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DÉFAIT E E T CH UT E DE LA TRI NIT É

- une seule Personne en Dieu et non trois -


«Une défensive scripturaire de l’unité de Dieu en Jésus-Christ
surnommé la Christrinité»
par Jean leDuc (02/08/2005)
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1. LE RENVERSEMENT DE LA FOI……………………………………. PG.5

2. LE CREDO D’ATHANASE…………………………………………….PG.13

3. LA CONNAISSANCE DE DIEU………………………………………PG.18

4. DIEU EST-IL UNE PERSONNE ?...................................................PG.21

5. LA RÉVÉLATION DE PÈRE, DE FILS, ET DE SAINT ESPRIT….PG.27

6. LA RÈGLE DE GRANVILLE SHARP ET LA SECTE DE KAÏ…….PG.39

7. LA CHRISTRINITÉ……………………………………………………..PG.58

8. LES OBJECTIONS……………………………………………………..PG.62

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LE RENVERSEMENT DE LA FOI
Nos églises, pour la grande part, nous ont tous enseignées qu’il y a
trois personnes individuelles ou trois subsistances distinctes en Dieu,
le Père, le Fils et le Saint-Esprit, mais seulement un seul Dieu; et
nous avons été dit de ne pas essayer de comprendre ce concept car
il est un mystère. En fait, il n’y a pas de sujet plus controversé et en
le questionnant, un croyant risque d’être mit à la porte de son église,
d’être excommunié et même d’être rejeté de ses proches: «Ils vous
chasseront des Synagogues; même le temps vient que quiconque
vous fera mourir, croira servir Dieu. Et ils vous feront ces choses,
parce qu’ils n’ont point connu le Père, ni moi.» (Jean 16 :2, 3).Mais
qu’arrive-t-il si nos églises se trompent ? Se pourrait-il qu’elles aient
été fourvoyées et qu’elles aient trompé des millions de Chrétiens à
travers les siècles ? Sommes nous tellement borné que nous ne
pouvons concevoir une telle possibilité ?

Le croyant qui connaît autrement doit-il fermer sa bouche dans le but


de préserver la paix d’un amour illusoire fraternel ? La majorité a-t-
elle toujours raison et le croyant doit-il la suivre comme un agneau
aveugle réprouvé ? Une telle Trinité est-elle enseignée dans la Bible
et les apôtres ont-ils déjà proclamé une telle foi ? La réponse à ces
questions est un NON retentissant. Il ne s’y trouve aucun verset dans
la Bible qui enseigne spécifiquement qu’il y a trois personnes en
Dieu, à moins de l’ajouter par les conjectures d’un raisonnement
suspect qui se veut l’objet dominateur de la foi. Dans un tel contexte,
le raisonnement remplace Dieu, les règles de grammaires remplacent

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le Saint-Esprit, et l’âme s’égare dans ses prétentions qu’elle dit
scripturaire. Si une telle Trinité ne vient pas de la Bible, ni des
apôtres ni des premiers chrétiens, d’où vient-elle ? Il n’y a aucun
doute que la source historique de cette doctrine provient des
déclarations du premier Concile œcuménique connu comme le
Concile de Nicée, car elle ne se trouve nulle part avant sauf dans les
religions à mystères du paganisme et dans le Platonisme. Ce
Concile, qui est la fondation du Catholicisme Romain comme
Protestant, fut convoqué par l’empereur Constantin en l’an 325.
L’empereur Constantin avait exigé ce premier concile dans le but de
promouvoir la paix au niveau des religions dans son empire, et d’unir
subtilement le Mithraïsme au Christianisme pour former une nouvelle
religion universelle qui se nomme le Catholicisme. Les acteurs
principaux dans ce concile insidieux furent Athanase d’Alexandrie et
Eusèbe de Césarée, deux apostasiés qui renversèrent la foi en lui
donnant une différente signification sous la prétention de défendre la
divinité de Christ contre l’Arianisme, le Modalisme et le
Sabellianisme. Voici ce que dit Rousas John Rushdoony, un
théologien contemporain Réformé réputé, dans son livre – The One
and theMany : «Pour Athanase, Christ devint un homme afin que
l’homme devienne Dieu… Il s’opposa à la doctrine de l’Arianisme sur
cette base. Ce concept d’Athanase fut une déviation de la foi
extrêmement dangereuse, car elle ouvrit la porte au paganisme.»
Depuis sa fondation, l’Église Universelle Impériale subit une
métamorphose graduelle qui inculqua en son sein toutes sortes de
pratiques et de fêtes païennes et se divisa historiquement en quatre
branches : l’Église Romaine, l’Église Orthodoxe, l’Église Protestante,

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et finalement l’Église Œcuménique, cette dernière étant un retour à
sa source ramenant avec elle tous les mouvements religieux et
politiques du monde entier.

Un des résultats de ce premier Concile oecuménique fut le Credo de


Nicée rédigé par Athanase et l’autre fut le Credo d’Athanase qui porte
son nom mais qui fut rédigé par un des disciples d’Augustin. Les
deux présentent une Trinité païenne de trois dieux, et pour être plus
précis, de deux dieux et d’une déesse, déguisé sous des termes
Chrétiens et bibliques. Cette perversion de la vérité est une soupe
infecte qui contient des éléments traces empruntés au néo-
Platonisme et aux religions à mystères d’Égypte et de Babylone, du
Druidisme et du Mithraïsme (voir Les Deux Babylones par Alexandre
Hislop). Leur concept de la Trinité est le pivot principal du
Catholicisme, Romain comme Protestant, comme nous verrons dans
le Credo d’Athanase, et refuser d’y croire implique un désastre pour
tout chrétiens dont le désir est de marcher individuellement dans la
simplicité de la foi biblique sous la direction du Saint-Esprit.

Cette doctrine, dans la forme qui lui fut donné au Concile de Nicée,
ne fut connue de personne auparavant sauf par Tertullien qui, en l’an
209, en mentionne quelques vagues notions dans son livre où il
soutient contre Praxéas et le Modalisme la distinction des personnes
divines. Mais quelques temps après, il adopta pour un certain temps
les même principes que Praxéas et déclara : «Dieu n'a pas toujours
été Père, parce qu'il n'a pu l'être avant que le Fils eût été, et il y a eu
un temps ou le Fils n'était pas.» Avant cette période, il n’existe

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absolument aucun écrit sur le sujet d’une Trinité de trois personnes
ou de subsistances distinctes en Dieu, le sujet se retrouve
uniquement dans les religions à mystères du paganisme et dans le
platonisme. Ni les premiers disciples ni les apôtres n’enseignèrent
une telle doctrine, elle se trouve nulle part dans les pages du
Nouveau Testament. Le seul moyen qu’elle peut s’y trouver est de
l’introduire par des conjectures prétentieuses qui font dire à la Bible
ce qu’elle ne dit pas en termes spécifiques. Voici aussi ce qui est dit
dans «The New Encyclopædia Britannica (1976), Micropædia, tome
X,p. 126 : - Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament.
La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. Jésus
et ses disciples n’ont certainement pas voulu renier le Shema de
l’Ancien Testament, savoir: ‘Écoute, Israël: l’Éternel est notre Dieu,
l’Éternel est un!’ (Deut. 6:4)… Cette doctrine a pris forme
progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des
controverses… Vers la fin du IVe siècle…, la doctrine de la Trinité
avait reçu en grande partie la forme qu’elle a toujours gardée
depuis.» Par le Shema, nous voyons que la nation d’Israël ne croyait
pas à la Trinité. Les Babyloniens et les Égyptiens adoraient des
triades de divinités, mais pour les Israélites il ne faisait aucun doute
que YaHWeH, dont le nom est JE SUIS, le Dieu Éternel qu’ils
connaissaient comme Père, était différent de ces tri-unités païennes.
La notion de trinité pose donc un sérieux problème. En effet, la
question que chacun est amené à se poser est la suivante: puisque
les Babyloniens et les Égyptiens ont exercé la foi en une trinité
maintes fois décrites, et ce bien avant les chrétiens, Dieu se serait-il
révélé plus particulièrement aux païens babyloniens, assyriens ou

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égyptiens, plutôt qu’à ses serviteurs dévoués comme Abraham ou
Moïse qui ont précédé et annoncé le christianisme ? Abraham et
Moïse ont été introduits dans des relations d’alliance avec Dieu, ce
qui n’a pas été le cas des païens. Les païens auraient-ils eu une
notion de Dieu plus vraie que les authentiques serviteurs de Dieu ?
Cela est impensable. N'y a-t-il pas là un non-sens, une flagrante
contradiction? Si Dieu était la trinité que quelques chrétiens
d'aujourd'hui affirment comprendre, étant donné les conceptions de
l'époque : il n'y a aucun doute, qu'Abraham ou Moïse en aurait au
moins fait mention? Même que Moïse, qui a reçu la révélation de
Dieu sur le mont Sinaï et qui fut chargé d’instruire son peuple dans
les grandes vérités qui lui fut accordées, ne mentionne aucun mot
d’une Trinité de trois personnes ou subsistances en Dieu. Moïse, lui
qui a établit le Shema, instruit clairement le peuple dans le
Monothéisme et non dans le concept idolâtre d’une Trinité de trois
personnes ou subsistances. Oserions-nous dire que Moïse n’avait
aucune connaissance du Fils et du Saint-Esprit, cela serait du
blasphème car il avait reçu par le Saint-Esprit la révélation du Messie
à venir, celui que nous connaissons sous la désignation de Fils de
Dieu, et il savait que cette manifestation était pour être celle de
YaHWeH Lui-Même dans la chair. Or, puisque YaHWeH est le Père,
et cela est amplement confirmé dans les Saintes Écritures, il en
advient que le Fils qui s’identifie au même nom de JE SUIS que le
Père (Ésaïe 9 :5,6 ; Jean 8 :24, 58 ; 14 :8-10), est nul autre que la
forme visible du Père invisible qui demeure en Lui comme nature
divine. Nulle part dans la Bible est-il dit que le Père est une personne
ni que le Saint Esprit est une personne. La théologie leur attribue

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faussement la désignation de «personne» parce qu’ils sont
mentionné avec les caractéristiques d’une personnalité, mais cela
n’est aucune preuve qu’ils sont des personnes distinctes dans le
sens que nous comprenons le mot, car ce terme s’applique
uniquement à des êtres humains pour les distinguer d’un groupe plus
large comme celui de la race humaine, comme nous voyons ainsi
dans tous les dictionnaires. En d’autres mots, on ne peut appliquer le
terme «personne» à un esprit incorporel. Le terme «personne»
s’applique uniquement au Fils, mais par le fait que le Fils est le Dieu
éternel manifesté dans la chair et qu’il s’est assis sur le trône de Dieu
avec son corps glorifié et éternel lors de son ascension, nous
pouvons désigné Dieu comme Une Seule Personne et non trois. Il ne
faut pas perdre de vue le fait que le Père est un Esprit (Matt. 10 :20 ;
Jean 4 :24), et que le Fils est une Personne en lequel habite l’Esprit
Éternel, car ce point est crucial pour nous aider à comprendre le
concept de la Trinité. Nous voyons aussi dans «The Encyclopedia
Americana (1956), tome XXVII, p. 294L.: - Le christianisme tirait ses
origines du judaïsme, et celui-ci était strictement unitaire [il
présentait Dieu comme une seule personne]. De Jérusalem à
Nicée, on est loin d’avoir cheminé en droite ligne. La doctrine trinitaire
du IVe siècle ne donnait pas une idée exacte des croyances des
premiers chrétiens sur la nature de Dieu; elle en constituait au
contraire une déviation.»

Tous les grands hommes de Dieu, patriarches et prophètes,


d’Abraham à Jean le Baptiste, ne connurent rien d’une Trinité de trois
personnes ou subsistances en Dieu, autrement ils l’auraient enseigné

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clairement et sans ambiguïtés. De même pour les premiers disciples
et les apôtres, aucun d’eux n’a jamais enseigné une telle doctrine.
Sachant que les apostats déclarent que cette doctrine est essentielle
au salut, si elle aurait été connue des apôtres comme un élément
vital à l’Évangile, ils n’auraient pas manqué de la déclarer d’une
manière claire et précise afin de ne laisser aucun dans la confusion
par rapport à son salut, mais elle n’est mentionné nulle part dans les
Saintes Écritures. La Bible déclare que nous sommes sauvé par la foi
en Christ seul, et non par la foi en une trinité de personnes ou de
subsistances en Dieu. Celui qui ajoute à cela n’est pas chrétien mais
s’illusionne l’être.

Depuis la mort des apôtres, le christianisme se divisa en différentes


factions. L’esprit schismatique avait déjà surgit dans l’Église de
Corinthe et ce fut qu’une question de temps avant qu’il se répande
partout, et on ne tarda pas à voir paraître toutes sortes de sectes et
d’hérésies. La secte dominante a toujours été le catholicisme et son
influence se fit ressentir presque à tous les coins du monde. En
dehors de l’église catholique et de l’église orthodoxe, il n’y avait
aucun accord sur la doctrine de la Trinité, que ce soit selon le
concept de Nicée ou selon celui issu de l’imagination chimérique de
certains réprouvés qui prétendent avoir restauré la tri-unité biblique
selon leur raisonnement déréglé. Il faut attendre au temps de la
Réforme Protestante avant de voir surgir d’autres conflits à propos de
cette doctrine. Or l’histoire contredit catégoriquement les prétentions
des réprouvés qui affirment subtilement qu’une lignée sans
interruption de leur concept d’une Trinité de trois personnes ou

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subsistances en Dieu continua parmi les élus du temps de Christ
jusqu’à la Réformation et de là jusqu’à nos jours. Or 1,487 années
s’écoulèrent du temps de Christ en l’an30, jusqu’à la Réformation en
l’an 1517, sans aucune mention spécifique d’une telle doctrine en
dehors des milieux catholiques et orthodoxes d’où les réformateurs et
les puritains, tous des anciens catholiques pour la grande part, la
récupérèrent pour l’adopter à leurs Confessions de Foi. Certes que le
concept de Père, de Fils et de Saint Esprit fut discuté dans différents
groupes dissidents comme les Pauliciens, les Bogomiles, les
Lollards, les Albigeois et les Vaudois, mais elle ne prit jamais la forme
spéculative de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu, et
il n’eu jamais d’accord à l’intérieur de ces groupes ou entre eux sur
son sujet. Il n’existe aucun écrit de ces groupes où elle est
mentionnée de cette façon. L’église Catholique est reconnue depuis
longtemps comme étant «Babylone la grande, la mère des
prostituées» (Apoc. 17 :5), et il n’y a aucun doute que le
Protestantisme est son enfant, et que la doctrine de la Trinité ou tri-
unité, le pivot de son existence, fait partie des «grandes choses et
des blasphèmes» qui sortent de la bouche de la bête de la mer pour
faire la guerre aux saints (Apoc. 13 :5,6).

Nous mettrons l’emphase sur le Credo d’Athanase car il représente


plus clairement l’orthodoxie de la Trinité ontologique ou spéculative
qui est encore enseignée de nos jours.

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LE CREDO D’ATHANASE
Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, tenir la foi catholique: s'il
ne la garde pas entière et pure, il périra sans aucun doute pour
l'éternité.

Voici la foi catholique: nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la


Trinité dans l'Unité, sans confondre les Personnes ni diviser la
substance: autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils,
autre celle du Saint-Esprit; mais une est la divinité du Père, du Fils et
du Saint-Esprit, égale la gloire,coéternelle la majesté.

Comme est le Père, tel est le Fils, tel est aussi le Saint-Esprit: incréé
est le Père, incréé le Fils, incréé le Saint-Esprit; infini est le Père,
infini le Fils, infini le Saint-Esprit; éternel est le Père, éternel le Fils,
éternel le Saint-Esprit; et cependant, ils ne sont pas trois éternels,
mais un éternel; tout comme ils ne sont pas trois incréés, ni trois
infinis, mais un incréé et un infini. De même, tout-puissant est le
Père, tout-puissant le Fils, tout-puissant le Saint-Esprit; et cependant
ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi le
Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu; et cependant
ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Ainsi le Père est Seigneur,
le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur; et cependant ils ne
sont pas trois Seigneurs, mais un Seigneur; car, de même que la
vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des
personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion

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catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois
Seigneurs.

Le Père n'a été fait par personne et il n'est ni créé ni engendré; le Fils
n'est issu que du Père, il n'est ni fait, ni créé, mais engendré; le Saint-
Esprit vient du Père et du Fils, il n'est ni fait, ni créé, ni engendré,
mais il procède. Il n'y a donc qu'un Père, non pas trois Pères; un Fils,
non pas trois Fils; un Saint-Esprit, non pas trois Saints-Esprits. Et
dans cette Trinité il n'est rien qui ne soit avant ou après, rien qui ne
soit plus grand ou plus petit, mais les Personnes sont toutes trois
également éternelles et semblablement égales. Si bien qu'en tout,
comme on l'a déjà dit plus haut, on doit vénérer, et l'Unité dans la
Trinité, et la Trinité dans l'Unité. Qui donc veut être sauvé, qu'il croie
cela de la Trinité.

Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi à


l'incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ. Voici la foi orthodoxe:
nous croyons et nous confessons que notre Seigneur Jésus-Christ,
Fils de Dieu, est Dieu et homme. Il est Dieu, de la substance du Père,
engendré avant les siècles, et il est homme, de la substance de sa
mère, né dans le temps; Dieu parfait, homme parfait composé d'une
âme raisonnable et de chair humaine, égal au Père selon la divinité,
inférieur au Père selon l'humanité. Bien qu'il soit Dieu et homme, il
n'y a pas cependant deux Christ, mais un Christ; un, non parce que
la divinité a été transformée en la chair, mais parce que l'humanité a
été assumée en Dieu; un absolument, non par un mélange de
substance, mais par l'unité de la personne. Car, de même que l'âme

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raisonnable et le corps font un homme, de même Dieu et l'homme
font un Christ. Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux
enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts, il est monté aux
cieux, il siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et
les morts. A sa venue, tous les hommes ressusciteront avec leurs
corps et rendront compte de leurs propres actes: ceux qui ont bien
agi iront dans la vie éternelle, ceux qui ont mal agi, au feu éternel.
Telle est la foi catholique: si quelqu'un n'y croit pas fidèlement et
fermement, il ne pourra être sauvé.

Assez dit, que ceux qui ont des yeux pour voir voient ce qui est dit
dans cette déclaration subversive de la foi Catholique.

Premièrement: "nous sommes menacés de périr si nous n’y croyions


pas". Or, il est mieux de périr dans la vérité que de croire en ce
mensonge grossier. Ce qui devient évident ici est qu’une personne
qui croit en ce Credo est Catholique, qu’elle en soit consciente ou
non, qu’elle en soit d’accord ou non. Tous ceux qui détiennent une
position similaire de trois personnes individuelles ou de trois
subsistances en Dieu, sont des enfants de la grande Prostituée et
des ennemis de la croix.

Deuxièmement: "la vérité chrétienne nous oblige à confesser que


chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur". Puisque
la vérité chrétienne et biblique reconnaît que si chaque personne
individuellement était Seigneur et Dieu, alors cela voudrait dire que
nous aurions trois dieux et non un seul Dieu. Nous voyons ici que le

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Catholicisme même déclare supporter un Trithéisme idolâtre, et
interdit à ses croyants d’en dire la vérité par ces paroles: "de même
la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois
Seigneurs." Le Catholicisme a toujours été reconnu historiquement
pour cette duplicité de mots subtils. Cela est évident aussi dans ceux
qui suivent ses voies tortueuses, comme nous voyons dans une
multitude de traître et d’apostats anciens comme modernes.

Troisièmement: "notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu


et homme. Il est Dieu, de la substance du Père, engendré avant les
siècles, et il est homme, de la substance de sa mère, né dans le
temps". Or, puisque les mots «engendrer» et «naître» signifient la
même chose (vérifiez vous même dans votre dictionnaire), ce Credo
enseigne que Jésus fut né deux fois, une fois avant les siècles, et
une fois dans le temps. Ceci est de la perversion dans sa forme la
plus pure. Évidemment ce concept est la base de la filiation ou
génération éternelle du Fils qui indique sa préexistence comme
deuxième personne d’une Trinité chimérique qui n’a pas sa place
dans les Saintes-Écritures. L’existence éternelle du Fils ne repose sur
aucun engendrement mythique qui en fait un Dieu de second rang,
mais sur le fait qu’avant son incarnation il est le Dieu Tout-Puissant,
l’Esprit éternel qui se forma un corps de chair parmi nous dans le
sein d’une vierge. Le Seigneur Jésus n’a jamais existé avant son
incarnation comme deuxième personne de cette Trinité spéculative,
car il est Lui-Même le Dieu éternel. Il est sa propre Source et il est la
manifestation visible de sa Source, et il est aussi l’eau ou le fleuve
qui découle de cette Source.

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Quatrièmement: "Telle est la foi catholique: si quelqu'un n'y croit pas
fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé". La Bible enseigne
clairement que nous sommes sauvé par la grâce, par le moyen de la
foi (Eph. 2: 8) en Christ seul, et nul part dans son texte sacré
enseigne-t-elle spécifiquement que nous devons croire en une telle
Trinité comme l’enseigne le Catholicisme et d’autres réprouvés pour
être sauvé. Notre foi est biblique et non catholique, elle provident de
la Parole de Dieu (Rom. 10: 17) et non des spéculations théologiques
et philosophiques des hommes. La Parole de Dieu est la seule règle
de notre foi et non les Credos ou les Confessions de Foi des églises,
ni les raisonnements, ni les règles de grammaires. Ainsi, le seul
mystère dans cette fausse doctrine de la Trinité est le manque de
matière grise entre les deux oreilles de ceux qui la proclament. Il est
vrai qu’ils sont sauvés, sauvé de la vérité, sauvé de la grâce, et
sauvé de Dieu.

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LA CONNAISSANCE DE DIEU
Toute connaissance de Dieu doit débuter nécessairement avec la
révélation de sa Personne qu’il accorda à son serviteur Moïse sur le
mont Sinaï, et non ailleurs. Ce fut l’approche même employé par le
Seigneur Jésus lorsqu’il dit aux Juifs incrédules: «Or, que les morts
ressuscitent, Moïse même l’a montré auprès du buisson, quand il
appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu
de Jacob. Or il n’est point le Dieu des morts, mais des vivants : car
tous vivent en lui» (Luc 20 :37,38); «Avant qu’Abraham fût, JE SUIS»
(Jean8 :58). Mais les THÉOCHORIS, terme composé du grec qui
signifie «les diviseurs de Dieu», ne partent aucunement de ce point
essentiel mais de leur raisonnement sur le Texte Sacré et des règles
de grammaire qui forment la structure traditionnelle des phrases qui
le composent. D’une arrogance et d’une audace qui surpasse même
celle de Lucifer (És.14 :12-14), ils affirment avec des conjectures
sophistiquées qu’il y a trois personnes ou subsistances distinctes en
Dieu, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Leurs présomptions subtiles,
qu’ils déclarent être une vérité scripturaire absolue et obligatoire à
tous, proviennent, a) pour les anciens, d’un argument sur le sens du
mot grec UPOSTASIS, terme qui signifie «l’essence» mais qui porte
aussi les significations de «l’être, la nature, la substance, le
caractère», et son correspondant latin HOMOOUSION, terme qui
signifie «la substance» et dont les nuances sont «la cause, le
contenu, le corps, l’essence, l’être, le fondement, la nature, l’origine,
le principe, la réalité»; et b) pour les modernes, surtout pour un petit
groupe d’apostasiés prétentieux, d’un argument sur la simple

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signification et traduction de la conjonction «et», qui se retrouve
parfois dans les textes grecs du Nouveau Testament, et qui donne
l’impression avec «l’article qui précède un nom propre» de faire une
distinction entre le Père et le Fils dans le sens de décrire deux
personnes. Cela est la preuve indéniable que leur doctrine sur la
connaissance de l’Être de Dieu ne provient point de l’Ancien
Testament où se trouve la révélation accordée à Moïse, mais des
sophismes d’un raisonnement charnel et de règles de grammaire qui
renverse la foi chrétienne et qui conséquemment se retrouve avec un
faux Dieu et un faux Évangile. Il nous faut être conséquent et
honnête avec la révélation de la Personne de Dieu qui se dévoile
dans toutes les pages de l’Écriture, et admette en toute sincérité qu’il
n’y a aucun passage dans toute la Bible qui enseigne spécifiquement
qu’il y a trois personnes en Dieu. En fait, il n’y a même aucun
passage dans les Écritures qui dit que Dieu est une personne. Celui
qui dit croire en la Bible et qui déclare qu’elle enseigne une telle
trinité de trois personnes distinctes n’y croit pas réellement, il se
séduit lui-même et renverse la foi en lui donnant une autre
signification entièrement inconnue des premiers chrétiens. Cela
mérite d’être répété : notre foi ne provient pas des conjectures et des
règles de grammaires, mais de l’Esprit de Dieu qui nous enseigne
toutes choses, particulièrement en ce qui concerne sa révélation
écrite sur son propre Être Éternel, sa grâce et son salut. Beaucoup
de gens illettrés ont connus la grâce du salut et ont apprit à lire avec
la Bible, et aucun d’entre-eux n’a de difficulté à comprendre dans la
simplicité de leur foi que le Fils est le Père éternel et qu’il n’y a pas
trois personnes en Dieu. Le problème se trouve donc au niveau de

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l’intelligence, lorsque des hommes mortels corrompus soulèvent leur
raisonnement au-dessus de l’Écriture en tentant d’analyser l’Éternel
pour le mettre dans un cadre qui convient à leurs pensées déréglées
et dépravées.

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DIEU EST-IL UNE PERSONNE ?
La compréhension de ce sujet est d’une importance capitale à la
foi. Reconnaissons premièrement que la Bible est la seule source de
notre foi et que le Saint-Esprit est le seul qui puisse nous dévoiler et
enseigner son contenu sacré. Cela dit, la Bible n’enseigne nulle part
que Dieu soit une Personne, surtout pas dans le sens moderne que
nous comprenons le mot «personne». Tous les dictionnaires
définissent le mot «personne» par «un être humain» formé de chair
et d’os, «un individu considéré en lui-même» ou en temps que «sujet
distincte» comme membre d’un groupe plus large comme celui de
l’humanité. Le mot «personne» est un terme de distinction qui sert à
désigner un membre spécifique de la race humaine par rapport aux
autres qui en font partie, un individu (homme ou femme) qui se
distincte par sa forme corporelle, la couleur de sa peau, sa
personnalité, ses expressions et ses croyances. En d’autres mots, le
terme «personne» représente l’ensemble des caractéristiques variés
qui forment l’existence de l’être humain en ce monde, il n’a aucun
rapport avec l’Esprit Éternel qui est notre Dieu et notre Créateur sauf
pour le désigner dans son incarnation de Fils de Dieu.

Or, le Seigneur Jésus nous dit Lui-même que Dieu n’est pas une
personne mais Un Esprit : «Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui
l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité» (Jean 4 :24); «… un esprit
n’a ni chair ni os» (Luc 24 :39). Il est clair ainsi que nous ne pouvons
utiliser le mot «personne» pour désigner Dieu sans nous opposer au
Seigneur Jésus Lui-même comme le font les THÉOCHORIS et leurs

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pantins avec leurs prétentions bibliques. L’Écriture nous dévoile
clairement que Dieu et le Père sont un seul et même Être, c'est-à-
dire puisque Dieu est Esprit cela signifie que le Père est Esprit. Alors
puisque le Père est Esprit il est évident qu’il n’est pas une personne,
il est aussi évident que ceux qui utilisent le terme «personne» pour
désigner le Père, le font intentionnellement pour diviser Dieu en trois
personnes car le mot «personne» est un terme de distinction
individuelle.

Lorsque nous utilisons le mot «Personne» pour désigner Dieu, nous


devons toujours l’utiliser par rapport au Seigneur Jésus-Christ qui est
Dieu manifesté dans la chair comme la Personne unique du Fils de
Dieu qui incarne le Père, ressuscité d’entre les morts et vivant
éternellement dans sa gloire première. Dans ce contexte, il est
pleinement légitime, biblique et véridique de déclarer que le Seigneur
Jésus est la seule et unique Personne en Dieu, mais il serait illicite et
inadmissible de dire que le Père et le Saint-Esprit sont des
personnes, surtout des personnes distinctes car un esprit n’est pas
une personne quoiqu’il puisse habiter en une personne, et une
personne n’est pas un esprit quoiqu’elle puisse être dans l’Esprit. S’il
y a une distinction dans la révélation par rapport à Dieu qui est Esprit
et son incarnation qui est corporelle, cette distinction sera toujours
entre la chair et l’Esprit et non entre deux personnes distinctes. Le
mot «Personne» s’applique uniquement au Fils et non au Père ni au
Saint-Esprit. La seule façon que nous puissions affirmer que Dieu est
une seule Personne est de déclarer que le Seigneur Jésus est Lui-
Même éternellement le Père, le Fils,et le Saint-Esprit, et c’est de

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cette vérité suprême que nous allons discuter ici tout le long de cet
exposé. En résumant la simplicité de la foi, nous voyons que le Père
est Un Esprit, que le Saint-Esprit est Un Esprit (de sa propre
désignation) et qu’il est donc le même Esprit que le Père qui est
Esprit et qui est le Saint et l’Exalté, et que le Fils est Une Personne
qui est l’enveloppe visible de l’Esprit Éternel qui s’est formé un corps
de chair parmi nous semblable au nôtre en toutes choses,sauf le
péché. Le fait que le Fils a transformé son corps physique en un
corps glorifié lors de sa résurrection et qu’il a exalté ce corps
personnel lors de son ascension lorsqu’il s’assit avec sur le trône de
Dieu, nous indique davantage qu’il n’y a qu’une seule Personne en
Dieu et que tous les élus sont en Lui comme membres de son Corps
unique. Nous obtenons donc la révélation que le Père est dans le Fils
et que le Saint-Esprit est dans le Fils, non comme des personnes
mais comme la Présence unique de l’Être de Dieu enveloppé d’un
corps de chair. Il serait complètement insensé de dire qu’en Christ il y
avait trois personnes distinctes ou même trois personnalités. Non
seulement que trois personnes distinctes ne peuvent occuper le
même espace-temps dans un seul corps, mais cela voudrait dire
aussi que le Seigneur Jésus souffrait d’une multiple personnalité
comme nos psychopathes modernes. En poursuivant la logique des
THÉOCHORIS nous ne pourrions arriver à aucune autre conclusion,
et nous pouvons ainsi affirmer sans aucune honte que ceux-ci
souffrent d’une psychose spirituelle que les anciens appelaient «une
possession démoniaque».

23
La signification du mot «personne» que nous avons en nos temps
modernes n’est pas la même que celle maintenue par les anciens.
Un Baptiste réputé, William Newton Clarke, Docteur en Divinité et
professeur en théologie de l’université Colgate dans la ville de
Hamilton, NY, nous dit dans son livre «An Outline of Christian
Theology, 1903» : «La pensée moderne insiste sur la séparation et la
nature totalement inclusive de la personnalité, un concept inconnu
dans l’antiquité. Si nous déclarons qu’il y a trois personnes en Dieu
dans le sens moderne, nous signifions par une telle affirmation qu’il y
a trois personnalités distinctes, un concept dont la conclusion est la
même que celle de dire qu’il y a trois Dieux. Le mot personne
provient anciennement du latin «persona» et doit être compris
comme détenant un sens beaucoup plus large. Il correspond plus
proprement au mot «caractère». Dans le christianisme primitif, jamais
le mot personne ne fut donné la signification moderne de trois
personnes en Dieu, ni peut-elle continuer d’être maintenue de nos
jours. Dieu, qui est un Esprit personnel, n’a qu’une seule personnalité
dans le sens que nous comprenons le mot aujourd’hui. Dieu est une
seule Personne et nous devons maintenir cette position dans notre
théologie en veillant attentivement qu’elle ne soit pas déniée.» En
d’autres mots, contrairement à la théologie traditionnelle des
Baptistes, le Dr. Newton affirme qu’en Dieu il y a éternellement une
triple conscience d’existence d’une seule et unique Personne divine
qui se dévoile à nous dans les pages de l’Écriture comme le Père,
comme le Fils, et comme le Saint-Esprit. Notons que la conjonction
«et» dans la phrase précédente ne suit pas la règle de grammaire de
Granville Sharp quoique l’article «le» précède chaque nom propre,

24
indiquant que cette règle ne s’applique pas dans la traduction du grec
au français, et qu’il est possible de dispenser de la conjonction et de
l’article pour indiquer que la phrase mentionne la même Personne
sous différentes désignations. Nous reviendrons plus loin sur ce
sujet. Nous soulignons ce fait à cause de certains réprouvés qui
substituent cette règle au Saint-Esprit pour traduire la Bible. Il est
intéressant de voir que le mot «personne» portait anciennement le
sens de «caractère» car nous retrouvons le même mot dans Héb.
1 :3 où il est dit de Christ : «Et qui, étant la splendeur de sa gloire et
l’empreinte de sa personne…» Ici le mot «empreinte» dans le grec
est XARACTÊR d’où nous avons le terme «caractère» dans le sens
de «image, estampe, figure, représentation, reproduction, apparence,
aspect, reflet, réplique, expression, incarnation, manifestation», mais
nous retrouvons aussi le mot «personne» dans le même verset. Or le
mot «personne» employé ici est UPOSTASIS dans le grec, et ce mot,
comme nous avons vu, signifie «l’essence, l’être, la nature, la
substance, le caractère.» Une traduction littérale de ce verset nous
dirait plus clairement que Christ est : «la manifestation unique de
l’Être de Dieu», la reproduction matériel et personnelle de son
essence spirituel, l’apparence ou l’enveloppe visible du Dieu invisible.
En traduisant le mot UPOSTASIS par le mot «personne», les
traducteurs de la Bible nous indiquent clairement qu’il y a une seule
essence en Dieu c'est-à-dire «une seule Personne», car même les
apostasiés doivent reconnaître et affirmer qu’il y a une seule essence
ou substance en Dieu et non trois. Mais que cette essence unique
existe éternellement en trois subsistances distinctes et personnelles
est complètement faux, anti-biblique et anti-chrétien, car comme nous

25
venons de voir dans l’Écriture, Christ est l’empreinte unique ou la
seule manifestation de l’essence de Dieu, et cette essence est
unique et uniforme et non triple et multiforme. La Personne Unique
du Fils de Dieu est la seule Personne en Dieu. Puisque le Seigneur
Jésus-Christ est le Dieu éternel, il ne peut être engendré du Père
dans l’éternité autrement il ne serait pas Dieu. Étant l’Éternel Lui-
Même, il est son propre Père, étant l’expression éternelle de son
renoncement à Lui-Même il est son propre Fils, étant la puissance de
son essence qui renouvelle toutes choses il est son propre Esprit
Saint. La triple conscience d’une seule essence divine autosuffisante
en une seule Personne a prit chair parmi nous en le seul Fils
engendré de Dieu dans le sein d’une vierge. Clairement le Seigneur
Jésus est le Père, le Fils et le Saint-Esprit; nous avons un seul Dieu
et une seule essence ou Personne en Dieu, à savoir Jésus-Christ,
Fils du Dieu vivant en lequel demeure la plénitude entière de toute la
nature divine de sa triple conscience éternelle. Le Père était en Christ
et le Saint-Esprit était en Christ, et Christ en était la manifestation ou
l’enveloppe visible, le Messie promis et si longtemps attendu depuis
la chute en Eden. Comme il est difficile d’expliquer la simplicité,
pourquoi s’obstiner à demeurer dans la complexité lorsque la divinité
s’est dévoilée à nous sans aucune distinction de personnalités ou de
subsistances, mais dans des principes rudimentaires
compréhensibles de tout vrais chrétiens.

