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de la chose prêtée, la Cour de cassation exclue depuis peu de cette
catégorie les prêts consentis par des professionnels du crédit (Cass
Civ I 27 mai 1998, Bull Civ I, n° 186, Defrenois 1998, p 1054 obs
Delebecque, p 21 note Piedelièvre, D 1999, somm p 28 obs Jobard-
Bachelier, jur p 194 note Brushi, RGDA 1998 p 757 obs Mayaux en
ce qui concerne les prêts immobiliers soumis au code de la
consommation et, de façon générale, Cass Civ I 28 mars 2000, Bull
Civ I n° 105 D 2000, comm p 482 note Piedelièvre).
223
(Cass Civ I 24 juin 1981, Bull Civ I 233 et 234, D 1982, 397
note Boizard, JCP 1982, II 19713, note Vasseur, Banque 1982,
236 obs Martin). Cette règle est de porté générale et
s’applique à tous les prêts, y compris ceux conclu sous la forme
authentique et à destination professionnelle (Cass. 1re civ., 22
janvier 2002, SARL Mathy c/ Banque Française de Crédit
Coopératif (BFCC): Juris-Data n° 2002-012662, BICC 15 mars
2002, n° 268 p 16, D 2002, Jur. P 2670 note Anne Debet, JCP E
2002, 1205, note A. Morin, JCP N 2002, n° 39, 1529, note
Laurent Leveneur, également l’étude de Marc Mariani in JCP E
2002, Commentaires n° 15050 , également 1ere civ 6 mai 2003,
17 janvier 1995, bull n° 36 qui juge qu’à défaut d’écrit
mentionnant le taux d’intérêt conventionnel, l’indication du taux
d’intérêt sur les relevés de compte ne répond pas au exigences
légales.)
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même en matière d'intérêts afférents au solde débiteur d'un compte
courant et qu'à défaut d'écrit fixant le taux de l'intérêt conventionnel, le
taux légal était seul applicable au solde débiteur du compte courant, la
Cour de Cassation a bouleversé la douce quiétude qui prévalait dans le
landerneau bancaire (Cass Civ 1ere 9 février 1988, Bull Civ I n° 34, JCP
1988 II 21026 note Gavalda et Stoufflet, Rev Banque 1988, 590, note
Rives-Lange, Cass Com 12 avril 1988, D 1988, 309, concl Jéol, RTDCiv
1988, 733 obs Mestre, cf Vasseur, D 1988, Chron p 157, Cass Com 23
novembre 1990, JCP 1991, Jur n° 21710 note Stoufflet).
Ces décisions étaient d'autant plus embarrassantes pour les banques que
la Cour de Cassation, écartant l'argument tiré par ces dernières des
dispositions de l'article 1906 du Code Civil, ouvrait par ailleurs la voie au
remboursement des intérêts échus postérieurement à la date d'entrée en
vigueur du décret n° 85-944 du 4 septembre 1985 qui détermine le mode
de calcul du TEG (taux effectif global), lorsqu'il s'agit d'un découvert en
compte en énonçant que "si en application de l'article 1906, le paiement
d'intérêt fait preuve du caractère onéreux du prêt, ce texte ne s'oppose
cependant pas à la répétition de la partie du prêt illégalement perçue au
regard des articles 1907 du Code Civil et 4 de la loi du 26 décembre
1966" (Cass Com 9 avril 1991, D 1991 385 note Vasseur, JCP ed. N
1992 II 344 note Stoufflet).
225
monétaire et financier, de faire signer à leurs clients une convention
de gestion de compte portant notamment sur les conditions générales
et tarifaires d’ouverture, de fonctionnement et de clôture selon des
modalités définies par un arrêté du ministre de l’économie et des
finances après avis d’un comité consultatif.
226
marché pour des opérations financières similaires, les frais de
fonctionnement de l'organisme prêteur et les risques d'insolvabilité de
l'emprunteur.
Dès lors qu'un coût est mis à la charge de l'emprunteur, il doit entrer dans
la détermination du TEG. Ainsi, des frais et commissions versés à des
intermédiaires même en vertu d'un acte distinct du prêt (Cass Crim 30
Janvier 1975, Bull Crim n° 38), des primes d'assurance-vie imposées par
le prêteur (Cass Crim 12 octobre 1976, GP 1976, 2, jur p 762), des frais
de dossier (Cass Crim 4 octobre 1978, Bull Crim n° 258), des impôts et
taxes (Cass Civ I 21 Janvier 1992, Bull Civ I n° 22, D 1992, IR 72), des
frais d’acte notarié et d’inscription hypothécaire – tout le moins s’ils sont
déterminables lors de la réalisation de l’acte (Cass 1ere civ 30 mars 2005,
RTDCom 2005. 575 obs Dominique Legeais, D 2005, jur p 2757 note
G. Biardeaud et P. Flores) sont intégrés par la jurisprudence dans le
calcul du TEG.
Il a par contre été jugé que les sommes dues en vertu d'une clause pénale
227
n'entraient pas dans la détermination du TEG (Cass Com 22 février
1977, D 1977, IR 244), tout comme les frais d'une assurance librement
consentie par l'emprunteur (Paris 11 janvier 1982, D 1982, IR 413 obs
Vasseur), ou la TVA lorsqu'elle est récupérée par l'emprunteur (CA
Bordeaux 22 Janvier 1980, JCP ed G IV p 392).
1°) Pour les prêts destinés à financer les besoins d’une activité
professionnelle, les prêts aux personnes morales de droit public et les
prêts immobilier, ainsi que les prêts souscrits avant le 1er juillet 2002 :
le taux effectif global est un taux annuel, à terme échu et calculé selon la
méthode d’ équivalence.
228
Dans les deux hypothèses, le taux de période et la durée de la période
doivent être expressément communiqués à l’emprunteur
Lorsqu'il s'agit de calculer un intérêt à partir d'un taux donné sur une
période unique à l'expiration de laquelle le capital doit être entièrement
remboursé, les deux méthodes aboutissent à faire appliquer la même
formule simple selon laquelle :
intérêt = Kin
100
229
M = [ C x T/1200] [1 + T/1200]N
[1 + T/1200]N - 1
variante :
a = Kim (1+ im)n
(1 + im)n - 1
(voir sur ce point Yves Husset, Calcul de taux et usure dans les prêts
remboursables par mensualité, D 1977, Chron p 131).
230
minimum doit être porté à la connaissance de l'emprunteur (article 4 du
décret).
Lorsque l'octroi d'un prêt est subordonné à une phase d'épargne préalable
(article 5 du décret), le taux effectif global est calculé sans tenir compte
de cette phase d'épargne.
§ II L'anatocisme
- il ne doit porter que sur des intérêts échus au moins depuis une année.
Il s'ensuit que sont illicites et doivent être déclarées non écrites les
conventions d'anatocisme prévoyant la capitalisation des intérêts par
mois, trimestre ou semestre (Cass Civ 18 mars 1850, S 1850, 1, 381).
Par contre, il n'est pas exigé par la jurisprudence que la capitalisation des
intérêts soit subordonnée à un arrêté de compte à l'expiration de chaque
période annuelle (Cass Com 13 novembre 1961, D 1962, somm p 81).
