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I- Généralités
5- Analyse prospective
6- V- Conclusion
Au cours de son cycle d’exploitation, l’entreprise, se trouve contrainte de procéder à un
diagnostic financier, à l’aide duquel elle appréciera sa situation commerciale, financière,
technique…etc., et ce, afin de prendre les mesures nécessaires, qui tiendront compte de
ses points forts, ainsi que de ses points faibles.
Parmi les méthodes du diagnostic financier, on trouve l’analyse financière qui est un
processus impliquant le reclassement et le résumé de l'information par l'instauration de
ratios et de tendances.
L’analyse des états financiers permet de prévoir, sur un horizon à court terme, les
conséquences de décisions administratives sur la «santé» financière de l’entreprise. Elle
donne des réponses aux différents groupes intéressés par la situation financière de
l’entreprise en évaluant la performance de l’entreprise compte tenu de sa stratégie, son
secteur d’activité, son environnement, sa politique comptable…
Un examen attentif des ratios, est une façon d'évaluer la santé financière de l’entreprise
et permettre son amélioration. Les ratios servent à faire des comparaisons entre
différents aspects du rendement d'une entreprise, d'une industrie ou d'une région.
Ils révèlent des indices fondamentaux, par exemple, le taux d’endettement critique,
l’accumulation de stocks ou le retard de paiement des clients.
A travers cet exposé, nous allons présenter les différents types de ratios, en plus de la
méthode des scores. Cependant, il nous paraît nécessaire de commencer par les
généralités sur les ratios, à savoir la définition des ratios, leur importance, leur
contribution dans les tableaux de bord, les pièges à éviter lors d’une analyse financière
par les ratios et les principales limites dont souffre cette méthode.
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Un ratio financier d'une entreprise est un outil d'analyse financière. Il compare, sous forme de
coefficient, deux comptes ou groupes de comptes tirés du Bilan et ou du Compte de résultat.
Il permet ainsi de mesurer la santé financière d'une entreprise et de la comparer d'une année
sur l'autre ou avec celles d'autres entreprises.
Un seul état de synthèse peut faire l’objet de plusieurs analyses différentes, ce qui justifie le
nombre innombrable de ratios auxquels nous pouvons avoir accès, sans pour autant
manifester le même intérêt pour certains.
Pour notre travail, nous avons jugé utile de faire une présentation des ratios les plus
importants.
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Liquidité
Efficience
On peut classer les ratios en six catégories, encore que ce classement soit arbitraire :
les ratios de structure financière,
les ratios d’exploitation,
les ratios de gestion,
les ratios de rentabilité,
les ratios de productivité et de rendement,
et les autres types de ratios,
Une autre classification existe, elle consiste à regrouper les ratios en trois catégories :
les ratios que l’on peut considérer comme universels tels que les ratios de
rentabilité, de productivité, de structure financière et d’exploitation générale.
Ces ratios permettent des comparaisons inter-entreprises et même
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internationales tout en nécessitant une sélection pour éliminer les particularités
entre les secteurs d’activité;
les ratios liés à un secteur d’activité tels que les banques, les assurances, la
grande distribution, etc…. Ces ratios permettent des comparaisons à l’intérieur
d’un même secteur d’activité dans lequel les définitions sont identiques;
les ratios spécifiques à une entreprise se rapportant souvent à des ratios de
rendement par suite d’utilisation d’unités d’œuvre liées à un métier. Ces ratios
permettent surtout de mesurer des évolutions qui sont souvent des facteurs de
décision.
Passif
Ce ratio permet de mesurer le risque qui pèse sur les créanciers de l’entreprise, qui ont
intérêt à voir les fonds propres prédominer dans la structure de financement alors que les
actionnaires peuvent préférer assurer le financement sur fond d’emprunts et contrôler
l’entreprise, moyennant des fonds propres réduits, d’autant plus que la déductibilité fiscale
des charges d’intérêt peut améliorer la rentabilité des capitaux propres, phénomène connu
sous le nom d’effet de levier.
