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M E M O I R E P O U R L’ AC C E S AU G R A D E
DIAGNOSTIC TERRITORIAL ET
IDENTIFICATION DE PROJETS DE SPL :
Pa r M o h a mm ed A z r o u l
27 Novembre 2006
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE 2 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
SOMMAIRE
Introduction : ..................................................................................................................................... 4
Première partie : Les SPL, outils de développement territorial ........................................................ 5
I- Le concept des SPL : Genèse et Historique ........................................................................... 5
II- Etat des lieux au niveau international .................................................................................... 8
II-1- Districts italiens .......................................................................................................................................8
II-2- SPL français ............................................................................................................................................15
II-3- Clusters indiens .....................................................................................................................................21
III- Etat des lieux au niveau national .......................................................................................... 24
Deuxième partie : Identification de projets de SPL dans le secteur industriel de Mohammedia.. 28
I- Typologie du secteur industriel de Mohammedia................................................................ 28
II- Diagnostic territorial ..............................................................................................................31
II-1- Champ d’action et agglomérations d’entreprises ........................................................................31
II-2- Méthodologie .........................................................................................................................................32
II-3- Restitution des résultats......................................................................................................................32
II-4- Paramétrage des projets de SPL identifiés ....................................................................................38
III- Recommandations ................................................................................................................ 40
Conclusion ....................................................................................................................................... 42
Bibliographie ................................................................................................................................... 43
Annexes............................................................................................................................................ 44
Glossaire........................................................................................................................................... 62
Abréviations ..................................................................................................................................... 64
"Lorsque une industrie à choisi une localité, elle a des chances d'y rester
longtemps, tant sont grands les avantages que présente pour des gens
adonnés à la même industrie, le fait d'être près les uns des autres"
Introduction :
A l’heure de la globalisation des échanges et de la mondialisation des marchés, les pays
développés, et même ceux en voie de développement, ont compris que la création d'emplois,
la compétitivité et la croissance de leur économie ne pouvaient être portées uniquement par
les grandes entreprises globalisées, mais que les PME/PMI, mise en réseau et bien ancrées à
leur territoire, sont porteuses d’une croissance durable et peuvent assurer à leurs pays un
avantage concurrentiel non négligeable ; Districts italiens, SPL français, Clusters indiens sont
autant d’exemples réussies qui montrent la pertinence de cette approche.
Au Maroc, les PME/PMI, qui constitue une large frange du secteur industriel (plus de 90%
des entreprises), sont confrontées à des problèmes spécifiques incombant à l'insuffisance de
leur taille critique et qui concernent des aspects liés à la difficulté d’accès au financement, au
manque de visibilité, de gestion stratégique des compétences et d’innovation, ainsi qu'à la
difficulté d'accès à certains marchés de taille importante, etc.
Partant de ce constat, le concept SPL constitue indubitablement une des solutions les mieux
indiquées pour promouvoir et développer notre tissu productif et booster nos PME/PMI en
leur permettant de dépasser leurs points faibles et de capitaliser sur leurs points forts.
De ce fait, la présente étude, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation du mémoire pour
l’accès au grade d’ingénieur en chef, ambitionne de jeter la lumière sur un aspect d’actualité
brûlante, en l’occurrence, le développement territorial à travers la mise en réseau des
PME/PMI au sein de Systèmes Productifs Localisés et les retombées positives en terme de
synergies et d'externalités découlant d’un tel concept pour atteindre une croissance durable et
juste.
En outre, il sera procédé à la restitution des résultats du diagnostic territorial qui a concerné le
secteur industriel de Mohammedia, dont l'objectif est de repérer les agglomérations
d’entreprises opérant dans la même filière et qui présentent une certaine masse critique en
terme de nombres de sociétés, d’emplois crées et de productions réalisées.
Ce dilemme et cette dualité entre le global et le local sont bien illustrés par les propos du
Professeur Claude Courlet, Président de l'Université Pierre Mendès (Grenoble) et grand
spécialiste français du développement endogène: "le Global s'impose et le Local nous
saute à la figure(…)". De ce fait, il est question d'insérer les territoires dans l'économie
mondiale : "Penser Globalement et Agir Localement" s'accorde à dire les Economistes.
Entre les années 1950 et 1970, on était dans un schéma de développement piloté de l'intérieur
et la croissance économique était portée par le triptyque : Ressources naturelles,
Entreprises et Marchés domestiques. Par la suite, on est passé au modèle de
développement conduit de l'extérieur qui s'appuie sur les investissements extérieurs,
notamment, les délocalisations de multinationales.
Ces modèles d'organisation industrielle, largement en vogue ces derniers temps, ne sont pas
des concepts économiques nouveaux étant donné que leur origine remonte à la nuit des temps
et précisément à l'ère de la proto-industrie١ au 17ème siècle ; le célèbre économiste anglais
Alfred Marshall avait déjà identifié au 19ème siècle des concentrations industrielles en France
(Lyon pour la soie et Roubaix pour la laine), au Royaume Uni (Sheffield et Birmingham pour
l'acier) et en Allemagne (Solingen pour l'acier) qu'il appela "Districts industriels"٢.
١ Voir Glossaire
A ce titre, il y a lieu de préciser que les notions de SPL, Districts industriels et Clusters,
quoiqu'elles aient en commun un éventail de similitudes, ne renvoient pas identiquement au
même concept.
Selon la définition de l'ONUDI٣, les Systèmes Productifs Localisés sont des concentrations
sectorielles et géographiques d'entreprises qui produisent et commercialisent une gamme de
produits interdépendants ou complémentaires et qui font donc face aux mêmes défis et ont
les mêmes opportunités. Ces concentrations peuvent donner lieu à des économies externes,
du fait de l'émergence de fournisseurs spécialisés dans certaines matières premières et pièces
ou de la constitution d'une réserve de compétence sectorielle, et elles peuvent favoriser la mise
en place de services spécialisés dans les domaines techniques et financiers et en matière de
gestion.
Main d'oeuvre
Firmes de Incubateurs
Centres de d'entreprises
formation capital
Centres de RD
Connaissance et de transfert
de technologie
Marché
domestique
Cabinets Entreprises
d'expert
conseil
Marchés
mondiaux
Technologie
Entreprises de
technologie,
Equipements,
intrants
Entreprises
Qualité du Milieu Gouvernement
de services
milieu de la vie
Culture
scientifique,
Technologique et Réglementation Aides Crédits
Entrepreneuriale financières
d'impôts
Infrastructure de télécommunication
٤ Source : www.quebecadvantage.com
Le dynamisme de l'économie de ces pays n'est pas à démonter et est dû en grande partie à
leurs PME/PMI qui, par des politiques publiques de renforcement des synergies, de la
coopération et de la complémentarité interentreprises, ont su tirer profit des opportunités
offertes par la mondialisation et la globalisation des échanges à travers l'accroissement de leurs
exportations et se sont ainsi vus tailler une place de choix dans le commerce mondial.
Les Districts italiens sont définis comme étant « une concentration locale d’entreprises de
dimension et, en général, de spécialisations comparables et ils constituent autant de
foyers de PME qui sont étroitement liées par un processus de production, mais aussi
par la mise en commun d’activités, en amont (recherche, formation professionnelle,
innovation) comme en aval (logistique et transport, mission export, salons,
financements) »٥ ; les entreprises ainsi mis en réseau, au demeurant bien ancrées à leur
territoire٦ dont elles bénéficient de ses externalités positives٧, arrivent à surmonter les
problèmes découlant de leur faible masse critique en se spécialisant chacune dans une phase
de la production ; la coopération et la complémentarité sont donc les maîtres mots des
Districts industriels.
