Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
com
L ’ E L E C T R O N I Q U E PA R L A P R AT I Q U E
n°1
DOMOTIQUE :
une clé DTMF
4 ou 8 canaux
SCRAMBLER :
protégez vos
communications
UE
!!! NIQ
ZÉ CT :
RO RO
DE ÉL OIS
de la théorie
RT RS E
PA U QU
aux applications
CO CHA
France 27 F – DOM 35 F
E
TR
À
EU 5,5 € – Canada 9 $C
VO
SOMMAIRE EDITO
Un nouveau magazine d’électronique ? Et mensuel
en plus ? Vous êtes cinglés ! (Ça, c’est vrai !).
Le marché patati…, le lectorat patata…
Mais !
Informatique pour électroniciens En un mois, avec une seule publicité, dans une
seule revue (MEGAHERTZ magazine), le nombre
Christian TAVERNIER d’abonnés dépasse largement nos espérances
Auteur connu et apprécié, Christian TAVERNIER les plus folles ! Merci à eux !
vous propose une série d’articles sur l’utilisation En un mois, avec une seule plaquette
de l’informatique et d’internet au profit de l’élec- de présentation, réalisée dans l’urgence, le nombre
tronicien. d’annonceurs qui nous ont, malgré cela, fait
8
Grâce à ses travaux, vous appren- confiance confirme que l’aventure était attendue !
drez comment aller chercher gratui- Merci à eux !
tement l’information là où elle se En un mois, sans aucun appel de notre part
trouve.
(pas le temps !), tous les grands noms, ou presque,
de l’électronique nous ont proposé des articles !
Vous trouverez d’ailleurs, dès ce premier numéro,
Un analyseur de spectre 1 GHz le début de deux séries de Christian Tavernier.
Merci à eux !
Nuova Elettronica Vous avez entre les mains le premier numéro
Près de trois années de recherches ont été d’ELECTRONIQUE et Loisirs magazine. Il est loin,
nécessaires avant de pouvoir vous proposer, pour très loin, d’être parfait. N’ayez crainte, chaque mois
un prix sans commune mesure avec les presta- nous ferons l’impossible pour vous en donner plus,
tions de l’appareil, un analyseur de encore plus. Une maquette simple a été préférée à
14
spectre à monter soi-même. Une une maquette “tendances” afin de vous faciliter la
série d’articles suivra pour vous lecture tout en gagnant de la place. Plus de place,
expliquer, par le détail, chaque vous le devinez, c’est plus d’articles !
fonction de l’appareil. A ce propos, vous trouverez dans ce numéro une
“bombe”, la première partie de la description d’un
analyseur de spectre 1 GHz, réalisable par
Une clé DTMF 4 ou 8 canaux l’amateur et dont le prix, pour des performances
très honorables, est sans commune mesure avec le
Carlo VIGNATI prix d’un appareil professionnel : moins
Ou comment faire de la domotique à peu de frais. de 10 000 F !
Qui n’a jamais rêvé de commander, depuis l’autre En plus, vous trouverez des montages éprouvés, de
bout du monde, l’allumage de sa chaudière ou la grande qualité et dont la réalisation ne vous posera
mise en route de sa télévision pour aucun problème. Les composants seront
24
simuler une présence. Ce montage disponibles chez nos annonceurs, car nous nous
permet cela et peut, en plus, vous engageons à ne publier aucune réalisation
informer sur l’état des commandes comportant des composants “exotiques”, hors
que vous avez données. marché ou indisponibles.
Par ailleurs, nous assurons, pour vous,
au 04 42 82 30 30, une hot line technique pour vous
Le cours d’électronique aider à contourner d’éventuelles difficultés.
Merci à nos partenaires italiens qui se sont “coupé
Giuseppe MONTUSCHI en quatre” et à mes collaborateurs qui ont travaillé
Des cours d’électronique, nous en avons vu et jour et nuit pour que ce numéro 1 soit à temps chez
revu ! votre marchand de journaux.
Jamais nous n’en avions trouvé un aussi simple Soyez un lecteur actif, nous sommes à votre écoute
et précis, aussi intuitif et aussi péda- en permanence. Une critique, une suggestion,
84
gogique. une remarque, n’hésitez pas à nous contacter
Vous le retrouverez chaque mois par courrier, fax ou e-mail. Notre équipe est très
durant 17 leçons qui feront de vous réactive ! Nous ferons l’impossible pour vous donner
un électronicien confirmé. satisfaction.
La meilleure façon de nous souhaiter bonne chance,
c’est de lire ELECTRONIQUE et Loisirs magazine !
Auprès de nos annonceurs, n’oubliez pas de vous
Shop’ Elec ............................................................................Christian TAVERNIER 4 recommander de la revue, c’est important pour
Un scrambler en CMS ................................................................Arsenio SPADONI 34 vous, pour eux et pour nous !
Un micro espion UHF ................................................................Futura Elettronica 40 Electroniquement vôtre !
J. P.
Récepteur simple pour débutants ..................................................Luc PISTORIUS 53 Directeur de Publication
Analyseur de distorsion harmonique ..........................................Nuova Elettronica 58 http://www.electronique-magazine.com
Amplificateur BF 60 watts ..........................................................Mario COLOMBO 66 e-mail : elecwebmas@aol.com
Jeu de pistes ............................................................................Antonio SPINELLO 70 INDEX DES ANNONCEURS
ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 1
NOUVEAUTÉS
en classe D de 2 x 50 watts
Les amplificateurs audio en classe D la classe AB traditionnelle n’atteint au Philips vient en effet d’introduire sur
sont connus depuis de nombreuses an- mieux que 50 %). le marché le TDA 8920 qui est un am-
nées mais leur réalisation a toujours plificateur audio stéréo entièrement in-
été délicate et complexe. Rappelons Par contre, elle impose d’associer cir- tégré fonctionnant en vraie classe D.
que cette classe repose sur le princi- cuits logiques et circuits analogiques Ce circuit, contenu dans un boîtier SIL
pe de la modulation de largeur d’im- et conduit à des schémas complexes à 17 pattes, présente les caractéris-
pulsion ce qui lui confère un rendement ou, plutôt, conduisait à des schémas tiques principales suivantes :
exceptionnel (proche de 95 % alors que complexes. - Efficacité minimum de 90 %.
ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 1
NOUVEAUTÉS
ELECTRONIQUE 7 magazine - n° 1
I N F O R M AT I Q U E
Informatique pour
Informatique
électroniciens
électr oniciens
1ère
1èr e partie
par tie
Si, pour certains, l’informatique est un métier ou une passion, pour nous
autres électroniciens c’est avant tout un outil dont l’intérêt ne cesse de
croître, plus particulièrement depuis le développement fulgurant d’Internet.
Cette nouvelle série d’articles se propose de vous montrer tout ce que l’in-
formatique peut vous apporter dans l’exercice de votre hobby, sans que
vous n’ayez besoin pour autant de posséder de notions poussées en ce do-
maine ni que vous soyez obligé d’utiliser un micro-ordinateur dernier cri !
ous doutez de cet intérêt ? La lecture régulière Nous pourrions continuer de la sorte encore longtemps mais
de cette rubrique devrait vous persuader du peut-être vaut-il mieux entrer tout de suite dans le vif du su-
contraire mais sachez dès à présent que nous jet.
allons y découvrir comment :
ELECTRONIQUE 8 magazine - n° 1
I N F O R M AT I Q U E
est donc nécessaire d’avoir accès « au pérer de la documentation. Par contre, ou qui ne figurait que dans un data-
réseau ». Dif férentes options étant pour ce qui est des programmes tels book vendu plusieurs centaines de
possibles, nous allons en dire un mot que dessins de circuits imprimés, de francs ?
dans un instant mais terminons tout schémas, logiciels de simulation, etc.
d’abord la présentation de la partie pu- la situation se complique. En effet, si Avec Internet cette situation n’est plus
rement matérielle de nos besoins. l’offre en matière de logiciels électro- de mise car, avec un peu de méthode
niques pour compatibles PC est très (et vous en aurez si vous nous suivez)
Hormis cet accès Internet qui néces- étendue, ce n’est hélas pas le cas pour on trouve quasiment tout ce que l’on
site donc un modem, vous pouvez ce qui est du Mac. veut.
utiliser quasiment n’importe quel mi-
cro-ordinateur compatible PC ou éven- Afin d’être aussi exhaustif que possible, Pour vous connecter à Internet il faut
tuellement un Mac mais avec certaines nous traiterons donc cette série en uti- un modem adapté à votre micro-ordi-
restrictions que nous allons voir dans lisant un compatible PC pour faire nos nateur. Nous ne vous conseillerons au-
un instant. Point n’est besoin d’une manipulations. Celles-ci pourront être cune marque particulière car ce serait
machine puissante, d’une carte son reproduites à l’identique sur un Mac faire du favoritisme et que tous les
haute fidélité ou bien encore d’un d’af- pour tout ce qui est des aspects do- grands fabricants actuels se valent.
fichage 3 D avec une infinité de cou- cumentaires.
leurs ! Tout ce qu’il nous faut est un A vitesse de travail égale, les modems
micro-ordinateur capable d’exécuter Par contre, pour ce qui est des pro- différent en effet seulement par des
Windows 95 ou 98 correctement. La grammes que nous vous ferons télé- possibilités « de confort » supplémen-
vitesse n’est pas un critère de choix charger ou essayer, certains d’entre- taires. Tel modèle ser t de répondeur
car, lorsque l’on télécharge des don- eux seront réservés aux possesseurs enregistreur, tel autre fonctionne PC
nées depuis Internet, l’opération ne va de PC pour la simple et bonne raison éteint, etc.
pas plus vite que le modem, soit en gé- qu’ils n’auront pas été développés pour
néral 3 à 5 koctets par seconde ! les Mac. Si vous achetez un modem uniquement
pour vous connecter à Internet et non
Même si nous travaillons habituelle- pour faire aussi répondeur téléphonique
ment avec un Pentium II à 300 MHz, il Comment se connecter ou téléphone mains libres, choisissez
nous arrive encore fréquemment d’uti- à Internet ? un modèle simple, ne disposant que
liser notre « vieux » PC à base de 486 de la fonction modem. Il vous sera alors
DX 2 - 66 pour récupérer des fiches Même si l’on peut discuter longuement proposé comme modem - fax - Minitel
techniques ou des notes d’applications de l’utilité d’Internet dans tel ou tel do- puisque tous les modems peuvent en-
sur Internet et la par tie purement maine, il est cer tains que pour notre voyer des fax et disposent d’un mode
« connexion » de l’opération va tout activité d’électronicien, que ce soit au d’émulation Minitel.
aussi vite ! niveau amateur ou professionnel, le
Net est une véritable révolution. Sauf si vous avez accès au réseau
Nous avons évoqué il y a un instant le téléphonique Numéris ou au câble, la
cas du Mac. En théorie, celui-ci peut Lequel d’entre-vous n’a en effet jamais vitesse la plus rapide actuelle sur le
tout aussi bien être utilisé qu’un PC pesté après la documentation de tel réseau téléphonique normal est de
pour se connecter à Internet et y récu- ou tel circuit qui s’avérait introuvable 56 000 bits par seconde (56 K) et, si
vous achetez un modem aujourd’hui,
c’est celle qu’il faut choisir. Si vous
possédez un « ancien » modem ne fonc-
tionnant qu’à 33 600 bits par secon-
de, voir même 28 800 bits par secon-
de, ne le jetez pas pour autant ; vous
verrez en effet que le gain en vitesse
appor té par le passage de 33 600 à
56 000 est souvent illusoire et nous
vous dirons pourquoi.
ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 1
I N F O R M AT I Q U E
certains cas pour savoir réellement ce est relativement coûteux mais, vu la si- Sachez aussi qu’il existe une formule
qui se passe. tuation de monopole de cette société sans abonnement où, selon le bon
pour ce qui est des communications vieux principe du Minitel, on vous fac-
En plus de ce modem il vous faut évi- locales, on ne peut hélas que le dé- ture à la minute de connexion. Faites
demment un abonnement à un four- plorer. votre calcul mais en général ces solu-
nisseur d’accès à Internet. L’offre ac- tions sont très coûteuses au-delà de
tuelle est très riche et vous pouvez Faux car, si l’on utilise Internet avec quelques heures de connexion.
généralement trouver très facilement une idée ou un but bien précis, les
des CD-ROM d’essai vous permettant temps de connexion nécessaires res- Pour vous aider, le tableau ci-joint pré-
de tester tel ou tel fournisseur gratui- tent relativement courts et conduisent sente un panorama de l’offre actuelle
tement, pendant un mois en général. à des coûts très raisonnables. avec les tarifs valables à la date de ré-
Faites un tour chez votre marchand de daction de cet article (début mai).
journaux et achetez une ou deux revues Ce coût se décompose en deux postes
d’informatique fournies avec un CD- différents : De nombreux opérateurs voyant le jour
ROM ; ces derniers comportent géné- régulièrement, ce tableau ne prétend
ralement plusieurs offres d’essais gra- - un poste généralement fixe, corres- pas être complet et nous présentons
tuits. pondant à l’abonnement Internet au- d’avance nos excuses à ceux qui y ont
près de votre fournisseur d’accès.Il est été oubliés.
Ces offres, baptisées en général « kit par exemple de 77 francs par mois pour
de connexion », comportent en fait un Club-Internet et donne droit à un Vérifiez aussi, et c’est fondamental,
certain nombre de logiciels dont le na- nombre d’heures de connexions illimi- que votre fournisseur d’accès dispose
vigateur Internet qui est l’outil indis- té. bien d’un numéro d’appel national ou,
pensable pour « sur fer sur le Web »
comme on dit.
Fournisseur Temps limité Temps illimité Sans abonnement
Nous allons voir dans un instant com-
AOL 35 F pour 2 heures/mois
ment utiliser cela mais faisons tout
d’abord un détour salutaire par … le 19 F l’heure supplémentaire 95 F par mois Non
porte-monnaie. BD Way Non 65 F par mois 0,85 F par minute
ClaraNet 45 F pour 3 heures/mois 75 F par mois Non
Club-Internet Non 77 F par mois Non
Le coût réel d’Internet
France Explorer Non Non 0,85 F par minute
De même que Minitel a été décrié lors Infonie 49 F pour 3 heures/mois
de son lancement avec des soi-disant 19 F l’heure supplémentaire 149 F par mois Non
factures de téléphone faramineuses, Le Bouquet Non Non 0,85 F par minute
Internet est souvent critiqué comme
Wanadoo 45 F pour 3 heures/mois 95 F par mois Non
étant cher. C’est à la fois vrai et faux.