231
* Il s'agit pour la jurisprudence de règles d'ordre public qui ne peuvent
être écartées par la volonté des parties (Cass Civ 9 juillet 1895, DP 1896,
1, p 85). On admet néanmoins qu'elles reçoivent exception en matière de
compte courant pour laquelle la capitalisation peut intervenir de plein
droit en dehors de toute convention spéciale et pour des intérêts échus
par trimestre (Cass Com 11 Janvier 1984, Bull Civ IV n° 15, D 1985, inf
rap 339 obs Vasseur, JCP 1985, I, 3221 n° 41 obs Gavalda et Stoufflet,
Cass Com 6 avril 1993, D 1993 jur p 310), au motif que "l'inscription
périodique au débit des intérêts vaut paiement de ces intérêts, lesquels
perdent leur autonomie par fusion dans le solde".
232
21892 concl Curti, JCP ed N 1992, II, 289 note Hannoun, GP 26 nov
1992 Concl Curti), une telle irrégularité n'entraînant pas la nullité du
contrat de prêt (Cass Civ I9 février 1994, Bull CivI n° 54).
Sous-Section II L'usure
233
* Le taux de l'usure est défini à l'article L 313-3. Il est fixé, pour chaque
contrat de prêt, à hauteur du taux effectif moyen majoré d'un tiers
pratiqué au cours du trimestre précédent sa conclusion par les
établissements de crédit pour les opérations de même nature comportant
des risques analogues telles que définies par l'autorité administrative
après avis du conseil national du crédit.
A Sanctions civiles
234
taux de l'usure sont, en application de l'article L 313-4 du Code de la
Consommation, imputées de plein droit sur les intérêts normaux échus
et, subsidiairement, sur le capital de la créance.
La constatation qu'un prêt est usuraire n'entraîne par contre pas la nullité
du prêt (Cass Civ I 19 juillet 1978, GP 1978, 2, som p 417).
B Sanctions pénales
* L'article 1254 du Code Civil édicte la règle générale selon laquelle, sauf
235
clause contraire ou consentement du créancier, les paiements s'imputent
en priorité sur les intérêts échus. Appliqué au prêt à intérêt, ce texte
constitue le fondement de la méthode de calcul des intérêts composés.
Les paiements effectués par l'emprunteur n'amortissent le capital qu'à
hauteur de la part excédant le montant des intérêts échus. Par
conséquent, tant que les paiements effectués par le débiteur ne dépassent
pas le montant des intérêts échus, ils n'entraînent aucun remboursement
du capital.
§ II La preuve du paiement
* Le paiement constitue un fait juridique qui, en tant que tel, peut être
prouvé par tout moyen. A côté des moyens de preuve habituels, l'article
1908 du Code Civil instaure une présomption originale quant au
paiement des intérêts. Selon ce texte, la quittance du capital donnée sans
réserve des intérêts, en fait présumer le paiement, et en opère la
libération.
* L'article 1906 du Code Civil prévoit que l'emprunteur qui a payé des
intérêts qui n'étaient pas stipulés, ne peut ni les répéter, ni les imputer sur
le capital. Cette règle, qui n'est pas d'ordre public, reçoit cependant deux
exceptions. En premier lieu, elle ne s'applique pas aux paiement effectués
par erreur ou lorsque les paiements n'ont pas été effectués de façon
volontaire, par exemple lorsqu'une banque impute unilatéralement au
débit du compte de son client des intérêts (Cass Cim 23 octobre 1990, D
1991, 73 note Gavalda). Elle ne fait donc pas obstacle à la répétition de
la partie d'intérêts illégalement perçue par une banque sur un compte
débiteur au regard des dispositions de l'article 1907 et de l'article 4 de la
loi du 28 décembre 1966 (Cass Com 9 avril 1991, D 1991 385 note
Vasseur, JCP ed. N 1992 II 344 note Stoufflet).
D'autre part, il est admis que l'emprunteur peut répéter les intérêts non
dus payés postérieurement à l'amortissement du capital (Cass Civ 29
juillet 1879, DP 80, I, 38).
§ IV Prescription
* L'article 2277 du Code Civil prévoit que les actions en paiement des
intérêts des sommes prêtées se prescrivent par cinq ans.Cette règle,
fondée sur une présomption de paiement (Cass Soc 18 juin 1980, Bull
CIv V n° 537), suppose qu'il s'agisse d'intérêts échus à termes
236
périodiques, (et non d'intérêts payables en une seule fois en même temps
que le capital), et que leur montant soit déterminé. Ainsi, la règle ne
s'applique pas lorsque le principe ou la quotité des intérêts est contestée
par le débiteur (Cass Civ I 7 février 1967, D 1967, 505 note Mazeau).
D'autre part, la convention d'anatocisme qui intègre les intérêts échus au
capital, et leur fait donc perdre leur caractère d'intérêt, fait obstacle à la
règle de l'article 2277 (Cass Soc 15 juillet 1953, JCP 1943, II, 2443).
§ I Résolution du contrat
§ II Dommages-intérêts
237
application de l'artile 1152 du Code Civil. Il peut être également prévu la
capitalisation des intérêts et le paiement d'intérêts de retard qui, eux, ne
constituent pas une clause pénale, et ne peuvent être réduits par le juge
(Cass Com 9 juillet 1991, Bull Civ IV n° 254, D 1993, somm 72 obs
Honorat).
238
80% d’entre eux sont réglés amiablement, 20% vont au contentieux
(avec 60% de perte pour les organismes de crédit)
La loi de 1978 est en outre considérée comme une loi de police au sens
du droit international privé. Elle est donc d’application impérative pour
le juge français du for (Cass Civ I, 19 octobre 1999, Bull Civ n° 281).
Sous-section I Le prêteur
* La définition donnée par la loi est extrêmement large. Elle vise toute
personne qui consent des prêts, contrats ou crédit visés à l'article 2
(L.311-2 du Code de la Consommation).
239
Elle ne distingue pas entre personnes physiques et personnes morales, ni
entre celles agissant à titre onéreux et celles agissant à titre gratuit.
Sous-section II L'emprunteur
240
La protection du consommateur dans les opérations de crédit; GP 1978,
2, doctr, 556, p 557)). C'est ainsi qu'elle assimile, en son article 2 (L 311-
2), aux opérations de crédit la location vente et la location avec option
d'achat ainsi que les ventes ou prestations de service dont le paiement est
échelonné, différé ou fractionné.
Sont soumis sans ambiguïté à la loi les prêts d'argent, affectés ou non (on
parle alors de prêt personnel ou de prêt accessoire à une vente), les
ouvertures de crédit assorties ou non d'une carte de crédit (art L 311-9
du Code de la Consommation), mais aussi les découverts bancaires,
mêmes consentis tacitement.
3
Cass Civ 1ere 26 novembre 2002, JCP ed E 2000
act. N° 50
241
De façon aussi étonnante, la cour d’appel de Colmar a, quant à elle, jugé
que l’avenant à une convention de découvert autorisé, aux termes duquel
le solde débiteur d’un compte correspondant à une somme déterminée
serait apurée par des versements mensuels, porte sur une somme fixée à
l’avance et intégralement débloquée et ne concerne pas la mise à
disposition fractionnée de fonds, de sorte qu’il n’est pas assujetti aux
dispositions de l’article L 311-9 du Code de la consommation4.
Bien qu'il fasse l'objet d'une réglementation spéciale par la loi du 2 juillet
1966, rien ne permet d'exclure de la loi le crédit bail.