Néanmoins, ils sont plus qu’un réseau structuré d’entreprises٨ à plus d’un titre :
Les Districts industriels ont émergé dans le nord et le centre de l’Italie durant la fin des années
60 et le début des années 70, principalement dans les secteurs traditionnelles (textile et
habillement, chaussure, mobilier, joaillerie, céramique, maroquinerie, robinetterie, etc.),
comme conséquence à la crise de l’agriculture et aux mouvements sociaux qu’a connu le pays
suite au rejet par les organisations syndicales du modèle taylorien d’organisation du travail٩; le
patronat des grandes entreprises, dépassé par les évènements, a dû repenser sa stratégie
productive et basculer vers ce qui était appelé dans le temps « decetramento produttivo »١٠
(décentralisation productive).
Ainsi, une partie de la production était confiée aux ouvriers et techniciens incités à s’installer à
leur propre compte par leurs entreprises et qui ont par la suite développé leur propre marché
d’une manière autonome.
D’emblée, on peut affirmer que les Districts industriels ont vu le jour d’une façon spontané
sans aides ou programmes d’accompagnement du Gouvernement et sont une pure émanation
de conditions socioéconomiques ayant prévalues à une certaine époque.
٥ René Ghesquière, Conseiller économique et commercial, Chef des services de l’expansion économique en Italie
٨ Sergio Arzeni, Directeur du Programme « Local Economic and Employment Development » (LEED) à l’OCDE
Parmi ces conditions, on peut citer la culture entrepreneuriale de la population eu égard ses
traditions artisanales d’antan et le degré de civisme dont a faire montre les syndicats qui ont
adhéré à la politique d’externalisation des grandes entreprises en encourageant leurs adhérents
à se convertir en sous-traitants sans oublier le choix stratégique du pouvoir centrale
d’empêcher l’essor de la grande distribution réputée freiner le développement des PME/PMI.
L’Institut National de Statistique (ISTAT) a recensé 200 Districts industriels touchant des
secteurs variés tels que le textile et l’habillement, la mécanique, les chaussures, la bijouterie, les
biens d’équipement, etc. ; ces Districts ont un poids important dans l’économie italienne :
2 200 000 d’actifs représentant plus de 42% de l’emploi manufacturier total de l’Italie.
Les Districts industriels spécialisés dans les activités caractéristiques de l’Italie, appelés
communément « produits Made in Italy », regroupent 90 000 entreprises principalement des
PME/PMI, employant 700 000 actifs et réalisant un chiffre d’affaires de 80 milliards de
dollars dont 45% à l’export ; les produits des Districts industriels connaissent un engouement
mondial et ont bénéficié d’un effet de mode essentiellement dans les pays industrialisés dont
les consommateurs apprécient le design, la personnalisation et l’identité à un patrimoine.
Le tableau ci-dessous montre clairement le poids des produits des Districts italiens dans le
commerce mondial :
Parts des Districts italiens dans l’export mondial de certains produits Made in Italy١١
Produit District Part%
Carreaux et céramiques Sassuolo 39.2
Tissus de soie Côme 25.9
Tissus de laine Prato 19.6
Lunettes Belluno 17.6
Tissus de laine Biella 14
Bijouterie Vicence 14
Pierres ornementales, marbre Carrare 13
Bijouterie Arezzo 13
Pierres ornementales, marbre Vérone 10.1
Cuirs tannées Arzignano 10
Meubles et cuisines Alto Livenza 7.7
Divans et chaises Santeramo Altamura 7.2
Divans et chaises Magnago 6.9
Cuirs Santa Croce 6
Chaussures Fermo, Civitanova 6
Robinetterie, vannes Novare, Vercelli 5.5
Meubles et cuisines Brianza 4.8
Casseroles et couverts Lumezzane 4.1
Robinetterie, vannes Lumezzane 3.8
Meubles et cuisines Pesaro 3.2
Il apparaît clairement que de petites localités telles que Sassuolo ou Côme, mal connues sur le
plan géographique, sont en faite les capitales mondiales respectivement des
carreaux/céramiques et des tissus de soie avec 40% et 26% du marché mondial de ces
produits.
La ventilation sectorielle des Districts industriels montre une spécialisation accentuée des
PME/PMI italiennes dans des activités traditionnelles supposées fleurir dans les pays en
développement à faible coût de production (main d’œuvre bon marché), ce qui montre que
l’Italie par ses Districts a pu surmonter cette difficulté et se tailler une part importante dans le
marché mondial dans ces secteurs.
Ventilation sectorielle des Districts industriels italiens١٢
Secteur d’activité Nombre Poids Nombre Poids Nombre Poids en
de DI en % d’unités en % d’emplois %
industrielles industriels des
des DI DI
Textile et habillement 45 28.8 63 954 30.1 537 435 27.9
Mécanique 38 24.4 56 816 26.7 587 320 30.5
Biens domestiques 32 20.5 42 287 19.9 382 332 19.8
Peaux, cuirs et chaussures 20 12.8 23 441 11 186 680 9.7
Aliments 7 4.5 3 781 1.8 33 304 1.7
Bijouterie et instruments de 6 3.8 13 010 6.1 116 950 6.1
musique
Articles en papier et 4 2.6 4 342 2 35 996 1.9
imprimerie
Produits en caoutchouc et 4 2.6 4 779 2.2 48 585 2.5
plastique
Total 156 100 212 410 100 1 928 602 100
21%
24%
2% 2%
6% 2%
11%
30%
20%
27%
Textile et habillement Mécanique
Biens domestiques Peaux, cuirs et chaussures
Bijouterie et instruments de musique Produits en caoutchouc et plastique
Articles en papier et imprimerie Aliments
3% 2% 2%
6% 29%
10%
20%
28%
Le succès des Districts industriels est dû au climat serein qui règne entre les entreprises
membres mixant concurrence, complémentarité et coopération, mais une concurrence tirée
vers le haut basée sur une politique de différenciation par l’innovation et la qualité non par
une réduction des prix (concurrence par le bas) ce qui a pour effet de stimuler l’innovation et
d’améliorer la qualité des produits ; d’autres points forts sont à mettre au crédit des Districts
industriels, notamment leur style de management communautaire et leur bonne connaissance
de la demande ainsi que le savoir-faire dans le domaine manufacturier cumulé au fil des ans.
Cependant, le Gouvernement italien a constaté que les entreprises des Districts italiens,
quoique dynamiques en matière d’innovation, investissement faiblement, du fait notamment
de la petitesse de leur taille, dans la Recherche et Développement ; afin de pallier cette
insuffisance, le gouvernement italien a mis en place à la fin de 2002 une nouvelle stratégie
visant l’émergence de Districts industriels à forte teneur technologique, baptisés Districts
technologiques.
Six Districts technologiques ont ainsi été labellisés dans six régions١٣ :
١٣ Dossier spécial sur les pôles de compétitivité, le journal les Echos version électronique, 2005
La France, quoique un pays industrialisé par excellence à forte tradition industrielle, elle ne
s'est intéressée que récemment au développement local, notamment les questions de mise en
réseau des PME/PMI, en tant que levier d'amélioration de sa compétitivité et de création
d'emplois. A l'exception de quelques agglomérations productives bien connues telles que le
Choletais (textile et habillement) ou Oyonnax (plasturgie), les SPL n'étaient pas connus et
encore moins localisés.
Les SPL peuvent être définies comme étant « une organisation productive particulière
localisée sur un territoire correspondant généralement à un bassin d’emploi. Cette
organisation fonctionne comme un réseau d’interdépendances constituées d’unités
productives ayant des activités similaires ou complémentaires qui se divisent le travail
(entreprises de production ou de services, centres de recherche, organisme de
formation, centre de transfert et de veille technologique, etc.) ».١٥
١٥ Source : Les systèmes productifs locaux, DIACT (ex DATAR), La Documentation française, Paris 2002
Les derniers rapports de la DIACT font état de 103 SPL industriels fédérant plus de 30 000
établissements productifs et assurant plus de 650 000 emplois.