World On Line Non 75 F par mois Non
Vrai car l’accès téléphonique indis- Offre tarifaire des principaux fournisseurs d’accès Internet début mai 1999.
pensable, facturé par France Télécom,
ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 1
I N F O R M AT I Q U E
à la rigueur, qu’il propose un numéro doo et les trois installations se sont Votre première
d’appel normal mais à tarification lo- déroulées sans aucune difficulté, tant connexion
cale compte tenu de votre situation sous Windows 95 que sous Windows
géographique. 98. Arrivé au terme de cette phase d’ins-
tallation vous êtes prêt pour le grand
Enfin, si vous voulez faire des écono- La figure 1 montre ainsi à titre saut. Vous pouvez tenter de le faire dès
mies, il est inutile d’acheter les « kit d’exemple le début de la page d’initia- à présent en suivant les indications
de connexion » Internet disponibles en tion à Internet présente sur le CD-ROM données par votre fournisseur d’accès.
magasins à grande surface ou en ma- de Club-Internet. C’est complet, fort Vous arriverez alors sur une page d’ac-
gasins spécialisés. Vous n’y trouverez bien fait avec même une pointe d’hu- cueil, spécialement conçus par ce
en fait rien de plus que ce qui est déjà mour. même fournisseur d’accès. Cette page
sur les CD-ROM de connexion gratuits d’accueil, outre son intérêt propre (ac-
joints à de nombreuses revues d’in- Sachez que, lors de cette installation, tualités en quasi temps réel chez de
formatique, si ce n’est un petit fasci- cer tains kits vont vous proposer de nombreux fournisseurs par exemple)
cule ou ouvrage d’initiation. choisir votre navigateur Internet parmi vous permet d’accéder avec un maxi-
les deux poids lourds du marché que mum de simplicité à diverses ru-
L’installation de votre kit de connexion. sont : Microsoft avec Internet Explorer briques : boutiques en ligne, sites d’in-
C’est la seule opération réalisée dans et Netscape avec Netscape Navigator. formation, etc. Les figures 2 et 3
le cadre de cette série d’articles pour Nous n’entamerons pas ici un débat montrent ainsi des exemples des pages
laquelle nous n’allons pas vous guider stérile sur les mérites (ou les bugs !) d’accueil de Wanadoo et de Club-In-
pas à pas car elle dépend assez for- de l’un ou de l’autre. Choisissez celui ternet.
tement du fournisseur d’accès que que vous voulez tout en sachant qu’il
vous aurez choisi. nous a nous-mêmes fallu faire un choix Si vous voulez commencer à vous fai-
pour illustrer ces articles. Nos recopies re la main, essayez ces différents ac-
Nous vous conseillons donc de suivre d’écran et manipulations seront donc cès mais ne vous inquiétez pas si « ça
scrupuleusement les indications four- réalisées avec Internet Explorer. En cas coince » ou si de nombreuses fonctions
nies sur ou avec le CD-ROM de votre de problème d’installation, n’hésitez vous sont inconnues. Nous verrons tout
fournisseur d’accès qui vous permet- pas à appeler la « hot line » de votre cela en détail le mois prochain avec la
tront en général d’arriver au but sans fournisseur d’accès. Ce sera un bon consultation de nos premiers sites pour
encombre. Nous avons testé dans ce moyen de tester sa qualité et cela vous électroniciens.
but les kits de connexion les plus ré- permettra généralement de résoudre
cents de AOL, Club-Internet et Wana- votre problème éventuel. C. TAVERNIER ◆
ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 1
MESURE
Analyseur de spectre
spectre
avec tracking
Pour calibrer un émetteur-récepteur, contrôler des filtres
HF, régler des antennes, connaître le nombre d’harmo-
niques générées par un oscillateur, évaluer une éventuel-
le pollution HF, etc., un analyseur de spectre, seul instru-
ment capable de visualiser à l’écran un signal haute
fréquence quelconque, est nécessaire.
Comme le coût, dans le commerce, d’un tel appareil res-
te prohibitif pour la bourse d’un amateur, même éclairé,
nous avons «planché» sur la réalisation que nous nous
proposons ici et dont le rapport prix/performances est
plus qu’excellent !
Le prix très élevé de cet appareil (jusqu’à plusieurs dizaines Même si notre prototype atteint un prix déjà élevé, l’éco-
de milliers de francs) fait qu’on le rencontre rarement sur nomie qui a été réalisée par rapport à un appareil du com-
le poste de travail de l’électronicien, même professionnel. merce reste toujours très impor tante. Nous considérons
que cet instrument peut sûrement rivaliser avec les appa-
Avant d’aboutir à l’appareil décrit dans ces lignes, nous reils professionnels et améliorer, à moindre coût, les condi-
avons d’abord réalisé plusieurs analyseurs de spectre di- tions de travail de tous ceux qui ne disposent pas de gros
gitaux capables d’effectuer des mesures très précises, jus- moyens économiques.
qu’à 1 GHz. Ensuite, nous les avons améliorés avec de nou-
veaux microprocesseurs, toujours plus puissants, mais nous Commençons donc par observer et analyser dans le détail
avons remarqué que, pour calibrer les filtres, mémoriser l’écran de l’analyseur, sur lequel sont présentes de nom-
leurs courbes ou pour contrôler la fréquence d’accord des breuses données (voir figures 3-4) qui correspondent à des
antennes, il était indispensable d’utiliser un générateur de fonctions bien précises.
poursuite (tracking), c’est-à-dire, un oscillateur synchronisé
sur la fréquence en examen. Afin d’éviter l’achat ultérieur Avant tout, sur le côté gauche, nous remarquons la pré-
de cet instrument, nous l’avons inclus directement dans sence d’une colonne, échelle de référence, pour évaluer les
ELECTRONIQUE 14 magazine - n° 1
MESURE
Voici les 7 échelles que l’on peut sé- Fig. 1 : Si on applique un signal HF à Fig. 2 : En appliquant un signal HF à
l’entrée d’un oscilloscope, nous l’entrée d’un analyseur de spectre,
lectionner :
verrons sa forme d’onde et son nous verrons la valeur de son
amplitude apparaître à l’écran. La amplitude exprimée en dBm ou dBµV,
de +40 dBm à –30 dBm valeur de la fréquence et la quantité la fréquence en MHz et toutes les
de +30 dBm à –40 dBm d’harmoniques générées par ce harmoniques générées par le signal,
de +20 dBm à –50 dBm signal ne seront pas affichés. s’afficher à l’écran.
de +10 dBm à –60 dBm
de 0 dBm à –70 dBm
de –10 dBm à –80 dBm
de –20 dBm à –90 dBm
Le premier menu RBW = Il affiche la valeur de la largeur RUN = Cette fonction active ou désac-
de bande de la moyenne fréquence sé- tive l’affichage à l’écran.
Les fonctions qui peuvent être activées lectionnée manuellement. La RBW nous
avec le premier menu sont les sui- permet de séparer les signaux trop rap- CENTER = Le nombre indiqué par cet-
vantes : prochés. Avec notre analyseur, on peut te option, représente la valeur en MHz
choisir une RBW de 1 MHz – 100 kHz du point central de l’écran. A l’aide de
Marker 1 = Il s’agit du premier mar- ou 10 kHz. Plus la valeur de la RBW di- touches spéciales, nous verrons com-
queur de référence qui, en se dépla- minue, plus le bruit de fond est faible. ment il est possible de connaître la va-
çant tout le long de l’image du signal, leur, toujours en MHz, du début de
nous indique directement à l’écran les SWP (Sweep) = Il sélectionne, à tra- l’échelle (côté gauche). Dans ce cas,
valeurs de l’amplitude et de la fré- vers un microprocesseur, la vitesse de CENTER devient START.
quence du point sélectionné. rafraichissement de la totalité de
l’écran. A l’aide d’une commande, on Impor tant : Dans les valeurs numé-
Marker 2 = C’est le second marqueur peut sélectionner sept vitesses diffé- riques, le point doit être considéré com-
de référence. Il fonctionne exactement rentes : me une virgule.
comme le premier. 50 – 100 – 200 millisecondes – 0,5 –
1 – 2 – 5 secondes. Ex. : Si la fréquence indiquée est affi-
M. Delta = Cette fonction nous indique chée 180.520, elle doit être lue
la différence qui, en MHz et en ampli- PEAK src = Avec cette fonction, nous 180,520 soit 180 MHz et 520 kHz.
tude, existe entre les deux points fixés faisons apparaître le signal d’amplitu-
par les marqueurs. de maximum, au centre de l’écran. VF = C’est un filtre passe-bas, posi-
tionné à la suite du capteur détermi-
SPAN = Il nous indique le débit de TRCK = En choisissant cette option, nant la bande passante de l’étage vi-
tous les petits carrés de la grille. nous pouvons activer ou désactiver la déo, utilisé pour visualiser les signaux
ELECTRONIQUE 15 magazine - n° 1
MESURE
Comment utiliser
un analyseur
Si vous avez déjà utilisé un analyseur
de spectre, vous ne rencontrerez au-
cune difficulté à mettre en œuvre notre
instrument, bien qu’il possède des
fonctions supplémentaires, comme le
tracking.
ATTENUATEUR
l’écran seront mémorisés. Pour les ré- Fig. 6 : Schéma de fonctionnement de l’étage HF digital, monté à l’intérieur
activer, on sélectionne la ligne de fonc- du bloc en aluminium (voir fig. 7 et 8) qui vous est fourni déjà monté, calibré
tion RECALL 1, de cette deuxième co- et testé. Vu l’importance de ses dimensions (environ un mètre carré) et son
lonne, puis ENTER. Il est possible de extrême complexité, il n’est pas possible (et d’ailleurs inutile) de vous
mémoriser jusqu’à 4 «FIGURES» diffé- donner le schéma électrique de cet étage.
rentes.
ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 1
MESURE
GND PHASE
GND VERTICALE RV7
+ 12 V. FRÉQUENCE
HORIZONTALE RV11
+ 12 V.
DU
BORNIER
" ÉCRAN "
LX 1402
LARGEUR LUMINOSITÉ
HORIZONTALE MIN.
RV6
CO4
4
RV5
3
GND ENTRÉE
2 SIGNAL LUMINOSITÉ
+ 12 V. VIDEO
1 MAX.
ELECTRONIQUE 17 magazine - n° 1
MESURE
IC1 - B
12 sistances, les condensateurs polyes-
5 Q CK
11
ter et la diode DS1, en positionnant la
4 CL
6
13 7 bande noire vers le condensateur C1.
Juste à côté de la diode, insérez le tran-
C3
sistor TR1 en dirigeant la partie plate
R6 R8
R7
16
de son corps vers la résistance R1.
7
9 13
6 Pour compléter le montage, insérez
3 5
8
7 1 4
toutes les touches et retournez à nou-
IC2
10 15
9
10
veau le circuit imprimé.
2
11 11
14 12
12
13/20
8 Soudez ensuite le buzzer CP1 dont le
côté marqué par un + doit être posi-
tionné comme montré dans la figu-
re 13. Tout près du buzzer, vous trou-
vez quatre sorties notées –, A, + et B,
CURSOR MARKER 1 MARKER 2 STORE TRK ON TRK OFF qui doivent être reliées, avec quatre
F2 FREQU. SPAN BW SWEEP PEAK
petits morceaux de fil, aux broches res-
pectives du codeur rotatif, une fois ce
0 1 2 3 4 dernier fixé sur la face avant du boîtier.
5 6 7 8 9
Après avoir inséré les circuits intégrés
dans leurs supports, en positionnant
F1 TRACKING RUN/STOP LEVEL DBm/DBµV 5-10 dB les encoches comme indiqué sur la sé-
rigraphie de la figure 13, fixez ce mon-
tage au dos de la face avant du boîtier
ENTER CLEAR FILTER MAXHOLD avec les 5 entretoises de 12 mm four-
nies dans le kit (voir figure 22).
ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 1
MESURE
ELECTRONIQUE 19 magazine - n° 1
MESURE
ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 1
MESURE
ELECTRONIQUE 21 magazine - n° 1
MESURE
La touche de fonction F2
Avec la touche fonction F2, suivie de Fig. 22 : Pour fixer le circuit imprimé du clavier sur la face avant, utilisez les
l’une des 5 premières touches numé- entretoises métalliques mâles et femelles fournies dans le kit.
riques, vous pouvez déplacer rapide-
ELECTRONIQUE 22 magazine - n° 1
MESURE
chacun d’eux aura une valeur corres- ver une différence de +/– 1 ou 2 dB, module HF incluant la carte digitale, et
pondant à 10 MHz. De même, si vous due à la tolérance des circuits intégrés le kit du clavier. A ces deux étages in-
avez choisi une valeur de SPAN de atténuateurs. dispensables, il vous suffira d’ajouter
250 MHz, chaque petit carré corres- un boîtier et de construire un étage
pondra à 25 MHz. d’alimentation capable de débiter les
Conclusions tensions de 5, 12 et 28 volts.
Avec cette valeur de SPAN, le centre
de la grille ne pourra plus être de Ce projet à muri durant près de trois Ensuite, vous pouvez remplacer l’écran
100 000 Hz mais sera de ans. 8 pouces par un écran télé de 18, 20
125 000 MHz. ou 22 pouces, disposant d’une entrée
Bien entendu, notre intention première composite vidéo. Il n’est pas possible
En effet, le microprocesseur interne, était de vous en décrire les résultats. d’utiliser l’écran d’un ordinateur ou
une fois cette différence mesurée, mo- Mais, en raison du coût de réalisation d’envoyer le signal de sortie du grou-
difiera la valeur de la fréquence repor- élevé et prenant en considération les pe HF/digital à l’entrée d’un oscillo-
tée au centre de l’écran, de augmentations du prix des composants, scope.
100 000 MHz à 125 000 MHz. nous avions, dans un premier temps,
décidé de surseoir à la publication de A ceux qui désirent construire l’étage
En réalité, la valeur définitive de la fré- cet article. Après réflexion, nous avons d’alimentation, nous conseillons l’uti-
quence au centre de l’échelle corres- jugé de grande utilité formative la quan- lisation d’un transformateur entière-
pondrait plutôt à 115 000 ou 116 000 tité d’informations et de données que ment blindé, devant être fixé sur la par-
MHz, car le microprocesseur prendra nous avons collectées durant la réali- tie arrière du boîtier pour éviter que son
également en charge, dans son calcul, sation des différents prototypes. champ magnétique ne puisse déformer
la position du tracé de référence 0. la géométrie de la grille. Si le trans-
Même ceux qui ne monteront jamais formateur est positionné au dehors du
Cette valeur définitive de la fréquence cet appareil, soit en raison de son prix, boîtier, vous pouvez utiliser un modè-
apparaissant à l’écran de l’analyseur soit parce qu’ils n’en ont pas réelle- le quelconque, capable de fournir les
a une tolérance de 0,04 %, évidemment ment le besoin, trouveront néanmoins tensions indiquées dans la figure 14.
bien au-dessous des 0,08 % de beau- ici un guide constructif sur l’utilisation
coup d’analyseurs du marché. d’un analyseur de spectre. Vous disposez maintenant de la solu-
tion idéale pour réaliser un analyseur
Enfin, en descendant à une sensibilité C’est pour ces raisons, que nous avons de spectre de qualité à un prix qui fera
inférieure à 60 dB, vous pourriez rele- décidé de fournir séparément le kit du pâlir qui vous savez ! A suivre ◆◆◆
ELECTRONIQUE 23 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
carte pour connaître l'état de chaque 11 (+ 5 V) et 12 (masse) tout en lais- Le dip-switch à quatre interrupteurs
canal avant de procéder à leur com- sant la broche 3 (test) à la masse pen- DS1 est directement connecté aux
mutation. Le code d'activation à cinq dant le fonctionnement normal. Cet éta- broches 10, 13, et 14 du microcon-
chiffres, l'état des relais, le nombre de ge d'alimentation est constitué de C15 trôleur sans aucune résistance. Le pre-
sonneries et toutes les autres options et C16 pour lisser la tension, de la dio- mier interrupteur sélectionne le type
sont mémorisés en permanence, à l'in- de D1 qui protège la carte en cas d'in- de fonctionnement de la clé : par radio
térieur d'une mémoire non volatile, version de polarité, de la diode LED s'il est sur ON ou par téléphone s'il est
même en cas d'absence d'alimenta- LD9 qui indique la présence de tension positionné sur OFF. Le switch 2 sélec-
tion. A l'inverse des clés DTMF utilisant et enfin du régulateur 5 volts U5 dont tionne le type de fonctionnement des
des microcontrôleurs équipés de mé- la fonction est d'alimenter le micro- canaux, bi-stable si le switch est sur
moires RAM, cela signifie qu'après une contrôleur (U3) qui décode la DTMF. La (ON) ou impulsion si le switch est sur
éventuelle coupure secteur tous les pa- car te, elle, doit être alimentée avec (OFF). Au moyen du switch 3, il est pos-
ramètres seront restitués tels qu'ils une tension continue de 12 volts et a sible d'activer (switch sur ON) ou désac-
étaient auparavant. Entrons, mainte- une consommation de 200 mA. tiver (switch sur OFF) la fonction de ré-
nant, dans le détail de ce nouveau tablissement de l'état des relais dans
télécontrôle en analysant le schéma Passons maintenant à la description le cas d'une éventuelle coupure
électrique de la figure 1. du circuit intégré U3 et de toutes ses d'alimentation. Le quatrième et dernier
broches. Le réseau RC composé de la switch n'est pas connecté et il est
résistance R24 et du condensateur réservé à de futures applications.
