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Résumé : Gilberte Alvarez, appelée Gigi, est une jeune fille adorée de deux vieilles
dames, Ines Alvarez et tante Alicia. Elles l’apprennent à distinguer une topaze d’un
diamant jonquille, à manger délicatement du homard et surtout à ne pas fréquenter
les gens ordinaires. Gigi est éduquée dans le but de devenir « une grande cocotte »
qui, néanmoins, possède toutes les qualités d’une femme du monde. Elle va refuser
ce rôle que sa famille lui réserve car elle n’accepte pas d’être la maîtresse du
séduisant et riche Gaston Lachaille.
Extraits : « …les trois pierres d’achoppement, dans une éducation, c’est le homard
à l’américaine, l’œuf à la coque et les asperges. Elle dit que le manque d’élégance
en mangeant a brouillé bien des ménages. » (p.17)
« -Alors, qui donne les très belles pierres ?
-Qui ? Les timides. Les orgueilleux aussi. Les mufles, parce qu’ils croient qu’en
donnant un bijou monstre ils font preuve de bonne éducation. Quelquefois une
femme, pour humilier un homme. Ne porte pas de bijoux de second ordre, attend
que viennent ceux de premier ordre. » (p. 40)
« Quand une femme connaît les préférences d’un homme, cigares compris, quand
un homme sait ce qui plaît à une femme, ils sont bien armés l’un contre l’autre. »
(p.43)
Résumé : L’auteur décrit les rêves d’un garçon de dix ans paralysé à cause d’une
poliomyélite. La fièvre lui permet de transfigurer les mots, les personnages qui
l’entourent et son propre corps, jusqu’à ce que la guérison survienne. Ces images
ne sont que ses fantasmes. Mais, à la fin, il est un peu« désappointé ». La
description de l’enfant fiévreux est en même temps délicate et tragique.
Extraits : « Courez, agneau, courez, je vous fais bonne figure, mais descendez en
boule dans mon estomac, je ne vous mâcherais pour rien au monde, votre chair
bêle encore, et je ne veux pas savoir que vous êtes rose à l’intérieur ! » (p.75)
« C’est de là qu’il redescend à l’aube, tout raidi de froid, pâle dans son lit, faible
et malicieux. […] Tout bas, Jean s’applaudit d’être toujours rentré à temps. »
(p.76)
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« Comment lui faire comprendre que je ne suis pas malheureux ? Il paraît qu’un
garçon de mon âge ne peut ni vivre couché, ni être pâle et privé de ses jambes, ni
souffrir, sans être malheureux. […] Une heure vient, le soir, où les taquineries
s’endorment. Voici l’heure où tout est bien. » (p.80)
Résumé : La narratrice devient son propre sujet d’étude. Durant 22 mois, elle se
place devant la télé, en se soumettant aux afflux de messages médiatiques et
publicitaires, et aux programmes de divertissement, pour redécouvrir la réalité.
Elle prend des notes et étudie sa propre transformation, surtout les modifications
physiques et intellectuelles entraînées par cette exposition prolongée à la télé
réalité. Son point de vue change, son cerveau et son corps se modifient. Le constat
final, réalisé par des touches parfois humoristiques, est que la télé nous engloutit.
L’analyse des réactions de la narratrice aux programmes de télé réalité montre que
les humains se sont déshumanisés, en devenant des personnages agressifs et
imbéciles.
Extraits : « Vous pensez : rester droit c'est ne pas s'abaisser à la télévision. Vous
croyez que les courbatures sont inhérentes aux faux mouvements. Vous dites : je ne
suis pas concerné par la télévision ; vous dites : la télévision ça ne me concerne
pas. Le Petit Robert définit : Etre concerné : être intéressé, touché par.
Concerner : avoir un rapport à, appliquer à. Vous feriez mieux de l'écouter, c'est
un conseil que je vous donne. »
« La télévision propose avec ses programmes de télé-réalité juste des
divertissements, rêvez-vous. Juste des divertissements que l'on sait lénifiants. Vos
devriez vous inquiéter d'un songe empoissé glue euphémistique. Mieux vaut encore
un oracle bègue que l'échine d'un fils de cyclope. »
« J’admets : sans télévision je ne perçois plus les pulsations du temps social. C’est
à son diapason que depuis trois mois je fonctionne, je suis désorientée et sans
initiative, saisie de léthargie, pétrifiée d’esseulement ».
