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VOIR ET REPRÉSENTER
Sommaire général
-13-
SOMMAIRE
contact : jc.remond@wanadoo.fr
Situation extérieure T
Perception spatiale des objets architecturaux (édifices) T
Rappel : positions Œ - Tableau - objet
distance principale / largeur apparente de l’objet,
rapport 1,5 pour éviter (limiter) les déformations. Œ
(voir définition du champ visuel - angle de champ) Œ
- pour 1 objet : Intérêt à le mettre au contact de l’objet (arête verticale = arête double),
mais faut-il le placer devant, derrière, ... ?
- pour plusieurs objets : Même problème, mais plus compliqué! Associer le tableau à quel objet ?
L’observateur (l’œil) s’éloigne ou se rapproche de l’objet : voir les déformations qui apparaissent sur
l’image dans un sens ou dans l’autre, au delà ou en deçà du rapport 1,5 (voir Fig.2 page 3).
Comment regarder l’objet ? (la dimension de l’objet ne doit pas entrer en compte).
F1 = F'1
LH1
x
LT1
F2 F'2 =
LH2
x
LT2
F3 = F'3
LH3
x
LT3
La première épure (en rouge) est construite à l’aide des points de fuite et des rayons visuels.
Dans la deuxième position, le tableau est plus proche de l’œil, lla trace sur le plan horizontal est la ligne de terre LT2.
La ligne d’horizon LH2 est placée selon le hauteur de l’œil déjà définie, et les points de fuite F2 et F’2 repérés.
L’intersection du grand coté du rectangle de base (géométral) avec LT2 permet de fixer la hauteur de l’objet (dans le
tableau à l’échelle du géométral).
La fuyante vers F2 donne la hauteur relative de l’objet.
La construction est identique pour la troisième position (dans ce cas c’est le petit coté du rectangle de base qui a été
utilisé).
F1 F2 F'2 F'1
LH
LT
Œ2
L'IMAGE SE DÉFORME
Œ1
(T) (T)
PV PV
PV
PV LIGNE D'HORIZON
Œ LIGNE D'HORIZON
Œ
ELEVATION
ELEVATION
Vue horizontale Œ +1,60m PV +1,60m
distance horizontale Œ à Objet = 19,00m Vue plafonnante Œ +1,60m PV +9,60m
21° champ de vision = 21° 21° distance horizontale Œ à Objet = 19,00m
Largeur objet selon direction regard = 9,50m env. champ de vision = 21°
PLAN Œ CARACTERISTIQUES PERSPECTIVE Largeur objet selon direction regard = 9,50m env.
PLAN Œ CARACTERISTIQUES PERSPECTIVE
FIG. 3
FIG. 4
LIGNE D'HORIZON F
Œ
) Œ
(T
PV
PV
ELEVATION
ELEVATION
FIG. 5
VOIR L’ESPACE
REPRÉSENTER L’ESPACE INTÉRIEUR
On se trouve à l’intérieur de volumes qui, généralement, sont “finis (au sens géométrique).
Des volumes finis, mais qui ne sont pas forcément “clos”.
Les paramètres sont les mêmes que pour représenter des objets :
- le regard frontal
Il fait face à un élément physique et plan de l’espace,
hors espace courbe ou de forme complexe.
Il amène à une focalisation du regard sur ce point, ce lieu.
Choix du rayon visuel principal dans l’axe du rectangle, ou légèrement désaxé pour éviter la
symétrie et orienter légèrement le regard.
La représentation est facile à construire (on peut utiliser un réseau frontal), mais l’image apporte
peu d’informations spatiales sur les faces latérales qui sont vues en raccourcis prononcés. La face
frontale, par contre vue en totalité, est peu indicative des dimensions en profondeur (tout semble
plat).
En résumé :
- Choix des informations selon l’intérêt,
> architectural [forme de l’espace en 3D, baies, lumière, ambiances (matériaux, couleurs, ...)]
> fonctionnel (parcours)
> culturel (par exemple objets exposés)
VOIR L’ESPACE
REPRÉSENTER L’ESPACE INTÉRIEUR (suite)
2 - Choix de la position du tableau
Comme pour les objets il est intéressant de le placer en contact d’une arête verticale. Mais dans le cas
d’un espace intérieur c’est généralement l’arête vue (devant l’observateur) la plus éloignée.