Le Hardware C13 permet, lors de la première mise
sous tension ou lorsque l'on alimente Le poussoir S1 connecté au + 5 V à
Malgré toutes ces prestations offertes la carte, de faire une réinitialisation (re- travers la résistance R36 sert à mettre
par notre clé DTMF, le schéma élec- set) en mettant, un instant, à la mas- à 0 la mémoire EEPROM présente à
trique reste simple. Il a l'avantage d'être se la broche 22 afin que le program- l'intérieur de U3 (action sur NMI, broche
très fiable et très facile à réaliser. me puisse se mettre correctement « en 23). Nous devrons agir sur ce poussoir
place ». durant la phase d'initialisation de la
Le cœur du système est le circuit in- carte et chaque fois que nous voudrons
tégré U3, le nouveau microcontrôleur Le quartz Q2 de 6 MHz et les conden- modifier le code d'accès de la clé si
ST6265, doté d'une mémoire EEPROM sateurs C12 et C13 ser vent à faire celle ci est protégée.
gérant toutes les fonctions de la car- fonctionner l'oscillateur du microcon-
te. Pour fonctionner, ce circuit doit être trôleur pour ainsi faire « tourner » le Les notes de réponse (continue,
alimenté sous 5 volts entre les broches programme. modulée ou de programmation) sont
ELECTRONIQUE 25 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
générées par le microcontrôleur, grâce amenée à la masse par la résistance numériques. Ce circuit, noté U2 sur le
à l'horloge (timer) interne, et sont en- de 150 Ω (R17) grâce au transistor T3 schéma, ne nécessite pour fonctionner
voyées en sortie sur la broche 28 sous et à la résistance R15. La broche 25 que trois composants externes : un
forme de signal carré. Ce signal est en- du microcontrôleur reçoit, quant à elle, quartz de 3,58 MHz (entre les broches
suite appliqué, à travers R23, à la base les sonneries de téléphone à travers 7 et 8), une résistance de 330 kΩ
de transistor T2 qui permet de l'am- le circuit de détection de sonnerie « ring (entre les broches 16 et 17) et un
plifier avant de l'envoyer à l'ensemble detector » composé de l'optocoupleur condensateur de 100 nF entre le + 5 V
T1, R20, R21 et R22. Le signal présent U1 et des résistances R12 et R13. La et la broche 17. Le signal prélevé sur
sur l'émetteur de T1 est ensuite en- LED présente à l'intérieur de U1 s'ac- le conjoncteur téléphonique traverse le
voyé, soit à la ligne téléphonique, à tra- tive chaque fois que la ligne reçoit une pont de diode (PT1) puis vient sur l'en-
vers C9 et R18, soit à la sortie BF à sonnerie, à l'aide du circuit constitué trée (broche 2) du 8870 à travers le
travers C8, R2 et le trimmer R19, qui par les résistances R4, R5 et du trimmer R9. En utilisation radio, le
permet de régler le niveau. Chaque fois condensateur C1. A chaque sonnerie signal prélevé sur le bornier « IN BF »
qu'une note est générée, la broche 26 correspond une impulsion positive en arrive lui aussi sur la même broche 2
du microcontrôleur passe à + 5 V pen- sortie de l'optocoupleur (broche 4), im- à travers la résistance R8 et le trimmer
dant toute la durée de la note, et, dans pulsion qui sera envoyée à la broche R9. Dans les deux cas, radio ou télé-
ce mode on ferme, grâce à R25 et T4, 25 du microcontrôleur. phone, le trimmer R9 sert à régler le
le relais PTT RL9. La fermeture de ce niveau du signal pendant que la diode
relais est signalée par l'allumage de la Notre télécontrôle est piloté par un si- zener DZ1 limite à 5 V l'amplitude du
LED LD10. gnal DTMF (que ce soit en mode radio signal afin de protéger U2. Les sons
ou en mode téléphone) qui n'est pas DTMF sont ensuite convertis en signaux
La gestion de la ligne téléphonique est directement compréhensible par le numériques puis disponibles sur les
confiée aux broches 24 et 25 du microcontrôleur qui peut seulement broches 11, 12, 13 et 14 (Q1, Q2, Q3
microcontrôleur. La broche 24 est uti- générer des signaux digitaux. Pour sur- et Q4) du 8870. Ces broches sont res-
lisée comme sortie push-pull : elle peut monter cet obstacle, il est nécessaire pectivement connectées à U3 sur les
être, soit à la masse, et dans ce cas de faire appel à un décodeur — dans pins 19, 18, 17 et 16, qui sont pro-
la ligne téléphonique est ouverte, soit notre cas un 8870 — capable de grammées sans résistance de tirage
à + 5 V, et dans ce cas la ligne sera convertir les bi-tons DTMF en signaux (pull-up) et sans interruption. Le signal
Caractéristiques
techniques Figures 2 : Organigrammes
du programme contenu dans
Notre télécontrôle peut fonctionner le microcontrôleur ST6265 MF 51
aussi bien connecté à une ligne
téléphonique qu’à un appareil de ra-
dio. La carte, qui utilise le standard
Initialisation des portes E/S
DTMF, est entièrement pilotée par Ram, Timer, lecture Eeprom
un microcontrôleur et présente les
caractéristiques suivantes :
-gestion par µC 8 bits munis de mé- Lecture en Eeprom de l’état
des canaux et éventuel
moire non volatile, rétablissement
-protocole de communication sui-
vant le standard DTMF,
voie téléphonique voie radio
-quatre (extension possible à huit) Dip 1 On
appareils contrôlables, non oui
-fonctionnement des canaux en
on/off ou par impulsion. Attendre
Gestion
-clé d’activation à cinq tons (100000 sonnerie la clé d’accès
combinaisons possibles) modifiable
par l’usager et mémorisation dans
sa mémoire non volatile, Fermeture de la ligne
Attendre les commandes
ou l’échéance du délai
-possibilité de protection de la clé, téléphonique maximum
-programmation, en fonctionnement
téléphonique, avec les touches de
Attendre la clé d’accès avec un
1 à 9. délai de 20 secondes maximum
-tons de réponse différents pour
confirmer l’ordre,
Attendre les commandes
-possibilité d’interrogation de l’état ou l’échéance du délai
des canaux, maximum
-gestion du relais PTT en fonction-
nement radio, Ouverture de la ligne
-fonction rétablissement des canaux, téléphonique
-signalisation des coupures d’ali-
mentation,
-fonctionnement de la clé DTMF, Figure 2a : L'organigramme du menu principal nous montre les deux
même reliée à un répondeur télé- différents modes de fonctionnement de la clé : par radio ou par téléphone.
phonique.
ELECTRONIQUE 26 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
Commandes
Programmation
oui Ouvrir
Ton =
*
non
tous les relais
Envoyer la note de
programmation
oui
Ton = 1 + 8
non
non
non Tons reçus = 7
Ton = 0
oui oui
non non
Temps écoulé Ton = #
oui oui
Exécuter la RET
RET
programmation
numérique est lu chaque fois que la de 16 résistances. Les LED DL1 à DL8 microcontrôleur initialise toutes les en-
broche 15 (STD, Delayed Steering Out- sont elles aussi pilotées par U4 et per- trées/sorties en mettant en entrée les
put) du 8870 passe à 5 V. Cette mettent de visualiser les relais activés. broches prévues pour recevoir des don-
broche, connectée à la broche 15 du nées et en sortie les broches prévues
microcontrôleur U3, est configurée en La description hardware étant terminée, pour envoyer des données.
entrée avec interruption. La sortie est il ne nous reste plus qu'à passer à la
constituée par quatre relais de petite description software du programme Rappelons-nous que le démarrage du
puissance (1 A max). contenu dans U3. Pour cela, examinons programme s'ef fectue du microcon-
les organigrammes de la figure 2. trôleur ST6265 à chaque mise sous
Le nombre de sorties peut être éten- tension (fonction de power-on) et que
du à 8 en utilisant une car te option- si ce démarrage venait à échouer, le
nelle : les quatre relais présents sur la Le Software microcontrôleur retenterait automati-
car te de la clé DTMF plus les quatre quement une initialisation jusqu'à ce
relais de la car te d'extension, tous Pour mieux comprendre le fonctionne- qu'il y parvienne. En conclusion, il est
gérés par les huit lignes de sortie du ment du télécontrôle, nous avons re- impossible que le microcontrôleur se
microcontrôleur à travers le driver U4 présenté le software (MF51) à l'aide bloque durant la mise sous tension.
(ULN2803). de trois différents organigrammes. Le
premier (figure 2a) est le programme Après les por tes, sont initialisés les
Les broches du microcontrôleur utili- principal, le second (figure 2b) la rou- autres périphériques internes utilisés,
sées pour piloter les relais CH1 à CH8 tine de programmation et le troisième les deux timers, puis la mémoire RAM.
sont respectivement 1, 2, 4, 5, 6, 7, (figure 2c), relatif aux commandes, in- Ensuite, le programme lit, dans la mé-
8 et 9. L'intégré ULN2803 a pour but dique les opérations que l'on peut ef- moire non volatile EEPROM, les don-
de simplifier aussi bien le circuit que fectuer sur la car te une fois le code nées enregistrées, celle du code d'ac-
le montage. Il dispose de huit drivers d'accès activé. cès, le nombre de sonneries et l'état
de puissance pour relais et de huit des canaux. Si la fonction de « réta-
diodes de protection. Ce circuit permet Le programme principal blissement » est activée, le program-
de remplacer le classique driver à tran- Mais procédons par ordre et analysons me positionne les relais dans l'état où
sistor qui aurait nécessité l'emploi de tout d'abord le programme principal. A ils étaient avant la coupure secteur. A
huit transistors, d'autant de diodes et la mise sous tension de la car te, le ce point, le programme va se diviser
ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
Figure 6 : Le 8870.
Photo 2 : Vue sur le microcontrôleur
ST6265. Vue des connexions des deux
autres circuits intégrés utilisés
Dans la clé DTMF nous utilisons dans la clé. A gauche, l’intégré
seulement trois intégrés : le 8870 auquel est confiée la tache
microcontrôleur ST6265, de décoder les tons DTMF
le décodeur de tons DTMF référencé fournissant en sortie un signal
G8870 et le driver digital. A droite, le driver ULN2803
pour relais l’ULN2803. qui pilote les relais de sortie. Ce
Le microcontrôleur doit être monté circuit dispose aussi des diodes de
avec le détrompeur vers le haut, protection contre les surtensions
contrairement aux deux autres générées par les bobines des
relais. Figure 7 : Le ULN2803
circuits intégrés.
ELECTRONIQUE 29 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
ELECTRONIQUE 30 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
Programmation à distance
Pour cette description, nous utiliserons
le troisième organigramme. Le software
envoie tout d'abord une note pour in-
former que nous sommes en mode pro-
grammation : à ce moment, la carte at-
tend une séquence de sept tons qui
sera mémorisée dans l'EEPROM.
ELECTRONIQUE 31 magazine - n° 1
DOMOTIQUE
ELECTRONIQUE magazine - n° 1
HI-TECH
Un Scrambler
en CMS
epuis qu’elle a été inventée, la radio représente des scanners, même cette ultime solution, bien sûr illéga-
certainement le moyen le plus pratique et le plus le, ne servirait pas à grand-chose si ce n’est quelques en-
abordable pour communiquer à distance. En ef- nuis avec l’Administration !
fet, nombreux sont ceux qui, munis d’une simple
CB, d’un récepteur VHF ou d’un bi-bande parlent L’arrivée des scanners a rendu « publiques » les radio-
quotidiennement avec d’autres personnes, quelquefois à communications, même celles qui devraient normalement
longue distance, ou, simplement, écoutent les transmis- rester confidentielles, telles celles des forces de l’ordre,
sions. par exemple.
Par le fait même d’utiliser l’air comme moyen de propaga- Contre l’intrusion dans les radiocommunications, il existe
tion, la radio n’est pas un système fermé. Ainsi, quand on pourtant un remède : le codage des signaux transmis.
transmet un signal radioélectrique, ce dernier n’arrive pas
uniquement au correspondant auquel il est destiné. Il se De cette manière, une personne peut s’introduire dans une
propage sur une zone plus ou moins vaste et peut être cap- communication pour écouter mais ne pourra pas comprendre
té et écouté par toute personne possédant un récepteur ac- la signification du message, à moins de connaître le sys-
cordé sur la même fréquence. tème de codage et de posséder un décodeur adapté.
Il est donc évident, que dans une communication entre deux Dans le domaine de la radio, ainsi que dans celui de la té-
correspondants, un indésirable puisse s’immiscer sans dif- léphonie, ce type de codeur est appelé « scrambler ».
ficulté.
« Scrambler » vient du verbe anglais « to scramble » qui si-
Une solution pour éviter ces intrus dans une conversation gnifie mélanger, mêler en désordre. Le scrambler est un
radio pourrait être celle qui consisterait à utiliser une fré- dispositif qui transforme la voix en un son incompréhen-
quence hors des bandes normalement autorisées. Dans ce sible. Pour parvenir à comprendre le signal produit par le
cas, il sera difficile de trouver un curieux qui puisse se ca- scrambler, il faut le faire passer dans un autre scrambler,
ler sur la fréquence. De toute manière, avec la prolifération identique au premier, afin de le décoder.
ELECTRONIQUE 34 magazine - n° 1
HI-TECH
Fonctionnement
Passons maintenant à l’étude du
scrambler, qui, comme nous l’avons
dit, est à inversion de bande. Ce ter-
me signifie que pour rendre incompré-
hensible le signal vocal, le scrambler
parvient à déplacer la bande passan-
te par rapport à une fréquence de ré-
férence.
ELECTRONIQUE 35 magazine - n° 1
HI-TECH
ELECTRONIQUE 36 magazine - n° 1
HI-TECH
tensions supérieures à 5,5 volts qui lyres, ou bien utiliser une barrette sé-
est la tension maximale supportable cable de 13 points au pas de 2,54 mm.
par le FX118. Vous pouvez même utiliser des queues
de résistances ou de condensateurs
(pas en CMS bien entendu !).
