Você está na página 1de 76

n 13

http://www.electronique-magazine.com
http://www.electronique-magazine.com
L’ELECTRONIQUE PAR LA PRATIQUE n 13

JUIN 2000
JANVIER 2000

Informatique :
Interface PC
8 entrées
8 sorties

Sécurité :
Pointeuse auto :
Interface
de gestion sur PC

Application :
N° 13 - JUIN 2000

Les circuits
LM3914 - LM3915
France 27 F – DOM 35 F
EU 5,5 € – Canada 4,95 $C
SOMMAIRE
Shop’ Actua ...................................................................................... 4 Un analyseur de spectre pour oscilloscope (2/2) ............ 52
Toute l’actualité de l’électronique… Dans le précédent numéro, nous vous avons pro-
posé le début de cette réalisation destinée à trans-
Table des matières ........................................................................ 8 former votre oscilloscope en un analyseur de
Tous les articles parus dans les numéros 1 à 12 spectre qui vous permettra de visualiser n’impor-
te quel signal HF, compris entre 0 et 310 méga-
Informatique pour électroniciens (11) .................................... 9 hertz environ. Vous trouverez, dans cette dernière partie, tous les élé-
Conception et réalisation d’un prototype (4) ments nécessaires pour mener à bien la réalisation de cet appareil.
La réalisation du circuit imprimé (3/3)
Nous voici au troisième et dernier volet de la réa- Connaître et utiliser les circuits LM3914 - LM3915 (2/2) 63
lisation du circuit imprimé de notre prototype “Seq Le mois dernier, après un petit tour théorique, nous
4”. Ultime étape avant la fabrication de la plaque avons commencé à voir les différentes réalisations
d’époxy, nous devons finaliser le placement des possibles avec les LM3914 et 3915. Nous pour-
composants, transformer chaque “ligne aérienne” suivons et terminons ce mois-ci en vous proposant
en piste électrique puis imprimer le typon. Ce dernier est le “film” qui des montages au fonctionnement éprouvé qui sont,
servira à l’insolation du cuivre de la plaque d’époxy de notre futur pro- bien sûr, adaptables à vos propres besoins. Les circuits imprimés double
totype. D’autres documents, comme par exemple le plan de câblage, face à trous métallisés que nous avons étudiés vous assureront d’un
pourront être imprimés de façon à étoffer le dossier de fabrication. fonctionnement sans surprise.

Un micro-émetteur HF téléphonique en 433 MHz ................ 16 Microcontrôleurs PIC ............................................................ 70


Ce petit émetteur en modulation de fréquence à 10ème partie
433,75 MHz, est relié à la ligne téléphonique de La pratique : l’écriture de programmes
laquelle il “tire” son alimentation. Normalement Après la théorie, indispensable mais comme toute
éteint, il est automatiquement activé en présence théorie barbante, nous allons, à partir de mainte-
d’une conversation, rayonnant alors une porteuse nant, commencer à voir comment s’écrivent des
qui peut être captée avec un récepteur dédié ou avec un appareil com- programmes pour les microcontrôleurs PIC. Pour
mercial UHF. Sa portée maximale est de 300 mètres. ce faire, nous utiliserons comme support hardwa-
re, pour en vérifier le caractère fonctionnel, la carte de test spécifique
Un décodeur de télécommandes sur PC ............................ 23 réalisée dans ce but et qui a été largement décrite dans le précédent
Cet appareil permet de visualiser sur l’écran d’un numéro.
PC l’état des bits de codage, donc le code, des
émetteurs de télécommande standards basés sur Cours d’électronique en partant de zéro (13) ...................... 78
le MM53200 de National Semiconductor et sur les Pour connaître la tension en volts en différents
MC145026, 7 ou 8 de Motorola, transmettant sur points d’un circuit électronique ou pour connaître
433,92 MHz. Le tout fonctionne grâce à une interface reliée au port série la consommation en milliampères ou ampères que
RS232-C du PC et à un simple logiciel en QBasic. ce circuit consomme, il faut disposer d’un instru-
ment de mesure appelé "Contrôleur universel" ou
Une interface E/S pour PC .......................................................... 37 "Multimètre". Grâce à cet instrument, il est également possible de lire
8 entrées digitales - 8 sorties relais la valeur ohmique de n’importe quelle résistance.
Voici une unité périphérique permettant, une fois On trouve dans le commerce deux sortes de multimètres. D’une part,
reliée à la ligne série RS232-C d’un ordinateur PC, les "analogiques", reconnaissables à leur instrument à aiguille laquel-
de gérer jusqu’à 8 charges indépendantes à tra- le dévie sur un cadran gradué et, d’autre part, les "digitaux", qui dis-
vers des sorties relais, et de lire l’état logique posent d’un afficheur à cristaux liquides sur lequel apparaît une suc-
d’autant d’entrées. Ses applications sont multiples: cession de chiffres (digits).
automatismes, systèmes d’alarmes, domotique, contrôle d’accès, etc. Pour qui n’a jamais utilisé un multimètre analogique, lire la valeur exac-
te sur les échelles graduées de l’instrument en fonction de la position
Une pointeuse automatique par transpondeurs (3) ............ 46 sur laquelle est réglé le bouton des échelles, peut sembler difficile. Il
en va de même pour les multimètres digitaux, car il faut toujours se rap-
3ème partie : L’interface PC
Voici le troisième article dédié au projet pour la réa- peler que le point se trouvant entre deux chiffres équivaut à une virgu-
lisation d’une pointeuse automatique par trans- le, donc, si par exemple "1 500" s’affiche on devra lire "1,5". Si ce point
pondeurs et liaison radio. Ce mois-ci, nous décri- apparaît à gauche du nombre, il équivaut à 0, donc, si ".5" s’affiche on
vons le dernier maillon de la chaîne, l’interface devra lire "0,5".
reliée au PC qui permet de charger via radio, les
informations mémorisées sur l’unité de lecture. Le système utilise les Les Petites Annonces .................................................................... 92
L’index des annonceurs se trouve page .................................. 94
nouveaux modules AUREL pour la transmission de données à 19 200
bauds. Dans l’article, nous commencerons également à étudier le pro-
gramme de gestion du système.
CE NUMÉRO A ÉTÉ ROUTÉ À NOS ABONNÉS LE 22 MAI 2000
ABONNEZ-VOUS A
Pour vos achats, choisissez de préférence nos annonceurs.
C’est auprès d’eux que vous trouverez
les meilleurs tarifs et les meilleurs services.

Le bon d’abonnement se trouve page 36


NOUVEAUTÉS

Shop’ Actua
Dans cette rubrique, vous découvri-
rez, chaque mois, une sélection de
nouveautés. Toutes vos informations
sont les bienvenues.
Shop’ Actua
ELECTRONIQUE magazine
BP29
35890 LAILLÉ

GRAND PUBLIC
nomade ou que vous souhaitiez l’inté-
grer à votre “home cinéma”, tout a été
prévu ! Si l’image est parfaite (correc-
eTREX tion Viterbi), le son n’est pas en reste
grâce à la conversion Legato Link propre
Minuscule et léger, coloré à la marque qui restaure les harmo- média (y compris le téléchargement),
et séduisant, l’eTREX est niques après 20 kHz, pour une superbe au téléachat grâce au lecteur de carte
le petit dernier de GAR- musicalité. La double tête laser du PDV- bancaire et au modem intégrés.
MIN… Ce GPS peut se LC10 permet la lecture des DVD, des Par ailleurs, le DBR-S200F dispose
targuer d’être le plus CD et des CD-R. L’affichage des para- d’une fonction Vir tual Surround qui
petit de tous et il ne res- mètres de fonctionnement se fait en offre une qualité d’écoute nettement
semble à aucun de ses surimpression. Cet appareil, qui est à supérieure et d’un “Freeze” réalisant
prédécesseurs. Proposé la fois le plus léger et le plus mince du des arrêts sur image par effet mémoire.
dans un boîtier offrant les marché, est livré d’origine avec tous Livré avec une télécommande univer-
meilleures garanties en termes d’étan- ses câbles : sorties audio-vidéo RCA, selle et une car te clé permettant la
chéité, il ne mesure que 11,2 x 1,5 x sortie S-vidéo, sortie audio-numérique réception gratuite de toutes les chaînes
3 cm et pèse 150 g : un poids plume optique, adaptateur et cordon secteur, en clair.
qui ne vous encombrera jamais. Son prise casque. Et il dispose d’une télé- www.pioneer.com ◆
panneau avant est dépouillé, les com- commande complète (36 fonctions) au
mandes étant pour la plupar t sur le format carte de crédit.
côté. Ce choix permet à GARMIN de www.pioneer.com ◆ AKG ACOUSTICS
doter l’eTREX d’un écran généreuse-
ment dimensionné. Avec ses 12
canaux, il est idéal tant pour les pro- PIONEER
menades terrestres que pour les sor-
ties en mer. Vous pourrez le confier à Solides, universels, ces casques sté-
un débutant : il est simple à utiliser. réo ont en plus l’avantage d’être
www.garmin.com ◆ légers… tout comme l’est leur prix !
D’un design original, avec une face Malgré cela, ils
PIONEER avant argentée, le DBR-S200F est le offrent un son
dernier né de la génération des ter- d’excellente
minaux numériques DVB, intégrant la qualité et un
fonction DISECQ permettant de rece- confor t d’utili-
voir les programmes du bouquet sation que l’on
CANAL SATELLITE et les chaînes numé- ne trouve pas
riques en clair diffusées par ASTRA et sur cer tains
HOT BIRD. produits plus
Le DBR-S200F est doté d’une fonction onéreux. Les
bien pratique, assurant la program- oreillettes sont
mation automatique du magnétoscope ajustables et
PIONEER grâce à une exclusivité développée en entourées de bonnettes en cuir. Grâce
présente le plus petit collaboration avec CANAL+. Plus de à leur dimension (40 mm), les haut-par-
lecteur DVD Vidéo ! Portable, de dimen- 150 magnétoscopes différents sont leurs diffusent un son aussi pur dans
sions ultra-réduites, il vous permettra reconnus par le terminal qui saura les les basses que les aiguës, de 18 000
de regarder des vidéos où que vous programmer automatiquement. à 20 000 Hz.
soyez… L’épaisseur du PDV-LC10 n’est Le terminal permet l’accès au guide Un petit investissement pour des
que de 1,8 cm et il accuse seulement des programmes, au “Pay per view”, heures de plaisir d’écoute.
370 g sur la balance. Que vous soyez aux programmes musicaux, au multi- www.akg-acoustics.com ◆

ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 13
NOUVEAUTÉS

GRAND PUBLIC REVENDEURS


CASIO CD-ROM, un chargeur et adaptateur GO TECHNIQUE
pour la communication avec l’ordina-
teur, un câble USB. Produit lancé aux Spécialité :
USA au prix de 249 $.
www.casio.com ◆

CASIO

La gamme Cassiopeia de CASIO consti- Située à Asnières (92), GO TECHNIQUE


tue un moyen moderne pour conserver est une entreprise qui existe depuis
avec soi toute l’information dont on a 1980. Animée par une équipe de spé-
besoin. cialistes en radiocommunications (pro-
CASIO a mis sur le marché, au début fessionnelle, amateur, CB). GO TECH-
de cette année, un produit révolution- Compatible avec des applications NIQUE vous proposera des solutions
naire : un lecteur de MP3 dans une Microsoft telles que Outlook Synchro- à tous vos problèmes de liaisons radio.
montre que vous por tez au poignet ! nisation, Pocket Word, Pocket Excel ou Sur place, vous trouverez également
CASIO intègre ce produit à sa gamme, Pocket Money, le modèle E115 pré- un service après-vente efficace, sus-
où l’on trouve également une montre- senté ici offre puissance (131 MHz, ceptible de vous dépanner rapidement.
GPS qui ferait rêver tous les James 32 Mo de RAM) et confort d’utilisation Les matériels des plus grandes
Bond ! avec ses 65 536 couleurs sur une marques sont disponibles en boutique
matrice TFT de 240 x 340 points. ou par correspondance. Vous pouvez
La montre lecteur de MP3 ne pèse que aussi profiter de bonnes affaires en
70 g et mesure 49 x 54 x 19 mm. Elle “occasions” en visitant régulièrement
pourra recevoir des fichiers MP3 que le site internet à l’adresse ci-après.
vous aurez préalablement téléchargés http://perso.wanadoo.fr/gotech/
à l’aide de votre ordinateur… ou même accueil.htm ◆
créés avec l’un des nombreux logiciels
de création de MP3. ECE - IBC France
Elle peut stocker environ 33 minutes
de musique qualité CD. Ce temps peut
être porté à 44 minutes si l’on admet
une légère “dégradation” de la qua-
lité ou encore à 66 minutes pour des
enregistrements de type radiodif fu- Espace Composant Electronique dis-
sion FM. pose d’un site de vente par corres-
pondance remarquablement fourni.
Le titre des morceaux, le nom des inter- Parmi plus de 25 000 références en
prètes, défile sur l’écran LCD. Par stock, vous pourrez commander les
ailleurs, des symboles animés bougent composants, les kits, les produits chi-
au rythme de la musique téléchargée ! miques, du matériel de laboratoire,
des appareils audio, etc. avec la plus
La montre vous donne également grande confiance liée à la sécurisa-
l’heure (quelle surprise !), peut vous Cassiopeia peut, pour vous distraire tion du site. Un nouveau moteur de
réveiller et dispose d’une fonction chro- de votre travail, jouer les fichiers MP3 recherche vous permet de retrouver
nomètre. que vous aurez mémorisés ainsi que le mouton à 5 pattes que vous ne pou-
des films vidéo. viez dénicher par ailleurs. Chaque
L’autonomie de ce lecteur, batteries mois, des promotions sont mises en
pleinement chargées, est de 4 heures. Les commandes (boutons et molette avant, sachez en profiter !
Compter le même temps pour rechar- permettant de sélectionner les fonc- www.ibcfrance.fr ◆
ger la batterie. L’interface USB permet tions) sont conçues pour of frir une
une communication rapide lors des grande simplicité d’utilisation. De nom-
échanges avec l’ordinateur. breux accessoires sont disponibles
(chargeur de batterie, modem, etc.).
Sa mémoire est constituée d’une carte
MMC, et il faut 70 secondes pour char- Le système d’exploitation Windows CE
ger un fichier MP3 de 4 minutes. assure la compatibilité avec Windows
95/98/NT et constitue, bien évidem-
Le WMP-1V, c’est son nom, est livré ment, un critère de choix.
avec un casque stéréo, un logiciel sur www.casio.com ◆