Les normes financières préconisent un ratio supérieur à un. Mais, comme on vient de
le citer l’endettement peut s’avérer plus favorable car :
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La capacité d’endettement :
Elle peut être mesurée par les ratios suivants :
Ratio d’endettement Commentaire
Ce ratio doit, en principe, être inférieur à 1, dans ce cas on
Dettes de financement dit que les capitaux empruntés à long terme par
l’entreprise sont inférieurs aux capitaux propres, ainsi, les
Capitaux propres possibilités d’endettement supplémentaires seraient ainsi
d’autant plus larges que le ratio présente des valeurs
faibles entre les bornes 0 et 1 ;
Dettes de financement * 100 Ce ratio doit être inférieur à 50% ;car au-delà de ce taux,
La capacité de remboursement :
Ratio de remboursement Commentaire
Il indique le nombre d’années théoriques nécessaires pour
DLMT + DCT rembourser les emprunts;
Plus ce ratio est faible, plus l’entreprise a la possibilité de
CAF s’endetter.
La règle est que ce ratio soit supérieur ou égal à 3 ans.
Charges financières
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La liquidité de l’entreprise :
On distingue la liquidité générale, réduite et celle immédiate :
Ratios de formule Commentaire
liquidité
Il permet d’exprimer l’importance des biens
auxquels l’entreprise peut faire appel pour honorer
Générale Actif circulant (y
ses engagements à court terme ; il doit être supérieur
compris la trésorerie) à 1.
DCT
Ce ratio ne tient pas compte des stocks, car la durée
nécessaire pour transformer ces derniers en argent,
Réduite
Créances + trésorerie afin de rembourser les DCT, n’est pas évidente ;
puisqu’on peut trouver des entreprises qui mettent à
DCT part un niveau élevé de stock dans le stock outil ;
La plupart des ratios d’exploitation sont des ratios d’information, ils concernent généralement
un centre de profit ou une unité décentralisée ; Ils sont calculés à partir du compte de résultat
et du compte de résultat analytique. Les postes du compte de résultat sont soit contrôlés en
indices de progression avec une base 100 à N-3 en général, soit calculés par postes regroupés
par rapport au total (100%), cette méthode est également valable pour le bilan. Ce sont surtout
des ratios d’information.
Ils peuvent être exprimés soit en pourcentage, soit en indices, soit en écarts de progression
d’une année sur l’autre. En principe, ces ratios ne font intervenir ni les résultats ni les
effectifs. Nous nous contenterons d’étudier le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée, sachant
que les ratios concernant les stocks, les clients et les fournisseurs font également partie des
ratios d’exploitation. Pour des raisons de simplicité nous avons décidé de les traiter dans les
ratios de gestion.
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Le chiffre d’affaires : c’est à travers le chiffre d’affaires que nous pouvons connaître
le niveau de croissance ou de récession de l’entreprise; nous avons deux méthodes de
calculs.
Croissance du chiffre d’affaires = (CA n – CA n-1) / CAn-1
Exemple
- Chiffre d’affaires (n) = 3.000.000 da
- Chiffre d’affaires (n-1) = 2.500.000 da
Après calcul, on obtient des deux formules le même résultat = un taux de croissance de 20 %.
Si par exemple, le chiffre d’affaires baissait en (n) (c’est-à-dire si on inversait les valeurs des
deux années) la méthode de calcul serait la même, et on aurait obtenu un résultat de -17%.
Ce ratio permet de connaître l’évolution de l’activité de l’entreprise et ainsi de la comparer
avec les entreprises de même secteur d’activité. Cependant, toute augmentation du chiffre
d’affaires doit susciter au moins deux questions :
La variation du chiffre d’affaires provient-elle d’une augmentation des prix ou
d’une croissance en volume ?
La croissance résulte-t-elle de nouveaux clients ou de nouveaux marchés ?
Le taux de croissance sert de référence pour évaluer les hausses des charges correspondantes.