Réalisation pratique
Maintenant que nous connaissons le Mise en marche
nouveau scrambler, nous pouvons nous
occuper de sa réalisation pratique, qui Le scrambler se connectera ensuite
se fait en utilisant des composants de très facilement. Le premier canal est
surface et un circuit imprimé. Même si utilisé pour la réception. Sur l’entrée
nous avons dit que le circuit ne né- IN1 on raccorde la sor tie BF de l’ap-
cessitait qu’exclusivement des com- pareil à protéger (signal de ligne) et on
posants en CMS, une exception peut récupère ce signal inversé en sor tie
être faite (et nous l’avons faite) pour OUT1 pour l’injecter dans l’entrée BF.
le régulateur de tension 78L05. Nous Le second canal est utilisé pour l’émis-
pouvons, en fait, utiliser un régulateur sion. Le signal produit par le micro-
pour montage traditionnel. En coupant phone est appliqué à l’entrée IN2 et,
les pattes à 3 mm maximum du boîtier, de la sortie OUT2, le signal inversé est
il vous suffit de les souder et de plier envoyé sur l’entrée micro du transcei-
le régulateur de façon à ce que le côté ver. A l’utilisation, vous pourrez déci-
plat se retrouve appuyé sur le circuit der de changer le gain en tension d’un
imprimé. Vous devez pour cela utiliser canal ou des deux si vous le souhai-
un 78L05 en boîtier plastique TO92. tez. Par exemple, le gain du canal ré-
servé à l’émission pourra être unitai-
Pour le montage et pour le positionne- re, pendant que celui réser vé à la
ment respectif des autres composants, réception sera supérieur.
exceptés les circuits intégrés qui sont
assez gros, nous vous conseillons d’uti- Pour la vérification, vous devez vous
liser une petite pince type « Bruxelles » mettre d’accord avec une personne qui
et un fer à souder de 20 watts maxi- dispose d’un scrambler identique (vous
mum avec une panne fine. La soudure devez en construire deux) et effectuer
doit être, elle aussi, fine de 1 mm maxi- une conversation avec le dispositif
mum. Pour toutes les soudures, nous connecté comme nous l’avons décrit.
vous conseillons de ne pas laisser plus
de 4 à 5 secondes consécutives la pan- Dans la pratique, il conviendra d’ins-
ne du fer sur le composant. Pour les taller des inverseurs de manière à pou-
connexions vers l’extérieur, plusieurs voir connecter ou déconnecter le dis-
choix sont possibles : par exemple, positif selon l’utilisation normal ou
vous pouvez extraire les contacts d’un scrambler.
suppor t de circuit simple ou double Arsenio SPADONI ◆
ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 1
TOP SECRET
Un micro
micro espion UHF
l'émetteur
et son récepteur
l est courant de dire que les Français sont indivi- clut le micro-émetteur et le récepteur. Le tout à un coût vrai-
dualistes. Pour tant, si l'on en juge par les de- ment dérisoire et bien inférieur à celui des micros espion
mandes de descriptions de micros espion, on pour- que l'on peut acquérir dans les magasins spécialisés.
rait ajouter sans crainte qu'ils sont également D'ailleurs, quand il est question du prix des micros espion,
curieux ! on oublie presque toujours le récepteur, dont le coût est
souvent supérieur à celui de l'émetteur ! En effet, en com-
Bien sûr, il n'est pas dans l'intention de tous ceux qui dé- paraison du coût, de 500 à 1 500 francs pour un micro es-
sirent réaliser un tel circuit, d'épier leurs voisins ou leur pion semi-professionnel, le prix d'un récepteur peut atteindre
épouse (époux) ! En effet les micro-émetteurs peuvent être et dépasser les 3 000 francs !
utilisés dans beaucoup d'autres applications, sûrement plus
utiles et sûrement plus licites. Vu l'intérêt pour ce genre Dans le cas qui nous préoccupe, le coût du système com-
d'appareils, nous ne pouvons que satisfaire nos lecteurs. plet est inférieur à 500 francs. Un miracle ? Non, simple-
Voici donc le projet d'une réalisation composée d'un émet- ment un peu de subtilité ! Prenez en main un micro espion
teur et d'un récepteur capables de retransmettre à distan- du commerce, de ceux qui coûtent quelques billets de cent
ce même les plus faibles murmures. francs, et essayez de calculer le coût du matériel utilisé.
Vous vous rendrez compte que le coût des composants ne
représente (dans le meilleur des cas) qu'un vingtième du
Petite réflexion prix de vente.
La portée de notre système est comprise entre 50 et 300 Comment expliquer un coût aussi élevé? La réponse est très
mètres, selon les conditions de fonctionnement et l'envi- simple. Ces appareils ne sont pas produits à échelle indus-
ronnement. Le montage que nous avons mis au point, in- trielle, mais sont souvent montés manuellement à l'unité.
ELECTRONIQUE 40 magazine - n° 1
TOP SECRET
ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 1
TOP SECRET
L'émetteur
Ce circuit utilise trois transistors, le
module AUREL TX433SAW et très peu
d'autres composants. Pour obtenir la
modulation en amplitude avec le signal
analogique du module émetteur, nous
avons relié à la masse toutes les
broches qui doivent d'ordinaire y aller
mais également la broche 2, normale-
ment utilisée comme entrée pour le si- Figure 4 : Schéma électrique du Photo 2 : Vue du module AUREL
gnal de modulation lorsque l'hybride module émetteur TX433SAW.
AUREL est alimenté avec une tension
supérieure à 8 volts. Description
Sur la photo, le module émetteur
des broches est légèrement agrandi. Ses di-
L'autre entrée (broche 3), raccordée à 1: Masse mensions réelles sont à peine de
l'alimentation (broche 15), est reliée à 2: Entrée modulation Vc > 8 V 38 x 12 mm pour une épaisseur
l'émetteur du transistor de modulation 3: Entrée modulation Vc > 8 V de 4,5 mm. Le module travaille à
T3. Le module TX est chargé par l'émet- 4: Masse une fréquence de 433,92 MHz ob-
teur de T3, lequel est modulé par le si- 11 : Antenne tenue à l'aide d'un oscillateur SAW.
gnal provenant du circuit de préampli- Il délivre une puissance à l'anten-
13 : Masse ne d'au moins 50 mW.
fication. 15 : Positif d'alimentation
Cet étage a pour rôle d'amplifier le si-
gnal capté par la pastille microphonique utilise un microphone avec préamplifi- sateur C6, sur la base de T3, monté en
préamplifiée. Cette dernière est pola- cateur incorporé, notre circuit garantit collecteur commun, qui est utilisé com-
risée par la résistance R1 de 10 kΩ. une sensibilité audio très importante. me amplificateur de courant. Comme on
Le signal parvient donc sur la base de Les condensateurs C3 et C5 limitent la l'a vu précédemment, ce transistor
T1 qui effectue une première amplifi- bande passante, en éliminant, par la contrôle l'alimentation de l'émetteur U1
cation du signal. Ensuite, par l'inter- même occasion, le risque d'auto- en le modulant en amplitude.
médiaire de C4, le signal est appliqué oscillation toujours possible lorsqu'il
à l'entrée du second étage d'amplifi- s'agit de gains très importants. Le ré- Avec ce système particulier de modu-
cation c'est-à-dire au transistor T2. seau R6/C2 introduit un découplage lation, il est possible d'obtenir une ban-
entre les étages haute fréquence et bas- de passante d'environ 5 kHz, plus que
Au total, le signal est amplifié environ se fréquence. Le signal BF parvient fi- suffisante pour notre application. Au
1 000 fois. Considérant que l'émetteur nalement, par l'intermédiaire du conden- repos, la tension présente sur l'émet-
teur de T3 est d'environ 6 volts. Cette
tension peut être légèrement modifiée
en agissant sur la valeur de la résis-
tance de base R7. Une telle opération
ne doit être effectuée que dans le cas
Liste des où la profondeur de modulation se ré-
composants vélerait insuffisante ou excessive.
ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 1
TOP SECRET
composants, tous deux à l'échelle 1, doivent sor tir le morceau de fil d'an- carré. Fort heureusement pour nous,
sont donnés dans les figures 2 et 3. tenne et la prise pour la pile de 9 volts. il est possible de prélever le signal au-
Sur le couvercle du boîtier, à proximi- dio avant qu'il n'arrive au comparateur
La réalisation de l'émetteur ne présente té de la capsule microphonique, sont qui effectue la mise en forme ! Ce si-
aucune difficulté particulière. Le mo- percés quelques petits trous de façon gnal, comme on le voit sur le schéma
dule TX433SAW doit être monté légè- à permettre à cette dernière de capter de fonctionnement interne (figure 6),
rement rehaussé par rapport au circuit, les signaux audio. est disponible sur la broche 13.
de façon à pouvoir, par la suite, être
replié vers la plaque. Ce module AUREL est composé d'un
Le récepteur amplificateur HF et d'un récepteur à
C'est à ce prix que le montage pourra super-réaction qui garantissent une
être logé dans son boîtier. Evidemment, Ce circuit est également très simple. sensibilité très importante, d'au moins
tous les composants polarisés doivent Toute la partie HF est confiée au mo- – 100 dBm (2,24 microvolts).
être montés dans le bon sens. La pas- dule U1, un circuit hybride AUREL
tille microphonique présente également RF290 (la référence complète est Pour pouvoir fonctionner correctement,
une polarité. La broche raccordée à son RF290A-5S/433). Ce module est ha- la partie haute fréquence du module
boîtier représente la masse, l'autre, bituellement utilisé dans les récepteurs doit être alimentée avec une tension
bien sûr, le pôle positif. Une fois le mon- pour radiocommande car, en fonction- de 5 volts fournie par la diode zener
tage terminé, insérez la platine à l'in- nement normal, on obtient en sortie DZ1. Le circuit du récepteur est com-
térieur du boîtier en plastique duquel un signal numérique par faitement plété par un étage préamplificateur
ELECTRONIQUE 43 magazine - n° 1
TOP SECRET
Mise au point
Figure 7 : Circuit imprimé échelle 1 Figure 8 : Implantation
vu côté piste. des composants du récepteur. Pour essayer l'ensemble, il suffit de
brancher les piles sur l'émetteur et sur
le récepteur, de connecter un casque
Liste des composants ou un HP sur la prise idoine — opéra-
R1 : 150 kW C10 : 100 nF multicouche tion qui, rappelons-le, met également
R2 : 47 kW C11 : 220 µF 16 V élect. rad. le récepteur sous tension — et de ré-
R3 : 22 kW D1 : 1N4002 gler le volume de sortie. La sensibilité
R4 : 22 kW DZ1 : zener 5,1 V 1/2 W est tellement élevée que, si les deux
R5 : 100 kW U1 : module réf. RF290A-433 appareils fonctionnent proche l'un de
R6 : 47 kW potentiomètre lin. U2 : 741 l'autre, l'effet Larsen se fera violem-
R7 : 10 kW U3 : LM386 ment sentir ! Autrement dit, le casque
R8 : 10 kW ou le haut-parleur émettra un sifflement
R9 : 10 kW modulé mais désagréable ! Après cette
C1 : 100 nF multicouche Divers : première vérification, il faut s'éloigner
C2 : 10 µF 16 V élect. rad. - boîtier en plastique antichoc réf. de l'endroit où l'on a placé le micro es-
C3 : 2,2 nF céram. SC701 (130x60x29 mm) pion jusqu'à ce que le signal ne soit
C4 : 470 µF 16 V élect. rad. - câble rigide en cuire pratiquement plus audible, c'est-à-dire
C5 : 100 µF multicouche - bouton jusqu'à ce que le bruit de fond couvre
C6 : 470 µF 16 V élect. rad. - prise jack de châssis, avec inter- ledit signal. La portée est normalement
C7 : 1 µF 16 V élect. rad. rupteur comprise entre 50 et 300 mètres mais,
C8 : 1 nF céram. - casque dans des cas par ticulièrement favo-
C9 : 100 nF multicouche - C.I. réf. E34 rables, on peut arriver jusqu'à 500
mètres. Pour obtenir la plus grande por-
tée possible, il est nécessaire d'inter-
ligne d'alimentation protège le circuit doit être logée dans un boîtier en plas- venir sur les antennes, en les raccour-
contre les dommages que provoquerait tique muni d'un porte-pile. Pour notre cissant ou en les allongeant de
une éventuelle inversion de polarité. prototype, nous avons utilisé un boîtier quelques centimètres. Si l'on devait ren-
modèle SC701 de dimensions assez contrer des problèmes de modulation,
Le circuit, sur lequel sont montés tous réduites : 130 x 60 x 29 millimètres. il faudrait modifier légèrement la valeur
les composants, présente des dimen- L'antenne, indispensable pour obtenir de la résistance R7 de l'émetteur com-
sions plus importantes que celles de une bonne portée, peut être réalisée me nous l'avons déjà dit plus avant. Ce
l'émetteur mais, ici, il n'y a pas d'exi- avec un morceau de fil rigide de 17 cen- composant agissant également sur la
gences de miniaturisation particulière. timètres que l'on fait sortir par la par- puissance du TX, sa valeur pourra être
Pour le montage du circuit il faut res- tie supérieure du boîtier. A la place de également légèrement modifiée afin
pecter les règles habituelles : souder ce fil on peut utiliser une antenne "bou- d'obtenir la puissance maximale. En ré-
en premier les composants de petite din" pour UHF que l'on trouve facile- sumé, par la modification de la longueur
épaisseur, respecter les polarités des ment chez n'impor te quel revendeur. de l'antenne et de la valeur de R7, re-
éléments polarisés, ne pas confondre Deux autres trous doivent être réali- chercher le meilleur compromis entre
les composants entre eux, etc. Pour le sés : sur le côté du boîtier, en face de modulation et portée.
montage des deux circuits intégrés il la prise de casque/HP et sur le cou-
est conseillé d'utiliser les supports ap- vercle dans l'axe du potentiomètre. Sur Vous avez terminé votre micro espion
propriés. L'insertion du module HF sur ce dernier, après avoir fermé le boîtier, et son récepteur. Faites-en une bonne
le circuit imprimé ne peut être effec- on fixe un bouton. La prise de sor tie utilisation. Comme pour chaque mon-
tuée que d'une seule manière. En BF a également fonction d'interrupteur tage, vos remarques sont les bienve-
d'autres termes, il est impossible de de mise sous tension : quand le jack nues.
monter l'hybride à l'envers. La platine de casque ou de HP est inséré, le ré- Arsenio SPADONI ◆
ELECTRONIQUE 44 magazine - n° 1
D É B U TA N T S
Un ré
récepteur simple
pour dé
débutants
sur la bande amateur des 7 MHz
Cette réalisation a déjà été publiée dans le numéro 192 de la revue de
radiocommunication MEGAHERTZ magazine. Elle avait été demandée à
son auteur, Luc PISTORIUS, pour l’opération « La Presse dans l’Ecole ».
Comme cet article a remporté un grand succès et que le montage pré-
sente un intérêt général, nous avons décidé, de façon tout à fait excep-
tionnelle, de le publier également dans ELECTRONIQUE et Loisirs maga-
zine. Nombre de jeunes et de moins jeunes aimeraient bien écouter les
bandes amateur. Le moindre récepteur couvrant ces fréquences coûte
cher. Vous pourrez, avec cet appareil simple mais performant, écouter
la bande des 7 MHz, les 40 mètres, une des bandes les plus fréquentées,
pour environ 100 F ! Autant dire rien ! J. P.
