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Septembre 2006
Préambule…………………………………………………………………………………
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Introduction………………………………………………………………………………
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Propositions………………………………………………………………………………
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Résultats du questionnaire
d’enquête………………………………………………
Préambule
Parmi les crimes le plus dangereux qui suscitent une attention particulière,
il y a lieu de citer ceux dont sont victimes les mineurs. De nombreux
rapports élaborés de par le monde, dont certains émanant d’organismes
comme le Centre National Américain des Enfants Kidnappés et portés
disparus, signalent que le taux d’exploitation sexuelle des enfants via
Internet devient de plus en plus important et que les sites dédiés à la
pédophilie ont enregistré entre 2004 et 2005 une hausse de 400%.
Ceci dit, le Maroc n’a pas été à l’abri de ce genre de crimes, du fait que de
nombreux cas ont été enregistrés ces dernières années.
Malheureusement, l’approche des autorités pour traiter ce problème s’est
limitée à l’aspect sécuritaire, sans pour autant inciter la société civile et
les médias pour la mise en places de programmes visant à identifier les
risques engendrés par ces crimes et à sensibiliser les mineurs et les
jeunes.
Said Salmi
Directeur Exécutif du Centre de la Liberté des Médias
Introduction
Au cours d’une seule année et dans mois de deux mois, entre juillet et
septembre 2005, l’opinion publique marocaine a été branlée par deux
affaires scandaleuses qui ont fait couler beaucoup d’encre et mis le Maroc
au-devant de la scène médiatique et des conférences internationales. Il
s’agit du jeune marocain Farid alias ‘’Diablo’’ qui a pu secouer le FBI en
parvenant à mettre hors marche le réseau informatique d’importantes
chaînes de télévision, sociétés américaines et aéroports. Cette affaire a
été suivie par celle des CD-Rom d’Agadir, connue par le scandale du
journaliste « Servaty », qui a publié sur le net des photos pornographiques
de jeunes filles, dont une mineure. Ces deux scandales qui ont défrayé la
chronique sur les plans national et international, ont ainsi permis à
l’opinion publique de découvrir, peut-être pour la première fois, l’existence
d’une nouvelle criminalité liée au Web.
La plupart des cas enregistrés au Royaume jusqu’à présent, tel qu’il sera
exposé en détail, confirment que les mineurs sont les premiers victimes de
ce genre de crimes et démontrent la défaillance de la législation
marocaine et l’absence d’une prise en conscience et d’une sensibilisation.
Les tuteurs des mineurs, qui ont été impliqués or victimes de ce genre de
crime, ne le connaissent pas. Tariq Essaadi dit que le plupart des victimes
sont des enfants, que de nombreux cas qui ne sont pas encore signalés et
que les victimes elles- même ne savent pas qu’elles ont été dupées.
Selon Tarik Saadi, parmi les crimes que les enfants et les mineurs
pourraient commettre ou être victimes, il y a lieu de citer la publication de
la permissivité et du sexe par le biais de l’Internet ou l’ordinateur. Et
d’ajouter que des criminels spécialisés n’hésitent pas à entraîner et abuser
de la confiance des enfants ou des jeunes à travers le Net pour parvenir à
leurs fins, comme il se peut que ce soit les enfants et les jeunes qui se
mettent dans la peau du criminel, sachant qu’Internet permet de cacher la
vraie identité de l’auteur.
Propositions
Dans une affaire similaire à celle de ce touriste français, trois procès ont
été intentés devant les tribunaux d’Agadir impliquant deux allemands et
un hollandais. Ils ont tous été condamnés à des peines de 3 ans
d’emprisonnement. Les autorités avaient trouvé chez eux des CD-Rom
contenant des photos pornographiques d’enfants mineurs marocains.
Même si les accusés avaient avoué avoir pris ces photos pour leur
utilisation personnelle, les connaisseurs en la matière savent très bien que
ces photos allaient être publiées sur Internet. Ni la police, ni le tribunal n’a
procédé à une enquête approfondie pour savoir si ces photos étaient ou
pas destinées à la publication. Traquer ces sites s’avère être une tache
difficile, ajoute un militant associatif, eu égard aux mesures de précaution
prises par leur auteurs, sans parler de leur nombre qui augmente sans
cesse.
