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Le vice-président divisionnaire lui laisse trois mois pour redresser la situation. On apprend, au fil
des chapitres, que la résistance aux changements la plus importante ne vient ni des employés ni
des superviseurs mais de certaines personnes de la direction. L’action se décline à travers 40
chapitres. Le tout pourrait être divisé en trois temps, comme un crescendo qui monte : la misère;
l’espoir et les premiers résultats, la dernière (et décisive) bataille.
Bien que les heures de gloires de la théorie des contraintes (TOC) soient, du point de vue
médiatique, derrières nous, le concept de productivité sous-jacent est toujours pertinent.
Cet avis est partagé par l’immense majorité des experts en économie.
Un bouquin à conseiller aux directeurs d’usine, aux propriétaires de PME manufacturière et aux
contrôleurs et comptables. Écrit avec une touche discrète à la « yes we can », il présente
plusieurs passages « attachant ». Un bémol cependant, l’auteur, physicien de formation, n’est pas
la meilleure des plumes pour rendre toutes les émotions d’un roman.
On s’en doute, Alex est ébranlé par la nouvelle. Devant la tâche colossale à accomplir, il se
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demande s’il doit abandonner la partie et réviser son CV ou… ou quoi ? Un flash le fait se raviser
et il décide plutôt de se battre pour la survie de l’usine. Il se fera aider tout au long de son
aventure par Jonah, un spécialiste en productivité.
1
Le but, un processus de progrès permanent.
Eliyahu M. Goldratt et J. Cox. AFNOR 2002, 3e édition. ISBN 2-12-465631-7.
Le travail est garant du succès. Brillant ingénieur bardé d’un MBA et issu d’une famille modeste,
Alex a toujours cru à ce proverbe populaire. Première étape de la transformation, convaincre son
équipe. Ce ne sera pas une tâche facile. Surtout parce que les concepts qu’il faut mettre en
pratiques vont à l’encontre des idées établies dans son entreprise et même dans l’industrie en
général.
Supporté par ses gestionnaires et superviseurs, notre directeur d’usine implantera des concepts
qui au départ semblaient faire peu de sens comme :
• La subordination des activités des non goulots aux goulots;
• La réduction de la taille des lots;
• Équilibrer le flux, et non la capacité des départements par rapport à la demande;
• Et « O » tabou suprême, « l’interdiction » à la main-d’œuvre directe de fabriquer des
stocks pour les produits non vendus (quitte à la faire rester temporairement inactive) ….
Intuitivement notre directeur sent qu’il prend le bon chemin. Heureusement les premiers résultats
des efforts de l’équipe seront vite au rendez-vous :
• Réduction spectaculaire des produits en cours et diminution de l’ensemble des stocks
(matière première, produits en cours et produits finis) de 60% par rapport au mois
précédent;
• Diminution des délais de livraison qui passent d’une moyenne de 10 à 3 semaines;
• Compressions du cycle de fabrication entraînant rapidement une augmentation des ventes;
• Retour à la rentabilité.
Peu de temps après l’usine est consacrée par le directeur des ventes de la division comme étant la
plus utile. En fait les ventes encensent l’usine. La livraison dans les délais d’une commande
stratégique permet à la division de récupérer un client important et d’être profitable pour le
trimestre qui vient de se terminer. Le président du client « récupéré » atterrit en hélicoptère et se
faufile dans l’usine pour y féliciter directement tous les employés de production. Du jamais vu…
Une équipe d’audit, dirigée par Neil, le contrôleur de gestion de la division, débarque à l’usine. Un
homme dont la poignée de main est aussi dur que le regard. Rapidement, ils ont un plusieurs
questions à propos de la taille des lots et découvrent que les coûts de revient des produits ont
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augmentés.
Arrive le jour fatidique, celui où la haute direction doit décider du sort de l’usine d’Alex. Notre
directeur est convoqué au siège social de l’entreprise. Devant le comité des finances et le
président, notre directeur défend son usine. Voici quelques extraits de la conversation entre Alex,
le président et les membres du comité :
La table est mise. Les dés sont jetés. Alex explique les effets des goulots sur les stocks et le throughput. Qu’une
heure perdue au goulot est une heure perdue pour toute l’usine. Une heure et demie plus tard la présentation
butte sur un paradigme. Et se termine en dialogue de sourd. Voici à nouveau quelques extraits des
conversations :
Silence
Comité : « Non, je ne vois qu’une chose. Votre indicateur de coût de revient est en hausse, et lorsque les coûts
augmentent, les bénéfices diminuent. Ce n’est pas plus compliqué que cela et c’est exactement ce que je mettrai
dans mon rapport pour le président de l’entreprise… ».
Le comité quitte. Alex est laissé seul dans la salle de conférence. L’usine d’Alex sera‐t‐elle fermée par la direction
de la division ? Je vous laisse le soin de le découvrir vous même…
Essentiellement, la théorie des contraintes (TOC) fait valoir que pour gagner plus d’argent il faut
s’organiser pour accroître le « throughput » tout en diminuant la valeur des inventaires et les
dépenses d’exploitation. Le changement de paradigme consiste à ne plus prioriser la diminution
des dépenses.
La TOC est une approche qui permet d'augmenter la capacité d'un processus en identifiant le
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Un processus est une séquence d’étapes à réaliser. Un processus est un parcours. Pour réussir un
parcours le gestionnaire doit avoir un vue d’ensemble, savoir où aller.
…sur la théorie des contraintes vous êtes invité à consulter l’article écrit pour l’édition de janvier
2007 (Volume 4, no. 1) de Solutions PME (auteur : Jean Paul Aubin, membre du groupe Expert-
conseil PME). Vous pouvez aussi contacter l’auteur de ce résumé.