ÉDITORIAL
Rédacteur en chef:
Olivier Vacherand
o.vacherand@promoedition.ch
Conseiller éditorial:
Marian Stepczynski
Rédaction:
Véronique Bühlmann,
Jean-Edouard Choppin,
Mohammad Farrokh, Odile Habel,
Hélène Koch, Pierre Marquis,
Didier Planche, Jaona Ravaloson.
Ont collaboré à ce numéro:
Me Lionel Aeschlimann et Jean-Yves
de Both, Marie-Hélène Deux, Jean-
Louis Emmenegger, Eric Grant, Ingo
Kellnar, Nicole Kunz, Frédéric
Lorenzini, Jean-Pierre Méan,
François-Marie Monnet, Jérôme
Soller, Jérôme Turquey
Edition: Promoédition SA
Editeur délégué et Directeur de
publication: Roland Ray
Production: Maryse Avidor
Maquette: Dominique Berthet
Mise en page: Ursula Brugger
Photos: François Filliettaz
Relecture: Viviane Cattin
Photolitho: Scantype Sàrl
Impression:
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Banque & Finance paraît
six fois par an et publie
un numéro hors série.
© Promoédition SA, Genève, 2008
SEPTEMBRE - OCTOBRE 2008
La finance autrement
L
es hasards du calendrier
donnent parfois un éclai-
rage spécial aux évé-
nements. Alors que le
groupe UBS annonce
aujourd’hui de nouvelles pertes
au titre du deuxième trimestre
2008, des licenciements, une
remise en cause de son modèle
intégré et des dépréciations
d’actifs pour plus de 45 mil-
liards de francs, cette édition
de Banque & Finance, spécial
Journée des banquiers, va vous
OLIVIER VACHERAND entraîner loin des excès de cette
Rédacteur en chef finance qui semble parfois avoir
12/08/2008 perdu le sens de la mesure et
oublié la grande tradition helvé-
tique de la banque empreinte
de prudence et de vision long
terme.
En marge de l’ambiance délétère
La microfinance trace qui règne dans le secteur finan-
cier traditionnel, Genève accueil-
son chemin et bâtit lera début octobre un banquier
même des ponts avec d’un autre genre à l’occasion
la finance tradition- d’un symposium international.
Le World Microfinance Forum
nelle qui voit là une Geneva annonce en effet la pré-
belle occasion d’offrir sence de Muhammad Yunus,
des produits alliant économiste, entrepreneur et fon-
dateur de la banque Grameen, la
rendement, risque première institution de microcré-
maîtrisé, décorella- dit qui lui a valu le Prix Nobel de
la paix 2006. Une finance aux
tion et dimension
antipodes de celle de Marcel
caritative.
Ospel dont nous parlent Jean
Zwahlen et Melchior de Muralt,
les organisateurs de l’événement
(à lire page 66). Si elle reste
encore anecdotique en volume,
la microfinance trace son chemin
et bâtit même des ponts avec
la finance traditionnelle qui voit
là une belle occasion d’offrir
des produits alliant rendement,
risque maîtrisé, décorellation et
dimension caritative. Un rêve
dont Genève, qui s’affirme
comme une place mondiale en
la matière, pourrait tirer profit.
Hasard du calendrier encore
avec, toujours début octobre,
les septièmes rencontres Ethi-
que, Finance & Responsabilité
qui se tiendront à Genève en
partenariat avec Banque &
Finance, sous l’égide de l’Obser-
vatoire de la finance. Paul H.
Dembinski, son directeur, à la
fois témoin et acteur de l’avan-
cée des problématiques éthi-
ques en finance, nous livre ses
réflexions résolument ancrées
dans la réalité (à lire page 58).
Niches profitables
Hasard des conférences de
presse cette fois, nous vous pro-
posons également un article sur
l’Investissement socialement res-
ponsable. Concept marketing
dans l’air du temps ou véritable
façon de faire de la finance autre-
ment? Le sujet reste âprement
discuté tout comme la comparai-
son des performances avec les
fonds classiques. Un débat que
nous ouvrons car les enjeux
financiers, même s’ils restent
encore modestes, connaissent
une croissance importante. Et les
promoteurs de fonds de place-
ment ont bien compris l’intérêt
de proposer ces véhicules dont
les sous-jacents répondent aux
critères ESG, c’est-à-dire: Environ-
nement, Social, Gouvernance (à
lire page 52).
Enfin, cette édition vous entraîne
également vers un autre secteur
de niche parmi les plus dyna-
miques du secteur bancaire
mondial: la finance islamique,
avec le portrait d’un des poids
lourds de la spécialité, la Dubaï
Islamic Bank. Restés à l’abri de
la crise des subprimes du fait
des préceptes coraniques qui
excluent le recours à des prêts
à intérêts, les établissements
obéissants à la Charia ont une
vigueur que nombre d’établisse-
ments pourraient leur envier.
D’ailleurs, les banques occiden-
tales commencent à s’intéresser
de très près à cette tendance
en proposant des produits estam-
pillés islamiques à leurs riches
clients en provenance du
Moyen-Orient et d’ailleurs. Une
niche promise à un très bel
avenir avec des taux de crois-
sance estimés oscillant entre
15 et 20% pour les cinq ans à
venir (à lire page 74).
B&F 1