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Odontologie Pédiatrique
► PLAN
1 .DEFINITIONS - GENERALITES...................................................................................2
2 .PHYSIOLOGIE DES DENTS TEMPORAIRES............................................................2
2.1 .Spécificité de la denture temporaire.....................................................................3
2.2 .Morphogenèse......................................................................................................3
2.3 .Particularités des dents temporaires....................................................................5
3 .PHYSIOLOGIE DES DENTS PERMANENTES...........................................................7
3.1 .Morphogenèse des Incisives, canines et prémolaires.........................................7
3.2 .Formation des molaires permanentes..................................................................7
3.3 .Eruption des dents définitives...............................................................................8
4 .EXAMENS RADIOGRAPHIQUES..............................................................................11
►BIBLIOGRAPHIE
1. LAUTROU A. : Anatomie dentaire, Abrégé Masson
2. ROUAS A. et coll. : Morphologie et Anatomie dentaire P2 – polycopié Bordeaux 2
3. CAUWELS R. Physiologie de l'apexogenèse ; Rev. Francoph. Odontol. Pediatr. ; 2008 ; 3 (2) :86‐88.
4. GHOUL‐MAZAGAR et coll. : aspects cellulaires des processus de minéralisation et de résorption du
complexe dentino‐pulpaire dans la dent temporaire. Rev. Francoph. Odontol. Pediatr. ; 2008 ; 3 (2) :86‐
88.
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1 . DEFINITIONS - GENERALITES
• Comme tous les mammifères, l’homme présente deux dentitions successives : il est
« diphyodonte ». La première denture est donc constituée de 20 dents temporaires ou
primaires (en anglais primary teeth) dites aussi déciduales ou lactéales (terme impropre)
communément appelées « dents de lait », qui seront remplacées par 32 dents
successionnelles, déxinitives ou permanentes : la différence s’explique par l’absence de
prémolaires et la poussée d’une troisième molaire.
• En nomenclature internationale les 4 secteurs concernant la denture temporaire sont
numérotés 5/6/7/8 qui correspondent aux 1/2/3/4 pour la denture permanente : ex 51 =
incisive centrale maxillaire temporaire droite.
• A chaque âge correspond une formule dentaire théorique qu’il est intéressant de
comparer à la formule d’occlusion réelle c'est‐à‐dire aux dents effectivement présentes en
bouche. Il est possible d’en déduire un éventuel retard dentaire si l’écart constaté est
supérieur à un an. S’il existe un décalage important et devant un retard staturo‐pondéral, il
faudra demander un âge osseux.
• Pour être efaicace dans la thérapeutique, une bonne connaissance de l'histologie, de
l'embryologie et de la physiologie dentaire est indispensable : la dent temporaire, ne doit
pas être considérée comme un « sous‐organe » de la dent permanente.
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2.1 . MORPHOGENÈSE
2.1.1 . Vie prénatale des dents temporaires
• Les dents se forment à partir d’un bourgeon dentaire individuel qui a une double origine :
• la lame dentaire, dérivée de l’épithélium buccal
• et le mésenchyme avoisinant (ectomésenchyme).
• La morphogénèse primaire débute à la 8ème semaine : sous l’action inductrice du
mésenchyme (tissu conjonctif embryonnaire), se produisent des proliférations localisées des
cellules épithéliales. Ces proliférations forment bientôt des bourrelets continus qui
s’enfoncent dans le mésenchyme pour constituer « le mur plongeant » ou lame primitive. Ces
bourrelets en forme de fer à cheval sont les futures arcades dentaires.
• Vers le 40ème jour, le « mur plongeant » se dédouble pour donner :
• la lame vestibulaire, d'où naîtra le sillon vestibulaire, amorce de la formation du
vestibule buccal.
• et la lame dentaire qui s’inxléchit en direction linguale.
• A partir de la lame dentaire, dans chaque futur maxillaire s’individualisent dix
épaississements épithéliaux localisés coiffés par des regroupements de cellules
mésenchymateuses : ce sont les bourgeons des dents temporaires. Ils vont s’accroître
rapidement et auront tendance à s’isoler de la lame dentaire qui leur a donné naissance.