Certains SPL français sont très dynamiques et sont présents sur le marché international ; le
SPL vallée de la Bresle (63 entreprises/7000 emplois) spécialisé dans le flaconnage verrier et
dont la genèse remonte au moyen âge assure 80% de la production mondiale en flacons de
parfum ; le SPL de la coutellerie Thiernoise (100 entreprises/3500 emplois) constitue une
véritable vitrine de la coutellerie française très réputée sur le plan international ; le SPL
Lunetiers du Jura (40 entreprises/3500 emplois) spécialisé dans les articles de lunetterie et qui
a vu le jour il y a plus de 200 ans dans une petite localité de 8000 habitants appelée Morez à
proximité de la frontière Suisse occupe la sixième place dans le palmarès des producteurs
mondiaux de lunettes.
District industriel de la vallée de l'Arve (800 entreprises/20 000 emplois) : Comme son
nom le laisse deviner, ce District s'apparente à ceux de l'Italie eu égard les conditions
socioéconomiques qui ont été à l'origine de sa création. Ce District qui est spécialisé
dans le décolletage et la mécanique de précision remonte au 19ème siècle et compte de
ce fait parmi les premiers SPL qui ont vu le jour en France ; il représente plus de 60%
des emplois industriels de cette branche d'activité en France ;
SPL Textile Habillement de Roanne (400 entreprises/6500 emplois) : Cet SPL,
spécialisé dans les articles de textile et d'habillement, représente plus de 10% des
emplois industriels de cette branche d'activité en France et il est membre du réseau
ACT (association des cités textiles européennes) ;
SPL Pôle Enfant Choletais (80 entreprises/10 000 emplois) : Cet SPL, spécialisé dans
les articles pour enfant, est né d'une initiative de la Chambre de Commerce et
d'Industrie en 1997 qui accompagnait un groupement d'entreprises dans la veille
marketing et la stratégie. L'appel à projet de la DIACT en 1998 a permis de raffermir
les liens entre ces entreprises et de créer ainsi une nouvelle dynamique au sein de cet
SPL qui ambitionne actuellement de devenir la référence enfant sur le plan
international ;
23%
34%
5% 1%
0%
13%
14% 0%
0%
0%
24%
43%
A l'instar des Districts italiens, le Gouvernement français, s'apercevant que la majorité de ses
SPL accusait un net déficit en matière de recherche et développement, a dû repenser sa
politique de développement local en lançant en 2002, à l'initiative de la DIACT (ex DATAR),
une nouvelle approche basée sur la mise en place de pôles de compétitivité performants
capables de stimuler l'innovation et accroître la compétitivité des entreprises françaises.
Un pôle de compétitivité peut être défini١٨ comme étant "une combinaison, sur un espace
géographique donné, d'entreprises, de centres de formation et d'unités de recherche
publiques ou privées engagés dans une synergie autour de projets communs au
caractère innovant. Ce partenariat s'organise autour d'un marché et d'un domaine
technologique et scientifique qui lui est attaché, et doit rechercher une masse critique
pour atteindre une compétitivité et une visibilité internationale".
Ainsi, deux appels à projets ont été lancés en décembre 2005 et mars 2006 dans le but de
labelliser les pôles de compétitivité régionaux dont le rôle principal est d'assurer un maillage
étroit entre les mondes de la recherche, de la formation et des entreprises autour de projets de
coopération technologique et auxquels les SPL sont parties prenantes ; les pôles labellisés
bénéficient d'un soutien financier et technique de l'Etat.
Actuellement, un troisième appel à projet est lancé, avec comme date limite de dépôt des
dossiers le 15 décembre 2006, ouvert aux projets de recherche et développement collaboratifs,
labellisés par un pôle de compétitivité, impliquant plusieurs entreprises et au moins un
laboratoire ou centre de recherche.
Le Cluster٢٢ est donc un regroupement d'entreprises faisant partie d'un même secteur
d'activité (même domaine de compétences) et qui sont ancrées dans un territoire ou
localisées géographiquement. Ce regroupement permet aux entreprises de bénéficier
d'avantages compétitifs grâce notamment aux synergies qui résultent de la coopération
interentreprises et aux externalités qu'elles suscitent.
On distingue deux types de cluster, les clusters induits qui ont vu le jour suite à
l'intervention des pouvoirs publics versus clusters spontanés qui sont nés naturellement
sous l'effet de conditions socioéconomiques qui ont prévalues dans des territoires donnés
à une certaine époque. En Inde, l'écrasante majorité des clusters sont de type naturel.
Et sont localisés dans les Etats du Maharashtra, Gujarat, Punjab, Rajasthan, Uttar Pradesh,
Haryana, West Bengal, Tamil Nadu, Himachal Pradesh.
Les produits phares des Clusters qui pèsent lourd dans les exportations manufacturières
indiennes sont repris ci-après :
Parts de certains produits phares des Clusters dans les exportations indiennes٢٤
Produit Cluster Part en % des Part en % des
exportations exportations
indiennes du manufacturières
produit indiennes
Pierres précieuses Tiruchipalli 100 16.5
et joaillerie
Textile Panipat, Sanganer, Palli, Jodhpur, Jetpur, 67 13.4
Surat, Mysore, Sambhalpur, Bhiwandi,
Habillement Ahmedabad, Bangalore, Delhi, Mumbai, 100 11.4
Tirupur, Ludhiana, Calcutta, Delhi
Le dynamisme des Clusters indiens n'est plus à démontrer ; à titre d'exemple le cluster du
Tirupur٢٥ dans l'Etat du Tamil Nadu, qui abrite plus de 7000 PME, a exporté en 1999 vers
l'UE, les USA et le Japon pour 650 millions de dollars US de bonneterie en coton soit
80% du totale des exportations indiennes en ces produits.
Le cluster de Ludhiana dans l'Etat du Punjab fédèrent plus de 10 000 PME et assurent
près de 90% du marché national des articles de bonneterie en laine.
٢٤ Source: General Review Study of Small and Medium Enterprise Clusters in India
9%
16% 19%
٢٦ Bulletin d’information du Programme Intégré pour l’amélioration de la compétitivité du secteur industriel au Maroc N°4,
avril 2002
Parmi les agglomérations identifiées, dix cas expérimentaux ont été analysés en
profondeur dans le but de dégager des projets pilotes de SPL à fort caractère
démonstratif. Il s'agit :
Les diagnostics territoriaux relatifs aux cas pilotes précités, dont une restitution a été faite
auprès des acteurs et opérateurs enquêtés, ont fait ressortir trois cas de figures :
territoires pour lesquels, il était difficile de faire émerger des projets répondant aux
critères de la démarche SPL (textile à Guercif, etc.) ;
cas demandant un approfondissement afin de déboucher sur une réalisation
concrète (technologies de l'information à Casablanca, etc.) ;
projets pouvant être mis en œuvre selon un phasage précis (dinanderie à Fès,
confection à Tanger, etc.).
Elle a également proposé la mise en place de centres de ressources par les acteurs des
territoires ; ces centres peuvent fournir des services réels aux entreprises et opérateurs
locaux, tels que le diagnostic de la situation économique locale, le suivi des entreprises, le
conseil en entreprise, la fourniture d'informations (commerciale, scientifique,
technologique, etc.), la formation, etc.
Cette association, dont le nombre d'adhérents dépasse les 500 brodeuses, compte à son
actif des réalisations importantes dont on peut citer :
3 centres incubateurs régionaux (Casablanca, Mohammedia, El Jadida) ;
2 expositions à Paris et 2 à Dubaï ;
actions promotionnelles ciblées en France et en Italie ;
un centre de formation en informatique, etc.