ELECTRONIQUE 53 magazine - n° 1
D É B U TA N T S
Il faut aussi éviter une implantation dans un casque ou un petit haut-par- Mais voyons plus en détail le schéma
trop serrée des composants pour ré- leur. Le seul inconvénient de ce sys- du récepteur. Le signal haute fréquen-
duire les possibilités d'erreurs au mon- tème par rapport à un récepteur clas- ce issu de l'antenne traverse le conden-
tage et faciliter les éventuels rempla- sique est qu'on entend les deux sateur C1, qui, par sa faible valeur, a
cements de composants mal montés. bandes latérales d'un signal. Mais pour but de réduire le niveau des si-
Et pour terminer, il faut proposer un ceci n'est qu'un inconvénient mineur, gnaux très puissants issus de la ban-
montage qui fonctionne (même avec vu la simplicité du montage. En plus, de des petites ondes. Ceux-ci, surtout
une petite pile de 9 volts ordinaire) l'oreille humaine est capable de fai- si vous habitez à proximité d'un de ces
tout en étant parfaitement reproduc- re une excellente sélection des si- émetteurs, pourraient en effet saturer
tible quels que soient les types de gnaux. D'ailleurs la qualité de récep- le circuit intégré IC1, ce qui a pour ef-
composants. tion en surprendra plus d'un. fet de per turber le fonctionnement
Description
La description qui va suivre est avant
tout destinée au néophyte. Elle va peut-
être l'effrayer un peu, mais elle est né-
cessaire pour la compréhension du
montage, par contre non indispensable
à sa réalisation. Cette description se
voudra en termes simplistes, que les
chevronnés me pardonnent...
Ce petit récepteur est du type "à
conversion directe", c'est-à-dire que la
fréquence de l'oscillateur local du ré-
cepteur est réglée à peu de choses
près sur la fréquence de réception. Le
mélange de ces deux fréquences nous
donne des signaux se trouvant dans
la gamme des signaux "basse fré-
quence". Vue sur le récepteur 7 MHz monté.
Il suffit d'amplifier ces signaux, tout Bien aéré pour un montage facile mais impossible de faire plus simple !
en les filtrant, pour les rendre audibles
ELECTRONIQUE 54 magazine - n° 1
D É B U TA N T S
varie en fonction de
la tension appli-
quée à ses bornes.
En clair, nous allons
faire varier cette
tension à l'aide
du potentiomètre
"Pot2" pour explo-
rer toute la bande.
Le potentiomètre
"Pot3" ser vant,
quant à lui, de ré-
glage fin, ce qui per-
met de se régler
plus facilement sur
un signal. Cette so-
lution a été choisie
pour éviter l'achat
d'un potentiomètre
multitours, très oné-
reux, sur tout pour
un jeune. Mais re-
venons à notre si-
Le circuit imprimé à l’échelle 1. gnal utile. Celui-ci a
été transposé,
dans IC1, en basse
fréquence (BF). Issu
de 4 et 5 de IC1, il
traverse une cellu-
le de filtrage BF
(C11, R2, C14), qui
a pour rôle de dimi-
nuer les fréquences
aiguës au-dessus
de 3 kHz, non
indispensables et
qui rendraient
l'écoute pénible.
C12 et C13 sont
des condensateurs
d'isolement pour
les tensions conti-
nues. La liaison
entre IC1 et le cir-
cuit amplificateur
BF LM386 (IC2) est
symétrique, ce qui
augmente un peu le
nombre de compo-
sants, mais a sur-
tout l'avantage de
réduire les signaux
Schéma d’implantation des composants. non désirables et,
en plus, d'augmen-
ter le gain des
signaux utiles
correct du récepteur. De même, à côté traverse ensuite un filtre passe-bande (6 décibels... pour les connaisseurs).
de la bande radioamateur des 40 (L1, C2 et CV1) qui, comme son nom Le circuit amplificateur IC2 a son gain
mètres, se trouve une bande radiodif- l'indique, favorise la bande que nous réglé au maximum (46 décibels) par
fusion très active, surtout le soir, avec voulons écouter, avant d'être appliqué l'emploi du condensateur C16 (valeur
des émetteurs très puissants, qui eux au circuit mélangeur-oscillateur NE612 maximum).
aussi pourraient venir perturber notre (IC1). Celui-ci est alimenté par une ten- Ceci est nécessaire pour un récepteur
récepteur. Pour y remédier, il suffit de sion de 5 volts stabilisée par le circuit de ce type si on veut bénéficier d'une
diminuer le gain à l'aide du potentio- régulateur de tension 78L05 (IC3). écoute confortable.
mètre "Pot1", ce qui a pour effet de di- La fréquence de l'oscillateur local est R6 et C17 ser vent à réduire le bruit
minuer beaucoup plus efficacement le déterminée par les composants C8, blanc généré par la grande amplifica-
signal perturbateur que le signal que C9, CV2, L2 et D1. D1 est une diode tion de IC2, on appelle cela un circuit
nous voulons entendre. Ce dernier "varicap", c'est-à-dire que sa capacité "anti-hiss". R7 et C18 empêchent IC2
ELECTRONIQUE 55 magazine - n° 1
D É B U TA N T S
Montage
Le suppor t le mieux adapté est, no-
tamment pour les débutants, le circuit
imprimé. Celui-ci est disponible chez le
fournisseur cité dans l'article.
L'implantation des éléments sur le cir-
cuit n'est pas compliquée, il suffit de
se référer au schéma d'implantation et
aux photographies. La mise en place des composants ne posera aucun problème. Toutefois,
Pour le montage, il est nécessaire de par mesure de prudence, les circuits intégrés sont montés sur supports.
rappeler quelques conseils utiles,
ELECTRONIQUE 56 magazine - n° 1
D É B U TA N T S
ELECTRONIQUE 57 magazine - n° 1
MESURE
Analyseur
de distorsion
harmonique
har monique
Il n’est pas de passionné de haute fidélité qui ne veuille
connaître la distorsion de son amplificateur mais, pour
satisfaire à cette curiosité, il est indispensable de dispo-
ser d’un analyseur de distorsion. En suivant nos indica-
tions, vous réaliserez, par vous-même, cet instrument de
mesure.
Figure 1 : Un appareil pour mesurer la distorsion harmonique de tous les amplis HI-FI.
uel que soit l’amplificateur ou le préamplifica- L'Analyseur de Distorsion, dont nous nous préoccupons
teur dont vous disposez, qu’il ait une grande ou dans cet article, mesure la Distorsion Harmonique Totale
une petite puissance de sor tie, qu’il ait été (THD) ou, en d’autres termes, mesure l’amplitude de toutes
construit par vous-même ou choisi parmi les les harmoniques générées par la fréquence fondamentale.
meilleures marques sur le marché, il présente- Evidemment, plus leur amplitude est grande et plus le pour-
ra toujours un certain pourcentage de distorsion. centage THD de distorsion du son par rapport à la puis-
sance de la fréquence fondamentale est important.
C’est pourquoi, même s’il n’est pas dans vos intentions de
fabriquer un analyseur de distorsion, connaître son utilité, Pour mesurer l’amplitude des fréquences harmoniques, il
son fonctionnement et savoir comment on utilise cet ins- faut éliminer la fréquence fondamentale de la bande audio
trument, améliorera vos connaissances dans le domaine à l’aide d’un filtre notch réglable.
des signaux BF.
Afin de pouvoir évaluer les capacités sonores d’un appareil
Commençons par préciser qu’en électroacoustique la dis- HI-FI, il est nécessaire de connaître ses caractéristiques
torsion est l’altération d’un son ou, si vous préférez, la dé- techniques : la distorsion harmonique mais aussi, pour que
formation du signal pendant son exécution ou sa trans- la donnée soit complète et juste, la puissance, la charge
mission. En appliquant un signal sinusoïdal à l’entrée d’un et, surtout, la fréquence à laquelle la distorsion a été me-
amplificateur, la distorsion est dite linéaire si le signal en surée.
sortie est encore de type sinusoïdal mais avec une ampli-
tude ou une phase différente en fonction de la fréquence. Bien que la mesure de la distorsion soit normalement fai-
La distorsion est dite harmonique, si le signal en sor tie te sur la fréquence standard de 1 000 Hz, nous avons vou-
n’est plus de type sinusoïdal. lu « exagérer », fournissant à nos lecteurs, le schéma d’un
ELECTRONIQUE 58 magazine - n° 1
MESURE
Schéma électrique
Pour réaliser notre analyseur de dis-
torsion, nous avons utilisé 3 circuits
intégrés type NE5532, chacun consti-
tué de deux amplificateurs opération-
nels.
T1
S4
U E
IC4 RS1
C1 R4 C5 C6
M 220 V.
C26 C27
C4 R5
R2 IC1-A 5 8
IC1-B
R1 3 7
INPUT
R6 6 C20 C21 C22
1
C2 4
2
C7
DL1
C3 C18
R22 R29
R7 R23 R26
R12
R3 IC3-A R20
2
R9 R13 DS1 C23
R10 R14 R19 1 6
R30 C25
3 DS2 7
R15 4
C8 1 1 C11 5
2 R11 2 C12
C9 C17 IC3-B
S1-A S1-B
C14
TESTER
C10 C13 12 V.
3 3
R27
OFF R28
S2 5
IC2-A R31
SET R24
7 R16 3 R21
ON 8
R8 6 1
4 C19 R25 C24
R17 2
IC2-B
x10 x1 R18
S3
C16
C15
ELECTRONIQUE 59 magazine - n° 1
MESURE
Pour éliminer une fréquence fonda- Sur cette entrée est aussi relié l’in-
mentale comprise entre 15 et 230 Hz, verseur S2 (en position ON), qui, com-
on doit placer le double commutateur me nous l’expliquerons par la suite,
rotatif (2 circuits, 3 positions) S1/A – nous sert pour calibrer le multimètre à
S1/B sur la première position. Pour éli- fond d’échelle.
miner une fréquence fondamentale
comprise entre 150 et 2 300 Hz, on sé- Quand l’inverseur S2 ouvre le circuit
lectionne la deuxième position. Pour (position OFF), la fréquence fonda-
éliminer une fréquence fondamentale mentale est éliminée du signal appli-
comprise entre 1 500 et 23 000 Hz, on qué à l’entrée d’IC2/A. Quand il ferme
sélectionne la troisième position. le circuit (position ON), le filtre notch
est exclu, donc le signal de sortie est
Une fois choisie la gamme de travail, identique au signal d’entrée.
on doit tourner le potentiomètre double
R9/R13 et celui du réglage fin, R15, Si la résistance R17 est reliée au
jusqu’à l’élimination de la fréquence condensateur électrolytique C15 à tra-
fondamentale. Ne restent alors pré- vers l’inverseur S3, le signal prélevé
sentes, sur le curseur du commutateur sur la broche de sortie d’IC2/A est ap-
S1/A – S1/B, que les fréquences har- pliqué à l’entrée non inverseuse du se-
ELECTRONIQUE 60 magazine - n° 1
MESURE
VERS LX.1392/B
C15
R12 DL1
C17
R17 C3 R10
C2 R14
R29
R3
C16 C8
S3
R18 IC1 C9 A K
R2
C10 C7
IC2
C14
S1 C11
R6 C12
R16 R7 C13
R1 R4
R9 - R13 C6 R15
R8 R11
C1 C4
R5
C5 2931.XL
S2 S4
12 volts VERS
VERS LX.1392/B LX 1392/B
ENTRÉE
SIGNAL
Figure 4 : Vous devez monter sur le circuit imprimé LX.1392, tous les composants apparaissant sur ce dessin. Avant de
fixer le commutateur S1 et les potentiomètres R1, R9/R13 et R15, vous devez raccourcir les axes conformément
aux mesures données en figure 6.
LX.1392 les deux supports pour les in- - résistance de 90 900 ohms (R18) : raccourcir leurs axes à 24 mm. Idem
tégrés et en soudant toutes leurs blanc, noir, blanc, rouge. pour le commutateur rotatif S1 qui doit
broches. voir son axe raccourci à 9 mm (voir fi-
Après avoir soudé toutes les résis- gure 6).
Passez ensuite aux résistances. Six tances, vous pouvez insérer les deux
d’entre elles, étant de précision, se dis- condensateurs céramiques C3 et C16, Après avoir soudé leurs sorties sur les
tinguent des autres par les quatre pre- les polyesters et, en dernier, les élec- pistes du circuit imprimé (voir figure 5),
mières couleurs de leurs corps que trolytiques en respectant leur polarité. retournez ce dernier pour insérer les
nous vous indiquons ci-dessous. trois inverseurs S2, S3 et S4. Enfin,
Puisque le signe + n’est pas toujours soudez la diode électroluminescente
Le Marron étant pour toutes la cin- porté sur le corps d’un condensateur (LED) DL1 à 11 mm du circuit sans ou-
quième couleur : électrolytique, nous vous rappelons que blier d’introduire la patte la plus longue
- résistance de 10 000 ohms (R3, R6 la sor tie « plus » est toujours plus dans le trou de gauche.
et R8) : marron, noir, noir, rouge, longue que la sortie « moins ».
- résistance de 20 000 ohms (R7) : rou- Cette opération terminée, installez dans
ge, noir, noir, rouge, Maintenant, vous pouvez monter les leurs suppor ts les deux circuits inté-
- résistance de 10 100 ohms (R17) : trois potentiomètres, mais avant de les grés IC1 et IC2, en disposant leur en-
blanc, noir, blanc, rouge. fixer sur le circuit imprimé, vous devrez coche vers la droite.
S2 S4
LX.1392
S3 R9-R13
R1 R15 DL1
A K
S1
VERS LX.1392/B
Figure 5 : Une fois les trois potentiomètres fixés au circuit imprimé, retournez-le et soudez leurs sorties sur les pistes
en cuivre, comme montré sur la figure.
ELECTRONIQUE 61 magazine - n° 1
MESURE
SECTEUR
220 Volt
T1
mod. T003.01
R20 DS1 R23 R19
C24
R25
C19
+V 7 6 5
R21 C18
R24 DS2 ....31 XL
PONTICELLO
IC3
C20
1 2 3 -V
R26 C23 R22
R28 NE 5532
C26
R27 R30
RS1
C21
C22
C27 A K
C25
R31
IC4 DIODE
A K
LED
12 volts VERS S4
VERS LX.1392
VERS LX.1392
MULTIMÈTRE
ELECTRONIQUE 62 magazine - n° 1
MESURE
Figure 8 : Photo du circuit imprimé LX.1392 une fois le montage terminé. S’agissant de la photo d’un prototype,
la sérigraphie est absente.
Figure 9 : On voit, sur l’arrière du circuit imprimé, les trois potentiomètres simples. On insérera, au centre, le double
potentiomètre linéaire de 100 000 ohms R9/R13 (voir figure 4).
Figure 10 : Le circuit imprimé doit être fixé sur la face avant du boîtier. Il sera maintenu en place par les écrous
des trois inverseurs S2, S3 et S4.
ELECTRONIQUE 63 magazine - n° 1
MESURE
0,5
0,3 0,7
0,9
0,1
1
VOLT
0
GAIN SENSIBILITY 150 FREQUENCY FREQ. FINE POWER
15 2.300 1.500
x1 230 23.000
x 10 x 10
OHM
x10
x100 x1K
0,3V
x1 1V
ON
Service 30µA 3V
OFF SELECT ( Hz ) ~ = 0,3µA 10V
SET
INPUT Videotape Filter TESTER
3mA 30V
+
Distortion Meter
nuova COM
ELETTRONICA 30mA 100V
0,3A 300V
3A 1KV
Figure 13 : Avant d’utiliser l’Analyseur de Distorsion, vous devez calibrer le trimmer R28 afin d’éliminer la tension
parasite présente à la sortie d’IC3/B. Après avoir réglé au minimum le potentiomètre d’entrée R1 et avoir placé
l’inverseur S3 sur la position x10, vous devez tourner le curseur du trimmer R28 jusqu’à ce que l’aiguille du multimètre
se positionne sur 0 volt.
