Você está na página 1de 4

ÉNIGMES ARCHÉOLOGIQUES

Les disques de pierre


Exhumés en 1938 dans une grotte
montagneuse de la frontière sino-
tibétaine, d’étranges disques de
pierre cannelés racontent l’histoire de
visiteurs extraterrestres, les Dropas,
dont quelques-uns auraient survécu
à l’atterrissage forcé de leur vaisseau
spatial en Chine, il y a 12 000 ans.

J uste avant le début de la Seconde Guerre mondiale,


des archéologues chinois découvrirent par
hasard dans la région montagneuse de Baian-
Kara-Ula, à la frontière sino-tibétaine, une grotte
une tombe, un disque de pierre. L’équipe se rassembla
autour de la découverte et l’examina longuement,
afin de comprendre ce qu’il représentait. Le disque
avait pour seules caractéristiques apparentes un
abritant les restes de squelettes humains de petite trou circulaire en son centre, et une cannelure
taille. À côté de ces ossements, gisaient des disques spiralée qui partait vers ou de la bordure, selon le
de pierre qui ne furent déchiffrés que vingt ans plus point de vue adopté. S’agissait-il d’un disque pour
tard : on y décrypta alors l’histoire de l’atterrissage gramophone de l’âge de pierre ? La famille Pierrafeu
forcé d’un vaisseau spatial extraterrestre 12 000 ans avait-elle vraiment existé ?
plus tôt. Suspectant la propagande communiste
d’être à l’origine de l’information, les médias Une écriture de langue inconnue
occidentaux la présentèrent à l’époque comme Une inspection plus minutieuse révéla que la
douteuse. Cependant, Hartwig Hausdorf, un cannelure était en fait une ligne formée de petits
Allemand revenu récemment de Chine, le confirme : signes gravés dans la pierre. Chaque disque
les disques existent, et semblent bien indiquer que constituait un véritable livre ! Cependant personne,
les représentants d’une race extraterrestre venus de à cette époque, ne possédait le dictionnaire qui
l’espace ont séjourné dans les montagnes chinoises aurait permis de les lire. Tous les disques, ainsi que
pendant l’Antiquité. les autres objets récoltés sur le site, furent collectés
et conservés à Pékin où, durant les vingt années
Des êtres petits au crâne disproportionné qui suivirent, de nombreux experts tentèrent de
C’est donc à la fin des années 30 que des scientifiques déchiffrer les caractères, en vain. Toutefois en 1962,
découvrirent dans ces montagnes reculées un le professeur Tsum Um Nui réussit à les décoder et les
réseau complexe de grottes reliées entre elles. disques livrèrent enfin leur étonnant message. Il fit
Dans l’une d’elles, ils trouvèrent les sépultures bien part de ses conclusions à un petit cercle d’amis et de
alignées d’une race d’apparence très particulière : collègues, mais le grand public n’en fut pas informé.
les squelettes étaient petits, à l’exception des crânes Les autorités jugèrent en effet préférable de ne pas
disproportionnés.Lesscientifiquescrurentd’abordque annoncer les résultats des recherches du professeur,
ces grottes avaient été habitées et l’Académie de préhistoire
par des singes. L’archéologue de Pékin lui interdit de publier
en chef, le professeur Chi Pu quoi que ce soit concernant les
Tei, leur fit cependant observer disques.
qu’aucune espèce de primates, à Après deux ans d’une probable
sa connaissance, n’enterrait ses frustration, le professeur et
morts. quatre de ses collègues furent
Lors de l’exhumation des finalement autorisés à publier
squelettes, en 1938, un membre les résultats de leurs travaux.
de l’équipe trouva, enfoui dans Ils décidèrent d’intituler leur