242
l'achat d'une cuisine payable en trois fractions, la première à la
commande, la seconde à la livraison et la dernière à l'installation du
mobilier (Cass Civ I 26 mai 1994, Audijuris n° 45 p 3, D 1994 IR p 153,
Revue des Huissiers de Justice 1995 n° 1 p 76 note Bazin, Contrats,
Conc. Consom. 1994 n° 211, dans le même sens, Cass Civ I 13 février
1996 revue des Huissiers de Justice 1996 p 983 note Bazin, Contrats,
Conc. Consom. 1996 n° 70 obs Raymond, également Cass Civ I 7 juillet
1998, Revue des Huissiers de justice 1998 p 548 obs Bourdillat).
- les prêts consentis pour une durée inférieure à trois mois5 ainsi que
ceux dont le montant est supérieur à une certaine somme fixée par
décret. Cette somme, initialement de 100.000 francs, a été fixée à 140.
000 francs (21 500 euros) par le décret du 25 mars 1988. Seule la
somme empruntée doit être pris en compte, et non le coût total de
l’opération (Cass Civ I 28 avril 1998,).
5
pour rappel de cette règle : CA Metz 25 mars
2004, Contrats, concurrence, consommation 2005,
comm. N° 16 note G. Raymond, qui fait partir le
point de départ au jour de la livraison du bien
acquis à l’aide du crédit
243
professionnelle6. Cependant, nous avons vu sur ce point que la
jurisprudence assimile au consommateur agissant pour ses besoins
personnels le professionnel qui passe des contrats qui n'ont pas un
"rapport direct avec son activité" (voir sur ce point infra "la notion de
consommateur" n ° ??)
Ces opérations de crédit portant sur des immeubles sont soumises à la loi
6
il convient pour cela de rechercher la destination
contractuelle du crédit : Cass Civ 1ere 22 mai 2002,
Contrat, concurrence, consommation 2002, commentaires n°
147 note Guy Raymond, étant précisé que, pour la Ocur de
cassation, celle-ci ne peut résulter que d’une
stipulation expresse du contrat : cass civ 1ere 27 mai
2003, JCP 2004, II, 10 050 note David Bonnet, solution
réafirmée par un arrêt du 21 octobre 2003 bull I, n°
208, JCP G 2003, IV, 2945, D 2003, act. Jur. P 2820 obs
C. Rondey, Contrats, conc., consomm., 2004, com 15, note
G. Raymond
244
du 13 juillet 1979.
Section I PREVENTION
Dans toute publicité écrite, quel que soit le support utilisé, les
informations relatives à la nature de l'opération, à sa durée, au taux
effectif global, s'il y a lieu, et, s'il s'agit d'un taux promotionnel, à la
période durant laquelle ce taux s'applique, au caractère "fixe ou
révisable" du taux effectif global et au montant des remboursements
par échéance doivent figurer dans une taille de caractères au moins
aussi importante que celle utilisée pour indiquer toute autre
information relative aux caractéristiques du financement et s'inscrire
dans le corps principal du texte publicitaire.
245
Il est interdit, dans toute publicité, quel que soit le support utilisé,
d'indiquer qu'un prêt peut être octroyé sans élément d'information
permettant d'apprécier la situation financière de l'emprunteur, ou de
suggérer que le prêt entraîne une augmentation de ressources ou
accorde une réserve automatique d'argent immédiatement disponible,
sans contrepartie financière identifiable.
Est par ailleurs interdite toute publicité hors des lieux de vente (article L
311-5 modifié par la loi du 28 janvier 2005) relative aux opérations
visées à l'article L. 311-2 proposant une période de franchise de
paiement de loyers ou de remboursement des échéances du crédit
supérieure à trois mois est interdite hors des lieux de vente.
246
ou non d'un organisme bancaire ou de crédit ne peut, en aucun cas, être
rémunéré en fonction du taux de crédit qu'il a fait contracter à l'acheteur
d'un bien mobilier.
§I Règles de fond
Elle est sanctionnée par l'article 25 (L 311-35) de la loi qui prévoit une
amende de 2.000 à 200.000 francs.
§ II Règles de forme
247
- l'identité des parties et le cas échéant de la caution,
- le montant du crédit et éventuellement ses fractions périodiquement
disponibles,
- la nature, l'objet et les modalités du contrat,
- le coût total ventilé du crédit et, s'il y a lieu, son taux effectif global
ainsi que le total des perceptions forfaitaires demandées en sus des
intérêts en ventilant celles qui correspondent aux frais de dossier et celles
qui correspondent aux frais d'échéance.
L'offre doit en outre rappeler les dispositions des articles 7 et 22 et, s'il y
a lieu (en cas de crédit accessoire à une vente), des articles 9 à 17 et 19 à
21 et reproduire celles de l'article 27 (articles L 311-15 à L 311-17, L
311-32, L 311-20 à L 311-31 et L 311-37 du Code de la
Consommation).
Crédit permanent
Lorsqu'il s'agit d'une ouverture de crédit qui, assortie ou non d'une carte
de crédit, offre à son bénéficiaire la possibilité de disposer de façon
fractionnée, aux dates de son choix, du montant du crédit consenti, l'offre
préalable n'est obligatoire que pour le contrat initial. Elle précise que la
durée du contrat est limitée à un an renouvelable et que le prêteur devra
indiquer, trois mois avant l'échéance, les conditions de reconduction du
contrat7. L’offre doit également fixer les modalités du remboursement,
7
un décret n° 2004-202 du 4 mars 2004 est venu
préciser que le prêteur doit joindre aux
informations qu'il communique à l'emprunteur à
l’occasion du renouvellement un bordereau-
248
qui doit être échelonné, sauf volonté du prêteur, des sommes restant dues
dans le cas où le débiteur demande à ne plus bénéficier de son ouverture
de crédit8.
249
La loi du 1er août 2003, (art. 87, I, 2°) est venu ajouter que l’emprunteur
doit pouvoir s'opposer aux modifications proposées, lors de la
reconduction du contrat, jusqu'au moins vingt jours avant la date où
celles-ci deviennent effectives, en utilisant un bordereau-réponse annexé
aux informations écrites communiquées par le prêteur.
Dans le cas où cette ouverture de crédit est assortie d’une carte, celle-ci
doit comporter , depuis la loi du 11 décembre 2001, la mention « carte
de crédit ».
250
- la fraction du capital disponible ;
- le montant de l'échéance, dont la part correspondant aux intérêts ;
- le taux de la période et le taux effectif global ;
- le cas échéant, le coût de l'assurance ;
- la totalité des sommes exigibles ;
- le montant des remboursements déjà effectués depuis le dernier
renouvellement, en faisant ressortir la part respective versée au
titre du capital emprunté et celle versée au titre des intérêts et
frais divers liés à l'opération de crédit ;
- la possibilité pour l'emprunteur de demander à tout moment la
réduction de sa réserve de crédit, la suspension de son droit à
l'utiliser ou la résiliation de son contrat ;
- le fait qu'à tout moment l'emprunteur peut payer comptant tout ou
partie du montant restant dû, sans se limiter au montant de la seule
dernière échéance.
Modèle-type Jusqu'en 1984, l'offre devait être en outre établie selon l'un
des modèles-type fixés par décret. Le décret du 24 mars 1978 en
prévoyait neuf. La loi du 24 janvier 1984 a modifié ce texte en prévoyant
que les modèles-type seraient établis par le comité de la réglementation
bancaire, après consultation du comité national de la consommation.
