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IRERIE LLC (USA)

Cours de Fiscalité des Placements

Filière : Contrôle de Gestion


Livre II – Fiscalité des placements

Objectifs du cours :
 Définition de la fiscalité des placements
 Maîtrise des différents acteurs intervenant dans les placements mobiliers
 La fiscalité des plus values mobilières
 La fiscalité des revenus de valeurs mobilières

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1 – Définition

La fiscalité des placements regroupe deux fiscalités différentes : La fiscalité


relative à la cession de valeurs mobilières (fiscalité des plus-values mobilières)
et celles s’appliquant aux revenus d’actions ou d'obligations (fiscalité des
revenus de valeurs mobilières).

2 – Les acteurs
Il existe deux métiers principaux liés à l’activité fiscale des placements : les traders et les
cambistes.

Les Traders

Pour comprendre le métier de trader, il faut d'abord savoir ce qu'est une salle de
marché. Rappelons qu'à l'origine, le rôle d'une banque dit de « désintermédiation » est
la mise à disposition a priori gratuite se son expertise au service de ses clients. Alors
comment réalise-elle des profits ? C'est que parallèlement une banque utilise son
expertise pour son propre compte. Tous les profits proviennent de la volatilité des
actifs financiers, qu'on appelle plus simplement le risque. C'est en prenant des risques
que la banque gagne (ou perd parfois) de l'argent. Le rôle du trader est là. Il a deux
fonctions principales, qu'il peut exercer simultanément ou non : gérer le risque et
spéculer. Ces deux rôles traversent toute sa profession et selon le dosage respectif de
l'un ou l'autre, il portera différents noms.

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Traditionnellement, une salle de marché s'organise comme un tableau à double entrée,
verticalement et horizontalement.

La classification verticale est celle qui sépare les produits traités. Ils sont nés de 5
types de risques, qu'on appelle les sous-jacents. Ces sous-jacents sont les suivants:

Le risque de crédit : le risque naît de la probabilité d'une entreprise ou d'un Etat à


faire défaut sur sa dette. Le produit traité est similaire à une assurance qui protège son
acheteur d'un défaut éventuel, c'est-à-dire d'un évènement qui ferait que l'entreprise ou
l'Etat se verrait dans l'incapacité d'honorer sa dette. L'acheteur de cette assurance est
donc une personne qui possède une créance sur l'entreprise ou l'Etat concerné. Le
trader donne un prix à cette assurance en fonction du risque encouru. Par exemple la
Russie a plus de chance de faire défaut que les USA donc l'assurance sur sa dette est
plus chère. Ensuite, en fonction des conditions économiques ou politiques, le prix de
l'assurance varie. On dit que la « qualité de crédit » varie. Et selon le prix auquel
l'assurance a été vendue ou achetée, le trader réalise une perte ou un gain. Ces produits
sont les plus récents sur le marché et sont ceux qui se développent le plus vite. Ce sont
aussi ceux qui ont le plus d'avenir.

Le risque de taux (« fixed income ») : le risque naît du mouvement des taux


d'intérêts, qui sont décidés par les banques centrales. Si vous empruntez à 5%
aujourd'hui pour un an et que soudainement la banque centrale décide de baisser ses
taux à 4% par an, vous ne pourrez re-prêter votre argent qu'à 4%. Vous aurez donc
perdu de l'argent. C'est le deuxième marché le plus important du monde en terme de
volume. Un contrat portant sur un nominal de plusieurs centaines de millions de dollar
ne pose pas de problèmes. On l'appelle le « fixed income » ou marché de la dette. On
traite sur ce marché principalement des swaps et obligations. C'est le marché le plus
technique mathématiquement et là où on trouve généralement les ingénieurs.

Le risque des actions (« equity ») : c'est le risque le plus connu. Il est lié aux
activités des entreprises. C'est un petit marché comparé au marché de la dette. Des
échanges de nominaux de l'ordre du million de dollar constituent la norme.

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Le risque de change (FX) : c'est le risque lié aux taux de changes. C'est le marché le
plus important du monde avec un volume journalier de 2.000 milliards de dollars, en
constante augmentation.

Le risque des matières premières : petit marché comparé aux changes ou à la dette,
mais en pleine expansion aussi, le risque est lié au prix des matières premières.

Horizontalement, la salle est séparée en quatre branches principales, qui séparent les
fonctions entre traders.

Deux catégories principales distinguent la filiale des produits structurés de celle des
produits de bases (swaps, actions, change etc.) dits produits « vanilles ».

Le « market maker » : travaillant sur les produits de bases tels que le spot (cours des
devises) le « cash action », les obligations d'Etat etc. le market maker ne fait que
répondre aux clients en cotant des prix à double sens, un prix où il est d'accord pour
acheter et un autre prix où il est d'accord pour vendre. Les positions qu'il tient sont la
conséquence des deals qu'il réalise, et il doit toujours couvrir ces positions, tout en
essayant de réaliser un profit. Mais le market maker n'est pas censé spéculer. Il doit
respecter des limites de positions strictes. Le plus souvent les jeunes recrues
commencent par un poste de market maker , qui leur permet d'appréhender le marché
en prenant peu de risque.

