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Commentaire Par Amamra Saïd Med El Hadi.

L’IDIOTIE EST UNE OPTION !


« C’est une dure école. La non-violence commence aux gestes quotidiens. Prenons
l’exemple le plus courant : le comportement de l’homme de la rue. Je mesure un mètre
quatre vingt cinq et je pèse cent vingt kilos. Rencontrant sur un trottoir un homme moins
fort, si je veux passer, je passerai en le bousculant. La non-violence consiste à s’écarter
pour le laisser passer.

Quand je suis en voiture, je suis enfer- Mais les « taupes » ,elles, préfèrent se
mé dans une cuirasse qui me procure cacher derrière un pseudo (à la con) et un
une impression d’invulnérabilité. Il suf- faux mail : ah le courage !
fit que j’appuie sur une pédale pour que On devrait plutôt dire que l’idiotie n’est
ma force devienne celle de dizaines de plus une « tare » mais une option !!!
chevaux. Comme je suis bien assuré, Parlons élections présidentielles : cette
s’il y a un piéton devant moi, je peux fois ci est venu le moment de la décanta-
me permettre de foncer sur lui. Je sais tion . Les institutions de l’état ont besoin
qu’il se sauvera car il aura peur. La non d’un « dopage populaire » afin de les
-violence consiste à poser le pied sur le pérenniser et ne point les mettre en péril.
frein, au lieu de le poser sur l’accéléra- Ce n’est pas une affaire d’hommes, mais
teur, et à sourire au lieu d’injurier le une affaire d’état. Le président qui sortira
piéton. au lendemain du vote du 9 avril 2009
C’est seulement à partir du moment où devrait disposer d’un appui populaire non
on a compris cela que l’on a une chance pas pour sa personne mais pour faire
de devenir non-violent. C’est très diffi- face à l’opinion publique internationale
cile au début, car l’instinct nous pousse qui nous guette au coin de la rue, afin de
à faire le contraire. Mais si l’on rempor- détruire cet état rempart qui fait face
te sur soi cette victoire… On se donne justement à ceux là même qui ont crée «
une grande satisfaction. »*. el qaida » (la bonne blague assortie d’un
Ceci dit, une autre parenthèse s’impo- Ben Laden de service)(1).
se : certaines remarques émanant de Quoique l’on dise je me vois mal gouver-
lâches « personnes » tentent de s’im- né par un R……. ou un T…….(qu’on
miscer « entre l’ongle et la chair » com- m’en excuse l’emprunt) !
me disent nos bonnes vieilles( ils se Le problème ne se pose point pour moi,
reconnaîtront). Nous, quand on a envie comme en 2004,c’est pourquoi j’irai vo-
« d’affronter » par écrit quelqu’un, on ter en citoyen libre et exprimer pleine-
le fait clairement et on signe avec nom ment mon choix. N’en déplaise aux éter-
et prénom. nels détracteurs, je serais tenter de leur
opposer une réponse qui leur feraient
•D’après Bernard Clavel. baisser le p…….
•(1) personnellement je ne crois ni à la thèse de « el
qaida » encore moins à la thèse « BEN LADEN ».

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EVOCATION PAR SAID MERZOUKI

CHEZ LE DENTISTE EN SALLE


D’ATTENTE
En vacances de printemps à Batna, je -la visite de consultation semestrielle
décide de voir un dentiste pour un com- chez notre praticien dentaire,
plément de soins réparateurs, chez Dr. -le brossage méticuleux après chaque
Mme HAMDIKEN, m’étant éloigné repas avec la brosse et la pâte dentifrice
momentanément du Dr. MOSTEFAI, à adéquats,
EL HARRACH, dans le cabinet duquel -éviter les aliments fluides trop chauds
j’avais entamé les premières applica- ou glacés etc.…
tions. Son attention s’aiguise vers moi de plus
Du monde dans cette salle d’attente, en plus. Il doit probablement se dire : «
chacun attendant son tour. Le hasard A quel genre d’individu ai-je affaire ?
veut que je m’assoie à côté d’un person- De quelle planète est-il tombé celui-là ?
nage, ami de mon père, connu de toute » pour que je lui ressasse ces choses
la ville et même du pays entier : HADJ étranges, loin de ses préoccupations ter-
LAKHDAR. restres, entre autres, j’imagine :
A regarder mon illustre voisin je com- • le lancement du prochain chantier gi-
prends sa souffrance du moment, car il gantesque dit du « 1er Novembre » ce-
apparaît fiévreux, semblable à tout autre lui de la mosquée-université théologique
humain, en proie aux douleurs dues à unique dans la région pour ne pas dire
une sérieuse carie. Il attend son tour, rivalisant avec celle, à Constantine, de
réprimant même parfois quelques gé- l’Emir ABDELKADER qui, jusqu’a-
missements. lors, semble difficilement sortir de ses
Je ne peux m’empêcher d’entamer une fondations,
conversation qui, je l’espère, va le dis- • les problèmes ARCH le sollicitant au
traire de ses lamentations en attendant quotidien, son usine de H’RISSA à AN-
les soins appropriés du chirurgien. Par NABA qu’il va devoir liquider pour
déformation professionnelle, je me mets entamer, à ses frais, donc sérieusement
à lui réciter mon cours de physiologie les travaux d’ébauche, l’association
dentaire, ce qui amène immanquable- créée à cet effet tardant à collecter les
ment à parler de l’hygiène et des soins recettes inhérentes au gigantesque pro-
quotidiens de la bouche devant entraîner jet.
la prévention des affreuses caries. Effec- J’en suis encore à peaufiner sur le régi-
tivement mon interlocuteur, de passif me alimentaire qui doit être riche en
qu’il est, semble me considérer en écou- calcium lorsqu’il m’interrompt soudain
tant des détails tels :