• Les bourgeons des incisives, des canines apparaissent dès la 7‐8ème semaine ; ceux des dents
temporaires pluricuspidées, apparaissent à peu près en même temps sur les deux lames : pour
la première molaire 8‐9ème semaine, pour la seconde, un peu plus tardivement (10‐11ème
semaine).
Plus en arrière, se trouvent vers le 4ème mois in utero le bourgeon de la première molaire
déxinitive et vers 1 an et 5 ans après la naissance, ceux des 2ème et 3ème molaires déxinitives.
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• Chacun des bourgeons va s’enfoncer dans le mésenchyme odontogène qui prolifère
activement de sorte que le germe dentaire sera bientôt constitué par deux éléments : la partie
épithéliale et la partie mésenchymateuse. Le bourgeon prend alors la forme d’une cupule qui
rassemble un épithélium, une papille et une enveloppe mésenchymateuse, un sac folliculaire.
• La dépression cupuliforme du bourgeon (10ème semaine) va aller en s’accentuant jusqu’au
3ème ou 4ème mois. Pendant toute cette période, les germes sont au stade de « cloche
dentaire » ; le bourgeon se transforme alors en organe de l’émail. L’histogenèse de l’émail se
précise avec la mise en place de 4 couches cellulaires :
• L’épithélium adamantin externe,
• Le réticulum étoilé (gelée de l’émail),
• Le stratum intermedium,
• L’épithélium adamantin interne.
• Les données exposés ci‐après ont été volontairement simplixiées dans un but didactique. Se
rappeler cependant que :
• Les âges indiqués sont susceptibles de subir des variations dans les limites de la
physiologie normale, soit plus ou moins six mois pour les dents temporaires,
• L’éruption des dents mandibulaires précède toujours celle des dents maxillaires ;
• L’éruption des dents homologues n’est pas toujours synchrone ;
• Le sexe, la race, la nutrition, le climat, la pathologie interfèrent également.
• L’éruption, pour l’ensemble des dents temporaires, se situe entre l’âge de 6 mois et 2 ans et
demi, soit une poussée dentaire par semestre qui s'accompagnera de signes locaux
(inxlammation gingivale, hypersialorrhée) voire généraux (hyperthermie, signes digestifs). A
la naissance, tous les germes temporaires sont présents au sein des bases osseuses.
• La dent temporaire a une durée de vie déterminée dans le temps. Son existence fonctionnelle
passe par trois stades physiologiques post éruptifs :
• Stade 1 : C’est une phase de croissance qui dure de l’éruption à l’édixication complète
des racines (un an et demi environ). A ce stade, la pulpe est à son maximum de
potentiel réparateur et dentinogène.
• Stade 2 : C’est une phase de stabilité qui dure de l’édixication complète des racines à la
résorption radiologiquement décelable. Sur une radiographie, la xin du stade 2
correspond à la disparition de la moitié apicale de la racine (trois ans environ). Les
réactions de la pulpe sont comparables à celle de la denture déxinitive. Néanmoins, la
pulpe se caractérise par une susceptibilité particulière à l’inxlammation sur un mode
dégénératif.
• Stade 3 : C’est une phase de résorption qui dure de la résorption radiologiquement
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décelable à la chute précédant l’éruption de la dent déxinitive (trois à quatre ans
environ). Au cours de cette phase, la dent et le parodonte subissent d’importantes
modixications relatives à la migration apicale de l’attache épithéliale, aux canaux pulpo‐
parodontaux, à la porosité du plancher pulpaire.
• Les dents temporaires sont plus trapues, et plus petites (environ 1/3) que leurs
homologues déainitives, d'une couleur blanc laiteux est caractéristique. Si le groupe
incivo canin est comparable, les premières molaires sont très particulières : fortement
asymétriques, avec des traits simiens. Les deuxièmes molaires temporaires reproduisent avec
une réduction homothétique la morphologie coronnaire des premières molaires permanentes.