« Je n’ai pas su protéger mon cerveau, son temps est aboli, il n’est que disponible.
Mais au moins, voyez-vous, j’ai ma narration propre. Sachez sauver la vôtre avant
qu’il ne soit trop tard »
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4. Sébastien Japrisot- Un long dimanche de fiançailles ; Editions Denoël, 1991
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5. Le Tour de Gaule d’Astérix ; Editeur : Hachette Livre, 1965
Astérix : Non, non ! Prends plutôt un grand sac pour y mettre les denrées que nous
allons acheter dans les différentes villes de la Gaule.
Astérix : Il serait bon , ô Abraracourcix notre chef, que vous attaquiez par le sud
pendant que nous filons vers le nord. »
« – C'est le vin des vins ! il est pétillant, et on s'en sert pour les grandes
occasions !... Baptiser les galères par exemple ... »
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6. Prosper Mérimée- Mateo Falcone, Editeur : Flammarion ; 2000
Résumé : Mateo Falcone est un ancien bandit devenu riche. Il habite à la lisière
d’une forêt, avec sa femme, ses trois filles et le fils Fortunato, qu’il considère
comme héritier de famille. Restant seul à la maison, le garçon rencontre
Gianetto qui lui demande de le cacher. L’enfant n’accepte de le cacher que
contre une pièce d'argent. Quelques minutes plus tard, six hommes armés
viennent chez Mateo et demande la cachette de Gianetto. L’enfant ne peut pas
résister à l’offre d’une montre et dévoile l’abri du bandit. Apprenant la trahison
de son fils, Falcone le tue après lui avoir fait dire ses prières.
Extraits : « Mateo Falcone […] C'était un homme assez riche pour le pays ;
vivant noblement, c'est-à-dire sans rien faire, du produit de ses troupeaux
[…]Figurez-vous un homme petit, mais robuste, avec des cheveux crépus, noirs
comme le jais, un nez aquilin, les lèvres minces, les yeux grands et vifs, et un
teint couleur de revers de botte. »
« Le fils n'avait que dix ans, mais il annonçait déjà d'heureuses dispositions. »
« “Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta
maison ? ” L'enfant parut touché.
« Le bout de ses doigts la toucha ; et elle pesait tout entière dans sa main sans
que l'adjudant lâchât pourtant le bout de la chaîne... le cadran était azuré... la
boîte nouvellement fourbie... ; au soleil, elle paraissait toute de feu... La
tentation était trop forte.”
“As-tu fini ?
Il parlait encore ; Mateo avait armé son fusil et le couchait en joue en lui disant
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“Que Dieu te pardonne ! ” L'enfant fit un effort désespéré pour se relever et
embrasser les genoux de son père ; mais il n'en eut pas le temps. Mateo fit feu,
et Fortunato tomba roide mort.”
« Je me suis coulé sur elle, mon visage dans ses seins et ma main sur elle. Nous
restions là, couchés, sans remuer. Mais, sous nous, tout remuait, et nous
remuait, doucement, de haut en bas, et d’un côté à l’autre. »
« Clair pour moi enfin que l'obscurité que je m'étais acharné à refouler est en
réalité mon meilleur. »
« Me suis traîné dehors une fois ou deux avant que l'été se glace. Resté assis à
grelotter dans le parc, noyé dans les rêves et brûlant d'en finir. Personne»
« Peut-être que mes meilleures années sont passées. Quand il y avait encore une
chance de bonheur. Mais je n'en voudrais plus. Plus maintenant que j'ai ce feu en
moi. Non, je n'en voudrais plus. »
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8. Pierre Choderlos de Laclos – Les Liaisons Dangereuses, Livre Club Diderot,
Collection Florilège
« Mais de prétendre que je me suis donné tant de soins pour n’en pas retirer de
fruits ; qu’après m’être autant élevée au-dessus des autres femmes par mes travaux
pénibles, je constate à ramper comme elles dans ma marche, entre l’impudence et
la timidité ? […] jamais. Il faut vaincre où périr. » (Lettre LXXXI)
« La voilà donc vaincue, cette femme superbe qui avait osé croire qu’elle pourrait
me résister ! » (Lettre CXXV)
« J’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part sera pris de la mienne
pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous
demande n’exige ni longues ni belles phrases. Deux mots suffisent. » (Lettre CLII)
On interviewe l’actrice Sylvie Testaud qui présente ses repères artistiques, son
opinion sur la pièce Casimir et Caroline, où elle joue le rôle principal. On donne
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l’avis de Emmanuel Demarcy Mota, directeur du Théâtre de la Ville, et de Claudia
Stavisky, metteur en scène, sur les personnages et les thèmes centraux du théâtre
tchekhovien.