Le trader de produits vanilles : les produits vanilles sont ceux qui génèrent le plus de
revenus dans la salle. Mais ces profits ne représentent plus que 60% du total et sont en
constante diminution, concurrencés par les produits structurés. Les revenus ne
proviennent que très peu des marges (même s'il en y a), et beaucoup plus des activités
de spéculation. Par exemple, un deal de 100 millions d'euros de swap rapportera peut-
être 5000 euros de marge. Les profits proviennent généralement de la spéculation. Le
cours de l'or va-t-il monter ou descendre ? La Réserve Fédérale américaine montra-t-
elle ces taux au prochain meeting ? etc. Par trader, les revenus sont très variables selon
l'activité. De quelle devise s'occupe-t-il, quel marché, quelle région du monde mais
surtout est-il un bon spéculateur ou non ? Et a priori pas besoin de diplôme, les

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recrues étant le plus souvent des jeunes de 20 à 23 ans sans expérience mais
enthousiastes, que la banque éduque à ses propres modèles parmi les professionnels.

Le trader de produits structurés : les produits structurés sont les plus à la mode en
ce moment et les profits qu'ils représentent sont en forte hausse sur les dernières
années. Ces produits proposent souvent une indexation complexe de la rentabilité sur
différents produits vanilles. Les profits générés proviennent alors des marges prises par
la banque lors de la transaction. Comme il est généralement difficile de donner un prix
avec certitude à des produits exotiques (puisque généralement ils n'existent pas encore),
et qu'il n'y a aucune liquidité dans le marché pour les couvrir parfaitement (ils sont
souvent émis à l'unité), ces marges sont importantes voire monumentales. Ce sont de
purs gestionnaires du risque, ils ne spéculent pas puisqu'un seul deal peut rapporter
parfois 500.000 euros. Cette branche emploie le plus souvent d'anciens chercheurs de
la banque ou des jeunes diplômés destinés à le devenir et qui ont une inclination pour
les affaires. Un diplôme de l'X puis un passage par certains DEA parisiens est la
norme.

Le « proprietary trader » (« prop trader ») : privilégiés de la banque, les prop


traders ont carte blanche pour spéculer avec les capitaux bancaires sur tous les
marchés. A l'opposé du market maker , il ne cote pas les clients. Métier à haut risque
mais l'un des mieux rémunérés au monde, il donne droit à un pourcentage des gains. Si
le trader de produits structurés peut générer 50 millions d'euros par an, il doit partager
les profits avec les équipes de structuration, vente et recherche. Le prop trader génère
facilement ce profit mais ne le partage avec personne. Sa position est très convoitée,
mais représente une exception en terme d'âge au sein de la salle puisque les prop
traders sont les plus expérimentés des traders. Une expérience préalable de 10 ans dans
le trading constitue la norme.

Le trader gère donc son book avec une plus ou moins grande liberté. Les prop traders
sont de purs spéculateurs. Les traders de produits vanilles, ont une position
intermédiaire puisqu'une grosse part de leurs profits provient de la spéculation. Leur
travail consiste à coter les clients, comme des market maker , mais aussi à spéculer sur

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leur marché, qu'ils connaissent bien. Généralement leurs positions de spéculation,
qu'on peut à juste titre qualifier positions de prop trading , surpassent en volume de 5 à
100 fois les positions de market making. Les traders de produits structurés occupent
aussi cette position intermédiaire mais génèrent surtout des profits par le market
making (à travers les marges). Leurs positions de prop trading sont largement
reléguées au second plan et souvent il n'en ont même pas. Celui qui possède le moins
de marge de manoeuvre est le market maker .

Comment devenir trader ?

Les processus de recrutement des traders sont très concurrentiels. Les banques sont les
plus pointilleuses sur les diplômes et certaines beaucoup plus que d'autres. Mais les
plus grandes banques du monde sont toutes anglo-saxonnes (américaines ou
anglaises). Et là, la question des diplômes se pose moins, même si c'est parfois le cas
(en particulier là où il y a des « nids » issus des grandes écoles, ce qui arrive
régulièrement, les compétences mathématiques étant appréciées).

La norme est un diplôme de grande école d'ingénieur (X, Centrale, Mines-Ponts,


Télécom, Sup'Aéro, ENSAE etc.) doublé d'un troisième cycle financier ou
stochastique.

Cela dit, il existe une foule de banques modestes et de maisons de courtages où certes
les profits ne s'élèvent pas à des centaines de millions d'euros par trader, mais qui
offrent aux gens moins diplômés plein d'opportunités. Il faut aussi souligner que la
réussite dans le trading ne passe pas toujours par les diplômes (ainsi que l'ont bien
compris les banques anglo-saxonnes) mais souvent par un talent propre aux traders de
comprendre le marché et prévoir ses réactions. Cela signifie que si quelqu'un s'illustre,
même dans une petite « boutique », il a toutes les chances d'être reconnu puis
d'accéder à des capitaux plus importants. Il ne s'agit en fait pas de cas isolés. Les
banques américaines regorgent de « self-made » prop trader. Néanmoins un critère
fondamental pour réussir dans cette voie des « sans diplômes » est l'âge. Le plus tôt un
trader commence à faire de l'argent, le plus de chance il aura d'accéder à des fonds

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importants. Et cela a l'avantage d'être indépendant de la banque puisque le trader qui
brille, brille sur un marché, pas seulement sur un trading floor .

Cela dit, il y a une autre possibilité assez réputée qui permet d'intégrer une salle, y
compris les salles des plus grandes banques. Si le candidat a une compétence rare qu'il
peut faire valoir sur un floor , il vaut de l'argent. Un des exemples les plus connus en
ce moment est de connaître les lois coraniques en matière d'investissement ou parler
l'arabe.