• Cet aspect globuleux, en raison de la présence d’un bourrelet cingulaire avec un
étranglement cervical, diminue proportionnellement la face tritutrante, et cause des
hypérhémies gingivales ; elle rend aussi plus difxicile leur préhension au davier lors de
l’extraction. Cette anatomie particulière favorise l’apparition de lésions septales
interdentaires, de lésions carieuses proximales et complique la prise au davier lors de
l’extraction. Ces dents étant plus fragiles, une butée de fermeture des mors est préférable
(daviers pédodontiques spécixiques). Les sillons de la face occlusale sont très marqués au
niveau des molaires lors de leur éruption, c’est‐à‐dire lors de l’installation de la xlore buccale
(physiologique et pathologique), puis les surfaces s’abrasent par la suite.
• Les racines sont plus efailées proportionnellement plus longues que sur leurs
homologues permamentes et ménagent une place aux germes de déainitifs :
• déjetée côté vestibulaire sur les incisives,
• en pinces ou en encorbellement sur les molaires, ce qui occasionne fréquemment des
fractures lors des avulsions.
2.3.2. Histo-anatomie
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• Les prismes d’émail sont perpendiculaires au niveau de la face occlusale et orientés
de bas en haut au niveau proximal ce qui entraîne une destruction de pans entiers en
cas de carie. De plus, ces prismes ont une mauvaise coalescence.
C- La pulpe : volumineuse
La pulpe est volumineuse puisqu’elle occupe le 1/8° de l’espace coronaire (pulpe permanente
1/27°) et ses cornes sont très saillantes. Le volume de la pulpe et sa conxiguration expliquent
la fréquence des atteintes pulpaires lors de lésions carieuses proximales en denture
temporaire.
Des contraintes anatomiques et physiologiques découlent les formes cliniques et par là‐même,
les thérapeutiques.
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• Au fur et à mesure que s’accroissent les bourgeons, à partir de la lame dentaire devenue un
mince feuillet, une série de prolongements va s’individualiser au‐dessus des bourgeons, en
direction linguale : leur ensemble forme ce que l’on appelle la lame dentaire de remplacement
(ou lame secondaire).
• Cette dernière apparaît entre le 3ème et 4ème mois et sa croissance s’effectue au niveau et au‐
dessus de chaque germe. Il apparaît une série de dix languettes qui, durant le 4ème mois,
donnent naissance aux bourgeons des canines et des incisives. Ceux des prémolaires seront
plus tardifs : le bourgeon de remplacement de la première molaire temporaire apparaît à la
naissance, celui de la seconde entre 9 et 12 mois.
• Les bourgeons des dents de remplacement sont primitivement en situation linguale
par rapport à la dent temporaire. Ils vont subir une migration au cours de leur croissance et
viendront se placer sous les dents temporaires ; les bourgeons prémolaires se trouveront,
pour xinir, disposés entre les racines des dents à remplacer, du côté vestibulaire.
• La lame dentaire se termine à chacune de ses extrémités distales par un bord libre, à l’endroit où
est apparu, vers la 10ème semaine, le bourgeon de la 2ème molaire temporaire.
Les dents qui se développeront au‐delà en direction distale, c’est‐à‐dire que les trois molaires
permanentes auront donc une origine un peu particulière ; leurs bourgeons proviendront en
effet d’une prolifération issue du bord libre de la lame qui progressera en direction distale.
• Cette expansion va d’abord donner naissance, au voisinage immédiat de l’ébauche de la 2ème
molaire temporaire, au bourgeon de la 1ème permanente (4ème mois iu).
Le bourgeon de la 2ème molaire déxinitive se formera entre 9 et 12 mois après la naissance.
Enxin, une ultime différenciation fournira le bourgeon de la 3ème molaire entre 4 et 5 ans.
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• Les molaires déainitives ne remplacent aucune dent temporaire, par opposition aux
autres dents déainitives diphysaires de l’arcade (incisives, canines, prémolaires qui sont
des dents de remplacement) ; elles sont dites monophysaires.
• Ces dents ne sont pas apparues au niveau de la lame dentaire, mais proviennent de son
prolongement distal. Ces trois molaires déxinitives sont‐elles des dents « temporaires » qui
persisteraient plus longtemps que les autres, et n’auraient pas de successeurs, ou
représentent‐elles au contraire des dents de remplacement sans « prédécesseur » ?
