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AMORTISSEMENTS DEROGATOIRES

Amortissements dégressifs comme modèle

Par M.
Jeune cadre Marocain, professionnel de la fiscalité, il
Mohammed
exerce actuellement son métier à Oujda.
KMIMECH

PLAN
INTRODUCTION :

I – AMORTISSEMENTS DEROGATOIRES : (Aspect fiscal)

A – Amortissements exceptionnels et accélérés.

1) – Amortissements exceptionnels.

a - Cas de subventions d’équipement.


b - Cas de profits exonérés suite à option pour  réinvestissement.

2) – Amortissements accélérés.

B – Amortissements dégressifs.

1) – Définition.

2) – Caractéristiques.

II – AMORTISSEMENTS DEGRESSIFS : ( Aspect comptable).

A – Elaboration des tableaux :

1) – Tableaux de calcul des amortissements dégressifs.


2) – Tableaux de combinaison (Amort. linéaire et amort. dégressif )

B – Fonctionnement des comptes :

1) – Exemples pour cas courants.


2) – Exemples pour cas de cession.

Liste des abréviations

1- Amort : Amortissement.
2- B.O : Bulletin Officiel.
3- D.E.A. : Dotation d'exploitation aux amortissements...
4- DH : Dirham.
5- D.N.C : Dotations non courantes.
6- H.T : Hors taxe.
7- Reprise N.C : Reprises non cournates.
8- Amort.ml.tr. : Amortissement materiel de transport.
9- I.S : Impôt sur les sociétés.
10- I.G.R : Impôt général sur le revenu.

Introduction :

L’amortissement est la constatation comptable de la dépréciation des éléments de l’actif


immobilisé, qui se déprécient avec l’usage, le temps ou le dépassement technique. Ces aléas
rendant les biens en question vétustes et obsolètes.

L’amortissement qui est une charge et non une dépense, constitue un élément important de
l’autofinancement de l’entreprise ou de la société dans la mesure où il leur permet de
reconstituer – en franchise d’impôt – le capital investi, pour l’acquisition des immobilisations
de remplacement.

On peut évoquer " la notion économique ", en parlant de l’amortissement technique qui


correspond à la dépréciation la plus réelle possible d’un élément de l’actif, calculée non pas
sur la durée de la vie fiscale, mais de la durée réelle, et qui est pris en considération dans la
comptabilité analytique. mais, il serait intéressant et plus opportun - vu notre sujet- de parler
de l'amortissement fiscal. Ce dernier étant la dotation admise par le fisc en déduction des
bénéfices. Les déductions en cause peuvent être inférieures à l'amortissement comptable. C'est
le cas depuis 1992 du plafonnement des déductions des voitures de transport de personnes à
200.000 DH sur 5 ans, soit 40.000 DH par exercice.

Elles peuvent aussi bien être supérieures aux annuités comptables. L’amortissement fiscal
constitue, dans ce cas, un moyen de politique économique, en vue d’inciter et de stimuler
l’investissement.

Les amortissements dérogatoires s’inscrivent dans ce cadre.

I – AMORTISSEMENTS DEROGATOIRES : (Aspect fiscal).

Définition : Les amortissements dérogatoires représentent en général, la quote-part


supplémentaire d’amortissements pratiqués, afin de bénéficier d’avantages fiscaux.

Le plan comptable général français définit les amortissements dérogatoires comme étant :
" Amortissements ou fraction d’amortissements ne correspondant pas à l’objet normal
d’un amortissement pour dépréciation et comptabilisés en application des textes
particuliers " (1)

En plus de l’amortissement dégressif qui s’inscrit dans ce cadre et qui constitue l’idée centrale
du thème, on peut retenir deux autres types d’amortissements dérogatoires (2) – ne serait ce
que pour les citer et les proposer à un éventuel développement dans le futur. – :

A – Amortissements exceptionnels et accélérés :


1) – Amortissements exceptionnels :

De l’ordre de deux, ils sont contenus dans le texte de loi :

a - Les dispositions de l’amortissement exceptionnel en cas de subventions d’équipement,


figurent dans l’article 7, alinéa 7° de la loi 24-86 portant réglementation de l'impôt sur les
sociétés (I.S) et l’article 15, alinéa 7° de la loi 17-89 instituant l'impôt général sur le revenu
(I.G.R). Le texte I.S. stipule : " Les sociétés qui ont reçu une prime d’équipement qui a été
rapportée intégralement à l’exercice au cours duquel elle a été perçue, peuvent
pratiquer, au titre de l’exercice ou de l’année d’acquisition des équipements en cause, un
amortissement exceptionnel d’un montant égal à celui de la prime. "

b - L’amortissement exceptionnel des biens, en cas de profits exonérés suite à engagement


pour réinvestissement du produit de cession est régi par les dispositions des articles 19
paragraphe I et 18 paragraphe I, respectivement de l’I.S. et de l’I.G.R.