26
LA RÉVÉLATION DE PÈRE, DE FILS, ET DE SAINT ESPRIT :
D’entre les bas rangs des muridés THÉOCHORIS, certains
surmulots, doués d’ilotisme, se nourrissent de l’illusion abjecte que le
mot «Père» n’a pas la même signification dans l’Ancien que celle qui
se trouve dans le Nouveau Testament. Ils font une telle affirmation
car ils ne peuvent supporter le fait que le verset d’Ésaïe 9 :5 déclare
sans l’ombre d’aucun doute que le Fils est «le Père d’éternité». Il est
donc important pour eux de tordre le sens de cette révélation divine,
car elle ne supporte point leurs conjectures d’une triple distinction
personnelle et individuelle en Dieu. Le fait que le Fils soit clairement
le Père éternel manifesté dans la chair les répugne au plus haut
degré, au point qu’ils en vomissent la vérité et qu’ils trahissent le
sang de l’Alliance en reniant Christ de nouveau. Ce fut pour la même
raison que les Juifs firent crucifier le Seigneur Jésus. Pour justifier
leur position, ces surmulots disent que le mot «Père» signifie
«Source» et que l’expression «Père d’éternité» ne signifie pas que le
Fils soit le Père, mais simplement qu’il est la source de la vie
éternelle et qu’il l’accorde à qui il veut. Nul vrai chrétien ne peut
dénier que Christ soit la source de la vie éternelle de qui il l’a reçu par
la foi, mais ce n’est pas ici la signification de cette expression
révélatrice que nous donne le prophète Ésaïe. Sans nous argumenter
sur les mots, la simplicité de la foi déclare dans ce passage que le
Fils est nul autre que le Père éternel.

27
«Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et l'autorité est
sur son épaule; et son nom est nommé Pele (Admirable) joez
(Conseiller ou Consolateur) el-gibbor (le Dieu fort) Abi-ad (le Père
Éternel) sar-shalom (le Prince de la paix).» Ésaie9:5

Le prophète Ésaïe ne fait aucune spéculation ici, il n’affirme aucune


distinction entre deux personnes en Dieu, ni ne déclare-t-il la
préexistence d’un Fils éternel comme deuxième personne dans la
divinité. Sa déclaration est simple, claire et précise: le Messie promit
et tellement attendu depuis des siècles est le Père éternel manifesté
dans la chair comme Fils unique, l’Esprit éternel s’est enveloppé d’un
corps de chair et s’est révélé à nous comme Jésus-Christ, Fils du
Dieu vivant. Or, nous voyons dans le «Theological Dictionary of the
Old Testament, par John T. Willis», que l’expression «Père d’éternité»
ou «ÂB HI’ADH» dans le hébreu, signifie «Celui qui existe
éternellement» et se traduit littéralement «Père éternel». Les
traducteurs de la célèbre Bible anglaise, la King James, ont traduit
«everlasting Father», c'est-à-dire «le Père sans fin» ou «le Père
perpétuel», Celui qui ne connaît aucune borne et qui ne cesse jamais
d’exister, l’Éternel. Il n’y a aucun doute que le prophète Ésaïe déclare

28
ici que le Père et le Fils sont une seule et même Personne et non
deux entités distinctes. Le Père est l’Esprit éternel invisible, le Fils est
l’enveloppe charnelle visible de ce même Esprit Saint qui est sans
commencement et sans fin. En d’autres mots, le Père, qui est l’Esprit
invisible et éternel, est dans le Fils comme nature divine et non à
l’extérieur du Fils, et le Fils, qui est la manifestation visible de l’Esprit,
est dans le Père et non en dehors du Père (Jean 14 :6-10), car Il en
est l’expression concrète et physique. Donner à l’expression «Père
d’éternité» une autre signification qui s’applique uniquement au Fils
dans le but de faire une distinction entre le Père et le Fils est un viol
sérieux de la Parole de Dieu, et ceux qui s’y adonnent en subiront les
conséquences éternellement. En séparant de telle façon le Père du
Fils ils se séparent de la grâce du salut. A vrai dire ils sont sauvés,
mais sauvés de la vérité.

Il est vrai que le mot «Père» signifie littéralement «Source», et dans


ce sens les réprouvés ont raison, mais ce fait même va à l’encontre
de leur affirmation que le Fils n’est pas le Père, car le mot «Père»
détient toujours la même signification à travers le texte de la Bible,
que ce soit dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament.
Malgré l’affirmation du contraire de certains apostasiés qui disent que
les Juifs n’ont jamais connus le Père dans le sens qu’il est Père dans
le Nouveau Testament, la Bible déclare sans équivoques dans
l’Ancien Testament : «Éternel ! c’est toi qui est notre Père, et ton
nom est Notre Rédempteur de tout temps» (És. 63 :16). Dans ce
passage, le prophète Ésaïe utilise le même terme (ÂB) pour Père que
celui qui se trouve dans És. 9 :5 où il dit que le Fils est «le Père

29
d’éternité». Nous avons donc l’évidence irréfutable que
l’enseignement contenu dans És. 9 :5 est que le Fils est le Père
éternel manifesté dans la chair comme le Messie promis. En plus, ce
qui est plus frappant, est qu’Ésaïe déclare que le Père est «Notre
Rédempteur», et que longtemps par après l’apôtre Paul déclare que
«la rédemption se trouve en Jésus-Christ» (Rom. 3 :23,24). Le mot
«Rédempteur» signifie «Celui qui nous a racheté, Celui qui nous a
délivré, Celui qui nous a sauvé, Celui qui a payé la rançon», et nous
savons tous que le Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant, est Celui qui
a accomplit ces choses, identifiant ainsi le Père au Fils non comme
deux personnes distinctes mais comme une seule et même Personne
divine. Tous les Juifs reconnaissaient le Père comme «le Dieu
d’Israël», et c’est exactement cela qui est mentionné dans l’Évangile
de Luc, lorsque Zacharie, sacrificateur et père de Jean le Baptiste,
lorsqu’il prophétisa par le Saint Esprit et déclara : «Béni soit le
Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple, et
de ce qu’il nous a suscité un puissant Sauveur, dans la maison de
David son serviteur» (Luc1 :68,69). Il est clair ici que Celui qui
rachète (le Rédempteur) et Celui qui sauve (le Sauveur) sont une
seule et même personne, et que Zacharie déclare par le Saint Esprit
que le Père s’est manifesté dans la chair comme le Sauveur d’Israël,
le Messie promis longtemps attendu qui se déclara être «Fils de
Dieu» se faisant égal à Dieu par cette désignation, car pour les Juifs
la désignation de Fils de Dieu était l’équivalent de dire que le Père
éternel s’était manifesté dans la chair comme Fils, et cela les révolta
et les répugna tellement qu’ils accusèrent Jésus d’avoir blasphémé
en faisant une telle déclaration et le firent crucifié (Marc14 :60-64).

30
L’association de l’expression «Fils de Dieu» à celle de «Père éternel»
explique plus clairement la confession à salut que mentionne l’apôtre
Paul dans Rom. 10 :9 aux Juifs qui se trouvèrent à Rome: «… si tu
confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu crois
dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.»
Or, dans le grec, le mot «Seigneur» correspond exactement au terme
«YaHWeH» qui est son expression équivalente dans le hébreu et qui
est malheureusement souvent traduit par le mot «Jéhovah».
N’oublions pas que Paul s’adresse à des Juifs, c'est-à-dire des
«Israélites» (Rom. 10 :1) qui connaissaient très bien Dieu comme
leur Père, et que par cette déclaration il leur dit qu’il est nécessaire
pour être sauvé de reconnaître et confesser ouvertement que Jésus
est nul autre que le Père qu’ils connaissent sous le nom de YaHWeH,
et que Dieu qui est «Esprit» (Jean 4 :24) et qui demeure en Christ est
Celui qui le ressuscita d’entre les morts. Le Seigneur Jésus affirme
cela Lui-même en disant : «Voici pourquoi mon Père m’aime ; c’est
que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais
je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la quitter, et le pouvoir de
la reprendre ; j’ai reçu cet ordre de mon Père» (Jean 10 :17,18).
Puisque le Père ou YaHWeH qui est l’Esprit éternel est en Christ
(Jean 14 :7-11), il est évident qu’il ne s’agit pas ici de deux
personnes, mais que l’Esprit qui est le Père ou la Source de toute
existence est Celui qui ressuscita son propre corps de chair d’entre
les morts. S’il y a une distinction ici elle n’est pas entre deux
personnes mais entre la chair et l’Esprit, et c’est exactement cela que
signifie Jésus par ces paroles : «Je m’en vais au Père : car le Père
est plus grand que moi» (Jean 14 :28), non pas que le Père soit plus

31
grand en pouvoir et en majesté comme une personne supérieure et
distincte du Fils, mais que l’Esprit est plus illustre que la chair en
laquelle il habite, car le Fils est limité par la chair mais l’Esprit ne
connaît aucune limite sauf celle qu’il s’est imposé en prenant un
corps de chair. Dans ce sens indéniable le Père est plus grand que le
Fils. La confession à salut mentionné par l’apôtre Paul impose donc
une obligation à ceux, qui sous la loi, disaient connaître Dieu comme
Père mais qui refusaient de croire que Jésus est le Père manifesté
dans la chair. Dans un tel cas, ceux qui sont conscient que Dieu est
le Père ne peuvent être sauvé s’ils refusent de croire que Jésus est le
Père manifesté dans la chair, en d’autres mots ils ne peuvent être
sauvé s’ils refusent de croire que Jésus est le Fils de Dieu car
comme nous avons vu, pour les Juifs, Fils de Dieu et Père éternel se
rapportent à une seule et même chose. Ce principe est d’une
importance moindre pour les non juifs ou les Gentils, car ceux-ci ne
connaissent point toutes les implications et les nuances d’une telle
association parmi les Juifs, mais lorsqu’ils confessent que Jésus est
le Fils de Dieu ils confessent inconsciemment en même temps qu’il
est aussi le Père éternel. Ce n’est seulement quand ils se mettent à
raisonner le sujet qu’ils sont séduit par leur intelligence et tombe dans
le piège de l’apostasie. Le salut est donc plus accessible aux gens
simples qu’aux gens éduqués (1 Cor. 1 :19-31).

Dans Jean 8 :24 (Bible Ostervald), nous voyons que le Seigneur


Jésus reprend le même sujet en s’adressant aux Juifs : «C’est
pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés ; car si
vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés.»

32
Remarquez bien que le pronom «ce» est en italique pour indiquer
qu’il ne se trouve pas dans le texte grec original mais qu’il fut ajouté
par les traducteurs. L’original dit clairement : «car si vous ne croyez
pas que JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés.» Trois versets
plus loin (v.27), nous voyons que Jésus «leur parlait du Père», c'est-
à-dire qu’il s’identifiait comme étant le Père en utilisant le nom sacré
de Dieu «JE SUIS». La même chose se reproduit dans Jean 8 :58 où
Jésus déclare ouvertement aux Juifs: «Avant qu’Abraham fût, JE
SUIS.» Dans Exode 4 :22, l’Éternel dit à Moïse : «Israël est mon fils,
mon premier-né», en d’autres mots, Dieu s’identifie comme le Père
d’Israël et cela dans le même contexte et dans le même temps que
Dieu déclara à Moïse qui voulait savoir son nom : «JE SUIS CELUI
QUI SUIS : Tu diras ainsi aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle JE
SUIS, m’a envoyé vers vous» (Ex. 3 :14).Or le terme hébreu pour JE
SUIS est précisément celui de YaHWeH, et ceci est le nom de Dieu,
le Père, sous lequel il fut connu de tout Israël à partir du temps de
Moïse jusqu’à celui de Jésus. Lorsque Jésus utilise ce nom sacré, ce
n’est pas pour s’identifier à une autre personne dans la divinité
comme s’il existerait un accord entre deux amis, ou comme si JE
SUIS serait le nom de famille d’une Trinité chimérique, mais pour
s’identifier comme étant le Père Lui-même. En fait, ce fut le Seigneur
Jésus Lui-même qui parla à Moïse et c’est le même Jésus qui parle
aux Juifs et s’identifie comme Père : «Avant qu’Abraham fût, JE
SUIS». C’est de cela que dit aussi l’apôtre Paul en parlant des
Israélites qui suivirent Moïse à travers les eaux pour habiter quarante
ans dans le désert : «… ils ont tous bu d’un même breuvage
spirituel : car ils buvaient de l’eau de la pierre spirituelle qui les

33
suivait ; et la pierre était Christ» (1 Cor. 10 :1-4), c'est-à-dire que le
Seigneur Jésus Lui-même était Celui qui les suivait dans la nuée le
jour et dans une colonne de feu la nuit. Que pouvons-nous avoir de
plus clair que cela, l’Éternel, le Grand JE SUIS, le Père éternel, et le
Seigneur Jésus sont une seule et même Personne. Dire autrement
serait de violer la Parole de Dieu et de blasphémer contre le Saint
Esprit, et c’est exactement cela que font ceux qui s’attaquent
consciemment et en pleine connaissance de cause à cette vérité
irréfutable.

Comme nous avons vu, nous avons le même le Père dans l’Ancien et
le Nouveau Testament. En fait, la signification du nom «Père» est la
même dans les deux. Dans le Hébreu de l’Ancien Testament, selon la
Concordance de Strong, le mot pour Père ou «ÂB» signifie
littéralement «le Chef, la Tête, l’Autorité, le Fondateur, le Maître», et
par extension « le Créateur, l’Origine, la Source». Dans le Grec du
Nouveau Testament, selon le Dictionnaire Grec-Français de J.
Planche, 1860, le mot pour Père ou «PATÊR» signifie «l’Auteur, le
Créateur, le Fondateur, la Cause». Le «Vine’s Expository of New
Testament Words», nous dit que le mot «PATÊR» signifie «le
Protecteur, la Source, le Créateur». Et le «Thayer’s Greek-English
Lexicon», nous dit que ce même mot signifie «l’Origine, l’Auteur, le
Créateur». Cela est assez pour indiquer que le mot Père porte la
même signification dans l’Ancien comme dans le Nouveau
Testament, et que les Juifs ont toujours connu Dieu sous cette même
désignation. Ceux qui disent autrement donnent l’évidence de leur
réprobation.