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pour me raconter à son tour, qu’à l’ins- le repli du groupe. Son appel n’avait
tant même je suis en train de lui rappe- trouvé en eux aucun écho si ce ne fut le
ler son secrétaire attitré, lors des années scribe qui résolument, s’avança, prêt au
de braise, au maquis. sacrifice suprême. Il avait choisi une
Ce scribe, dont il ne dit pas le nom, est position face au gros de l’ennemi, dos
décrit comme contrastant avec tous les au rocher pour ne pas être surpris de
autres maquisards combattants puisque revers. Il avait longtemps riposté à cha-
tous s’étaient accordés à le surnommer cune des attaques dont tous suivaient, à
«mrioua » autrement dit « femmelette » l’oreille, les tirs sporadiques reconnais-
des faits de son étrange comportement : sables de son arme et les tirs denses,
Il faisait normalement usage de nom- fournis des colonnes ennemies. Son ar-
breux stylos qui ornaient sa poche à me automatique avait fini par s’enrayer
l’instar d’une panoplie de médailles, tandis que ses camarades réussissaient
mais, au milieu de cet ensemble de la percée salvatrice, ayant décroché grâ-
crayon et stylos, somme toute cohérent, ce à une brèche effectuée dans l’encer-
prônaient une brosse à dent et un pei- clement. Le combat inégal dût se termi-
gne, curieux objets de toilette, inexis- ner au corps à corps avec la baïonnette
tants chez les autres combattants. Qu’à au canon. Que Dieu ait son âme.
une halte inopinée devant une source Serais-tu cet aîné de la classe de philo-
où chacun courait se désaltérer, ne voi- sophie, interne au collège Moderne de
là-t-il pas, l’« intellectuel », âprement Batna, que j’identifierai à BENYAHIA
occupé avec son instrument à se brosser Brahimi, natif de Biskra, déjà un jeune
copieusement les dents à l’instar de ce homme stylé, aux allures de dandy des
dont je rabâche les oreilles du colonel années 53 à 56, au maintien impeccable
HADJ LAKHDAR depuis tout à l’heu- avec un grand sourire éclatant et affable,
re et chaque matin ? me dit-il, il pei- donnant la réplique à son camarade
gnait ses longs cheveux ondulés et bril- FAURE dans une pièce intitulée «
lantinés comme s’il se préparait à jouer Apollon du Bellay » et jouée devant
le rôle d’une star d’opérette. Le qualifi- nous, parterre d’élèves au Collège en fin
catif de « femmelette » lui seyait à sou- d’année scolaire 1955? Ainsi aurais-tu
hait. Les rires et quolibets que ne ces- tiré ta révérence en dernier acte en te
saient, en douce, de taquiner le secrétai- disant au fond de toi-même « Mission
re du chef de la wilaya. accomplie » devant les générations à
Un jour, au cours d’un sérieux accro- venir!
chage où l’unité devait faire face à une
attaque virulente de l’ennemi, attaque
qui les tint tous en haleine toute une Consultez BatnaInfo
journée, HADJ LAKHDAR décida, à la Sur Internet
fin du jour, de rompre l’encerclement
WWW.BATNAINFO.COM
et, pour la circonstance, il demanda à
mes hommes un volontaire pour protéger

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HUMEUR. Par Imadghassen.A

POURQUOI PAS UN MINISTRE DE


L’IMPROVISATION ?
L’adage dit « plus on est fou plus on Nos jeunes sont branchés, et on peut le
rigole », c’est vrai ! chez nous cela se vérifier, nationalistes jusqu’à l’os, il s’agit
vérifie : certains responsables mais de seulement de savoir communiquer avec
très hauts rangs s’amusent avec les eux.
sentiments des citoyens toutes caté- Ils vous étonneront avec leur manière de
gories confondus, en plus ils savent voir les choses, leurs rêves, très simple.
jouer aussi aux bouffons du roi. Ils ne veulent point qu’on les prenne pour
Sauf que les petites gens que nous ce qu’ils ne sont pas, ils aiment l’ALGÉ-
sommes n’apprécient plus ces voltes RIE et leurs concitoyens. Ils l’ont prouvé
plus d’une fois.
faces et autres envolées « lyriques »,
En s’en occupant c’est l’ALGÉRIE de
qui ne font que porter préjudices à
demain que l’on façonne et c’est à l’histoi-
l’état. re de faire le reste.
C’est pourquoi notre vœux le plus Loin des discours creux, des monologues
cher et de voir notre futur président (et encore Med Fellag pourrait à lui seul
mettre de l’ordre dans la maison Al- mobiliser une ville).
gérie, parce que justement certaines Parlons fort,mais parlons vrai et on verra
mauvaises langues préconisent la les résultats mais loin, alors très loin des
création d’un ministère de l’improvi- ministres de l’improvisation qui……tue !
sation et qui serait destiné à ….suivez Nous aussi on est tenter aujourd’hui de
le regard !! dire : « YES WE CAN ! »
Parce qu’ en la matière il serait indé-
trônable ! Tout en n’étant pas à sa
première « bourde » médiatisée de CONDOLEANCES.
surcroit. C’est avec peine que le président de la fon-
L’avenir se construit aujourd’hui, non dation auressienne des sciences arts et cultu-
pas demain : les plus érudits ont re a appris le décès du père de M.LARBI
écrits des textes pour la postérité et BOULBINA.
les ont titrés « à toi qui n’est pas en- En cette douloureuse occasion ,au nom de
l’ensemble des adhérents , de l’équipe diri-
core né »,( le texte se trouve sur le
geante et le staff de BATNA INFO,et en
manuel de français de 2ième année mon nom personnel, nous adressons nos
secondaire). sincères condoléances à toute la famille du
défunt ,tout en les assurant de notre sympa-
thie.
‫ان ﷲ و ان إﻟﻴﻪ راﺟﻌﻮن‬
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Ecrivains Auressiens Par: Batnainfo