Une deuxième initiative, non moins importante, est en cours de préparation à
Mohammedia ; ses acteurs ne sont autres que d'important industriels opérant dans la sous-
traitance électronique (cartes électroniques, circuits imprimés, faisceaux de câbles, etc.) et
activités connexes (mécanique de précision, découpage, injection plastique, traitements
thermique et de surface, fonderie Alu et Zamak, etc.).
Ces entreprises ambitionnent de créer au sein de la Zone Industrielle Sud-ouest de
Mohammedia, sur une superficie de plus de 3 ha, un parc industriel dédié à la sous-
traitance électronique à forte valeur ajoutée, intégrant les étapes d'études de faisabilité, de
conception, d'industrialisation et de production ; ceci permettra la création de plus de
1000 emplois nouveaux et drainera des investissement de l'ordre de 170 Millions de dhs.
L'objectif escompté de cette initiative est d'anticiper les besoins des grands donneurs
d'ordres mondiaux et de leur proposer une gamme de produits complète, de valoriser la
prestation de sous-traitance à travers l'intégration de la conception et de l'industrialisation,
de développer des synergies, de mutualiser les efforts, de renforcer la coopération et la
complémentarité interentreprises à l'image des SPL.
Sur un autre registre, le Ministère chargé de l'industrie est en train de préparer une
stratégie de développement des pôles de compétitivité à l'instar du modèle français.
En effet, il est préconisé de lancer des appels à projets pour labelliser les pôles de
compétitivité au niveau régional répondant aux exigences d'un cahier de charges qui ont
trait à la visibilité nationale et internationale du pôle, aux synergies entre les différents
acteurs, au degré d'implication des acteurs territoriaux, au partenariat et mode de
gouvernance ; les pôles retenus bénéficieront d'un appui technique et financier des
pouvoirs publics.
Les Marocains Résidants à l’Etranger opérant dans ces secteurs de pointe ont été
approchés afin de les mettre à contribution pour réussir cet ambitieux projet.
Azroul Mohammed Novembre 2006
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE 28 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
Pendant la seconde guerre mondiale, la ville a connu une vague de délocalisation de capitaux
européens ce qui a permis l'installation de grandes unités industrielles d'envergures nationale
et internationale, telles que NEXANS (ex ALCATEL), ICOMA et STRAFOR MAROC.
Après l'indépendance, les investissements ont connu une perte de vitesse due à la politique de
nationalisation ayant fait légion à l'époque, ce qui a amené l'Etat a prendre le relais en
investissant dans des créneaux fortement capitalistiques, notamment, dans l'industrie
pétrochimique et l'industrie chimique ; la SAMIR (en 1962) et la SNEP (en 1973) voient ainsi
le jour, cédées par la suite respectivement au Groupe CORAL (Suède) et au Holding Ynna
(Maroc).
Les grands donneurs d'ordres, tant locaux que nationaux, comme la SAMIR, la SNEP, l'ONE,
l'ODEP, l'ONCF, l'OCP, les Sucreries (non encore privatisées à l'époque) et les Cimenteries,
de par leur politique d'externalisation des activités périphériques dans le but de se recentrer
sur leur cœur de métiers, ont favorisé l'émergence d'un tissu dense et diversifié de sous-
traitants locaux, en général d'anciens salariés de ces grandes structures installés à leur propre
compte, spécialisé dans la mécanique, l'électricité, la maintenance et le montage industriels.
Le tissu industriel de la préfecture de Mohammedia, qui brasse les cinq secteurs de l'industrie
de transformation, se démarque par une prépondérance de l'industrie mécanique,
métallurgique, électrique et électronique (IMME) avec 40% du nombre d'unités productives
assurant 30% des emplois industriels et de l'industrie chimique et parachimique (ICP), qui
s'accapare plus de 70% de la production industrielle avec 30% des établissements et des
emplois manufacturiers.
IMME IAA
IAA 16%
IMME 37%
13%
29%
ITC
ITC
28% 20%
ICP
30% ICP
27%
IMME IAA
4% 22%
ITC
3%
ICP
71%
4% 4%
6% 15%
6% 11%
4% 4%
6% 5%
Casablanca Mohammedia Tanger-Assilah
Casablanca Mohammedia El Jadida
Kénitra El Jadida Fès
Tanger-Assilah Settat Fès
Autres villes
Autres villes
5% 3%
14% 18%
10% 10% 6% 8% 15%
8%
De ce fait, il est opportun de procéder, dans un premier temps, à une segmentation du tissu
productif local en vue d'identifier les agglomérations industrielles présentant une certaine
masse critique et opérant dans la même filière, pour les soumettre, dans un deuxième temps, à
un diagnostic approfondi afin d'appréhender leur mode d'organisation, les niveaux de
concurrence, de coopération et de complémentarité interentreprises, et de les catégoriser, en
fonction de leur degré de complexité, en déroulant la gille de lecture du Professeur Garofolie.
Ces critères de repérage ont été inspirés de la méthode statistique utilisée par l'Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques (France)٢٨ et de l'étude réalisée par
l'Université Pierre Mendès relative au "Développement des Bassins d'Emploi : Cas des
SPL au Maroc". Ainsi, selon lesdits critères, une concentration industrielle est jugée de
densité significative pouvant éventuellement s'apparenter à un SPL, chose qui sera confirmée
ou infirmée par le diagnostic territorial, si l'activité qui s'y exerce remplit les conditions
suivantes :
٢٨ Source : www.diact.gouv.fr
II-2- Méthodologie
Le diagnostic a été élaboré par le biais d'une recherche documentaire et d'interviews semi-
directifs, conduits à partir du questionnaire joint en annexe, qui ont concerné un échantillon
représentatif d'unités productives opérant dans la filière de la Mécatronique, identifiée
précédemment comme étant une agglomération industrielle susceptible de s'apparenter peu ou
prou à un SPL.
Les entreprises enquêtées, qui reflètent les différentes activités de l'agglomération productive
spécialisée dans la Mécatronique, peuvent être classées, selon leur activité et leur marché cible,
en cinq grandes familles, à savoir: (1) la chaudronnerie, la tuyauterie industrielle, la
maintenance et le montage industriels, (2) la fabrication mécanique destinée au marché local,
(3) la fabrication mécanique destinée à l'export, (4) les métiers connexes à l'activité du travail
des métaux (traitement thermique) et (5) la sous-traitance électronique (cartes électroniques,
faisceaux de câbles, etc.).
La deuxième famille d'entreprises est spécialisée dans l'usinage de pièces mécaniques, sur ou
sans plan, approvisionnant ainsi en pièces de rechanges pour biens d'équipement, une large
clientèle locale constituée, outre les donneurs d'ordres marocains précités, d'un panel
d'entreprises industrielles (grandes entreprises et PME/PMI).
Concernant le troisième groupe, les entreprises en question fabriquent des pièces mécaniques
de précision répondant à des standards de qualité de niveau élevé, ayant comme ultime
débouchée de grands donneurs d'ordres internationaux et des multinationales installées au
Maroc. Ces produits sont destinés à des secteurs de pointe tels que l'aéronautique,
l'aérospatial, l'automobile, etc.
Les entreprises enquêtées sont à des niveaux technologiques très disparates en fonction du
marché cible ; on passe facilement d'une unité de production équipée de machines
sophistiquées telles que les centres d'usinage, les rectifieuses d'engrenages, les machines à
électroérosion, les machines à couper avec le fil, les machines 3D, qui sont des must pour les
entreprises sous-traitantes des secteurs de la haute technologie (aérospatial, aéronautique, etc.),
à une unité spécialisée dans la charpente métallique dotée uniquement d'équipements
basiques, en général obsolètes, comme les cisailles guillotines, les plieuses, les postes de
soudage, les cintreuses, etc.