Par nature, l'assistant trader est destiné à devenir trader (sauf dans certaines banques
bien déterminées). Simplement il n'a pas les moyens d'être embauché directement donc
les exigences en terme de diplôme sont assez comparables, même si légèrement
inférieures. Il occupe cette position intermédiaire parce qu'on souhaite le tester, que ce
soit en stage long ou court, en VIE. Mais cela ne change rien fondamentalement, car il
est par définition assis entre deux chaises. Ce qui est important est que les traders aient
conscience de ce qu'il est destiné à devenir. En tous les cas, comme toute personne en
qui on place de l'espoir, l'objectif est qu'il se forme. On lui laisse donc un degré de
liberté : rotations et rencontres avec des traders d'autres desks etc.

La seconde voie est celle du middle , back office ou risk management , mais le cadre
est différent. Les exigences en terme de diplôme sont plus raisonnables. Mais surtout
rentrer dans un tel service signifie souvent accepter une embauche et s'engager pour
plusieurs années (de 3 à 5 ans minimum). Pour cette raison l'âge joue donc ici aussi un
rôle prédominant. Or le plus tôt on devient trader, le mieux c'est. La personnalité, la
réactivité, l'intelligence, les ambitions, la rigueur, tout chez l'aspirant trader devrait
démontrer qu'il est prêt à passer de l'autre côté du rideau. C'est dans doute plus difficile
dans les banques françaises que dans les banques anglo-saxonnes où le mérite occupe
une place importante (Cf. Nicolas LEESON de la Baring's). En fait, dans la course au
front office, les gens du back et du middle sont troisièmes sur la liste après les
graduates et les assistants traders mais les postes à responsabilités dans le middle, le
back office et le risque existent et sont très bien rémunérés. D'ailleurs, comme ce ne

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sont pas les plus sexy, ils ont tendance à avoir le vent en poupe, notamment au niveau
salaire.

La voie royale est de postuler online sur les sites Internet des banques à travers leur
système de recrutement normalisé, pour intégrer les très coûteux « graduate
programme », couveuses pour jeunes diplômés où se trouvent les traders, vendeurs,
structureurs, chercheurs, qui sont aussi les futurs dirigeants de la banque.

Quoi qu'il en soit obtenir un stage vers l'âge de 22 ans est la clé pour la suite, et ce n'est
pas ce qu'il y a de plus difficile à faire. Des personnes sans talent particulier sont
parfois acceptées dans les salles des plus grosses banques du monde simplement parce
que le recrutement est décidé par les DRH, dont les critères ne sont pas toujours ceux
auxquels on s'attend.

Enfin quelle que soit la voie empruntée, le trader, plus que n'importe qui dans la salle,
doit avoir cette double capacité à traiter des questions techniques et économiques.
Avoir un cursus mathématique ne suffit pas d'où la nécessité de faire un 3 ème cycle
financier, ou au moins de faire preuve d'une vraie culture économique et financière
(lecture du Hull, des journaux, conscience des questions de fond en finance,
connaissance des principaux produits dérivés et des principes pour les pricer ,
connaissance des problématiques d'actualité et de fond, du fonctionnement du système
monétaire et des principaux acteurs du système capitaliste, connaissance de l'actualité
des entreprises françaises et multinationales).

A la fin de sa carrière, la reconversion d'un trader est difficile en dehors de la salle de


marché, car le métier est excessivement spécialisé. Les salaires constituent aussi une
compensation pour cet état de fait et beaucoup de traders prennent leur retraite 10 à 20
ans après leurs débuts. Une minorité de traders stars passionnés, réputés pour leurs
talents chez les clients lancent leur propre fonds d'investissement. Une des exigences
pour lancer son fonds est l'apport en capitaux propres, de plusieurs dizaines de
millions d'euros au minimum.

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Regardez un trader travailler, et vous vous demanderez si tous ces obstacles sont
justifiés. Car la pratique est simple. L'activité quotidienne du plus courant des traders,
le trader de produits vanilles, repose sur trois piliers : l'information, l'intuition et la
technique. Le premier occupe l'essentiel de ses 8 ou 9 écrans. Les systèmes tels que
Reuters ou Bloomberg délivrent en continue l'actualité du monde. Le trader est la
deuxième personne avertie sur terre après le journaliste lui-même. L'information
délivrée n'est presque pas traitée mais délivrée dans sa forme la plus épurée : une
succession de dépêches, qui arrivent toutes les 3 secondes en moyenne. 99,9% de cette
information est inutile car elle ne concerne pas le trader. L'important est donc de
regarder l'écran et savoir trier ce qui est intéressant de ce qui ne l'est pas. Dans cette
information il y a aussi des annonces qui tombent à des horaires prévus tels que les
résultats d'entreprises ou les statistiques nationales. Et il y a enfin les annonces orales,
le plus souvent de choses qui ne sont pas affichées à l'écran, prononcées dans les
« boîtes » (le dealerboard du trader) reliés aux courtiers. Lire l'information est ce qui
occupe 45% du temps de travail.

Une autre part importante de son temps de travail est l'observation du marché et
l'intuition. Il s'agit encore d'information, mais celle-là est interprétée à titre personnel
par le trader. En observant les prix, leur mouvement, la liquidité du carnet d'ordre,
c'est-à-dire l'ensemble des signes qui constituent le « price action » le trader se forge
une conviction personnelle sur où va probablement le marché. C'est le travail de
l'intuition, et cela occupe aussi 45% de son temps de travail.