YAMINA MECHAKRA,
LE RETOUR DE LA KEBLOUTI
dire l’amour dans ses trois dimensions Arris paraît vingt-deux ans après la publica-
symboliques autour du même nous tion de La Grotte éclatée (SNED, 1979)
Arris , le pays ;l’ amant , l’ enfant : préfacé par Kateb Yacine qui a dit de vous :
Je dis ma foi en demain clouée sur ma « A l'heure actuelle, dans notre pays, une
poitrine femme qui écrit vaut son pesant d'or ».
Je dis arris mon pays et ses moissons Pourquoi cette absence ?
Arris mes ancêtres et mon honneur Les gens s'imaginent que je me suis tue. Or,
Arris mon amour et ma demeure je n'ai pas cessé d'écrire, mais j'écris et je
«A l'heure actuelle, dans notre pays, une perds. Je n'ai pas la chance de Kateb Yacine
femme qui écrit vaut son pesant d'or. » qui a eu Jacqueline Arnaud qui a sauvé et
C'est par cette phrase restée célèbre que fixé ses textes transhumants.
Kateb Yacine terminait la préface de La J'ai commencé à écrire à neuf ans, un ro-
Grotte éclatée de Yamina Mechkra man à douze ans (manuscrit illustré de ses
(ENAG-1979). Ce roman-poème, pluriel propres dessins intitulé Le Fils de qui ?) et
dans la pluralité des « je » féminins, mé- j'ai publié à vingt-quatre ans. Je viens de
moires et sensibilités de l'Algérie en lutte sauver Arris et je n'en ai publié que le un-
pour son indépendance, outre de nombreu- dixième.
ses études universitaires qu'il a suscitées, a A l'origine, Arris fait 400 pages, et la my-
été traduit en plusieurs langues dont la plus thologie d'Araki incluse dans le roman 120
récente, en cours, en version anglaise, est pages. La Grotte éclatée est un roman que
entreprise par trois Américaines de l'Etat j'ai écrit en 1973. Ce n'est qu'au bout de sa
de l'Ohio. Yamina Mechakra revient à troisième version (toutes ont été lues par
l'écriture par la publication récente de Ar- Kateb Yacine) que je l'ai publié en 1979.
ris aux Editions Marsa (collection Algérie- Pour écrire Arris, je suis retournée vingt-
Littérature-Action) ; un roman qui conti- six ans en arrière, l'année 1974 où j'ai ren-
nue, en forme et en fond, La Grotte écla- contré le professeur Grangaud, pédiatre à
tée. A-t-elle cessé d'écrire depuis ? Com- l'hôpital de Béni Messous. Dans son servi-
ment a-t-elle vécu depuis ? Nous l'avons ce ambulatoire de pédiatrie, je prenais des
rencontrée dans l'ambiance katébienne. En notes.
fait, cette fille de la pierre aurésienne est Quand les patients s'endorment, je les re-
une Keblouti obsédée par l'écriture, une prends. Ainsi, l'idée d'Arris m'est venue de
écriture transhumante mais vrillée à l'Al- cette réalité des enfants hospitalisé(e)s.
gérie : « Je creuserais la terre de mes
mains, de ma bouche, mais je ne quitterai
pas l'Algérie. »

