Você está na página 1de 10

FICHES DE LECTURE

1. Colette- GIGI ; Librairie Hachette, 1960

Résumé : Gilberte Alvarez, appelée Gigi, est une jeune fille adorée de deux vieilles
dames, Ines Alvarez et tante Alicia. Elles l’apprennent à distinguer une topaze d’un
diamant jonquille, à manger délicatement du homard et surtout à ne pas fréquenter
les gens ordinaires. Gigi est éduquée dans le but de devenir « une grande cocotte »
qui, néanmoins, possède toutes les qualités d’une femme du monde. Elle va refuser
ce rôle que sa famille lui réserve car elle n’accepte pas d’être la maîtresse du
séduisant et riche Gaston Lachaille.
Extraits : « …les trois pierres d’achoppement, dans une éducation, c’est le homard
à l’américaine, l’œuf à la coque et les asperges. Elle dit que le manque d’élégance
en mangeant a brouillé bien des ménages. » (p.17)
« -Alors, qui donne les très belles pierres ?
-Qui ? Les timides. Les orgueilleux aussi. Les mufles, parce qu’ils croient qu’en
donnant un bijou monstre ils font preuve de bonne éducation. Quelquefois une
femme, pour humilier un homme. Ne porte pas de bijoux de second ordre, attend
que viennent ceux de premier ordre. » (p. 40)
« Quand une femme connaît les préférences d’un homme, cigares compris, quand
un homme sait ce qui plaît à une femme, ils sont bien armés l’un contre l’autre. »
(p.43)

2. Colette- L’enfant malade ; Librairie Hachette, 1960

Résumé : L’auteur décrit les rêves d’un garçon de dix ans paralysé à cause d’une
poliomyélite. La fièvre lui permet de transfigurer les mots, les personnages qui
l’entourent et son propre corps, jusqu’à ce que la guérison survienne. Ces images
ne sont que ses fantasmes. Mais, à la fin, il est un peu« désappointé ». La
description de l’enfant fiévreux est en même temps délicate et tragique.
Extraits : « Courez, agneau, courez, je vous fais bonne figure, mais descendez en
boule dans mon estomac, je ne vous mâcherais pour rien au monde, votre chair
bêle encore, et je ne veux pas savoir que vous êtes rose à l’intérieur ! » (p.75)
« C’est de là qu’il redescend à l’aube, tout raidi de froid, pâle dans son lit, faible
et malicieux. […] Tout bas, Jean s’applaudit d’être toujours rentré à temps. »
(p.76)

1
« Comment lui faire comprendre que je ne suis pas malheureux ? Il paraît qu’un
garçon de mon âge ne peut ni vivre couché, ni être pâle et privé de ses jambes, ni
souffrir, sans être malheureux. […] Une heure vient, le soir, où les taquineries
s’endorment. Voici l’heure où tout est bien. » (p.80)

3. Chloé Delaume- J’habite dans la télévision ; Editeur : Verticales ; 2006

Résumé : La narratrice devient son propre sujet d’étude. Durant 22 mois, elle se
place devant la télé, en se soumettant aux afflux de messages médiatiques et
publicitaires, et aux programmes de divertissement, pour redécouvrir la réalité.
Elle prend des notes et étudie sa propre transformation, surtout les modifications
physiques et intellectuelles entraînées par cette exposition prolongée à la télé
réalité. Son point de vue change, son cerveau et son corps se modifient. Le constat
final, réalisé par des touches parfois humoristiques, est que la télé nous engloutit.
L’analyse des réactions de la narratrice aux programmes de télé réalité montre que
les humains se sont déshumanisés, en devenant des personnages agressifs et
imbéciles.
Extraits : « Vous pensez : rester droit c'est ne pas s'abaisser à la télévision. Vous
croyez que les courbatures sont inhérentes aux faux mouvements. Vous dites : je ne
suis pas concerné par la télévision ; vous dites : la télévision ça ne me concerne
pas. Le Petit Robert définit : Etre concerné : être intéressé, touché par.
Concerner : avoir un rapport à, appliquer à. Vous feriez mieux de l'écouter, c'est
un conseil que je vous donne. »
« La télévision propose avec ses programmes de télé-réalité juste des
divertissements, rêvez-vous. Juste des divertissements que l'on sait lénifiants. Vos
devriez vous inquiéter d'un songe empoissé glue euphémistique. Mieux vaut encore
un oracle bègue que l'échine d'un fils de cyclope. »
« J’admets : sans télévision je ne perçois plus les pulsations du temps social. C’est
à son diapason que depuis trois mois je fonctionne, je suis désorientée et sans
initiative, saisie de léthargie, pétrifiée d’esseulement ».
« Je n’ai pas su protéger mon cerveau, son temps est aboli, il n’est que disponible.
Mais au moins, voyez-vous, j’ai ma narration propre. Sachez sauver la vôtre avant
qu’il ne soit trop tard »