L’augmentation des charges ne doit pas normalement excéder le taux de croissance du chiffre
d’affaires sous peine de voir s’amoindrir le résultat de l’entreprise. Ce qu’il faut retenir
concernant le chiffre d’affaires, c’est que parfois ce ratio intègre l’inflation. Si le taux de
croissance est égal à 3 % alors que l’inflation est de 3.5%, cela signifie que l’entreprise n’a
pas vu augmenter sa clientèle. Il est possible, alors, de calculer ce taux de croissance avec des
valeurs auxquelles on aurait retiré l’impact de l’inflation.
Exemple
Reprenons l’exemple précédent, et supposons que le taux d’inflation est de 3 %; il s’agit de
retirer l’inflation du chiffre d’affaires de l’année N : chiffres d’affaires N sans inflation =
3000.000 / 1.03 = 2.912.621 da; ainsi en remplaçant les lettres par leur valeur dans notre
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formule, on obtiendra un taux de croissance de 16.5 %, ce qui est différent du taux précédent
qui était de 20 %.
La valeur ajoutée
Comme le chiffre d’affaires, on peut calculer la croissance de la valeur ajoutée de deux
manières :
Ou
Ce ratio nous permet de répondre à la question : quelle est l’évolution de la richesse créée
par l’entreprise ?
Il convient de rappeler la définition de la valeur ajoutée :
Supposons que le taux de croissance de la valeur ajoutée chute d’un niveau considérable au
cours d’un exercice. Cette chute ne provient pas nécessairement d’une diminution du chiffre
d’affaires, mais qui peut s’expliquer par une augmentation des consommations en provenance
des tiers. En effet, une entreprise qui décide désormais de s’adresser davantage à la sous-
traitance voit ses services extérieurs (donc ses consommations en provenance des tiers)
augmenter. Nous remarquons, dans ce cas, que la richesse créée par l’entreprise se trouve très
nettement amputée du fait du changement de stratégie interne. Il est alors intéressant de voir si
cette politique se répercute sur la rentabilité de l’entreprise en calculant le taux de croissance
du résultat net. La chute de la valeur ajoutée peut provenir également des causes suivantes :
Fabrication des produits nouveaux entraînant des consommations différentes;
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Changement dans le procédé de fabrication de produits anciens qui génère des
modifications dans les consommations;
Augmentation des prix abusive de la part d’un ou plusieurs fournisseurs.
Les ratios que nous avons calculé concernant la valeur ajoutée ne sont que certains parmi
plusieurs. En fait la valeur ajoutée est partagée entre tous les acteurs de l’entreprise
(personnel, état, actionnaires …) d’où la nécessité de calculer sa répartition afin de
comprendre la politique de répartition de la richesse de l’entreprise. Ainsi, comme on le voit
mentionné dans le cercle ci-dessous :
Divers Personnel
Banquiers
Etat
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Charges financières / valeur ajoutée
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Temps d’écoulement des stocks,
Délais de paiement accordés aux clients,
Délais de paiement accordés par les fournisseurs.
Temps d’écoulement des stocks de matières premières = (stock moyen de matières premières)
/ coût d’achat matières Premières) *360
Ce ratio doit être comparé dans le temps et par rapport aux entreprises de même activité. Par
exemple, certaines entreprises achètent en très grande quantité de façon à obtenir des rabais
importants. Ce procédé s’avère souvent peu rentable car le coût de stockage (manutention,
entrepôts, surveillance des entrepôts …) excède très largement l’économie réalisée par
l’obtention des remises. De plus, l’argent qui va permettre de financer cette commande
importante de matières premières est « immobilisée » puisque les matières premières serviront
à usiner des produits finis qui ne seront fabriqué bien plus tard que cet argent placé aurait été
plus rémunérateur ou encore aurait peut être éviter d’avoir des recours aux découverts
bancaires en cas de besoins à financer. Ce ratio permet de réaliser de façon très concrète
l’impact des coûts de stockage; ce qui amène souvent les entreprises à réviser leur politique
d’approvisionnement.