On a relevé en outre que plus de 40% des entreprises enquêtées disposent d'un parc machine
à la pointe de la technologie dont la moyenne d'âge est inférieure à 5 ans. Les entreprises
concernées sont celles qui opèrent dans la mécanique de précision, les bâtiments modulaires et
la sous-traitance électronique.
Plus de 30% d'entreprises sont équipées de machines de niveau technologique moyen et dont
la moyenne d'âge est située entre 5 et 15 ans. Il s'agit essentiellement des sociétés de
fabrication mécanique et de traitement thermique travaillant pour le marché local.
Performances et résultats
La majorité des entreprises enquêtées (70%) ont affirmé que leur activité a affiché durant les
cinq dernières années une évolution croissante. Ces entreprises travaillent aussi bien pour le
marché local qu'à l'export. Le reste des entreprises a connu soit une stagnation soit un
essoufflement de l'activité. Ce constat est à nuancer du fait que cet état de fait est dû en
général à une situation conjoncturelle que traverse l'entreprise à titre individuel ou à des choix
stratégiques qu'elle a fait et non pas à une perturbation du marché et où à l'acharnement de la
concurrence. Pour bien illustrer cette thèse, on citera deux exemples ; le premier est celui
d'une entreprise qui a connu des litiges juridiques, ce qui a influencé négativement son activité
; le deuxième est celui d'une société qui a choisi délibérément de décliner des marchés pour
rester dans une fourchette de Chiffre d'affaires, afin d'éviter les tracasseries de gestion des
impayées.
La majorité écrasante des entreprises sont des sous-traitants travaillant pour le compte de
donneurs d'ordres nationaux ou internationaux. L'intégration verticale de la production, qui
consiste à un positionnement des entreprises sur les différentes activités formant la chaîne de
valeur٢٩ d'un produit marchand, est très faible voire inexistant. Seule une intégration
horizontale de faible amplitude est enregistrée et se limite généralement à une sous-traitance
de spécialisation et dans une moindre mesure à une sous-traitance de capacité29.
Ainsi, on peut affirmer que globalement les entreprises se trouvent dans un schéma de
concurrence avec une faible complémentarité et des relations interentreprises timides voire
quasi-absentes. Cependant, il existe des cas marginaux d'entreprises qui coopèrent, mais sans
être concurrentes, et qui cherchent à mobiliser des synergies en commun. C'est le cas de
l'initiative, fort intéressante, de la société A2S Industries, filiale du groupe SOFMAG, qui
ambitionne de mettre en place un parc industriel dédié à la sous-traitance électronique à forte
valeur ajoutée, qui abritera des entreprises spécialisées dans la conception et l'intégration de
produits électroniques (cartes, faisceaux, etc.), la fonderie sous pression, la plasturgie, la
mécanique et le découpage de précision et les traitement thermique et de surface ; ce parc
permettra ainsi d'améliorer l'intégration verticale de la production entre ces entreprises.
Par ailleurs, l'enquête a montré que la coopération interentreprises reste très limitée, sans
oublier de signaler, toutefois, qu'une minorité d'entreprises entretient des relations avec leurs
paires, notamment, en ce qui a trait à l'échange d'information, la confection d'outillages,
l'emprunt de machines, etc.
٢٩ Voir Glossaire
En général, un climat de suspicion règne parmi les entreprises qui évitent les visites d'usines et
les contacts avec leurs concurrents par peur de perdre des clients. Néanmoins, la totalité des
entreprises enquêtées ont manifesté leur disposition à adhérer à toute initiative visant à mettre
en place une plate-forme d'échange et de mutualisation des moyens et des efforts pour peu
qu'un minimum de transparence et de sérénité soit assuré et que les entreprises respectent les
règles du jeu.
La majorité des entreprises (70%) préconise que cette plate-forme soit animée par une
structure externe au milieu des entreprises, en l'occurrence la CCIS ou la DPCI. Ce choix
reflète clairement la prudence des entreprises et le manque de confiance qui règne parmi eux.
D'un autre côté, une minorité a suggéré que cette tâche incombe à une structure issue du
milieu entrepreneurial ou d'une association professionnelle.
La majorité des dirigeants interviewés sont les fondateurs de leurs entreprises, d'où on peut
qualifier leur origine d'interne. L'origine des responsables issus de la même famille du
fondateur de l'entreprise ou ayant fait toute leur carrière au sein de la société qu'ils dirigent est
considérée également comme interne.
Cependant, certains responsables ne sont pas issus des établissements qu'ils dirigent, on parle
alors d'origine externe de ces dirigeants.
Historique
La moyenne d'âge des entreprises enquêtées est de 20 ans, ce qui nous amène à conclure que
leur formation est ancienne ; on trouve des entreprises très anciennes (entre 24 et 54 ans
d'existence), spécialisées dans la fabrication mécanique, le traitement thermique et la
chaudronnerie, et d'autres plus ou moins récentes (entre 3 et 12 ans d'existence), opérant dans
la sous-traitance électronique, la mécanique et le découpage de précision.
Facteurs de localisation
Globalement, les entreprises enquêtées se sont installées à Mohammedia pour des raisons
multiples dont on peut citer les plus importantes :
domicile de l'entrepreneur ;
proximité du partenaire technologique ;
proximité des donneurs d'ordres ;
proximité des fournisseurs.
Type de développement
Dans leur majorité, les entreprises enquêtées ont connu, durant les cinq dernières années, une
croissance de leur activité avec création de nouveau emplois, cette tendance serait confirmée
pour les années à venir d'après leurs pronostiques. On peut donc affirmer qu'elles ont connu
un type de développement extensif٣٠.
L'ensemble des entreprises entretient des relations normales avec les institutions locales, telles
que la Préfecture, l'Autorité Locale, la Commune, la LYDEC, la CCIS, la DPCI, l'ANAPEC,
l'ERAC/CENTRE, les organismes de formation, les banques, etc.
٣٠ Voir Glossaire
De ce fait, une attention particulière devrait être accordée à cette filière en la plaçant au centre
de la stratégie de développement industriel du territoire de Mohammedia, et ce afin de la
rendre encore plus performante par le biais du renforcement de la complémentarité, de la
coopération et de l'interdépendance entre ses entreprises ainsi que par la mutualisation des
efforts et de l'investissement.
III- Recommandations
Au vu de ce qui précède, il apparaît clairement que la démarche SPL constitue sans conteste
une voie par excellence d'amélioration de la compétitivité des PME/PMI confrontées à une
panoplie de problèmes liés à leur faible masse critique, les empêchant de mettre en œuvre des
actions déterminantes de leur développement : Innovation et RD, déploiement à
l’international, repositionnement vis-à-vis de leurs clients et fournisseurs, gestion stratégique
des compétences, etc.
(1) Mettre en place une commission à haut niveau, chargée d'élaborer une stratégie nationale
cohérente de développement des SPL ou Pôles de compétitivité et piloter sa mise en
œuvre. Un budget conséquent du Gouvernement, en sus des fonds de la coopération,
devra être mobilisé à cette fin. Cette stratégie devrait s'inspirer de l'expérience française
très pertinente en la matière et l'adapter au contexte marocain ;
(2) Renforcer l’offre en matière de formation des animateurs territoriaux, qui jouent un rôle
fondamental dans le développement local ;
(3) Assouplir les conditions d'accès au financement du PAAP pour l'adapter au contexte
particulier des SPL et Pôles de compétitivité ;
(4) Inclure parmi les services qu'offre l'ANPME, des produits spécifiques aux SPL et Pôles de
compétitivité ;
(5) Examiner la possibilité d'octroyer des incitations fiscales et des allégements de charges
sociales aux entreprises adhérant à des projets de SPL ou Pôles de compétitivité.