ELECTRONIQUE 5 magazine - n° 13
NOUVEAUTÉS

PROFESSIONNELS INFORMATIQUE
KENWOOD OLITEC

Kenwood met de nouveaux portatifs


en PMR 450 MHz sur le marché : il OLITEC lance une nou- En plus, le Self Memor y
s’agit des modèles TK-360 et TK- velle gamme “Universal Pro permet la lecture
370, conformes à la norme ETS300- modem” pour PC et Mac, directe des e-mails sur
086. ports USB et série sur le son écran LCD, ordinateur
Le premier dispose même appareil… éteint !
de 8 canaux, le
second de 128 au Si vous devez changer d’ordinateur, le Toujours avec ce modèle, vous pourrez
pas de 12,5 kHz. Ali- modem est d’ores et déjà prêt à accéder à l’identification de l’appelant
mentés sous 7,5 V, suivre ! (abonnement au ser vice nécessaire),
ils délivrent jusqu’à af ficher la vitesse de connexion, le
4 W avec une auto- Autonomes, ils fonctionnent même ordi- niveau sonore, le temps écoulé en
nomie de 4 heures. nateur éteint. Ils sont à la fois Modem, mode mains-libres.
Cette autonomie fax, internet, minitel et disposent d’un
peut être portée à 8 répondeur-enregistreur numérique. Evolutifs vers de nouvelles fonctions,
heures avec la bat- les modèles Self Memor y et Self
terie KNB15A. Avec le mode urgence, à la réception Memory Pro sont garantis 3 ans, pièces
d’un fax, d’un message vocal ou d’un et main d’œuvre. Livrés avec double
Le modèle TK-370 e-mail, le modem vous prévient ins- connectique PC et Mac et logiciels PC
est équipé d’un cla- tantanément sur votre téléphone por- et Mac…
vier DTMF. Ils sont table, fixe ou sur votre pager. www.olitec.com ◆
livrés avec antenne
et clip de ceinture.
COMPOSANTS
Disponible chez les
revendeurs du
réseau, voir en par-
ticulier GO TECHNIQUE annonceur
dans ce magazine. IBM Corporation vient d’annoncer la mise
www.kenwood-electronics.fr/ ◆ au point d’une nouvelle technologie per-
mettant de réaliser des mémoires
Les MAX6375 et 6380 sont deux cir- capables de délivrer deux fois plus d’in-
cuits détecteurs de tension conçus formations au microprocesseur que
INTERNET pour la sur veillance d’une batterie, celles dont on dispose en ce moment.
d’une alimentation, de systèmes régu- En effet, les processeurs sont de plus
lés… en plus rapides mais leurs temps de
traitement se voient limités par les per-
Chaque détecteur contient un circuit formances des mémoires. Ils travaillent
de référence de précision, un compa- couramment entre 300 MHz et 1 GHz
INFONIE lance une nouvelle offre pour rateur et des résistances ajustées en alors que les mémoires tournent entre
les internautes, un pack composé fonction du seuil souhaité. Une solu- 100 et 133 MHz ! Les premiers bénéfi-
d’un modem et de l’accès au réseau tion qui permet d’éliminer les compo- ciaires de cette avancée technologique
pour 249 FF (prix normal 490 FF). sants périphériques lors de la sur- seront les ser veurs… et par voie de
veillance de tensions comprises entre conséquence, le commerce électronique
Le modem est un OLITEC (Oli’Net 2,5 et 5 V. dont on parle tant !
56000-V90) très per formant, avec www.maxim-ic.com ◆ www.ibm.com ◆
fonctions fax, minitel couleur, etc. 20
heures de connexion à l’internet sont
comprises dans cette offre (coût des
communications inclus).

C’est donc l’occasion de s’offrir un


modem performant pour un prix inté-
ressant. Le modem peut être utilisé, ADI vient de mettre sur le marché un niques… Ce composant a été adopté
une fois débloqué, avec d’autres four- nouveau composant destiné à équiper par 8 constructeurs qui vont l’implan-
nisseurs d’accès qu’Infonie. les téléphones portables. ter dans leurs nouveaux modèles.

Ce pack donne accès aux offres TOP Il permet, par le traitement de la voix Maintenant, pour téléphoner, il suffit
d’Infonie. au moyen d’un DSP, la composition de parler !
www.infonie.fr ◆ automatique des numéros télépho- www.analog.com ◆

ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 13
Liste des articles parus dans ELECTRONIQUE et Loisirs magazine 1 à 12
RUBRIQUE N° TITRE SATELLITES 7 Un scanner de réception A/V pour satellites TV (1)
ALIMENTATION 11 Un convertisseur de tension CC de 12 V à 14/28 V 8 Un scanner de réception A/V pour satellites TV (2)
APPLICATION 12 Connaître et utiliser les circuits LM3914 - LM3915 - (1) SECURITE 2 Contrôleur d’accès à carte magnétique
9 Un circuit pour le pilotage des moteurs pas à pas 8 Digicode : une clef électronique à clavier
AUTOMOBILE 10 Un chargeur de batteries automatique à thyristors 4 Programmateur de carte à puce 2 Kbit avec interface PC
12 Une lampe au néon alimentée sous 12 volts 3 Système d’immobilisation invisible pour voiture
2 Un antivol 10 GHz pour la maison
AVANT-PREMIERE 2 Platine d’essai pour GSM
12 Un détecteur de fils secteur
AUDIO 7 Un système de sonorisation par le 220 V 6 Un détecteur de micros espion
CARTES 5 Un monnayeur électronique à carte à puce ou autres appareils émettant des radiofréquences
CONTROLE 2 Radiocommande 400 mW avec module Aurel 9 Un générateur de décharges pour clôture électrique
7 Un lecteur de cartes magnétiques avec sortie RS232C
COURS 1 Leçon n°1 : Le courant électrique 10 Un système d’alarme avec transmission à distance
“APPRENDRE 2 n°2 : La résistance 9 Une alarme qui vous protège quand vous êtes chez vous
L’ÉLECTRONIQUE 3 n°3 : Le condensateur, les diodes 5 Organisation d’un carnet d’adresse (5)
11 Une pointeuse automatique par transpondeurs (1)
EN PARTANT 4 n°4 : Les diodes, les afficheurs 6 Les moteurs de recherche (6)
12 Une pointeuse automatique par transpondeurs (2)
DE ZÉRO” 5 n°5 : Souder les composants 7 Les gratuits pour électroniciens (7)
6 n°6 : Haut-parleurs, filtres, casques, microphones… 8 Réalisation d’un prototype : le cahier des charges (8) TECHNOLOGIE 1 (1)
7 n°7 : Alimentation universelle, les électroaimants 9 Réalisation d’un prototype : le schéma structurel (9) MICROC. PIC 2 (2)
8 n°8 : Transformateurs de tension pour alimentation 10 Réalisation d’un prototype : la simulation (10) DE LA THÉORIE 4 Le PIC 16F84 (3)
9 n°9 : Loi d’Ohm, réactance capacité et l’inductance 11 Réalisation d’un prototype : le circuit imprimé - 1/3 (11) AUX APPLICATIONS 5 L’architecture interne du PIC 16F84 (4)
10 n°10 : Les ondes radioélectriques, les satellites 12 Réalisation d’un prototype : lecircuit imprimé - 2/3 (12) 6 Les ports entrée/sortie (I/O) du PIC 16F84 (5)
11 n°11 : Calcul de la valeur de l’inductance, de la capacité. 7 La mémoire EEPROM (6)
LABO 8 Régulateur de charge universel
Fréquence et longueur d’onde avec exemples de calcul. 8 La rédaction d’un programme - 1/2 (7)
MESURE 1 Analyseur de distorsion harmonique 9 La rédaction d’un programme - 2/2 (7)
12 n°12 : Une barrière à rayons infrarouges.
1 Analyseur de spectre avec tracking (1) 10 MPASM - 1/2 (8)
Un récepteur simple pour ondes moyennes.
2 Analyseur de spectre avec tracking (2) 11 Simuler un programme avec MPSIM - 2/2 (8)
DEBUTANTS 1 Un récepteur simple pour débutants sur 7 MHz 3 Analyseur de spectre avec tracking (3) 12 Carte de test pour PIC (9)
DOMOTIQUE 5 Reconnaissance vocale à huit canaux 8 Comment réaliser un inductancemètre simple
TELEPHONIE 8 Générateur DTMF à microcontrôleur
1 Une clé DTMF 4 ou 8 canaux 6 Comment utiliser le tracking sur l’analyseur de spectre
11 Présentation du n° d’appelant sur afficheur LCD ou PC
10 Une commande de portail pilotée par GSM 3 Impédancemètre d’antenne
11 Un codeur/décodeur DTMF pour PC
4 Une radiocommande 32 canaux pilotée par PC 7 La détermination du brochage d’un transistor
10 Un système de présentation du n° d’appelant sur PC
8 La mémorisation de la courbe d’un filtre HF (1)
ECOLOGIE 4 Un compteur Geiger puissant et performant 12 Une clé universelle avec identification de l’appelant
9 La mémorisation de la courbe d’un filtre HF (2)
HI-FI 5 Un convertisseur mono/stéréo 12 Un analyseur de spectre pour oscilloscope (1) TELEVISION 5 Un booster audio/vidéo en VHF
8 Un microphone de scène sans fil sur 433 MHz 10 Un fréquencemètre analogique 2 Un émetteur de télévision audio/vidéo miniature
HI-TECH 5 Mini antivol deux zones pour camping-car 11 Un pont réflectométrique pour analyseur de spectre 5 Un modulateur VHF pour TV dépourvu de prise péritel
9 Un récepteur de télécommande rolling code à 4 canaux 10 Un rosmètre à tores de ferrite de 1 à 170 MHz THEORIE 1 Jeu de pistes ! Les cartes magnétiques
1 Un scrambler en CMS 6 Un rosmètre simple à lignes imprimées TOP SECRET 1 Un micro espion UHF - l’émetteur et son récepteur
7 Une télécommande pilotée par portable GSM 5 Un testeur pour le contrôle des bobinages
4 Un thermomètre -50 à +150°C à pont de Wheatstone VIDEO 6 Comment bien utiliser un moniteur LCD couleur
INFORMATIQUE 11 Un convertisseur bidirectionnel RS232/RS485 3 Filtre électronique pour cassettes vidéo
9 Une sonde logique TTL et CMOS
INFORMATIQUE 1 La connexion à Internet (1) 10 Un répartiteur professionnel vidéo-composite 6 voies
POUR 2 Le téléchargement (2) MICROCONT. PIC 5 Un programmateur universel pour microcontrôleurs PIC 8 Un système de fondu pour cassettes vidéo
ELECTRONICIEN 3 Les différents formats des fichiers (3) avec interface PC 9 Une vidéosurveillance d’ambiance VHF
4 Les sites pour électroniciens (4) NOUVEAUTE 7 Un récepteur de télécommande UHF télécommandée en UHF
à circuit monolithique Micrel
PROTECTION 2 Clé d’accès pour PC par carte à puce
PUISSANCE 1 Ampli BF 60 watts
RADIO 7 Un amplificateur FM de 10 W pour le 140-146 MHz
RADIOCOMMANDE 6 Une radiocommande codée à 4 canaux
SANTE 11 Un “polluomètre” HF
4 Un stimulateur musculaire
N
pa N E
ie IE
I N F O R M AT I Q U E
e TRO IQU
r t IC
èm EC AT
13 EL RM
UR NFO
PO I

Conception et réalisation
d'un prototype
4ème partie : La réalisation
du circuit imprimé (3/3)

Figure 1 : Le circuit imprimé


tel que nous l’avions laissé le mois dernier.

