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Entretien d'embauche : les phrases à ne pas prononcer

Votre candidature a été retenue et vous vous apprêtez à faire face à un recruteur
désireux de savoir si l'alchimie entre vous, le poste et l'entreprise pourra s'opérer. Le
plus dur reste donc à faire.

Vous devrez en effet vous attacher à ne pas tomber dans les nombreux pièges qui
jalonnent ce dangereux exercice de séduction, depuis votre premier pas dans votre
possible future entreprise jusqu'au moment où vous prenez congé de votre
interlocuteur. Cela commence par faire attention au discours que vous tenez.
Certaines paroles peuvent en effet être mal perçues voire rédhibitoires. Voici les
erreurs à ne pas commettre.

La mauvaise impression

Avant même l'entretien d'embauche, certains comportements, certaines phrases, sont à


proscrire. La première impression est d'autant plus importante qu'il est toujours
difficile de s'en défaire par la suite. "L'entretien débute à l'instant où l'on met le
premier pied dans l'entreprise", insiste Guillaume Colein, directeur associé chez
Robert Half, cabinet de recrutement spécialisé dans la finance.

Vous devez donc faire attention à la façon dont vous vous présentez au standard,
à vous excuser poliment si vous êtes en retard et à ne surtout pas être désagréable.
Guillaume Colein confesse d'ailleurs qu'"il n'est pas rare qu'un recruteur sollicite
son assistante sur son ressenti vis-à-vis de l'image véhiculée par le candidat." Un
candidat en retard ou malpoli sera automatiquement catalogué sans gêne et pâtira donc
tout au long de l'entretien de cette première impression négative.

Téléphoner pendant l'attente

Le temps passé dans la salle d'attente peut parfois paraitre incroyablement long, et ce
d'autant plus que l'on a toujours tendance à arriver un peu en avance pour se prémunir
de toute mauvaise surprise. Il n'empêche que la personne qui doit vous recevoir a elle
aussi un agenda et vous devrez vous y tenir. Il peut être tentant de profiter de ce
moment de flottement pour appeler un ami et ainsi évacuer une partie du stress qui
nous envahit. Cela peut être dangereux.

"Il faut faire attention à son comportement pendant l'attente", explique Guillaume
Colein. "Je déconseille aux candidats d'utiliser leur portable." Vous ne savez jamais
qui peut passer devant vous et vous devez donc toujours rester neutre et posé.
"Qui sait si le PDG de l'entreprise ou un responsable ne va pas passer par là ?"
demande Guillaume Colein.

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L'improvisation

"Je commence souvent un entretien par demander au candidat ce qu'il a compris du


poste", explique Guillaume Colein. Si vous répondez, même très honnêtement, que
vous ne savez rien, le recruteur se demandera pourquoi vous postulez à l'emploi et
conclura probablement que vous n'êtes pas vraiment intéressé.

La préparation d'un entretien est d'autant plus fondamentale qu'à l'heure d'Internet il
est inexcusable que vous ne vous soyez pas renseigné un minimum. Ne soyez pas
comme ces candidats qui postulent en masse et ne prennent pas le temps de
décortiquer l'annonce. Un comportement très frustrant pour le recruteur donc et
d'autant plus dommageable qu'aller bien préparé à un entretien est gage de sérénité.
Une bonne compréhension du poste sera même valorisée.

Le manque d'écoute

Qui n'a jamais été tenté, sous le poids du stress, de prendre immédiatement la parole et
en profiter pour déballer un speech appris par cœur ?

Une tentation dont vous devrez cependant vous départir car, comme le préconise
Guillaume Colein : "il est préférable d'écouter le recruteur avant de prendre la
parole". Il vaut mieux en effet laisser la direction de l'entretien à un recruteur qui,
dans le cas contraire, "considèrera que vous n'êtes pas à l'écoute." Un défaut très
préjudiciable lorsque l'on postule notamment à une fonction commerciale, pour
laquelle la capacité d'écoute est primordiale, mais aussi à toute fonction support.

La propension à digresser

"Il faut faire attention à répondre aux questions sans en faire trop", explique
Guillaume Colein. Vous ne savez jamais de combien de temps dispose le recruteur et
ne pouvez pas vous permettre de partir dans des digressions qui n'auront pour seul
résultat que de l'énerver. "Toute la difficulté réside dans le fait d'être bref et concis",
explique Guillaume Colein, en évoquant les candidats qui veulent toujours en dire plus
pour se vendre. Un exercice risqué car il expose le candidat à révéler des points
d'accroches négatifs à mesure qu'il se livre.

"Si le recruteur a besoin de détails, soyez-sûr qu'il vous le demandera", résume notre
recruteur.

L'arrogance

La frontière est parfois ténue entre le candidat sûr de lui, qui donne une impression
positive, et celui arrogant dont le comportement parait excessif. "Il faut bien
évidemment éviter les attitudes arrogantes", rappelle Guillaume Colein. "La nuance
s'observe en fait au niveau de l'argumentation. Il ne faut pas se contenter
d'affirmations, mais les étayer par des exemples concrets, des réalisations, des
données chiffrées... qui confortent les propos."