- le cadrage
Un fois fixé dans l’espace le point visé, il faut définir l’angle de champ horizontal (et/ou vertica)l.
Le manque de recul réclame un champ visuel large : (voir l’exemple traité page 4)
> s’il est trop serré (étroit), seule une partie restreinte de l’espace est représentée.
> s’il est très large, il donne une certaine idée de l’espace en tant que forme d’ensemble et
organisation, mais en même temps une déformation difficilement acceptable (les premiers plans
sont étirés au point de n’être plus identifiables dans leur forme précise).
Nota :
Il est impossible de représenter l’ensemble d’un espace, l’observateur étant à l’intérieur du volume. Une
seule vue perspective ne donne donc qu’une perception fragmentaire de l’espace, même s’il est possible
de le reconstituer mentalement lorsqu’il s’agit d’un volume régulier.
Dans le cas d’un espace intérieur, les parties non vues sont celles qui entourent l’observateur hors du champ visuel.
Dans le cas d’un objet, ce sont celles qui, dans le champ visuel, constituent les faces cachées.
En perspective, comme en photo avec un objectif grand angle, la partie centrale de l’espace et la
plus éloignée est bien saisie en proportion, les parties latérales se déforment progressivement. Et
les objets au tout premier plan sont excessivement déformés.
VOIR L’ESPACE
REPRÉSENTER L’ESPACE INTÉRIEUR (suite)
La vue perspective est d’abord destinée à montrer les objets et l’espace tels qu’ils nous apparaissent.
Il est donc logique de choisir le point de vue à l vvea hauteur du piéton, celui-ci pouvant se trouver à des
altitudes variables selon la topographie naturelle ou artificielle et selon le projet architectural (ex : amphi
Puget).
Rappel : La vue perspective normale est une vue horizontale avec le tableau frontal.
Les vues plongeantes ou plafonnantes doivent rester exceptionnelles, sauf cas particuliers. Dans la vision
normale les arêtes verticales sont représentées par des verticales. De plus les vues plongeantes ou
plafonnantes sont plus complexes à réaliser, sauf à construire un réseau perspectif (épure) ou mieux à le
dessiner sur ordinateur.
EXEMPLE
Construction :
> Choix de la position du point de vue (observateur) : avec le plus de recul possible par rapport au tableau.
L’observateur est dans l’angle opposé (ici un peu en avant pour la lisibilité de l’épure).
> Le mode de construction des fuyantes (pour permettre l’utilisation des rayons visuels) implique la distan-
ce principale mesurée à partir de LH.
Analyse de l’image :
La perspective construite décrit des tracés perspectifs qui n’ont pas de limites géométriques.
La prolongation des fuyantes, arêtes verticales, horizontales, ... est infinie et sans rapport avec le caractère
fini des espaces à représenter.
On peut donc tout à fait dessiner des espaces non vus, car situés derrière l’observateur. Il est évident que
cette possibilité n’a pas de sens sur le plan visuel et qu’elle s’accompagne de déformations et distorsions
inacceptables. Toutefois certains accompagnements de tracés peuvent améliorer la compréhension d’un
espace.
D’une manière générale il faut donc limiter la représentation des espaces à ce qui est admissible, autre-
ment dit représentatif de cet espace : montrer quoi et pourquoi ?
L’épure montre 4 cadrages (champs visuels) très significatifs : > 40° normal
> 66° grand angle de champ
> 81° très grand angle
> 112° champ trop ouvert, mais donné ici
à titre de référence et d’analyse
VOIR L’ESPACE
REPRÉSENTER L’ESPACE INTÉRIEUR (suite)
Choix du CADRAGE
voir figure : Espace intérieur (1) “Cadrage” page 10 > fiche 59
Pour l’étude du cadrage, les parois verticales sont représentées avec une trame constituée de modules
carrés (le volume rectangulaire comporte 4 modules sur le petit coté et 6 sur le grand coté).
L’examen porte sur la variation de forme du module carré qui passe d’une image identifiée comme un carré
à une image déformée, trapèze de plus en plus allongé perçu comme rectangle et non comme carré.
Pour bien voir le résultat de chaque cadrage, couvrir les bords à la manière d’une fenêtre (avec les mains
par exemple).
Les cadrages peuvent être modifiés lors du traitement d’image, mais avec perte d’information.