D’après le premier, " Le montant des profits réalisés et exonérés qui excède celui des
abattements visés au a) ci-dessus, est transféré à un compte de réserve obligatoirement
affecté à l’amortissement exceptionnel des investissements réalisés et ce, au titre de
l’exercice de la réalisation desdits investissements. Les amortissements annuels normaux
sont calculés sur la valeur résiduelle de ces investissements." (3)

2) – Amortissements accélérés :

Ces amortissements sont gérés par des textes particuliers, formant code des mesures
d’encouragement aux investissements industriels. Il s’agit de la loi 17-82 promulguée par
Dahir n° 1-82-22 du 17-01-83 (B.O. n° 3664 du 19-01-83), telle qu’elle a été modifiée et
complétée (4).

Ainsi les entreprises industrielles ou à caractère industriel nouvelles… bénéficiant d’un


programme d’investissement reconnu conforme et s’implantant dans la zone III ou IV peuvent
– d’après l’article 19 – dans certaines conditions, bénéficier des "  … amortissements
accélérés dans la limite du double des taux généralement admis au sens de la pratique
fiscale " (5).

B – Amortissements dégressifs :

1) – Définition : L’amortissement dégressif ou décroissant est un amortissement fiscal dont le


mode de calcul tient compte, autant que faire se peut, de la perte réelle subie par les
immobilisations durant chacun des exercices probables d’utilisation.

Ce mode d’amortissement s’imprègne de la réalité économique et de la constatation de fait,


qui montrent qu’un bien d’équipement perd souvent de la valeur lors des premières années
d’usage. C’est ainsi qu’un bien neuf devient durant sa première année seulement un bien
d’occasion avec une chute notoire dans la valeur vénale.

L’amortissement dégressif – à l’inverse de l’amortissement linéaire – accorde en effet la


possibilité d’amortir tous les biens éligibles, par des annuités nettement plus importantes au
début. Il est de ce fait plus proche de l’évolution réelle dans le temps de la valeur des éléments
de l’actif.
2) – Caractéristiques :

L’amortissement dégressif a été introduit dans la fiscalité marocaine par l’article 12 de la loi
de finances 1994. Ce dernier comporte des dispositions communes à l’I.S. et à l’I.G.R,
insérées respectivement dans l’article 7 ter et 15 ter (6).

Le législateur marocain a choisi l’amortissement dégressif à taux constant qui présente la


particularité d’être calculé par référence à l’amortissement linéaire en appliquant un
coefficient multiplicateur (7) aux taux admis.

Ainsi – et en plus des particularités – toutes les règles comptables et fiscales régissant
l’amortissement linéaire sont requises en présence de l’amortissement dégressif, étant donné
que le premier reste l’amortissement de droit commun, en ce sens que :

a – En l’absence de l’amortissement dérogatoire c’est l’amortissement linéaire qui est


pratiqué.
b – Même en présence de l’amortissement dérogatoire, les annuités linéaires doivent être
constatées en comptabilité.

Les annuités dégressives sont obtenues en appliquant les taux sur la valeur nette comptable
(qui est la valeur d’origine pour la première année). Ainsi les taux constants sont appliqués
sur une valeur variable qui va en s’amenuisant, entraînant des annuités conséquentes. (8)

A compter de la date d’effet qui est le 01-01-94, tous les biens d’équipements inscrits à l’actif
peuvent donner lieu à l’application de cet amortissement, à l’exclusion des immeubles quelle
que soit leur destination et des voitures de transport de personnes autres que celles énumérées
à l’article 7, 7° de l’I.S.