34
En ce qui concerne le terme «Fils»,dans le Hébreu ce mot est
«BÊN» , terme qui provient de la racine «BÂNÂH» et dont les
significations sont «un constructeur, celui qui construit, qui édifie, qui
établit». Tandis que dans le Grec, le mot Fils ou «HUIÔS» signifie
«un enfant», désignation dont la source est «enfanter, créer, établir».
Toutes les désignations qui sont attribuées au Fils sont les mêmes
que celles qui sont attribuées au Père et vice versa, nous montrant
une autre preuve que le Fils et le Père sont UN, et personne n’a
besoin de degré d’université ou de maîtrise en Théologie pour savoir
que UN n’est pas DEUX ou TROIS, un est toujours et demeurera
toujours le contraire de plusieurs. Ils sont UN dans une unité entre la
chair et l’Esprit et non dans une tri-unité de personnes distinctes. Le
Dictionnaire de W.E. Vine (Vine's Expository Dictionary of New
Testament Words) nous indique que le mot "UN" vient du Grec
"HEIS", un numéro primaire masculin. Ceci est intéressant lorsqu'on
considère que Jésus est un homme et qu'il s'attribue à Lui-même le
titre de "Fils de l'Homme" qui est une désignation messianique (Matt.
26: 24, 64). Le Dictionnaire de J. Planche (Dictionnaire Grec-
Français, 1860), nous dit que "HEIS" signifie "un, un seul, l'Un,
l'Uniforme", c'est à dire " qui est d'une seule forme, d'un seul aspect",
l'Homogène, l'Invariable. Le Fils n’est pas que le simple représentant
du Père comme plusieurs l’attestent dans le but de maintenir une
distinction entre les deux pour en faire deux personnes, mais le Fils
est l’enveloppe visible du Père invisible, il est la manifestation du
Père dans la chair. Il est reproché à cette unité divine qu’elle ne
convient pas à la signification de l’amour, car selon les réprouvés
l’amour est une qualité qui nécessite de son essence d’être partagé

35
entre deux personnes ou plusieurs. Mais ce genre d’amour ne
correspond pas à l’amour de Dieu ou «l’AGAPAÔ» mais provient du
terme «PHILIOS» qui désigne un amour fraternel purement humain.
Or le terme «AGAPAÔ» correspond au fait que «Dieu est amour»,
c'est-à-dire qu’il est amour essentiellement dans tout son Être et cela
éternellement, il ne peut être qu’amour car cela est l’essence même
de son existence. Ce genre d’amour n’a aucun besoin d’être partagé
avec une autre personne car Dieu est complètement autosuffisant.
En fait, le terme «autosuffisant» correspond exactement au nom
YaHWeH, c'est-à-dire Celui qui est Autosuffisant, l’Éternel. Que Dieu
ait créé toutes choses par amour et qu’il a manifesté son amour
envers nous en se manifestant dans la chair comme Fils n’est qu’une
conséquence directe de l’essence de son existence et de son décret
éternel. Dieu n’est pas un homme qu’il ait de besoin d’avoir une
personne avec Lui dans l’éternité pour aimer, mais Dieu aime parce
qu’il ne peut faire autrement qu’aimer et il exerce son amour envers
ses créatures selon son bon plaisir et non selon les caprices de
l’homme. Que le Père aime le Fils et que le Fils aime le Père, n’est
donc aucune preuve d’une distinction de personnes, mais l’évidence
de l’essence de Dieu dans sa révélation personnelle. D’après les
définitions du mot «AGAPAÔ», que l’on traduit souvent par «charité»
pour exprimer «un amour sacrificiel», l’amour de Dieu est «un
renoncement» terme qui correspond à celui de «sacrifice». Cela nous
indique que, dans son Autosuffisance, Dieu est un éternel
renoncement et qu’il se retrouve Lui-même dans le renoncement qu’il
projette de Lui-même, car il est complètement satisfait de Lui-Même.
C’est en effet le message principal du Seigneur Jésus que de

36
renoncer à soi-même afin d’être ses disciples. Le principe du
renoncement a été porté par le Seigneur Jésus tout le long de sa vie
jusqu’à son apogée sur la croix où il s’offrit comme en sacrifice pour
nos péchés. Sans renoncement il n’a pas de vie éternelle possible,
car l’essence de cette vie est un sacrifice perpétuel dans
l’Autosuffisance de Dieu. La valeur du sacrifice de Christ ne se
rapporte pas seulement à un moment spécifique dans l’histoire de la
race humaine, la valeur du sacrifice de Christ est éternelle.

Jésus, étant Dieu, est éternel, au même titre que le Père et le Saint-
Esprit car les trois sont une seule et même Personne. Évidemment
ceci annule le concept de génération éternelle du Fils comme tel, car
Jésus n’a jamais existé éternellement comme une personne
individuelle distincte sous la désignation de Fils, deuxième personne
d’une trinité spéculative qui est engendré du Père dans l’éternité. La
préexistence du Seigneur Jésus est basée uniquement sur le fait qu’il
était Lui-Même l’Esprit Éternel, le Dieu Tout-Puissant, avant son
incarnation dans la chair. Jésus est devenu Fils de l'homme et Fils de
Dieu que par son incarnation, il est Fils de l’homme du fait qu’il est né
dans la chair de la vierge Marie, descendante du roi David ; et Fils de
Dieu du fait qu’il fut engendré miraculeusement par le Saint-Esprit
(Luc1 :35) qui est la puissance du Très-Haut. Le fait que le Seigneur
Jésus est né (engendré) du Saint-Esprit indique clairement que le
Saint-Esprit est son Père, car seulement un père peut engendré un
fils. Le Père et le Saint-Esprit sont donc identiques, car le Seigneur
Jésus n’a pas deux Pères. Ceci est suffisant pour embêter tous les
THÉOCHORIS et leurs pantins, car si nous suivons leur logique

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déréglée Jésus aurait deux Pères, un qui se nomme le Père et l’autre
qui se nomme le Saint-Esprit, à moins de divaguer comme eux et de
dire que dans Luc 1 :35 «le Saint-Esprit» est une Personne et que «la
puissance du Très-Haut» est une autre personne. Pourquoi donc
nous arrêter à trois personnes en Dieu, pourquoi pas quatre, cinq, six
ou sept, car n’est-il pas écrit que Dieu a sept esprits (Apoc.1 :4 ;
3 :1) ? Et pourquoi pas deux Dieux, car n’est-il pas écrit : «Ô Dieu,
ton Dieu ta oint d’une huile de joie par-dessus tous tes semblables»
(Héb. 1 :9 ; Psm. 45 :8) ? Or remarquons que l’expression «Dieu
avec Dieu» est dans un contexte prophétique qui se rapporte à la
manifestation de Dieu dans la chair comme le Messie promis. Nulle
part avant son incarnation Jésus n'est appelé le «Fils de Dieu», sauf
dans un contexte prophétique comme nous voyons dans Ésaïe
9 :5,6. La même chose s’applique à l’expression «Fils de l’homme»
que nous retrouvons dans Daniel 7 :13, car nous voyons clairement
qu’elle se trouve dans le contexte d’une vision prophétique.
Comprenons aussi que Dieu n'est pas à l'origine de Jésus, puisqu’il
est Lui-Même l’Éternel, le Grand JE SUIS (Jean 8 :24, 58), celui qui
se révéla à Moïse sous l’Ancienne Alliance et aux élus sous la
Nouvelle Alliance. Dieu, qui est le Père ou la Source de toutes
choses, se manifesta dans la chair comme Fils de Dieu et vient
habiter en nous par le Saint-Esprit de sa divine Présence. Telle est la
simplicité de la vérité irréfutable de la Christrinité.

38
LA RÈGLE DE GRANVILLE SHARP ET LA SECTE DE KAÏ
Afin d’apprécier pleinement l’importance du sujet qui va suivre, je
dois vous parler d’une règle de grammaire grecque qui est
considérée infaillible par ses adhérents, et qui est devenue la base
absolue pour la traduction des Écrits du Nouveau Testament. Cette
règle est devenue tellement populaire depuis sa formulation, qu’elle
devint par elle-même un mouvement qui en influença plusieurs à
différents niveaux. Nous mentionnons cela, car un tout petit groupe
d’apostasiés a récemment fait surface au Québec dont celui qui joue
le rôle principal est un parasite du nom d’Alexandre Grondin, un
traître qui a prostitué sa foi pour retomber dans la fausse doctrine de
trois personnes en Dieu. Nous avons donné à ce petit groupe
insignifiant le nom de «Secte de Kaï», et nous le signalons tout
simplement parce que son instigateur a substitué son raisonnement à
Dieu et cette règle de grammaire au Saint-Esprit, et qu’il est
l’exemple parfait d’un réprouvé aveuglé par son ambition, son orgueil
et son arrogance qui empoisonne l’esprit des gens simples avec ses
prétentions bibliques subversives. Nous appliquons donc la nouvelle
désignation de «Secte de Kaï» à tous les partisans de Granville
Sharp, et nous pourrions la nommer aussi «Secte de Kaïn» à cause
de l’esprit qui les motive.

Le mot grec «KAI» est l’équivalent de notre mot français «et» ou


«aussi, ou, même, c’est à dire». Souffrant des abus considérables
d’une linguistique problématique et parfois tendancieuse, ce mot est
souvent utilisé pour relier deux noms d’une manière quelconque.
Parfois, il signifie que le second nom est «en addition au» premier

39
nom. C’est-à-dire que deux choses distinctes sont mentionnées
ensemble. Exemple: «le ciel et la terre». Mais lorsque la règle
Granville-Sharp s’applique, «kaï» est employé pour répéter ou relier
deux noms se référant à la même personne ou à la même chose.
(Exemple:«le Dieu et Père».) C’est-à-dire que selon cette règle le
second nom est une description ajoutée, additionnelle au premier
nom. Les deux noms réfèrent à la même chose ou à la même
personne.

La règle Granville-Sharp s’énonce de la façon suivante: «Si deux


noms de même cas sont reliés par un «kaï»[et] et que l’article est
utilisé avec les deux noms, ceux-ci se réfèrent à des personnes ou
des choses différentes. Si le premier nom seulement est précédé de
l’article, le deuxième nom réfère à la même personne ou à la même
chose que le premier nom. » [Vaughn et Gideon, Une grammaire
grecque du Nouveau Testament (Nashville : Broadman Press,
1979),p. 83.] La clé pour comprendre cette règle réside dans l’emploi
des articles définis (le, la, les). Quand nous avons deux noms reliés
avec «kaï» (et), nous devons regarder selon cette règle si l’article
défini (le, la,les) est utilisé avant les deux noms, ou seulement devant
le premier. S’il est utilisé devant LES DEUX noms, la règle Granville-
Sharp ne s’applique pas, et les deux noms se réfèrent à des
personnes ou des choses séparées. Mais si le premier nom
seulement est précédé d’un article défini, la règle Granville-Sharp
s’applique. Les deux noms se réfèrent alors à une seule personne ou
une seule chose. Dans notre exemple précédent, «le Dieu et le Père»
se rapporteraient à deux personnes séparées. Mais, «le Dieu et

40
Père» se rapporteraient à la même personne.» Il a été démontré par
ses adhérents que la règle Granville Sharp s’applique sans aucune
exception lorsque sont employés des pronoms personnels singuliers
et lorsqu’il n’y a aucune autre personne en évidence dans le contexte
vers qui tend clairement le deuxième nom. Cependant, quand on
utilise des noms pluriels ou neutres, il existe d’occasionnelles
exceptions à la règle. Nous allons voir aussi que les traducteurs qui
suivent cette règle ne sont pas au-dessus de tout soupçon, car ils
ajoutent souvent l’article dans leurs traductions lorsque celui-ci ne se
retrouve point dans le grec.

La règle de Granville Sharp donne la fausse impression qu’il y avait


une uniformité de compréhension dans la lecture du Nouveau
Testament Grec depuis l’Église primitive jusqu’à nos jours. Or, non
seulement cette règle ne fut pas connue dans l’antiquité, mais cela
ignore aussi la culture des différentes nations grecques du temps, et
surtout le fait que nous avons de nos jours au-dessus de
6,000manuscrits, fragments, papyrus, et Codex Grec du Nouveau
Testament qui dé montrent clairement qu’une telle uniformité
n’existait pas. Il y a aussi le fait que l’église de Rome du temps du
Concile de Nicée utilisait plutôt des manuscrits en Latin du Nouveau
Testament et non en Grec, car le Latin était la langue officielle de
l’époque. Quoique le Grec fût connu de quelques «pères
apostoliques», le Grec fut plutôt la langue officielle de l’empire de
Byzance, siège de l’église Orthodoxe. En fait, nous avons de nos
jours au-dessus de 8,000 manuscrits Latin qui datent à partir du
deuxième siècle jusqu’au temps de la Réforme Protestante au

41
seizième siècle. En plus, nous n’avons qu’à faire une comparaison
avec les gens de nos jours et nous voyons facilement que deux
personnes de langue française peuvent lire un même texte et le
comprendre différemment, même que deux traducteurs français
peuvent traduire un même texte de deux différentes façons pour
arriver à la même conclusion, à moins que l’agencement de chacun
d’eux soit biaisé et dans l’intention de tromper. Or, l’uniformité est une
illusion issue du raisonnement maladif des hérétiques, car ce qui est
vrai pour nous le fut aussi pour eux.

Contrairement à ce qui est affirmé par les partisans ce cette règle,


nous allons voir qu’elle est loin de faire l’unanimité parmi les
traducteurs sérieux, et qu’elle fut même rejetée par une source
académique respectable sur la base de quelques passages clés des
Saintes Écritures. Ce qui suit est tiré d’un article qui le démontre
clairement :

«Or, dans le texte grec de 2 Pierre 1 :1 (comme nous voyons plus


haut), il n'y a effectivement qu'un seul article('tou') devant les deux
noms "Dieu" et "Sauveur" reliés par la conjonction "et" ('kai'), si bien
que l'on peut traduire littéralement "notre Dieu et Sauveur Jésus
Christ", ce que font un certain nombre de versions, comme la

42
Traduction Œcuménique de la Bible, laquelle précise cependant, en
bas de page, qu'il y a une "autre traduction possible: de notre Dieu et
du Sauveur Jésus Christ"… Ceux qui penchent pour la traduction
"notre Dieu et Sauveur Jésus Christ" invoqueront probablement la
"règle de Granville Sharp" (énoncée en 1798) selon laquelle deux
noms personnels, communs et au singulier se réfèrent toujours à la
même personne lorsqu'ils sont reliés par la conjonction kai ('et'), et
sont précédés d'un seul article (comme c'est le cas en 2 Pierre 1:1).
Cependant cette règle n'a pas toujours fait l'unanimité parmi les
"traducteurs sérieux"….En 1881, dans le Journal of the Society of
Biblical Literature and Exegesis, Ezra Abbot faisait le commentaire
suivant: "Nous pouvons ainsi rejeter sans hésitation la construction
["article" - "nom" - "et" -"nom"] de Granville Sharp qui, en fait, n'a le
soutien que de très peu d'érudits respectables…. On notera avec
intérêt que nombre de versions qui traduisent par: "de notre Dieu et
Sauveur Jésus Christ" en 2 Pierre1:1, rendent une expression
similaire dans le texte grec de 2Thessaloniciens 1:12 par: "de notre
Dieu et du Seigneur Jésus Christ" (littéralement: de notre Dieu et
Seigneur Jésus Christ; grec:

Comparer ces deux textes dans la Traduction Œcuménique de la


Bible, la Bible en Français courant, la Bible - version d'Ostervald

43
(1996), la Bible de Jérusalem, et bien d'autres...). En Proverbes
24:21, la Septante,version grecque de l'Ancien Testament", emploie
une tournure analogue dans l'expression: "crains Dieu et le roi [grec:
'phobou ton theon yiekai basilea'] ". ( an English translation of The
Septuagint, Sir L Charles Lee Brenton). Ici, à n'en pas douter, "Dieu"
et "le roi" sont deux personnes distinctes, bien qu'un seul article soit
employé.»

Regardons maintenant un fait intéressant qui ressort d’un document


de Robert M. Bowman, Jr., un défenseur de la règle de Granville
Sharp, «Sharp Rule and AntitrinitarianTheology», et qui mérite d’être
mentionné puisque plusieurs prétentieux se disent des ardents
défenseurs de la célèbre Bible anglaise, la King-James, ainsi que de
l’inspiration et la préservation des Écritures : «Les raisons
académiques qui mettent en doute la règle de Granville Sharp :-
Une des raisons principale pour laquelle l’œuvre de Granville
Sharpest très mal reçu, particulièrement dans le siècle qui suivit sa
publication, est qu’elle démontre que la version de la King-James est
défectueuses en beaucoup d’endroits, et affirme qu’elle porte
plusieurs fausses traductions. La dominance totale de la King-James
durant trois siècles fit que tout ce qui lui est critique était regardé
avec méfiance…» Si nous suivons la règle de Granville Sharp dans 2
Thes. 1 :12, soit dans la Bible King-James ou la Bible Martin, nous ne
pourrions arriver à aucune autre conclusion que de dire que Jésus-
Christ n’est pas Dieu, car la King-James traduit : «the grace of our
God and the Lord Jesus-Christ», et la Martin traduit : «selon la grâce
de notre Dieu et du Seigneur Jésus-Christ.» Mais cela n’est pas un

44
problème pour une personne qui connaît le Grec, car elle s’aperçoit
rapidement que l’article anglais «the» et celui en français «du» ne se
trouve pas dans le Grec de ce passage.

