fst orienté vers le secteur de énergie et 30 % pour le programme d’habi- tation Minha Casa, Minha Vida. ‘Mais ce qui distingue ce deuxiéme volet de la premiére étape du PAC ré- side avant tout dans les investissements attribués 2 la Coupe du Monde et ‘aux Jeux Olympiques. A lui seul, !'événement footballistique représente { milliard euros, principalement destings aux transports (3,6 milliards sont alloués a la mobilité urbaine et 1,7 milliard pour les ports et les aéro- ports), comme nous l'indique le tableau suivant : Graphique I : Les investissements pour la Coupe du Monde 2014 (en milliards de reais) ons aBRs SS) fff ? & ¢ Dados em inses < ‘eae 4 Source : Ministére des Fazendas et Ministdre des Sports, Elaboration propre. 21. Cet axe a mis en évidence Vintervention des Fats régionaux dans les quar- {ists populaires, augmentant létendue des services & la population, avec des actions Pour ls sante,Fédcation, la culture et le sport. Dans les Unidades de Pronto Aten- 10 (UPA) et Unités Basiques de Santé (UBS), les ctovens sont recus aux Ur- Pour des soins primaires complets. Cette meilleure prise en charge de la Population a participé & une diminution du nombre de personnes faisant appel aux etices durgence des hopitaux, Principal bénéficiaire des fonds attribués aux infrastructures sociales, le programme Minha Casa, Minha Vida a également été responsable de grands mouvements sur le marché du travail, en particulier dans le secteur de la construction. LE PROGRAMME MINHA Casa, Mineta Viva Le programme Minha Casa, Minha Vida a été créé en 2009, juste apres le début de la crise financiére des subprimes en 2008. Débutée aux Etats. Unis, cette crise a provoqué une réaction en chafne dans tout le secteur fi. nancier international, Le gouvernement brésilien a rapidement réagi a cette crise en adoptant des mesures d'extension du crédit par les banques pu. bliques (Banco do Brasil, Caixa Econémica Federal, BNDES) et d'appui aux secteurs en difficulté, de maniére a rééquilibrer la chute des crédits oc- troyés par le secteur privé. Parmi les mesures & caractée anticyclique, le gouvernement a maintenu les investissements d'infrastructures fixés par le PAC, et a mobilisé la compagnie Petrobras pour qu'elle maintienne les siens. Cest dans ce contexte que le gouvernement a annoncé le programme Minha Casa, Minha Vida, en mars 2009. Son objectif était alors de eréer des conditions favorables a lessor du marché des logements pour les fa- milles ayant des revenus inférieurs a 10 salaires minimums. Le programme est créé par la Mesure Provisoire n’ 459 de 2009, trans- formée par la suite en loi (n° 11.97 du 7 juillet 2009), dont Fobjectif est la construction d'un million d’habitations a court terme pour un coat global estimé & 10,4 millions d’euros. Inspiré des modeles chiliens et mexicains, ce projet est considéré alors par les organisations patronales comme le plus & méme de dynamiser la production de logements, accordant une place centrale aux entreprises dans son fonctionnement. Le protagonisme du secteur privé est tel que certains auteurs considerent le programme Minha Casa, Minha Vida comme un projet congu par le secteur de la construction, secteur qui aurait alors fait pression sur le gouvernement pour limplanta tion du programme”: Celui-ci est composé de deux sources de financement ; la premiére est destinée aux familles ayant des revenus jusqu’a 3 salaires minimums tandis que la deuxime concerne les foyers possédant des ressources allant jusqu’a 10 salaires minimums. Les familles sont sélectionnées par le gouvernement municipal ou régional. Elles recoivent leur maison dans un délai d'un an et paient une mensualité symbolique de 15 euros (pendant 30 ans) dans la ‘mesure oit la Caixa subventionne intégralement les maisons, En novembre 2010, comme nous pouvons observer dans le tableau su vant, 72 % de Vobjectif national fixé par le programme avait été rempli. Certaines régions, telles que le Parand, Gois, Alagoas et Rio Grande do Sul Tavaient meme dépassé. 22, Lucio Cardoso Adauto et al. Habitapdo de interessse social. Politica ou mer- ‘ado? XIV encontro Nacional da ANPUR, mai 2011. a Plan I; La construction de maisons du programme Minha Casa, Minha Vida PEPE] a PEPE PPE ‘Source: Ministre des Viles, 2010. Dans la continuité du programme Minha Casa, Minha Vida, le ministre de TEconomie et des Finances, Guido Mantega,a annoncé en décembre 2012 de nouvelles mesures pour stimuler le secteur de la construction ci vile. Celui-ci serait méme devenu un secteur clé de économie brésilienne, ‘en tant qu'il représenterait une source inépuisable d'emplois et de réalisa- tion du « réve brésilien » d'accession & la propriété. Toujours daprés Man- teza, ce secteur serait « responsable de la moitié des investissements que nous avons au Brésil ». Stimuler ce secteur reviendrait ainsi a « stimuler les investissements du pays" ». Lors de son discours, la présidente Dilma Rousseff a également souligné limportance des décisions prises « le sec- {eur de la construction civile exige de telles mesures (...). {Elles sont la] re- connaissance du réle fondamental de ce secteur dans la création d'emplois et dans la stimulation de plusieurs chatnes produciives ». lion de fa- Le programme Minha Casa, Minha Vida a déja aidé un million d niles. Pour la deuxiéme étape du programme (201 1.2014), Fobjectf est de construire 2,6 millions d’unités pour la somme de 43,8 milliards d’euros, dapres le tableau suivant. 