Les 10% restant sont consacrés au market making , qui est sans doute la partie la
moins intéressante et la plus répétitive du métier. Coter des clients consiste à utiliser
une spreadsheet Excel équipée des bonnes fonctions qu'on appelle « pricer » et qui a
été inventée par la recherche quantitative, la calibrer pour qu'elle corresponde au
marché et appuyer sur F9 chaque fois qu'un client demande un prix.

Une évolution récente parallèle et induite par l'importance grandissante des produits
exotiques est que l'une des deux fonctions du trader prend peu à peu le pas sur l'autre.
La fonction d'ingénieur du risque, celle qui est mécanique et où les raisonnements

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académiques jouent un rôle important, éjecte de plus en plus la fonction plus intuitive
de spéculation. Cette partie du métier est celle qui est risquée, puisqu'elle fait de
l'argent sur les mouvements stochastiques du marché. Le « cow-boy trader » cède sa
place à l'ingénieur financier, nouveau genre de trader, moins schizophrène que son
ancêtre et qui s'éloigne définitivement du personnage d' American Psycho . Ce
nouveau trader s'occupe de la part déterministe du marché et partage ses profits avec
les équipes de vendeurs, structureurs et chercheurs. L'ancien trader est assertif, possède
une excellente intuition, est toujours sûr de ce qu'il veut et a une grande conscience des
questions économiques. Le deuxième est bardé de diplômes, travailleur, rigoureux,
académique.

Ce changement a au moins trois conséquences pratiques dans la salle : la première est


que les prop traders, emblème d'un certain trading , et toutes les fonctions qui
impliquent les capitaux propres de la banque, sont de plus en plus rares. La deuxième
est la place croissante qu'occupent les automates de trading . Ils sont une preuve
tangible de l'expulsion progressive du travail stochastique au profit de la part
déterministe du trading . Ainsi Goldman Sachs a renvoyé récemment l'équipe de
traders des dérivés actions de New York pour les remplacer par des automates. Enfin
la dernière conséquence touche les jeunes diplômés. Le recrutement entre dans un
processus strict, similaire à celui d'un cadre, ce qui n'a pas toujours été le cas. Certes
on a toujours recherché les plus motivés, enthousiastes, souriants, et assertifs. Mais la
technicité, les diplômes et les notes n'ont jamais joué un rôle aussi important. Il y a 5
ans, selon eFinancialCareer , seules 24% des banques déclaraient passer par un «
graduate programme » normalisé pour recruter les jeunes. Aujourd'hui, c'est plus de
75%.

Philosophiquement, on attend maintenant du trader qu'il s'occupe de tâches davantage


à la portée du travail que du don. Et puisque c'est à la portée du travail, c'est à la portée
de tout le monde. Il y a donc un paradoxe. Les services de ressources humaines
exigent plus de concret lors de l'embauche (diplômes, bonnes notes, stages etc.) mais
les candidats potentiels sont moins nombreux là où pourtant l'inné occupe une place de
plus en plus restreinte. Il y a déjà une stagnation dans les salaires d'embauches sur ces

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cinq dernières années, preuve qu'irrésistiblement, on comprend mieux ce que fait le
trader et on le surveille davantage. Il ressemble alors de plus en plus au cadre sup'
qualifié, et s'éloigne peu à peu du cow-boy solitaire…

Les Cambistes ou trader forex

A l'origine, un cambiste est un opérateur chargé de vendre et d'acheter des devises en


essayant, si possible, d'en dégager un bénéfice. Ceci n'a été rendu possible qu'à partir
du moment où les monnaies sont devenues convertibles entre elles.

Le métier a fortement évolué durant les 20 dernières années.

Auparavant, les « Salles de Marchés » n'existaient pas. A leur place, on trouvait un


service change où les opérateurs étaient issus d'autres services de la Banque et
apprenaient leur métier sur le tas.

Il fut un temps où le marché des changes encore appelé forex ne comportait que peu de
risque à cause du régime de parités fixes.

A partir des années 1970, de profondes mutations ont lieu. Elles ont pour origine la
crise financière, la montée de l'endettement, la libéralisation des marchés, etc.

Les Banques ont donc cherché de nouveaux instruments afin de s'adapter à ces
changements et à limiter leurs risques.

Certes les instruments « classiques » existent toujours mais à leur coté sont apparus
des instruments tels que les options, les swaps, les instruments à terme, etc.

Le cambiste est devenu un technicien. Une bonne connaissance des mathématiques est
indispensable. Il se doit de maîtriser également l'outil informatique qui est omniprésent
dans une Salle des Marchés moderne. Un certain nombre de formations permettent
l'acquisition de bases solides.

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Les mouvements sur les marchés sont à la mesure de la vitesse à laquelle l'information
circule. Les cambistes doivent donc avoir les nerfs solides et l'esprit vif d'autant que
les montants qui sont en jeux peuvent être considérables.

Comme pour tout métier n'oublions pas cependant que les connaissances, quelles
qu'elles soient, ne remplacent jamais l'expérience.

Quelques règles de savoir trader

Le contrat de confiance
Le métier de cambiste est basé sur la parole donnée.

Une opération est conclue sur un simple coup de fil bien avant que les confirmations
fax, telex ou papier ne soient échangées et cela malgré les sommes importantes qui
sont échangées.

Malheureusement, force est de constater que l'on observe régulièrement des


comportements inacceptables de la part d'opérateurs qui n'hésitent pas à annuler un
ordre parce qu'ils avaient mal compris la période, le cours ou le taux.

En cas de confusion ou de mauvaise compréhension (tout le monde a droit à l'erreur),


il convient de faire un geste en réalisant quand même l'opération pour un montant
réduit.