Nota : sur la fiche “cadrage” la position en hauteur des cadres est donnée à titre seulement indicatif.]
> Sur la gauche les modules de la trame sont nettement allongés, mais encore juste acceptable en
référence au module carré.
> L’espace représenté est plus intéressant, mais la paroi de droite n’est toujours pas visible. Il est
donc impossible d’avoir une idée, même partielle, du volume réel.
- Cadrage 112°
L’indication du cadrage selon les repères est conforme à l’épure pour la paroi de gauche, mais réduite pour
la paroi de droite dans le but d’un équilibre de l’image en rapport avec le point visé.
> La trame de gauche est complètement distendue : impossible de reconnaître le module carré de
la paroi.
> La trame de droite, limitée en longueur et quoique aussi très étirée, pose moins de problème de
lecture du fait de la vue très fuyante.
> L’espace est par contre identifiable dans ses grandes proportions : forme rectangulaire relative-
ment allongée, volume un peu écrasé. L’absence d’indication concrète de la longueur ne nuit pas à la per-
ception de l’espace et de son caractère supposé.
VOIR L’ESPACE
REPRÉSENTER L’ESPACE INTÉRIEUR (suite)
IMAGES INFORMATIQUES
voir figure : Espace intérieur (2) page 11 > fiche 60
L’épure réalisée par construction est comparée à des images calculées par ordinateur.
Les paramètres retenus pour l’image informatique sont les mêmes. Mais les trames verticales ont été com-
plétées par une trame carrée horizontale (trame de sol).
(nota : cette trame aurait pu être dessinée sans difficulté sur l’épure, mais l’analyse aurai été moins
pertinente).
Les deux vues présentées sont restituées au trait avec les trames pour seule indication.
Contrairement à l’image construite (épure), le logiciel calcule l’image avec le paramètre “angle de champ”
instruit (instruction à donner). L’image est donc restituée “cadrée” en informatique. Deux angles de champ
ont été retenus :
66° et 112°, en conformité avec l’épure. De même les vues sont cadrées avec deux références 24x36 et
numérique.
> vue 1 66° - comme déjà dit pour l’épure, la trame verticale de la paroi gauche est légèrement
étirée, mais le calepinage carré est encore lisible.
- la trame horizontale ne présente pas de déformations excessives.
> vue 2 112° - comme déjà dit pour l’épure, la trame verticale de gauche est complètement
distendue : impossible de reconnaître le module carré de la paroi.
- La trame de droite, quoique aussi très étirée, pose moins de problème de lecture
du fait de la vue très fuyante.
- Sur le sol les modules (carrés) de premier plan présentent une géométrie
aberrante et désagréable au niveau de la perception.
L’effet de profondeur est néanmoins intéressant, car très accentué et accéléré,
donc représentatif du caractère allongé du volume.
Dans ce cas l’observateur est situé à l’extérieur du volume, le point visé et le rayon visuel principal étant
inchangés (réf. Epure A)
Cette situation implique la transparence des parois formant écran pour le champ visuel. Il s’agit bien sûr
d’une solution virtuelle d’aide à la représentation, utilisable pour une épure comme en informatique.
Dans l’épure B l’observateur se trouve en avant du volume, donc à une distance plus grande du tableau.
L’intérêt est double :
> La distance principale étant augmentée, avec le même cadrage les déformations sont moindres.
> Il est possible de visualiser, en proportion de celle du fond, la totalité de la paroi de gauche
faisant face à l’observateur.
> L’indication des amorces des fuyantes (arêtes) des deux autres parois permet de mieux rendre
compte du volume lui-même. Cependant la paroi de droite se refermant sur la gauche nous montre
que l’on n’est pas dans le volume, mais à l’extérieur.
C’est un artifice de dessin parfois utile et pratique, mais toujours discutable à la fois sur le principe et du fait
des limitations visuelles. En effet si le recul de l’observateur est trop important, l’image n’est plus représen-
tative de l’espace : il devient trop plat et est perçu comme un “objet” vu de l’extérieur.
Cependant la paroi fuyante de droite se refermant sur la gauche nous précise que l’on n’est pas dans le
volume, mais à l’extérieur.
112°
81°
66°
40°
Epure A
Cadrage
Epure A
Epure B
(observateur à l’extérieur)