On fait la chronique des spectacles du point de vue des comédiens Arthur Jugnot,
Olivier Sitruk et Mischa Lescot. On dédie quelques pages au programme des
spectacles pour l’intervalle mars-avril.
Résumé : La vieille Madame Pernelle reproche à son entourage une attitude trop
mondaine, en totale contradiction avec les austères instructions de Tartuffe, un
personnage pieux et respectable selon elle, un faux dévot hypocrite selon les autres.
Elle reproche à sa bru, Elmire, d'être trop excentrique et dépensière et au frère de
celle-ci, Cléante, d'être trop moralisateur. Elle traite Damis, son petit-fils, de fou et
elle s'indigne de l'impertinence de Dorine, la suivante de Mariane, fille d’Orgon.
Tartuffe propose Mariane en mariage et en même temps il tente de séduire Elmire,
beaucoup plus jeune que son mari. Il est démasqué grâce à un piège tendu par
Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe. Le faut dévot veut
ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation que celui-ci lui a faite de
ses biens. En se servant de papiers compromettants qu’Orgon lui a remis, il va le
dénoncer au roi. Mais le roi a conservé son affection envers celui qui l’avait jadis
bien servi. Il lui pardonne et c’est Tartuffe qui est arrêté.
« Tartuffe : Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme/Et lorsqu’on vient
à voir vos célestes appas,/Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas./ Je sais
qu’un tel discours de moi paroît étrang ; / Mais, Madame, après tout, je ne suis
pas un ange. »
« Tartuffe: Mais l’intérêt du Prince est mon premier devoir ;/ De ce devoir sacré
la juste violence /Etouffe dans mon cœur toute reconnaissance,/ Et je sacrifierois à
de si puissants nœuds /Ami, femme, parents, et moi-même avec eux. »
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« Cléante : Souhaitez bien plutôt que son cœur en ce jour/ Au sein de la vertu
fasse un heureux retour/ Qu’il corrige sa vie en détestant son vice/ Et puisse du
Grand Prince adoucir la justice / Tandis qu’à sa bonté vous irez à genoux/ Rendre
ce que demande un traitement si doux. »
Résumé : Le narrateur retrouve un ami, M. Auballe, qui l’héberge chez lui et lui
raconte ses aventures, en Orient, surtout celle qu’il a vécue avec une femme
nommée Allouma. En effet, M. Auballe était un colon qui vivait en Algérie où il
possédait des plantations. Il était entouré de domestiques parmi lesquels
Mohammed, un garçon très fidèle. Cette jeune femme, très belle, mais pas très
intelligente, lui avait été « donnée » par Mohammed. M. Auballe a fait d’elle une
maîtresse esclave à qui il avait donné une chambre dans sa maison. Tout se passait
bien entre eux et Allouma se sentait chez elle. Les après-midi, elle avait l’habitude
de sortir jusqu’au soir. Pendant le Ramadan, M. Auballe a voulu avoir des relations
intimes avec elle mais celle-ci a refusé car, disait-elle, elle serait maudite. Quelques
temps après, Allouma a disparu sans avertir personne et, trois semaines plus tard,
elle est revenu chez M. Auballe. Après avoir été interrogée par son amant sur les
raisons de son départ, elle affirma que la vie dans sa tribu lui manquait. Un jour,
Allouma disparaît à tout jamais, s’enfuyant avec le berger de M. Auballe. Le
dernier passage décrit la manière dont M.Auballe aimait Allouma : un amour
différent de celui qu’on éprouve en Occident, un amour sans jalousie, celui qu’on
éprouve pour un animal de compagnie.