251
familiale, professionnelle ou patrimoniale12 ) .
Crédit gratuit
§ III Sanctions
252
La déchéance peut résulter de l'absence de l'une des mentions
obligatoires exigées par la loi ( Cass civ I 3 mars 1993 Audijuris n° 31 p
43, Cass Civ I 9 décembre 1997 pour l’absence de taux effectif global,
Revue des huissiers de justice 1997 p 953), ou de la non conformité de
l'offre aux modèles-types. Jugé qu'en introduisant une clause qui
augmente les sommes mises à la charge du consommateur, le prêteur ne
saisit plus ce dernier d'une offre préalable correspondant aux conditions
de forme prévues par la combinaison des articles 5, 22 et 23 et encourt la
déchéance du droit aux intérêts (Cass Civ I 1er décembre 1993, Bull n°
354, Audijuris n° 39 p 31? JCP 1994 IV n° 366, D 1994, IR p 10). De
même, encourt la déchéance du droit aux intérêts le prêteur qui présente
une offre de prêt surchargée et remaniée (Cass Civ I 29 novembre 1995,
Audijuris n° ?? p ?? note Vigneau).
13
Cass Civ 1ere 4 juin 2002, Contrats,
concurrence, consommation 2002, commentaires n°
148 note Guy Raymond
14
Cass civ 1ere 4 juin 2002 précité
253
moratoire, au taux légal, qui courent à compter de la mise en demeure 15,
et ne fait pas disparaître le lien contractuel qui subsiste (Cass 1ere civ 16
octobre 2001, bull n° 258).
254
l'application de la loi du 10 janvier 1978 doit, à peine de forclusion, être
introduite, dans les deux ans de l'événement qui lui a donné naissance,
pouvait être opposé à l'emprunteur qui soulevait, par voie d'action ou
d'exception, la déchéance du droit aux intérêts du prêteur en raison du
défaut de régularité de l'offre préalable (Cass. avis, 9 octobre 1992,
demandes n° 06/92 et 07/92, BICC n° 356, 15 novembre 1992 p 7, GP
25-27 octobre 1992 p 20, D 1992, IR, p 268, Cass Civ 3 novembre
1993, Audijuris n° 39 p 28, Bull Civ I p 217, Cass Civ I 3 janvier 1996,
D 96 IR 3 janvier 1996, Cass Civ I 18 janvier 2000, pourvoi 97-21.020,
Cass Civ I 15 février 2000, pourvoi 98-14.093, 23 novembre 2004,
BICC 1er mars 2005 n° 385, D 2005, jur p 443, note Tricoit, Contrats,
conc . consomm, février 2005, n°35 obs G. Raymond, également sur ce
point Xavier Lagarde Crédit à la consommation : la distinction entre
clause abusive et irrégularité formelle, D 2005, Chron p 2222). Par
conséquent, les emprunteurs étaient forclos à contester la régularité du
contrat plus deux ans après son acceptation, que ce soit pour s’opposer à
une demande en paiement ou pour solliciter la déchéance du droit aux
intérêts. En ce cas, le point de départ de l’action était la date à laquelle le
contrat de crédit était définitivement formé (1ere civ 10 avril 1996, bull
n° 178). En ce qui concernait les contrats renouvelés, le délai de
forclusion courait en cas de contestation de la régularité des conditions
de la reconduction ou du renouvellement à compter de chaque
reconduction ou renouvellement (Civ. 1ère, 27 mai 2003, pourvoi
n° 01-12.489 et Civ. 1ère, 16 mars 2004, Bull. n° 90, Les annonces de
la Seine 2005 n° 38 supplément p 7 obs Aurélie Maeght).
255
mars 2001, BICC 1er juin 2001, n° 566 p 16).(en ce sens, Marie-Sophie
Richard in Les sanctions civiles de nature à assurer la protection des
consommateurs en matière de crédit, rapport annuel de la Cour de
cassation 2003)
Lorsque l'offre contient une clause qui stipule que le prêteur se réserve le
droit d'agréer la personne de l'emprunteur, le contrat accepté par ce
dernier ne devient parfait qu'à la double condition que, dans ce même
délai de sept jours, ledit emprunteur n'ait pas usé de sa faculté de
rétractation et que le prêteur ait fait connaître sa décision d'accorder le
crédit. L'agrément de l'emprunteur par le prêteur est réputé refusé si, à
l'expiration de ce délai, celui-ci n'a pas fait connaître sa décision.
Toutefois, l'agrément de la personne de l'emprunteur parvenu à sa
connaissance à l'expiration de ce délai reste valable si celui-ci entend
toujours bénéficier du crédit.
Toutefois, il a été jugé que le contrat était valablement formé bien que le
prêteur n'ait pas manifesté son agrément dans le délai de sept jours,
256
lorsque l'emprunteur a accepté et utilisé les fonds mis à sa disposition et
qu'il a entendu ainsi bénéficier du crédit (Cass Civ I 28 novembre 1995,
Audijuris n° 60 janvier 1996 p 42 note Vigneau, Revue des Huissiers
mars 1996 p 281, GP 5/6 juillet 1996 Pan p 165, Cass Civ I 9 décembre
1997, Revue des huissiers de justice 1997 p 953).
257
reçoit de l'emprunteur un paiement sous quelque forme que ce soit est
puni d'une amende de 2.000 à 200.000 francs.
258
Sous-section III Le cautionnement du contrat de crédit
§ I Conditions de forme
259
S'il s'agit d'un cautionnement solidaire, l'article 7-2 (article L 313-8 du
Code de la Consommation) prévoit la formule suivante: "en renonçant au
bénéfice de discussion défini à l'article 2021 du Code Civil et en
m'obligeant solidairement avec X, je m'engage à rembourser le créancier
sans pouvoir exiger qu'il poursuive préalablement X ".
§ II Conditions de fond
260
Il convient d'observer que cette disposition ne s'applique qu'aux cautions
qui se sont engagées envers un "établissement prêteur". Elle ne peut
donc pas être étendue aux vendeurs ou aux prestataires de service qui
consentent des facilités de paiement ou aux établissements de crédit qui
pratiquent la location vente.
261
au mécanisme assurément plus redoutable, de l'engagement solidaire.
Un lien est établi entre les deux contrats qui fait subordonner la validité
de l'un à celle de l'autre.
§ I Conditions
Ce lien n'existe cependant pas de plein droit. Il suppose, ainsi qu'il résulte
de l'article L 311-20 du Code de la Consommation, que l'offre préalable
de crédit mentionne le bien ou la prestation de service financée. Ainsi
l'emprunteur qui a souscrit un prêt personnel ne peut par la suite
prétendre que son prêt était en réalité lié à un achat déterminé (Cass Civ
I 26 novembre 1991, Bull Civ I n° 336). Il a été jugé par cour d’appel
que la simple circonstance qu’une offre préalable de prêt, établie sur un
formulaire à en-tête de l’organisme prêteur, mentionne le nom d’une
société prestataire de service ne constitue pas la mention déterminée de
la prestation de services financées par le prêt, en l’absence de la mention
de la prestation financée (CA Versailles, 1ere ch B, 16 avril 1999, BICC
15 février 2000 n° 202 p 25), solution approuvée par la Cour de
cassation qui a cassé un arrêt qui avait lié les un contrat de crédit à un
contrat d’abonnement à un club sportif en dépit de l’absence dans le prêt
de la mention de l’opération principale en retenant le crédit avait été
offert par le club sportif , mandataire de la société de crédit, pour
262
financer un abonnement du même jour, de sorte que l’emprunteur n’avait
comme seul interlocuteur que le club, que le contrat de crédit portait le
cachet du prestataire de service et que l’emprunteur avait sollicité un
crédit uniquement parce qu’il entendait s’abonner à un club de
gymnastique (1ere civ 29 juin 2004, bull n° 188, D 2004, comm p 2565
obs Florence Auby, bull n° 188, Les Annonces de la Seine 2005 n° 65,
supplément n° 1 obs Joco Westley, également Cass 1ere civ 27 mai 1998,
RD Bancaire et bourse, juillet-août 1998 n° 68 p 140) .