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C'est donc une fiction construite à partir de béante, a confié à Arris, par les contes, la
cette expérience à Béni Messous légende de la déesse-mère, Araki, le messa-
Les enfants que je soignais m'ont donné ge de ses racines, de son identité. Où que
l'idée d'Arris. Surtout dans le service que l'on soit et de quelque origine, la mère est
j'ai créé pour les filles-mères. Un soir de l'attache primitive. La Petite mère a gardé la
garde, une mère se présente avec son enfant culture, c'est la gardienne du temple jusqu'à
déshydraté. On lui exige un livret de famille son dernier souffle. C'est en quelque sorte
qu'elle n'a pas et on lui refuse l'hospitalisa- une terre absolue.
tion de son enfant. De ce personnage-clé Le personnage d'Arris est fait de « transhu-
que j'ai gardé, c'est le statut de la fille-mère mances intérieures », un concept que vous
et des enfants abandonnés que je pose dans aviez étudié en psychiatrie.
sa réalité sociale et émotionnelle. Je suis Est-ce une identité de la transculturation ?
restée six mois à Béni Messous. Je garde Arris est une quête obsessionnelle des raci-
cette image d'une mère de 17 ans qui m'a nes premières, de sa culture primaire, en
jeté dans les bras son nourrisson et elle est dehors de toute religion et de toute langue,
tombée par terre. S'est-elle évanouie ? Elle comme dans la mythologie d'Araki. Toute la
était sûre d'avoir confié son bébé. littérature algérienne est marquée par ces
Le récit d'Arris est simple, mais d'une ten- états psychotiques de l'identité. Arris est un
sion psychologique extrême. D'où avez- déraciné au premier degré, mais il est sym-
vous puisé cette énergie textuelle qui se bole de l'entêtement identitaire dans ses
déploie dans le cri obsessionnel d'une mère transhumances géographiques et surtout
dans la quête de son enfant ? intérieures, dans les « bouffées délirantes »
J'écris avec mon coeur, mes viscères ; mes de la quête de soi. Kateb Yacine avait dit
textes, en gestation, sont des accouche- que chacun de nous sera quelque part caché
ments douloureux. Seule la mère peut se dans la mémoire de son terroir. Certes, Arris
permettre cette fulgurance du cri, ces gé- a vécu ailleurs une autre culture, une autre
missements. Elle emmène son fils malade, famille qui l'a choyé, mais obsédé par son
âgé de quatre printemps, en ville au prix de terroir, sa terre maternelle. Il retrouve ses
tous les sacrifices de la communauté pour racines mais il rencontre l'absence de son
l'hospitaliser. Or, et pour l'enfant, les quatre monde d'enfant. Il a vécu deux absences : la
premières années de sa vie sont décisives. sienne et ceux qu'il a aimés. Ce texte a fait
C'est pourquoi Arris, volé à sa mère, ne pleurer beaucoup de lecteurs, en majorité
cesse de reconstruire son itinéraire. Mais des femmes intellectuelles.
Petite mère, c'est la Patrie. Elle est à l'ima- Kateb Yacine reste votre référentiel en écri-
ge de ces femmes de Khenchela qui se sont ture. Peut-on dire que vous écrivez dans le
révoltées en 1916 et se sont battues pelles texte katébien ?
et pioches à la main contre la France qui Kateb Yacine m'a fait beaucoup lire des
venait prendre leur fils pour la Première ouvrages qui lui étaient dédicacés. Je l'en
Guerre mondiale. Dans notre culture, la remercie. Ma rencontre avec lui a été capita-
mère est gardienne de la mémoire et est le. Mais, aujourd'hui, chacun se l'approprie.
épicentre des attaches, du groupe, de la Or, lui, il était l'ami de tous. On disait de lui
communauté, de la grotte. Kateb Yacine qu'il ne pouvait plus écrire ; or, son écriture
était très lié à sa mère que j'ai connue. est un long silence. Qu'on le laisse en paix.
Issiakhem pleurait l'ancienne Kabylie des Issiakhem que j'ai connu est une montagne
solidarités. La mère, malgré sa blessure de sensibilités comme Kateb. Je ne les ai
jamais vu pleurer.

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Par : Sellami Lamra

LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui
reposent sur la liberté d'opinion et d'expression. Qui dit Liberté, dit Indépendance. Une presse
indépendante se doit de surveiller les dirigeants et les contraindre à rendre des comptes à la
population, mettre en lumière les questions auxquelles il importe de prêter attention, éduquer
le public pour lui permettre de faire des choix politiques sensés et aider à maintenir des rap-
ports sociaux qui unissent une société civile dans le respect mutuel.