Conclusion
Le Maroc dispose actuellement dans le domaine industriel et les services liés à l'industrie d'une
stratégie de développement à moyen et long termes : Il s’agit du Programme Emergence ; ce
programme gagnerait, de notre propre point de vue, à intégrer une composante importante
relative à la promotion et à l'encouragement des initiatives de mise en réseau des PME/PMI
dans la perspective de créer des synergies, stimuler l'innovation et favoriser le maillage entre
les entreprises et les mondes de la recherche et de la formation.
A l'échelle mondiale, les pays développés ont compris depuis longtemps le rôle important que
jouent les PME/PMI dans la création de richesses et d’emplois, et leur ont accordé par
conséquent une place de choix dans leur politique publique de développement : SPL, Pôle de
compétitivité, District industriel et Cluster sont autant de leviers actionnés par des pays
fortement industrialisés comme la France, l'Italie, l'Allemagne, la Grande Bretagne, le Japon,
les USA et le Canada, avec à la clé des budgets colossaux, pour développer leur secteur
industriel.
Le Gouvernement marocain devrait donc à son tour aller dans le même sens et s’atteler à faire
un état des lieux des agglomérations productives existantes, dans le cadre d’une
contractualisation avec les collectivités locales, et impulser leur transformation en SPL ou
Pôles de compétitivité, selon les atouts de chaque région et si leur opportunité économique est
avérée, par l’amplification des synergies et le renforcement des interactions entre les différents
acteurs locaux. A ce sujet, et dans un souci d’éviter la déperdition des efforts, il y a lieu de
capitaliser sur les études disponibles qui traitent cette thématique, en l’occurrence celles
élaborées par la Direction de l’Aménagement du Territoire.
Cependant, et afin d’assurer toute la réussite à cette action, il est impératif d’éviter la
concurrence et la rivalité entre les territoires, d’opter pour la complémentarité et focaliser sur
l’amélioration à l’international de la compétitivité de notre secteur productif.
Par ailleurs, l’accent devrait être mis sur le fait que les SPL ne sont pas la panacée universelle,
ne se décrètent pas et ne peuvent être crées sans que le territoire ne dispose de ressources et
ne soit porteur d’un projet de développement viable, car c’est le territoire qui fait le projet et
non l’inverse ; il faut également avoir dans l’esprit que les SPL sont des entités économiques
sujettes au gain et à la perte et donc leur mise en place doit répondre à un marché.
De même, ils ne doivent pas focaliser uniquement sur les besoins individuels à court terme
des entreprises adhérentes mais se concentrer sur les objectifs stratégiques à moyen et long
termes, s’assurer de l’implication des acteurs clés et renforcer les partenariats tout au long de
la chaîne des valeurs pour avoir une bonne intégration verticale.
Bibliographie
- Annuaire des SPL (édition 2006), DIACT (ex DATAR) ;
- Bulletin d’information du Programme Intégré pour l’amélioration de la compétitivité du secteur
industriel au Maroc N°4, avril 2002 ;
- Congrès mondial des SPL, 23 et 24 janvier 2001, Paris ;
- Développement des SPL et des réseaux de PME, ONUDI, 2002 ;
- Dossier spécial sur les pôles de compétitivité, le journal les Echos version électronique, 2005 ;
- Encyclopédie libre Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil ;
- General Review Study of Small and Medium Enterprise Clusters in India ,
- Glossaire, Alain Marciano, janvier 2005 ;
- Industrializione diffusa in Lombardia, Gioacchino Garofolie, 1983 ;
- La question des SPL (Local is Beautiful), Nathalie Mudard-Franssen, 2001 ;
- La Vie Economique, N° 4387 du 17 au 23 novembre 2006 ;
- L'artisanat au Maroc : Un gisement inexploité, ONUDI, 2003 ;
- Les systèmes productifs locaux, DIACT (ex DATAR), La Documentation française, Paris 2002 ;
- Monographie industrielle, DPCI Mohammedia, 2003 ;
- Note de la Direction des Etudes et Planification relative au parc industriel du cuir, 2006 ;
- Présentation du projet de la société A2S Industries, 2006 ;
- Questionnaire élaboré par l'équipe de l'Université Pierre Mendès, 2002 ;
- Questionnaire élaboré par Melle BAKALA, Direction de l'Aménagement du Territoire, 2005 ;
- Rapports finaux de l'étude sur le développement des bassins d'emploi (Cas des SPL au Maroc), 2005 ;
- Recensement de l’année 2001 effectué par L’Institut National de Statistique italien (ISTAT) ;
- Résultats de l'Enquête annuelle de l'Industrie de Transformation (exercice 2004) ;
- Site Web de la DIACT (ex DATAR) : www.diact.gouv.fr ;
- Site Web des Comités de Bassin d'Emploi français : www.clcbe.travail.gouv.fr ;
- Site Web du Gouvernement du Québec : www.quebecadvantage.com ;
- SPL et Pôles de Compétitivité, Paulette Pommier, septembre 2004 ;
- Statistiques élaborées par M. Fortis, Montedison, Université Catholique de Milan ;
- Territoire et Système Economique, Ivan Samson, 2004.
Annexes
QUESTIONNAIRE
INFORMATIONS GENERALES SUR L’ENTREPRISE
SA
SARL
SNC
Personne Physique
Autre (à préciser) ………………………….…………………………………………..
Entreprise familiale
Association de personnes physiques
Association de personnes morales
Oui
Non
Forme de propriété :
location
leasing
propriétaire
autre (à préciser) : …………………………………………………………………………..
En usine……………………..%
Sur chantier………………....%
Sous-traitance………………%
Domicile de l’industriel
Cadre de vie agréable
Disponibilité de la main d’œuvres qualifiée
Proximité de Casablanca
Proximité des Donneurs d’ordres
Proximité des clients
Infrastructure (autoroute – port – aéroport- etc.)
Proximité des fournisseurs
Proximité des concurrents
Disponibilité du terrain (ou du local)
Prix du terrain (ou du local) accessible
Qualité de l’infrastructure d’accueil
Autre (à préciser) : ………………………….
PROFIL DE L’INDUSTRIEL
coranique
Primaire
Secondaire
Universitaire spécialité : …………………………………………………………….
Illettré
Autre (à préciser) :…… ……………………………………………………………………..
Oui
Non Pourquoi ? …………………………………………………………………
Non
٤٫٣ Dans quel(s) domaine(s) attendez-vous un soutien des institutions publiques (citez trois domaines prioritaires) :
Financement
R&D
Formation
Q.S.E
Système d’information
Production
Logistique
Export
Normalisation
Stratégie
Veille
Autre (à préciser) :…………… ………………………………………………..
Mohammedia
Région de Casa (hors Mohammedia)
National (Hors Grand Casa)
International Quel pays ? ……………….………………………………………
Stage
Formation continue
Recrutement
Autre (à préciser) : …………………………………………………………………………..
STRUCTURE DE L’EMPLOI
Catégorie Nombre
Membres de la famille proche
Parents éloignés
Amis
Etrangers
Le dirigeant
L’encadrement
La maîtrise
L’ouvrier
Autre (à préciser) : …………………………………………………………….
Oui
Non
Neufs
D’occasion
Autofinancement
Leasing
CMLT
Autre (à préciser) : …………………………………………………………….
- 5 ans
5 – 15 ans
+ 15 ans
Proximité
Progrès technologique
Connaissance préalable de ce partenaire
Taille (importance)
Autre (à préciser) : ……………………………………………………..
٦٫١٠ Dans quelle zone géographique se situe votre fournisseur actuel de technologie ?