On notera cependant que cette solution n’est cependant pas partagée par
toutes les juridictions du fond (et notamment, TI Montmpellier 3
septembre 2004, CA Montpellier 26 novembre 2003 D 2004, comm p
2565 obs Florence Auby) et qu’il a été jugé par la Cour de cassation
elle-même que les dispositions de l'article L 311-21 trouvaient à
s'appliquer dès lors que les deux opérations ont été présentées comme
liées à l'acheteur, même en l'absence de mention au contrat de crédit
(Cass Com 19 janvier 1993, Bull Civ IV n° 26 RTDCom 1993.707 obs
Bouloc, Civ I 2 juillet 1991, JCP 1001, IV 345).
§ II Effets
a) Condition suspensive
263
suspensive de la réalisation de la vente.
Tant que la condition suspensive ne s'est pas réalisée, c'est-à-dire tant que
le bien (ou la prestation de service) n'a pas été livré, le contrat de crédit
ne peut être exécuté. Le déblocage des fonds au profit du vendeur ne
peut donc intervenir avant que celui-ci ait exécuté sa prestation, ce qui
évite les manoeuvres frauduleuses de sa part ou l'inconvénient de faire
supporter à l'emprunteur des charges d'intérêt avant qu'il ait reçu le bien
financé.
264
Dans un premier temps, la Cour de Cassation considérait dans ce cas que
lorsque le bien n'était pas livré, l'emprunteur était tenu de restituer les
sommes empruntées sauf à démontrer que le prêteur avait commis une
faute qui l'empêchait de réclamer aux emprunteurs le remboursement du
prêt, notamment dans le cas où le vendeur, placé en liquidation judiciaire,
ne pouvait restituer les sommes empruntées. Commet ainsi une faute le
prêteur qui débloque les fonds au vendeur avant la livraison effective de
la chose vendue, sur la foi d'une simple attestation rédigée par le vendeur,
(Cass 1ere Civ 28 janvier 1992, Bull Civ I n° 34 p 25 RTDCom 1992, p
853, obs Bouloc).
Si, en règle générale, le contrat de prêt est formé par la remise des fonds,
l'article L 311-20 du Code de la Consommation ajoute comme condition
l'exécution du contrat principal pour lequel il a été souscrit. Tant que
cette condition suspensive ne s'est pas réalisée, le prêt n'est pas conclu.
Les obligations de l'emprunteur, qui consistent à rembourser les sommes
prêtées, ne peuvent prendre effet. Le déblocage intempestif des fonds
n'est donc pas opposable à l'emprunteur et ne peut faire naître
d'obligation à son égard. Il ne résulte que de la propre faute de
l'organisme de crédit, de sorte qu'il ne saurait s'en prévaloir pour obtenir
de l'emprunteur la réparation de son préjudice.
265
Il est important de noter que la Cour de Cassation exige de l'emprunteur
qui entend opposer au prêteur, sur le fondement de l'article L 311-21,
l'absence de livraison du bien financé, qu'il mette en cause le vendeur du
bien (Cass Civ I 10 mai 1995, Bull Civ I n° 204 GP 24/28 décembre
1995 Pan p 10).
b) La condition résolutoire
* Cette précision est importante car elle permet de faire échapper l'action
fondée sur l'article L 311-21 au délai biennal de forclusion instauré par
266
l'article R 311-37 du Code de la Consommation (voir supra n° ???) . En
effet, la formulation "de plein droit", implique l'automaticité de
l'effacement du contrat de crédit, d'où il résulte que l'emprunteur qui a
fait prononcer la résolution ou l'annulation du contrat principal n'a plus à
demander la résolution ou l'annulation du contrat de crédit mais
seulement à la constater. Ainsi, viole ce texte la Cour d'Appel qui, pour
déclarer forclose l'action des emprunteurs tendant à faire prononcer la
résolution du contrat principal qui n'avait jamais été exécuté et obtenir la
restitution par la société de crédit des mensualités de remboursement
versées, retient que l'évènement qui avait donné naissance à leur action
était la lettre de l'organisme de crédit les informant de la délivrance des
fonds, alors qu'il résulte des dispositions de l'article L 311-21 que la
résolution ou l'annulation du contrat de crédit consécutive à celle du
contrat principal n'est pas soumise au délai de forclusion prévu par
l'article L 311-37 (Cass Civ I 27 février 1996, Audijuris n°64 mai 1996 p
15 note Vigneau, JCP 1996 IV 937, GP 8/11 mai 1996 PAN p 103).
267
Ainsi il a été jugé que la remise, avant la livraison du bien, aux
acquéreurs à crédit, d'un "bon à payer" permettant à ceux-ci d'obtenir le
déblocage des fonds prêtés sur leurs seules déclarations, était de nature à
faire obstacle à l'application du principe d'ordre public de
l'interdépendance du contrat principal et du contrat de crédit et de
permettre au second de produire ses effets sans tenir compte de
l'inexécution du premier (Cass Civ I 7 juillet 1992, Audijuris n° 23-23 p
61, Bull Civ I n° 224, JCP ed N 1993, prat n° 2630 obs Ghestin,
RTDCom 1993 p 354 obs Bouloc), ou qu'une clause insérée dans un
contrat de location avec promesse de vente par laquelle le locataire
renonçait par avance à exercer l'action en résolution de la vente était
nulle (Cass Civ 1ere, 11 février 1986, D 1986 jur p 541 note Gross,
RTDCiv 1986 p 100).
- si l'emprunteur a, dans les délais qui lui sont impartis, exercé son droit
de rétractation.
268
faisant jouer son droit de rétractation, et le prêteur en refusant l'octroi du
crédit (belle exception à l'effet relatif des contrats!).
- de façon redondante, l'article L 311-23 dispose que "tant qu'il n'a pas
accepté l'offre préalable du prêteur, le vendeur ne peut recevoir aucun
paiement sous quelque forme que ce soit, ni aucun dépôt", et l'article
article L 311-26 que "le vendeur ou le prestataire de service ne peut
recevoir, de la part de l'acheteur, aucun paiement sous quelque forme que
ce soit, ni aucun dépôt, en sus de la partie de prix que l'acheteur a
accepté de payer au comptant, tant que le contrat relatif à l'opération de
crédit n'est pas définitivement conclu."
269
permettraient au vendeur ou au prestataire de service de concéder à
l'acheteur un crédit soumis non pas aux dispositions de la loi du 10
janvier 1978 mais aux règles cambiaires dont l'effet est, justement, de
dissocier le contrat principal de son financement.