60 NEXUS n°58
s eptembr e -oc tobr e 20 08
extraterrestres
découverts en Chine

Par Philip Coppens

article « Les inscriptions gravées sur les disques et à la peau jaune, étaient descendus des nuages, il
relatent l’atterrissage de vaisseaux spatiaux sur y avait bien longtemps. Ils étaient si effrayants, que
Terre il y a 12 000 ans ». Les disques, dont 716 avaient les autochtones les avaient chassés à cheval. Cette
été retrouvés dans la même grotte, racontaient description correspondait exactement aux squelettes
également comment les autochtones de l’époque, découverts par le professeur Chi Pu Tei en 1938.
les membres de la tribu des Han qui habitaient les Des peintures murales furent trouvées à l’intérieur
grottes voisines, s’étaient mépris sur les intentions de la grotte. Elles représentaient le lever du soleil, la
pacifiques de ces extraterrestres et les avaient lune, des étoiles non identifiées ainsi que la Terre ;
pourchassés et tués. tous ces éléments étaient reliés par des pointillés.
L’article comprenait quelques lignes traduites par le Le contenu des disques et de la grotte furent datés à
professeur Tsum Um Nui : environ 100 000 ans avant J.-C.
« Les Dropas [c’est ainsi que les autochtones désignèrent Les grottes étaient encore habitées par deux tribus,
les extratrerrestres] sont apparus au milieu des nuages qui se désignaient elles-mêmes comme les Han
dans leurs avions. Avant le lever du soleil, nos hommes, et les Dropas. Ces derniers étaient dotés d’une
nos femmes et nos enfants sont allés se cacher par dix fois physionomie curieuse : ils mesuraient à peine
dans les grottes. Quand ils comprirent enfin le langage des 1,30 mètres, et n’étaient ni chinois, ni tibétains.
signes des Dropas, ils se rendirent compte que les nouveaux Personne, y compris un expert, ne put déterminer
venus avaient des intentions pacifiques. » leur origine ethnique.
Selon une autre partie du texte, la tribu des Han
regrettait que les Dropas se soient écrasés dans un Tests chimiques et électriques
endroit aussi isolé et qu’ils ne puissent construire L’article concernant la traduction des disques, qui fut
un nouveau vaisseau spatial afin de retourner sur publié en 1964, ne marqua pas la fin de ce mystère.
leur planète. D’autres personnes et organisations commencèrent
Tsum Um Nui devint la risée de ses collègues : il naturellement à s’y intéresser.
devait avoir perdu la tête, comment cela pouvait-il Des chercheurs demandèrent que leurs soient
être vrai ? Outré par leur ingratitude, le professeur envoyés certains disques afin de pouvoir les étudier.
décida de s’installer au Japon, où il mourut l’année Les Chinois acceptèrent, et les Soviétiques, après
suivante. avoir « nettoyé » les disques, procédèrent à diverses
analyses chimiques. Ils furent surpris de constater
Des squelettes cohérents avec la légende que les disques contenaient des quantités très
Depuis la découverte des disques, plus de vingt- élevées de cobalt et d’autres métaux.
cinq ans auparavant, d’autres archéologues Le Dr Viatcheslav Saizev déclara au magazine
avaient étudié l’histoire du site. Ces connaissances soviétique Spoutnik qu’il avait placé les disques sur
nouvellement acquises concordaient avec le récit un appareil spécial, semblable à un phonographe.
traduit par le professeur. Des légendes racontaient Quand celui-ci était sous tension, les disques
encore, à cette époque, que des hommes maigres, « vibraient » ou « ronronnaient », comme si une charge
de petite taille, aux têtes rondes et volumineuses électrique spécifique leur avait été communiquée à

NEXUS n°58
s eptembr e -oc tobr e 20 08 61
É N I G M E S A RC H É O LO G I Q U E S