Pour ce qui est de l’option à l’amortissement dégressif, on retient qu’elle est tacite du moment
qu’il n’y a aucune formalité à accomplir et dès lors qu’on applique les taux spécifiques à
compter de la première année d’acquisition du bien. Elle est irrévocable, dans ce sens qu’on
ne peut revenir à l’amortissement linéaire après avoir pratiqué, durant la première année, le
dégressif. L’option est enfin individualisée, étant donné la possibilité de la réserver à un ou
plusieurs biens de l’actif immobilisé, tout en gardant le droit de pratiquer le linéaire pour les
autres.

On note par ailleurs que l’amortissement dégressif n’est pas cumulable avec les
amortissements accélérés institués par le code des investissements industriels.

II – Amortissements Dégressifs : (Aspect comptable).

En comptabilité, on ne peut envisager l’écrituration de l’amortissement dégressif que par la


superposition de deux amortissements : le linéaire et le dérogatoire. D’où la passation de
dotations courantes et de dotations non courantes dans un premier lieu.

Après coup, et dès que l’amortissement linéaire donne des annuités supérieures à celles de
l’amortissement dégressif, on pratique alors des reprises non courantes.

Il y a lieu donc de retenir comme " règle comptable " ce qui suit :


 Premièrement : Lorsque l’amortissement fiscal est supérieur à l’amortissement
comptable, la différence est portée à un compte de provision réglementée, appelée :

" Provision pour amortissement dérogatoire " par le débit du compte"  dotations non


courantes pour amortissements dérogatoires ".

 Deuxièmement : Lorsque l’amortissement comptable devient supérieur à


l’amortissement fiscal, une reprise dans les produits imposables est opérée sur la
provision constituée initialement, pour venir contrebalancer la différence en plus des
dotations normales par rapport à l’amortissement fiscal.

Les tableaux suivants, notamment les tableaux de combinaison entre amortissements fiscaux
et comptables, vont faciliter l’assimilation de ce qui a été exposé, et aider à mieux comprendre
la passation des écritures.

A – Elaboration des tableaux :

Exemple 1 : Un matériel roulant acquis le 01-01-1994. Montant HT 400.000 DH. Taux
amortissement linéaire 20% (Amortissables/5 ans)Taux amortissement dégressif 20% x 2 =
40%.

1) - Tableau de calcul.

Amortissement Dégressif.
Exercice
Base de calcul    Taux Annuités Valeur Résiduelle
1994 400.000 40 % 160.000 240.000
1995 240.000 40 % 96.000 144.000
1996 144.000 40 % 57.600 86.400
1997   86.400 (50 %) 43.200 43.000
1998   86.400 (50 %) 43.200 -0-
TOTAL   400.000  

2) – Tableau de combinaison :

Amortissement Amortissement Dérogatoire


Exercice Amortissement Fiscal Linéaire
Reprises
D.E.A Annuités (D.N.C)
N.C
1994 160.000 80.000 80.000 -0-
1995 96.000 80.000 16.000 -0-
1996 57.600 80.000 -0- 22.400
1997 43.200 80.000 -0- 36.800
1998 43.200 80.000 -0- 36.800
TOTAL 400.000 400.000 96.000 96.000

Exemple 2 :  Soit un équipement acquis le 01-07-94 pour 500.000 Dh (HT)


Amortissable sur 4 années : Taux linéaire 25 %
                                            Taux dégressif 25 % x 1,5 = 37,50%
1) – Tableau de calcul :

Amortissement Dégressif Observations


Exercice Base de Valeur
Taux Annuité
l’amortissement résiduelle.
1994 500.000 37,50% 93.750 406.250 6 mois
1995 406.250 37,50% 152.344 253.906 12 mois
1996 253.906 (33,33%) 101.563 152.343 12 mois
1997 253.906 (33,33%) 101.563 50.780 12 mois
1998 253.906 (33,33%) 50.780 -0-   6 mois
TOTAL   500.000  

Pour le calcul des 3 dernières annuités, il y a lieu de revenir à la règle du quotient de la valeur
nette sur la période restant à courir dès 1996, soit 1/3 de cette valeur pour 1996, 1997 et 1998.

Mais, étant donné qu'il s'agit pour 1998 d'une période de 6 mois seulement, le calcul est
rectifié comme suit :
                                                     253.906 x 12
- Pour les années 1996 et 1997 : ---------------------- ~ 101.563
                                                              30
                                                     253.906  x   6
- Pour l'année 1998                   : ----------------------- ~ 50.780
                                                              30

2) - Tableau de combinaison.