Mohammedia
Région de Casa (hors Mohammedia)
National (Hors Grand Casa)
International Quel pays ? ……………….………………………………………..
٦٫١١ Avez-vous des relations formelles avec lui en terme d’assistance technique ?
Oui
Non
Maintenance
Formation
Veille technologique
Modernisation des équipements
Autre (à préciser) : …………………………………………..
Azroul Mohammed Novembre 2006
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE 50 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
Oui
Non
Maintenance préventive
Maintenance curative
Si oui, comment ?
En sous-traitance à Mohammedia
En sous-traitance dans la Région de Casa (hors Mohammedia)
En sous-traitance au niveau National (Hors Grand Casa)
Par ses moyens propres
En sous-traitance à l’étranger Quel pays ? …………………………………………
Autre (à préciser ) :………………………………………………………………………………….
Non
Non
Oui
Non
Si oui :
Dans quel domaine ? ……………………………………………………………………………………………………………….
Préciser la forme de la coopération (contrat à MLT, Consultation ponctuelle, etc.) ? ………………………………………………….
٦٫١٦ L’entreprise est-elle au courant de l’existence des Centres Techniques Industriels (CERIMME – Centre Technique du Cuir – ITS – etc.) ?
Oui
Non
Oui
Non
Si oui :
Oui
Non
Moins de 1 % CA
Entre 1 et 5 % CA
Entre 5 et 10 % CA
Plus de 10 % CA
APPROVISIONNEMENT
٧٫١ Quelles sont les principales matières premières utilisées et par combien de fournisseurs ?
Mohammedia ………………. %
Région de Casa (hors Mohammedia)
National (hors Grand Casa) ……….%
International ……..% Quel pays ? ……………………………………………………..
Oui
Non
Si oui, depuis combien de temps ? ………………………………………………………………………………….
٧٫٤ Vos relations avec vos fournisseurs s’inscrivent-elles dans un cadre de partenariat ?
Oui
Non
Si oui, est-elle formalisée par un accord formel de partenariat ?
Oui
Non
Si non, quel est l’obstacle principal au développement de relations partenariales avec vos fournisseurs ?………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………..
٧٫٥ Quels sont les principaux critères de sélection de vos fournisseurs ? (citez trois critères importants) :
Prix
Qualité du produit
Respect des délais de livraison
Proximité géographique
Service
Modalité de paiement
Autre (à préciser) : …………………………………………………………………………..
COMMERCIALISATION
Mohammedia :………………. %
Région de Casa (hors Mohammedia) :…………. %
National (hors Grand Casa) : …………. %
International : ………..% Quel pays ? ………………………………………………
Autre (à préciser) : ……………………………………………………………………………
٨٫٣ Vos relations avec vos clients s’inscrivent-elles dans un cadre de partenariat ?
Oui
Non
Oui
Non
Si non, quel est l’obstacle principal au développement de relations partenariales avec vos clients ?………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Oui
Non
Oui
Non
٨٫٧ Dans le cycle de vie de vos produits, comment les situez vous ?
Phase de lancement
Phase de maturité
Phase de déclin
Non concerné par cette question
٨٫٨ En moyenne, votre production a connu durant les cinq dernières années une évolution ?
Croissante
Stagnante Pourquoi ? ……………………………………………………………….
Décroissante Pourquoi ? ………………………………………………………………
٨٫٩ Quelles sont les limites éventuelles qui entravent la croissance de la demande de vos produits ?
Aucune
Prix élevé du produit
Concurrence des produits importés
Concurrence déloyale
Faible diversification du produit
Faible connaissance du produit
Concurrence de produits de substitution
Autre (à préciser) : ……………………………………………………………………………
٨٫١٠ Vous arrive-t-il de rater des commandes pour question de masse critique insuffisante ?
Souvent
Quelque fois
Rare
Jamais
٩٫١ L’entreprise réalise-t-elle des travaux pour le compte d’autres entreprises (un ou plusieurs donneurs d’ordres) ?
Oui
Non
Sous-traitance à façon
Sous-traitance à valeur ajoutée
Co-traitance
٩٫٢ Vos donneurs d’ordres exigent-ils de votre entreprise une certification selon les normes ?
Oui
Non
ISO 9001
ISO 14001
OHSAS 18001
SA 8000 (aspects sociaux)
Autre (à préciser) : ……………………………………………………………………………
Azroul Mohammed Novembre 2006
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE 54 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
٩٫٣ Quelles sont les principales autres exigences de vos donneurs d’ordres (citez les trois principales) ?
………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………….
٩٫٤ Ou sont localisés vos principaux donneurs d’ordres et selon quel pourcentage ?
Mohammedia ………………. %
Région de Casa (hors Mohammedia) ……….%
National (hors Grand Casa) ……….%
International : ………..% Quel pays ? …………………………………………………
٩٫٥ Quel est le type de sous-traitance* confié à votre entreprise et selon quel pourcentage ?
* : La Sous-traitance de capacité correspond aux cas où l’entreprise donneuse d’ordres, équipée elle-même pour effectuer une production,
a recours à une autre entreprise, soit occasionnellement en raison d’une pointe momentanée de la demande ou d’un incident technique, soit
de façon plus ou moins habituelle parce que désireuse de conserver une capacité propre dans une fabrication déterminée, elle entend utiliser
des capacités de production disponibles à l’extérieur.
La Sous-traitance de spécialité correspond aux cas ou l’entreprise donneuse d’ordres décide de faire appel à un spécialiste disposant des
équipements et de la compétence adaptée à ses besoins parce qu’elle ne peut ou ne souhaite pas se doter des moyens nécessaires au
lancement ou au développement d’une fabrication.
٩٫٦ Dans le cas ou vos donneurs d’ordres sont situés à l’Etranger, comment se fait l’approvisionnement en matière première ?
٩٫٧ Vos relations avec vos donneurs d’ordres s’inscrivent-elles dans un cadre de partenariat ?
Oui
Non
Oui
Non
١٠٫١ L’entreprise confie-t-elle des travaux en sous-traitance à d’autres entreprises (un ou plusieurs sous-traitants) ?
Oui
Non
Sous-traitance à façon
Sous-traitance à valeur ajoutée
Co-traitance
١٠٫٢ L’entreprise exige-t-elle de ses sous-traitants une certification selon les référentiels suivants ?
Oui
Non
ISO 9001
ISO 14001
OHSAS 18001
SA 8000
Autre (à préciser) : …………………………………………………………………………….
١٠٫٣ Quelles sont vos principales autres exigences vis-à-vis de vos sous-traitants (citez les trois principales) ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
١٠٫٤ Ou sont localisés vos principaux sous-traitants et selon quel pourcentage de vos achats ?
Mohammedia ………………. %
Région de Casa (hors Mohammedia) ……….%
National (hors Grand Casa) ……….%
International : ………..% Quel pays ? ………………………………………………….
١٠٫٥ Quel est le type de sous-traitance confié à vos sous-traitants et selon quel pourcentage ?
١٠٫٦ Vos relations avec vos sous-traitants s’inscrivent-elles dans un cadre de partenariat ?
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
Emprunt de machines
Développement du produit
Marketing
Formation
Achat des matières premières
Participation groupée aux foires et salons
Echange d’information
Autre (à préciser) : …………………………………………………………………………….
Azroul Mohammed Novembre 2006
Diagnostic Territorial et Identification de Projets de SPL : PAGE 56 SUR 64
Cas du Territoire de Mohammedia
Non
Si non, pourquoi vous n’entretenez pas des relations de coopération avec d’autres entreprises ?
١١٫٢ L’entreprise échange-t-elle des idées ou discute-t-elle des problèmes ou stratégies avec d’autres entreprises ?