23. Disponible sur: http//wwww.fazenda.gowbr/audio/2012/dezembro/a041212.asp 24 Disponible sur: htp/hvarefazenda, govbraudio/2012/dezembro/a041212 a5) 22 Maria CHAVES JARDIN Graphique II: Les investissements du programme ‘Minha Casa, Minha Vida (en milliards de reais) 40 35 aMeta 30 a ly Dados em bithoes do seal reais. 10} 5 a a : 20032010 ‘Source: Ministdre des villes Le programme Minha Casa, Minha Vida est un exemple liance entre le marché et Etat, favorisant en retour la construction du ma. ché du travail. Dans ce programme, le marché est représenté par les entrepreneurs du batiment et de la construction qui, aprés avoir réalisé les pels d'offres, signent des contrats avec I'Btat. Ils sont alors charges de la livraison des maisons dans le délai prévu et du recrutement de la main: deuvre, grice au Cadastro Unico para Programa Sociais do Governo Federal (CadUnico), base de données des bénéficiaires du programme dinclusion sociale Bolsa Familia®’. Pour Vinstauration du Programme Minha Casa, Minha Vida, le PAC s'appuie donc sur les mairies, lesquelles sont responsa- bles de l'actualisation de la base de données recensant les familles inscrites au programme social. La base posséde 12 millions de familles, soit pres de 48 millions de personnes. Avec cette base de données, le marché du travail ‘généré par le PAC devient une alternative a léviction des bénéficiaires du Programme Bolsa Familia. Au regard des liens tissés entre les projets so- ciaux (Bolsa Familia) et le Programme d'Accélération de la Croissance (PAO), I'Etat a sans aucun doute réussit & construire des coalitions orig nales avec les acteurs du marché et ainsi favoriser directement ou indirec: tement inclusion d'une partie de la société. En dépit des critiques qui lui sont adressées, tels que le protagonisme du secteur privé, le retard de cer tains chantiers et le recours & de la main-d ceuvre illégale, le Programme 25, Le Programme Bolsa Familia (PBF) a été cré¢ officicllement par la Loi 1° 10.836, du 9 janvier 2004, o& selon le premier article, « les actions de transfert de reventis avec des conditionnalités », avec unification et la création dans la ges tion de Luts Inécio Lula da Silva, dans le but de réduire la pauvreté et diminuer son cercle vicieux dans les familles avec des enfants et adolescents jusqu’a 17 ans, via Vexigence des conditionnalités. Le programme continue sous le Gouvernement Ima Rousseff, Jusqu‘en décembre 2012, le programme avait atteint 12 millions de familles. Ilest considéré comme un programme social a retour effectif en ce a¥i concerne la diminution de la pauvreté au Brésil. Tet eee aD ‘minha Casa, Minha Vida constitue sans conteste un exemple singulier et Mintel de ces nouvelles associations économiques e: sociales, notamment colsermettant A de nombreuses familles brésiliennes, y compris les plus pauvres, dacoéder 8 la proprieté. ‘Aussi le dialogue entrepris par I’Btat auprés du marché et des représen- tants des finances (la bourse, les fonds de pension, etc.) au cours du PAC, tamus permet en définitive de saisir le concept de « développement » forgé Te président Lula tout au long de ses huit années de mandat. Loin de Petre qu'un gouvernement « néolibéral », Etat a su — en négociant avec fis secteurs syndicaux** — mobiliser des ressources issues des milieux fi- panciers pour mettre en cuvre ses propres projets, et renouveler a cette Becasion, les concepts de marché, d'Etat et de centrales syndicales tels que Géfinis par le capitalisme contemporain. CONSIDERATIONS FINALES Sila soulevé de nombreuses oppositions théoriques, le PAC a néanmoins ‘obtenu des résultats tangibles’”. Ces avancées amenent certains chercheurs, 26. Malgré quelques critiques ponctuelles, les centrales syndicales ont soutenu le PAC. Si pou la centrale syndicale CUT (Centrale Unique ces Travalleus, la princ- pale au Bres), et pour le Syndicat Métallurgique de TABC,les mesures lies aux trac ailleurs doivent etre révisées dans le PAC, la CUT considére néanmoins le PAC Eomme le signe dun nouvel activisme de Etat, en tant queconducteur