Mais la même chose ne s’applique pas dans le contexte de 2 Pi. 1 :1,


car nous voyons dans le verset suivant (v.2) que l’article «TOÛ» ou
«de» se retrouve bel et bien à deux reprises dans le verset, indiquant
selon la règle de Granville Sharp que Jésus n’est pas Dieu mais qu’il
est une autre personne, suggérant qu’il n’est qu’un simple homme
par rapport à Dieu. Il y a des centaines d’exemples similaires dans le
Grec du Nouveau Testament. Devons-nous donc accuser les
traducteurs de la King-James et de la Martin d’avoir falsifié la Parole
de Dieu ? Aucun homme sein d’esprit n’oserait faire une telle chose,
et pourtant certains n’hésitent pas le faire envers la traduction de la
Bible de l’Épée. Puisque la règle de Granville Sharp affirme ces
choses au niveau de la Bible King-James, il est évident que ses
partisans affirment que cela s’applique à différents niveaux à toutes
les versions et traductions du Texte Reçu Grec qui est son texte de
base, comme la Bible d’Olivetan, la Bible de Genève, la Bible Martin,
et la Bible Ostervald. Mais il y a plus, car Granville Sharp était anglais
et non français, et il a formulé sa règle pour qu’elle s’applique à sa
langue natale car la langue anglaise provient du Grec à sa base,
mais le français provient du Latin. En fait, les règles de grammaire de

45
ces deux langues sont complètement différentes, ce qui veut dire que
la règle de GranvilleSharp n’a aucune valeur ni autorité au niveau du
français même si quelques structures grammaticales semblent se
rapprocher de l’anglais. Il devient aussi évident que la règle de
Granville Sharp est une attaque directe à l’inspiration perpétuelle et à
la préservation providentielle des Saintes Écritures, tout en
prétendant défendre la divinité de Christ. Évidemment plusieurs de
nos antagonistes n’ont pas fait des recherches sur ce sujet vital, et en
supportant la règle de Granville Sharp ils se déclarent des ennemis
de l’inspiration et de la préservation des Saintes Écritures qu’il disent
supporter hypocritement.

Ainsi, comme nous voyons, la règle de Granville Sharp n'est pas


aussi inflexible que certains le souhaiteraient. Aucune règle de
grammaire ne peut prétendre à l’infaillibilité. En fait, se baser sur une
telle règle pour traduire et interpréter les Saintes Écritures est une
rébellion contre le Saint-Esprit et renverse sa fonction d’Instructeur,
car il est le Seul qui détient l’autorité de nous enseigner et de nous
diriger dans ces choses. Le Saint-Esprit est suffisant pour nous
donner la compréhension et la traduction d’un texte en quelques
langues que ce soit. Il n’est pas écrit : «Mais la règle de Granville
Sharp, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes
choses…», mais «le Consolateur, qui est le Saint-Esprit, que le Père
enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses…»
(Jean14 :26 ; 1 Jean 2 :27). Qui donc est menteur sinon celui qui
prétend être dirigé par le Saint-Esprit, tout en remettant l’autorité de
comprendre et de traduire un texte des Saintes Écritures à une règle

46
de grammaire purement humaine et complètement faillible. Ceux qui
agissent ainsi s’opposent catégoriquement au Saint-Esprit avec leurs
prétentions orgueilleuses et accusatrices. Leur conscience est
cautérisée par un esprit d’égarement qui est le prix de leur rébellion
et de leur perdition éternelle.

Un autre verset clé qui démontre clairement que l’article a été ajouté
par les traducteurs est Rom. 1 :7 :

«A tous les bien-aimés de Dieu, appelés et saints, qui sont à Rome;


la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père
et Seigneur, Jésus-Christ! (Rom. 1 :7; Bible de l’Épée)»

Selon certains, le verset plus haut est une fausse traduction tout
simplement parce qu’elle démontre que le Seigneur Jésus est «le
Père et Seigneur», et cela surtout à cause que selon eux elle ne suit
pas la règle de grammaire de Granville Sharp. Selon leur logique
nous devons nous baser sur le texte de la Bible Martin ou celui de la
Bible Ostervald qui, selon eux, porteraient la vraie traduction selon le
Grec original. Regardons donc ce que ces deux versions disent (les
différences sont indiquées en rouge):

«à vous tous qui êtes à Rome, bien-aimés de Dieu, appelés à être


saints. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu, notre
Père, et par le Seigneur Jésus-Christ !» (Rom. 1 :7; Bible Martin).

47
«A tous les bien-aimés de Dieu, appelés et saints, qui sont à Rome;
la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père
et du Seigneur Jésus-Christ !» (Rom. 1 :7; Bible Ostervald)

Or, selon ces supposés érudits, la traduction de ce verset qui se


trouve dans la Bible de l’Épée serait une fausse traduction à cause
qu’elle ne contient pas les article «le» ou «du» employés par la
Martin et l’Ostervald, insinuant ainsi que ce texte de la Parole de Dieu
a été falsifié dans le but d’y introduire une fausse doctrine que Jésus
et le Père sont une seule et même personne, et qu’il n’existe aucune
distinction de personnes ou de subsistances en Dieu. N’oubliez pas
de remarquer que tout l’argument se base sur l’article, car celui-ci est
l’élément utilisé par les THÉOCHORIS pour établir une distinction
entre le Père et le Fils dans le but d’en faire deux personnes
distinctes. Mais regardons le texte Grec pour voir si vraiment ce texte
la Parole de Dieu a été falsifié dans la Bible de l’Épée comme
l’affirment ces prétentieux :

Traduction littérale mot à mot : «Tous qui sont à Rome bien-aimés de


Dieu, appelés à paraître saints, grâce envers vous et paix venant de
Dieu, Père de nous, et Seigneur Jésus-Christ.» ou plus précisément
«A tous ceux qui sont à Rome, bien-aimés de Dieu et appelés à

48
paraître saints, la grâce et la paix envers vous de la part de Dieu
notre Père et Seigneur Jésus-Christ.»

Il n’y a aucun doute pour ceux qui ont des yeux pour voir, que l’article
«le» ou «du» ne se trouve pas dans le Grec avant le nom du
Seigneur Jésus-Christ, ce qui veut dire que l’article a été ajouté
intentionnellement par les traducteurs dans le but évident de faire
une distinction de personnes entre le Père et le Fils lorsqu’il n’en
existe aucune dans ce texte. Même que les traducteurs de la célèbre
King-James ont ajouté l’article «the» dans leur traduction. La
traduction de la Bible de l’Épée est donc précise et suit exactement le
texte Grec sans aucune falsification, sans ajouter et sans retrancher,
et les accusations de nos antagonistes leur retombent sur la tête.
Dans ce passage comme dans tous les autres que nous allons voir,
le texte Grec enseigne clairement que le Père et le Fils sont une
seule et même Personne.

1 Corinthiens 1 :3

Littéralement : «Grâce et paix de Dieu notre Père et Seigneur Jésus-


Christ»

2 Corinthiens 1 :3

49
Littéralement : «Béni le Dieu et Père, le Seigneur de nous, Jésus-
Christ le Père des compassions et Dieu de toute consolation»

Galates 1 :3

Littéralement : «Grâce pour vous et paix de Dieu, Père et Seigneur


de nous, Jésus-Christ»

Éphésiens 1 :3

Littéralement : «Béni le Dieu et Père, le Seigneur de nous, Jésus-


Christ, qui béni nous de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux
célestes en Christ»

Vous n’avez qu’à comparer les passages plus haut avec ceux dans
votre Bible, la version est sans importance ici, et vous verrez
clairement que les traducteurs ont ajouté des articles ici et là dans
ces passages sans aucune justification apparente. Il existe un grand
nombre de passages de la sorte dans le Nouveau Testament. Inutile
donc d’élaborer sur tous ces passages, car la même chose
s’applique à tous au niveau de l’article, et nous voyons que celui-ci a
été ajouté par les traducteurs dans le but de maintenir des
distinctions de personnes en Dieu qui supportent leur Trinité
chimérique.

50
Laissant l’argument de l’article de côté, car comme nous avons vu il a
été ajouté à maintes reprises par les traducteurs, regardons le
passage de 2 Jean 1 :3 qui concerne la préposition PARA ou «avec»
dans notre langue. Selon le Dictionnaire Grec-Français de J.
Planche, 1860, PARA est «une préposition de rapprochement qui
exprime la présence, et signifie «en tant que, (sans négatif dans le
contexte), ensemble, unité, et totalité.» Comme préposition de
comparaison, PARA indique l’origine ou la dérivation et signifie
«auprès de, de la part de, par, à côté, dans, contre, au-dessus, et vis-
à-vis.» Nous obtenons plus de précisions dans le «Greek-English
Lexicon of the New Testament de Thayer», où nous voyons que
PARA est «une préposition qui suggère l’union ou qui indique une
proximité très rapprochée avec des modifications variées qui
correspondent au cas divers qui y sont joint.» Le «Greek and English
Lexicon de James Donnevan, 1836», nous indique que PARA se
traduit par «throughout», terme qui signifie en notre langue «d’un
bout à l’autre, entièrement, directement.» Or, le Dictionnaire
Français-Anglais (1969) de M.M. Dubois, docteur des lettres, maître
assistant de philosophie anglaise à la Sorbonne, nous dit que
«throughout» signifie «le même, identique, et l’uniforme.» A maints
endroits, les traducteurs de la King-James ont traduit PARA par
«even» ou «même», et cela est très significatif car selon le
Dictionnaire Larousse, «même» est un adjectif qui, lorsqu’il est placé
avant le nom, marque la similitude, l’identité totale», et c’est
exactement le cas dans 2 Jean1 :3 .

51
Traduction littérale : «Grâce, miséricorde, paix, provenant (PARA)
Dieu,Père, et (KAI) provenant (PARA) Seigneur Jésus-Christ le Fils,
le Père, en vérité et charité»

Il n’y a aucun doute qu’une telle traduction est presque illisible dans
notre langue et qu’un traducteur doit improviser pour qu’elle devienne
fluide et compréhensible. Nous pourrions donc traduire aussi, en
demeurant le plus proche de l’original que possible : «Que la grâce,
la miséricorde, la paix, provenant de Dieu, et provenant du Seigneur
Jésus-Christ, le Fils en tant que le Père, soient avec vous en vérité et
charité.» Comme vous voyez, il m’a fallu ajouter deux articles et une
préposition à la phrase pour qu’elle devienne compréhensible en
notre langue, et qu’il a fallu aussi que j’ajoute des italiques qui ne font
pas partie du Grec original. Dans plusieurs cas de la sorte, il est
possible de dispenser de l’article et de la conjonction afin de garder le
sens de l’enseignement donné dans le contexte des mots. On peut
donc traduire aussi: «La grâce, la miséricorde, et la paix soient avec
vous, de la part de Dieu le Père, le Seigneur JÉSUS-CHRIST, le Fils
qui est le Père, dans la vérité et la charité.» Néanmoins, le texte Grec
ne laisse supposer ici aucunes distinctions de personnes entre le
Père et le Fils, mais indique plutôt une distinction entre la chair (le
Fils) et l’Esprit (le Père), et je dirai même plus précisément une
distinction entre le ministère terrestre et le ministère céleste du
Seigneur Jésus-Christ. Cela nous indique que l’apôtre Jean nous

52
parle dans une période de temps où le Seigneur Jésus est passé de
son état d’humiliation à son état d’exaltation, c'est-à-dire qu’il est
retourné dans sa gloire première. Une meilleure traduction de ce
verset serait ainsi: «Grâce, miséricorde, paix, provenant de Dieu,
c’est-à-dire provenant du Seigneur Jésus-Christ, le Fils comme Père,
soient avec vous en vérité et charité.» Que la conjonction «et» puisse
se traduire par «c’est-à-dire» dans un tel contexte est pleinement
justifié par le fait que le Grec original ne fait aucune distinction entre
le Fils et le Père dans la dernière partie du verset, où nous voyons
qu’il ne se trouve aucun article ni conjonction entre les deux
désignations de la révélation divine de Père et de Fils.

«Que la grâce, la miséricorde et la paix, de la part de Dieu le Père, et


de la part du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père, soient avec
vous, en vérité et en charité.» (2 Jean 1 :3; Bible Martin)

«La grâce, la miséricorde, et la paix soient avec vous, de la part de


Dieu le Père, et de la part du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père,
dans la vérité et la charité.» (2 Jean 1 :3; Bible Ostervald)

On voit dans la traduction d’Ostervald que le traducteur a ajouté la


conjonction «et» entre «la miséricorde» et «la paix» et indique cela
en la mettant en caractère italique. Mais le traducteur de la Martin
n’indique aucunement que la conjonction n’existe pas entre ces mots
dans le Grec original, car il la laisse en caractère normal. Même que
l’article «la» ne s’y trouve pas non plus. En plus, nous voyons que les
deux traducteurs ont ajouté l’expression «soient avec vous» en

53
caractère normal lorsqu’elle devrait être en italique, car elle ne se
trouve pas dans le grec de ce passage. Alors, au bûcher avec les
traducteurs, car selon la fausse logique des partisans de Granville
Sharp, ils ont corrompu le texte et falsifié la Parole de Dieu. En fait, il
est évident que la règle de Granville Sharp ne s’applique aucunement
ici ni ailleurs, car elle se base sur la présence de l’article lorsque
souvent il ne se trouve pas dans le Grec mais qu’il doit être ajouté
par les traducteurs pour donner de la crédibilité à cette règle afin de
diviser Dieu en trois personnes.

Il y a dans le Nouveau Testament provenant du Texte Reçu Grec, un


passage célèbre qui semble donner l’impression d’une Tri-unité
céleste. Ce passage est celui des trois témoins célestes de 1 Jean
5 :7. Ce passage est fortement contesté même par les plus grands
défenseurs du Texte Reçu sur la base qu’il ne se trouve pas dans
aucun ancien manuscrit. Vous n’avez qu’à regarder une version
moderne de la Bible et vous vous apercevrez clairement que ce
passage ne s’y trouve point. Mais regardons ce que dit F. Scrivener,
un expert dans la Critique Textuel et un des plus grands défenseurs
du Texte Reçu Grec :

I Jean 5:7, 8:
«Fi: "Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel: le Père,
la Parole et le Saint-Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui
rendent témoignage sur la terre: l’esprit, l’eau, et le sang; et ces trois
sont un." (AG, Od et Sa insèrent aussi ce passage trinitaire.) Par
contre, MN omet les mots "dans le ciel: le Père, la Parole et le Saint-

54
Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage
sur la terre". (BFC, Ce, GL, Jé et Ku omettent également ce passage
trinitaire). À propos de ce texte, le critique F. Scrivener, celui qui a
produit la dernière édition du Texte Reçu Grec en 1894, écrivait:
"Nous ne devons pas hésiter à dire notre conviction que ces termes
controversés n’ont pas été écrits par saint Jean, mais introduits dans
des copies latines d’Afrique en passant par les notes marginales où
ils avaient d’abord été portés à titre de glose pieuse et orthodoxe sur
le Þ1Jn 5 Ü verset 8; qu’à partir du latin ils se sont glissés dans deux
ou trois codex grecs tardifs, et de là dans le texte grec imprimé, où ils
n’avaient absolument pas leur place." — A Plain Introduction to the
Criticism of the New Testament (Cambridge, 1883, 3e éd.),p. 654.»
Sans entrer dans une contestation concernant l’authenticité de ce
passage merveilleux, regardons ce qu’il dit :

Littéralement: «Car trois il y a donnent témoignage au ciel, le Père, la


Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois Un sont.»