• La question a pu être résolue grâce à l’embryologie et à l’anatomie comparée. On peut
observer en effet, chez l’homme, une lame dentaire de remplacement, transitoire, et qui
dégénère sans donner de bourgeon, au‐dessus de l’ébauche de la première molaire
permanente, les autres en sont dépourvues. Cependant, chez les primates, cette lame dentaire
de remplacement existe au niveau des trois molaires.
REMARQUE : On peut afXirmer par conséquent que les trois molaires déXinitives sont des
dents de « lait » d’apparition tardive : à leur niveau, la lame dentaire de remplacement a
perdu son pouvoir morphogénétique et se trouve incapable d’induire la formation du
bourgeon de seconde dentition, mais elle existe. Sa présence permet donc d’homologuer
les molaires déXinitives à la première dentition.
• L'éruption correspond au déplacement de la dent en développement, depuis sa crypte
intraosseuse jusqu’à sa position fonctionnelle dans la cavité buccale, suivant une
direction axiale le long du canal gubernaculaire qui déxinit l'iter dentis. C'est un phénomène
biologique programmé dans le temps et dans l'espace qui demande une voie de passage
assurée par la résorption osseuse qui déterminera la direction de l'éruption, mais aussi une
résorption des dents temporaires.
REMARQUE : Radiculogenèse et éruption sont étroitement liées mais l'édiXication
radiculaire est aujourd'hui comprise comme étant la conséquence et non la cause du
processus. l’édiXication radiculaire n’est pas terminée lorsque la dent fait son éruption
(immaturité radiculaire).
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• Shématiquement, l'éruption se déroule en 3 phases successives.
‐ une première phase prééruptive intraosseuse, caractérisée par des mouvements
pré‐éruptifs au sein de l'os alvéolaire : il s'agit d'un processus actif d'éruption à travers
l'os et/ou l'espace occupé par les racines des dents temporaires. La dent va émerger de
sa crypte osseuse grâce à des phénomènes de résorption osseuse, supra coronaire et d’
apposition osseuse apicalement à la racine en formation. La couronne est recouverte
d’un tissu conjonctif qui disparaît progressivement au proxit d'un accollement de
l’épithélium adamatin externe à l’épithélium buccal. En effet, c'est au cours de la
pénétration dans la muqueuse que se forme l'épithélium de jonction résultant de cette
fusion : il va accompagner l'éruption en migrant en direction apicale au fur et à mesure
de l'éruption.
‐ une deuxième phase éruptive préfonctionnelle : La dent émerge dans la cavité
buccale, en traversant cette assise épithéliale et continue sa progression jusqu’à
l’occlusion fonctionnelle. le mouvement est accéléré durant sa pré‐occlusale puis
ralentit à l'approche du plan occlusal permettant la consolidation du parodonte et la xin
de l'édixication radiculaire (la radiculogenèse se poursuit pendant 1 an, 1an1/2 après
l'éruption). Au cours de cette phase, l'os alvéolaire et la lamina dura vont se former,
l'apposition osseuse se poursuivre au fond de l'alvéole et au niveau interradiculaire. le
ligament s'organiser. Le ligament ne participe pas à directement à l'éruption mais
contribue à la stabilisation de la dent fonctionnelle. Les mouvements éruptifs vont se
poursuivre notamment s'il y a perte de la dent antagoniste.
‐ une troisième phase éruptive fonctionnelle qui se déroule pendant toute la vie de
la dent sur l’arcade. Une fois en occlusion, la dent est le siège de légers mouvements
d’ajustement fonctionnel. (éruption post‐occlusale) : éruption et croissance alvéolaire
se poursuivent à un rythme ralenti pour compenser l'attrition. Il peut se produire des
mouvements « exagérés » d’égression si la dent antagoniste est absente avec une
grande variabilité individuelle, ou d’ankylose, si des remaniements osseux
prédominent (infection, traumatismes, déplacements iatrogènes).
• L’éruption des dents permanentes, dents de sagesse exclues, se situe entre l’âge de 6
ans et 12 ans, soit une poussée dentaire par an.