Par ailleurs, hormis ces affaires criminelles qui ont défrayé la chronique et
qui ont été jugées par les juridictions, il existe d’autres affaires qui n’ont
pas connu le même dénouement, et qui n’ont ni été déférées devant les
tribunaux ni fait l’objet d’une enquête policière. Il s’agit de plusieurs
étudiants à Casablanca, Oujda et El Jadida qui se sont servis de photos de
leurs camarades étudiantes, par le biais du logiciel Photoshop, pour les
publier sur Internet après les avoir truqué. Ces actes ont porté à ces filles
un grand préjudice moral et terni leur réputation au sein de l’école et de
leur famille. Rabat a également connu une affaire d’exploitation de photos
d’étudiantes, avec leur publication sur un site pornographique. Il s’agissait
en fait de photos personnelles de filles prises à la plage ou à l’intérieur de
chambres d’étudiantes. Ces photos ont été soit volées, soit prises par
téléphone portable. De tels actes est une nouvelle façon de nuire à la
réputation d’autrui, et démontrent aussi comment les jeunes peuvent être
amenés à commettre ou être victimes de crimes cybernétiques.
Le Centre pour la Liberté des Médias a mené une enquête à base d’un
questionnaire portant sur un échantillon de 106 enfants et jeunes de
Casablanca âgés entre 10 et 17 ans. Le centre estime que cet
échantillonnage reste insuffisant pour permettre de tirer des conclusions
scientifiquement fiables, et préconise d’élargir l’enquête à l’échelon
national. Cependant, les résultats de cette enquête offrent des indices
importants sur les tendances des internautes mineurs. Le questionnaire a
été rempli directement par les interviewés au sein des écoles, des
cybercafés, et des maisons de jeunes. Les interviewés ont été
répartis ainsi qu’il s’ensuit: 34 mâles et 72 femelles, dont 62 âgés entre 14
et 16 ans, 27 âgés entre 12 et 14, 16 âgés de plus de 16 ans, et 4 entre 10
et 12 ans. Pour ce qui est du niveau d’études des interviewés, 46
poursuivent leurs études au lycée, 53 au collège et 6 sont encore au
primaire.
En effet, 75 ont affirmé avoir reçu des courriels de la part de personnes
étrangères, 83 ont déclaré avoir chater avec des personnes étrangères, et
27 ont admis avoir reçu des offres et des cadeaux via Internet allant des
demandes en mariage, rendez-vous, et l’offre de cadeaux y compris des
offres de voyage à l’étranger. Ces chiffres nous amènent à réfléchir sur les
risques d’exploitation qu’encourent les internautes parmi les enfants,
surtout si l’in sait que la plupart des interviewés ont déclaré n’avoir reçu
aucune information ou sensibilisation en matière des crimes
cybernétiques.
77 ont soutenu que leurs parents leur permettent d’utiliser Internet, alors
que 27 ont recours au Web sans la permission des parents, aussi bien les
filles que les garçons.
Ce qui est alarmant c’est que 75 des interviewés, aussi bien filles que
garçons, reçoivent des courriers électroniques de personnes étrangères.
En plus, un quart des interviewés ainsi que la moitié âgée entre 10 et 12
ans admettent recevoir des offres et des cadeaux via Internet.
Pour ceux qui ont admis avoir reçu des offres et des cadeaux via Internet,
huit ont affirmé que ces offres consistaient en des rendez-vous à deux, et
6 ont déclaré qu’elles consistaient dans des demandes en mariage. 6
autres interviewés ont dit que ces offres étaient sous forme d’habits, de
rencontres aux maisons, de cartes de voeux, de cadeaux et d’invitations
au Macdonald’s. D’autres encore disent avoir reçu des offres de voyage à
l’étranger.