et promoteur ela croissance économique et du développement du pays. En ce sens, le PAC com- Drend des aspects posiifs, carl entend combattre le cerce financier qui gere la des- tination du revenu prélevé par Etat. Aprés le lancement cu PAC, en 2007, la CUT. a ~ propos? la definition dabjectfs d'emploi et de formalisation, tels que la réduetion tes tax cintért. Elle a également exigé de participer au Comité Gestionnaire du PAC, afin d'accompagner et d'évaler le projets dinvestssement. Pour cette organi- ‘ition de travailleurs, existence de contreparties sociales est décisive pour laréus- site ésonomique du PAC. Mais au-dela daffinités idéologiques sur le role de FBtat dans Féconomie, cette symbiose entre la centrale syndicale et Etat sur le PAC, sex- pique par leur implication en tant que gestionnaires de fonds de pension, investis- Sears a sind PAC au detriment ds tres dela dtc publique Voi Jari, op 27. Par exemple, la recherche de Gazola eta, sur le role du PAC dans la création emplois et de revenus dans la région de Rondonia, indique ponctuellement un ment significatif pour ses chomeurs. Pour dautres exemples concernant la ‘réation d'emploi et de revenus pout la population locale, voir les éerits: Impacto investimentos do PAC em Minas Gerais? efeitos sobre cescimento e desigualdade de Eason Paulo Domingue et al, Belo Horizonte : UFMGiCedeplar, 2008; Sarid, te & polticaspiblicas: una leita do PAC Manguihos-RI de Fatima Pi al. ; disponible sur : hitp:/wwwrw.xiconlab eventos dype.com.briresources/anais! 3/1307712353_ ARQUIVO. textocompleto_CONLAB2011_PIVETTA.pdf. accés le 5032013; Ijraesruura crescimento¢ desigualade regional: wa proj dos ‘mpactos dos investimentos do programa de acelerapdo do crescimento (PAC), em Minas Gerais de Edson Paulo Domingues et ible sur : http/ippe.ipea.gowbr/index.php/ppelarticlebview/1148. Acces le 1590372013, comme Juarez. Guimardes, & considérer que pour la premiére fois ¢ Thistoire du Brésil, la distribution de revenus a créé des conditions ‘quates pour soutenir la croissance économique du pays*. D'autres esti que, par lintermediaire du PAC, lBtat bresilien a récupéré, aprés plus, décennies, une partie de sa capacité stratégique a investir massivement A augmenter les dépenses sociales. De notre point de vue, les acteurs du marché et ceux de I’Btat a contribué a ch logie sociale du Brésil contemporain. En loccurrence, en L'INDUSTRIE EXPORTATRICE ET « L'AUTRE FRONTIERE » MEXICAINE : RETOUR SUR L’ECONOMIE MAQUILADORA réussissant a ter les ressources du marché et des finances pour soutenir lac DU YUCATAN productive, genérant emploi et revenu, le gouvernement Lula a monte Gapacité a « apprivotser le capitalisme »¥ : en raison des conditions jue SS a a liques imposées par les partenariats publics-privés, le marché ne travail] " (LLA e as dans une autonomie totale, mais au contraire, est soumis aux homes ee RS Meare et la législation créée et controlée par Etat. Au-dela d'une lecture sma Beatriz TORRE: libérale », les relations que Etat a établies avec le marché lors de la den niére décennie sont des relations hybrides et complexes : si la « main droite » de 'Etat (les finances, le secteur bancaire) est devenue plus forte sous Lula, elle n'a pas pour autant affaibli « sa main gauche » (investisse. ment en infrastructure, en programmes sociaux, tels que Bolsa Fannilia, tc.) ; Tune et Yautre semblent au contraire coopérer dans la mesure o le marché, notamment grace a l'épargne des fonds de pension, finance cer- tains programmes sociaux compris dans le PAC. uatre derniéres décennies, le Mexique a abandonné le mo- Bede stanton des importations », gu pes Ie marche ings i tourné vers les ex] . es ee ee ns dies eet oe de a tutelle de I Btat dans sa fonction économique et sociale caractérisent fete nouvelle étape, Lune des premieres actions prises par Etat mexicain a été la signature de PAccord Générale sur les Tarifs douaniers - ‘merce (Acuerdo General al Comercio y Aranceles, GATT) en. rates de nombreux autres traités commerciaux', parmi lesquels I'Acc = er ecdigercant cate is sont Enscig ites-ch cures au tement a chu tre dc ochre tel Dr eyo Nog de Tver At tome ieen Noni i Stine Nigel te hecho National de Science et Technologie du Mexique. Nous remercions Tappu présiou de Yanthropologue Mauricio Dzul Sanchez ees callie femelle eee ce eaee tenons jqu'en 2012 le Mexigue a signe 12 wales eer meets per 28. http:/swwwpabramo.org br/o-que-fazemosieditoralteoria-e-debate/edicoes- ‘anteriores/economia-nova-economia-politica-do-governo- 29. Jardim Maria Chaves, Enire a solidariedade e o risco. Sindicatos e fundos de ensiio em tempos de governo Lula. Annablume-Fapesp, 2009, Probidmes d’Amérique latine, n° 94

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