L’édixication complète des racines d’une dent permanente est effective trois ans après son
éruption (soit une durée double de celle d’une dent temporaire). La canine précède souvent
l’arrivée de la 2ème prémolaire.
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• 3 points particuliers doivent retenir notre attention :
‐ immaturité de l'émail et des tissus durs
‐ immaturité de la pulpe,
‐ édixication radiculaire et apexogénèse en cours
• A l'éruption l'émail est immature : sa charge minérale va augmenter progressivement
pour atteindre sa dureté optimale en 2 ou 3 ans en fonction notamment de la composition
salivaire. Durant cette phase subsiste une zone à risque où s'initie le processus carieux : la
gaine du prisme, entre prisme et substance inter‐prismatique.
• La pulpe jeune est un tissu conjonctif lâche, surtout constituée de cellules
(odontoblastes et cellules indifférenciées (pluripotentes) avec moins de aibres que
dans la pulpe mature. La maturation vasculaire précède la maturation nerveuse qui n'est
achevée qu'à la fermeture des apex. Les xibres vectant la douleur type Aδ (vitesse de
conduction rapide et seuil de stimulation bas, douleur aigue et sensibilité épicritique) sont en
nombre maximal au moment de la fermeture apicale ; alors que les xibres C amyéliniques
(vitesse de conduction lente et seuil de stimulation élevé, douleur sourdes et sensibilité
protopathique) sont en nombre maximal juste après l’éruption…
• La formation de la racine est initiée à partir de la gaine de Hertwig, manchon épithélilal
qui se forme au niveau de la zone de réxlexion des épithéliums adamantins interne et externe,
une fois la couronne achevée. A à la suite d'interactions épithélio‐mésenchymateuses
complexes, la gaine de Hertwig se déroule, se fragmente et pénètre en profondeur pour
ébaucher la future racine dentaire tout en ménageant les espaces endodontiques.
• La maturation des dents permanentes suit globalement la règle des 1/3. Après
apparition du collet anatomique, il faut environ 3 ans pour l’édixication radiculaire, mais
lorsqu'elle est achevée, les apex ne sont pas encore matures. La maturation des apex demande
environ 3 ans supplémentaires, après apparition de la dent sur l’arcade. La règle des 1/3 est
surtout xiable pour les incisives et les premières molaires.
Nolla a proposé en 1960 une classixication permettant de suivre les différents stades de
l'édixication radiculaire : le stade 6 correspond au début de la formation jusqu'au stade 10 qui
correspond à la fermeture des apex. Au Stade 8 de Nolla (formation des 2/3 de la racine),
une dent peut faire son éruption dans des conditions physiologiques correctes.
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STADE DEVELOPPEMENT
1 Mise en place du germe
2 Minéralisation des pointes cuspidiennes
3 =1/3 minéralisation coronaire
4 =2/3 minéralisation coronaire
5 Minéralisation coronaire achevée
6 Début de la formation
7 =1/3 édification radiculaire
8 =2/3 édification radiculaire
9 Fin de la radiculogénèse
10 Fermeture de l'apex
Tableau 1 : Stades de Nolla
Nolla C.M. Developpement of the permanent teeth.J. Dent. Child., 1960, 27 : 254-266.
• La DPI est particulièrement sensible à la contamination bactérienne qui provoque
une atteinte pulpaire irréversible, sans qu'apparaissent rapidement des signes de nécrose.
Dans le cas d'une pulpe vitale, le traitement a pour objectif la conservation de celle‐ci pour
conduire l'apexogénèse. Dans le cas d'une pulpe nécrosée, il faudra conduire le plus
rapidement possible une apexixication pour minimiser les pertes cellulaires.
4 . EXAMENS RADIOGRAPHIQUES
La physiologie pré‐éruptive, mais également post‐éruptive (croissance radiculaire, résorption
physiologique des dents temporaires par exemple) ne peut s’analyser que par le biais de la
radiologie. L’examen radiologique est une aide indispensable au diagnostic en
Odontologie Pédiatrique et à l’établissement du plan de traitement. Cet examen doit
s'entourer des précautions nécessaires et des recommandations éditées en matière de
radioprotection.