Remarquez bien que l’expression «le Fils» ne se trouve pas dans le


texte, mais bel et bien celle de «la Parole». Il est bien évident qu’il
n’est pas écrit : «Car trois il y a donnent témoignage au ciel, le Père,
le Fils, et le Saint-Esprit…», mais «Car trois il y a donnent
témoignage au ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit…» Il n’est
pas écrit non plus «qu'il y a trois subsistances distinctes éternelles et

55
personnelles du même Dieu», et cela est évident. Même que le texte
ne laisse supposé une telle signification comme le prétendent
certains THÉOCHORIS. Nous somme présenté ici un témoignage
céleste et non terrestre, et c’est pour cela que l’expression «le Fils»
n’est pas mentionné pour ne pas induire le lecteur dans l’erreur qu’il y
aurait des distinctions individuelles et personnelles en Dieu. Si nous
suivrions la logique maladive de certains réprouvés, nous n’aurions
aucun choix que de déclarer qu’il n’y a pas trois personnes en Dieu,
mais quatre : le Père, la Parole, le Saint-Esprit, et le Fils. Or, nous
savons que le Père est un Esprit et non une personne, que la Parole
est un Esprit et non une personne, et qu’évidemment le Saint-Esprit
est un Esprit et non une personne, et qu’il n’y a pas trois Esprits en
Dieu mais un Seul Esprit (Éph. 4:4). Nous savons aussi que le terme
«personne» ne peut s’appliquer à un Esprit incorporel, mais qu’il se
rapporte uniquement à la Personne humaine du Fils pour le
distinguer de son existence spirituelle et éternelle, la distinction se
faisait uniquement entre la chair et l’Esprit et non entre deux
personnes. Le témoignage de ce passage contesté représente donc
un témoignage céleste du Saint-Esprit qui déclare qu’il n’y a aucune
distinction en Dieu, mais que les trois représentations céleste de
Père, de Parole, et de Saint-Esprit se rapportent à la même chose ou
plutôt au même Être Sublime qui est YaHWeH ou l’Éternel manifesté
dans la chair sous le nom de JÉSUS. Cela est confirmé davantage
par le passage suivant (v.8) des trois témoins terrestres. De plus, le
mot «un» dans le texte provient du Grec «HEIS», et ce mot ne porte
pas la notion d’une unité de distinctions ou de divisions ou d’une tri-
unité, mais d’une exclusivité unique, d’uniformité, de suprématie, de

56
ce qui est indivisible, invariable et éternel. La traduction de 1 Jean
5 :7,8 dans la Bible de l’Épée est donc pleinement justifiée : «Car il y
en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le
Saint-Esprit, et ces trois-là sont indivisible en Jésus. Il y en a aussi
trois qui rendent témoignage sur la terre; l'Esprit, l'eau, et le sang; et
ces trois-là se rapportent à un seul Christ.»

Pour mettre le point sur cette règle subtile et subversive, regardons le


passage de Col. 2: 2:

Les mots en caractère rouge sont ceux qui s’appliqueraient à la règle


de Granville Sharp. Si nous suivrions cette règle dans ce passage,
cela signifierait que le Père et Christ ne sont pas Dieu à cause que la
conjonction «et», qui est utilisée deux fois, est suivie immédiatement
des articles «de» et «du». Cela voudrait dire aussi, que si nous
spéculerions comme les diviseurs de Dieu, que Dieu est une
personne complètement à part du Père et du Fils, et qu'il y aurait
quatre personnes dans la trinité qu'ils préconisent: Dieu, le Père, le
Fils, le Saint-Esprit. Ainsi la folie des hérétiques et réprouvés est
dévoilée.

57
LA CHRISTRINITÉ
Certains ont tendance à penser que la Christrinité est une version
perfectionnée de l’ancienne hérésie du Modalisme connu aussi
comme le Sabellianisme. Or rien n’est plus loin de la vérité. J’ai
donné à ma position le nom de Christrinité simplement pour la
distinguer de toutes les hérésies qui existent à propos de la Trinité.
Le concept qui s’y trouve est loin d’être nouveau, il se retrouve dans
les pages du Texte Sacré. Expliqué dans sa simplicité, cette position
enseigne que Dieu est YaHWeH et que Celui-ci est un Esprit Éternel;
que YaHWeH dont le nom est JE SUIS est le Père ; que YaHWeH prit
un corps de chair parmi nous et se révéla comme Fils de Dieu sous
le nom de Jésus-Christ, le Messie promit ou EMMANUEL dont la
signification est Dieu avec nous, et que Jésus est l’enveloppe visible
du Dieu invisible que les Israélites connurent sous le nom de Père; et
que la manifestation de YaHWeH dans la chair glorifia son corps
physique et retourna avec dans sa gloire première comme Père ou
Source de toutes choses, et qu’il vient habiter en nous comme le
Saint-Esprit de sa Présence, et que le Saint-Esprit et l’Esprit Éternel
de YaHWeH sont le même Esprit. Cette position déclare que sous
l’Ancienne Alliance Dieu se révéla sous le nom de JE SUIS, mais que
sous la Nouvelle Alliance ce même Dieu se révèle à nous sous le
nom de JÉSUS. Par le fait que la simplicité devient complexe dans
son explication, cette position déclare qu’on ne peut attribué le mot
«personne» à un Esprit incorporel, mais que ce mot s’applique
uniquement à la manifestation dans la chair de YaHWeH comme Fils,
et que Jésus est conscient éternellement d’être Père, Fils, et Saint-
Esprit et que sur cette base il n’y a qu’Une Seule Personne en Dieu

58
et non trois personnes distinctes. Elle affirme aussi que s’il y a des
distinctions dans le Nouveau Testament à propos de l’Être de Dieu,
particulièrement entre le Père et le Fils, que ces distinctions se
rapportent toujours entre la chair et l’Esprit et non entre deux
personnes distinctes. Ceci n’est pas du Modalisme, comme le
prétendent certains de nos antagonistes, car le Modalisme consiste à
dire que Dieu se révéla à nous sous trois modes d’existences, qu’il se
révéla comme Père et cessa d’être le Père quand il se révéla comme
Fils, et cessa d’être Fils lorsqu’il se révéla comme le Saint-Esprit.

Le Modalisme, connu aussi comme le Sabellianisme, enseigne des


modes temporels de l’existence de Dieu, mais la Christrinité déclare
qu’il n’y eut jamais un temps ou le Seigneur Jésus ne fut pas Père,
Fils, et Saint-Esprit, et qu’en Lui il y a une triple conscience éternelle
d’existence dans l’essence unique de sa Personne. Un seul Dieu,
une seule Personne en Dieu; tel est l’enseignement de la Christrinité.
Évidemment cette position est anti-trinitaire dans le sens qu’elle ne
reconnaît pas l’existence de trois personnes ou subsistances
distinctes en Dieu, mais dans le sens biblique elle est complètement
trinitaire en ce, comme il se trouve dans les Saintes Écritures, elle
présente une triple révélation de Dieu et l’explique avec des
nouveaux termes dans le but de la préciser davantage.

Je déclare ces choses clairement dans l’Introduction de mon livre «La


Christrinité : -Traité de Christologie- La controverse sur l’unité de
Dieu en la Personne unique de Christ» que «Le but de ce livre n’est
pas d’enseigner des dogmes traditionnels ni des doctrines

59
conventionnelles issues des dénominations, mais d’enseigner la
Parole de Dieu. Sa position sur la «Christrinité», malgré quelques
similarités historiques avec certains mouvements, ne se rapporte à
aucune religion, ni détient-elle des liens avec l’enseignement
des «Unicitariens» modalistes ou des «Unitariens» monothéistes…
Le Christothéisme de la doctrine de la Christrinité présente une triple
existence intrinsèque dans l’essence de Dieu qui se nomme
l’Endogènisme. Cette doctrine a quelques affinités avec le
Modalisme, mais les similarités ne sont que superficielles.
Quoique les deux positions affirment l’unité de Dieu et la Divinité du
Seigneur Jésus-Christ, le Modalisme est purement extrinsèque,
tandis que l’Endogènisme est purement intrinsèque. L’Endogènisme
n’a aucun rapport ni affiliation avec le Modalisme, les deux sont
entièrement opposé dans leur concept de la Divinité.
Contrairement au Palaio-Modalisme des Unicitairiens, les
Christriniens affirment d’une manière claire et précise que le
Seigneur Jésus est le Père, le Fils, et le Saint-Esprit éternellement.
Cette position déclare qu’il y a qu’une seule Personne en Dieu, à
savoir le Seigneur Jésus-Christ, qui se révèle à nous à travers les
pages de l’Écriture dans les trois dignités ou qualificatifs réfractifs de
son existence. Loin du concept progressif du Sabellianisme qui
déclare que Dieu se révéla comme Père, puis cessa d’être Père
quand il se révéla comme Fils, et cessa d’être Fils quand il se
révéla comme Saint-Esprit, le Christrianisme débute avec le
Seigneur Jésus et affirme que Jésus est conscient substantiellement
et éternellement d’être Père, Fils, et Saint-Esprit. C’est à dire que
notre Dieu, le Seigneur Jésus, ne cesse d’être Père quand il se

60
révèle comme Fils, et ne cesse d’être Fils quand il se révèle comme
Saint-Esprit. Cette position présente une Trinité endogène dont les
qualificatifs substantiels, dignités ou désignations d’existences sont
intrinsèques et interactionnelles éternellement en Christ. C’est à dire
que la conscience de Dieu maintient éternellement une triple diversité
d’orientation réfractive des qualifications de son essence qui passe
continuellement d’une fonction à l’autre. Elle est réflexive dans le
sens qu’elle se prend elle-même pour l’objet de son existence, faisant
que ses désignations sont en relation continuelle avec elle-même
dans l’essence unique de la seule Personne en Dieu, à savoir Jésus-
Christ. Cette position se nomme aussi le Monarchisme Réfractif du
fait qu’elle affirme que le Seigneur Jésus-Christ est le seul Monarque
absolu dont la Monarchie est une triple dignité interne et
interactionnelle dans l’essence de son existence. Cette Monarchie
maintient éternellement la dignité de Père, la dignité de Fils, et la
dignité de Saint-Esprit, dans une seule conscience éternelle dont le
nom est JE SUIS (YaHWeH), Celui qui est l’Autosuffisant et l’Exalté.
Comme seul Monarque, Il est la Tête du Corps du Conseil de Dieu
qui rassemble tous les éléments de son ensemble et dont le nom est
Élohim. YaHWeH est laTête et Élohim est le Corps de son existence.
Un seul Dieu, une seule Personne, un seul Corps dont le nom est
JÉSUS-CHRIST en qui nous sommes et par qui nous sommes.»

LES OBJECTIONS

61
Les objections à la position que je présente ici sont multiples, et les
accusations sont variées qui proviennent de tous les coins et de tous
les niveaux d'un christianisme moderne sclérosé. Ce sujet qui traite
de la Trinité est tel que si nous en avons la mauvaise compréhension,
toute notre conception de Dieu et du salut sera déformée. Nous
pouvons clairement voir, en connaissant la vérité en rapport avec le
Père qui prit chair parmi nous comme Fils, que la doctrine de la
Trinité, un Dieu en trois n’est qu’une grande déception, une fausseté
spiritualiste, parce que le Père et le Fils ne sont pas deux Personnes
distinctes, ce qui serait l'équivalent de dire qu'ils sont deux Dieux ou
trois avec le Saint-Esprit. Chacun d’eux éternel et possédant sa
propre personnalité, son propre Esprit et sa propre forme soit éthérée
ou fantasmagorique. Il y a tant de vents, de croyances, d’idées, de
spéculations, et de doctrines qui soufflent autour, apparemment
basées sur les Écritures, au sujet de la Trinité, à tel point que
beaucoup ne savent plus quoi croire. Il devient ainsi bénéfique de
citer quelques unes des objections de nos antagonistes qui soufflent
autour, et ensuite de montrer si celles-ci s’accordent avec les
témoignages inspirés de Dieu ou non.

LE BAPTÊME DE JÉSUS
Pour les THÉOCHORIS, le baptême de Jésus est un appui vital à
leur concept spéculatif d'une Trinité de trois personnes ou
subsistances distinctes en Dieu. L'épisode du baptême de Jésus au
Jourdain, disent-ils, nous permet de contempler la Trinité, au moment
où Jésus commence son ministère public. Jésus y apparaît comme le
Messie qui accomplit en plénitude toute justice, celui qui porte à son

62
achèvement le dessein de salut du Père. Dans cet événement, ils
veulent nous faire découvrir le lien d'amour entre le Fils et le Père
céleste comme deux personnes distinctes. L'Esprit Saint est aussi
présent sous la forme d'une colombe, qui descend sur Jésus comme
une force d'amour surabondant. Au Jourdain, toute la Trinité est
présente et révèle son mystère; elle authentifie et soutient la mission
du Christ, montrant que l'histoire du salut entre dans sa phase
centrale et définitive. Le Père confie au Fils la charge de conduire
l'oeuvre de salut à son achèvement, dans l'Esprit. La première
création fut l'oeuvre de la Trinité, il en va de même pour la seconde
création. Le Jourdain devient le fleuve du baptême chrétien, dans
lequel les fidèles régénérés peuvent commencer leur vie chrétienne
et leur témoignage. Telle est leur position. Voici ce que dit un des
défenseur de la Trinité que nous utiliserons comme modèle, J.G.
Poisson, dans un de ses articles - La Trinité dans la Grâce
Souveraine: «La foi en la Trinité est une marque distinctive du
christianisme. Nous pouvons reconnaître avec une certitude absolue
la manifestation de la Trinité en action suite au baptême de Jésus.
"Une personne parle du haut des cieux, disant "Celui-ci est mon Fils
bien-aimé". La personne dont il parle est le "Fils bien-aimé" et il s'agit
d'une personne autre que celle qui parle. "L'Esprit de Dieu" qui
descend comme une colombe, resplendissant sur le Fils, est encore
une troisième personne, distinctes des deux autres. La personne qui
parle n'est pas en vue. La personne dont il parle est en vue, et se
tient (sortie) des eaux du Jourdain. Une troisième personne est aussi
en vue, mais, dans la forme d'une colombe, descendant du ciel. Un
dicton fréquent à l'époque de la controverse arienne était : Va au

63
Jourdain, O Arien, et tu verras la Trinité." Shedd's Dogmatic
Theology, Vol.1, p.259. Puisque la Trinité s'est manifestée
historiquement lors du baptême de Jésus, cela nous aide à
comprendre pourquoi le fondateur du christianisme a demandé que
ses disciples soient baptisés au nom de cette même Trinité. Il faut
que ceux qui désirent se faire baptiser croient en Dieu tel que révélé
par Jésus-Christ. Jésus a déclaré l'unité des trois personnes
distinctes à l'intérieur des limites d'un seul nom : au nom du Père et
du Fils et du Saint-Esprit (Matt 28.19).»

Nous reviendrons plus loin sur le passage de Matt. 28:19, car il est
nécessaire d'élucider le sujet du baptême de Jésus en premier lieu.
Cet évènement significatif se trouve dans Matt. 3:13-17; Marc 1:9-11;
et Luc 3:21,22. Je dois avouer que je suis stupéfait devant l'idiotie de
ce qui a été dit plus haut. J'aimerai bien savoir dans quel monde ou
sur quelle planète dans tout l'univers qu'une colombe est désignée
comme étant une personne ? De telles exagérations absurdes sont
courantes parmi les THÉOCHORIS qui ont l'habitude malsaine de
voir des choses dans un texte qui ne s'y trouvent point. Nul part dans
les passages mentionnés qui se rapportent au baptême de Jésus
voyons-nous le mot «personne». Nul part est-il dit que l'Esprit de
Dieu est une personne et que la voix du ciel provient d'une
personne. Pourquoi donc faire de tels ajouts ? N'est-ce pas pour
tordre malicieusement le sens de la vérité ? Il semblerait pour nos
antagonistes que la Bible n'est pas suffisante comme seule règle de
la foi et qu'il faut y ajouter ce qu'elle ne dit pas. Il me faut donc revenir
sur le point essentiel et dire de nouveau, afin que cela entre dans

64
votre mémoire et ne s'oublie plus, que Dieu est Esprit et non une
personne, et seule sa manifestation dans la chair comme Fils unique
est une Personne, et que s'il y a des distinctions entre le Père et le
Fils ou le Saint-Esprit et le Fils, que ces distinctions sont toujours
entre l'Esprit et la chair et non entre des personnes distinctes, car
le Père est en Christ et l'Esprit Saint est en Christ. Ils ne sont pas
dans un ciel imaginaire accroché sur le coin d'une étoile quelconque,
ni habitent-ils sur une planète qui se nommerait le Ciel comme
certains Pentecôtistes le pensent. Il est primordial que vous
compreniez cette distinction entre l'Esprit et la chair le plus
rapidement que possible, car vous serez épargnez de beaucoup de
confusion au niveau des objections. Apprenez à regarder avec les
yeux de l'Esprit et non avec les yeux de la chair, si toutefois l'Esprit
de Christ est en vous. Regardons maintenant les passages en
question, et remarquons les trois mots clés qui s'y trouvent:
«descendre,comme, et corporellement.»

Matthieu 3:13-17
13 Alors Jésus vint de Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être
baptisé par lui.
14 Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être
baptisé par toi, et tu viens à moi!
15 Et Jésus, répondant, lui dit: Ne t'y oppose pas pour le moment;
car c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir tout ce qui est juste.
Alors il ne s'y opposa plus.
16 Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l'eau; et à

65
l'instant les cieux s'ouvrirent à lui, et il vit l'Esprit de Dieu descendant
comme une colombe et venant sur lui.
17 Et voici une voix des cieux, qui dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui j'ai pris plaisir.

Marc 1:9-11
9 Il arriva, en ce temps-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée, et il
fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
10 Et aussitôt, comme il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir et le
Saint-Esprit descendre sur lui comme une colombe.
11 Et une voix vint des cieux, qui dit: Tu es mon Fils bien-aimé,en qui
j'ai pris plaisir.