270
était saisi en référé. La loi du 31 décembre 1989 a supprimé cette
référence procédurale, de sorte qu'il peut être saisi aussi bien en référé en
cas d'urgence qu'au fond. Dans ce dernier cas, et lorsque le montant de la
demande n'excède pas 13.000 francs, il peut être saisi par simple
déclaration au greffe (article 847-1 du NCPC).
* Les formes que peut revêtir ce délai de grâce sont multiples. La loi du
9 juillet 1991 qui a réformé la rédaction de l'article 1244-1 a mis fin à cet
égard à une controverse doctrinale et jurisprudentielle qui s'était
développée sur ce point.
Le "ou" utilisé par la loi n'étant pas exclusif, rien n'empêche le juge de
reporter et rééchelonner. Comme par exemple rééchelonner l'arriéré et
reporter les échéances à échoir.
271
§ I Le remboursement anticipé du contrat
§ II La défaillance du débiteur19
A Procédure
272
Bien que bref, ce texte a donné lieu à de longues controverses
doctrinales et jurisprudentielles sur ses deux aspects :
273
* La jurisprudence reconnaît cependant une exception au profit des
Caisses de Crédit Municipal qui, en tant qu'établissements publics
communaux, disposent, en vertu de l'article R 241-4 du Code des
Communes, du privilège de pouvoir émettre eux mêmes des titres
exécutoires pour le recouvrement de leurs créances, même celles
soumises à la loi du 10 janvier 1978 et ce, sans être tenues d'engager une
action devant le Tribunal (Cass Civ I 9 mai 1996, Audijuris n° ?? p ?
note Vigneau). En revanche, il est tenu d’émettre et de notifier son titre
exécutoire dans le délai de deux ans (Cass Civ I 23 mars 1999, BICC 15
juin 1999, n° 758 p 17, Cass Civ I 4 décembre 2001, BICC 15 février
2002, n° 155 p 48). Le Tribunal d'Instance est compétent pour connaître
de l'opposition formée par le débiteur à l'encontre d'un tel titre
exécutoire . Celui-ci doit, dans ce cas, saisir le Tribunal dans le délai de
deux ans à compter de la date où il a eu connaissance du titre Tribunal
(Cass Civ I 9 mai 1996, Audijuris n° ?? p ? note Vigneau).
20
cf à ce sujet Isabelle Gelbard-Le Dauphin,
« le délai de forclusion en matière de droit
de la consommation », in le Rapport annuel 2004
de la Cour de cassation et l’étude complète
réaliséepar E. Bazin, DU délai de forclusion
en matière de crédit à la consommation in
Droit et procédures sept. 2005 p 268
274
op.cit).(voir à ce sujet sur la distinction entre les délais de prescription,
préfix et de procédure l'arrêt rendu par l'assemblée plénière de la Cour
de Cassation le 14 janvier 1977 D 1977 p 89, et les conclusions de
l'Avocat Général Schmelck rapportées au Dalloz, et les commentaires de
Messieurs Perrot et Rodiere in RTDC 1977 p 365 et GP 19 mars 1977 I
p 145).
275
octobre 1992, demandes n° 06/92 et 07/92, BICC n° 356, 15 novembre
1992 p 7, GP 25-27 octobre 1992 p 20, D 1992, IR, p 268, Cass Civ 3
novembre 1993, Audijuris n° 39 p 28, Bull Civ I p 217, Cass Civ I 3
janvier 1996, D 96 IR 3 janvier 1996, Cass Civ I 18 janvier 2000,
pourvoi 97-21.020, Cass Civ I 15 février 2000, pourvoi 98-14.093).
* En revanche, a été jugé que, dans le cadre d'un contrat de location avec
promesse de vente, l'action en revendication par laquelle le bailleur
réclame la restitution de son bien à celui-ci à qui il l'a remis à titre
précaire naît de son droit de propriété et de l'absence de droit du
détenteur, de sorte que la forclusion prévue par l'article L 311-37 du
Code de la Consommation (article 27 de la loi du 10 janvier 1978) ne
constitue pas un titre pour le locataire et n'est pas applicable à la
revendication de la chose louée par le crédit bailleur. (Cass Civ I 20
décembre 1994, Bull Civ I n° 384, Audijuris n° 49 janvier 1995 p 20
note Vigneau, Revue des Huissiers de Justice avril 1995 p 490, JCP
1995, ed G II n° 22423 note Monachon Duchene, JCP 1995 I, 3878 n° 7
obs Périnet-Marquet). Pour la Cour de Cassation, qui étend par analogie
le domaine d'application de l'article 2236 du Code Civil, si le bailleur ne
peut plus dans ce cas réclamer le paiement des loyers impayés, il n'en
demeure pas moins que le locataire ne peut prétendre avoir exécuté le
contrat et se prévaloir d'un droit de propriété sur le bien. Autrement dit,
la forclusion de l'action en paiement ne fait pas disparaître le fond du
droit, et notamment le fait que le contrat de location est résilié par le
défaut de paiement des loyers. Le bailleur peut donc encore se prévaloir
de cette résiliation pour obtenir la restitution du bien. L'action en
revendication du bailleur a pour source non pas la créance personnelle du
bailleur sur le débiteur mais son droit de propriété sur la chose.
276
identique en matière d'annulation Cass Civ I 16 décembre 1992, Bull Civ
1992 I n° 316 p 207). La formulation "de plein droit", implique
l'automaticité de l'effacement du contrat de crédit, d'où il résulte que
l'emprunteur qui a fait prononcer la résolution ou l'annulation du contrat
principal n'a plus à demander la résolution ou l'annulation du contrat de
crédit mais seulement à la constater . Ainsi, viole ce texte la Cour
d'Appel qui, déclarer forclose l'action des emprunteurs tendant à faire
prononcer la résolution du contrat principal qui n'avait jamais été exécuté
et obtenir la restitution par la société de crédit des mensualités de
remboursement versées, retient que l'événement qui avait donné
naissance à leur action était la lettre de l'organisme de crédit les
informant de la délivrance des fonds, alors qu'il résulte des dispositions
de l'article L 311-21 que la résolution ou l'annulation du contrat de crédit
consécutive à celle du contrat principal n'est pas soumise au délai de
forclusion prévu par l'article L 311-37 (Cass Civ I 27 février 1996,
Audijuris n°64 mai 1996 p 15 note Vigneau Cass Civ I 12 janvier 1999,
Bull n° 16, Revue des Huissiers de justice 1999 p 633).
21
Cass civ 1ere 1er avril 2003, Bull.2003 I
n°n°94 p.72, JCP 2003 ed G II.10109 note
Monachon-Duchène, RTDCom juillet/septembre 2003
p 552 obs D. Legeais, Les Annonces de la Seine
7 octobre 2004,p 7 obs Christelle Fanet
22
1ere civ 15 décembre 1999, bull n° 246, 26
février 2002, bull n° 72, contra : A été qu
échappait au délai de forclusion l’action de
l’emprunteur qui conteste l’existence d’une
stipulation d’intérêts (CA Bordeaux Ere ch A 7
277
On signalera enfin qu’une fois l’emprunteur a obtenu contre le débiteur
un titre exécutoire et qu’il lui a signifié, le délai de forclusion n’a plus
vocation à s’appliquer23.