Pour les entreprises commerciales, le principe est identique :
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Ce ratio permet de répondre à la question :
Quelle est la durée de détention en stock, des marchandises (en nombre de jours) depuis
l’achat jusqu’à leur vente ?
Temps d’écoulement des stocks de produits finis = (stock moyen de produits finis) / coût de
production des produits finis) *360
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3.2. Ratios concernant les créances clients
Crédit moyen accordé aux clients = (clients et comptes rattachés + effets escomptés non échus) /
(CA ttc) *360
Crédit moyen accordé par les fournisseurs = (fournisseurs et comptes rattachés) / (achats et
services extérieurs ttc) *360
Une entreprise s’efforce en général d’obtenir les crédits de plus en plus longs, afin de voir
diminuer d’autant les besoins en fonds de roulement. Pour être à même de pouvoir négocier
des prix plus intéressants avec les fournisseurs, il faudrait :
Etudier les temps d’écoulement moyens des entreprises concurrentes.
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Savoir si la société représente un client important pour le fournisseur étudié. Il
suffit pour cela de calculer le ratio suivant :
Si ce ratio excède 10 %, il est évident que le fournisseur cherchera à garder son client au prix
de gros sacrifices. Les entreprises cherchent aussi à faire en sorte que les crédits fournisseurs
soient supérieurs aux crédits clients.
Si on assiste à une augmentation du crédit fournisseur, il peut y avoir deux origines très
contradictoires :
Soit cette augmentation provient d’une bonne négociation de l’entreprise avec ses
fournisseurs;
Soit, au fait de difficultés accrues de trésorerie, elle retarde volontairement les
paiements à ses fournisseurs.
La rentabilité s’exprime, d’une façon générale, par un rapport dont le numérateur est
une forme de résultat ou de marge et le dénominateur une forme d’activité ou une forme de
moyens mis en œuvre pour obtenir le résultat. Elle est toujours exprimée à partir de données
en unités monétaires.
Un ratio de rentabilité établit donc une relation entre le résultat d’une action ou d’une
activité et les moyens mis en œuvre dans ce but. Ces moyens font référence à un capital
économique ou financier.
L’analyse de la rentabilité est essentielle dans la mesure où elle est la résultante de la
politique générale de l’entreprise. La mesure de la rentabilité est complexe car il existe
différents niveaux de résultats, une variété d’indicateurs d’activité et une multiplicité de
critères de mesure des moyens engagés, qu’ils soient économiques ou financiers. C’est
pourquoi on distingue au niveau des ratios de rentabilité, la rentabilité économique, la
rentabilité d’exploitation, la rentabilité financière et la rentabilité commerciale.
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Les formes de résultat ou de marge :
1-Les formes du résultat :
Les différents niveaux de résultat sont représentés dans la figure suivante :
Figure 1 : les formes du résultat :
Opérations d’exploitation
Charges Produits
Opérations financières
CA
Charges
Produits
Opérations exceptionnelles
Charges
R Produits
R d’exp
A R
C RF
I
RNC RNC
Source : « les ratios qui comptent », Jean Lochard, Ed : d’Organisation, 2002, page 60
On constate d’après cette figure que l’entreprise peut, pour calculer le ratio de
rentabilité, utiliser différents résultats (résultat d’exploitation, résultat financier, résultat non
courant et résultat avant impôt). Cependant, le résultat le plus rationnel est celui
d’exploitation car il représente la performance courante que réalise l’entreprise. En effet, ce
résultat tient compte du chiffre d’affaires.
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4-Les moyens :
Moyens économiques (actif), Moyens financiers (passif), Capitaux propres, Capitaux
permanents, Dettes à plus d’un an, Investissements, Immobilisations brutes, Immobilisations
nettes, Actif circulant.