Souvent
Occasionnellement
Rarement
Jamais
Souvent
Occasionnellement
Rarement
Jamais
١١٫٤ Permettez-vous que d’autres entreprises dans votre branche d’activité visitent votre site de production ?
Souvent
Occasionnellement
Rarement
Jamais
١١٫٦ Selon vous comment pourrait-on, dans votre secteur géographique, renforcer la coopération entre les entreprises de votre secteur
d’activité ?
Par des réunions régulières entre producteurs animées par les industriels
En faisant appel à une structure extérieure au monde des entreprises
En faisant appel à une structure issue du milieu des entreprises
Autre (à préciser) : …………………………………………………………………………….
١١٫٧ Selon vous que peut vous apporter une collaboration avec les autres entreprises de votre secteur ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
RESSOURCES HUMAINES
ANAPEC
Bureau de recrutement
Annonce
Directement
Autre (à préciser) : ……………………………………………………………………………...
QUALITE
Oui
Non
Oui
Non
١٣٫٣ L’entreprise envisage-t-elle de coopérer avec d’autres entreprises du secteur pour améliorer la qualité de ses produits ?
Oui
Non
PERSPECTIVES D’AVENIR
١٤٫٢ L’entreprise envisage-t-elle de développer des relations de coopération avec d’autres entreprises du secteur dans le futur ?
Oui
Non
١٤٫٣ Que pensez-vous de la mise en réseau des entreprises de votre secteur dans le cadre d’une démarche de SPL ?
Favorable
Sans avis
Sceptique Pourquoi ?...............................................................................
Autre (à préciser) : ……………………………………………………………………………
Date :…………………………
Nom de la personne ayant rempli le présent questionnaire :…………………………………………………
ETABLISSEMENT CHAUDRONNERIE
DARHOUA ET FILS
ETELL MECANIQUE DE PRECISION
ETS GOURVENEC FABRICATION D'EMBALLAGES METALLIQUES
LEGERS
ETUDE ET REALISATION CHAUDRONNERIE
FARAHY
EUB2 FABRICATION D'ARTICLES METALLIQUES
FADALU BATIMENT FABRICATION DE MENUISERIE ET
FERMETURES METALLIQUES
Glossaire
Bassins d'Emploi Espace à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent et où les
établissements trouvent l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les
emplois offerts.
Chaîne de valeur Le concept de chaîne de valeur a été introduit par Michael Porter qui cherchait à
identifier les sources de compétitivité des entreprises. La chaîne de valeur se définit
comme un enchaînement d'activités permettant de créer un produit valorisable sur le
marché et ce faisant de créer de la valeur.
Décentralisation Externalisation des fonctions périphériques d'une entreprise qui se concentre sur son
productive cœur de métier.
Externalités Il y a externalité, ou effet externe, quand les possibilités de production d'une firme
dépendent du choix fait par une ou plusieurs autres entreprises (effet externe de
production) ou avec les choix faits par d'autres individus (externalités de
consommation). En présence d'effets externes, les techniques de production d'une
firme ou les modes de consommation d'un individu affectent les comportements des
autres firmes ou individus. Ces externalités sont inévitables, elles sont le produit
nécessaire des interdépendances entre acteurs économiques. Par ailleurs, ces
externalités sont justement extérieures aux transactions marchandes et elles échappent
au marché. On distingue les externalités négatives telle que la pollution et les
externalités positives dont ci-après un exemple proposé par l'économiste britannique
Meade (prix Nobel en 1977):"supposons qu'un verger, planté de pommiers, jouxte
le terrain d'un apiculteur. Les abeilles de ce dernier vont butiner les fleurs du
verger voisin. Le miel qu'elles produisent est de bonne qualité et se vend cher.
Les fleurs des pommiers constituent pour le propriétaire du verger, un output
qu'il cède gratuitement à son voisin puisqu'il ne peut pas faire payer les abeilles
(on dit que l'usage des fleurs est inappropriable). Pour l'apiculteur, les fleurs
constituent un input gratuit : l'apiculteur bénéficie gratuitement du sous-
produit de la culture des pommiers qu'est le pollen car il est dans l'impossibilité
d'identifier les fleurs que les abeilles ont butinées et dans l'impossibilité de leur
indiquer quelles fleurs butiner; il ne peut dons pas payer le propriétaire du
verger". Il y a effet externe positif car une entreprise (dans le cas présent l'apiculteur)
profite gratuitement de l'activité d'une autre (la culture des pommiers).
Modèle taylorien Méthode de travail qui tire son nom de celui de l'ingénieur américain Frederick
d'organisation du Winslow Taylor (1856-1915). Cette méthode repose sur une division du travail en
travail tâches simples et répétitives individuellement optimisées et sur le paiement des
employés au rendement (mesuré au nombre de pièces et avec l'aide du chronométrage).
Taylor rencontra une grande efficacité dans la sidérurgie et il formalisa sa méthode dans
un livre intitulé The Principles of Scientific Management (1911, version anglaise en
ligne).
Sous-traitance de Correspond aux situations où l’entreprise donneuse d’ordres, équipée elle-même pour
capacité effectuer une production, a recours à une autre entreprise, soit occasionnellement en
raison d’une pointe momentanée de la demande ou d’un incident technique, soit de
façon plus ou moins habituelle parce que désireuse de conserver une capacité propre
dans une fabrication déterminée, elle entend utiliser des capacités de production
disponibles à l’extérieur.
Sous-traitance de Correspond aux situations où l’entreprise donneuse d’ordres décide de faire appel à un
spécialité spécialiste disposant des équipements et de la compétence adaptée à ses besoins parce
qu’elle ne peut ou ne souhaite pas se doter des moyens nécessaires au lancement ou au
développement d’une fabrication.
Abréviations
ANAPEC : Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences ;
ANPME : Agence Nationale de Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise ;
ASMEX : Association Marocaines des Exportateurs ;
AZIM : Association de la Zone Industrielle de Mohammedia ;
C3TEM : Centre de Transfert des Techniques et Technologies Environnementales de Mohammedia ;
CCIS : Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services ;
CDP : Cluster Development Program ;
CERIMME : Centre d’Etudes et de Recherches de l’Industrie Mécanique, Métallurgique, Electrique et
Electronique ;
CIACT : Comité Interministériel à l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires ;
CIADT : Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire ;
DAT : Direction de l'Aménagement du Territoire ;
DATAR : Direction à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale ;
DI : District Industriel ;
DIACT : Délégation Interministérielle à l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires ;
DPCI : Délégation du Commerce et de l'Industrie ;
FEDIC : Fédération des Industries du Cuir ;
FIMME : Fédération de l’Industrie Mécanique, Métallurgique, Electrique et Electronique ;
FOMAN : Fonds de Mise à Niveau ;
GPL : Gaz de Pétrole Liquéfié ;
IAA : Industrie Agroalimentaire ;
ICP : Industrie Chimique et Parachimique ;
IMME : Industrie Mécanique, Métallurgique, Electrique et Electronique ;
ISTAT : Institut National de Statistique ;
ITC : Industrie Textile et Cuir ;
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication ;
OCP : Office Chérifien des Phosphates ;
ODEP : Office d'Exploitation des Ports ;
OFPPT : Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail ;
ONCF : Office National des Chemins de Fer ;
ONE : Office National d'Electricité ;
ONG : Organisation Non Gouvernementale ;
ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel ;
PAAP : Programme d’Appui aux Associations Professionnelles ;
PME/PMI : Petite et Moyenne Entreprise/ Petite et Moyenne Industrie ;
RD : Recherche et Développement ;
RDT : Réseau de Diffusion Technologique ;
SPL : Système Productif Localisé ;
SWOT : Strength (Force), Weakness (Faiblesse), Opportunity (Opportunité) and Threat (Menace) ;
USA : United State of America.