un rythme particulier – ou, selon les mots de l’un l’ordre qu’il fasse disparaître toutes les traces de l’existence
des chercheurs, « comme s’ils faisaient partie d’un des disques, et qu’il déclare dorénavant officiellement que
circuit électrique ». Ils avaient donc été exposés, à un tout n’était qu’un tissu de mensonges. Ces mesures visaient
moment donné, à des charges électriques élevées. évidemment à décourager ceux qui auraient cherché à
Cependant, ces conclusions ne concernaient pas connaître la vérité. »
les disques qui étaient restés en Chine. Peu après le
décryptage de Tsum Um Nui, la révolution culturelle Expériences fascinantes sur les disques
balaya la Chine à la fin des années 60, et nul ne se Si Hausdorf et Krassa s’étaient montrés moins
soucia plus du sort des disques ni de leur message. obstinés, ils auraient pu conclure au terme de leur
visite que Wegerer n’était qu’un mystificateur.
Où sont passés les disques ? Krassa et Hausdorf découvrirent également le récit
En 1974, un ingénieur autrichien, Ernst Wegerer, d’un scientifique anglais, le Dr Karyl Robin-Evans,
tomba par hasard sur deux disques lors d’une visite qui s’étaitrendu en Chine en 1947. Avantqu’il n’arrive
du musée Banpo à Xian et les photographia. L’auteur à destination, un certain professeur Lolladorff lui
suisse Erich von Däniken, tenant de la théorie dite avait montré un disque de pierre qui avait selon
des anciens astronautes ou néo-evhémérisme, lui été trouvé au nord de l’Inde. L’objet semblait
entendit parler des disques et des photographies avoir appartenu à une tribu, les Dzopas, qui utilisait
de Wegerer. Il mentionna les disques dans l’un de ce type de disques lors de cérémonies religieuses.
ses livres, mais rares furent ceux qui crurent à une D’après le Dr Robin-Evans, le disque mesurait 12 cm
véritable découverte. Pour la plupart de ses lecteurs, de rayon et environ 5 cm d’épaisseur.
ils n’étaient que le fruit de son Le professeur avait posé le
imagination. Le chef religieux des Dzopas disque sur une balance reliée à
La situation changea lorsque expliqua à Robin-Evans que une machine à écrire. Il lui avait
l’auteur allemand Hartwig démontré comment le disque,
Hausdorf se pencha sur la son peuple avait organisé sur une période de trois heures
question. En mars 1994, il partit deux expéditions vers la et demie, gagnait puis perdait
pour la Chine, accompagné Terre : la première il y a visiblement du poids ! Au bout
d’un ami de von Däniken, Peter d’une journée de ce changement
Krassa. Hausdorf déclara plus 20 000 ans, la seconde en de poids, le disque avait imprimé
tard : « À Xian, nous avons visité 1014 avant J.-C. toute une ligne de caractères sur
le musée Banpo, à la recherche des la feuille de papier placée dans la
disques photographiés par Wegerer deux décennies plus machine. Le disque pouvait ainsi, en quelque sorte,
tôt. Notre optimisme, cependant, ne fut pas récompensé, taper à la machine ! Quoiqu’il fût aisé d’expliquer
car nous n’en trouvâmes aucune trace. Wegerer avait- ce qui s’était passé, il était impossible d’expliquer
il vraiment inventé toute cette histoire ? Cela semblait comment cela avait pu se produire. Comment un
peu probable. Nous interrogeâmes nos guides ainsi que disque de pierre avait-il pu changer de poids ?
le professeur Wang Zhijun, le directeur du musée. Ils Le Dr Robin-Evans avait apparemment voulu éviter
nièrent d’abord l’existence même des disques ! Nous leur de perdre la face à cause de cette expérience
montrâmes alors les photographies. Une heure plus tard, stupéfiante. Quoique son récit ait été rédigé en
Zhijun admit que l’une de ses prédécesseurs avait en effet 1947, il ne fut publié qu’en 1978, quatre ans après sa
autorisé Wegerer à photographier les disques, que les mort (voir l’ouvrage édité par le Dr David Agamon,
disques existaient en effet, ou qu’ils avaient du moins existé. Sungods in Exile, Sudbury, 1978).
Seulement peu après avoir donné à Wegerer la permission
de prendre ces clichés, cette directrice avait reçu l’ordre de Rencontre avec les Dropas en 1947
démissionner. Nous apprîmes que personne, depuis, n’avait Après sa rencontre avec le professeur Lolladorff, le
retrouvé la moindre trace de cette personne. » Dr Robin-Evans se mit en route pour les montagnes
Krassa, un compatriote de Wegerer, avait réussi à chinoises, à la recherche de la tribu des Dropas.
rassembler les quatre photographies prises par celui- Il passa par Lhassa, au Tibet, où il fut accueilli par le
ci. « Ayant compris que nous ne repartirions pas sans savoir XIVe Dalaï-Lama, alors âgé de douze ans. Le Tibet,
tout ce qu’il y avait à savoir, raconta-t-il, le professeur encore indépendant en 1947, fut occupé par les Chinois
Zhijun nous montra un livre d’archéologie qui comportait en1950,obligeantleDalaï-Lamaàseréfugieraunordde
des photographies des disques. Il nous conduisit ensuite l’Inde. Quoique Baian-Kara-Ula fût situé à la frontière
à un centre tout proche, où les objets du musée étaient du Tibet et de la Chine, la région, montagneuse et
nettoyés et catalogués. Sur une chaise se trouvait une copie difficilement accessible, fut peu affectée.
agrandie d’un disque de pierre. Il laissa entendre que ses Ayant atteint ces hauteurs, les porteurs tibétains
supérieurs, quelques années auparavant, avaient donné de Robin-Evans prirent peur et décidèrent de ne