Organisation et sang-froid

• Le cambiste doit connaître sa position à tout instant afin de pouvoir coter au


mieux des intérêts de sa banque.
• Le cambiste sait évaluer précisément la rentabilité de sa position
• Le cambiste ne joue (en général) pas contre le marché. Il ne doit donc pas
hésiter à couper ses pertes.
• Inversement, comme le dit le dicton boursier : « les arbres ne montent pas
jusqu'au ciel ». Le cambiste doit donc savoir prendre son profit avant tout
retournement du marché.

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• Toute opération doit être rapidement et soigneusement « dépouillée » pour
éviter toute erreur et s'il y en a, pouvoir intervenir au plus vite pour limiter les
pertes (c'est comme pour la tartine de confiture qui tombe toujours du mauvais
coté, en général en cas d'erreur, le marché a forcément décalé dans le mauvais
sens pour nous).

La devise des cambistes: "Once a dealer, always a dealer"

En premier lieu, un cambiste doit satisfaire les demandes de cours émanant de diverses
contreparties. Celles-ci peuvent être des clients, d'autres Banques voir des services
internes à la Banque.

Ceci bien entendu en accord avec les diverses réglementations et sous réserve des
autorisations suffisantes.

Selon la politique de l'établissement qui l'emploie, le Cambiste adopte différents


comportements.

La couverture

Il assure les couvertures (hedging) et gère les diverses positions de la Banque.

La notion de couverture implique une prise de position inverse à celle générée par
l'activité normale de l'établissement. La notion de risque est (en principe) annihilée.

La prévision

Il anticipe les mouvements du Marché par l'observation (spéculation).

Le Cambiste dispose de nombreuses sources d'informations (REUTER, TELERATE,


BLOOMBERG) lui permettant d'accéder à toutes les cotations et informations.

Il a également accès aux indicateurs économiques des principaux pays ainsi qu'aux
informations financières mondiales. Il est en mesure de se forger une opinion (bonne

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ou mauvaise, seul l'avenir le dira !) sur l'évolution des cours ou taux et ainsi d'anticiper
des mouvements futurs.

A noter que comme pour les cours de bourse, un Cambiste a toujours raison, ce n'est
souvent qu'une question de temps.

Attention, en dépit des nombreuses tasses posées devant lui, le Cambiste sérieux ne lit
pas dans le marc de café.

3 - Le trading

La négociation est le processus qui permet aux 2 contreparties de se rencontrer et de


définir les termes du contrat.

Il existe 2 principaux types de négociation: de gré à gré ou via un marché organisé.

Dans la négociation de gré à gré, les 2 contreparties se connaissent et sont


juridiquement engagées mutuellement. La négociation peut toutefois avoir lieu par
l'intermédiaire d'un courtier, mais le rôle de celui-ci se borne à mettre les intervenants
en relation. Sur un marché de gré à gré, tous les termes du contrat peuvent être
négociés, pour autant que les contreparties se mettent d'accord: c'est un marché "sur
mesure".

Sur un marché organisé, les intervenants ne se connaissent pas. Toutes les opérations
sont conclues face à un intermédiaire unique, garant de la bonne fin des contrats: la
chambre de compensation. Les contrats sont standardisés et les prix dépendent
uniquement de la loi de l'offre et de la demande.

La négociation débouche sur la conclusion d'une opération financière, dont les termes
vont devoir être enregistrés dans le système d'information afin d'être validés et traités.
Les systèmes de négociation électronique génèrent automatiquement les informations
adéquates. Le trader peut également saisir lui-même l'opération qu'il vient de réaliser.
Enfin il reste quelques cas où le trader rédige un "ticket" manuel, qui est ensuite saisi
par des opérateurs du middle-office.

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Comme elle engage contractuellement la banque vis-à-vis de la contrepartie, pour des
sommes éventuellement importantes, l'opération de négociation revêt un caractère
particulièrement sensible. C'est pourquoi les conversations (téléphoniques ou via les
systèmes de dialogue électronique type Reuters) des opérateurs avec l'extérieur sont
généralement enregistrées afin de servir de preuve en cas de litige.

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1 - Taxation des plus-values au-delà de 25000 € de cessions

Acheter des titres pour les revendre plus chers tels est la logique de celui qui investit
en bourse. Le différentiel, la plus-value, n’échappe pas à l’impôt.

Les plus-values, différence positive entre le prix d'achat et le prix de revente, sont
taxées car elles génèrent un revenu.

Ex. Achat d’une action 100€, revente 110€ -> plus-value : 10€

Titres

Le régime d'imposition des plus-values est applicable aussi bien aux valeurs
mobilières que ce qu'on appelle les droits sociaux c'est-à-dire les parts sociales émises
par les SARL ou les sociétés de personnes soumises à l'impôt sur les sociétés (cession
à titre onéreux).

Entrent ainsi dans la catégorie des valeurs mobilières les actions, les obligations mais
aussi les titres de SICAV et de FCP. Les OPCVM suivent le régime des plus-values
sur valeurs mobilières.

Attention, les cessions de certains titres tels les titres de sociétés immobilières ne sont
pas soumises au présent régime des plus sur valeurs mobilières mais disposent d’un
régime qui leur est propre.

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Seuils

L'imposition ne démarre qu'à partir d'un seuil total de cessions réalisées sur l'année
supérieur à 25000€ (pour les revenus de 2008). Autrement dit en dessous de ce seuil, il
n'y a aucun impôt à payer sur les plus-values réalisées. Ce seuil était de 20000€ pour
2007.