Résultat x 100
Moyens économiques
Les ratios de rentabilité économique dépendent des moyens économiques que sont
soit des postes d’actif ou regroupement de certains postes d’actif. Ces postes peuvent être
reclassés et éventuellement réévalués.
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Ce ratio a un caractère général. Il permet de faire des
comparaisons entre les entreprises exerçant dans le même
CAF x 100
secteur d’activité. Ceci est du au fait que la CAF ainsi que
Moyenne actif la moyenne actif sont définies par le plan comptable.
Résultat d’exploitation CA
CA Capital économique
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Pour apprécier la rentabilité financière d’une entreprise, on pourra utiliser 4 ratios
qu’on va présenter dans le tableau suivant :
Résultat net CA Capitaux investis
CA Capitaux investis Capitaux propres
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Le second est un ratio de rotation qui exprime pour un dinars de capital investi durablement
combien de chiffre d’affaires génère –t-il.
Le troisième quand à lui, exprime la politique de financement de l’entreprise. Il mesure plus
précisément le taux d’endettement de l’entreprise puisque les capitaux investis sont constitués
des capitaux propres et de l’endettement.
A ce niveau on peut dire que la rentabilité financière dépend de la rentabilité économique et
de l’effet de levier qu’entraîne l’endettement.
Résultats nets
Capitaux propres
Résultats d’exploitation
Capital économique
Rte fin = (Rté écoq * (Capitaux Propres + DF)) - (i * DF) x (1- t d’IS)
Capitaux propres
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((Rté écoq * Capitaux Propres) + (Rté écoq*DF)) - (i * DF) x (1- t d’IS)
Rte fin =
Capitaux propres
Rte fin = (Rté écoq * Ctaux Ppres) + (Rté écoq * DF) - (i * DF) x (1- t d’IS)
x (1- t d’IS) x (1- t d’IS)
Capitaux propres Capitaux propres Capitaux propres
Rte fin = Rté écoq x (1- t d’IS) + Rté écoq x (1- t - i x (1- t d’IS)* DF/CP
d’IS) * DF/CP
Rte fin = Rté écoq x (1- t d’IS) + (Rté écoq –i) x (1- t d’IS) * DF/CP
Rte fin = (1- t d’IS) * Rté écoq + ((Rté écoq –i) x DF/CP
Résultat x 100
Activité
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On peut utiliser des soldes intermédiaires de gestion. La rentabilité d’exploitation
prend en compte la notion de production, ce qui nécessite une définition précise tant pour son
contenu que pour ses méthodes de calculs.
Vu le nombre infini de ratio qui peut exister on présentera ceux qui nous semblent les plus
utilisés et les plus pertinents :
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5- Les ratios de productivité et de rendement
5.1. Les ratios de productivité
Ces ratios mettent en jeu les données économiques du compte résultat et du bilan. Ils
s’expriment sous une des deux formes suivantes :
Ces ratios peuvent faire ressortir une sous activité ou une saturation de l’activité car ils
permettent de contrôler le développement des activités par rapport aux moyens mis en œuvre.
A travers ce ratio on peut :
Contrôler l’évolution de la productivité;
Situer la productivité de l’entreprise par rapport à la productivité moyenne de
la même branche professionnelle, toutes choses étant égales par ailleurs (c'est-
à-dire avec des politiques, dimensions, catégories de produits, effectif etc…);
Les ratios de productivité peuvent se présenter ainsi:
Production
Ces deux ratios sont parfois intéressants. Cependant, ils
Actif nécessitent la tenue d’une comptabilité analytique et
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budgétaire très élaborée et rapide;
Production
Unité d’oeuvre
Les ratios de rendement sont spécifiques à chaque entreprise, voire même à chaque unité de
gestion ; L’unité d’œuvre peut être : la durée, la longueur, le poids, le volume, la contenance,
la surface, l’effectif… etc. Les activités prises en compte pour le calcul des ratios de
rendement sont principalement : le chiffre d’affaires, la production (en quantité ou en coût de
revient), la valeur ajoutée, la masse salariale, les postes du compte des produits et des charges,
l’investissement (coût d’achat et production immobilisée), publicité (en coût réel), les
agrégats (soldes intermédiaires de gestion), absentéisme (en coût à déterminer), sous activité
(en coût ou en heure)…etc. Ces activités peuvent être mesurées soit en unités monétaires ou
en unités physiques (unités d’œuvre).