2
4. Sébastien Japrisot- Un long dimanche de fiançailles ; Editions Denoël, 1991

Résumé : En 1917, cinq soldats français sont condamnés à mort en conseil de


guerre, aux bras liés dans le dos. Ils sont jetés dans la neige de Picardie, devant la
tranchée ennemie, afin que l’on tue. Après la guerre, Mathilde Donnay part à la
recherche de son fiancé, Manech, qui a été l’un des soldats abandonnés cet hiver-là.
Elle est avertie de l’arrestation de son époux par Daniel Esperanza, l’homme chargé
de guider les condamnés sur le lieu des bombardements. Mathilde ne veut croire en
la mort de son fiancé et mène une enquête afin de pouvoir le retrouver.
Après des années de recherches, Mathilde parvient à retrouver Manech, grâce à un
homme qui lui a porté secours sur le champ de bataille. Elle va retrouver son fiancé
sous un autre nom et amnésique. I
Extraits : « Il était encore plus furieux : "Ah, parce qu'on ne vous l'a pas dit? Et
bien, moi, non seulement je ne suis pas cachottier, mais je tiens à ce que vous le
sachiez ! À la nuit, les bras attachés, on va les balancer dans le bled, en avant des
barbelés de Bingo, et on les y laissera crever ou se faire trouver la peau par ceux
d'en face ! Voilà mes ordres à moi, sergent! Où dois-je dire prévôt? Voilà mes
saletés d'ordres! Avez-vous déjà entendu pareilles conneries?" »
« Il restait ce fil […]. Mathilde l’a saisi. Elle le tient encore. Il la guide dans le
labyrinthe d’où Manech n’est pas revenu. Quand il est rompu, elle le renoue.
Jamais elle ne se décourage. Plus le temps passe, plus sa confiance s’affermit, et
son attention.
Et puis Mathilde est d’heureuse nature. Elle se dit que si ce fil ne la ramène pas à
son amant, tant pis, c’est pas grave, elle pourra toujours se pendre avec. »
« Le cinquième, le dernier des soldats aux bras liés dans le dos, celui-là était un
Bleuet, sobriquet1 de la classe 172, il lui manquait cinq mois pour avoir vingt
ans.

Il avait peur de la guerre et de la mort, comme presque tout le monde, mais


peur aussi du vent, annonciateur des gaz, peur d’une fusée déchirant la nuit,
peur du canon des siens, peur de son propre fusil, peur du bruit des torpilles3,
peur de la mine qui éclate et engloutit une escouade, peur de l’abri inondé qui
te noie, de la terre qui t’enterre, peur des rats qui t’attendent et viennent pour
l’avant-goût te flairer dans ton sommeil, peur des poux, des morpions, peur de
tout. «

3
5. Le Tour de Gaule d’Astérix ; Editeur : Hachette Livre, 1965

Résumé : L’envoyé spécial de César, l’inspecteur général Lucius Fleurdelotus


décidé d'attaquer le petit village gaulois. Après la défaite de ses légions, il
change de tactique et décide d'isoler le village en l'entourant d'une palissade.
Astérix parie qu’il fera le tour de Gaule, en dépit de la restriction imposée par
les Romains. Il promet de ramener une spécialité culinaire de chaque étape : du
jambon de Paris, du champagne, des bêtises de Cambrai, du saucisson et des
quenelles de Lyon, de la salade niçoise, de la bouillabaisse, de la saucisse de
Toulouse, des pruneaux d’Agen et du vin de Bordeaux. Astérix part avec
Obélix, devant échapper aux Romains qui les attendent à chaque étape.