Dès que le seuil est dépassé l’imposition des plus-values de cession réalisées au cours
de l’année commence dès le premier euro.

Pour les cessions de valeurs mobilières et de droits sociaux réalisées par les
particuliers en 2009, le seuil de cession s’établit ainsi à 25 730 €.

Le seuil total de cessions s’apprécie par rapport au total des cessions réalisées par les
membres du foyer fiscal. L’appréciation du seuil est également différente en cas de
mariage, divorce, retraite, invalidité, décès, redressement ou liquidation judiciaire.

La date de la cession permet d’en déterminer l’année à laquelle la plus-value doit se


rattacher ; le paiement du prix du titre est donc indifférent.

Taux d'imposition et prélèvements sociaux

Les plus-values sont imposées au taux de 18% + 12,1% de prélèvements sociaux soit
un taux global de 30,1% (précédemment 29%).

Généralement, le RSA (Revenu de solidarité active) a mis en place une contribution


additionnelle de 1,1%. Elle concerne entre autres les revenus de capitaux mobiliers
ainsi que les plus-values de toutes natures. Elle est entrée en vigueur au 1er janvier
2009.
Ils se décomposent ainsi :

• la CSG de 8,2 %
• la CRDS de 0,5 %
• le prélèvement social de 2 %

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• la contribution additionnelle au prélèvement social de 0,3 %
• la contribution sociale RSA de 1,1%

Imposition allégée

Les cessions de titres de sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) réalisées à
compter du 1er janvier 2006 donnent lieu à un abattement d’un 1/3 par année pleine
de détention au-delà de la 5ème année.

Au delà de la 8ème année pleine de détention, les plus-values sont exonérées en


totalité. La société doit toutefois avoir son siège dans l’Espace économique européen
(Union européenne + Islande, Norvège, Liechtenstein).

L’acquisition de titres de sociétés cotées sur Alternext a donné lieu à des réductions
d’impôt sur le revenu ou d’ISF à condition toutefois qu’ils soient conservés au
minimum 5 ans.

Exonérations

Sont exonérées les plus-values:

• Dès lors que le montant total des cessions sur l'année est inférieur à 25000€
(pour les revenus de 2008)
• Portant sur des titres de PEA (plan-épargne en actions) ou de PEP (plan épargne
populaire)
• Réalisées sur des parts de FCPR (fond commun de placement à risques)
• Réalisées en cas de cessions à titre gratuit : succession ou donation…

2 - PEA et régime de faveur des plus-values

Le PEA (plan épargne en actions) est un compte-titres qui offre un régime


d’exonération des plus-values sous certaines conditions. Il permet de bénéficier d’une
imposition dégressive des plus-values en fonction de la durée de détention des titres.
Son montant est limité à 132000€ (ou 264000€ pour les couples). Il ne peut recevoir

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que des actions ou des fonds actions de la Communauté européenne. Seuls les titres
de sociétés ayant leur siège dans un des Etats membres de l’UE + la Norvège et
l’Islande sont éligibles au PEA.

Si aucun retrait n'est effectué avant 5 ans les plus-values sont imposées à 0%. Il reste
cependant à s'acquitter des prélèvements sociaux de 12,1%.

3 - Moins-values

Les moins-values réalisées se compensent d'abord avec les plus-values réalisées sur
l'année et cas de moins-value nette celle-ci est déductible sur les plus-values futures de
même nature pour les 10 années suivantes.

4 - Spéculer en bourse

Les spéculateurs en bourse se doivent d'être vigilants. En effet ils risquent une
imposition dans la catégorie BNC (bénéfices non commerciaux), bien moins
avantageuse, pour « les produits des opérations de bourse effectuées dans des
conditions analogues à celles qui caractérisent une activité exercée par une personne se
livrant à titre professionnel à ce type d'opérations. » (article 92 du Code général des
impôts). Il convient donc d'être attentif quant aux termes de « conditions analogues »
qui viennent éluder le régime normal d'imposition des plus-values. Il faut donc
s'interroger sur le fait de savoir si la réalisation d'opérations de bourse ressemble à
celle que pourrait faire un professionnel.

5 - Effacement de plus-values, constatation de moins values

La pratique des « vendus-achetés » qui consiste à « vendre des titres détenus en


portefeuille et de les racheter immédiatement » permet d’ « effacer une plus-value ou
constater une moins-value qui sera utilisée plus tard pour exonérer des plus-values. »
Cela consiste à profiter de la chute des cours boursiers afin d’optimiser la fiscalité sur
les plus-values en effectuant des « allers-retours ».

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1 - Introduction

Dans les sociétés par actions (ex. Société anonyme, Société en commandite par
actions, Sociétés par actions simplifiées) le capital est divisé en actions. Dans les
autres types de sociétés (ex. SARL ou SNC) il est divisé en parts sociales. Qu’il
s’agisse d’actions ou de parts sociales, ces titres confèrent à leurs détenteurs des
revenus : les dividendes ou les revenus de droits sociaux. Ces revenus sont soumis
à l’impôt sur les dividendes que la société soit ou non cotées en bourse. Leur
propriétaire est donc imposé en tant qu’associé ou actionnaire.

La fiscalité des dividendes d’actions ou des revenus de droits sociaux dépend pour
leurs propriétaires personnes physiques de la fiscalité applicable à la société
détenue.