La rentabilité peut être exprimée par des ratios de type :
Il est à noter que ces ratios ne peuvent être calculés que si l’entreprise détient une
comptabilité analytique et un système d’information bien élaborés.
Les ratios de rendements sont :
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Ce ratio est valable pour des productions bien définies.
Production (coût ou quantité)
Bien qu’il soit classique, il permet de faire d’excellentes
Effectif moyen comparaisons inter-entreprises;
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l’exploitation , les bilans , les flux de ressources et d’emplois , les
flux de trésorerie , le tout lié à la conjoncture .
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Un ratio, c’est avant tout sa signification; on ne peut se fier à ce qui s’est passé
l’exercice précédent pour prédire ce qui sera cette année; on peut tout simplement
s’en servir.
Elles doivent être constantes et expliquées sinon on ne peut rien dégager en termes
de renseignements dont nous pouvons bénéficier.
ratios
- Se méfier de la progression régressive :
Un ratio par définition met en jeu deux éléments l’un au numérateur et l’autre au
dénominateur ; on sait que l’évolution favorable des deux éléments montre un ratio en
accroissement. Cependant, il se peut que l’évolution défavorable du numérateur et du
dénominateur montre un ratio en progression favorable.
De même, il se peut qu’on ait deux éléments en évolution très favorable-mais de pente
différente- ceci peut indiquer des ratios à évolution très défavorable (après changement de la
structure financière qui fait chuter la rentabilité des capitaux propres après une augmentation
de capital qui peut s’avérer une opération réussie).
Il faut donc toujours analyser les termes isolément : évolution, rupture d’un élément par
rapport à un élément à progression lente.
Les fréquences :
Par exemple, on peut faire apparaître un ratio soit à la fin du mois, soit parfois au début du
mois en enregistrant des données soit en avance, soit en retard.
L’omission :
Par exemple, pour certaines années, on peut inclure dans le chiffre d’affaires des factures bien
établies sinon même déjà sous enveloppe correspondants à des travaux terminés mais non
réceptionnés ou au contraire, on peut différer de quelques jours une très grosse facture.
Le jeu des provisions et des reprises de provisions n’est qu’un exemple de ce qui peut fausser
la vérité du résultat et des ratios.
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Les changements :
Le changement progressif et partiel de système de gestion des stocks amont, les différences
d’inventaire et l’alternance de rigueur et de laxisme peuvent engendrer des ratios à évolution
curieuse.
La cohérence :
Un exemple de non- cohérence est le ratio :
Résultat opérationnel
Chiffre d’affaires
Qui est, cependant, utilisé, calculé, diffusé et commenté par tous les responsables et médias :
le terme de résultat n’est pas défini (est ce bien celui du compte de résultat ?)
le résultat comporte t- il une part significative ou non de résultat exceptionnel et
financier n’ayant rien à voir avec le chiffre d’affaire ?
les règles d’établissement du chiffre d’affaire sont-elles définies et constantes ?
- Attention au foisonnement :
Le foisonnement est l’un des pièges qu’il faut éviter. Le développement de l’informatique a
incité les entreprises à innover et à trouver de nouvelles formes de ratios sans éliminer les
anciens. On peut donc engranger des volumes de ratios en se disant que ça pourra toujours
servir en cas de besoin. Autant de formules et de procédé qui est proche des fautes de
management.
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des changement de structure interne, des modifications d’ateliers, de bureaux, de
procédé ou de processus de fabrication en cours de l’exercice peuvent conduire à des
interprétations complètement erronées de ratios dont on a pas modifié les règles
d’établissement ou pour lesquels les informations n’ont pas été clairement transmises.