Extraits : « Lucius Fleurdelotus : Puisque vous êtes si malins, par Minerve, je


vous enfermerai dans votre village ! Vous n’aurez plus le loisir d’en sortir et de
répandre votre mauvais esprit en Gaule !

Lucius Fleurdelotus : … vous vous nourrirez seulement de ce que les terres de


votre village peuvent produire et on vous oubliera ! »

« Lucius Fleurdelotus : Je tiens le pari gaulois ! Et si vous le gagnez, je m’engage


à lever le siège et à retourner à Rome pour avouer ma défaite à Jules César ! »

« Obélix : J’emporte un menhir, Astérix ? On ne sait jamais quand on peut avoir


besoin d’un menhir.

Astérix : Non, non ! Prends plutôt un grand sac pour y mettre les denrées que nous
allons acheter dans les différentes villes de la Gaule.

Astérix : Il serait bon , ô Abraracourcix notre chef, que vous attaquiez par le sud
pendant que nous filons vers le nord. »

« – Nous devons acheter quelques denrées... Des spécialités de Lugdunum.

– Nous y avons pensé. Voici du saucisson et des quenelles. »

« – C'est le vin des vins ! il est pétillant, et on s'en sert pour les grandes
occasions !... Baptiser les galères par exemple ... »

4
6. Prosper Mérimée- Mateo Falcone, Editeur : Flammarion ; 2000

Résumé : Mateo Falcone est un ancien bandit devenu riche. Il habite à la lisière
d’une forêt, avec sa femme, ses trois filles et le fils Fortunato, qu’il considère
comme héritier de famille. Restant seul à la maison, le garçon rencontre
Gianetto qui lui demande de le cacher. L’enfant n’accepte de le cacher que
contre une pièce d'argent. Quelques minutes plus tard, six hommes armés
viennent chez Mateo et demande la cachette de Gianetto. L’enfant ne peut pas
résister à l’offre d’une montre et dévoile l’abri du bandit. Apprenant la trahison
de son fils, Falcone le tue après lui avoir fait dire ses prières.

Extraits : « Mateo Falcone […] C'était un homme assez riche pour le pays ;
vivant noblement, c'est-à-dire sans rien faire, du produit de ses troupeaux
[…]Figurez-vous un homme petit, mais robuste, avec des cheveux crépus, noirs
comme le jais, un nez aquilin, les lèvres minces, les yeux grands et vifs, et un
teint couleur de revers de botte. »

« Le fils n'avait que dix ans, mais il annonçait déjà d'heureuses dispositions. »

« “Tu n'es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta
maison ? ” L'enfant parut touché.

“Que me donneras-tu si je te cache ? ” dit-il en se rapprochant. »

« Fortunato, lorgnant la montre du coin de l'oeil, ressemblait à un chat à qui


l'on présente un poulet tout entier. »

« Le bout de ses doigts la toucha ; et elle pesait tout entière dans sa main sans
que l'adjudant lâchât pourtant le bout de la chaîne... le cadran était azuré... la
boîte nouvellement fourbie... ; au soleil, elle paraissait toute de feu... La
tentation était trop forte.”

« L'enfant acheva la litanie d'une voix éteinte.

“As-tu fini ?

- Oh ! mon père, grâce ! pardonnez-moi ! Je ne le ferai plus ! Je prierai tant


mon cousin le caporal qu'on fera grâce au Gianetto ! ”

Il parlait encore ; Mateo avait armé son fusil et le couchait en joue en lui disant
:
5
“Que Dieu te pardonne ! ” L'enfant fit un effort désespéré pour se relever et
embrasser les genoux de son père ; mais il n'en eut pas le temps. Mateo fit feu,
et Fortunato tomba roide mort.”