278
Une nuance doit cependant être apportée pour les contrats qui
contiennent une clause prévoyant la résiliation de plein droit sans aucune
formalité dés la première échéance impayée. On aurait pu en effet
considérer que, dans ce cas, le point de départ du délai de forclusion
court automatiquement dés la première échéance impayée, même si, par
suite de paiements ultérieurs, elle a été recouvrée. Mais la Cour de
cassation considère que ce type de clause contrevient aux dispositions
d’ordre public de la loi qui prévoit, à l’article L 311-30 du Code de la
Consommation, qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur peut
exiger le remboursement du capital restant dû, de sorte que le caractère
facultatif de cette sanction interdit toute résiliation automatique et
suppose, en revanche, une manifestation de volonté du prêteur de
procéder à la résiliation du contrat. Leur déniant par conséquent toute
portée juridique, elle juge que les paiements effectués postérieurement
aux échéances impayées ont pour effet de les régulariser tant qu’ils
interviennent avant que le prêteur n’ait manifesté sa décision de se
prévaloir de la déchéance du terme (Cass civ I 7 juillet 1998, Audijuris
n° ? ? p ? ? note Vigneau) .
Mais cette dernière règle doit être relativisée dans la mesure où, depuis,
la Cour de cassation a jugé qu’aucune régularisation ne pouvait jouer
lorsque le prêteur s’était, conformément aux stipulations contractuelles,
préalablement prévalu de la déchéance du terme, rendant immédiatement
exigible la dette correspondant à la totalité des sommes dues25. Elle
considère alors que les versements postérieurs à la première échéance
impayée qui a provoqué contractuellement la déchéance du terme ne
pouvaient valoir régularisation et, partant, différer lepoint de départ du
délai de forclusion .
279
Audijuris n° ?? note Vigneau, Cass Civ I 1er juin 1999 BICC 15
novembre 1999 n° 1277 p 17, Audijuris n° ? ? p ? ?). En l’absence de
terme convenu, le point de départ du délai est fixé à la date de la
résiliation de l’ouverture de crédit par l’une ou l’autre des parties (Cass
Civ I, 9 juin 1998, Bull n° 206, Cass Civ I 1er juin 1999, Bull n° 186).
26
Cass Civ I 9 mars 1999, Bull n° 85, BICC 15 juin 1999, n° 757 p 17,
Audijuris n° ? ? p ? ?, GP 19/20 novembre 1999, jur p 26, Cass Civ I 4
octobre 2000, JCP ed G II 10492 note (très critique) Monnachon-
Duchène, qui considère que le délai biennal part à compter de la date à
laquelle prend fin l’ouverture de crédit
27
Ass Plén. 6 juin 2003, bull n° 6 p 15, D AJ
p 1692 obs Valérie Avena-Robardet, D 2003, Jur,
P 28 note (très critique) Xavier Lagarde, RD
bancaire et financier juillet-aout 2003, RTDCom
juillet/septembre 2003.549 obs D. Legeais,Les
Annonces de la Seine, 13 décembre 2004 n° 75 p
14 obs Toula Mirella,a également sur le même
sujet cf à ce sujet l’intéressant article
d’Agnès Bigot, favorable à la solution retenue,
« les relations prêteur/emprunteur défaillant
en matière de crédit mobilier à la
consommation », Revue de droit bancaire et
280
La Haute juridiction considère aussi que, dans le cas où le montant du
découvert est conventionnellement limité, le dépassement du découvert
maximum convenu devait être tenu pour une échéance impayée
manifestant la défaillance de l’emprunteur et faisait courir le délai (Cass
Civ I 23 mai 2000, Bull n° 157, JCP ed G 2000 II 10419 note JF
Clément, 7 décembre 2004, D 2005, Act Jur p 141 obs Valérie Avena-
Robardet, Contrats, Conc., consom., 2005, comm n° 53 obs Guy
Raymond, 30 mars 2005, bull n° 159, RTDCom 2005.575 obbs
Dominique Legais, Droit et procédures 2005 p 148 obs O. Salati Les
annonces de la Seine, supplément au n° 43 du
jeudi 29 juin 2006 p 3 obs Sonia Ben Reguiga).
281
premier aménagement ou rééchelonnement conclu entre les intéressés ou
après adoption d'un plan de règlement ou décision du juge survenue en
application de la loi du 31 décembre 1989 relative à la prévention et au
règlement des difficultés liées au surendettement des particuliers et des
familles.
Dans le cas d'un solde débiteur d'un compte bancaire, le point de départ
de l'action court à compter de la date de la convention d'ouverture de
compte (Cass Civ I 10 Avril 1996, bull n° 178, Audijuris n° 64 mai 1996
p 28 note Vigneau, D 1996 IR p 132).En revanche, s’il s’agit d’un
découvert consenti tacitement, le point de départ du délai de forclusion
opposable à l’emprunteur qui, par voie d’action ou d’exception, se
prévaut de l’absence d’offre préalable, est la date à laquelle le solde
282
débiteur est devenu exigible28.
Le délai de deux ans n'est cependant pas opposable à une partie en cas de
fraude commise par celui qui s'en prévaut (Cass Civ 3 novembre 1993,
Bull Civ I p 217, Audijuris n°39 p 28).
28
Cass 1ere civ, 1er octobre 2002, bull n°
222, 24 février 2004, D 2004, act. Jur. P 876,
obs Valérie Avena-Robardet.
29
Cass 1ere civ 1er octobre 2002, Bull n° 222,
1ere civ, 16 mars 2004, D 2004, act. Jur. P 947
obs Valérie Avena-Robardet
283
Cependant, le point de départ du délai diffère selon le type de recours
utilisé. L'événement qui a donné naissance à l'action subrogatoire est
celui qui a donné naissance à l'action principale, soit en règle générale le
premier incident de paiement non régularisé (Cass Civ I 9 décembre
1986, Bull Civ I p 278, cass civ I, 22 avril 1992, Audijuris 22/23 p 65, D
1993, p 77, Cass Civ I 20 janvier 1993, audijuris n° 32 p 9, Cass Civ I 17
mars 1993 audijuris n° ???)
284
(une citation en justice, un commandement, une saisie) l'article 2248 (la
reconnaissance de dette) ou l'article 2249 (interpellation), ou suspendu
par la minorité ou la tutelle (article 2252), le délai de forclusion est
indifférent à ces événements. Ainsi n'interrompent pas ce délai une
sommation de payer ( Cass Civ I 10 décembre 1991, RJDA 1992 n° 3 p
204, Cass Civ I 20 janvier 1993 Audijuris n° 32 p 9 et 10), une saisie de
véhicule (Cass Civ I 20 janvier 1993 Audijuris n°32 p 9 et 10), un
paiement (Cass Civ I 17 mars 1993, Audijuris n° 32 p 9 et 10 Bull Civ I
p 79), une reconnaissance de dette (Cass Civ 17 novembre 1993,
Audijuris n° 39 p 35), ou une assignation devant une juridiction
incompétente (Cass Civ I 17 mars 1993, Bull Civ I p 79, Audijuris n° 32
p 9 et 10, Cass Civ 17 mars 1998, Audijuris n° ? ? p ? note VIgneau), la
saisine de la Commission de surendettement (Cass Civ 16 décembre
1992, Bull Civ n° 318), un procès verbal de recherche ayant
ultérieurement révélé le domicile du débiteur et qui ne peut être assimilé
à celui dressé en application de l'article 659 du Nouveau Code de
Procédure Civile (CA Dijon 30 juin 1995, JCP 1996 IV n° 177
285
136, Audijuris n° ? ? p ? ? note Vigneau)
Il a été jugé que l'action du prêteur ne pouvait être tenue pour engagée
par la simple présentation d'une requête en injonction de payer et que
seule la signification de l'ordonnance d'injonction de payer interrompait le
délai (Cass Civ I 3 octobre 1995, Juris-Data n° 002439, JCP ed G 1er
novembre 1995, Actualités p 3, Audijuris n° 58 novembre 1995 p 51
note Vigneau, GP 11/13 février 1996, Pan p 16, mais aussi CA Versailles
1ere ch B 21 nov 1997, BICC 15 juillet 1998 p 31).