Important : Le régime d’imposition ci-après exposé ne concerne pas les titres


détenus au sein d’un PEA (plan épargne action). Le PEA fait l’objet d’un régime
spécifique.

2 - L’imposition des dividendes d’actions et des revenus de parts


sociales des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) :
sociétés par actions…, hors PEA

Les sociétés soumises à l’IS sont les sociétés par actions (ex. Société anonyme,
Société en commandite par actions, Sociétés par actions simplifiées), les SARL et les
sociétés qui ont opté pour cet impôt.

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Les sociétés cotées en bourse sont obligatoirement soumises à l’impôt sur les sociétés,
leurs dividendes relèvent donc du présent régime.

Lorsqu'une société réalise des bénéfices elle peut les distribuer à ses associés /
actionnaires sous forme de dividendes. Ceci n’est pas obligatoire. Le versement se fait
une fois par an ou en plusieurs acomptes.

Ainsi dans les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) les associés /
actionnaires ne sont imposables qu’à partir du moment d’une part où il y a
bénéfices et d’autre part dans la mesure où ceux-ci sont mis en distribution. Ainsi
en cas de mise en réserve (autofinancement) il n’y a pas d’imposition entre les mains
des actionnaires. Le détenteur d’une action doit donc percevoir effectivement un
dividende ou des revenus de parts sociales.

L’imposition des revenus des titres de ces sociétés est liée à leur détention ou à leur
propriété.

Les dividendes d'actions ou revenus de parts sociales de sociétés soumises à l’IS sont
désormais imposés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM).
Revenus variables par définition, leur régime est donc aligné sur les placements à
revenus fixes.

Le contribuable peut désormais choisir entre le barème progressif à l'impôt sur le


revenu (intégration à sa déclaration) selon la tranche marginale d'imposition
(TMI) à laquelle il est soumis en fonction de ses revenus ou opter pour le
prélèvement libératoire forfaitaire (PLF), imposition séparée. Il devra dans les
deux cas s’acquitter des prélèvements sociaux.

Chaque année l’établissement financier qui détient les actions doit adresser au
contribuable l’IFU (l’imprimé fiscal unique) a. Il indique le choix effectué ; il
convient de le joindre à la déclaration.

Le choix entre l'une de ces deux options s'effectue en fonction des revenus déclarés et
de la situation personnelle du contribuable. D'une manière générale le choix pour le

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PLF est à effectuer particulièrement lorsqu'on est imposé dans l'une des dernières
tranches d'imposition. Afin de savoir au mieux quel est le choix à effectuer pour
alléger son imposition, il convient de s'adresser à un professionnel.

Le barème progressif de l'impôt sur le revenu

Il s'agit du mode d'imposition par défaut, c'est-à-dire qu'il s'applique dès lors que
l'option pour le prélèvement libératoire forfaitaire n'a pas été effectuée. Le
contribuable déclare donc avec ses autres revenus les sommes issues de la
détention de ces actions ou parts sociales.

Barème

Voici le barème d’imposition à l’impôt sur le revenu. L'impôt est calculé en appliquant
à la fraction de chaque part de revenu qui excède 5 852 € le taux de :

• 5,50 % pour la fraction supérieure à 5 852 € et inférieure ou égale à 11 673 € ;


• 14 % pour la fraction supérieure à 11 673 € et inférieure ou égale à 25 926 € ;
• 30 % pour la fraction supérieure à 25 926 € et inférieure ou égale à 69 505 € ;
• 40 % pour la fraction supérieure à 69 505 €.

Les sommes perçues doivent alors être déclarées dans la catégorie « Revenus de
capitaux mobiliers (RCM) ».

Abattements et crédit d’impôt

Ce régime d'imposition donne droit à deux abattements qui s'appliquent sur le montant
total des dividendes perçus :

• Les dividendes perçus, quelque soit leur montant, font d'abord l'objet d'un
abattement de 40% non plafonné, ainsi ne sont alors imposé que 60% des
dividendes perçus (voir article 158 du Code général des impôts 3, 2°). Par
exception les dividendes perçus de SICAV ou de FCP ne bénéficient pas de cet
avantage.

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• Ensuite intervient un abattement général de 1525 € pour une personne seule
ou de 3050 € pour un couple (mariage ou pacs)

En outre, les résidents fiscaux français bénéficient d'un crédit d'impôt égal à 50%
des dividendes perçus limité à 115 € pour une personne ou 230 € pour un couple. Le
crédit d'impôt vient en déduction de l'impôt dû et payable au fisc.

Le choix pour le prélèvement libératoire forfaitaire

L’imposition à ce titre est de 18% + 12,1% de prélèvements sociaux soit une


imposition totale de 30,1%. Il relève d’un choix laissé à l’initiative du
contribuable en fonction de sa situation personnelle.

Le prélèvement libératoire forfaitaire est égal à 18% du montant brut des dividendes
perçus. Il n'ouvre pas droit aux avantages accordés en cas de choix pour le barème
progressif à la tranche marginale d'imposition (abattement, déduction d’une partie de
la CSG et des charges). Il peut être total ou partiel. Le choix pour le PLF s'effectue
directement auprès de l'établissement payeur (l'entreprise) qui déclare et règle
directement le montant aux services des impôts.

Il est dit forfaitaire car il est indépendant du revenu global annuel déclaré et libératoire
car il est irrévocable pour chaque versement de dividendes.

A noter que les revenus pris en compte pour la détermination du bénéfice imposable
d'une entreprise individuelle et les revenus issus de titres de PEA ne sont pas éligibles
au PLF.