Amortissement Linéaire Amortissement Dérogatoire


Exercice Amortissement Fiscal
D.E.A
Annuité (D.N.C) Reprise.
1994 93.750 62.500 31.250 -0-
1995 152.344 125.000 27.344 -0-
1996 101.563 125.000 -0- 23.437
1997 101.563 125.000 -0- 23.437
1998 50.780 62.500 -0- 11.720
TOTAL 500.000 500.000 58.594 58.594

B – Fonctionnement des comptes :

1) – Cas d’amortissement total du matériel roulant.
   (Reprendre l’exemple de l’équipement avec prorata temporis )

Exercice 1994 : Comptabilisation de l’achat du matériel de


                         transport amortissable sur quatre ans.  

       2340      Matériel de Transport      500.000  


514  Banque         500.000
Comptabilisation des dotations
(Amortissement Fiscal).  

2 834 1 351 61 934 65 941


amort.ml.tr provision dot e.a d.n.c pour
Année Libellé p.ml amort. dérogatoire
Débi Crédit Débit  Crédit Débit Crédi
Débit Crédit
t t
* Amort. pour   62.500   62.500    
1994 dépréciation
* Amorti. dérogatoire    31.250 31.250
* Amorti. pour 125.00 125.000
       
1995 dépréciation 0
* Amorti. dérogatoire 27.344 27.344
      75 941
* Amorti. pour 125.00 125.00 Reprise n.c/amort. dérog.
1996 dépréciation 0 23.437 0   23.437
* Reprise sur amorti.
* Amorti. pour   125.00   125.00    
1997 dépréciation 0 0
* Reprise sur amorti. 23.437 23.437
*Amorti. pour 62.500 62.500
1998 dépréciation        
* Reprise sur amorti. 11.720 11.720
TOTA 500.00 500.00
L
    0
58.594 58.594
0
    58.594

2) – Cas de cession : (reprendre le 2ème exemple).

Matériel de transport Cédé le 30 / 03 / 98.

- au 01 - 07 - 1994.

  2340    Matériel de transport    500.000   


  Banque
514 (Achat de matériel à    500.000 
immobiliser)

- au 30 – 03 – 1998.

  514    Banque   90.000   
 Produit de cession des immobilisations corporelles. 
7513
( cession d'immobilisation )    90.000 

- au 31 – 12 – 1998.

    619     Dotation d'exploitation aux amortissements  31.250  


Amortissement du matériel roulant.
2834
(Constatation de la dotation )    31.250 

1351    Provision réglementée 11.720  


Reprise non courante sur Amortissements
75941 dérogatoires.   11.720
( Reprise sur la provision pour solde )
468.75
2834    Amortissement du matériel roulant
0  
6513    V.N.A des mmobilisations cédées 31.250  
Matériel de transport 500.00
2340
( pour solde du matériel cédé )   0

Extra-comptable.

Déductions :     14.687,50.

Le délai écoulé entre l’année d'acquisition et celle de la cession étant de trois ans, il y a lieu
d’appliquer un abattement au taux de 25%.

Profit imposable   = 58.750


Profit net taxable  58.750   x   3
                                     4
                            = 44.062,50

Montant de l'abattement à déduire :

58.750 – 44.062,5 = 14.687,50

* En cas d’option pour le réinvestissement du produit global de la cession en biens


d’équipement ou en immeubles réservés à la propre exploitation professionnelle de la société
dans un délai de trois ans, le profit est totalement exonéré, à condition que les biens et
immeubles soient conservés par l'entreprise pendant cinq ans. Les changements qui s’opèrent
au niveau des écritures sont les suivants :

- au niveau du bilan

  118 Résultat net en instance


 44.063  
1  d'affectation 
 Réserve réglementée   44.06
1155
(Constitution de la réserve)   3

- Extra Comptable.

Déductions = 58 750.

La différence entre le profit et les abattements qui auraient été pratiqués


( 58.750 - 14.687,5 ) soit ~ 44.063, constitue une réserve légale affectée obligatoirement à
l’amortissement exceptionnel des biens d’équipement réalisés et ce, au titre de l’exercice de
réalisation des investissements en cause.

Les amortissements normaux sont calculés sur la valeur résiduelle de ces investissements
(Article 19 I-b- I.S.). Ces dispositions sont l’apport de la loi de finances transitoire 1996 -
Article 8.

N.B : L’exonération dans ces conditions n’est pas cumulable avec la provision pour investissement.

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