Presse écrite ou presse parlée? Sérieuse ou Mais ont-elles le droit de s’exprimer vrai-
légère? Nationale ou régionale ? Internet, ment? Les gens n’ont pas besoin qu’on leur
écran, ondes, papier ? De nos jours, une dise que leur pays est beau. Ils le savent et
multitude de titres et d’espaces essayent de là n’est pas le problème. Ils n’ont pas be-
capter notre attention. Beaucoup n’auront soin non plus qu’on leur donne des leçons
qu’une existence éphémère. D’autres, se sur l’amour de la patrie, ni qu’on leur expli-
maintiendront dans la durée. Parce qu’ils que ce qui est bien ou ce qui est mal. Ils ne
sont ‘indépendants? sérieux? Libres?’ Y sont pas débiles!
croire totalement serait naïf. Comme tout Dans tous les pays, il y a des presses pro-
citoyen, je voudrai tellement croire en l'in- gouvernementales et des presses dites
tégrité des médias, en leur souci ‘d’Opposition’ ou ‘Libres’. Ni l’un, ni l’au-
‘d'informer vrai’! Mais mieux vaut taire le tre des deux termes ne me convient. En
réel impact des publicités et autres ‘aides quoi le fait de réfléchir, de critiquer, d’ana-
financières’ sur les articles des journalis- lyser serait-il une opposition ? Et une oppo-
tes. Le lecteur, lui, de toute façon, n'y ver- sition à quoi ? De plus, il serait extrême-
ra que du feu, et se contentera de lire l’arti- ment prétentieux de croire qu’une presse
cle final dont le contenu dépendra de la ‘libre’ existe vraiment dans quelque pays
plume intègre ou non du journaliste et de que ce soit. Certains journaux sont la pro-
sa déontologie. priété d’une catégorie d’individus qui leur
Quoi qu’il en soit, la presse a un rôle socio imposent une ligne de conduite. D’autres
-économique et politique majeur dans tou- sont inféodés à un parti politique et n’insè-
te société. Elle a également un rôle psy- rent que des articles conformes à la doctri-
chologique quand elle est utilisée comme ne de ce parti. De plus, dans beaucoup de
outil de propagande. Elle peut toucher à un pays, les quotidiens sont subventionnés
sentiment d’appartenance à un groupe qui avec des fonds octroyés par les gouverne-
se reconnaît dans la défense d’une cause ments, qui s’en servent souvent pour fa-
ou d’une autre, lors de crises nationales ou çonner l’opinion publique. La liberté le la
internationales. Il n’y a qu’à voir les dé- presse est un vain mot, qui ne saurait plus
bordements des foules qui ont lieu dans tromper personne. Cependant, tout le mon-
beaucoup de pays en voie de développe- de l’utilise comme s’il existait vraiment.
ment. Ce ne sont pourtant pas les journaux Pour exemples, Les Autorités Américaines
qui manquent, ni les radios, ni les écrans, ‘contrôlent’ les nouvelles que les Agences
qui pourraient permettre aux populations de Presse diffusent aux journaux qui ne
d’échanger, d’analyser, de comprendre.
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font que les répéter ou nous les expliquer. condamné à disparaître car lorsqu’un titre
En France, tous les journaux sont la pro- est TROP ‘libre’, il est ‘dangereux’. Beau-
priété de quatre magnats de l’économie, à coup de gouvernements à travers le monde
l’exception de deux titres. Et que penser se sont efforcés d’inventer toutes sortes de
d’Internet, ‘fenêtre ouverte sur le monde’? contraintes pour contrôler la presse. Et en
Oui, mais d’où vient l’information? Qui la l'absence d'une presse ‘libre et indépendan-
contrôle? A quel dessein? C’est une épée à te’, toute la responsabilité de l'information
double tranchant ! du public et de la sécurité repose sur le gou-
Une fois de plus, la solution réside dans les vernement. Ce manque d'engagement du
intellectuels, les chercheurs, les cadres, public risque de saper la croissance écono-
toutes les forces vives d’une nation - qui mique d'un pays vis-à-vis de l’étranger, du
ne demandent qu’à aider. Il faut leur ouvrir FMI et autres instances ‘décidantes’.
les portes de la communication, de la Peut être la solution est elle dans les pres-
concertation, de l’échange. Ils et elles sont ses régionales à condition de n’être pas les
nombreux ….mais ils et elles font peur. A relais des presses nationales, d’avoir leur
qui ? Pourquoi ? On pourrait faire remar- identité propres! Lorsqu'ils peuvent opérer
quer que chacun est libre d’exprimer son librement, les journaux et stations de radio
opinion par la voie des journaux. La liberté et de télévision locaux peuvent être d'im-
de la presse est proclamée dans tous les portants atouts pour le développement d’un
pays ‘démocratiques’. Dans les faits, elle pays. De plus, ce sont des espaces apprécia-
est castrée, muselée, mise sur les rails du bles de vie intellectuelle d’une région. Tou-
‘bon ton’. De plus, la fonction de surveil- te personne ayant envie de partager, faire
lance et d’information qu'assure la presse connaître son opinion ou soulever un débat
est souvent la plus difficile à exercer. Ra- aurait plus de chances d’y réussir. L’avan-
res sont les agences gouvernementales et tage des journaux, stations de radio ou télé-
les fonctionnaires disposés à faire preuve visions régionales est la proximité avec le
de transparence, notamment s'il n'existe lecteur, l’auditeur ou le spectateur. Elle est
pas de tradition de vigilance du public. concrète, palpable, touchant à la vie de tous
Aux Etats-Unis, L’état a inventé un mot les jours: les nouveautés dans la vie intel-
passe-partout qui permet la violation de la lectuelle, économique et artistique de la vie
liberté de parole: c‘est celui de terroriste. de la cité; Les décisions de l’Assemblée
Dès qu’un individu manifeste un peu haut Communale, du Président de l’APC ….
son mécontentement, on en fait un terroris- Certes, cela ne veut pas dire que le journal
te. Et vis-à-vis d’un terroriste, l’état peut ne sera pas influencé par tel ou tel groupe,
tout et personne n’osera contester. C’est la autorité ou lobby, mais aux équipes diri-
‘Chasse aux sorcières’ des années 50. geant ces ‘espaces d’information’ d’être à
Le citoyen ‘indépendant’ pourrait égale- le hauteur du défi et ne pas se laisser étouf-
ment créer un journal à lui. Mais la fonda- fer par la corruption.
tion d’un journal exige des capitaux consi- Au niveau psychologique, une presse locale
dérables, et quand on sait qu’un journal ne est gratifiante ! Quelle satisfaction pour le
peut vivre qu’avec l’aide d’une publicité lecteur ou l’auditeur de sentir qu’il peut à
commerciale. … Et même si un journal tout moment intervenir, faire part de ses
arrive à exister sans publicité, il est préoccupations. Il se reconnaît dans un
espace de vie. Il fait partie d’un tout !