286
a) contrat de prêt
Exemple de calcul :
287
Extraits du chapitre VI - La défaillance de
l’emprunteur- du Contentieux du droit de la
consommation, ENM, 4e édition :
31
En l'absence de tableau d'amortissement, ces
informations peuvent être fournies par la
calculatrice financière (Cf. supra n 13).
288
dû à cette date (7.631,41 F), et les neuf mensualités
impayées du 10 août 1994 au 10 avril 1995 (795 × 9 =
7.155 F), ainsi que les intérêts sur le capital restant dû à
compter de la date de déchéance du terme (282,26 F pour
150 jours du 10 avril 1995 au 7 septembre 1995), soit au
total 15.068,67 F (au lieu de 15.495,70 F dans l'exemple
susvisé).
(tableau n 1)
289
10/04/9 795 31 48,61 7155, 7368,47
5 00
7/09/95 0 150 264,64 7155, 7633,11
00
Total 478,11
:
290
impayées et capital à échoir, masse au sein de laquelle on
distingue seulement le capital restant dû et les intérêts.
32
Le prêteur pourrait tout au plus solliciter
la capitalisation des intérêts compris dans les
mensualités impayées, lorsqu'elles sont échues
depuis au moins un an (on assimile en effet aux
intérêts dus pour une année les intérêts
calculés sur une période plus courte, mais
échus depuis au moins un an) ; comme on le
verra plus loin (Cf. infra n 138 in fine)
cette demande ne pourrait toutefois aboutir,
291
des intérêts sur le capital inclus dans les mensualités échues
impayées.
(tableau n 2)
Total : 489,91
292
Les intérêts sur les mensualités impayées atteignent ainsi,
du fait de la capitalisation mensuelle des intérêts échus, la
somme de 489,91 F (contre 478,11 F dans le tableau n 1).
Il convient donc, au nom de la prohibition de l'anatocisme,
d'écarter les intérêts calculés sur des sommes comprenant
déjà des intérêts.
(tableau n 3)
293
20/11/94 0 500 10 6,62 2215,0 2215,01
1
10/12/94 795 0 20 10,92 3010,0 3020,94
1
10/01/95 795 0 31 23,01 3805,0 3838,94
1
6/02/95 0 1000 27 25,33 2864,2 2864,28
8
10/02/95 795 0 4 2,83 3659,2 3662,10
8
10/03/95 795 0 28 25,26 4454,2 4482,36
8
10/04/95 795 0 31 34,05 5249,2 5311,41
8
7/09/95 0 0 150 194,15 5249,2 5505,56
8
294
le cas, le compte ci-dessus s'établirait à un montant
supérieur).
(tableau n 4)
Dates Débit Crédit Jours Intérêts Intérêt Capital Capital Total
s s (9 % s rembour restant dû
l'an) impayé sé dû
s
10/7/94 1402 0 0 0,00 0,00 0,00 14029,0 14029,0
9 0 0
8/9/94 0 500 60 207,55 0,00 292,45 13736,5 13736,5
5 5
20/11/9 0 500 73 247,26 0,00 252,74 13483,8 13483,8
4 1 1
6/2/95 0 1000 78 259,33 0,00 740,66 12743,1 12743,1
4 4
7/9/95 0 0 213 669,28 669,28 0,00 12743,1 13412,4
4 2
295
au total 13.412,42 F (contre 13.419,23 F avec la méthode
habituellement retenue par les établissements de crédit - Cf.
supra tableau n 3).
296
- la restitution du bien financé
dans laquelle:
297
- la valeur vénale est celle obtenue par le bailleur s'il vend le bien restitué
( Cass Civ I, 12 novembre 1987, Bull Civ I, n° 289, JCP 88, ed G, IV
23, D 1988 somm p 406 obs Aubert) . Toutefois, le locataire a la faculté,
dans un délai de trente jours à compter de la résiliation du contrat, de
présenter au bailleur un acquéreur faisant une offre écrite d'achat. Si le
bailleur n'accepte pas cette offre et s'il vend ultérieurement à un prix
inférieur, la valeur déduite devra être celle de l'offre refusée par lui
(article 3 du décret du 17 mars 1978).
Si le bien loué est hors d'usage, la valeur vénale est obtenue en ajoutant
le prix de vente et le montant du capital versé par la compagnie
d'assurance.
298
* Contrairement aux prêts d'argent, les intérêts des sommes dues pour
lesquels l'article 20 (article L 311-30 du Code de la Consommation)
prévoit que "jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes dues
produisent des intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt", l'article
21 (article L 311-31) concernant les locations assorties d'une promesse
de vente, ne contient aucune disposition relative au calcul des intérêts.
De cette différence, la Cour de Cassation distingue leur régime de celui
des intérêts dues sur les sommes prêtées. Les intérêts sur l'indemnité de
résiliation courent au taux légal à compter de l'assignation valant
sommation de payer (, Cass Com 21 juillet 1980, D 1981.335, note
Chabas, Cass Civ III 16 février 1983, Bull Cass III n° 49, p 40, Cass Civ
I, 12 novembre 1987, Bull Civ I, n° 289, JCP 88, ed G, IV 23, D 1988
somm p 406 obs Aubert, Cass Civ I 1er juin 1988, p 24, GP 1988, I,
somm, p 93, Cass Civ I Cass Civ I 17 février 1993 Audijuris n° 35 p 3).
débit crédit
loyers échus non payés //////
indemnité de résiliation: /////// //////
- valeur résiduelle hors taxes //////
- valeur hors taxe actualisée des loyers non échus ////////////
à déduire : valeur vénale hors taxe du bien financé /////////////
sous total //////
TVA applicable //////
frais taxables //////
à déduire : dépôt de garantie ///////
total //////
299
Consommation) dispose qu'aucune indemnité ni aucun coût autres que
ceux qui sont mentionnés à l'article 21 ne peuvent être mis à la charge de
l'emprunteur notamment en cas de défaillance, à l'exception des frais
taxables, et à l'exclusion de tout remboursement forfaitaire de frais de
recouvrement.
Cela implique que ne sont pas dûs par le locataire les frais qu'une société
bailleresse a pu, par exemple, exposer à la suite du défaut de paiement
des loyers et notamment: les frais de remorquage du véhicule, les frais de
remise en état, de nettoyage, de gardiennage, de publicité, les frais
d'expertise, les honoraires non taxables des officiers ministériels ou les
frais de contentieux (Cass civ I, 12 novembre 1987 Bull Civ I p 208, JCP
88 ed G IV, 23, D 1988, somm 406 note Aubert sur les frais de
gardiennage du véhicule, Cass Civ I , 15 janvier 1991, Bull Civ I n° 20,
RTD Comm, 1991, p 632).
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