Donc pour éviter les problèmes liés aux dates, fréquences et durées, il faut que la fréquence de
parution et de diffusion des ratios soit liée :
à l’utilité;
à la possibilité d’obtenir des informations;
au coût d’établissement, de diffusion et d’analyse;
à l’intérêt des décisions à prendre;
à la pertinence (rationalité);
à la durée des cycles d’investissement, de production et de
commercialisation;
à la sécurité.
- Avoir conscience que l’établissement d’un ratio a un coût non négligeable :
Un ratio n’est jamais gratuit pour l’entreprise. Son coût a des multiples causes que sont :
Recherche et collecte d’information;
Traitement des données;
Diffusion et transmission;
Analyse et discussions (temps passé, etc. !).
Même avec les outils informatiques, les ratios nécessitent toujours des coûts car le coût
d’exploitation est élevé et le coût de calcul et de diffusion décroît grâce à la multiplication
des réseaux de données d’information.
Faisons un résumé de tout ce qu’on a vu jusqu’ici dans le tableau suivant :
A RETENIR A EVITER
(les ratios doivent être)
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Il consiste à donner tellement
Le
d’informations que l’on renonce à
foisonnement
Significatifs comprendre.
Il est vrai que les ratios permettent d’illustrer une information, de valoriser un objectif, de
préparer les décisions, d’effectuer des comparaissons et de préparer des diagnostics.
Cependant, ils souffrent de certaines limites, parmi lesquelles on va citer :
Les ratios sont utilisés dans un univers bien défini, sinon ils risquent de donner des
interprétations erronées, il faut se méfier des évidences.
Prenons un exemple simple pour bien illustrer cette limite, soit le ratio suivant :
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Résultat opérationnel
Chiffre d’affaires
Ce ratio indique la rentabilité commerciale, il permet de faire des comparaisons entre les
entreprises, cependant ces entreprises doivent appartenir à un même contexte, lié au métier, à
la région, à la conjoncture etc…dans ce cas la cohérence est assurée car le résultat se calcule
d’après les règles fiscales et comptables en vigueur;
Cependant, si on raisonne au niveau international, ce même ratio n’aura pas du tout la même
signification car le résultat opérationnel ne se détermine pas de la même façon, car les lois
comptables et fiscales diffèrent d’un pays à l’autre.
Même au sein d’un même pays, et pour que l’interprétation des ratios ne soit pas erronée, il
faut que la comparaison porte sur des entreprises exerçant les mêmes activités, dans le même
secteur.
Erreurs d’interprétation causée :
Il faut se méfier des ratios diffusés en quantités pléthoriques sans tenir compte d’un certain
nombre de paramètres dans un même secteur d’activité, tels que :
L’importance de l’entreprise (effectif, chiffre d’affaires, etc...) ;
Les sources de financement accessibles (marché obligataires, banque, etc.);
Les procédés de fabrication (PME artisanales, grosse industrie robotisée);
Les marchés différents (sous marché multiple);
Et quantité d’autres paramètres.
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de la typologie de l’entreprise (importance, secteur d’activité, marché,
etc...);
des différents environnements.
La méthode des scores ou scoring est une application de l’analyse des ratios à la prévision
des entreprises en difficultés.
A la suite de l’accroissement des défaillances des entreprises à partir de 1974, de nombreuses
recherches ont été menées pour concevoir des indicateurs fiables pour détecter les risques de
défaillance d’entreprises.
La méthode des scores consiste à déterminer une fonction (Z), à partir d’une série de ratios
choisis pour leur pouvoir discriminant et pondérés en fonction de leur importance respective,
dans le but d’attribuer à l’entreprise un score, reflétant sa probabilité de défaillance.
Parmi les modèles utilisés, on citera à titre d’illustration la fonction scoring de la centrale
de bilans de la banque de France étudié sur un échantillon d’entreprises industrielles de
moins de 500 personnes et celui développé par deux universitaires : Conan et Holder.
