TLF
TLF : la fédération
active du transport
Le Snug au sein de TLF : qu’apporte la fédération du transport au syndicat ?
Quelles sont les missions et les actions menées pour les levageurs?
Q ue repré-
sente TLF
en France ?
Avec 10000 entreprises adhé-
rentes, dont 5500 directes et
4500 adhérents indirects, la
fédération TLF (Transport et
Logistique de France) représen-
te plus de 300 000 salariés, dans
tous les métiers du transport et
de la logistique. Depuis septem-
bre 2006, le SNUG a rejoint
cette organisation professionnel-
le, afin de profiter du poids et
de l’influence dans les hautes
sphères gouvernementales de
cette fédération, tant au niveau
national qu’européen. La force
du lobbying de TLF est d’avoir
les bons contacts, les bons
réseaux, et les mettre en pra-
tique pour obtenir des avancées
significatives pour la profession.
“TLF est une fédération de syn-
dicats professionnels au sein de
laquelle les intérêts de chacun
sont défendus avec le poids col-
lectif” déclarait ainsi Jean-
Baptiste Fedide en 2006, au
moment où le Snug entamait les
démarches pour rejoindre TLF.
C’est aussi la seule organisation
de transport au sein du Medef.
Par secteur d’activité, TLF
représente 80% des entreprises
de location, 90% dans le secteur
des Douanes, 55% du parc véhi-
cules de France, 85% des entre-
prises maritimes et 80% en
messagerie express.
Plus de 150 PME routières ont
rejoint TLF en 2006, dans
l’ensemble des régions, particu-
lièrement en Paca, Nord-
Picardie, Rhône-Alpes, et Ile-
de-France.
Herve Cornède, secrètaire
général de TLF
De nombreux
succès
En 2006 et 2007, TLF a contri-
bué à l’obtention de nombreuses
avancées pour les profession-
nels du transport et de la logis-
tique, telles que le dossier “TVA
sur les péages”, qui a permis de
récolter 400 millions d’euros
selon les données du Ministère
de l’Economie et des finances,
et qui a directement profité aux
trésoreries des entreprises. Autre
victoire, le dispositif instituant
de nouveaux délais de paiement
: une enquête menée en 2007
par le Ministère des Transports
montre une amélioration de 20
jours sur la trésorerie des entre-
prises du secteur.
TLF a aussi œuvré activement
pour le remboursement de la
TIPP en cas de sous-location.
La fédération a joué un rôle
pilote pour développer de nom-
breuses solutions
d’optimodalité, telles que les
lignes Perpignan-Bettembourg,
Nantes-Bilbao ou l’amélioration
des dessertes fluviales en vallée
de Seine.
Quatre
priorités
TLF a encore de nombreuses
revendications, qu’elle souhaite
mettre en œuvre en 2008, autour
de quatre priorités, qui permet-
tront au transport français de
reconquérir ses parts de marché
:
- L’usage du biocarburant pro-
fessionnel : la fédération propo-
se une vraie politique de
concentration des biocarburants
sur les transports routiers de
marchandises.
-La circulation autoroutière :
TLF propose de transférer la
circulation des poids-lourds des
routes nationales et départemen-
tales sur les autoroutes, en
instaurant une mesure de modu-
lation des péages suivant les
horaires, et qui “serait favorable
à l’ensemble des usagers de la
route”. TLF propose aussi
d’appliquer un dispositif de
réduction des péages autorou-
tiers pour les véhicules propres
(mesure qui semble d’ailleurs
avoir été entendue, puisqu’elle
figure dans les propositions
émises suite au Grenelle de
l’environnement, et qui doit être
étudiée en 2008.)
- la mise aux normes et
l’adaptation des infrastructures
existantes en matière ferroviai-
re, maritime et routière.
“L’urgence est de coordonner
les investissements et plus parti-
culièrement les interfaces ter-
restres, fluviales et ferroviaires
pour assurer une chaîne logis-
tique efficace, déclare la fédéra-
tion. Dans le domaine routier,
nombre d’infrastructures doi-
vent bénéficier
d’investissements qui renforce-
ront à la fois la sécurité et le
développement durable.”
- le déploiement dans les
meilleures conditions du nou-
veau système de dédouanement
électronique français Delt@,
afin de se connecter au plus vite
aux projets douaniers commu-
nautaires..
Les grands
dossiers
TLF a en cours de traitement de
grands dossiers, notamment
dans le domaine fiscal. La
Fédération réclame ainsi une
exonération de la taxe profes-
sionnelle sur les engins mobiles
(véhicules industriels et auto-
moteurs tractés), qui permettrait
davantage d’équité avec les aut-
res pays européens. Toujours en
matière fiscale, TLF se mobilise
pour une harmonisation de la
TIPP au niveau européen : la
France doit placer le pourcen-
tage de la TIPP à un niveau égal
à celui de ses voisins européens.
Dans le domaine social, TLF
demande l’allègement des char-
ges sociales sur les temps autres
que la conduite, ainsi qu’un
moratoire sur les charges patro-
nales, en alignant les taux prati-
qués en france à ceux de la
moyenne des pays européens.
Plus globalement, en 2008, TLF
veut restaurer l’image du
transport dans l’opinion
publique et présenter cette acti-
vité comme un secteur citoyen,
qui participe au développement
durable.
ManuMaGazine 21