Nous voici au troisième et dernier volet de la réalisation du circuit imprimé de notre prototype
“Seq 4”. Ultime étape avant la fabrication de la plaque d’époxy, nous devons finaliser le
placement des composants, transformer chaque “ligne aérienne” en piste électrique puis
imprimer le typon. Ce dernier est le “film” qui servira à l’insolation du cuivre de la plaque
d’époxy de notre futur prototype. D’autres documents, comme par exemple le plan de
câblage, pourront être imprimés de façon à étoffer le dossier de fabrication.

aisons un petit arrêt sur la figure 1 afin de nous Mais avant tout, voyons comment s’organise la feuille de
rappeler la fin de l’article précédent. Nous avions dessin du circuit imprimé afin de réaliser un travail correct
transformé le schéma structurel en dessin de cir- et cohérent.
cuit imprimé à l’aide de la commande “Board”.
Nous nous étions alors retrouvés avec tous les
composants posés en vrac et réunis par les différentes L’organisation de la feuille de dessin…
lignes aériennes. La version “Light” de EAGLE ne permet
pas de dessiner un circuit plus grand que 100 X 80 mm. Comme pour la feuille de dessin du schéma structurel, cette
Nous devons donc agencer le plus judicieusement possible feuille est elle aussi scindée en plusieurs couches, toutes
les composants dans le cadre qui nous est fixé par défaut jouant un rôle bien particulier. La liste de ces couches peut
après la commande “Board” (taille maximum). être visualisée en actionnant la commande “Display” (qui

ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

permet de rendre visible ou non une


couche). Dans une utilisation basique, Résumé des articles précédents :
seulement 8 couches se révèlent vrai- Objectif : Réalisation d’un prototype à par tir d’outils informatiques (gratuits si possible). Le sys-
tème à réaliser est un séquenceur vidéo 4 voies entrée, une voie sortie.
ment importantes : 1ere Partie (revue n° 8) : Définition du cahier des charges.
2ème Partie (revue n° 9) : Le schéma structurel (électronique) du système.
- Top : Couche supérieure où sont des- 3ème Partie (revue n° 10) : La simulation de la partie audio du séquenceur.
4ème et 5ème Parties (revues n° 11/12) : La réalisation du circuit imprimé (1/3 et 2/3).
sinées les pistes électriques de la face
“composant”.
- Bottom : Couche inférieure où sont Le placement - Prévoir des trous de fixation pour res-
dessinées les pistes électriques de la des composants pecter les spécifications mécaniques
face “soudure”. du cahier des charges initial.
- Pad : Cette couche regroupe toutes Plusieurs règles sont à respecter pour
les pastilles. le placement des composants, notam- Pour la réalisation de ces taches, il fau-
- Via (appelé aussi “traversant”) : Liai- ment il faut : dra vous ser vir de quelques com-
sons électriques (sous forme de pas- mandes standards que nous allons
tille) reliant la couche Top à la couche - Regrouper les Entrées et les sorties brièvement décrire :
Bottom. de façon cohérente. Par exemple, - Move : Permet de déplacer un objet.
- Dimension : C’est le contour du cir- toutes les entrées peuvent se situer à - Group : Permet de sélectionner un
cuit imprimé. gauche et toutes les sorties à droite. groupe d’objets. Après activation de la
- Tplace : Correspond au dessin des - Regrouper les composants en fonc- commande vous devez tracer un poly-
composants. Cette couche est géné- tion des différentes lignes aériennes gone de façon à entourer la zone à
ralement utilisée pour générer un plan les reliant. Minimisez au maximum les sélectionner. Ceci fait, les commandes
de câblage ou pour une sérigraphie. longueurs des liaisons entre les com- de base (Move, etc.) peuvent être alors
- Tname : Dans cette couche apparaît posants. appliquées sur cette zone en cliquant
le nom des composants. - Réservez une zone pour l’alimentation, sur le bouton droit de la souris.
- Torigine : Cette couche regroupe les séparée du reste de la carte de façon - Cut* : Permet de mettre dans un tam-
différents points d’origine de tous les à respecter les normes de sécurités. pon de mémoire un objet ou une zone
composants. Un point est (définie préalablement par
représenté par une croix, il Group). C’est le copier de
permet, par exemple, d’at- Windows.
traper un composant avec la - Paste* : Permet de régéné-
commande Move. rer la mémoire tampon. C’est
Tout au long de votre pro- le coller de Windows.
gression, vous serez amené - Ratsnest* : Permet de
à af ficher telles ou telles redessiner toutes les lignes
couches. Pour cela, il vous aériennes en optimisant leurs
suffira d’utiliser la commande longueurs. Cette commande
“Display”. Dans la majeure se révèle utile lorsque l’on
partie des cas, la couche Tori- déplace beaucoup les com-
gine doit être affichée pour posants.
pouvoir saisir et déplacer les - Raccourci clavier F2 : Redes-
composants. Maintenant que sine la page.
vous connaissez mieux l’or- Figure 2 : Pour placer les trous de fixation, il faut - Raccourci clavier Alt+F2 :
ganisation de la feuille de préalablement les dessiner sur le schéma. Redessine la page en la fai-
dessin, voyons comment y sant entièrement rentrer sur
placer les composants. (*) : Les commandes suivies d’un astérisque doivent être saisies au clavier. l’écran.

Figure 4 : Une première approche


Figure 3 : Après le placement des trous de fixations.
du placement de l’alimentation.

ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Figure 5 : Alimentation et bloc commutation.


Figure 6 : Tous les composants
ont été disposés sur le circuit imprimé.
Pour commencer, plaçons tout vous allez obtenir
d’abord les trous de fixation aux évoluera tout au
quatre angles de la car te. Les trous long du placement des autres compo-
pourront avoir un diamètre de perçage sants. Un premier jet permet d’obte-
La transformation
de 3,3 mm afin de pouvoir utiliser de nir la disposition représentée par la des lignes aériennes
la visserie standard de 3 mm. Pour figure 4. en pistes électriques
cela, placez dans le dessin du
schéma structurel quatre trous à Pour continuer, placez les borniers d’en- Deux méthodes permettent cette trans-
l’aide du composant “BO3,3P” situé trées, les relais, les transistors de com- formation. La première, manuelle, per-
dans la bibliothèque “Holes” (voir mande ainsi que les LED. La figure 5 met, à partir de la commande “Route”,
figure 2). Après cela, les trous seront donne un exemple de résultat. N’ou- de dessiner la piste électrique de la
automatiquement insérés sur la feuille bliez pas d’utiliser la commande Rats- ligne aérienne sélectionnée.
des typons. Pour les placer, utilisons nest pour améliorer la compréhension
la commande “Move” de façon à obte- du dessin. Prenons un exemple : nous voulons
nir le dessin visible en figure 3. Pour transformer la piste reliant l’entrée 230
certaines applications, nous pouvons Pour finir, disposez la partie numérique volts au primaire du transformateur TR1.
relier ces trous à la masse de façon ainsi que le filtre audio. La figure 6
à créer une liaison électrique de représente un exemple du placement Dans un premier temps, nous devons
masse avec le boîtier. une fois terminé. indiquer au logiciel l’épaisseur de la
piste à dessiner. Ceci est fait en sélec-
Plaçons maintenant l’alimentation en Pour gagner de la place nous avons tionnant dans le menu “Change” l’op-
prenant soin de respecter un écart suf- transformé les LED 5 mm par des LED tion “Width”. Dans notre cas nous uti-
fisant entre les pistes véhiculant des 3 mm (composant LED3 dans la biblio- liserons une épaisseur de 1,27 mm.
tensions dangereuses (secteur 230 V) thèque LED) ainsi que la disposition du Puis nous devons définir sur quelle
et les pistes de très basse tension. quar tz (ver tical au lieu d’horizontal). couche (face composant ou face sou-
Nous prendrons un minimum de 6 mm. Composant QS dans la bibliothèque dure) doit être appliquée la transfor-
La disposition des composants que SPECIAL. mation.

HOT LINE
TECHNIQUE
Vous rencontrez un problème lors
d’une réalisation ?
Vous ne trouvez pas un composant
pour un des montages décrits dans
la revue ?

UN TECHNICIEN
EST À VOTRE ÉCOUTE

le matin de 9 heures à 12 heures


les lundi, mercredi et vendredi
sur la HOT LINE TECHNIQUE
d’ELECTRONIQUE magazine au

Figure 7 : Tableau de paramétrage pour une transformation automatique. 04 42 82 30 30

ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Figure 8a. Figure 8b.

Pour notre projet, nous devons nous aériennes selon dif férents critères. La figure 8a montre le positionnement
limiter à la couche soudure de façon à Nous pouvons choisir notamment sur des pistes après la commande “Auto”,
créer un circuit “simple face”. Ce para- quelle(s) couche(s) doivent être des- tandis que la figure 8b représente le
métrage est effectué à partir du menu sinées les pistes, leur largeur, le pas circuit avec une reprise manuelle.
“Change” puis “Layer”. La case “Bot- de la grille, etc. Ce paramétrage est
tom” doit être alors cochée. On peut aussi remarquer
Nous pouvons maintenant qu’une ligne aérienne pré-
actionner la commande sente sur le circuit n’a pas
“Route” puis cliquer sur une été transformée, le logiciel
des extrémités de la ligne n’ayant pas pu trouver de
aérienne. Cette dernière se solution.
transforme alors en piste
électrique (de couleur bleue) En effet, Il se peut que selon
et nous pouvons la “tracer” le placement initial des
jusqu’à son point d’arrivée. composants, le logiciel n’ar-
Des actions sur le bouton rive pas à transformer la
droit de la souris, pendant le totalité des lignes (sur tout
traçage, permettent de modi- lorsqu’on est en simple
fier les angles de la piste. face). Il convient alors de
modifier la position des com-
La commande “Ripup” per- posants mal placés et de
met la transformation relancer la commande
inverse : avec un clic de sou- “Auto” (n’oubliez pas de
ris sur la piste, la transfor- désactiver l’option “Continue
mation s’applique sur un Figure 9 : Le circuit imprimé une fois terminé. Existing Job ?”).
segment ; avec deux clics,
toute la piste est affectée ; Si les résultats ne se révè-
suivi d’un “;” (tapé au clavier), toutes accessible dans la fenêtre qui appa- lent toujours pas satisfaisants, il est
les pistes du circuit sont alors trans- raît lors de l’activation de la com- possible de créer des “Straps”. Ceci
formées. mande. Dans notre cas, nous sélec- peut être fait en positionnant deux “Via”
tionnerons uniquement la couche (Commande “Via” dans la barre d’ou-
Là aussi, la commande “Ratsnest” se Bottom, une largeur de piste de tils) qui représenteront les trous de per-
révèle très utile pour optimiser les 0,4064 mm et une grille de 0,127 mm. çage des straps. La figure 9 montre le
lignes aériennes. La figure 7 montre le tableau de para- circuit imprimé une fois fini.
métrage.
Ces quelques règles simples permet-
tent de finir complètement le circuit Une fois le paramétrage fini, vous pou- L’impression du typon
imprimé. Cette technique reste toute- vez actionner l’option “Start”. Ceci aura
fois valable pour des schémas pour effet de lancer le processus. L’impression du typon peut être effec-
simples. tuée par deux procédés différents.
Cette méthode donne de bons résul-
Dans des cas un peu plus complexes tats mais le traçage une fois fini, doit ABONNEZ-VOUS A
(comme le nôtre), il est préférable d’uti- être repris manuellement de façon à
liser la transformation automatique en redimensionner certaines pistes élec-
activant la commande “Auto”. Cette triques et modifier leurs passages dans
fonction transforme toutes les lignes des zones critiques.

ELECTRONIQUE 12 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Liste des composants


R1 = 680 W C1, C2 =
2.2nF plastique 63 V J1 à J7 = Connecteur 2 plots 5,08 mm
R2 = 4,7 kW C3, C4 =
22 pF céramique PD1 = 1A / 250 V pont de diodes
R3 = 680 W C5 =
100 nF plastique 63 V Q1 = 8 MHz quartz
R4 = 4,7 kW C6, C7, C8, C9 =
22 µF chimique 25 V REG1 = 78L05 régulateur intégré
R5 = 680 W C11, C12 =
470 µF chimique 25 V 5V / 100 mA
R6 = 4,7 kW C13 =
100 nF plastique RL1 à RL4 = 2 RT / 12 V relais 2 repos /
R7 = 680 W D1, D2, D3, D4 =
1N4148 Diode signal travail / 12 V.
R8 = 4,7 kW DL1 à DL4 =
LED verte 3 mm SIOV1 = 250 V écréteur 250 V
R9 = 10 kW DL5 =
LED rouge 3 mm T1 à T4 = BC547 TO92
R10 = 100 kW FUS1 =
100 mA format 5x20mm TR1 = 220 V / 2*9V transformateur
R11 = 270 kW + porte fusible. moulé 1.6 VA
R12 = 150 kW IC1 = PIC16F84 microcontrôleur PIC X6 = DB9 connecteur DB9
R13, R14 = 56 kW IC2 = Max 232 convertisseur TTL/RS232 coudé femelle.
R15 = 680 W IC3 = TLO82 double AOP. Toutes les résistances sont des 1/4 W à 5 %.

Le premier utilise un programme


externe qui s’appelle “CAM processor”.
Il permet de réaliser tout type d’im-
pression et notamment les fichiers de
type GERBER, HPGL, EPS, TIFF, etc.
Bien entendu, il permet aussi d’impri-
mer sur papier !

Nous n’utiliserons pas cette solution


en raison de la complexité de cette
voie.

Le second, beaucoup plus simple,


consiste à utiliser la commande
“PRINT”. Lorsque cette commande est
activée, l’image présente dans la
fenêtre active sera alors imprimée.
Ainsi pour notre typon nous devons tout
d’abord af ficher uniquement les
couches BOTTOM, DIMENSION, PAD et
VIA, puis lancer la commande PRINT.