Extraits : « Je la reprenais gaiement, sans jalousie, car pour moi la jalousie ne
peut naître que de l'amour, tel que nous le comprenons chez nous. Certes, j'aurais
fort bien pu la tuer si je l'avais surprise me trompant, mais je l'aurais tuée un peu
comme on assomme, par pure violence, un chien qui désobéit. »
« Ses yeux, allumés par le désir de séduire, par ce besoin de vaincre l'homme qui
rend fascinant comme celui des félins le regard impur des femmes, m'appelaient,
m'enchaînaient, m'ôtaient toute force de résistance, me soulevaient d'une ardeur
impétueuse. Ce fut une lutte courte, sans paroles, violente, entre les prunelles
seules, l'éternelle lutte entre les deux brutes humaines, le mâle et la femelle, où le
mâle est toujours vaincu. »
« Alors elle me conta que depuis longtemps déjà elle éprouvait en son coeur de
nomade, l'irrésistible envie de retourner sous les tentes, de coucher, de courir, de
se rouler sur le sable, d'errer avec les troupeaux, de plaine en plaine, de ne plus
sentir sur sa tête, entre les étoiles jaunes du ciel et les étoiles bleues de sa face,
autre chose que le mince rideau de toile usée et recousue à travers lequel on
aperçoit des grains de feu quand on se réveille dans la nuit. »
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« Pourquoi a-t-elle disparu avec cette brute répugnante? Pourquoi? Peut-être
parce que depuis un mois le vent vient du Sud presque régulièrement. Cela suffit!
un souffle! Sait-elle, savent-elles, le plus souvent, même les plus fines et les plus
compliquées, pourquoi elles agissent?[…] Elles peuvent sentir, ensuite, si elles
raisonnent et comprennent, pourquoi elles ont fait ceci plutôt que cela; mais sur le
moment elles l'ignorent, car elles sont les jouets de leur sensibilité à surprises, les
esclaves étourdies des événements, des milieux, des émotions, des rencontres et de
tous les effleurements dont tressaillent leur âme et leur chair! »
Résumé : N’ayant qu’environ quatre siècles d’âge, Versailles est l’image d’une
monarchie toute puissante et glorieuse. Pendant près de deux siècles, l’histoire du
château se confond avec celle de la monarchie française. Ce magazine présente
l’histoire de Versailles et ses trésors artistiques. On décrit l’architecture du château
et l’opulence qui caractérise l’intérieur (surtout dans les Grands Appartements, la
Galerie des Glaces ou le Salon d’Hercule). La dernière partie est dédiée aux jardins
avec leurs bosquets, leurs statues, leurs fontaines et leurs eaux, créés pour le plaisir
des yeux. Chaque paragraphe explicatif est accompagné de nombreuses photos.
Résumé : Cet album présente une sélection de 36 chefs d’œuvres des plus grands
paysagistes qui ont figuré de 1872 à 1886 dans les huit expositions
impressionnistes. Ils ont été inspirés par la Seine, de Paris à Havre. Villages
riverains, ponts, voiliers, des Parisiens à la mode en se promenant sur les rives
expriment l’essence du « fleuve de lumière ». Après une courte biographie des
représentants typiques de l’impressionnisme et leur liaison avec le fleuve, on offre
une courte analyse des tableaux et leur genèse. Parmi les peintres et les tableaux
qu’on célèbre dans cet album, on compte : Claude Monet (Au bord de l’eau : La
Seine à Bennecourt-1868), Auguste Renoir (Le Pont Neuf-1872 ; Le Déjeuner des
Canotiers- 1880-1881), Paul Gauguin (La Seine au Pont d’Iéna-1875), Georges
Seurat (Dimanche après-midi à l’Ile de la Grande-Jatte, 1884-1886), Camille
Pissarro- La jetée du pilote, le Havre-1903).
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