62
NEXUS n°58
s eptembr e -oc tobr e 20 08
pas l’accompagner plus avant. Le Dropas ? Ou les informations étaient-
paysage était lugubre et ils voulurent elles quelque peu confuses ? Bien
rentrer chez eux. Leur réticence que Hausdorf, Krassa et Robin-Evans
explique que la région n’ait guère été aient été incapables de résoudre
explorée avant 1947, excepté lors de ces contradictions, de plus amples
l’expédition scientifique qui avait eu recherches permettront peut-
lieu dix ans plus tôt. être d’éclaircir cette intriguante
Parvenu seul à destination, le Dr question.
Robin-Evans réussit à gagner la Hartwig Hausdorf espère recevoir
confiance du peuple Dzopa. Ils lui l’autorisation de se rendre dans les
fournirent même un instructeur qui Le couple royal dzopa photographié montagnes de Baian-Kara-Ula afin
par Karyl Robin-Evans lors de son
lui enseigna les rudiments de leur de rechercher la tribu des Dzopas, si
expédition de 1947 à Baian-Kara-Ula.
langue. tant est qu’elle existe toujours. Il est
Puis Lurgan-La, le chef religieux des Dzopas, lui probable qu’elle ne se soit pas éteinte depuis 1947
raconta l’histoire de sa tribu. Il affirma que leur et qu’elle ait encore des représentants aujourd’hui
planète d’origine était située dans le système – à moins que l’ordre donné en 1965 d’ « éliminer
stellaire de Sirius. Sirius est l’étoile la plus brillante toutes les traces de l’existence des disques de pierre » ait
du ciel et se trouve à environ huit années-lumière entraîné la disparition de la tribu.
de la Terre. D’autres tribus, comme les Dogons du Lorsque Hausdorf consulta, en 1982, la liste la plus
Mali, prétendent également descendre de peuples récente des minorités nationales reconnues en Chine,
venus du système de Sirius. il constata que les Dzopas n’étaient pas reconnus en
Lurgan-La lui expliqua que son peuple avait organisé tant que minorité dans leur province de Qinghai. Se
deux expéditions vers la Terre : la première avait pourrait-il qu’ils aient déjà disparu ? La liste précise
eu lieu il y a 20 000 ans, la seconde en 1014 avant que 880 000 personnes, formant 25 tribus, ne sont pas
J.-C. Durant celle-ci, plusieurs vaisseaux spatiaux reconnues comme minorités ethniques. Il se pourrait
s’étaient écrasés, de sorte que les survivants ainsi qu’ils ne soient pas reconnus, ou qu’ils figurent
n’avaient jamais pu quitter la Terre. Les Dzopas dans la liste sous un nom complètement différent,
étaient leurs descendants. la transcription en hanyu pinyin ayant donné une
« traduction » de certains noms très différente de
Dzopa, Dropa ou Tsopa ? leur prononciation d’origine.
Parmi les possessions laissées par Robin-Evans se Hausdorf dut également élucider le mystère
trouvait une remarquable photographie du couple entourant le nom de Tsum Um Nei, qui n’était pas
royal, Hueypah-La et Veez-La, qui mesuraient chinois. Des rumeurs avaient couru selon lesquelles
respectivement 1,20 mètres et 1,07 mètres. Ils ne se l’homme n’avait jamais réellement existé, si ce
distinguaient pas seulement par leur petite taille ; n’est dans l’imagination de quelques-uns. Un
leur apparence toute entière ne pouvait qu’être ami asiatique apprit cependant à Hausdorf que
qualifiée d’étrange (voir photo ci-dessus). Tsum Um Nei était un mélange de chinois et de
Il s’agissait cependant de savoir si les Dropas et les japonais. En fait la prononciation japonaise avait
Dzopas n’étaient qu’une seule et même tribu, ou des été transcrite en chinois, tout comme un Allemand
tribus différentes. Robin-Evans était apparemment du nom de Schmidt serait appelé Smith aux États-
conscient de la controverse qui existait à ce sujet. Unis. Il apparut dès lors évident à Hausdorf que le
Quoique Dropas fût la graphie correcte, Dzopa, ou professeur était japonais, ce qui expliquerait qu’il
plutôt, Tsopa, constituait la transcription phonétique ait pris sa retraite au Japon.
la plus fidèle. Selon lui, il était préférable d’écrire Hartwig Hausdorf a déjà prouvé l’existence les
Dzopa, car cette graphie correspondait mieux à la disques de pierre et de la tribu des Dzopas. Il lui
prononciation du mot (voir à ce sujet l’ouvrage édité faudra désormais déterminer si leur légende nous
par le Dr David Agamon, Sungods in Exile). a été transmise correctement, et si elle relate des
Restaient néanmoins deux problèmes. La date faits authentiques. ■
mentionnée par les écritures gravées sur les disques
– il y a 12 000 ans – ne concordait pas avec les dates
À propos de l’auteur
évoquées par le chef religieux : 20 000 ans, et 1014
Philip Coppens est rédacteur en chef de Frontier Magazine et l’auteur
avant J.-C. De plus, les disques semblaient contenir d’ouvrages sur des énigmes archéologiques. Il a déjà écrit plusieurs
des déclarations émanant de membres d’autres articles pour NEXUS, dont « Des pyramides découvertes en Europe »
tribus que celle des Dropas, alors que les inscriptions (n° 45) et « À la découverte de la bibliothèque de livres de métal »
(n° 46). Son site Internet est http://www.philipcoppens.com et vous
avaient apparemment été gravées par les Dropas. pouvez le contacter par e-mail à info@philipcoppens.com. Son adresse :
D’autres autochtones s’étaient-ils mêlés aux PO Box 13722, North Berwick EH39 4WB, Royaume-Uni.

NEXUS n°58
s eptembr e -oc tobr e 20 08 63

Você também pode gostar