L’utilisation de papier calque suffit pour


obtenir un film correct.
Figure 10 : Le typon de notre séquenceur vidéo à l’échelle 1.
Au terme de ce travail d’implantation,
nous vous laissons le soin de fabri- composants pour câbler entièrement séquenceur contenu dans le micro-
quer votre circuit imprimé sur plaque la carte. Le mois prochain, nous déve- contrôleur PIC16F84.
époxy ainsi que de vous procurer les lopperons le programme de gestion du ◆ M. A.

ELECTRONIQUE 13 magazine - n° 13
TÉLÉPHONIE

Un micro - émetteur HF
téléphonique
en 433 MHz
Ce petit émetteur en modulation de fréquence à 433,75 MHz, est relié
à la ligne téléphonique de laquelle il “tire” son alimentation.
Normalement éteint, il est automatiquement activé en présence d’une
conversation, rayonnant alors une porteuse qui peut être captée avec
un récepteur dédié ou avec un appareil commercial UHF. Sa portée
maximale est de 300 mètres.

n feuilletant commettre avec le client et à


les pages de la correction de ces erreurs.
notre revue, il Ce travail se fait générale-
n’est pas dif- ment en groupe et, bien sûr,
ficile de trou- la source d’étude la plus réa-
ver des projets ou des liste reste l’enregistrement
dispositifs dédiés aux “in situ”.
systèmes radio. Il ne
manque pas, en outre, de
systèmes de transmission miniaturisés en VHF ou en UHF Comment ça marche ?
qui peuvent être utilisés pour réaliser de petits émetteurs
pouvant diffuser de la musique, mais également des sys- Il s’agit en fait d’un petit circuit électronique relié, en paral-
tèmes destinés à effectuer du contrôle à distance. lèle, en un quelconque point de la ligne téléphonique, dans
une boîte, une prise ou un boîtier de dérivation, etc.
Avec cet article, nous vous présentons un appareil minia-
ture, en mesure de satisfaire aux exigences de l’entreprise Le prélèvement de la phonie est réalisé par l’intermédiaire
ou de la personne qui doit retransmettre à destination d’un d’un petit transformateur d’accouplement ayant un rapport
ou plusieurs auditeurs une conversation téléphonique pour de transformation de 1/1, il permet la séparation galva-
en étudier le contenu, l’enregistrer à distance ou bien sim- nique de l’entrée BF, mais surtout le transfert optimal de
plement pour l’écouter de vive voix dans une autre pièce. l’audio.

Il n’est pas rare, lorsque vous téléphonez dans certains ser- Avec un pont redresseur, nous prélevons un peu de courant
vices de maintenance par téléphone (télé-assistance), que sur la paire téléphonique avec lequel nous rechargeons la
vous entendiez la voix numérique vous dire que votre conver- batterie à laquelle est confié le soin d’alimenter l’émetteur.
sation sera écoutée et enregistrée à des fins de formation.
Dans les avantages offerts par cette solution, il y a la pos-
En fait, cette écoute est destinée à l’étude comportemen- sibilité de connecter le circuit en n’impor te quel point de
tale des télé-assistants, à la détection des erreurs à ne pas la ligne téléphonique mais, bien plus important, on aura à

ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 13
TÉLÉPHONIE

disposition, en émission, une de bruit ou, au mieux, la ten-


réserve d’énergie suffisante sion alternative à 50 her tz
sans que cela ne provoque qui arrive sur la ligne au
une surcharge de la ligne. moment d’un appel.

Donc, pour garantir que


Le schéma l’émetteur hybride ne soit
électrique mis en fonctionnement que
dans les moments utiles,
Voyons immédiatement le nous avons mis au point
schéma électrique de la une cellule capable de
figure 1, très simple et fonc- s’activer avec le décroche-
tionnel, que nous pouvons ment du combiné télépho-
subdiviser en quatre blocs. nique (que ce soit pour
effectuer un appel ou pour
L’interface vers la ligne télé- répondre à un appel) et
phonique, le commutateur d’allumer en conséquence
ON/OFF, l’émetteur radio pro- l’émetteur.
prement dit et l’alimentation.
Cette cellule est substan-
L’inter face de ligne est réa- tiellement un commutateur
lisée avec le transformateur ON/OFF statique basé sur
TF1, dont le primaire est ali- l’emploi d’un transistor.
menté uniquement par le
signal BF (audio, tona- Le fonctionnement est vite
lité, etc.), grâce au conden- Figure 1 : Schéma électrique décrit. La tension continue
sateur de liaison C1. du micro-émetteur téléphonique. présente aux bornes de la
ligne au repos est de
Si C1 n’existait pas, la résis- l’ordre de 48 volts (cela
tance de l’enroulement serait tellement Quant à la protection, il est évident que dépend du type de central). Ensuite,
faible que la ligne serait constamment celle-ci ser t pour limiter à 0,6 volt la elle s’abaisse à environ 10 volts lors-
prise, car celle-ci serait toujours char- tension appliquée sur la broche 7 de qu’une prise de ligne est ef fectuée.
gée en courant continu faisant “voir” U1 et qu’elle est, de plus, indispen- Cela peut être une personne qui
au central téléphonique une condition sable en présence de la tension alter- décroche le combiné, un MODEM, un
de décrochement du combiné. native de sonnerie. ser veur vocal ou un fax.

Mais pour nous, il faut qu’au repos le En fait, durant l’arrivée d’un appel, la Le fait de rendre le transistor PNP T1
circuit soit complètement inactif et qu’il ligne est soumise à une différence conducteur, permet la mise en service
n’influence en aucune manière le fonc- de potentiel qui atteint 80 volts effi- du module hybride.
tionnement de la ligne. Ainsi, avec C1, caces. Si cette tension, après être
nous nous mettons à l’abri d’un quel- passée à travers le transformateur Pratiquement, lorsque la ligne est au
conque dysfonctionnement, en nous TF1 (rappor t 1/1, 600/600 ohms) repos, le pont redresseur PT1 reçoit
assurant toutefois du passage du signal atteignait telle qu’elle le module une dif férence de potentiel de 48
variable qui, par la suite est transféré, hybride, elle l’endommagerait irré- volts, qui par l’intermédiaire de R3 et
au secondaire de TF1. médiablement. R4 est appliquée à la base du tran-
sistor T1.
De ce dernier, à travers la cellule de D3 et D4, disposées tête-bêche, empê-
protection composée de R1, D3 et D4, chent que la tension n’excède 600 mil- La base se retrouve ainsi plus positive
la phonie rejoint l’entrée audio du livolts positifs ou négatifs. que l’émetteur du transistor, alimenté
module émetteur, un hybride dont nous par la batterie rechargeable de 9 volts,
parlerons brièvement. Dans ce cas, R1 limite le courant dans pour cette raison le transistor reste blo-
les diodes à une valeur non destruc- qué.
trice pour elles.
Notez que la diode D2 limite la tension
A ce point, la BF arrive sur la broche Vbe à –0,6 volt, sinon la tension pour-
7 de U1 mais ne produit (pour l’ins- rait endommager la jonction du tran-
tant) aucun effet car, pour minimiser sistor.
la consommation, nous maintenons
l’émetteur au repos jusqu’au moment Aux bornes de R5, nous avons une ten-
où nous en avons ef fectivement sion nulle et la broche de contrôle de
besoin. U1 (2) est au niveau bas. De cette
façon, même si le module hybride est
Le bon moment est le début et le dérou- normalement alimenté par la batterie,
lement d’une conversation téléphonique il ne transmet pas et ne consomme
proprement dite. En effet, au repos, donc pas de courant.
cela n’a aucun sens de transmettre,
étant donné que tout ce que l’on peut Dès que la ligne est prise, la tension
entendre dans le récepteur est un peu entre les points + et – du pont redres-

ELECTRONIQUE 17 magazine - n° 13
TÉLÉPHONIE

seur descend à environ 10 volts conti- le transmetteur est ainsi activé. La En fait, en utilisant un des fils de la
nus, ainsi la base devient plus néga- broche 2 contrôle en effet la mise en ligne téléphonique comme antenne,
tive que l’émetteur du transistor (notez ser vice de l’émetteur radio. Au “0” nous obtenons une por tée qui peut
que le pont diviseur R3/R4 maintient logique, l’émetteur est maintenu au atteindre 300 mètres en absence
le potentiel de base à un niveau infé- repos, au niveau logique “1”, il est d’obstacles. L’impédance reste accep-
rieur à celui présent sur le + du pont activé. A présent, l’hybride peut table même avec plusieurs téléphones
PT1) et le transistor passe du mode envoyer dans l’éther la porteuse HF à reliés en parallèle. Les tubes dans les-
bloqué au mode conducteur. 433,75 MHz modulée en fréquence quels sont encastrés les câbles télé-
par le signal audio prélevé des fils de phoniques sont généralement en plas-
Maintenant, son collecteur est au la ligne téléphonique grâce au conden- tique. Ils ne constituent donc pas un
niveau haut, environ 8 volts, potentiel sateur C1 et au transformateur d’ac- obstacle pour la propagation des ondes
qui, sur la broche 2 du module couplement TF1. radio.
hybride, équivaut à un état logique 1 :
Clairement, si le combiné a été décro- Un système vraiment original, vous ne
ché pour effectuer un appel, initiale- trouvez pas ?
ment, la tonalité est tout d’abord émise
par le central, par contre si le décro- Quant à U1, c’est l’émetteur radio sous
chage a eu lieu suite à l’arrivée d’une forme de module hybride TX-FM-Audio
sonnerie, la conversation commence de la société AUREL. Le composant
aussitôt. contient un oscillateur SAW très stable,
opérant sur 433,75 MHz modulable en
Notez également une particularité de fréquence entre ±75 kHz par l’inter-
notre appareil. La sor tie pour l’an- médiaire de l’application d’un signal
tenne, en fait la broche 15 de l’émet- d’une amplitude ne dépassant pas
teur FM audio, n’a pas été connectée 100 mV efficaces sur la broche d’en-
au traditionnel brin de fil rigide coupé trée 7 (input) par rappor t à la masse
à une fraction de longueur d’onde, (broches 3, 5, 9, 13, 16).
mais, par l’intermédiaire d’un conden-
sateur de quelques picofarads (C2), La puissance du TX est de 10 mW sur
elle rejoint un des fils de la ligne télé- une charge (antenne) de 50 ohms. Sa
phonique. Même si la méthode peut bande passante audio, s’étendant
Figure 2 : Schéma d’implantation
des composants du micro-émetteur paraître étrange aux puristes, à la entre 20 Hz à 30 kHz, permet des
téléphonique. suite de nombreux essais effectués transmissions en haute fidélité.
dans des lieux de natures très
diverses, elle s’est avérée être la Cer tes, pour une transmission de
méthode la plus efficace et celle ayant conversations téléphoniques, elle est
le meilleur rendement pour la trans- trop impor tante (la bande passante
mission du signal dans notre appli- téléphonique n’est que de l’ordre de
cation. 300 à 3 000 Hz) mais c’est tout de
même une caractéristique appré-
ciable.
Liste des composants
R1 = 1 kΩ
Particularités
R2 = 47 kΩ de l’alimentation
R3 = 100 kΩ
R4 = 33 kΩ Voyons maintenant le “bloc” alimenta-
R5 = 10 kΩ tion, qui est matérialisé par une bat-
C1 = 220 nF 250 V polyester terie rechargeable de 9 volts (BATT)
maintenue en tampon. Quand la ligne
pas 15 mm
est au repos, la batterie prélève de
C2 = 22 pF céramique
celle-ci un faible courant (inférieur à
C3 = 100 µF 25 V électrolytique
1 mA) par l’intermédiaire du pont
D1 = Diode 1N4007 redresseur et de la résistance R2.
D2 = Diode 1N4007
D3 = Diode 1N4007 En fait, 48 volts sont disponibles entre
D4 = Diode 1N4007 + et – du pont PT1 (le pont ser t pour
T1 = Transistor PNP BC557B relier le micro-émetteur à la ligne télé-
U1 = Module Aurel TX-FM-Audio phonique sans avoir à ce soucier de sa
PT1 = Pont redresseur 100 V 1 A polarité et pour être à l’abri des effets
TF1 = Transfo. de ligne de la tension alternative de sonnerie).
rapport 1/1
La résistance R2 limite la consomma-
Divers : tion lorsque la batterie est très déchar-
Figure 3 : Dessin du circuit imprimé 1 Prise pile 9 V gée mais permet également le trans-
du micro-émetteur téléphonique à 1 Pile rechargeable 9 V fert d’un faible courant de maintient,
l’échelle 1. 1 Circuit imprimé réf. S320 même si l’accumulateur est suffisam-
ment rechargé.

ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 13
TÉLÉPHONIE

Le module émetteur
Le transmetteur (TX-FM-Audio) utilisé Le module hybride se présente sous la comme un DNR (Dynamic Noise Reduc-
comme étage HF du micro-émetteur forme d’un boîtier SIL à 16 broches. tion) (réducteur de bruit dynamique).
téléphonique est le TX433-SAW de la La 1, est la broche d’alimentation posi- Toutefois, comme dans notre cas nous
société AUREL, réalisé avec un réso- tive, les broches 3, 5, 9, 13 et 16 sont devons transmettre des signaux en
nateur SAW accordé sur 433,75 MHz à la masse, la broche 2 est l’entrée de bande étroite (en téléphonie, on ne
au lieu des traditionnels 433,92 MHz. validation (mise à “0” elle éteint le dépasse pas la marge des 300 à
En outre, il est conçu pour être module, mise au potentiel positif, elle 3000 Hz) qui sont par nature déjà légè-
modulé en fréquence par des signaux permet la mise en fonction du module). rement per turbés, nous n’avons
analogiques (mais aussi numériques) La broche 4 est l’entrée du signal adopté aucun filtre passe-haut et
audio, dont la valeur est comprise audio, la 6 et la 7 sont respectivement n’avons pas utilisé la préaccentuation.
entre 20 000 et 30 000 Hz. la sortie du préamplificateur BF et l’en-
trée du second amplificateur interne. Le niveau des signaux téléphoniques
Comme tous les dispositifs pour trans- La broche 15 est le point de connexion étant plutôt élevés, nous avons laissé
missions radiophoniques et, de même de l’antenne, laquelle doit être char- en l’air le premier étage préamplifi-
que les systèmes FM traditionnels, gée par une impédance de 50 ohms. cateur en utilisant comme entrée BF
notre module permet une profondeur non pas la broche 4, mais la broche
de modulation comprise entre 0 et La chaîne d’amplification BF interne est 7, attaquant ainsi directement le
±75 kHz. Cela signifie que le signal interrompue de manière à pouvoir insé- deuxième amplificateur de tension à
rayonné par l’émetteur peut varier rer un réseau de compensation en fré- la place de celui d’entrée. Cela est
entre 433,675 et 433,825 MHz, à quence pour effectuer une préaccen- techniquement incorrect mais, dans
condition, évidemment, que le niveau tuation, ou pour intercaler un autre circuit notre cas, c’est la bonne solution.
de l’audio (broche 7) n’excède pas
les 100 mV efficaces spécifiés par le Caractéristiques
constructeur. Au-delà, il se produit un
phénomène de surmodulation, phé- - Conforme aux normes CE : ...................... ETS 300 220
nomène qui se traduit par une dis- - Fréquence de travail : ............................ 433,75 MHz ±100 kHz
torsion du signal basse fréquence. - Oscillateur : ............................................ SAW
- Modulation de fréquence avec ∆ : ............ 0 à ±75 kHz
- Bande passante :.................................... 20 Hz à 30 kHz
- Tension d’alimentation (Vcc) : .................. 9 à 12 V continus.
- Consommation avec TX en service : ........ 15 mA (broche 2 à Vcc)
- Consommation au repos :........................ nulle (broche 2 à 0 V)
- Sensibilité BF (broche 4) :........................ 100 mV efficaces
- Impédance de l’antenne : ........................ 50 ohms
- Puissance HF de sortie :.......................... 10 mW sur 50 Ω (±2 dB)

La diode D1 sert à éviter que, lorsque Commencez le montage, par la mise peut être inséré, sur le circuit imprimé,
la ligne téléphonique est occupée, la en place des résistances et des diodes que dans un seul sens.
batterie doive alimenter le réseau (attention à la polarité de ces der-
R3/R4 et la base de T1. Si cette pré- nières, la par tie colorée indique la Pour ce qui est de la batterie, prenez
caution n’était pas prise, le transis- cathode). un modèle muni de sa prise à clips
tor PNP ne pourrait détecter le décro- équipée de fils rouge et noir connec-
chage du combiné, car la tension Poursuivez par la mise en place du pont tés respectivement aux pastilles posi-
entre le + et le – du pont redresseur redresseur (c’est un modèle rond) en tive et négative marquées BATT.
descend difficilement au-dessous de veillant au sens indiqué sur le dessin
9 volts. du plan pratique de câblage des com- Vous pouvez maintenant réaliser la liai-
posants. son avec la ligne téléphonique sans
Donc la diode assure la mise en service vous préoccuper de la polarité, la pré-
de l’émetteur dans chaque situation. Montez à présent tous les condensa- sence du pont redresseur permet au
teurs en ayant soin de placer dans le
bon sens l’unique modèle électroly-
La construction tique.

A présent que nous savons comment N’oubliez pas le transformateur télé-


fonctionne le micro-émetteur, nous pou- phonique 1/1 (TF1) que vous pouvez
vons poursuivre avec les indications insérer sur le circuit imprimé, sans vous
de construction, sûrs qu’au terme de préoccuper du sens de l’enroulement
la réalisation vous saurez déjà com- primaire ou secondaire, ceux-ci étant
ment l’utiliser en fonction de vos identiques.
besoins.
Le montage se poursuit par la mise en
Comme d’habitude, la première chose place du transistor T1 (un BC557 ordi-
à faire est de préparer ou de se pro- naire) et par la mise en place du
curer le circuit imprimé. module hybride TX-FM-Audio, qui ne

ELECTRONIQUE 19 magazine - n° 13
TÉLÉPHONIE

circuit de fonctionner correctement


dans tous les cas. Le signal radio généré par notre circuit peut être capté sur
un récepteur spécialement dédié, ou sur un émetteur-récep-
A ce point, le micro-émetteur est prêt teur UHF couvrant la
à fonctionner, le circuit ne requiert en bande des 430 à
fait aucune opération de réglage ou 440 MHz ou encore,
de mise au point. Donc, à peine sur un LPD couvrant
connecté, il doit fonctionner immé- la bande 433,050
diatement. à 434,790 MHz.

Si vous êtes en possession d’un LPD


ou d’un émetteur-récepteur UHF tel que
l’appareil de la photo de la première
page de cet article, calez-le sur la fré-
quence de 433,75 MHz et vous rece-
vrez l’émission sans problème.

A la limite, vérifiez la largeur de la


bande passante des canaux, car cer-
tains récepteurs en FM sont prévus
pour une déviation de fréquence infé-
rieure aux ±75 kHz prévus sur le TX-
FM-Audio.

Mais de toute façon la seule chose


qui peut arriver est une surmodula-
tion des canaux voisins qui laisse
apparaître une légère distorsion de
l’audio écoutée, sur tout si le signal
prélevé de la ligne téléphonique est
Un petit mot sur Coût de la réalisation
plutôt for t. l’utilisation
du système Tous les composants pour la réalisa-
Il peut arriver que les voix les plus tion de ce micro-émetteur téléphonique
for tes soient légèrement distordues, Ce micro-émetteur téléphonique peut tels qu’ils apparaissent sur la figure 2,
dans ce cas vous ne pouvez pas faire être utilisé en toute légalité lorsqu’il y compris le circuit imprimé: env. 320 F.
grand-chose. est mis en fonction dans le cadre de Le transfo de ligne seul : env. 25 F. Le
cet article, c’est-à-dire utilisé “en bon module Aurel seul : env. 120 F.
Quant à la batterie, il s’agit d’un modèle père de famille”.
rechargeable du format d’une pile 9
volts (6F22XC). Celle-ci fournit en réa- Tout comme il est possible d’utiliser
lité un peu plus de 8,5 volts et presque un bulldozer comme bélier pour défon-
9 volts à pleine charge. cer la vitrine d’une bijouterie, il est pos-
sible de détourner l’utilisation de cet
Les modèles disponibles dans le com- appareil pour en faire un micro-espion.
merce, garantissent une capacité de Dans un cas comme dans l’autre, vous
120 à 150 mA/h, suffisants pour per- sortez du cadre légal à vos risques et
mettre le fonctionnement du micro- périls !
émetteur durant une période d’environ
5 à 10 heures.
Un petit mot
Evidemment, durant les pauses, sur les LPD
lorsque le combiné est raccroché, la
batterie est rechargée lentement. Ces émetteurs-récepteurs miniatures
de faible puissance (Low Power
Pour que le système puisse rester opé- Device), vous permettent de rester en
rationnel durant un temps pratiquement liaison à l’occasion de vos activités de
indéterminé, il convient que durant loisir. Ils sont conformes à la norme I-
toute une journée, la période de conver- ETS-300-220 et sont agréés pour un
sation ne dépasse pas 2 heures. Sinon, usage libre de plein droit. Ils couvrent
à terme, la batterie sera déchargée la bande UHF 433,050 à
plus rapidement que ce qu’elle ne 434,790 MHz. Ils ne nécessitent ni
pourra se recharger et, après un temps licence, ni déclaration, ni taxe à payer.
plus ou moins long, le système ne sera Ils constituent l’équipement idéal dans
plus opérationnel. toutes les occasions où une liaison de
proximité est nécessaire. Ils rempla-
Ceci devra être pris en compte avant ceront avantageusement des liaisons
l’installation, afin d’éviter de perdre interphoniques filaires, toujours com-
une conversation au meilleur moment. plexes à mettre en place.

ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 13
TOP SECRET

Un décodeur
de télécommandes
sur PC
Cet appareil permet de visualiser sur l’écran d’un PC l’état des bits
de codage, donc le code, des émetteurs de télécommande standards
basés sur le MM53200 de National Semiconductor et sur les
MC145026, 7 ou 8 de Motorola, transmettant sur 433,92 MHz. Le
tout fonctionne grâce à une interface reliée au port série RS232-
C du PC et à un simple logiciel en QBasic.

i vous utilisez des Signalons que le récepteur est inter-


télécommandes, changeable, c’est-à-dire que l’on peut
vous avez certai- aussi bien monter sur le circuit
nement déjà imprimé, le RF290A traditionnel à
souhaité pou- 300 MHz que celui à 433,92 MHz, selon
voir “dupliquer” un émet- le type de télécommande à identifier. Sur
teur soit pour en obtenir les photos du prototype, le module hybride
une “copie” de sécurité a été soudé directement sur l’in-
soit parce que votre com- terface (nous avons réa-
mande d’origine est en piteux état ! lisé deux inter faces
séparées). Si vous
Dans cet ar ticle, nous vous proposons un sys- voulez vous réserver la
tème d’analyse, interfacé sur PC par l’intermédiaire du possibilité d’interchanger les modules 300 et
port série, qui est capable d’afficher à l’écran des nombres 433,92 MHz, vous devrez utiliser de la barrette
qui, correctement interprétés, représentent la combinaison tulipe sécable comme support.
des bits utilisés pour le codage de l’émetteur de télécom-
mande. Une fois que l’on connaît ces derniers, il est pos- A ce propos, rappelons que la majeure par tie des radio-
sible de déterminer le positionnement des dip-switchs cor- commandes pour ouverture électronique de portails fonc-
respondants. tionne à 300 MHz. Les systèmes homologués, y compris
ceux permettant d’activer et d’éteindre des systèmes anti-
vol et les alarmes en général, se par tagent entre 300 et
Constitution du décodeur 433,92 MHz. Afin de connaître la fréquence d’émission de
la télécommande et pouvoir ainsi choisir le bon module
Précisons immédiatement que l’interface de décodage de hybride, un fréquencemètre peut s’avérer précieux.
télécommande est composée, en tout et pour tout, de quatre
circuits principaux : un régulateur de tension, un module Le module U4 est alimenté par les 5 volts fournis par le
hybride SMD, un microprocesseur PIC et un “driver” RS232. régulateur intégré U1 et donne, en sortie (broche 14), une
Viennent ensuite s’ajouter quelques résistances, quelques série d’impulsions à niveau TTL complètement compatibles
condensateurs, un relais et une diode LED (LD1), servant avec l’entrée des données du microprocesseur, affecté -
à indiquer la présence de tension d’alimentation. après l’initialisation et le démarrage - à la broche 3.

Nous partons de l’antenne (ANT) qui reçoit le signal radio Le microprocesseur U3 se charge de la lecture des bits qui
envoyé par l’émetteur et qui le relie à l’entrée de U4, un arrivent ainsi que de la mémorisation en RAM, il extrait donc
module Aurel RF290A, contenant l’étage de syntonisation, de la mémoire du logiciel les deux matrices relatives aux
le démodulateur AM, ainsi que le dispositif nécessaire pour codages Motorola et MM53200 National, puis il les com-
obtenir le signal digital d’origine. pare avec le bloc de données reçu.

ELECTRONIQUE 23 magazine - n° 13
TOP SECRET

Si le format de ce qui est parvenu au


récepteur hybride est compatible avec
celui d’un des systèmes connus, il met
en route le logiciel de transmission série.

Pour effectuer l’envoi à l’ordinateur, le


PIC16C84 divise le train d’impulsions
décodé en deux blocs, dont l’un est com-
posé de 8 bits et l’autre de 4 dans le
cas du codage National Semiconductor,
ou bien en 3 parties lorsqu’il s’agit d’un
codage de type Motorola MC145026.

Sans trop rentrer dans les détails,


disons qu’une telle division est faite
pour pouvoir représenter la suite des
données sous forme ASCII : étant
donné qu’un caractère est composé
d’un maximum de 8 bits, il est évident
que chaque por tion de code ne peut
pas être plus grande.