7. Samuel Beckett- La dernière bande, Les Editions de Minuit, 1959

Résumé : Au soir de son soixante-neuvième anniversaire, Krapp, qui est seul au


monde avec sa voix, réécoute les bandes qu’il a enregistrées des dizaines
d'années auparavant. Surtout il met l’accent sur la bobine 5 de la boîte 3, sur
laquelle sont immortalisés les souvenirs de ses trente-neuf ans. Il écoute les
bobines en mangeant des bananes ; deux fois il sort de scène pour aller boire un
coup. Ses souvenirs épars décrivent une idylle, dans une barque sur un lac, un
après-midi plein de soleil. Ce souvenir d'amour représente le seul moment
lumineux de la pièce. Il commente son passé et critique le vide qui l’avait
entouré.

Extraits : « Viens d'écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a


trente ans, difficile de croire que j'aie jamais été con à ce point-là. «

« Je me suis coulé sur elle, mon visage dans ses seins et ma main sur elle. Nous
restions là, couchés, sans remuer. Mais, sous nous, tout remuait, et nous
remuait, doucement, de haut en bas, et d’un côté à l’autre. »

« Clair pour moi enfin que l'obscurité que je m'étais acharné à refouler est en
réalité mon meilleur. »

« Me suis traîné dehors une fois ou deux avant que l'été se glace. Resté assis à
grelotter dans le parc, noyé dans les rêves et brûlant d'en finir. Personne»

« Peut-être que mes meilleures années sont passées. Quand il y avait encore une
chance de bonheur. Mais je n'en voudrais plus. Plus maintenant que j'ai ce feu en
moi. Non, je n'en voudrais plus. »

6
8. Pierre Choderlos de Laclos – Les Liaisons Dangereuses, Livre Club Diderot,
Collection Florilège

Résumé : La Marquise de Merteuil désire se venger du comte de Gercourt qui l’a


quitté pour se marier avec Cécile de Volanges. La Marquise veut que le Vicomte de
Valmont –son ancien amant- déshonore cette dernière avant le mariage. Mais il
préfère séduire la vertueuse présidente de Tourvel, qui tente de rester fidèle à son
mari. Cécile tombe amoureuse du chevalier Danceny, son maître de solfège. Mais
la Marquise en fait son amant par toutes sortes de manœuvres. Elle provoque aussi
un duel entre le Vicomte et le jeune chevalier. Le premier est tué. Cécile entre au
couvent. Démasquée par la révélation de ses lettres, huée au théâtre, défigurée par
la petite vérole, la Marquise s’exile en Hollande.

Extraits : « Que vos craintes me causent de pitié ! Combien elles me prouvent ma


supériorité sur vous ! et vous voulez m’enseigner, me conduire ? Ah ! mon pauvre
Valmont, quelle distance il y a encore de vous à moi ! Non, tout l’orgueil de votre
sexe ne suffirait pas pour remplir l’intervalle qui nous sépare. » (Lettre LXXXI)

« Mais de prétendre que je me suis donné tant de soins pour n’en pas retirer de
fruits ; qu’après m’être autant élevée au-dessus des autres femmes par mes travaux
pénibles, je constate à ramper comme elles dans ma marche, entre l’impudence et
la timidité ? […] jamais. Il faut vaincre où périr. » (Lettre LXXXI)

« La voilà donc vaincue, cette femme superbe qui avait osé croire qu’elle pourrait
me résister ! » (Lettre CXXV)

« J’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part sera pris de la mienne
pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous
demande n’exige ni longues ni belles phrases. Deux mots suffisent. » (Lettre CLII)

La réponse de la Marquise de Merteuil : « Hé bien ! la guerre. »

9. Magazine théâtral, n°. 19, Mars-avril 2009

Résumé : La revue est divisée en dix parties : 1. Actualités- Lever du rideau ; 2. La


Une- Sylvie Testaud ; 3. Interviews ; 4. Portraits ; 5. Broadway ; 6. Dossier- Prise
de risques chez les acteurs ; 7. Découvertes ; 8. Zoom ; 9. En scène- Spectacles à
voir ; 10. Livres

On interviewe l’actrice Sylvie Testaud qui présente ses repères artistiques, son
opinion sur la pièce Casimir et Caroline, où elle joue le rôle principal. On donne

7
l’avis de Emmanuel Demarcy Mota, directeur du Théâtre de la Ville, et de Claudia
Stavisky, metteur en scène, sur les personnages et les thèmes centraux du théâtre
tchekhovien.