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Peut être l’article parle-t-il d’un voisin, BATNA INFO ENFIN
d’un cousin, d’un ami. Peut être même
connaît-il l’auteur d’un article ou le jour- SUR INTERNET !
naliste local. C’est un plus identitaire dans
une société en mal de repères. En temps PAR RÉDACTION BATNA INFO.
que Prof, je n’ai jamais vu Le Quotidien,
El Watan, Al Khabar ou tout autre journal Ce qui était
passer de main en main dans une de mes considéré au tout
classes (sauf si cela fait partie d’un travail début comme
scolaire). Mais à ce titre, l’expérience de étant une aventu-
la FASAC, Batna-Infos, est appréciable et
re voire un échec
je fus bien surprise de voir mes élèves lire,
programmé,
critiquer et commenter des articles parus
dans certains numéros. vient de se voir
Les médias deviennent alors facteurs de consacré en tant que réalité palpable.
cohésion sociale mais ils peuvent égale- « www.Batnainfo.com » est devenu par
ment agir comme soupape de sécurité en la persévérance et l’abnégation, et surtout
offrant un forum qui permet à des opinions le soutien moral et financier de quelques
diverses de se faire entendre. Cette fonc- sympathisants de la culture, ceux là mê-
tion est plus importante qu'on ne pourrait me justement qui croient dur comme fer
le penser. Une presse dynamique compo- que la culture est cette panacée miracle
sée de journaux, de stations de radio, de qui permet aux peuples une émancipation
sites Internet et de stations de télévision saine.
indépendants et rivaux peut mettre en lu- Et ce quels que soient les clichés « cons-
mière les problèmes, encourager les ci- tantinois » ou « oranais »….
toyens et les autorités à s'y attaquer, dans N’est pas CHAOUI qui veut avec notre
le respect des uns et des autres. Si les po- préférence pour « L’BRAJ » bien de chez
pulations ont une chance d'améliorer leur nous et qui remonte aussi loin dans l’his-
sort grâce aux possibilités offertes par la toire, car nous sommes l’histoire !
liberté de la presse, tout le monde y gagne Une réalité que personne ne pourrait oc-
quant le but commun est le développement culter, est cet effort de permettre à une
sain de la société.
région de s’exprimer avec notre vœu
Ceci me pousse à croire qu’une presse
pieux de passer très bientôt à une édition
locale ‘libre’ peut et se doit d’accompa-
raffinée et pour ainsi dire, en couleur.
gner le citoyen, le hisser vers le haut, et
L’autre rêve que nous essayerons de ren-
non l’étouffer pour faire place nette à
dre réel n’est autre qu’un journal hebdo-
des velléités soient-elles locales ou na-
madaire sinon quotidien et pourquoi pas ?
tionales ! La presse, témoin du monde?
Je pense que nous avons et les hommes et
Oui mais elle se doit d’être un acteur
les moyens ! La balle est dans le camp de
politique à part entière de par sa puissan-
tous les chaouis !
ce de suggestion et de diffusion.
Bientôt ,aussi, nous lancerons LA
GRANDE TOMBOLA DE BATNA IN-
FO.

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Dossier Auto Biographie

QUELQUES REPÈRES D’UNE VIE TRÉPI-


DANTE, CELLE DE SAÏD MERZOUKI

Né en 1940 dans un vil- • Par deux fois (47 et 51)


lage au cœur des Aurès, j’ai fréquenté l’école de la
le plus loin que remontent Gare à Djamâa dans les
mes souvenirs d’enfance, Territoires du Sud où l’en-
c’est l’écho, soit de la seignant directeur, Mon-
psalmodie des versets sieur Bouvet, parfait mon
dans l’école coranique langage, m’initie aux qua-
avec les enfants d’Amen- tre opérations, au chant,
tane, soit celui de la bor- aux embryons de la phila-
da qu’égrènent les cortè- télie –collection de timbres
ges funéraires remontant - et du jardinage –dans la
vers le cimetière où cha- palmeraie de l’école du-
que jour et dans chaque rant les séances hebdoma-
famille l’on enterre les daires de plein air-.
victimes du typhus. • En 1948 la famille de
Très tôt on m’inscrit à mon oncle m’accueille à
l’école où l’instituteur, Alger où Monsieur Casti-
qu’il ait été Monsieur glione, vétéran de l’école
Baguere, Monsieur Lali- sise à la Rampe Valée, à la
lèche ou Monsieur Mé- limite de la Kasbah et de
gouache, s’échine égale- Bab El Oued à proximité
ment à nous apprendre de Djamâ’ Sidi Abderrah-
les rudiments d’écriture mane, m’exerce au fran-
latine ou le parler de çais en peaufinant mon
France, avec les sempiternelles inspections savoir, l’équipe entière des enseignants
d’hygiène des mains, des pieds et des réquisitionnée pour nous surveiller durant
oreilles faites au quotidien et ce à l’entrée les récréations à ne nous exprimer qu’en
même de la classe unique, avec le renvoi français faute de quoi les élèves transgres-
immédiat des contrevenants vers la rigole seurs sont mis au piquet dans le préau.
voisine pour équarrir, en toute saison, • En 1952 je suis mis en pension chez un
jusqu’au sang la moindre tâche brunâtre ami de mon père, commerçant à Menâa,
décelée sur nous. pour terminer le cycle primaire avec Mon-
J’eus droit à quatre départs, durant mon sieur Jean Barre qui a, alors, la lourde mis-
cycle primaire, vers d’autres horizons. sion de me préparer avec mes camarades au
concours d’entrée en 6ème des lycées et
collèges.
12
C’ est dire que le milieu scolaire, du- Le contact avec les grenoblois, aux
rant cette phase, n’a pas du tout été idées progressistes, avec des auteurs
homogène pour moi mais , plus tard, il militants tels Malek HADDAD et Jean
me semble qu’il m’a imprégné, sur un SENAC
autre chapitre, d’expériences à effet venus nous lire leurs poèmes révolution-
d’élargir ma façon d’être et de penser naires et avec des étudiants français
parce m’ayant enrichi d’une certaine franchement objecteurs de conscience,
manière. ce contact donc m’a aussi enrichi, puis-
Quant au secondaire, je me retrouve que impliquant un microcosme pluridi-
interne au Collège Moderne de Batna, mensionnel tant politique qu’économi-
entre 1953 et 1959, au milieu d’une que, monde actualisé et perçu au travers
vraie famille grosse d’une centaine de « de manifestations culturelles intenses
potaches », vivant quelques six années mobilisant foule de jeunes sensibilisés
durant une période faite, paradoxale- aux slogans de « CUBA SI ,YANKEE
ment, d’épanouissements et de restric- NO », « VIVA ALLENDE », « TA-
tions jusqu’au 1er Bac. pour encore HYA EL DJAZAIR » et combien d’au-
changer à la fois, et de statut et d’éta- tres problèmes d’actualité.
blissement, en terminales, devenant De 1962 à 1965, rentré en Algérie et
maître-élève au Lycée d’Aumale deve- appelé à continuer des études à l’ENIA
nu Rédha Houhou, à l’avant veille de d’El Harrach, des contradictions et des
l’indépendance, dans un lycée au passé choix m’ont fait vivre une période de
prestigieux puisque des générations de traumatismes m’obligeant à reconsidérer
médecins, de professeurs y sont passé le cap pris à ce jour pour m’essayer à un
avant moi. stage annuel d’aéronautique à Dar El
1961 me voit partir, à l’instar de mes Beïda qui s’est soldé par un échec de
aînés, en France, les études en faculté circonstance en 1967 m’obligeant à faire
n’étant plus possibles en Algérie avec de l’administration préfectorale durant
l’émergence de cette hydre qu’est une année et demie au cours de laquelle
l’O.A.S. essaimant sur tout le territoire, je vis naître un festival méditerranéen,
y compris Constantine et Annaba. celui de Timgad, entre autres, puis, en
L’administration m’a muté dans cette abordant l’année scolaire 1968, j’eus la
dernière ville, au Lycée St Augustin réponse de mon recrutement au ministè-
précisément. L’année 61/62, passée à re de l’éducation pour une carrière sta-
Grenoble, en faculté des sciences, m’a ble du seul fait que ma femme ait su
appris beaucoup au contact de notre insuffler au nouveau cours de ma vie les
colonie d’étudiants au nombre de trois éléments temporisateurs –responsabilité,
cents pour cette seule ville universitai- objectifs, enfants - jusqu’à ma retraite
re, quand on sait l’effectif total estu- que, présentement, je passe entre diver-
diantin algérien de l’époque, réparti ses associations.
entre l’Europe et l’Asie, n’excèdant pas
le millier.