A cela s'ajoutent les prélèvements sociaux de 12,1%.

Par mesure de tolérance, l'ensemble des établissements payeurs ont été autorisés à
reporter au 15 juillet 2008 le versement du prélèvement forfaitaire libératoire et
des prélèvements sociaux dus sur les revenus distribués payés entre le 1er janvier
2008 et le 31 mai 2008. Il est donc payé directement par l’établissement financier
au Trésor.

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Le choix pour le PLF n'est en principe à effectuer qu'en cas d'imposition à la tranche
marginale d'imposition supérieure à 14% ou à condition de payer moins de 2810 €
d’impôts.

Les prélèvements sociaux

La déclaration et le paiement à la source des prélèvements sociaux sont étendus


aux dividendes éligibles à l'abattement de 40 %, que ces derniers soient
imposables au prélèvement forfaitaire libératoire ou au barème progressif de
l'impôt sur le revenu.

La loi 2008-1249 du 1er décembre 2008, généralisant le RSA (Revenu de solidarité


active) a mis en place une contribution additionnelle de 1,1%. Elle concerne entre
autres les revenus de capitaux mobiliers ainsi que les plus-values de toutes natures.
Elle est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 pour les dividendes d’actions c’est-à-
dire que ne seront pas concernés les revenus de 2008. Ils sont prélevés à la source par
l’établissement payeur et réglé directement au Trésor.

Ils sont, depuis le 1er janvier 2008, obligatoirement effectués à la source (excepté
pour le PEA, lors du versement des dividendes, alors qu'ils étaient traditionnellement
payés en novembre de l'année suivante.

Ils se décomposent ainsi :

• la CSG de 8,2 %
• la CRDS de 0,5 %
• le prélèvement social de 2 %
• la contribution additionnelle au prélèvement social de 0,3 %
• la contribution sociale RSA de 1,1%

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Application

L'ensemble de ces dispositions (barème ou PLF) s'applique aux dividendes perçus à


compter du 1er janvier 2008. En effet jusqu'en 2004 s'appliquait le régime de l'avoir
fiscal ensuite remplacé par celui de la demi-base.

A noter également que le régime d'imposition des dividendes s'applique également au


boni de liquidation. Le boni de liquidation est la somme d'argent qui reste après la
liquidation d'une société et qui revient aux associés. Elle est constituée par les
bénéfices qui ont été mis en réserve.

PEA et régime de faveur des dividendes

Le PEA est un compte-titres qui offre un régime d’exonération des dividendes sous
certaines conditions. Seuls les titres de sociétés ayant leur siège dans un des états
membres de l’UE + la Norvège et l’Islande sont éligibles au PEA.

3 - L’imposition des revenus de parts sociales et des


dividendes d’actions des sociétés qui ne sont pas soumises à
l’impôt sur les sociétés (IS)

Les sociétés qui ne sont pas soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) – telles les sociétés
civiles ou les SNC, société en nom collectif, par exemple ne suivent pas le même
régime. En effet l'imposition a lieu que les bénéfices soient mis en réserve
(autofinancement) ou mis en distribution. Chaque associé doit alors déclarer
personnellement la quote-part de bénéfices proportionnellement à sa part dans le
capital social au titre de l’impôt sur le revenu.

Ces sociétés peuvent toutefois opter pour l’IS.

Depuis la loi de modernisation de l’économie de 2008 les SA, SAS, SARL qui ne sont
pas cotées en bourse peuvent également choisir de ne pas être soumises à l’IS sous

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certaines conditions. Les dividendes qu’elles distribuent relèvent alors du présent
régime.

Les dividendes d’actions perçus par les actionnaires sont soumis à l’impôt. Le
contribuable à donc le choix entre les intégrer à tous ses revenus et les soumettre au
barème de l’IR ou choisir pour le PLF (imposition séparée). La banque doit fournir un
imprimé fiscal unique indiquant le choix effectué. Il est à joindre à la déclaration.

Le barème de l'IR

Déclarer les dividendes dans la catégorie Revenus de capitaux mobiliers (RCM)


Donne droit à

1. deux abattements qui s'appliquent sur le montant total des dividendes perçus :
un de 40%, un de 1525 € pour une personne seule ou de 3050 € pour un couple
2. pour les résidents fiscaux français : crédit d'impôt égal à 50% des dividendes
perçus limité à 115 € pour une personne ou 230 € pour un couple

Le contribuable doit en outre payer les prélèvements sociaux au taux global de 12,1 %
sur dividendes versés, calculés avant abattements.

Le prélèvement libératoire forfaitaire (PLF)

Le contribuable peut opter pour ce type d’imposition égal à 18% du montant brut des
dividendes perçus + 12,1% de prélèvements sociaux soit 30,1% d’imposition.

Il est prélevé directement par l’établissement financier qui le reverse au Trésor.

Les prélèvements sociaux

Ils sont dus dans les deux cas : barème de l’IR ou choix pour le PLF

Ils sont, depuis le 1er janvier 2008, obligatoirement effectués à la source (excepté
pour le PEA).

Une loi du 1er décembre 2008, généralisant le RSA a mis en place une contribution
additionnelle de 1,1% portant les prélèvements sociaux à 12,1%. Elle entre en

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vigueur au 1er janvier 2009.

Le PEA offre un cadre fiscal avantageux aux revenus de titres.

Les sociétés qui ne sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés

Chaque associé doit alors déclarer personnellement la quote-part de bénéfices


proportionnellement à sa part dans le capital social au titre de l’impôt sur le revenu.

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