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La façon dont vous formulerez vos phrases pourra aussi influer sur la perception du
recruteur. Privilégiez les tournures modestes du genre "j'ai eu la chance de faire
partie du classement des meilleurs vendeurs chaque année", aux formules
décomplexées du type "j'ai été sans conteste le meilleur comme en témoigne mon
classement chaque année".

Le manque de curiosité

"Dire que vous n'avez pas de questions peut-être assimilé dans certains cas à un
manque de curiosité, voire d'intérêt", explique Guillaume Colein. Quand bien même le
recruteur aurait répondu à toutes vos interrogations, si vous souhaitez absolument être
recruté à ce poste, vous trouverez nécessairement des points que vous souhaitez
éclairer. Vous pouvez par exemple toujours ouvrir sur la suite du processus de
recrutement, ses modalités.

Le travail d'investigation mené au préalable de l'entretien vous permettra aussi d'avoir


bien saisi la culture et les valeurs de l'entreprise. Une connaissance que vous pourrez
mettre en valeur en posant quelques questions plus pointues.

La critique à tort et à travers

Une erreur classique est aussi de se laisser emporter à dénigrer violemment son ancien
employeur. "Il faut être capable – c'est-à-dire être à l'aise – dans l'explication d'une
mauvaise expérience. Toute mauvaise expérience peut être justifiée dans la mesure où
l'on évite de dénigrer son ancien manager ou son ancienne société", explique
Guillaume Colein. Evitez tout jugement de valeur et contentez vous de rester
factuel en énonçant les occasions où votre patron s'est mal comporté ou les raisons de
votre différend. Votre détachement face à pareille situation laissera en outre penser
que vous êtes passé à autre chose.

Un dernier aspect dont il faut aussi se méfier : les recruteurs peuvent avoir tendance à
se projeter et se dire qu'un jour ils pourront être cet ancien recruteur et qu'ils ne
gouteraient pas avoir pareille presse.

Le mensonge

Il est souvent très tentant, au cours de cet exercice de séduction que constitue un
entretien de recrutement, d'enjoliver son parcours, ses compétences ou sa rémunération
actuelle. Si cela est acceptable dans une certaine limite, attention à ne pas la dépasser.

"Le mensonge est à proscrire car on risque bien souvent de se faire confondre",
explique Guillaume Colein qui ajoute que "Robert Half pratique par exemple
systématiquement la prise de référence", c'est-à-dire que l'ancien employeur et
contacté. Inutile aussi de gonfler son salaire actuel car de plus en plus d'entreprises

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demandent des attestations de salaires. "Il est convenable d'afficher sans complexes
son salaire actuel et ses prétentions", affirme Guillaume Colein. "Du moment
qu'elles sont justifiées, elles seront acceptées par le recruteur."

L'autodénigrement

Les recruteurs sont parfois surpris par les discours défaitistes voire négatifs de
candidats dont ils ont l'impression qu'ils ont vraiment subi leur parcours, l'ont
vécu par défaut.

" Même en cas d'expériences non souhaitées, ne donnez pas l'impression de subir votre
parcours professionnel. Préparez votre argumentation pour vendre votre expérience et
montrez que vous gérez votre carrière", conseille Guillaume Colein. En clair, si vous
avez toujours rêvé de faire Sciences Po mais que vous n'avez pas réussi les concours
d'entrée et atterri à la faculté, inutile de le mentionner. Dites plutôt que vous avez
rejoint telle faculté car elle proposait un master qui vous intéressait vraiment. Vous
êtes ici pour vous vendre, donner envie... Ne l'oubliez jamais.

Raconter sa vie

L'entretien avançant et le comportement du recruteur aidant, vous commencez


naturellement à vous sentir plus à l'aise. Attention toutefois à ne pas tomber dans
l'excès de familiarité et à commencer à vous épancher sur votre vie personnelle. "Il
n'est pas nécessaire de rentrer dans les détails si le recruteur n'en fait pas la demande",
explique Guillaume Colein. Vous ne savez en effet jamais à qui vous avez affaire et
ignorez tout de lui. "La vie personnelle constitue un terrain terriblement glissant
sur lequel on a peu de chance de convaincre et sur lequel il est très dangereux de
s'aventurer de son propre chef", ajoute-t-il.

Vous devez donc là encore laisser la direction de la discussion au recruteur et aborder


des sujets un peu plus personnels que s'il vous y invite.

Etre trop pressé

Même si vous voulez montrer que vous êtes ambitieux et que vous aimez vous fixer
des objectifs, faites attention à ne pas passer pour une personne présomptueuse
qui prétend à mieux alors que vous n'avez même pas encore décroché le poste
auquel vous postulez.

Il existe toutefois des manières détournées de se renseigner sur les possibilités


d'évolutions qui existent, au premier rang desquelles, le fait d'interroger le recruteur
sur le cheminement de carrière habituellement associé au poste. Une autre astuce
consiste à demander au recruteur pourquoi le poste est à pourvoir. Plus que de la
curiosité mal placée, une telle question, amenée habilement, traduira votre intérêt pour
le poste et l'entreprise.

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