Luc 3:21,22
21 Or, comme tout le peuple se faisait baptiser, Jésus fut aussi
baptisé; et pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit,
22 Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle,
comme une colombe; et il vint une voix du ciel, qui dit: Tu es mon Fils
bien-aimé, en qui j'ai pris plaisir.

Ces passages sont tellement riches en enseignements qu'on pourrait


en écrire plusieurs volumes. Les THÉOCHORIS, comme J.G.
Poisson, prétendent que dans le baptême de Jésus «les trois, le
Père, et le Fils, et le Saint-Esprit sont présentés côte à côte comme
étant des personnes distinctes.» Mais on a beau regarder ces
passages soigneusement et on ne voit nul part trois personnes
divines distinctes côte à côte. Or que voit-on exactement ? Nous

66
voyons le Saint-Esprit descendre comme une colombe et une voix
des cieux qui est évidemment celle du Père. Sachant que le Père est
Esprit et qu'il réside en Jésus, la voix que nous entendons provient
donc de sa nature divine. L'Esprit Éternel qui est la Parole vivante
s'exprime ouvertement dans une révélation sublime qui dévoile Jésus
comme étant le Messie promit et attendu depuis longtemps.
Faudrait-il dire que le Père qui est l'Esprit Éternel, celui qui a créé la
bouche et les oreilles, a besoin d'être une personne pour parler et se
faire entendre littéralement de ceux qu'il désire et qu'il a choisi pour
recevoir sa révélation ? Existerait-il quelque chose d'impossible à
l'Esprit Éternel qui est en Christ ? Le fait que le Père et le Saint-
Esprit sont souvent représenté dans les Écritures avec des traits de
personnalité n'est aucune preuve qu'ils sont des personnes. La
révélation de Dieu s'adresse à des êtres humains, à des personnes,
et de ce fait elle ne peut être comprise qu'en se dévoilant sur des
traits de personnalité, autrement l'homme n'aurait pu la saisir. Cette
révélation, sa forme ou la manière qu'elle s'est produite, ainsi que la
voix des cieux, était pour le bénéfice de Jean le Baptiste et personne
d'autre. Elle était pour confirmer la culmination de son ministère de
prophète. Ainsi il est écrit dans l'Évangile de Jean:

Jean 1:31-34
31 Et pour moi, je ne le connaissais pas; mais je suis venu baptiser
d'eau, afin qu'il soit manifesté à Israël.
32 Jean rendit encore ce témoignage, disant: J'ai vu l'Esprit
descendre du ciel comme une colombe, et il s'est arrêté sur lui.
33 Pour moi, je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé

67
baptiser d'eau, m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et
s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit.
34 Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage que c'est lui qui est le Fils de
Dieu.

En d'autres mots, aucun de ceux qui étaient présent au baptême de


Jésus ne reçut cette révélation, ni la façon qu'elle s'est produite, et
aucun n'a entendu la voix des cieux sauf Jean le Baptiste. C'est la
raison principale pour laquelle le Seigneur Jésus dit de Jean: «Car je
vous dis qu'entre ceux qui sont nés de femme, il n'y a point de
prophète plus grand que Jean-Baptiste; et cependant, le plus petit
dans le royaume de Dieu est plus grand que lui» (Luc 7:28). Puisque
la voix des cieux provient du Père qui est en Christ, comment
pouvons-nous expliquer la descente du Saint-Esprit comme sous la
forme d'une colombe ? Il fut ma joie et ma bénédiction longtemps
passé d'élever une tourterelle (qui est de la même famille que la
colombe) dans notre foyer, et j'ai grandement apprécié cette
expérience. C'est un oiseau magnifique et j'en retiens des souvenirs
merveilleux. Il avait souvent libre accès à la maison et lorsqu'il venait
se poser sur mes genoux, il se donnait à une parade de courbettes
répétées. Le Seigneur s'en ai servit pour me montrer que ses
abaissements ou ses descentes répétitives étaient un des plus beaux
modèles de soumission qui existe. J'ai vite compris le rapport avec la
colombe au baptême de Jésus, ou plus particulièrement avec le
Seigneur Jésus Lui-Même. Le fait que le Saint-Esprit descendit
comme sur la forme d'une colombe ne signifie pas ici d'une colombe
littérale, mais d'un caractéristique de soumission en Christ qui

68
s'abaissait en toute humilité pour prendre sur Lui-Même le fardeau de
son ministère de Souverain Sacrificateur qui aboutirait avec sa mort
sur la croix. Il n'y a pas ici de troisième personne d'une Trinité
chimérique qui descend du ciel, il s'agit plutôt ici de l'Esprit d'humilité
et de soumission qui est en Christ qui transperce sa personnalité et
qui se dévoile extérieurement dans son apparence à Jean le
Baptiste. Le fait que le Baptiste vit le ciel s'ouvrir est l'indication que
son esprit fut ouvert par la puissance de Dieu afin qu'il reçoive la
révélation du ministère de Christ, car Jean était sacrificateur de droit,
ayant reçu la charge officiellement selon la loi de son père Zacharie
(Luc 1:8,9). Nous voyons aussi dans l'expression «forme corporelle»
qui est utilisé dans Luc 3:22, que le mot «forme» ou «EÎDEI» dans le
grec signifie «l'apparence, l'aspect extérieur, la façon ou la manière»,
et que le mot «corporelle» ou «SOMATICÔ» signifie «ce qui est relatif
au qualités du corps, le tout, l'ensemble composé de plusieurs
parties» (Greek and English Lexicon de James Donnegan, 1836).
Nous avons donc la preuve irréfutable qu'il n'y a pas ici «trois
personnes divines distinctes côte à côte», mais une seule Personne
divine et unique en laquelle réside toute l'ensemble ou toute la
plénitude de Dieu. Comparez les passages de Matthieu 3:13-17 plus
haut qui proviennent de la Bible Ostervald avec ceux de la Bible de
l'Épée, et vous en serez grandement enrichi. Ma prière est que les
cieux s'ouvrent aussi pour vous et que vous en receviez la pleine
révélation.

13¶ Alors Jésus vint de Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être
consacré par lui.

69
14Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être
consacré par toi, et tu viens à moi!
15Et Jésus, répondant, lui dit: Ne t'y oppose pas pour le moment; car
c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir tout ce qui est juste selon la
loi. Alors il ne s'y opposa plus.
16Et quand Jésus eut été consacré, il sortit aussitôt de l'eau; et à
l'instant les cieux s'ouvrirent à lui, et il vit l'Esprit de Dieu s'abaisser
comme une colombe et apparaissant sur lui.
17Et voici une voix des cieux, qui dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui JE SUIS pleinement satisfait.

Ainsi nous pouvons dire aussi: «Va au Jourdain, O Trinitairien, et tu


verras la seule et unique Personne en Dieu, le Seigneur Jésus-
Christ.»

LA GRANDE COMMISSION
Le christianisme moderne en général, particulièrement au niveau des
prétendus mouvements Évangéliques, fait des passages de Matt.
28:19,20 un système de recrutement et de formation pour leurs
dénominations qu'ils nomment «la grande Commission.» La grande
majorité, étant de foi Arminienne, c'est à dire des disciples du libre-
choix, se donnent la mission d'obéir à Jésus en faisant de toutes les
nations des disciples. Sans élaborer sur le fait que c'est une
entreprise extrêmement lucrative, il en advient que la Grande
Commission soit plutôt la Grande Illusion puisque les passages à
sa base sont les mêmes qu'ils utilisent aussi pour affirmer leur foi
dans la Trinité de trois personnes ou subsistances distinctes en

70
Dieu. Regardons encore une fois ce que dit J.G. Poisson que nous
utilisons comme modèle de la croyance des THÉOCHORIS: «La
Trinité est fondamentale pour la révélation historique de Dieu en
Jésus-Christ. Car en tant que fondateur du christianisme, le
Seigneur demande à tous ceux qui croient en Lui de se faire baptiser
au nom de la Trinité : Le baptême chrétien se fait au nom de la
Trinité. Chez les Israélites, le nom de Dieu était l’expression
adéquate du plus profond de l’être divin. Jésus a révélé un nouveau
nom pour Yahweh. L’Éternel devait dorénavant être connu sous le
nouveau nom " du Père, du Fils et du Saint-Esprit ".Ce nouveau
nom dévoile la nature profonde de l’essence de Dieu, comme étant
un seul Dieu unique, existant éternellement en trois personnes
distinctes, égales et éternelles. Et puisque ce nom trinitaire est
invoqué au moment du baptême chrétien, peu de temps après la
nouvelle naissance, pratiquement au début de la vie chrétienne, cette
vérité est donc fondamentale. La foi en un Dieu unique en trois
personnes est l’une des marques distinctives du christianisme fondé
par le Seigneur Jésus. Le nom de la Trinité est rattaché à un
baptême dans l'eau qui symbolise le salut. Il faut toute la Trinité pour
sauver un pécheur.»

Nous tombons ici non seulement dans une contradiction totale à la


Parole de Dieu, mais aussi dans une hérésie dangereuse qui
engendre l'apostasie à savoir que «le nouveau nom de Dieu est celui
du Père, du Fils et du Saint-Esprit.» J'ai déjà réfuté une hérésie
similaire avec l'apostat Alexandre Grondin qui déclarait que le nom
de Jésus n'était qu'un nom d'homme et qu'il avait reçu un nouveau

71
nom. Ceci est une attaque directe au glorieux nom du Seigneur
Jésus-Christ, au sacrifice de la croix, ainsi qu'à l'inspiration
perpétuelle et la préservation providentielle des Saintes Écritures
dans lesquelles il est écrit:

Philippiens 2:5-11
5 Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ,
6 Lequel étant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie
à saisir d'être égal à Dieu;
7 Mais il s'est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur,
devenant semblable aux hommes;
8 Et, revêtu de la figure d'homme, il s'est abaissé lui-même, en se
rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.
9 C'est pourquoi aussi, Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné
un nom qui est au-dessus de tout nom;
10 Afin qu'au nom de Jésus, tout ce qui est dans les cieux, et sur la
terre, et sous la terre, fléchisse le genou,
11 Et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à
la gloire de Dieu le Père.

Il importe donc de regarder les passages de Matt. 28:19,20


soigneusement afin de déterminer avec exactitude l'enseignement
que l'Esprit de Christ nous transmet.

Matthieu 28:19,20

72
Littéralement: «19- Étant allé, alors renseigné toutes les nations, les
baptisant dans le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit; 20- leur
montrant à examiner toutes les choses que je vous ai prescrit.»

Maintenant regardons les mêmes passages dans la Bible de l'Épée:


19 Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant au Nom
unique du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
20 Et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé; et
voici, JE SUIS avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.
Amen!

Sans entrer dans tous les détails des fausses doctrines élaborées par
le christianisme en général et les supposés mouvements
Évangéliques en particulier sur ces passages, il suffit d'indiquer
simplement que le baptême qui y est mentionné n'est pas un
baptême d'eau mais une consécration des nations en leur enseignant
la Parole de Dieu. On ne peut baptiser d'eau des nations au
complète, une telle idée est complètement absurde; mais on peut les
consacrer en leur proclamant la Parole de Dieu. Il ne se trouve
aucune goutte d'eau dans ces passages, que ce soit dans le
Français, dans le Grec ou dans l'Araméen, et cela nous indique que
le terme «baptiser» porte une autre signification dans ces passages

73
que celle qui lui est généralement attribué. Or, en ce qui concerne
notre sujet sur la Trinité, remarquons que le mot clé dans ces
passages est le terme «nom», et nous voyons que ce mot est au
singulier et non au pluriel nous indiquant qu'il y a UN SEUL NOM
pour le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ce n'est pas à dire que le
NOM de Dieu soit «le Père, le Fils et le Saint-Esprit», ce qui serait un
non sens, mais qu'il y a un seul nom unique pour le Père, le Fils et le
Saint-Esprit. Le Seigneur Jésus donna cet enseignement à ses
apôtres et ils le comprirent très bien, car nous voyons par après,
dans le livre des Actes, qu'ils baptisèrent les gens non au nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit, mais bel et bien au nom de JÉSUS
(Ac. 2:38). Cela nous indique clairement que LE NOM DE JÉSUS
est le nom unique du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Les Saintes
Écritures affirment cela avec puissance et autorité en déclarant que
«le nom qui est au-dessus de tout nom» est celui de JÉSUS (Phil.
2:9-11). Que le Seigneur Jésus a reçu son nom de Dieu ne signifie
pas qu'il n'est pas Dieu ou qu'il y a ici deux personnes distinctes,
mais qu'il reçu ce nom de l'ange lors de son incarnation (Matt.1:21).
JÉSUS est le nom unique de Dieu, donc dire que JÉSUS n'est qu'un
nom d'homme est la pire des hérésies et une attaque directe à sa
divinité ainsi qu'au sacrifice de la croix. On peut même dire qu'une
telle déclaration est péché contre le Saint-Esprit. La Parole de Dieu
nous indique clairement que sous l'Ancienne Alliance, Dieu se révéla
à son peuple sous le nom de YaHWeH ou JE SUIS; mais que sous la
Nouvelle Alliance il se révèle à nous sous le nom de JÉSUS. L'Esprit
Éternel que l'Ancienne Alliance révèle comme LE PÈRE, prit un corps
de chair dans le sein d'une vierge et se révéla à nous sous la

74
Nouvelle Alliance comme LE FILS DE DIEU. Dans ce sens le Fils a
été engendré du Père car l'Esprit incorporel s'est manifesté
corporellement dans la chair. Nous comprenons donc mieux
l'enseignement de Jésus lorsqu'il dit: «le Père est en moi» (Jean
14:10), «Moi et le Père nous sommes un» (Jean 10:30), «...tout ce
que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement» (Jean 5:19). Nous
voyons que Jésus a utilise la première personne du pluriel «nous
sommes», mais cela ne signifie pas qu'il y a deux personnes
distinctes, mais que le Seigneur établit ici un lien d'unité entre la chair
et l'Esprit Éternel, le Père qui est en Lui. Nous voyons clairement
que Jésus est l'enveloppe visible du Père invisible qui demeure en
Lui, il est la forme corporelle de l'Esprit incorporel - Dieu manifesté
dans la chair. Cela explique aussi ces paroles de Jésus: «...je ne suis
pas seul, mais avec moi est le Père qui m'a envoyé» (Jean 8:16), car
l'Esprit est Celui qui délègue la chair, qui la forme et qui la déplace à
son gré selon son décret éternel. Dans Jean 5:43, il est dit «Je suis
venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre
vient en son propre nom, vous le recevez.» Aucune distinctions de
personnes ici, nous voyons simplement que Jésus vient au nom de
son Père dans le sens qu'il en est la manifestation visible et qu'il est
soumit à l'Esprit Éternel qui l'habite. Comme un être humain charnel,
Jésus avait sa propre volonté, et il soumettait sa volonté à celle de
l'Esprit Éternel, le Père qui réside en Lui (Luc 22:42). Considérant
toutes ces choses, il est clair qu'il n'y a pas deux personnes, une qui
se nomme le Père et l'autre le Fils, mais une seule; et que les
distinctions qu'on voit dans les Écritures par rapport aux deux, ne
sont pas des distinctions de personnes mais des distinctions entre la

75
chair et l'Esprit qui habite dans la chair. Celui qui ne reconnaît pas
cela nie le Fils, car le Fils est l'image de Dieu invisible (Col. 1:15)
«Quiconque nie le Fils, n'a pas non plus le Père; celui qui confesse le
Fils a aussi le Père» (1 Jean 2:23). Ainsi dit le Seigneur Jésus: «C'est
pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés; car si
vous ne croyez pas que JE SUIS l'Éternel (JÉHOVAH), vous mourrez
dans vos péchés» (Jean 8:24; Bible de l'Épée).