Alain Françon parle du spectacle La Ceriserie de Tchekhov qui est sa dernière


création à la Colline, en tant que directeur. On illustre le rêve de tout acteur (ce de
pouvoir jouer tous les rôles dans tous les registres) par les créations de Isabelle
Huppert (4 :48 Psychose), de Marie Armelle Deguy (Le cas Blanche-Neige) et de
Didier Bénureau (Oncle Vania).

On fait la chronique des spectacles du point de vue des comédiens Arthur Jugnot,
Olivier Sitruk et Mischa Lescot. On dédie quelques pages au programme des
spectacles pour l’intervalle mars-avril.

10. Molière- Tartuffe ; Pocket-Département d’Univers Poche, 2004

Résumé : La vieille Madame Pernelle reproche à son entourage une attitude trop
mondaine, en totale contradiction avec les austères instructions de Tartuffe, un
personnage pieux et respectable selon elle, un faux dévot hypocrite selon les autres.
Elle reproche à sa bru, Elmire, d'être trop excentrique et dépensière et au frère de
celle-ci, Cléante, d'être trop moralisateur. Elle traite Damis, son petit-fils, de fou et
elle s'indigne de l'impertinence de Dorine, la suivante de Mariane, fille d’Orgon.
Tartuffe propose Mariane en mariage et en même temps il tente de séduire Elmire,
beaucoup plus jeune que son mari. Il est démasqué grâce à un piège tendu par
Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe. Le faut dévot veut
ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation que celui-ci lui a faite de
ses biens. En se servant de papiers compromettants qu’Orgon lui a remis, il va le
dénoncer au roi. Mais le roi a conservé son affection envers celui qui l’avait jadis
bien servi. Il lui pardonne et c’est Tartuffe qui est arrêté.

Extraits : « Mais ce discours vous blesse/ Parlons de sa personne et laissons sa


noblesse / Ferez-vous possesseur sans quelque peu d’ennui/ D’une fille comme elle
un homme comme lui ?/ C’est une conscience/ Que de vous laisser faire une telle
alliance. »

« Tartuffe : Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme/Et lorsqu’on vient
à voir vos célestes appas,/Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas./ Je sais
qu’un tel discours de moi paroît étrang ; / Mais, Madame, après tout, je ne suis
pas un ange. »

« Tartuffe: Mais l’intérêt du Prince est mon premier devoir ;/ De ce devoir sacré
la juste violence /Etouffe dans mon cœur toute reconnaissance,/ Et je sacrifierois à
de si puissants nœuds /Ami, femme, parents, et moi-même avec eux. »
8
« Cléante : Souhaitez bien plutôt que son cœur en ce jour/ Au sein de la vertu
fasse un heureux retour/ Qu’il corrige sa vie en détestant son vice/ Et puisse du
Grand Prince adoucir la justice / Tandis qu’à sa bonté vous irez à genoux/ Rendre
ce que demande un traitement si doux. »

11. Guy de Maupassant- Allouma ; www.ebooksgratuits.com

Résumé : Le narrateur retrouve un ami, M. Auballe, qui l’héberge chez lui et lui
raconte ses aventures, en Orient, surtout celle qu’il a vécue avec une femme
nommée Allouma. En effet, M. Auballe était un colon qui vivait en Algérie où il
possédait des plantations. Il était entouré de domestiques parmi lesquels
Mohammed, un garçon très fidèle. Cette jeune femme, très belle, mais pas très
intelligente, lui avait été « donnée » par Mohammed. M. Auballe a fait d’elle une
maîtresse esclave à qui il avait donné une chambre dans sa maison. Tout se passait
bien entre eux et Allouma se sentait chez elle. Les après-midi, elle avait l’habitude
de sortir jusqu’au soir. Pendant le Ramadan, M. Auballe a voulu avoir des relations
intimes avec elle mais celle-ci a refusé car, disait-elle, elle serait maudite. Quelques
temps après, Allouma a disparu sans avertir personne et, trois semaines plus tard,
elle est revenu chez M. Auballe. Après avoir été interrogée par son amant sur les
raisons de son départ, elle affirma que la vie dans sa tribu lui manquait. Un jour,
Allouma disparaît à tout jamais, s’enfuyant avec le berger de M. Auballe. Le
dernier passage décrit la manière dont M.Auballe aimait Allouma : un amour
différent de celui qu’on éprouve en Occident, un amour sans jalousie, celui qu’on
éprouve pour un animal de compagnie.
Extraits : « Je la reprenais gaiement, sans jalousie, car pour moi la jalousie ne
peut naître que de l'amour, tel que nous le comprenons chez nous. Certes, j'aurais
fort bien pu la tuer si je l'avais surprise me trompant, mais je l'aurais tuée un peu
comme on assomme, par pure violence, un chien qui désobéit. »