Le Motorola, lui, étant un système à trois


étages devant être représenté en binaire,
Figure 1 : Schéma de l’interface décodeur de télécommande sur PC.
il a été décidé d’affecter à chaque com-
binaison un couple de valeurs exprimé
avec deux bits, qui sont “00” pour le Les impulsions sortent de la broche 7 Naturellement, tout ceci est possible
niveau logique “0”, “01” pour l’état de U2, se dirigent vers le contact 3 du grâce à un logiciel spécial en QBasic
“open” (dip en position centrale), et “11” connecteur à 25 broches puis rejoi- (dans MS-DOS) dont nous faisons une
pour le niveau logique “1”. gnent le RXD du por t série de l’ordi- description détaillée dans ces pages :
nateur par l’intermédiaire d’un câble il vous suffira de le taper (en entrant
Cela entraîne la représentation des 8 approprié. dans l’éditeur de MS-DOS) puis de le
bits d’un caractère ASCII en seulement sauvegarder. Après quoi, pour le “lan-
4 bits three-state (trois états), ce qui - cer”, vous n’aurez plus qu’à entrer dans
considérant que le MC145026 a 9 Le logiciel QBasic, ouvrir le fichier que nous venons
broches de codage - oblige à effectuer de citer, puis aller dans le menu d’exé-
la représentation avec 3 caractères : Maintenant que la description du hard- cution (Exécuter) et cliquer sur Entrée.
un pour le premier bloc de quatre, un ware (matériel) est terminée, occupons-
autre pour le second, et encore un pour nous de la par tie software (logiciel), Observons à présent ce qui se passe
la dernière broche. car l’ordinateur doit à présent prélever exactement en imaginant avoir relié un
les signaux, les traiter et, enfin, les affi- port série de l’ordinateur et le connec-
Une fois ce concept compris, nous pou- cher sur l’écran. teur de la car te à l’aide d’un câble
vons dire que le PIC16V84 RS232-C, et d’avoir alimenté
effectue le calcul et génère les le montage avec une alimen-
données correspondantes, tation capable de débiter 9, 10,
sous forme série, avec les- 11, ou 12 volts en courant
quelles il pilote la broche 10 continu sous 150 milliampères.
de U2, qui correspond à la sec-
tion de transmission RS232-C. Une fois l’ordinateur allumé et
le logiciel lancé, il suffira de se
Cette dernière n’est rien procurer un mini-émetteur codé
d’autre qu’un MAX232 de chez à base de MM53200 ou de
Maxim, contenant un “line-dri- MC145026, travaillant évi-
ver” (réseau Darlington) et un demment sur la fréquence de
récepteur pour canal série en l’hybride RF290A monté sur le
format standard RS232-C. circuit, et d’appuyer sur un des
boutons (ou sur le seul, s’il
Le circuit U2 est alimenté par s’agit d’une télécommande
une tension 5 volts qu’il trans- monocanal…) en restant à au
forme ensuite en +10 V et –10 moins un mètre de distance
V, grâce aux circuits internes afin d’éviter de saturer l’étage
à charge capacitive, complé- d’entrée du module AUREL.
tés par les condensateurs
externes C4, C5, C6 et C7. Notre prototype, une fois le montage terminé. Ici, le Vous avez, sur l’écran de
module hybride a été soudé directement sur l’interface.
Nous utilisons, sur ce micro- Si vous voulez vous réserver la possibilité d’interchanger contrôle, une commande très
circuit, la section “driver” seu- les modules 300 et 433,92 MHz, vous devrez utiliser utile pour changer de por t
lement, laissant ainsi inactive de la barrette tulipe sécable comme support. série, c’est-à-dire l’adresse du
la section de réception. port RS232-C où l’ordinateur

ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 13
TOP SECRET

doit se rendre pour prélever les don- et l’instruction “pour finir, appuyer sur et 3 pour celui à base de MC145026.
nées qui arrivent de la carte. F” en bas à gauche, qui indique qu’on Les chiffres visualisés sont l’équivalent
sort du logiciel à l’aide de la touche “F”. en décimal de la situation binaire des
Il est courant de relier la souris ou tout groupes respectifs de bits dans les-
autre dispositif de pointage sur COM1. “Appuyer sur B pour basculer le relais”, quels se trouve le code en entier.
Ce port est également choisi par défaut indique qu’en appuyant sur la touche “B”
par notre logiciel. Sachez que pour bas- du clavier, il est possible de changer l’état Pour les interpréter, sachez que dans
culer entre COM1 et COM2, il suffit de du relais RL1. En fait, en appuyant une chaque byte (groupe de 8 bits) le bit
taper la touche C sur le clavier du PC. première fois sur “B”, le relais RL1 se ayant le poids le plus faible se trouve le
L’écran indique “PORT UTILISE : ferme et en appuyant une nouvelle fois, plus à gauche. Si on prend le cas du
COM2”. En appuyant à nouveau sur la le relais s’ouvre et ainsi de suite. premier bloc de 8 bits du MM53200, le
touche C, le message “PORT UTILISE : dip-switch 1 correspond au bit le moins
COM1” apparaît. Lorsque vous avez significatif et le 8, au plus important.
choisi le por t à utiliser, confirmez en Les codages
appuyant sur n’importe quelle touche, En outre, lorsqu’il s’agit du codage
par exemple “ENTER”. Si vous activez un émetteur pour radio- National, rappelez-vous que :
commande ayant le codage National ou - “0” équivaut à un dip-switch ouvert
La page de lancement disparaît alors Motorola, vous verrez apparaître sous (OFF) et
de l’écran pour laisser place à l’infor- “PORT UTILISE”, une série de chiffres, - “1” équivaut à un dip-switch fermé
mation “RECEPTION CODE” au centre 2 pour le système à base de MM53200 (ON).

Les codages les plus utilisés


Aujourd’hui, les systèmes de radio- ou comme décodeur, selon l’état logique permet d’activer une seule sortie (elle
commande les plus répandus fonc- attribué à la broche 15 : haut dans le bascule de l’état “0” à l’état “1”
tionnent avec deux types de codage, premier cas et bas dans le second. logique) lorsque le code reçu coïncide
réalisés par deux groupes de circuits avec l’état de ses 9 broches de
intégrés. En mode décodeur, la broche 17 est la codage, c’est-à-dire quand celles-ci
sortie qui bascule de l’état logique “1” sont disposées de même façon que
Le plus ancien et traditionnel est basé à l’état logique “0” lorsque le code reçu celles du MC145026.
sur le MM53200 de chez National est égal à la combinaison des 12 bits.
Semiconductor (ou sur les modèles Même s’il possède moins de bits que
équivalents UM3750 et UM86409 de Le codage Motorola utilise un codeur le MM53200, le système Motorola
chez UMC) et dispose de 12 bits spécifique, le MC145026 ainsi que assure une plus grande sécurité car
binaires donnant accès à un total de deux décodeurs, le MC145027 et il permet beaucoup plus de combi-
4 096 combinaisons. MC145028, qui se distinguent par leur naisons, étant donné que chaque bit
mode de fonctionnement. peut assumer trois différents niveaux
Pour réaliser des systèmes émetteurs (three-state) :
à plusieurs canaux en ayant un seul Le premier utilise 5 bits pour le codage
codeur, il faut que la première partie et les 4 restants comme données, à “1”, “0” et “nul” (haute impédance),
du code reste constante (les bits ont condition qu’on en fasse de même sur c’est-à-dire intermédiaire.
un poids croissant de la broche 1 à le codeur.
12, c’est-à-dire que le premier vaut 2 C’est pourquoi il permet de disposer
puissance 0, le second 2, le troisième Quant au MC145028, il est surtout uti- de plus de 19 600 combinaisons (3
2 puissance 2, etc.) et que l’on ne lisé pour les radiocommandes car il puissance 9 = 19 683). C’est donc
change que les bits de la fin. En d’une meilleure protection contre
somme, en changeant l’état logique toute tentative de violation du sys-
du deuxième bit en “0”, on obtient un tème.
canal, tandis qu’en le changeant en
“1”, on obtient l’autre canal. L’utilisation du MC145027 permet
d’avoir une sortie qui s’active lorsque
Si l’on souhaite avoir 4 canaux, il faut l’émetteur envoie un code dont les 9
considérer que le bit 12 est le bit de bits coïncident avec ceux du déco-
droite et que celui de gauche corres- deur.
pond à la broche 11 du circuit intégré.
Pourtant, les 4 bits terminaux de la
Dans ces conditions, le premier télécommande peuvent être réglés
canal est égal à “00”, le second à librement et permettent de réaliser
“01”, le troisième à “10” et le qua- des commandes à plusieurs canaux,
trième à “11”. en utilisant toutefois un seul déco-
deur (contrairement au MM53200,
A gauche, une télécommande utilisant
C’est le codage standard utilisé dans qui demande un récepteur pour
le codage Motorola à 9 bits 3-state,
la plupart des émetteurs. pour un total de 19 683 combinaisons. chaque canal) qui active sa sor tie
A droite, une télécommande qui lorsque les 5 premiers bits coïncident
Le grand avantage du système utili- emploie un codage de type MM53200 seulement. Les quatre bits restants
sant le MM53200 est qu’un circuit à 12 bits, pour un total de 4 096 doivent être réglés de la même façon
intégré peut être utilisé comme codeur combinaisons possibles. que les quatre derniers du codeur.

ELECTRONIQUE 25 magazine - n° 13
TOP SECRET

Par contre, en ce qui concerne le “100” décimal exprimé en forme Passons au second byte et traduisons
codage Motorola : binaire devient “01100100”. sa valeur décimale en binaire :
- “0” (dip-switch sur “–”) vaut “11”
binaire Dans cette représentation, qui suit en “8” décimal exprimé en forme binaire
- “nul” (dip au centre) correspond à tout et pour tout les 8 premiers dip- devient “00001000”.
“01” tandis que le switchs du codeur, le bit “1” (broche 1
- “1” (dip sur “+”) équivaut à “00”. du UM86409 ou du MM53200) est le On doit toutefois considérer les quatre
plus significatif, c’est-à-dire le premier, bits de droite seulement car les quatre
tandis que celui de droite est le hui- de gauche sont toujours à zéro. On peut
Le codage tième. alors déduire la disposition des quatre
National Semiconductor
Supposons appuyer sur le bouton d’une
télécommande avec encodeur UM86409
(qui équivaut au MM53200) et opérant
sur la fréquence d’accord de l’hybride
RF290A monté sur la carte d’interface.

En par tant de l’hypothèse que les


nombres “100” et “8” apparaissent à
l’écran, voyons à quoi ils correspon-
dent, considérant que “100” corres-
pond au premier bloc de 8 bits et que
“8” représente la seconde partie de
seulement 4 bits.

Liste des composants


R1 = 1 kΩ
R2 = 22 kΩ
Figure 2 : Schéma d’implantation des composants. Notre système prévoit
R3 = 4,7 kΩ l’utilisation du module RF290/433 mais le microcontrôleur est capable de gérer
R4 = 100 kΩ tous les récepteurs Aurel, y compris les modèles 300 MHz.
R5 = 1 kΩ
C1 = 100 µF 25 V électrolytique
C2 = 100 µF 25 V électrolytique
C3 = 100 nF multicouche
C4 = 1 µF tantale
C5 = 1 µF tantale
C6 = 1 µF tantale
C7 = 1 µF tantale
C8 = 1 µF 25 V électrolytique
C9 = 1 µF tantale
C10 = 1 µF tantale
D1 = Diode 1N4007
LD1 = LED rouge 5 mm
LD2 = LED verte 5 mm
U1 = Régulateur 7805
U2 = Intégré MAX 232CPE
U3 = µcontrôleur PIC16F84
préprogr. (MF255)
U4 = Module Aurel RF290/433
T1 = Transistor NPN BC547
Q1 = Quartz 4 MHz
RL1 = Relais miniature 12 V 1 RT

Divers :
1 Support 2 x 8 broches
1 Support 2 x 9 broches
1 Bornier 2 pôles
1 Bornier 3 pôles
1 Connecteur DB25 femelle 90°
pour ci
1 Antenne 300 ou 433,92 MHz
(fil rigide)
1 Circuit imprimé réf. S255

Sauf indication contraire, toutes les


résistances sont des 1/4 W à 5 %. Figure 3 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1.

ELECTRONIQUE 26 magazine - n° 13
TOP SECRET

Schémas fonctionnels du MM53200

Figure 4 : A g. : configuration en récepteur, à d.


configuration en émetteur.

Dans ces schémas nous avons rassemblé toutes les don- Figure 5 : Forme d’onde en sortie (avec f = 100 kHz).
nées concernant le circuit intégré codeur/décodeur MM53200
à 4 096 bits, utilisé par de nombreuses radiocommandes.

En fonction du fabriquant, ce composant s’appelle MM53200,


UM3750 ou bien UM86409, et
présente, selon les modèles,
des petites variantes.