Cet état de fait, sans parler d’autres affaires où des jeunes ont infiltré des
sites et des systèmes informatiques sensibles et où les victimes étaient
des enfants exploités sexuellement via Internet, démontrent l’ampleur du
phénomène des crimes cybernétiques. Le magazine international
spécialisé « ECPAT » considère que l’espace d’Internet est devenu un
domaine de violence.
On peut différencier ici entre les crimes qui se produisent sur le web ou via
Internet, mais aussi entre les actes visant les données pendant leurs
traitements et sauvegarde, et ceux visant les informations transférées à
travers le web ou le web lui-même.
Il est évident donc que surfer sur Internet peut nous exposer à de
nombreux dangers, et causer des ennuis et des préjudices à des
personnes qu’elles soient physiques ou morales. Les mineurs peuvent être
particulièrement impliqués dans ce genre de crimes ou encore en être les
victimes.
2- les crimes visant les Le meurtre par ordinateur - l’incitation au suicide - l’incitation au
personnes meurtre prémédité via Internet - le harcèlement via Internet, la
menace via Internet, le préjudice émotionnel par des moyens
techniques, la traque par des moyens techniques, la
consultation illégale des données personnelles, les bombes du
courrier électroniques, le courrier électronique indésirable, la
diffusion d’informations leurrantes ou fausses, la violation
personnelle 69069 de l’ordinateur, l’accès sans autorisation, les
messages électroniques gênants (spam), le chantage, l’arnaque,
la menace et le détournement.
3 les crimes sexuels et L’incitation des mineurs à la pornographie, la corruption des
les abus sexuels sur les mineurs par des scènes pornographiques par des moyens
enfants techniques, la tentative du détournement ou le détournement
de mineurs pour commettre des actes pornographiques, la
réception ou la diffusion d’informations sur des mineurs pour
des fins pornographiques, le harcèlement sexuel des mineurs
via Internet, la diffusion et la facilitation de la diffusion et la
réception d’articles pornographiques sur des mineurs via
Internet, diffusion de scènes de corruption et atteinte à la
pudeur, atteint à la réputation par Internet, photographie ou
exposition de mineurs dans des scènes pornographiques, usage
d’Internet pour promouvoir la corruption ou pour diffuser des
articles pornographiques, l’obtention illégale de photos et
d’identités à des fins pornographiques.
4- les crimes de La violation de ou l’accès sans autorisation aux systèmes
violation de propriété informatiques, au web ou aux données, le sabotage des
incluant 69069, données, des systèmes et de toute propriété ; la violation de la
l’infiltration et le propriété, le sabotage de l’ordinateur, la création de
sabotage programmes contaminés, le transfert des programmes
contaminés via les systèmes et le web, l’usage de la marque, du
nom ou du domaine d’autrui sans autorisation, l’introduction de
données fausses ou falsifiées dans les systèmes, la modification
sans autorisation des programmes informatiques, le sabotage
sans autorisation des systèmes informatiques, les activités de
dénégation des services, interception ou interruption du
fonctionnement des systèmes ou des services, activités portant
atteinte à la vie privée, divulgation du mot de passe d’autrui.
5- les crimes L’arnaque par la manipulation des données et des systèmes,
d’escroquerie, de vol et l’usage d’Internet pour l’obtention ou l’utilisation de cartes de
de contrefaçon crédit d’autrui sans autorisation, le détournement de fonds par
ou via ordinateur et web, le piratage des programmes, la
contrefaçon du courrier électronique, la menace de la sécurité
Tarik Saadi estime que le moyen le plus efficace consiste dans l’éducation
et l’enseignement. Il ajoute que l’Etat doit se doter de tout un arsenal
juridique afin d’exercer ses contrôles selon les techniques de pointe, sans
pour autant porter atteinte à notre droit d’usage de l’Internet. Il ajoute que
la société civile marocaine doit en premier lieu être utilisatrice de
l’Internet et améliorer ses moyens de contrôle à travers la créations de
cellules de suivi des infractions et les abus de pouvoirs, et ce, afin
d’éclairer l’opinion public sur toute défaillance et la tenir informée de
manière électronique. Tarik Saadi n’oubli pas de souligner le rôle
important de la famille dans l’incitation des enfants à l’usage rationnel et
pragmatique d’Internet.