« Ses yeux, allumés par le désir de séduire, par ce besoin de vaincre l'homme qui
rend fascinant comme celui des félins le regard impur des femmes, m'appelaient,
m'enchaînaient, m'ôtaient toute force de résistance, me soulevaient d'une ardeur
impétueuse. Ce fut une lutte courte, sans paroles, violente, entre les prunelles
seules, l'éternelle lutte entre les deux brutes humaines, le mâle et la femelle, où le
mâle est toujours vaincu. »

« Alors elle me conta que depuis longtemps déjà elle éprouvait en son coeur de
nomade, l'irrésistible envie de retourner sous les tentes, de coucher, de courir, de
se rouler sur le sable, d'errer avec les troupeaux, de plaine en plaine, de ne plus
sentir sur sa tête, entre les étoiles jaunes du ciel et les étoiles bleues de sa face,
autre chose que le mince rideau de toile usée et recousue à travers lequel on
aperçoit des grains de feu quand on se réveille dans la nuit. »

9
« Pourquoi a-t-elle disparu avec cette brute répugnante? Pourquoi? Peut-être
parce que depuis un mois le vent vient du Sud presque régulièrement. Cela suffit!
un souffle! Sait-elle, savent-elles, le plus souvent, même les plus fines et les plus
compliquées, pourquoi elles agissent?[…] Elles peuvent sentir, ensuite, si elles
raisonnent et comprennent, pourquoi elles ont fait ceci plutôt que cela; mais sur le
moment elles l'ignorent, car elles sont les jouets de leur sensibilité à surprises, les
esclaves étourdies des événements, des milieux, des émotions, des rencontres et de
tous les effleurements dont tressaillent leur âme et leur chair! »

12. Versailles ; Beaux-Arts Magazine Hors Série, N° 49, 1997

Résumé : N’ayant qu’environ quatre siècles d’âge, Versailles est l’image d’une
monarchie toute puissante et glorieuse. Pendant près de deux siècles, l’histoire du
château se confond avec celle de la monarchie française. Ce magazine présente
l’histoire de Versailles et ses trésors artistiques. On décrit l’architecture du château
et l’opulence qui caractérise l’intérieur (surtout dans les Grands Appartements, la
Galerie des Glaces ou le Salon d’Hercule). La dernière partie est dédiée aux jardins
avec leurs bosquets, leurs statues, leurs fontaines et leurs eaux, créés pour le plaisir
des yeux. Chaque paragraphe explicatif est accompagné de nombreuses photos.

13. Russell Ash- La Seine des impressionnistes, Editeur : Herscher, 1998

Résumé : Cet album présente une sélection de 36 chefs d’œuvres des plus grands
paysagistes qui ont figuré de 1872 à 1886 dans les huit expositions
impressionnistes. Ils ont été inspirés par la Seine, de Paris à Havre. Villages
riverains, ponts, voiliers, des Parisiens à la mode en se promenant sur les rives
expriment l’essence du « fleuve de lumière ». Après une courte biographie des
représentants typiques de l’impressionnisme et leur liaison avec le fleuve, on offre
une courte analyse des tableaux et leur genèse. Parmi les peintres et les tableaux
qu’on célèbre dans cet album, on compte : Claude Monet (Au bord de l’eau : La
Seine à Bennecourt-1868), Auguste Renoir (Le Pont Neuf-1872 ; Le Déjeuner des
Canotiers- 1880-1881), Paul Gauguin (La Seine au Pont d’Iéna-1875), Georges
Seurat (Dimanche après-midi à l’Ile de la Grande-Jatte, 1884-1886), Camille
Pissarro- La jetée du pilote, le Havre-1903).

10

Você também pode gostar