Le scoring de la banque de France :
La fonction de score de la banque de France combine linéairement 8 ratios :
R1 = part des frais financiers dans le résultat économique brut = frais financiers / résultat éco
brut.
R2 =couverture des capitaux investis = ressources stables / (immobilisations + FDR)
R3= capacité de remboursement /dettes financières
R4 =taux de marge brute = résultat économique brut /chiffre d’affaires HT
R5= crédit fournisseur = dettes commerciales / achats TTC
R6 = taux de variation de la valeur ajoutée = (VAn –VAn-1)/ VAn-1
R7 = délai de règlement clients = (stocks + créances) – (avances / production)
R8 = taux d’investissements physiques = investissements / valeur ajoutée
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Le pouvoir discriminant des trois premiers ratios intervient pour plus de 72 %.
La probabilité de défaillance est forte pour les entreprises dont le score est inférieur à -0,25 et
très faible pour celles dont le score est supérieur à 0,25. Lorsque le score est compris entre les
deux, il n’y a pas de réponse déterminante.
Le score de CONAN ET HOLDER :
A partir d’un échantillon de PME industrielles, Conan et Hodler ont mis au point le score
discriminant suivant :
R1 = EBE/total dettes
R2 = capitaux permanents / total de l’actif
R3 = valeurs réalisables et disponibles / total de l’actif,
R4 =frais financiers / CA ht
R5 = frais de personnel / valeur ajoutée
Plus la valeur de (Z) est faible, plus le risque de défaillance est élevé. En cas de valeur
négative, la défaillance est quasi certaine.
En conclusion de ce dernier type de ratio, le Scoring est un moyen efficace de détection des
risques de défaillance des entreprises mais ne pouvant être considéré comme une fin en soi. Il
est préférable de l’utiliser avec d’autres méthodes d’analyses.
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• Elle se fait en examinant les changements dans les catégories individuelles d'année en
année, ou base pluriannuelle. L'élément le plus important révélé par l'analyse
comparative des états financiers est tendance.
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• La diversification des activités d’une firme dans plusieurs secteurs industriels
différents peut nuire à la comparaison avec ses concurrentes.
• Si un ratio s’écarte significativement de la norme du secteur, par une valeur très élevée
ou très faible, cela ne signifie pas nécessairement que l’entreprise est en bonne
position ou fait face à un problème. Afin de mieux comprendre les causes de cet écart,
l’analyste devra procéder à un examen minutieux de certains facteurs
tels : l’historique, les pratiques comptables et commerciales, la tendance du marché...
• Ces techniques ne permettent pas vraiment de prédire le futur de l’entreprise sur le
Long Terme.
• Un ratio ne peut permettre à l’analyste de trancher. En tant qu’indicateurs, les ratios
peuvent être interprétés logiquement en plusieurs sens. On peut faire face à ce
problème en analysant une famille de ratios et ce pour avoir une idée plus ou moins
exacte de la performance de l’entreprise.
• Les facteurs saisonniers peuvent empêcher ces ratios d’être pertinents, car les données
annuelles ne sont généralement pas représentatives.
• Plusieurs facteurs non financiers ne sont pas pris en compte (qualité produit, relation
entre le personnel …)
• Analyse tournée vers le passé (basée sur le coût historique)
• Ne couvre pas la fluctuation des actifs et des passifs au cour de l’exercice comptable
(elle ne prend en compte que les valeurs à la date de clôture)
Enfin, il serait intéressant de laisser un petit message pour les futurs managers et gestionnaires
que nous sommes : pour une bonne gestion de notre organisation, n’oublions pas de nous
munir toujours de ratios d’alerte et de clignotants simples à calculer sans coûts excessifs de
saisie de traitement et d’exploitation d’informations, tout en tenant compte des aspects
économiques et financiers, sociaux et humains, historiques, culturels et politiques puisque
nous évoluons dans un environnement instable.
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