Techniques intra buccales :
• Cliché rétroalvéolaire
• Cliché rétro coronaire ou mordu à ailettes (bitewings)
• Mordu occlusal
Techniques extra buccales :
• Téléradiographie de proxil
• Maxillaire déxilé
• Radiographie panoramique.
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REMARQUE : Les clichés rétro coronaires permettent, entre autres, de conXirmer voire de
diagnostiquer des lésions proximales qui, sinon, restent ignorées dans 65% des cas.
Les mordus occlusaux sont utilisés lors de traumatismes ou de suspicion de dents
surnuméraires.
Les clichés rétro alvéolaires sont pratiqués lors de lésions à implication pulpaire ou de
traumatismes.
La radiographie panoramique :
1. Permet d’évaluer les facteurs de croissance
• Stade de développement des germes dentaires,
• Edixication radiculaire des dents temporaires ou permanentes, résorption radiculaire
physiologique des dents temporaires,
• Prévision de croissance par comparaison de clichés d’un même enfant pris à des âges
différents,
• Forme et volume pulpaire.
1. Permet de dépister les anomalies
• Nombre de dents (agénésie ou dent surnuméraire),
• Nombre et forme des racines,
• Position des dents (dystopie, ectopie),
• Morphologie dentaire (dent naine, conoïde),
• Ankylose de l’espace desmodontal.
3. Permet de déceler les lésions pathologiques
• Caries proximales,
• Rapports pulpe/carie ou pulpe/obturation ;
• Résorption pathologique des dents temporaires ou permanentes (rhizalyse) ;
• Etat du septum alvéolaire inter radiculaire à la suite d’un traumatisme ;
• Granulome, kyste, foyer d’ostéite, odontome.
4. Permet d’appliquer une thérapeutique précise
• Pose d’un mainteneur d’espace à la suite d’une avulsion précoce ou de la perte
prématurée d’une dent,
• Rapport des racines avec le sinus, le canal mandibulaire ou le germe sous‐jacent.
REMARQUE : Le cliché panoramique a cependant des limites (déformation, artefact,
superposition) et n'est pas réalisable avant 34 ans. En cas de lésion dentaire ou péri
dentaire, le diagnostic doit être précisé par un cliché rétro alvéolaire. Pour une analyse
de croissance, la téléradiographie est irremplaçable (après 7 ans).
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ic il c m1 m2
Mise en place
8ème sem.I.U 8ème sem.I.U 8ème sem.I.U 9ème sem.I.U 10èmesem.I.U
du germe
Début
5ème mois I.U 5ème mois I.U 6ème mois I.U 5ème mois I.U 6ème mois I.U
minéralisation
Achèvement
de la 3 - 4 mois 4 - 5 mois 9 - 12 mois 6 - 9 mois 12 mois
couronne
Stade I
ERUPTION 6 - 7 MOIS 7 – 9 MOIS 18 MOIS 12 MOIS 24 MOIS
1.5 ans
Fermeture
CROISSANCE 2 ANS 2 - 2.5 ANS 3 ANS 2.5 - 3 ANS 3.5 - 4 ANS
apex
Stade II
Début
2 - 3 ans 5 ANS 5 – 5.5 ANS 6 – 7 ANS 5.5 ANS 6.5 ANS
rhizalyse
STABILITE
Stade III
2 – 3 ans Chute 7 ANS 8 ANS 11 ANS 9 ANS 10 ANS
RHIZALYSE
IC IL C PM1 PM2 M1 M2 M3
Mise en place 4ème 4ème 5ème 4ème
Naissance 9 mois 12 mois 5 ans
du germe mois I.U mois I.U mois I.U mois I.U
Début 18 24
3 mois 4 mois 5 mois
minéralisation mois mois Naissance 3 ans 9 ans
Achèvement
de la 4 ans 5 ans 7 ans 6 ans 7 ans 3 ans 7 ans 12 ans
couronne
C
R
O
I
S
S ERUPTION 7 ans 8 ans 11 ans 9 ans 10 ans 6 ans 12 ans 18 ans
A
N
C
E
3
Fermeture
AN 10 ans 11 ans 14 ans 12 ans 13 ans 9 ans 15 ans ? ans
apex
S
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