Pacte Familial
Vous pouvez mettre au point un pacte familial, qui vous permettra de faire
face à ce qui pourrait advenir, qu’il soit permis, toléré ou interdit, lors de
l’utilisation de l’Internet au domicile. Ce pacte est à même de vous éviter
la mésentente ou la confrontation. Ce pacte peut également contenir
certains conseils cités ci-dessus, en plus d’autres mesures comme
l’emplacement de l’ordinateur, l’horaire de connexion à l’Internet,
l’utilisation en l’absence des parents, l’organisation de l’utilisation avec
d’autres activités, comme la préparation des devoirs scolaires, le sport et
les repas…etc. Laissez vos enfants participer dans la rédaction des clauses
du pacte et discutez leurs propositions.
• Vous n’avez pas le droit de publier des photos de vos amis sans
demander leur avis ou celui de leurs parents, aussi bien sur votre
site personnel que sur votre blog ou votre forum. Il en est de même
pour les renseignements personnels concernant autrui. La loi
préserve la vie privée des personnes et sanctionne quiconque ose la
violer.
• Dans tous les cas, vous ne pouvez copier et télécharger que les
chansons, les films et les jeux réservés strictement à un usage
personnel. Vous ne pouvez pas non plus les envoyer par e-mail à es
amis ou les diffuser à grande échelle via Internet sans l’autorisation
de leurs auteurs. En revanche, vous pouvez distribuer et envoyer les
CD qui ne font pas l’objet de droits d’auteurs ou qui sont de votre
propre création.
• Vous avez le droit de télécharger des photos et des textes d’Internet
sur votre propre ordinateur. Vous pouvez également les copier et les
afficher sur votre site ou encore les proposer à vos amis. Mais, vous
ne pouvez pas publier ces photos dans votre blog ou tout autre site
sans une autorisation spéciale de leur auteurs ou éditeurs.
• Lorsque vous êtes connecté à Internet ou que vous consultez votre
courrier électronique, et surtout si vous utiliser le logiciel p2p, vous
pouvez tomber sur des photos choquantes ou des textes invitant à la
violence, à la haine ou au racisme. Dans ce cas, veuillez informer
vos parents ou votre professeur afin qu’il puissent aviser les
autorités compétentes.
• Il y a des sites qui proposent des images ou des thèmes réservés
aux plus de 18 ans. Il existe également es sites qui proposent des
jeux de hasard qui sont évidemment interdits aux mineurs.
Contrairement à la télévision, personne ne peut vous empêcher
d’accéder à ces sites. Avant d’y accéder, vous devez spécifier dans
une case précise que vous êtes âgé de plus de 18 ans. Si vous avez
menti sur vote âge, vous n’êtes pas en infraction, mais n’oubli
surtout pas que ces précautions sont prises pour votre propre
protection. Les sujets de ces sites risquent d’affecter
psychologiquement les mineurs. Puisque l’Internet pilule de sites du
genre, vous risquez d’y accéder sans le vouloir. Dans ce cas, si vous
vous sentez indisposé, parlez à vos parents ou à vos professeurs.
• Si vous disposez d’un blog, vous n’avez pas le droit de publier des
photos ou des textes concernant vos amis, sans demander leur
autorisation ou celle de leurs parents. Vous n’avez également pas le
droit de mettre des fichiers musicaux mp3, des photos, des films ou
des textes obtenus via Internet, sans l’autorisation préalable de
leurs auteurs, sauf si ceux-ci sont de votre propre création, au risque
de vous exposer à es poursuites judiciaires.
• Vous n’avez pas le droit de republier des courriels que vous avez
reçu via Internet. Il s’agit là de messages privés qui vous sont
destinés exclusivement et que vous ne pouvez rendre public. Il
existe es sites qui peuvent vous demander de leur fournir des