0,5 0,7
0,3
0,9
0,1
1
0
VOLT
Figure 14 : Avant de mesurer la distorsion d’un étage amplificateur ou préamplificateur, vous devez d’abord mesurer la
distorsion propre au générateur BF en envoyant son signal à l’entrée de l’analyseur. En effet, celle-ci s’additionnera à la
distorsion du système en cours de contrôle mais sera soustraite comme expliqué dans le texte.
x 10
ON
OFF SELECT ( Hz )
SET
INPUT Videotape Filter TESTER
nuova
ELETTRONICA Distortion Meter
0,5 0,7
VOLT
Service 30µA 3V
ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 1
MESURE
0,1
0,9 Donc, si sur « volt max. » vous
x 10
Avant de mesurer la valeur de dis- avez mesuré une valeur de ten-
1
0
VOLTS
torsion d’un étage amplificateur sion de 1 volt et sur la « volt
ou d’un préamplificateur, il est in- ON min. », une valeur de tension de
dispensable de contrôler la dis- 0,009 volt, le signal du généra-
torsion du signal de sortie du gé- OFF teur BF aura une distorsion de :
nérateur BF, car cette valeur sera SET (0,009 : 1) x 100 = 0,9 %
additionnée à la distorsion géné- Figure 16 : Après avoir réglé l’inverseur S2
rée par l’amplificateur en examen. en position ON et S3 en position x1, Cette valeur de distorsion doit en-
tournez le potentiomètre R1 de façon à suite être soustraite à celle de la
Pour établir le niveau de distor- obtenir sur le multimètre une tension distorsion totale lorsque vous ana-
sion présent dans le signal de sor- de 1 volt. lysez un étage amplificateur ou
tie du générateur BF, procédez préamplificateur.
comme expliqué ci-dessous :
Pour une meilleure lecture, il se-
1° - La sor tie du générateur BF GAIN
rait préférable d’utiliser un multi-
doit être connectée sur les x1 0,5
mètre digital car l’absence d’ai-
0,3 0,7
douilles d’entrée de l’Analyseur 0,9
guille évite tout risque.
0,1
de Distorsion (voir figure 14). x 10
1
0
– S1/B sur la deuxième position VOLTS x10, nous tournons les potentio-
(gamme 150 – 2 300 Hz). mètres R9/R13 puis R15 du filtre
ON
5° - Maintenant, tournez douce- notch de façon à ce que la tension
ment le bouton du potentiomètre descende à sa valeur minimale.
OFF
double R9/R13 jusqu’à ce que SET
En supposant que nous lisions
l’aiguille du multimètre se posi- 0,018 volt, l’étage BF en cours de
tionne sur sa valeur minimale. En- Figure 18 : Réglez le multimètre sur contrôle présente une distorsion
suite, tournez, toujours douce- l’échelle 0,1 volt puis, l’inverseur S3 en de : (0,018 : 1,5) x 100 = 1,2 %
ment, le bouton du potentiomètre position x10 et tournez les boutons des Mais nous devons soustraire à
R15 du réglage fin, jusqu’à ce que potentiomètres R9/R13 et R15 pour cette distorsion celle propre au
obtenir la tension la plus basse.
l’aiguille du multimètre atteigne la générateur BF et, en admettant
valeur de 0 volt. que celle-ci soit de 0,9 %, la dis-
6° - Pour obtenir une mesure en- torsion réelle de l’étage que nous
core plus précise, réglez l’inver- avons contrôlé est de :
seur S3 sur la position x10, puis GAIN 1,2 – 0,9 = 0,3 %
tournez lentement le bouton du x1
0,03
0,05 0,07
VOLTS
nimale, réglez le multimètre sur de 1 000 Hz, nous voulions la
l’échelle 0,1 volt, mais souvenez- ON contrôler sur 100 Hz ou
vous qu’en augmentant la sensi- 10 000 Hz, nous devrions dépla-
bilité, vous devrez faire très at- OFF cer le commutateur S1/A – S1/B
tention en tournant les boutons SET sur la 1ère puis sur la 3ème po-
des deux potentiomètres, car l’ai- Figure 19 : En faisant la différence entre
sition. Avant d’effectuer ces me-
guille de l’instrument pourrait co- « volt max. » et « volt min. » (voir figure 16), sures, nous devrons toujours
gner violemment la butée de fin vous obtiendrez la valeur de la distorsion. contrôler la distorsion du généra-
de course et se plier sous le choc ! Vous devrez soustraire de celle-ci la valeur teur BF sur les fréquences 100 Hz
7° - La valeur de la distorsion s’ob- de la distorsion du générateur BF. et 10 000 Hz, car elle devra être
tient grâce à cette formule : soustraite de la valeur totale. ◆
ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 1
PUISSANCE
Ampli BF
60 watts
ela semble impossible et pourtant, c’est bel et ce cas, il faut augmenter la tension à 35 volts pour obtenir
bien ainsi : ce minuscule concentré de techno- 50 watts. La tension d’alimentation maximale que peut sup-
logie à 11 broches appelé LM3886 est capable porter l’intégré est de 84 volts (42 V doubles).
de débiter une puissance audio de 50-60 watts
continus, avec une fidélité qui n’a rien à envier Pour fonctionner, le circuit intégré a besoin de très peu
aux amplificateurs du commerce (simplement parce que de d’autres composants, tous passifs. Le dissipateur de cha-
nombreux « compacts» disponibles sur le marché, utilisent leur mérite une parenthèse. Malgré les progrès accomplis,
cet intégré !). les rendements des amplificateurs de puissance sont en-
core de l’ordre de 60 à 65 %. Pour tant, si comme dans
Grâce à ce micro-circuit de chez National, nous avons réa- notre cas, la puissance disponible est très impor tante, la
lisé le final de puissance décrit dans ces pages. Ses utili- quantité de chaleur produite est également remarquable et
sations possibles sont multiples. Il pourra être employé tant pour éviter que l’ampli ne se « grille», il est indispensable
dans le domaine de la HI-FI que pour la diffusion sonore de disperser une telle énergie. C’est ici qu’entre en jeu le
(amplificateurs de porte-voix, instruments de musique, etc.). radiateur, dont les dimensions doivent être proportionnelles
Ses dimensions particulièrement réduites permettent de à la chaleur à évacuer. Dans le cas de l’ampli mono de
réaliser des appareillages très compacts, même si, com- 60 watts, le radiateur doit dissiper environ 25 watts de cha-
me toujours dans ces cas-là, il faut tenir compte de l’ali- leur sans produire d’élévation thermique néfaste. Pour rem-
mentation. plir cette tâche, le dissipateur doit présenter une résistan-
ce thermique comprise entre 1 et 1,5° C/W. Un élément
Sur 4 ohms, avec une alimentation double de 28 volts, l’am- ayant de telles caractéristiques ne peut certes pas être de
plificateur délivrera 60 watts. Avec la même alimentation, petites dimensions. Nous approfondirons plus loin cet
mais sur 8 ohms, sa puissance tombera à 30 watts. Dans aspect des choses.
ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 1
PUISSANCE
LM3886,
principales
caractéristiques
et schémas internes.
L’intégré de chez National, utilisé
pour réaliser notre amplificateur, est
capable de débiter une puissance de
60 watts continus sur une charge de
4 ohms avec une alimentation double
de 28 volts. Avec une charge de 8
ohms, la puissance maximale sera
de 50 watts (avec une tension double
de 35 volts). Les autres prestations
de ce circuit sont tout à fait respec-
tables pour ces dimensions : bande
passante comprise entre 20 et
20 000 Hz, rappor t signal/bruit
meilleur de 92 dB, distorsion infé-
rieure à 0,03 %. L’intégré dispose de
nombreuses protections (contre les
Figure 1 : Schémas internes du circuit intégré, dans la version avec courts-circuits en sortie, contre les
alimentation simple (en haut) et avec alimentation double (en bas).
surtensions dues à la composante
inductive de la charge, contre l’élé-
vation thermique excessive) qui le
rendent pratiquement indestructible
tout en autorisant son utilisation
dans de nombreuses applications.
Etude du schéma porte une composante continue, non soïde de sor tie à la puissance maxi-
filtrée dans l’étage précédent, l’emploi male.
Occupons-nous maintenant du schéma du condensateur devient alors indis-
électrique, qui est, comme on peut le pensable. Dans la version avec impédance de sor-
voir grâce aux illustrations, très simple. tie de 4 ohms, la valeur efficace de la
Le LM3886, accompagné de quelques Le condensateur C3 limite légèrement sinusoïde est d’environ 16 volts. On
composants passifs, est utilisé com- la bande passante, prévient le danger l’obtient par la racine carrée de P x R
me amplificateur non inverseur avec des auto-oscillations et, surtout, éli- (P étant la puissance de sor tie maxi-
alimentation double. mine les perturbations de nature élec- male et R la valeur de la charge). Le
tromagnétique provenant du réseau gain du circuit étant de 21, pour obte-
Les broches 1 et 5 sont reliées à la électrique (principalement les parasites nir la puissance maximale en sortie, il
branche positive, tandis que la broche générés par l’allumage des lampes, est nécessaire d’appliquer, à l’entrée
4 est reliée à la branche négative. Le des appareils électroménagers, etc.). de l’ampli, un signal d’environ 750 mV
signal audio à amplifier est appliqué à Le gain en tension de l’amplificateur efficaces (16 V : 21).
la broche 10 du circuit intégré (entrée dépend du rappor t entre les résis-
non commutatrice), par l’intermédiaire tances R4 et R3. Avec les valeurs uti-
du trimmer R1 qui permet d’en régler lisées dans notre circuit, le gain au Analyse du circuit
le niveau. Nous n’avons pas prévu de centre de la bande est d’environ 21.
condensateur de découplage pour ob- Cette donnée permet de calculer la Le condensateur C4 et le réseau R5/C6,
tenir un maximum de per formances. sensibilité du circuit mais, avant, il faut limitent le gain de l’ampli par rapport
Toutefois, si le signal à amplifier com- obtenir la valeur efficace de la sinu- aux basses et aux hautes fréquences.
ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 1
PUISSANCE
Caractéristiques
techniques
Puissance de sortie (4 Ω / 28 V) 60 W
Puissance de sortie (8 Ω / 35 V) 50 W
Puissance instantanée en pointe 150 W
Bande passante 20 - 20 000 Hz
Rapport signal/bruit (à 1 W) 92 dB
Distorsion harmonique totale 0,03 %
Sensibilité d’entrée 750 mV
Tension d’alimentation (4 Ω) ± 28 V
Tension d’alimentation, (8 Ω) ± 35 V
ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 1
PUISSANCE
A présent, avant de conclure l’analyse venir contre les élévations thermiques utiliser doit avoir un diamètre d’envi-
du circuit, nous voudrions nous occu- des transistors amplificateurs, tandis ron 1 millimètre, tandis que le diamètre
per brièvement des protections dont que le deuxième circuit de protection in- interne du bobinage peut être compris
est équipé l’intégré, en signalant, avant tervient sur la totalité du circuit intégré entre 6 et 10 millimètres. Pour ce fai-
tout, la présence de la « protection de en stoppant le fonctionnement lorsque re, une queue de foret fera par faite-
sous-voltage » dont le rôle est d’éviter sa température dépasse 165° C. ment l’affaire.
le « coup » sur les haut-parleurs, aus-
si bien à l’allumage qu’à la coupure. La construction de cet amplificateur Pour obtenir la puissance maximale, il
La sor tie est également protégée est vraiment très simple. Comme on est nécessaire d’utiliser une alimen-
contre les cour ts-circuits et les sur- peut le voir dans les illustrations, tous tation appropriée qui, dans la version
charges. Un étage particulier intervient les composants sont assemblés sur la plus simple, peut être composée
en bloquant les amplificateurs chaque un circuit dont les dimensions sont de d’un transformateur avec prise cen-
fois que le courant dépasse les 11 am- 40 x 65 millimètres ! trale, d’un pont et de deux condensa-
pères. Le circuit intégré est protégé teurs électrolytiques de 10 000 µF. Le
contre l’échauffement par deux étages. Le seul composant à réaliser par soi- transformateur doit pouvoir débiter une
Le premier est appelé « protection de même est la self L1. Elle est compo- tension de 2 x 20 volts dans le cas où
pointe » (Self Peak Istantaneous Tem- sée d’une dizaine de spires de fil en l’ampli est utilisé sur 4 ohms, et de 2
perature °Ke), et son rôle est d’inter- cuivre émaillé bobiné en l’air. Le fil à x 25 volts sur 8 ohms. Le transforma-
teur, pour la version stéréo, doit pou-
voir fournir 200 watts dans le premier
cas et 150 watts dans le second. Des
transformateurs toroïdaux avec ces ca-
ractéristiques sont disponibles auprès
de nos annonceurs.
ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 1
THÉORIE
Jeu
de pistes !
Les cartes
car tes magnétiques
Chaque jour, vous utilisez des cartes magnétiques.
Avec elles, vous réglez les commerçants, vous téléphonez,
vous entrez dans votre entreprise, vous payez votre car-
burant… mais que savez-vous d’elles exactement ?
Comment fonctionnent les lecteurs de cartes magnétiques
et comment s’écrivent et se lisent les données sur la ban-
de des cartes magnétiques ?
Pour en savoir plus sur ces cartes et sur leurs applica-
tions, nous vous proposons un article en deux parties,
l’une théorique et l’autre pratique.
ELECTRONIQUE 70 magazine - n° 1
THÉORIE
La lecture
Dimensions des cartes magnétiques.
des cartes magnétiques
La reproduction, c'est-à-dire la lecture
des informations d'une carte, s'obtient
en faisant défiler sa bande magnétique
sur un capteur précis (tête de lecture
magnétique). En analysant le signal de
sortie, nous pouvons vérifier que la lec-
ture des "0" et "1" produit la modula-
tion d'un signal audio modulé en fré-
quence (FM). Etant donné que les
informations à représenter ne peuvent
prendre que deux niveaux (état logique
0 et état logique 1), on ne rencontre
que deux fréquences : la première, ap-
pelée F0, représente le niveau logique
0 et est caractérisée par une période
Tête de lecture magnétique - Amplificateur et décodage T0, égale à 1/F0. La seconde, appe-
Schéma de fonctionnement d’un lecteur de cartes. La tête de lecture a pour lée F1, indique le niveau logique "1"
rôle de transformer les variations du champ magnétique, dues au passage et est égale à deux fois F0 (F1 = 2 x
de la carte, en signaux électriques. Le bloc d’amplification et de décodage F0), avec la période T1 égale à 1/F1.
augmente le signal provenant de la tête de lecture, puis le transforme en
impulsions numériques. On appelle ce type de codage "F2F".
Sur chacune des trois pistes de la ban-
de magnétique sont mémorisées les
données, avec un protocole différent
deux couches internes blanches et Le support magnétique est divisé en mais toujours avec la même méthode.
deux externes transparentes pour un trois différents secteurs de mémori- Chaque piste est divisée en quatre
total de 0,76 mm d'épaisseur. sation appelés "pistes". Selon le stan- zones dif férentes, appelées Timing
dard ISO auquel se conforment tous Area, Start Sentinel (SS), Data Area et
Sur une des deux faces de la carte est les principaux constructeurs de cartes, End Sentinel (ES). La première partie
posée une bande magnétique. Cette les trois pistes disponibles sur la ban- de la bande magnétique, Timing Area,
face est appelé "rétro", tandis que de magnétique s'appellent piste ISO 1, est codifiée avec une série de zéros.
l'autre face ("front") est généralement piste ISO 2, piste ISO 3 et présentent Le rôle de la piste Timing Area est de
personnalisée avec la publicité du com-
merçant.