Si le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes distinctes,


chaque chrétien a trois personnes en lui (2 Cor. 6.6; 13.5; 1 Cor.
6.19). S’il y a trois personnes, chacune a ressuscité Jésus (Act.
13.30; Rom. 8.11; Jean 2.19). Si Christ et Dieu sont deux personnes
séparées, il y a deux Églises séparées, car l’Église s’appelle l’Église
de Dieu, et aussi l’Église de Christ. Si le Saint-Esprit et Dieu sont
deux personnes distinctes, Jésus a deux Pères. Dieu est Son Père, et
le Saint-Esprit est Son Père (Mat. 1.18;16.16). De plus, Jésus Lui-
même est appelé Père éternel, dans Ésaïe 9.5. S'il y a trois
personnes distinctes en Dieu donc les trois se sont manifesté dans la
chair distinctivement car il est écrit: «Dieu a été manifesté en chair...»
(1 Tim. 3:16), et nous savons que le Seigneur Jésus est le seul qui fut
manifesté dans la chair. S’il y a trois personnes distinctes nommées
chacune Dieu, il y a donc trois Dieux distincts, ou alors, chacune
d’elles n’est qu’un tiers de Dieu. S’il y a trois personnes co-égales,
Ésaïe a eu une fausse vision quand il a dit: "A qui me comparerez-
vous, pour que Je lui ressemble? dit le Saint" (Esa. 40.25). S’il y
avait trois personnes distinctes, il devrait y avoir trois noms distincts:
or, il n’y a qu’un Nom. Père n’est pas un nom propre. Fils n’est pas un

76
nom propre, Saint-Esprit n’est pas un nom propre. Contrairement à ce
que beaucoup croient, Pierre ne s’est pas trompé lorsqu’il dit sous
l’inspiration du Saint-Esprit, le jour de Pentecôte: "Repentez-vous, et
que chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ pour le
pardon de vos péchés…" (Act. 2.38). L’intelligence humaine ne
pourra jamais sonder le mystère de Jésus-Christ. Rien d’autre qu’une
illumination divine des Écritures ne pourra Le révéler tel qu’il est.
Dans les Écritures, Il est caché à la vision charnelle, mais la Lumière
révélatrice du Saint-Esprit met un halo de gloire autour de Sa majesté
et Le met en vue comme le grand JE SUIS, le Père éternel, le seul
Dieu sage, notre Sauveur, le Créateur du ciel et de la terre, etc.
(Jean 8:58; Esa. 9.5;Tite 2.13; 1 Tim. 1.17; Col. 1.16).

LE MÉDIATEUR DE L'ALLIANCE
Un médiateur est une personne qui s'entremet pour faciliter un
accord entre deux ou plusieurs parties. Il intervient pour rapprocher
les deux parties. Le pécheur élu est tellement éloignée de Dieu, que
rien ne permet un rapprochement à moins que celui qui en a les
moyens ne permettent ce rapprochement. il n'y a que le médiateur
qui permet la réconciliation. Ce terme est appliqué de façon formelle
à la personne de Jésus-Christ. Nous lisons: "Car il y a un seul Dieu et
un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ,
homme"(1 Tim. 2:5). Jésus est le Médiateur entre Dieu et tous genres
d'hommes qui reçoivent la valeur de son sacrifice par la foi. Le Texte
Sacré accentue ce point, car il y en a qui font de Jésus un
intermédiaire et non un médiateur, ce qui annihile la fonction de
Jésus-Christ envers nous. Cela nous enlève cette relation d'alliance

77
qu'il peut y avoir entre Dieu et les pécheurs élus sur la base du
sacrifice de rédemption sur la croix. C'est non seulement un rejet pur
et simple de la doctrine biblique, mais aussi une attaque directe à la
valeur du sacrifice de Christ. Cela supprime d'un coup: le ministère
de Christ et sa fonction de Grand Prêtre ou de Souverain
Sacrificateur pour son peuple élu. C'est ce que Paul appelle son
ministère le plus excellent (Héb 8:6) par lequel la réconciliation est
rendue possible avec ses élus sur la base de la rançon payé à Dieu
pour les péchés. Jésus a été établi Médiateur d'une Nouvelle
Alliance entre Dieu et les élus d'entre tous genres d'hommes. Étant
donné que notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, a été établi
Médiateur pour chacun des élus sur un plan individuel, la fonction de
médiateur est éternelle du fait de sa divinité et du fait qu'elle est
constante dans son application puisqu'elle ne s'adresse pas à un
groupe universel mais à chaque individu. Chaque fois que quelqu'un
se soumet à Christ par la foi qui lui a été donné selon le décret
d'élection, le Seigneur Jésus-Christ devient le Médiateur entre Dieu
et la personne pour laquelle il a payé la rançon.

Nous allons voir à quel point la doctrine de la Trinité de trois


personnes ou subsistances distinctes en Dieu affecte la doctrine de
la Personne et de l’œuvre de Christ, et combien cette doctrine détruit
subtilement à sa fondation même la doctrine essentielle de la
Médiation et nous dérobe par subterfuge d’un vrai Médiateur. Il est
clair selon les Écritures que la fonction de Médiateur se rapporte à
l'Alliance dans le sang de Christ. La médiation implique le payement
de la rançon à Dieu pour les péchés et le transfert des mérites du

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sacrifice de Christ aux élus. La croix fait partie intégrante de la
mission rédemptrice de Christ qu’il reçu avant la fondation du monde
(1 Pierre1 :19, 20). Il avait prévenu ses disciples : «Il faut que le Fils
de l’homme soit livré entre les mains des méchants et qu’il souffre».
Son isolement est inévitable, la condition même pour achever sa
mission expiatoire et vicariale. Il l’accepte volontiers et le vit jusqu’au
bout. Sur la croix, face à l’univers et en présence de témoins, il subit
seul la malédiction irréversible pour les péchés de ceux qu’il a choisis
de toute éternité. En ce moment même, sous la chape de plomb de la
malédiction qui l’étouffe, s’écrit-il vraiment «Mon Dieu ! mon Dieu !
pourquoi m’as-tu abandonné ?» Pour saisir cela, il faut que toute
autre voix autour de nous et en nous se taise, qu’en présence de
cette horreur des horreurs, devant l’angoisse incommensurable du
Fils de Dieu, de l’homme innocent, abandonné des hommes et frappé
de Dieu, nous gardions un silence fait d’étonnement et de gratitude.
Mais le fait qu’il fut frappé de Dieu pour nos péchés qu’il porta en Lui
sur la croix, ne signifie point qu’il fut abandonné de Lui. Puisque
Jésus est Lui-même Dieu, comment Dieu peut-il abandonner Dieu ?
Et si nous le regardons d’un point de vue morale, un père
abandonnerait-il son enfant dans la pire des souffrances, ne
demeurait-il pas à ses côtés, le consolant, l’encourageant ?
Lorsqu’un père terrestre châtie son fils, il ne l’abandonne point dans
ses souffrances, combien plus le Père céleste n’abandonnera point
son Fils Bien-Aimé, même s’il est châtié pour nos péchés. En plus,
comment donc pouvons-nous dire que le Père abandonne le Fils,
lorsque le Père est dans le Fils, et que le Fils est l’enveloppe visible
du Père invisible qui est en Lui, et même que les deux sont un et

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indivisible ? Et si Dieu a réellement abandonné son Fils dans de
telles souffrances, comment pouvons-nous être assuré qu’il ne nous
abandonnera point dans nos misères de chaque jour ?

Dans l’orage indescriptible de violence démoniaque qui l’emporte,


tandis que les forces de l’enfer sont lâchées contre sa personne et
cherchent à l’écraser définitivement, le Seigneur Jésus relève sa tête
ensanglantée, et bien que son âme soit meurtrie sous tant de douleur
physique, et surtout morales, se jetant seul dans l’ouragan, il n’est
pourtant pas seul car le Père est avec Lui : «Voici, l’heure vient, et
elle est déjà venue, vous serez dispersés chacun de son côté, et
vous me laissez seul; mais je ne suis point seul, car le Père est avec
moi» (Jean 16 :32). Ce passage à lui seul est assez pour nous
indiquer que le Père n’a pas abandonné le Fils sur la croix. La Bible
de Lamsa et la Bible de l'Épée indique cela clairement dans leur
traduction de l'Original de Marc 15:34: «Et à la neuvième heure
Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lamma sabachthani ! C'est-
à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, à ceci tu m'as désigné !» En fait,il est
entièrement impossible que le Père abandonne le Fils, car le Fils est
lui-même le Père, l'Esprit Éternel ou YaHWeH manifesté dans la chair
(Ésaïe 9 :5; Jean 14 :8, 9). Le Seigneur Jésus est parfaitement
Homme et parfaitement Dieu, en lui il y a deux natures, la nature
humaine qui est le Fils et la nature divine qui est le Père. Si le Père
avait abandonné le Fils, le Fils aurait cessé d’être Dieu et serait qu’un
simple homme. Une telle supposition détruirait le miracle de
l’Incarnation et annulerait par ce fait tout le message du salut. Même
si certains refusent de reconnaître que le Père est le Fils et que le

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Fils est le Père, voyant en Dieu deux différentes personnes, il en
advient que si le Père a abandonné le Fils les mérites du sacrifice de
la croix s’écroulent, car la nature humaine de Christ devait
communiquer à sa nature divine la valeur de l’offrande parfaite, afin
que l’expiation et le rachat soient acceptés du Père qui est en Lui, et
que les mérites soient transmis à ses élus. Il n’y aurait donc plus
aucun salut possible si le Père avait abandonné le Fils, même
pour une fraction de seconde, de même si le Père et le Fils
seraient deux différentes personnes. Si le Père et le Fils sont
deux personnes distinctes, la valeur du sacrifice de la croix s'écroule,
car la médiation nécessite l'incarnation de la Personne unique de
YaHWeH comme le dernier Adam afin de réconcilier la chair à l'Esprit
Éternel par l'entremise du sacrifice de Christ. La justice de Dieu
tombe sur le Bon Berger, et il sait qu’il est destiné à la destruction
pour le rachat de ses élus. C’est à ce prix-là qu’il deviendra notre
Médiateur et notre Sauveur. A notre place, en notre faveur, il corrigea
la faute du premier Adam, comme dernier Adam, il expia la
transgression. Ainsi il a pu nous sauver. Qu’il suffisse maintenant de
se rappeler qu’à cause de Christ en croix, Dieu et tous genres
d’hommes qu’il a choisi dans son décret d’élection, se rencontrent, se
retrouvent, se réconcilient. Nous pouvons vivre désormais en
communion avec Lui durant notre existence éphémère sur terre, mais
aussi au-delà de la mort dans la Nouvelle Alliance, scellée par le
sang de l’Agneau.

L'AUTRE CONSOLATEUR

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Non satisfait de s'attaquer au Père et au Fils en les présentant
comme deux personnes distinctes, les THÉOCHORIS qui nous
accusent d'être Modalistes procèdent à s'attaquer directement au
Saint-Esprit qu'ils font une troisième personne de leur Trinité
chimérique. Évidemment, il n'est pas question pour eux que le
Seigneur Jésus soit le Saint-Esprit car il a dit:

Jean 14:16,17
16 Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour
demeurer éternellement avec vous,
17 L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le
voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, parce
qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous.

En l’absence physique du Seigneur Jésus, l’Écriture nous indique


que le Saint-Esprit prend la relève. L’Esprit est l’assistant accordé à
l’Église naissante des élus qui se trouvera bientôt privée, après le
départ du Seigneur, de la présence physique de Celui-ci. Mais, chose
merveilleuse, l’Esprit ne viendra pas comme son Substitut, comme la
troisième personne d’une trinité chimérique et spéculative, mais
comme la Personne même du Seigneur Jésus-Christ dans un
caractère d’opération différent. Selon l’apôtre Paul, il n’existe pas
de différence qualitative, de nature ou de personne, entre le Seigneur
Jésus-Christ et le Saint-Esprit (Rom. 8 :9; 1 Cor. 15 :45; 2 Cor. 3 :17).
Dans son Épître aux Éphésiens, Paul déclare cette glorieuse vérité, à
savoir «qu’il y a un seul corps, un seul Esprit, un seul Seigneur, un

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seul Dieu et Père de tous», bref, une seule Personne dans la
divinité. Dans un passage contesté par ceux qui n’ont pas reçu la
révélation céleste, l’apôtre Jean témoigne de la même chose : «Car il
y en a trois dans le ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et
le Saint-Esprit; et ces trois-là ne sont qu’un» (1 Jean5 :7). C’est dans
le plus profond recueillement que nous réalisons que l’article «un»
est l’antonyme ou le contraire de «plusieurs», et que nous nous
approchons de sa divine Personne. En admettant ce point
fondamental, nous obtenons avec Jean, la glorieuse révélation que la
Personne unique de Jésus-Christ est le seul Dieu véritable, et que
nous devons nous garder d’en faire des idoles, c’est à dire «des
fausses représentations de Dieu en deux ou trois personnes», car il y
a une seule Personne en Dieu. Le prophète Ésaïe avait prévu la
même vérité dans sa célèbre prophétie : «Car un enfant nous est né,
un Fils nous est donné, et l’empire est mis sur son épaule : on
l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’éternité,
le Prince de la paix» (És. 9 :5). Non seulement voyons-nous
clairement et incontestablement dans ce passage que le Fils est le
même que «le Père d’éternité», mais aussi que le mot «Conseiller»
dans cette prophétie correspond exactement à la signification de
«PARACLÉTOS» que plusieurs versions ont traduit par
«Consolateur». Ceci est encore plus évident lorsque nous
considérons que dans le Hébreu original, le mot pour «Conseiller»
est «YÂATS» et que ce terme signifie «aviser, conseiller, avocat,
défenseur», rejoignant ainsi sa traduction grecque de
«PARACLÉTOS» qui signifie «intercéder, encourager, avocat,
soulager, compenser». Or le mot «avocat» qui se trouve dans le

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Hébreu comme dans le Grec signifie «Conseiller» et «Médiateur». Ce
fait est signifiant en ce que l’Écriture affirme que Jésus est «l’Avocat»
(1 Jean 2 :1) et qu’il est le seul «Médiateur» (1 Tim. 2 :5).

En ce qui concerne l’expression «Saint-Esprit», il semblerait que les


traducteurs de la célèbre Bible anglaise, la King-James, ont compris
quelque chose par rapport à ce sujet qui a échappé aux traducteurs
francophones. Dans plusieurs passage, la Bible anglaise traduit
«Saint-Esprit» par «Holy-Ghost», ce qui correspond dans notre
langue à «Sainte-Présence». Nous avons donc l’évidence indéniable
que le Saint-Esprit n’est nul autre que «la Sainte-Présence»
duSeigneur Jésus lui-même dans «le prolongement» de son
ministère glorieux. Ceci est confirmé par le Seigneur Jésus dans son
message d’adieux à ses disciples, lorsque après avoir dit : «Et je
prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur», il ajoute «Je
ne vous laisserai point orphelins; je viendrai vers vous… En ce jour-là
vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en
vous» (Jean 14 :16,18,20). Dans le Grec, l’expression «je viendrai
vers vous» nous indique que le verbe «venir» ou «ERCHOMAλ
signifie «revenir, se prolonger, se perpétuer». Dans cet optique, nous
voyons que «ce jour là» mentionné par le Seigneur Jésus, n’est nul
autre que «le jour de la Pentecôte» lorsque le Saint-Esprit ou la
Sainte-Présence de Christ vint habiter en ses disciples (Ac.
2 :1,4,38). Il est significatif aussi que Jésus dit à ses disciples qu’en
recevant le Saint-Esprit qu’ils seraient ses témoins (Ac.1 :8), car le
mot «témoins» ou «MARTUS» dans le Grec signifie «une re-
présence» accompagnée de souffrances, d’afflictions et d’épreuves

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de toutes sortes. Il n’y a donc aucun doute que le retour de Jésus se
produisit officiellement «le jour de la Pentecôte», jour dans lequel
nous voyons la réalisation de ses paroles : «Et voici, JE SUIS avec
vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde» (Matt. 28 :20). Jésus
avait prédit à ses disciples son retour imminent comme Esprit
Consolateur (Jean14 :16-20; 15 :26; 16 :7, 22). Il les assura qu’il ne
les laisserai point orphelins, et qu’il viendrai vers eux, et qu’à ce
moment ils connaîtraient qu’il est en eux (Jean 14 :17, 18, 20). Cette
prophétie se réalisa le jour de la Pentecôte lorsque les disciples
furent tous remplis du Saint-Esprit (Actes 1 :4), c’est à dire de la
Brillante Présence de Christ qui vient en chacun d’eux, car l’Esprit est
le Seigneur (2 Cor. 3 :17) glorifié et exalté sur le trône de Dieu. Aussi,
dans un sens, Christ revient à chaque fois qu’un élu est converti par
la foi. Nous ne devons donc plus attendre son retour, mais son
apparition glorieuse au temps désigné. Ces paroles du Seigneur
Jésus nous indiquent donc la vérité sur les THÉOCHORIS et leurs
pantins qui ne connaissent point le Saint-Esprit, ni la vérité sur sa
Personne unique: «L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir,
parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point». L'argument des
défenseurs de la Trinité que «Jésus viendra à ses disciples par
l'Esprit et qu'il n'est donc pas le Saint-Esprit car il est Celui qui envoie
l'Esprit - cet autre Consolateur», s'écroule donc sous le poids de la
vérité que le Saint-Esprit est le Seigneur Jésus Lui-Même dans une
différente phase de son ministère, dans lequel il est Présent dans le
coeur de ses élus par son état d'exaltation lors de son ascension:
«Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est
la liberté» (2 Cor. 3:17); «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne

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lui appartient pas» (Rom. 8:9).

«Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné
l'intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes en ce
Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C'est lui JÉSUS qui est le Dieu
véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des fausses
représentations de Christ! Amen.»
(1 Jean 5 :20,21 ; Bible de l’Épée)

A Christ seul soit la Gloire

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