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Etude: L’IMPACT DES CIMENTERIES SUR L’ENVIRONNEMENT

LE CAS DE LA CIMENTERIE DE AIN-TOUTA

PAR Riçal Khelifa - Maître assistant, La- .l’environnement humain et biologique.


boratoire de Mécanique des Sols et Struc- L’industrie algérienne des ciments est ame-
tures, Université Mentouri de Constantine, née à faire des progrès pour vaincre les
Algérie (courriel : khelifarical@yahoo.fr), défis qu’elle rencontre et suivre les déve-
Nabil Rahim - Chef de Département Qua- loppements scientifique, technologique et
lité, Cimenterie Ain-Touta, Batna, Algérie, environnemental du siècle. Elle est sensée,
Muzahim Al-Mukhtar - Professeur, Centre afin de faire face à l’exigence du consom-
de Recherche sur la matière Divisée mateur actuel et de s’opposer à la concur-
(CRMD/CNRS), Université d’Orléans, rence internationale, améliorer la qualité du
France. produit tout en respectant l’environnement,
elle doit également parvenir à baisser son
Les problèmes de pollution sont devenus prix de revient. Ceci ne peut se réaliser que
actuellement un sujet constant de préoccu- par l’application d’une politique de gestion
pation dans les pays industrialisés. Au très stricte qui permet la maîtrise de la pro-
cours de la dernière décennie, d’innombra- duction et le respect de l’environnement.
bles réunions d’experts, de nombreux col- En effet, l’investissement continu dans ce
loques ou congrès scientifiques, une multi- domaine, la rénovation des chaînes de pro-
tude d’articles de presse, ont contribué à duction, la maintenance des équipements,
vulgariser la notion de pollution et ont l’achat du matériel, la formation et la per-
aussi conduit de nombreux pays à prendre fection continues du personnel, la création
conscience des nuisances qui sévissent d’un département de laboratoire et de re-
parfois de longue date. La pollution de cherche scientifique ainsi qu’un départe-
l’environnement apparaît lorsqu’une subs- ment de l’environnement doivent présenter
tance chimique donnée est présente dans l’objectif principal de la cimenterie.
l’environnement, mettant la vie ambiante Les cimenteries et les carrières situées en
en danger, cela implique que tout élément zones périurbaines, contribuent de ce fait de
ou composant chimique est partiellement façon relativement importante à la diffusion
polluant, pour autant qu’il soit présent des poussières sur l’ensemble de la zone et
dans l’environnement en concentration dans l’atmosphère. En plus de leur action
élevée. toxique sur la végétation et sur l’eau, elles
Les exploitations granulaires, anciennes ou contribuent aussi à une contamination im-
récentes sont mises en cause. Elles émet- portante des sols. Ceux ci vont donc à leur
tent dans l’atmosphère une quantité impor- tour contaminer les plantes qui s’y dévelop-
tante de poussière, qui pollue entre autre pent.