ELECTRONIQUE 71 magazine - n° 1
THÉORIE
lire la valeur de F0 qui dépend, bien est différent pour chaque piste : pour Pour finir, la piste 3, appelée MINTS
sûr, de la vitesse avec laquelle on fait la piste 1, on utilise la valeur du sym- (Mutual Institutions National Transfer
défiler la carte. Celle-ci peut varier d'un bole ASCII "%" tandis que pour les System), présente une densité de
minimum de 10 cm/sec à un maximum pistes 2 et 3, on utilise la valeur ";". 82,6 bits/cm et une capacité de
de 150 cm/sec. Si l'on imagine que la Ensuite, sur la bande magnétique, on 107 caractères de 5 bits.
vitesse de défilement est uniforme pen- trouve la zone dédiée aux données qui
dant tout le parcours, on est capable, se terminent par le caractère End Sen-
une fois sorti de la Timing Area, d'ob- tinel identique, pour toutes les pistes, Le lecteur
tenir une fréquence de référence per- à "?" en ASCII.
mettant de décoder tous les bits de la Voyons à présent la conception et le
bande magnétique. fonctionnement des lecteurs de cartes
Le standard magnétiques.
A la fin de la Timing Area, on trouve un ISO 7811
caractère particulier appelé Start Sen- Une première classification est faite
tinel qui indique le début de la zone ré- Un standard indique les caractéris- en fonction du système de lecture de
servée aux données. Le Start Sentinel tiques qui doivent être respectées, aus- la carte. On peut distinguer : le lecteur
à "insertion" (manual insertion reader),
dont le principe de fonctionnement se
base sur l'insertion manuelle de la car-
te dans une fente de lecture ; le lecteur
à "défilement" (manuel swipe reader),
qui s'active en faisant défiler la carte
à l'intérieur d'une cavité ; enfin, le lec-
teur motorisé (motordriven inser tion
reader), c'est-à-dire équipé d'un mo-
teur qui, par l'intermédiaire d'un mé-
canisme, avale la carte et la transpor-
te sur la tête de lecture.
ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 1
THÉORIE
L’électronique
du lecteur
On peut subdiviser le schéma d'un lec-
teur de badges à insertion ou à défi-
Voici comment se présente le premier projet, que nous décrirons dans le lement en quatre blocs fondamentaux :
prochain numéro de la revue, mettant en application les cartes magnétiques. Il
s’agit d’un simple décodeur de piste ISO 2 capable d’interpréter les données la tête de lecture, l'amplificateur, le cir-
mémorisées sur la seconde piste de la carte. Le circuit est géré par un micro- cuit d'analyse, le décodage. La tête de
contrôleur avec mémoire EEPROM pour la sauvegarde non volatile des codes. Le lecture est composée de quelques
circuit dispose d’un relais qui s’active lorsque la lecture du code de la carte spires enroulées autour d'une petite
coïncide avec l’un des codes mémorisés par le micro. ferrite ; la variation du champ magné-
tique autour de la ferrite (produite par
le passage de la carte) crée des cou-
rants induits dans la bobine de la tête
de lecture. Ces courants sont appli-
qués à l'amplificateur à haute impé-
dance d'entrée, qui les met à un niveau
les rendant lisibles par le circuit d'ana-
lyse. Ce dernier, monté en trigger de
Schmitt, convertit le signal analogique
en un signal de type digital et l'envoie
au circuit de décodage qui "étend" le
signal sur trois lignes de sortie appe-
lées CLS (Card Loading Signal), RDT
(Read Data) et RCL (Read Clock). Ces
trois lignes représentent l'interface du
lecteur vers le monde extérieur.
ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 1
THÉORIE
Le magnétiseur
Ce dispositif possède une partie écri-
ture complète avec encodeur F2F et
une partie lecture, avec décodeur F2F,
pour pouvoir vérifier l'exactitude des
données mémorisées. La plupart des Chronogrammes des lecteurs à défilement.
magnétiseurs sont équipés d'un
moteur pour l'entraînement de la car-
te afin de garantir une vitesse constan- ou bien alors un ordinateur. Dans les Write : pour autoriser l'écriture sur la
te durant toutes les phases d'écriture deux cas, les commandes à envoyer bande magnétique.
et de lecture. Très peu de magnétiseurs au graveur de car tes sont standards
sont autonomes, c'est pourquoi ils ont et sont présentées en format ASCII. Dans votre prochain numéro d'Elec-
souvent besoin d'une carte de contrô- Parmi les principales commandes, nous tronique magazine, nous décrirons une
le complémentaire. pouvons citer : Entry : actionne la trans- première application à cet article : un
lation de la carte, système de contrôle d'accès à car te
Parfois, en fonction de l'application, il Eject : qui provoque son éjection, magnétique.
est possible d'utiliser une car te nu- Read : pour autoriser la lecture de la
mérique équipée d'une interface série bande magnétique et, Antonio SPINELLO ◆
ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 1
TECHNOLOGIE
Microcontrôleurs
Micr ocontrôleurs PIC
De la théorie
aux applications
MICROCOTRÔLEUR
Réservés il y a encore quelques années aux seuls industriels, les microcontrôleurs sont au-
jourd’hui à la portée des amateurs et permettent des réalisations aux possibilités étonnantes.
Cette utilisation des microcontrôleurs peut se concevoir de votre part de deux façons diffé-
rentes. Vous pouvez considérer que ce sont des circuits « comme les autres », intégrés à
certaines réalisations que nous vous proposerons dans la revue, et tout ignorer de leur fonc-
tionnement interne. Mais vous pouvez aussi profiter de leurs possibilités de programmation
pour concevoir vos propres réalisations ou bien encore pour modifier le comportement d’ap-
pareils existants. Pour ce faire, il faut évidemment savoir les programmer mais, contraire-
ment à une idée reçue qui a la vie dure, surtout chez les électroniciens, ce n’est pas diffici-
le.
a série d’articles que nous débutons aujourd’hui Un microcontrôleur est donc un circuit intégré qui contient
a bien évidemment pour but, vous l’avez compris, en interne, c’est-à-dire dans un seul et même boîtier, l’équi-
de vous apprendre à programmer ces fameux valent de la structure complète d’un micro-ordinateur. La fi-
microcontrôleurs mais ses ambitions ne s’arrê- gure 1 montre quels sont ces éléments dont voici les fonc-
tent pas là. Nous voulons en effet vous permettre tions :
de développer intégralement vos propres applications et,
pour cela, nous allons faire appel à de nombreuses solu- - l’unité centrale ou CPU (Central Processing Unit) est le
tions innovantes que vous découvrirez au fur et à mesure cœur du microcontrôleur. C’est l’équivalent du micropro-
que nous avancerons dans la connaissance de ces circuits. cesseur que vous trouvez dans votre ordinateur mais avec
Cette série se voulant avant tout concrète et orientée vers une puissance généralement moindre ; la vocation n’étant
les amateurs électroniciens que vous êtes, sachez dès à pas la même. C’est cette unité centrale qui exécute le pro-
présent qu’elle comprendra un minimum de théorie et beau- gramme et pilote ainsi tous les autres éléments. Elle dis-
coup de pratique mais aussi que les investissements à réa- pose généralement de deux connexions avec l’extérieur,
liser pour nous suivre seront dérisoires et se chiffreront à une pour son horloge et une pour sa ré-initialisation ou re-
quelques centaines de francs tout au plus, c’est-à-dire pas set.
plus que ce que vous dépensez habituellement pour réali-
ser des montages « classiques ». - La mémoire morte ou ROM (Read Only Memory) est une
mémoire dont le contenu a été défini une fois pour toutes ;
contenu qui est conservé même en cas de coupure de cou-
Qu’est ce qu’un microcontrôleur ? rant. Elle contient le programme que va exécuter l’unité cen-
trale. C’est donc elle en fait qui personnalise votre circuit,
Peut-être est-il bon de ne pas mettre la charrue avant les puisque c’est elle qui définit sa fonction.
bœufs et, avant de traiter de programmation et d’outils de
développement, vaut-il mieux définir clairement ce dont on - La mémoire vive ou RAM (Random Access Memory) est
va parler. une mémoire dans laquelle l’unité centrale peut lire et écri-
ELECTRONIQUE 76 magazine - n° 1
TECHNOLOGIE
re à tout instant. Elle est utilisée dans - et enfin, les outils développement leur puisse comprendre, et enfin de le
les phases de calcul du programme, (nous verrons dans un instant de quoi mettre dans la fameuse mémoire mor-
pour stocker des résultats intermé- il s’agit) doivent être aussi peu coûteux te contenue dans son boîtier.
diaires par exemple, mais elle sert aus- que possible.
si à stocker les variables de votre ap- Cet équipement minimum doit cepen-
plication. Ainsi, dans un thermostat par A l’heure actuelle, les circuits qui ré- dant, si possible, être complété par un
exemple, c’est dans cette mémoire pondent le mieux à ces critères sont moyen de test du programme car, hé-
RAM que seront stockées les tempé- les microcontrôleurs de la famille PIC las, il est assez rare qu’un programme
ratures de consigne que vous aurez de Microchip. Comble de chance, ces fonctionne du premier coup, sur tout
choisies. circuits connaissent actuellement un s’il est long et complexe. Ce sont les
succès que l’on peut, sans exagérer, fameux « bugs » (bogues si vous pré-
- Les entrées/sorties enfin constituent qualifier de planétaire et sont très lar- férez cet horrible et absurde terme fran-
le dernier élément du microcontrôleur gement utilisés dans l’industrie. En les çais) qu’il faut essayer au maximum
et peuvent revêtir des aspects très di- choisissant nous bénéficions donc des d’éliminer.
vers. Ce qu’il faut retenir c’est que ce retombées que cela implique avec, prin-
sont ces entrées/sorties qui vont per- cipalement, un très large choix de ré- L’ensemble « d’outils » que nous ve-
mettre au microcontrôleur de commu- férences, une excellente disponibilité nons d’évoquer constitue ce que l’on
niquer avec le monde extérieur. C’est et un très faible prix unitaire. appelle un outil de développement ou
donc là que vont être connectés les cla- système de développement. Il y a en-
viers, afficheurs, poussoir, moteurs, core quelques années, un tel système
relais, etc. que va utiliser votre appli- Le matériel coûtait plusieurs dizaines de milliers
cation. indispensable de francs ce qui plaçait tout dévelop-
pement à base de microcontrôleur hors
Tous ces éléments sont reliés entre Pour développer une application à base de portée des amateurs.
eux par ce que l’on appelle un bus, de microcontrôleur il faut disposer d’un
c’est-à-dire un ensemble de liaisons minimum de matériel. En effet, il faut Ce coût élevé est encore de mise
transportant des adresses, des don- tout d’abord être à même d’écrire le aujourd’hui avec certaines familles de
nées et des signaux de contrôle. Dans programme que va exécuter le micro- microcontrôleurs mais ce n’est pas le
de très nombreux microcontrôleurs, contrôleur, puis de le transformer en cas avec les PIC de Microchip que nous
dont ceux que nous utiliserons dans « quelque chose » que le microcontrô- avons choisis.
cette série d’articles, ce bus n’est pas
accessible de l’extérieur du boîtier et
nous n’aurons donc pas à nous en oc-
cuper. OUTIL UTILISÉ
ELECTRONIQUE 77 magazine - n° 1
TECHNOLOGIE
Ce micro-ordinateur et l’outil de
développement Microchip constituent
donc le seul matériel nécessaire à nos
expériences. Le reste, c’est-à-dire
essentiellement le programmateur de
PIC et les différentes maquettes d’ap-
plications, seront réalisés par nos soins
dans le courant de cette série.
ELECTRONIQUE 78 magazine - n° 1
TECHNOLOGIE
Figure 5 : Le logiciel de commande du programmateur que nous réaliserons Arrivé au terme de cet exposé, nous
très prochainement. Elégant, n’est ce pas ? savons maintenant que notre outil de
développement doit comprendre au
minimum un éditeur de programme et
un assembleur. Nous verrons que
MPLAB nous offre en fait bien plus que
cela !
Le mois prochain
Nous avons aujourd’hui dégrossi le ter-
rain en vous présentant les notions et
les termes essentiels à connaître pour
travailler avec les microcontrôleurs.
Nous aborderons la notion de pro-
gramme dans notre prochain numéro
et nous verrons de manière un peu plus
détaillée ce que contient cette fameu-
se unité centrale et comment elle fait
pour exécuter un programme.
C. TAVERNIER ◆
Notre programme, écrit sous forme de programme qui fait partie de l’outil de
mnémoniques, s’appelle le program- développement et que l’on appelle l’as-
me source, ou plus brièvement le sour- sembleur.
ce, et son listing, c’est-à-dire son im-
pression sur papier, s’appelle donc ... L’assembleur lit donc en entrée un pro-
le listing source. gramme sous forme de mnémoniques,
ou programme source, et le traduit en
Pour que l’unité centrale du microcon- sortie en une suite de codes binaires
trôleur puisse comprendre et exécuter correspondants que l’on appelle le pro-
ce programme, il faut le traduire en une gramme objet ou plus brièvement l’ob-
suite de codes binaires qui, comme jet. Cette suite de codes constituant
nous l’avons vu ci-dessus, correspon- l’objet doit ensuite être placée dans la
dent aux différents mnémoniques uti- mémoire mor te ou mémoire de pro-
lisés. Cette opération est faite par un gramme du microcontrôleur. Pour cela,
ELECTRONIQUE magazine - n° 1
LE COURS
1
N°
N
ÇO
Apprendr
Appr endre
e
LE
l’é
’électr
lectronique
onique
en partant
par tant de zé
zéro
Dispenser, dans une revue, un cours d’électronique est toujours une gageure.
En guise d’introduction
D’abord, si l’on ne veut faire aucune impasse, il faut du temps. Du temps, cela
Si vous considérez qu’il n’est pos-
sible d’apprendre l’électronique qu’en
signifie aussi de nombreux mois de publication.
fréquentant un Lycée Technique, vous Ensuite, il faut que le cours soit simple mais précis, efficace mais sans
découvrirez en suivant ce cours qu’il complexité.
est aussi possible de l’apprendre
chez soi, à n’importe quel âge, car Le cours que nous vous proposons à partir de ce numéro 1 d’ELECTRONIQUE
c’est très loin d’être aussi difficile et Loisirs magazine est certainement le meilleur qu’il nous ait été donné de
que beaucoup le prétendent encore. voir depuis que nous nous sommes découvert une passion pour l’électronique,
Tout d’abord, nous parlerons des c’est-à-dire depuis 38 ans ! Son auteur, Giuseppe MONTUSCHI est un autodi-
concepts de base de l’électricité, dacte. A plus de 70 ans, chaque mois, sur son ordinateur, il écrit lui-même la
puis nous apprendrons à reconnaître
plupart des articles qui sont publiés dans la revue NUOVA ELETTRONICA qu’il
tous les composants électroniques,
à déchiffrer les symboles utilisés édite depuis plus de 30 ans. Nous tenons à le remercier de nous avoir confié
dans les schémas électriques, et ce cours et donné l’autorisation de le publier pour vous. Nous sommes convain-
avec des exercices pratiques simples cus qu’un jour prochain, grâce à lui, vous réaliserez votre rêve, faire de l’élec-
et amusants, nous vous ferons en- tronique votre passion.
trer dans le monde fascinant de
l’électronique. J. P.