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La cimenterie de Ain-Touta est l'une des
plus importantes cimenteries algériennes,
elle à été certifiée aux normes de qualité
ISO 9002 en 2000, et se prépare à être
certifiée aux normes environnementales
ISO 14000 d'ici peu. Elle n'est donc pas
appelée uniquement à améliorer la qualité
de ses ciments et à baisser leurs prix de
revient, mais aussi à remédier aux problè-
mes de pollution causés par les rejets des
poussières qu'elle dégage à tous les ni-
veaux de la fabrication de ses ciments.
Afin d'étudier l'impact des poussières émi-
ses par la cimenterie de Ain-Touta sur les
sols et la végétation qui l'avoisinent, nous
avons essayé dans un premier temps de
nous doter d'un maximum d'informations
concernant la zone où elle se trouve. Pour
évaluer ensuite les effets causés par ces
poussières sur l'environnement, nous
avons été amenés à effectuer des analyses
des poussières et des sols au laboratoire.
Les résultats obtenus ont montré et d'une
manière catégorique que la cimenterie de
Ain-Touta peut être une source de pollu-
tion ayant des effets néfastes sur la santé
de la population et sur la végétation de
toute la zone qui l'entoure.
En effet, il semble que des maladies respi-
ratoires apparaissent de plus en plus chez
les habitants des villages voisins. Concer-
nant les sols, les résultats font état d'une
augmentation considérable de calcaire, de
silice et d'alumine. Quant à la végétation
nous avons constaté un flétrissement appa-
rent.
Il est donc indispensable d'entreprendre
des études approfondies pour évaluer les
risques réels imputés aux rejets de la ci-
menterie afin d’améliorer la fiabilité des
dépoussiéreurs de la cimenterie, car ce
sont des éléments indispensables pour di-
minuer considérablement les rejets de
poussières et avoir un environnement plus
saint.
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Patrimoine chaoui. Par BATNA-INFO

IRAHABEN
Les anges blancs de Les chaouis, eux ont pu sau-
la nuit…A travers vegarder et protéger ce genre
les anges et le grand de chant qui constitue un ex-
Aurés, aussi bien cellent élément de recherche
linguistique que géo- socioculturel. En général, les
graphique, les thèmes choisis font référence
“Rahabas” conti- à des faits historiques (guerre
nuent d’animer des de libération nationale et ses
soirées, tant dans les héros tels que Benboulaid,
villages, dans les Amirouche, Si el Haoues…).
villes et aussi dans Durant la guerre de libération,
les decharas; même on raconte que les troupes
si ces derniers d’Irahaben ont souvent aidé
(Irahaben” portent les moudjahiddines en leur
d’autres noms comme “Sebaha”). Dans la livrant des informations sur l’ennemi et ses
seule région de la wilaya de Batna, une déplacements tout en chantant durant la
multitude de groupes de rahabas existent, nuit. La belle aimée se taillant la part du
un véritable patrimoine-trésor en matière lion dans le répertoire d’Irahaben qui chan-
de chants folkloriques spécifiques à la tant les amours impossibles, “l’amour fa-
région des Aurés. Dans cette même région tal” ou la belle brise des coeurs. Le chant
du pays (Batna), d’un village à l’autre voi- religieux n’est pas omis sous les différentes
re d’une ville à l’autre, chaque groupe a sa influences (Zaouïas, Cheikhs…), ces trou-
particularité et s’ils ont en commun le pes d’Irahaben chantent la gloire des en-
chant chaoui, il y a cependant moult diver- voyés de Dieu et des prophètes. Refâa,
sités voire spécificités : le nombre, la dan- Yabous, Taxlent, Imadghassen…sont parmi
se, les thèmes… les troupes que comptent la wilaya de Bat-
Cette culture orale millénaire doit et c’est na qui continuent à perpétuer la tradition,
primordial faire l’objet de recherches. Le mais dans l’anonymat et avec les moyens
groupe Irahaben, dans sa forme ne diffère de bord, dont l’oral.
pas beaucoup des autres groupes du même Il y a risque de disparition sans la trans-
genre de chant Amazigh. Il est composé de cription de ce legs immaté-
chanteurs, de joueurs de flûte et de bendir, riel.Apparemment, nous avons la particula-
exactement comme dans les monts de l’A- rité de ne pas savoir conserver notre spéci-
tlas marocain. Seuls les thèmes choisis et ficité, notre cachet culturel, voire notre
le rythme marquent le différence. identité…

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FONDATION AURESSIENNE DES SCIENCES ARTS ET CULTURE.
13 ,cité des frères khezzar (742 logts) Bouakal.BATNA.
AGREMENT N° 381/98. // COMPTE BNA N° : 336.200.021.299/12.
TEL/0771.20.06.10

COMMUNIQUE
Il est un honneur d’annoncer officiellement que la fondation auressienne des scien-
ces arts et culture recevra à Batna pour les 6/7 novembre 2009 le séminaire interna-
tional sur la conservation du patrimoine :didactiques et mise en pratique organisé
entre autre par le laboratoire « villes et patrimoine » de l’université de Constantine et
dont nous avons sponsorisé un des aspects organisationnels.
Il va sans dire que la FASAC devrait garantir, au staff nombre à déterminer) en plus
de tous les conférenciers étrangers, le transport. Constantine Batna et retour + l’hé-
bergement + la restauration.
A cet effet et dans le but de porter haut le prestige de notre wilaya nous lançons un
appel à sponsors pour garantir une réussite totale à ce séminaire qui serait profitable à
notre ville , ainsi qu’à toute la wilaya et surtout pour les professionnels de l’urbanis-
me .

MERCI MONSIEUR LE DIRECTEUR (DJS)


Parfois les mots s’évaporent de notre conscient,sorte de formatage de
mémoire :

Une lettre,une simple lettre contenant des féli-


citations émanant d’un DIRECTEUR digne
de recevoir notre gratitude pour son geste qui
croyez le ou pas a revigoré toute une équipe
qui n’en revenait pas !
Il est vrai que c’est un évènement rarissime
dans nos mœurs quotidiennes. Pour cela enco-
re une fois merci M.LE DIRECTEUR, et per-
mettez nous de publier intégralement votre
lettre pour que cela puisse faire tâche d’huile
dans les autres administrations. C’est ce tact
qui manque dont vous pouvez vous enorgueil-
lir et nous aussi.

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