Nous sommes certains que ce cours
sera très apprécié des jeunes auto-
didactes, des étudiants ainsi que des Le courant électrique Les électrons négatifs sont maintenus
enseignants, qui découvriront que Chaque jour, nous profitons des bien- en orbite par les protons positifs com-
l’électronique peut aussi s’expliquer faits du courant électrique. Le secteur me le montre la figure 2.
de façon compréhensible, avec un 220 volts fournit le courant nécessai- Chaque atome, selon l’élément auquel
langage plus simple que celui utilisé re pour allumer les lampes de la mai- il appartient, possède un nombre bien
dans les livres scolaires. son, faire fonctionner le réfrigérateur, défini de protons et d’électrons.
En suivant nos indications, vous au-
la télévision ou l’ordinateur. Les piles Par exemple, l’atome d’hydrogène pos-
nous fournissent le courant nécessai- sède un seul proton et un seul électron
rez la grande satisfaction de consta-
re pour écouter notre baladeur ou pour
ter que, même en partant de zéro,
téléphoner avec notre portable.
vous réussirez à monter des amplifi-
Le courant électrique ne s’obtient qu’en
cateurs hi-fi, des alimentations sta-
mettant en mouvement les électrons.
bilisés, des horloges digitales, des Pour comprendre ce phénomène il faut
instruments de mesure mais aussi nécessairement parler de l’atome.
des émetteurs qui fonctionneront par-
faitement, comme s’ils avaient été L’atome, pour celui qui l’ignorerait en-
montés par des techniciens profes- core, est constitué d’un noyau consti-
sionnels. tué de protons (de charge positive) et
Aux jeunes et aux moins jeunes qui de neutrons (de charge neutre). Autour
démarrent à zéro, nous souhaitons de ce noyau tournent, à la vitesse de
que l’électronique devienne, dans un la lumière (c’est-à-dire à 300 000 km
futur proche, leur principale activité, par seconde) des électrons (de charge
notre objectif étant de faire de vous négative). La figure 1 est explicite.
de vrais experts sans trop vous en- On pourrait comparer l’atome à un sys-
nuyer, mais au contraire, en vous di- tème planétaire miniaturisé avec au Fig. 1 : L’atome est constitué d’un
vertissant. centre le soleil (noyau de protons) et noyau central de charge positive et
autour de nombreuses planètes (élec- d’électrons de charge négative qui
Giuseppe MONTUSCHI sont en orbite autour de lui.
trons) qui seraient en orbite.
ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 1
LE COURS
ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 1
LE COURS
Le mouvement des électrons peut être fois que chaque atome aura équilibré En alimentant une ampoule avec une
utilisé pour produire de la chaleur en ses protons avec les électrons man- tension continue fournie par une pile
les faisant passer à travers une résis- quants, il n’y aura plus aucun courant ou un accumulateur (voir figure 19), on
tance (radiateurs électriques, fer à sou- électrique. aura un fil de polarité négative et un fil
der, etc.), pour produire de la lumière de polarité positive. Les électrons cir-
en le faisant passer à travers le fila- culeront donc toujours dans une seu-
ment d’une ampoule ou encore, pour LA TENSION le direction, c’est-à-dire, du pôle négatif
réaliser des électro-aimants en le fai- unité de mesure VOLT vers le pôle positif avec une tension
sant passer dans une bobine enroulée N’importe quelle pile a une électrode constante.
sur un morceau de fer (relais, télérup- positive et une électrode négative car
teurs). à l’intérieur de son corps il existe un
déséquilibre d’électrons.
Pour conclure, on peut affirmer que le Ce déséquilibre de charges positives
courant électrique est un mouvement et négatives génère une tension qui se
d’électrons attirés par des protons. Une mesure en volt. 1,5 V.
Une pile de 9 volts a un déséquilibre
d’électrons 6 fois plus impor tant
qu’une pile de 1,5 volt, en ef fet, en
multipliant 1,5 x 6 on obtient 9 volts
(voir figures 15 et 16). 1,5 V. 1,5 V.
Une pile de 12 volts aura un déséqui-
libre d’électrons 8 fois plus important
qu’une pile de 1,5 volt.
Pour vous expliquer l’impor tance de
Fig. 11 : Si on compare l’air à une cette différence, nous utiliserons en- Fig. 15 : Une pile de 3 volts a un
« charge positive » et l’eau à une core les éléments eau - air. déséquilibre d’électrons double par
« charge négative », en reliant entre Une pile de 1,5 volt peut être compa- rapport à une pile de 1,5 volt.
eux deux récipients pleins d’air, il rée à deux récipients peu profonds :
n’y aura aucun flux. l’un plein d’eau (négatif) et l’autre plein
d’air (positif).
Si on les relie entre eux, on aura un
flux d’eau très modeste parce que la
différence de potentiel s’avère toute 1,5 V
aussi réduite (voir figure 13).
Une pile de 9 volts est comparable à
un récipient dont la profondeur s’avè-
re être 6 fois plus grande que celle du
Fig. 12 : De même que, si on relie récipient de 1,5 volt, par conséquent,
1,5 V
deux récipients pleins d’eau entre si l’on relie entre eux le récipient né-
eux, il n’y aura aucun flux parce qu’il gatif et le récipient positif on aura un
n’existe pas de déséquilibre entre la flux d’eau supérieur en raison d’une
charge positive et la charge négative. dif férence de potentiel plus impor-
tante.
1,5 V
Comme pour les mesures de poids, qui
peuvent être exprimées en kilogrammes
- quintaux - tonnes et en hectogrammes
- grammes - milligrammes, l’unité de
mesure volt peut aussi être exprimée 1,5 V 1,5 V
avec ses multiples appelés :
Fig. 13 : En reliant entre eux un - kilovolt
récipient plein d’eau et un plein - mégavolt
d’air, on obtiendra un flux d’eau de ou bien alors avec ses sous-multiples
ce récipient vers l’autre, car il existe appelés : 1,5 V 1,5 V
un déséquilibre. - millivolt
- microvolt
- nanovolt
Vous avez probablement souvent en-
tendu parler de tensions continues et 1,5 V 1,5 V
de tensions alternatives, mais avant
de vous expliquer ce qui les différen-
cie l’une de l’autre, il faut savoir que :
Fig. 14 : Le flux d’eau cessera - la tension continue est fournie par : Fig. 16 : Une pile de 9 volts a un
lorsqu’on aura atteint un parfait des piles - des accumulateurs - des cel- déséquilibre d’électrons « six » fois
équilibre eau/air. Une pile est lules solaires plus grand qu’une pile de 1,5 volt et
déchargée quand les électrons sont - la tension alternative est fournie par : « deux » fois plus grand qu’une pile
au même nombre que les protons. des alternateurs - des transformateurs de 4,5 volts.
ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 1
LE COURS
Les mesures de tension les plus utilisées Une fois de plus, nous allons vous ex-
dans le domaine de l'électronique sont : 20 30
40 40 60
80
pliquer la différence qui existe entre
10 20
0 50 0 10
0
une tension « continue » et une tension
VOLTS mV « alternative », avec un exemple hy-
kV = kilovolt
draulique et pour ce faire, nous utili-
V = volt serons nos récipients, l’un plein d’eau
mV = millivolt (pôle négatif) et l’autre plein d’air (pôle
µV = microvolt positif).
Dans le tableau 1 nous reportons les facteurs
de division et de multiplication pour convertir
une tension en ses multiples et sous-multiples : Pour simuler la tension continue on re-
lie les deux récipients comme sur la fi-
TABLEAU 1 CONVERSION VOLT gure 21.
volt x 1 000 = kilovolt L’eau s’écoulera vers le récipient vide,
volt : 1 000 = millivolt et lorsqu’elle aura atteint le même ni-
volt : 1 000 000 = microvolt veau dans les deux récipients, le dé-
millivolt x 1 000 = volt placement de l’eau cessera.
millivolt : 1 000 = microvolt
De la même façon, dans une pile ou
microvolt x 1 000 = millivolt
microvolt x 1 000 000 = volt
dans un accumulateur, les électrons
négatifs en excès afflueront toujours
vers le pôle positif, et lorsque sera at-
teint un par fait équilibre entre les
En alimentant une ampoule avec une Cela signifie que la valeur d’une ten- charges positives et les charges né-
tension alternative de 12 volts, fournie sion alternative commence à une va- gatives, ce flux cessera.
par un alternateur ou un transforma- leur de 0 volt pour augmenter pro- Une fois que cet équilibre est atteint,
teur (voir figure 20), ce n’est plus un gressivement à 1, 2, 3, etc. volts il n’y a plus de déplacement d’élec-
fil négatif et un fil positif que nous au- positifs jusqu’à atteindre son maximum trons, la pile ne réussissant plus à four-
rons mais alternativement l’un ou positif de 12 volts, puis elle commen- nir de courant électrique. Elle est alors
l’autre car la polarité changera conti- ce à redescendre à 11, 10, 9, etc. volts considérée comme déchargée.
nuellement. Cela revient à dire que, positifs jusqu’à revenir à la valeur ini- Quand une pile est déchargée on la jet-
successivement (alternativement) cir- tiale de 0 volt. te (pas n’importe où mais dans les ré-
culera dans chaque fil une tension né- cipients prévus à cet effet !), à la dif-
gative qui deviendra positive pour re- A ce point, sa polarité s’inverse et, tou- férence d’un accumulateur qui, lorsqu’il
devenir négative, puis à nouveau jours de façon progressive, augmente est déchargé, peut être rechargé en
positive, etc. Donc, les électrons cir- à 1, 2, 3, etc. volts négatifs jusqu’à at- étant relié à un générateur de tension
culeront tantôt dans un sens, tantôt teindre son maximum négatif de 12
dans le sens opposé. L’inversion de volts, puis elle commence à redes-
polarité sur les deux fils n’inter vient cendre à 11, 10, 9, etc. volts négatifs,
pas brusquement — c’est-à-dire qu’il jusqu’à retourner à la valeur de départ
n’y a pas une inversion soudaine de de 0 volt (voir figure 26).
polarité de 12 volts positifs à 12 volts
négatifs ou vice-versa — mais de fa- Ce cycle du positif au négatif se répè-
çon progressive. te à l’infini.
4,5 V
ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 1
LE COURS
externe, qui se chargera de créer à nou- d’abord dans un sens, puis dans le
veau le déséquilibre initial entre élec- sens opposé.
trons et protons.
Pour simuler la tension alternative, on
utilise toujours les deux récipients, que
l’on place, cette fois, sur un plan en
LA FREQUENCE
bascule (voir figure 22). unité de mesure
Fig. 21 : En tension « continue »
Une main invisible placera celui plein le HERTZ
l’eau s’écoule vers le récipient plein d’eau (polarité négative) en position Dans la figure 26 nous montrons le gra-
d’air jusqu’à ce que s’opère un surélevée par rapport à l’autre qui est phique d’une période de la tension al-
parfait équilibre entre les deux vide (polarité positive). ternative qui, comme vous pouvez le
éléments. Tout d’abord, l’eau s’écoulera vers le voir, représente une sinusoïde compo-
récipient vide et lorsque le flux cesse- sée d’une alternance positive et d’une
ra, on aura le récipient de gauche vide alternance négative.
(polarité positive), et celui de droite
plein d’eau (polarité négative). On appelle fréquence, le nombre des
A ce point, la « main invisible » soulè- sinusoïdes qui se répètent en l’espa-
vera le récipient de droite en faisant ce d’une seconde. On l’exprime avec
écouler l’eau dans le sens inverse jus- le symbole Hz, qui signifie Hertz.
qu’à remplir le récipient de gauche, et Si vous observez l’étiquette qui figure
une fois qu’il se sera rempli, cette sur le compteur de votre habitation,
même main le soulèvera encore pour vous y trouverez l’indication 50 Hz.
inverser à nouveau le flux de l’eau (voir Ce nombre sert à indiquer que la ten-
figure 25). sion que nous utilisons pour allumer
De cette façon, l’eau s’écoulera dans nos lampes change de polarité 50 fois
Fig. 22 : En tension « alternative » le tube reliant les deux récipients, en 1 seconde.
l’eau s’écoule vers le récipient vide.
Hz = hertz
kHz = kilohertz
MHz = mégahertz Dans le tableau 2 nous reportons les facteurs
de division et de multiplication pour convertir
GHz = gigahertz
une fréquence en ses multiples et sous-multiples :
1 seconde
VOLT CC = tension
MAX continue
ALTERNANCE AC = tension
POSITIVE alternative
0 VOLT
ALTERNANCE
NEGATIVE
VOLT
MAX
ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 1
LE COURS
LE COURANT
unité de mesure LA PUISSANCE
l’AMPERE unité de mesure
On appelle le mouvement des électrons le WATT
de l’électrode négative vers l’électro- En connaissant la valeur de la tension
de positive, le courant. Il se mesure en de n’importe quel générateur tel une
Fig. 31 : Un tuyau étroit permettra à ampères. pile, une batterie, un transformateur
peu d’eau de s’écouler du pôle A titre d’information il plaira aux plus ou une ligne électrique et la valeur du
négatif vers le pôle positif. curieux de savoir qu’1 ampère corres- courant que nous prélevons pour ali-
pond à : 6 250 000 000 000 000 000 menter une lampe, une radio, un réfri-
électrons ! qui se déplacent du pôle né- gérateur, un fer à souder etc., nous
gatif vers le pôle positif en l’espace d’1 pouvons connaître la valeur de la puis-
seconde. sance absorbée, exprimée en watts.
ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 1
LE COURS
20 30
10 40
50 20 30 40
0 10
50
VOLTS
0
12 V
VOLTS
2 3
1 4
0 5
AMPERES 0,5 A
Fig. 33 : L’instrument appelé
« voltmètre » s’applique toujours
entre les pôles positif et négatif,
pour mesurer le « déséquilibre »
d’électrons qui existe entre les deux
Fig. 35 : Une ampoule alimentée par une tension de 12 volts, absorbe un
pôles. Voir les exemples des
courant de 0,5 ampère et débite une puissance lumineuse de 6 watts.
récipients pleins d’eau dans les
Pour calculer la puissance, il suffit de multiplier les volts par les ampères :
figures 15 et 16.
12 volts x 0,5 ampère = 6 watts
En connaissant les watts et les volts, Le multiple des watts est appelé :
1
2 3 4
5
nous pouvons connaître les ampères - kilowatt
0
6 : 0,5 = 12 volts
ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 1
LE COURS
1er exercice
Le premier exercice que nous vous pro- Fig. 37 : Dans le commerce, on peut trouver des piles de tensions et de
posons, vous permettra de constater dimensions diverses. La capacité d’une pile est exprimée en ampère/heure. Une
ce qui arrive si l’on relie en série ou en pile de 3 Ah se décharge en une heure si l’on prélève 3 ampères, en deux
parallèle deux sources d’alimentation. heures si l’on prélève 1,5 ampère et en 30 heures si l’on prélève 0,1 ampère.
ELECTRONIQUE 91 magazine - n° 1
LE COURS
20 30 40
10
0 50
VOLTS
VOLTS 13,5
4,5 V.
4,5 V 4,5 V
4,5 V
Fig. 39 : En reliant à une pile une ampoule, celle-ci s’allume. 9V
En reliant en parallèle deux piles, nous modifions seulement la « capacité »
de la source, donc la luminosité de l’ampoule ne varie pas. Fig. 41 : En reliant en série une pile
En reliant en série (voir figure 40 à gauche) deux piles, la luminosité double, de 4,5 volts avec une pile de 9 volts,
car nous augmentons le déséquilibre des électrons. nous obtiendrons une tension totale
de 13,5 volts. Pour effectuer un
branchement en série, nous devons
relier le positif d’une pile au négatif
de l’autre.
20 30
10 40
0 50
VOLTS
VOLTS 15,0
ELECTRONIQUE 92 magazine - n° 1