Dans la plupar t des applica-


tions, la fréquence de l’horloge
(clock) est comprise entre 100
et 120 kHz. Le dispositif peut
être utilisé soit comme émet-
teur, soit comme récepteur, en
fonction du niveau logique appli-
Figure 7 : Brochage du qué sur la broche 15 (mode
MM53200. “select”). Figure 6 : Configuration typique.

dip-switchs restants, du neuvième au d’encore “116”, et, dessous, du nul - 0 - nul - 1 - nul - 0 - nul - 1 - 0.
douzième compris: le “1” (quatrième bit nombre “3”. On analyse alors chaque
en partant de droite) correspond au dip- byte pour connaître les valeurs finales. C’est clair ? Si toutefois ça ne l’est pas,
switch 9, tandis que les trois “0” (tou- “116” décimal exprimé en forme ne vous inquiétez pas car tout devien-
jours de droite à gauche) sont, respec- binaire devient “01110100”. dra plus simple en assemblant l’inter-
tivement, les dip-switchs 10, 11 et 12. face, en la reliant à l’ordinateur et en
Ces 8 bits sont donc subdivisés en faisant plusieurs essais pour apprendre
Pour résumer, nous pouvons affirmer groupes de 2, indiquant chacun l’état à fond le mécanisme.
que notre télécommande en test a un d’un dip-switch three-state (à trois posi-
codage de ce type : “011001001000”, tions). Donc, “01” représente la posi- Sur l’écran se trouve également une
tion du premier dip-switch, “11” celle commande pour activer ou désactiver le
le “0” de gauche étant le bit “1” du second, “01” celle du troisième et relais RL1 présent sur la carte : comme
(broche 1 du codeur) tandis que celui “00” celle du quatrième. nous l’avons déjà dit auparavant, ce
de droite est le “12”. composant peut servir pour différentes
Examinons à présent le second byte, applications, comme appliquer ou reti-
Souvenez-vous qu’en règle générale les toujours égal à “116”, dont la décom- rer l’alimentation d’un circuit, ou bien
télécommandes basées sur le position nous donnera bien entendu : encore, gérer une serrure électrique ou
MM53200 ou autres équivalents, uti- 01, 11, 01 et 00, qui représentent une ouverture automatique. Cette der-
lisent seulement 10 ou 11 dip-switchs, dans l’ordre le cinquième, le sixième, nière application nécessite logiquement
tandis que le dernier (le douzième) ou le septième et le huitième dip-switch. un logiciel permettant la reconnaissance
les deux derniers, sont reliés aux bou- automatique d’un ou de plusieurs codes
tons pour réaliser différents codes pour Pour finir, le “3” décimal - qui est le valables, et permettant d’envoyer le
les différents canaux. troisième byte - exprime la valeur signal d’impulsion sur la broche 20 de
binaire 00000011, correspondant à la la porte série à 25 broches, de façon à
position du neuvième dip-switch de enclencher et déclencher le relais RL1.
Le codage Motorola codage : dans notre cas, égal à 11.

Supposons appuyer sur le bouton d’une Sachant que les valeurs attribuées aux Réalisation pratique
télécommande avec encodeur positions des switchs sont “00” pour
MC145026 et opérant sur la fréquence le “+” (1 logique), “01” pour le “nul” Il faut commencer par se procurer ou
d’accord de l’hybride RF290A monté (central) et “11” pour le “–” (0 logique), réaliser le circuit imprimé. Chacun pra-
sur la carte d’interface. En partant de nous pouvons déduire que les bits de tiquera selon sa méthode habituelle.
l’hypothèse que le nombre “116” appa- notre émetteur sont ainsi disposés, Le dessin à l’échelle 1 du circuit
raisse à l’écran, suivi, en dessous, dans l’ordre du premier au neuvième : imprimé est donné sur la figure 3.

ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 13
TOP SECRET

Une fois le circuit imprimé gravé et percé, ne pas plier les broches et en accor- pectant fidèlement la forme et la syn-
commencez par monter les résistances dant chaque encoche-détrompeur avec taxe utilisée.
et la diode au silicium, en faisant bien celles du support correspondant.
attention à sa polarité (la bague colorée Pour terminer, contrôlez et corrigez les
sur son corps indique la cathode), puis Maintenant, vous pouvez essayer le erreurs éventuelles, puis ouvrez le
les supports 2 x 9 broches pour le micro- montage : pour cela, reliez sur le bor- menu “file” (fichier), cliquez sur “sau-
contrôleur et les supports 2 x 8 broches, nier “+V–” une alimentation quel- vegarde” et attribuez un nom au fichier,
pour le MAX232. conque, capable de débiter de 9 à 15 sachant que son extension doit être
volts continus sous environ 150 mA, obligatoirement de type “.BAS” : vous
Installez ensuite la diode LED rouge, en veillant au respect de la polarité. pouvez par exemple l’appeler “DECO-
sachant que la cathode est placée du DER.BAS”.
côté arrondi. Puis montez tous les La diode D1 protège le circuit en cas
condensateurs, en faisant particulière- d’inversion accidentelle des deux fils Une fois sauvegardé, vous pouvez direc-
ment attention à l’orientation des élec- d’alimentation. tement démarrer le programme sans
trolytiques. Continuez par le quartz et avoir besoin de sortir ou de rappeler le
le relais et finissez par le régulateur de fichier : avec les instructions affichées
tension 7805, qui doit être positionné De l’interface sur l’écran, vous pouvez ouvrir le menu
comme sur le plan d’implantation. à l’ordinateur “exécute” et cliquer sur “démarrer”.

A présent, insérez le module hybride en Reliez le port série femelle de la carte, Le logiciel doit alors s’exécuter et affi-
dirigeant le côté composants vers l’ex- à l’aide d’un câble, au port série mâle cher à l’écran “DÉCODEUR DE TÉLÉ-
térieur du circuit imprimé. Après avoir de l’ordinateur (d’ordinaire, le COM2 COMMANDES” puis en bas, “PORT UTI-
terminé le montage, vérifiez le circuit et est disponible), puis démarrez celui-ci LISE : COM1”, “Appuyer sur C pour
éliminez les erreurs éventuelles et/ou et attendez le “prompt” du MS-DOS ou changer le por t et “Appuyer sur une
les faux contacts, ponts de soudure, etc. alors vous pouvez y accéder en vous touche pour confirmer”.
ser vant des commandes spécifiques
Soudez un morceau de fil de 17 cm de Windows 3.x, NT ou 95. Choisissez, à travers la lettre “C”, le
derrière le module hybride, à l’empla- port série à utiliser, confirmez et des
cement marqué “ANT”. Démarrez QBasic, puis tapez les ins- nouveaux messages apparaîtront à
tructions du logiciel que vous trouve- l’écran indiquant au milieu “RECEPTION
Insérez ensuite chaque circuit intégré rez dans ces pages, en essayant de ne DU CODE” et en bas à gauche “Appuyer
dans son emplacement en veillant à pas commettre d’erreurs et en res- sur F pour finir”.

Schémas fonctionnels du MC145026/7/8


L’utilisation de
9 broches de
codage de type
3-state (à trois
positions), per-
met d’obtenir
19 683 combi-
naisons. Dans
presque toutes
les applications,
on utilise une
fréquence d’hor-
loge (clock) de
1,7 kHz.
Figure 9 : Schéma fonctionnel du MC145027.

Figure 8 : Schéma fonctionnel du MC145026.

Figure 11 : Brochage des circuits intégrés


MC145026 (codeur) et MC145027/8 (décodeurs). Figure 10 : Schéma fonctionnel du MC145028.

ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 13
TOP SECRET

Instructions du logiciel en QBasic à “charger” dans le PC.


REM ****************************************************** LOOP
REM *** DECODEUR DE TELECOMMANDES 1/03/2000 ****
REM *** (C) 2000 by E.L.M **** VISUALISATION:
REM ******************************************************* CLS
PRINT CHR$(7);
ON ERROR GOTO erreur LOCATE 20, 1: PRINT “Appuyez sur “; : COLOR 0, 2: PRINT “B”;
DIM RX$(4) COLOR 2, 0: PRINT “ pour Basculer le relais ”
PORTA$ = “2” LOCATE 22, 1: PRINT “Appuyez sur “; : COLOR 0, 2: PRINT “F”;
COLOR 2, 0: PRINT “ pour Finir”
DEBUT: LOCATE 1, 1
CLS IF ASC(RX$(0)) = 0 THEN
IF PORTA$ = “1” THEN PORT$ = “2”: RS232 = &H2FC LOCATE 10, 15: PRINT “CODE RECU 53200”
IF PORTA$ = “2” THEN PORT$ = “1”: RS232 = &H3FC LOCATE 11, 15: PRINT ASC(RX$(1))
PORTA$ = PORT$ LOCATE 12, 15: PRINT ASC(RX$(2))
ELSE
COLOR 2, 0 LOCATE 10, 15: PRINT “CODE RECU MOTOROLA”
LOCATE 11, 15: PRINT ASC(RX$(1))
LOCATE 2, 15: PRINT “DECODEUR DE TELECOMMANDES” LOCATE 12, 15: PRINT ASC(RX$(2))
LOCATE 10, 5: PRINT “PORT UTILISE: COM”; : PRINT PORTA$ LOCATE 13, 15: PRINT ASC(RX$(3))
LOCATE 20, 5: PRINT “Appuyez sur C pour changer de port” END IF
LOCATE 22, 5: PRINT “Appuyez sur une touche pour confirmer” CNT = 0
RETURN

DO: RX:
A$ = INKEY$ WHILE NOT EOF(1)
IF A$ = “C” OR A$ = “c” THEN GOTO DEBUT RX$(CNT) = INPUT$(1, #1)
IF A$ <> “” THEN EXIT DO REM PRINT RX$(CNT);
LOOP t! = TIMER
WHILE (t! + .05) > TIMER
CLS WEND
IF PORTA$ = “1” THEN CNT = CNT + 1
CLOSE #1: OPEN “COM1:2400,N,8,1,CS,DS,CD” FOR RANDOM AS #1 WEND
ON COM(1) GOSUB RX RETURN
COM(1) ON
XX = INP(&H3FC): OUT &H3FC, (XX XOR 1) erreur:
ELSE RESUME NEXT
CLOSE #1: OPEN “COM2:2400,N,8,1,CS,DS,CD” FOR RANDOM AS #1
ON COM(2) GOSUB RX
COM(2) ON
XX = INP(&H2FC): OUT &H2FC, (XX XOR 1)
END IF

LOCATE 10, 15: PRINT “RECEPTION DU CODE”


LOCATE 20, 1: PRINT “Appuyez sur“; : COLOR 0, 2: PRINT “B”;
COLOR 2, 0: PRINT “ pour Basculer le relais”
LOCATE 22, 1: PRINT “Appuyez sur “; : COLOR 0, 2: PRINT “F”;
COLOR 2, 0: PRINT “ pour Finir”

DO:
A$ = INKEY$
IF A$ = “B” OR A$ = “b” THEN XX = INP(RS232): OUT RS232,
(XX XOR 1)
IF A$ = “F” OR A$ = “f” THEN
CLS
END

END IF
IF CNT = 4 THEN GOSUB VISUALISATION

A partir de maintenant, vous pouvez transmettre et obser-


ver ce qui se passe.

Appuyez ensuite sur la touche “B” pour vérifier également


le fonctionnement du relais.

Coût de la réalisation
Tous les composants pour la réalisation de cette interface
décodeur de télécommandes sur PC tels qu’ils apparais-
sent sur la figure 2, y compris le circuit imprimé et le pro-
gramme sur disquette : env. 270 F. Le microcontrôleur seul :
env. 140 F. Le circuit imprimé seul : env. 20 F. Le programme
seul : env. 30 F.
◆ C. V.

ELECTRONIQUE 29 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Une interface E/S


pour PC
8 entrées digitales - 8 sorties relais
Voici une unité périphérique permettant, une fois reliée à la ligne
série RS232-C d’un ordinateur PC, de gérer jusqu’à 8 charges
indépendantes à travers des sorties relais, et de lire l’état logique
d’autant d’entrées. Ses applications sont multiples: automatismes,
systèmes d’alarmes, domotique, contrôle d’accès, etc.

’ordinateur est réalisée à l’aide de compo-


désormais consi- sants bon marché.
déré comme un
outil à tout faire, Cette carte permet la lec-
auquel la tech- ture directe de niveaux
nique moderne et l’imagi- logiques TTL/compa-
nation de chacun cher- tibles, et non pas de
chent à confier de plus en valeurs analogiques.
plus de taches. C’est pourquoi elle
convient parfaitement aux
On peut utiliser son PC applications de l’automa-
pour faire ses courriers, tisation, puisqu’elle permet
suivre son compte bancaire, d’activer une charge et d’en vérifier ensuite l’effet, ou bien
établir des prévisions de dépense, etc. En utilisant le PC et de garder sous contrôle des lignes ou des capteurs avec
Internet, on peut rechercher, et obtenir, des informations sortie à relais ou, tout du moins, dont la sortie peut s’ex-
en provenance de banques de données du monde entier, primer uniquement en deux états.
faire ses courses, acheter une voiture, s’abonner à un
nombre incalculable de services. Voyons à présent dans le détail comment cette carte et ses
programmes de gestion ont été réalisés.
Malgré cela, la machine n’est pas utilisée à cent pour cent,
loin s’en faut. Il est donc également possible de faire en En fait, pour gérer l’unité, il faut utiliser un logiciel spé-
sorte que cet ordinateur familial devienne pour la maison cial, et voilà la raison pour laquelle nous avons développé
une sorte de majordome, assumant le rôle d’une alarme, un programme capable de fonctionner sous Windows
veillant à la surveillance des bâtiments et au portail élec- 95/98, avec lequel il est possible de disposer d’un pan-
trique. Tout ceci grâce à des interfaces spécifiques que l’on neau de contrôle vidéo vir tuel équipé d’un bouton pour
peut d’ores et déjà réaliser et mettre en œuvre. chacun des relais et d’une diode lumineuse pour chacune
des entrées TTL.
Si vous avez un quelconque doute à ce sujet, observez le
circuit proposé dans ces pages : une interface pouvant être Ce programme permet l’utilisation manuelle de la carte pour
reliée à l’un des por ts série du PC (COM1, COM2…), des applications génériques. Pour des applications spéci-
capable de contrôler jusqu’à 8 charges indépendantes les fiques, on peut utiliser - ou mieux, insérer à l’intérieur de
unes des autres, par l’intermédiaire de relais, simples ou programmes spéciaux - la routine en Qbasic appelée
assistés, et d’acquérir l’état d’un maximum de 8 entrées 8180.BAS, qui se trouve dans ces pages et qui est capable
digitales. Le tout est contenu sur une car te compacte de contrôler toutes les fonctions de notre montage.

ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Schéma électrique La communication série se fait par l’in- directement excité par l’un des bits de
termédiaire d’un classique MAX232 sortie de l’UART U5 (“1” en entrée, pro-
Mais laissons pour le moment de côté (appelé U1 sur le schéma), un conver- voque “0” logique à la sor tie corres-
le logiciel et retournons aux composants, tisseur TTL/RS232-C Maxim, munis de pondante). Chacune de ces bobines
sachant que le cœur du circuit est l’UART canaux de transmission et de réception est munie d’une diode LED reliée en
U5, c’est-à-dire le CDP6402 de chez Har- pour l’adaptation des niveaux logiques parallèle et protégée par une résis-
ris. Il permet de communiquer avec l’or- de la carte en +12/–12 volts, et ceux tance. En s’allumant, la LED permet de
dinateur lorsque celui-ci l’interroge par du PC en TTL (0/5 volts), comme prévu visualiser l’état de sa propre sor tie,
l’intermédiaire de commandes trans- par le standard EIA RS232-C. c’est-à-dire de savoir si elle est activée
mises sur la ligne via le port série. (relais excité = diode LED allumée) ou
Le bus-données RR1 à RR8, sur lequel bien au repos (diode LED éteinte).
Le signal d’horloge (clock) avec lequel on prélève en parallèle les huit bits
le “Baud Rate” de la connexion s’opère, reçus sur le canal série (broche 20, L’alimentation de la carte est fournie
est généré par le circuit intégré U2, un RRI), gère les charges, c’est-à-dire les par le pont de diodes PT1 qui redresse
oscillateur/diviseur programmable 8 relais de sortie. la tension alternative d’entrée (9 ou
74HC4060, contrôlé par le quartz Q1. 10 V) et envoie aux bornes des conden-
Nous avons donc les 8 bits d’entrée Un réseau darlington ULN2803 relié à sateurs C1 et C2 une tension continue
(le bus-données, indiqué “INPUT”) du ce même bus, contrôle les bobines des pour être filtrée. Cette tension allume
CDP6402 reliés aux lignes respectives relais en leur donnant le courant néces- la diode LED DL9 qui sert d’indicateur
d’entrée par l’intermédiaire d’une résis- saire : il s’agit d’un circuit intégré à 18 de fonctionnement.
tance et tous équipés de résistances broches à double ligne d’entrée, conte-
de “pull-up” (tirage), nécessaires à nant huit darlingtons pouvant être pilo- Le régulateur de tension intégré (U6),
maintenir chacun d’eux au niveau haut tés par des signaux de type TTL, reçoit environ 12 volts redressés et fil-
(état logique 1) en position de repos. capables de débiter en sor tie (sur le trés et génère du 5 volts stabilisé qu’il
collecteur) jusqu’à 500 milliampères. envoie ensuite à l’UART, au générateur
En reliant l’une de ces entrées de la de clock U2 ainsi qu’au convertisseur
carte à masse, on bascule la broche Le fonctionnement de chaque section TTL/RS232-C U1.
correspondante de l’UART au niveau est en mode “sink”, c’est-à-dire que
logique 0, tandis qu’en la laissant les sor ties, étant de type “open-col- Soulignons que le pont à diodes per-
déconnectée, on maintient le niveau 1. lector” (à collecteur ouvert), elles ser- met également de tout alimenter en ten-
vent d’interrupteurs vers la masse. sion continue (12/15 volts), ce qui offre
L’état des 8 bits est transmis à l’ordi- l’avantage de ne pas avoir à se préoc-
nateur par l’U5 après chaque réception La bobine d’un relais est reliée à cuper de la polarité de la liaison. En
de commande envoyée par le PC. chaque étage de l’ULN2803, qui est effet, entre le “+” et le “–” de PT1, on

Figure 1 : Schéma électrique de l’interface PC 8 entrées digitales 8 sorties relais.

ELECTRONIQUE 38 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

a toujours une seule polarité, la bonne, port COM du PC) et par conséquent la Evidemment, un bit de démarrage est
indépendamment du sens de la tension durée de chaque impulsion, peut acti- inséré devant le byte et un bit de parité
appliquée sur les bornes “IN AC”. ver un démultiplexeur, lequel, après le à la fin (calculé par la logique interne
front de descente du bit d’arrêt (niveau sur les 8 bits transmis), suivi par un
logique “0”), prend, pendant une brève bit d’arrêt.
L’UART, période, et séquentiellement sur les 8
décomposition sorties du bus parallèle, le même état Une fois cette phase d’envoi terminée,
du fonctionnement logique que l’entrée RRI, reformant l’UART s’initialise et revient automati-
ainsi le byte d’origine. quement en état de réception, atten-
A la lumière de ce qui vient d’être dit, dant une nouvelle impulsion de démar-
vous devez commencer à avoir une idée En bref, pendant l’inter valle du pre- rage sur la broche RRI (20) pour
suffisamment précise du fonctionne- mier bit, il relie l’entrée RRI et le buf- reprendre un autre cycle.
ment de l’unité périphérique. fer de la sor tie RBRI, puis, pendant
celui du second, il relie l’entrée RRI et
Il est toutefois préférable, pour mieux la sor tie RBR2 du second bit du bus L’UART
comprendre, de s’arrêter sur l’élément parallèle, et ainsi de suite jusqu’au en plus simple
principal, c’est-à-dire celui qui coor- huitième.
donne non seulement la réception des Ces explications devraient suf fire à
commandes, mais également leur envoi Il lit aussi le bit de parité envoyé par comprendre, même dans les grandes
totalement automatique, géré seule- l’ordinateur par l’intermédiaire du canal lignes, le fonctionnement du circuit.
ment par sa propre horloge et par l’ar- série et le compare, dans un réseau Mais si vous voulez en savoir plus,
rivée de données sur le canal RRI, des logique, à celui qu’il obtient en faisant nous pouvons approfondir et voir ce
informations relatives aux entrées TTL la somme des 8 bits des données. Si qui se produit pas à pas dans le
vers l’ordinateur. les deux coïncident, le buffer de sortie CDP6402.
s’active en permettant aux broches
Nous parlons, bien sûr, de l’UART (Uni- RBR1/RBR8 de prélever les signaux En par tant de la réception : les don-
versal Asinchronus Receiver Transmit- parallèles. Dans le cas contraire, il est nées sous forme série arrivent par le
ter) U5, le CDP6402, qui permet de placé en “three-state” en attendant por t RS232-C de l’ordinateur, à tra-
transformer en parallèle les données d’être annulé dès la réception suivante vers le conver tisseur MAX232, à la
série provenant du por t RS232-C, et (pour la précision, à la commutation broche RRI (20) puis, une fois la trans-
de mettre en série celles disponibles “1”/”0” de la broche 18…). C’est ainsi mission terminée, elles rejoignent
sur les entrées à 8 bits parallèles. que les données relevées et considé- sous forme parallèle les 8 sor ties
rées non valables ne sortent pas du RBR1/RBR8.
L’UART est un système complémen- bus de réception RRn.
taire et la solution idéale pour com- Pour signaler que les données ont été
muniquer avec le RS232-C de l’ordi- Rappelons que ce bus est relié aux correctement reçues et donc transfé-
nateur, lequel transforme les niveaux entrées du réseau Darlington U3 rées aux bus de sortie, la broche DR
du bus-données interne de la car te (ULN2803) qui contrôle les relais de la (19, Data-Ready) prend le niveau
mère en informations séquentielles. façon que nous avons déjà décrite. En logique haut (“1”).
ce qui concerne le fonctionnement
Le CDP6402 (U5) est un circuit intégré inverse, c’est-à-dire la transmission Nous observerons un peu plus loin l’im-
CMOS fabriqué par Harris et contenu vers le PC, l’UART U5 dispose d’une por tance déterminante de cette pro-
dans un boîtier plastique 2 x 20 seconde section qui opère essentiel- cédure dans le processus de fonc-
broches, garantissant une vitesse de lement à l’envers par rapport à ce que tionnement du circuit intégré Harris qui,
communication supérieure à 200 kilo- nous venons de voir : il y a un second autrement, serait incapable à la fin de
bits/seconde à 5 volts, et de 400 kilo- bus des données, cette fois composé chaque cycle de réception, d’envoyer
bits/seconde à 10 volts. de 8 entrées, en correspondance des des données à l’ordinateur.
broches TBR1/TBR8 (broches de 26 à
Il est en outre idéal pour notre mon- 33), et d’une sortie série (TRO) reliée Pour préparer l’UART à recevoir un nou-
tage : en position de repos, il est en à la broche 25. veau bit, il faut lui donner une impul-
état de réception et il attend l’arrivée sion d’initialisation en faisant bascu-
de données sur l’entrée série (broche Le circuit intégré transmet automati- ler la broche DRR (18) au niveau
20 - RRI), tandis que lorsqu’il est excité quement après avoir reçu et complété logique “0”.
par le bit de “start” (démarrage), il reçoit la procédure de réception : en fait,
les impulsions successives et les dis- chaque cycle de RX (réception) est tou- Cette opération impose le niveau
tribue sur les sorties respectives. jours suivi d’un cycle de TX (transmis- logique “0” à la broche DR afin de signa-
sion), et ce sans l’intervention d’autres ler qu’aucune nouvelle donnée n’est
L’UART est capable de reconnaître le éléments externes. disponible. Elle initialise également le
format standard de la communication buffer contenant les précédentes don-
série, c’est-à-dire 8 bits de données Le CDP6402 prélève les données sur nées mais, évidemment, ignore la bas-
précédés d’un bit de démarrage et sui- le bus TBRn et, à l’aide du multiplexeur cule de sortie.
vis d’un bit de parité (“0” si la somme interne, il les dispose une par une en
des 8 bits est un nombre décimal pair, file sur la ligne de transmission (broche Le fonctionnement de la section de
et “1” si le résultat est impair), et il TRO) toujours à la vitesse dictée par réception est assuré et rythmé par le
s’excite à l’arrivée du premier bit. l’horloge externe et commune à la signal d’horloge appliqué sur la broche
conversion série/parallèle, de façon à RRC (17), qui doit avoir une fréquence
L’UART, connaissant la vitesse de trans- ce que l’ordinateur puisse les lire sans égale à 16 fois le “Baud-Rate”, c’est-à-
fert (“Baud-Rate”, identique à celle du aucune difficulté. dire la vitesse de transfert des données,

ELECTRONIQUE 39 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Figure 2 : Schéma d’implantation de l’interface E/S pour PC.

transmission lorsqu’il désactive le


canal TX et lit l’état logique de cha-
cune des entrées du bus (de TBR1 à
TBR8).

Remarquons à présent que, suite à la


connexion réalisée avec la porte “NOT”
U4, l’état logique de la broche 19
influence celui des broches 18 et 23,
en réalisant ainsi une sorte de boucle
qui permet à l’UART d’acquérir et de
transmettre les données des 8 entrées
sans aucun signal externe, donc de
façon autonome.

En fait, après la transition “0”/”1”


logique sur la broche 19, due à la fin
de la phase de réception (DR passe à
l’état logique “1” quand les données
sortent du bus RBRn), le circuit U4 fait
basculer au niveau logique “0” les
réglée par défaut à 9 600 bits/s. Pour Comme le quartz oscille à 2,4576 MHz broches 18 et 23, en initialisant le
obtenir cette valeur, il faut partir d’en- et que le 74HC4060, il a été configuré registre de réception.
viron 153 kHz, obtenus grâce au comp- pour obtenir un facteur de division de
teur/diviseur U2, dont l’oscillateur prin- 1/16, en divisant par 16, on obtient Une fois l’impulsion terminée, la sor-
cipal travaille à une fréquence de une horloge à exactement 153 600 Hz, tie de la porte “NOT” prend à nouveau
2,45760 MHz. valeur idéale pour le fonctionnement à l’état logique “1”, ce qui active la
du canal série à 9 600 bauds (le phase d’envoi des données lues sur
Remarquez que pour une question pra- CDP6402 nécessite justement une fré- les 8 entrées : le passage “0”/”1” sur
tique, nous avons relié les broches quence d’horloge de 9 600 x 16 = la broche TBRL (23) permet de trans-
d’entrée 40 et 17 de l’U5 (RRC et 153 600 Hz). férer les 8 bits dans un registre interne
TRC) de façon à piloter avec un seul de l’UART appelé “Transmitter Buffer
signal d’horloge les deux sections, Une fois la procédure de réception des Register” (TBR), duquel ils seront trans-
réceptrice et émettrice, en simplifiant données terminée, le circuit intégré se mis une fois l’envoi d’un éventuel byte
ainsi le circuit. commute automatiquement en mode précédent terminé.

ELECTRONIQUE 40 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Il faut obser ver que la


broche TBRE (22) passe
au niveau logique “1”
lorsque le transfer t du
bus d’entrée au registre
TBR est terminé, tandis
qu’une autre broche de
contrôle (24, TRE) prend
l’état logique “1” après
que l’opération de trans-
mission de la broche de
sortie TRO (broche 25)
soit terminée.

Ces signaux que l’on


vient tout juste d’évo-
quer à titre d’informa-
tion, ne sont pas utili-
sés par notre montage.
Comme pour la récep-
tion, le signal d’horloge
a une fréquence de 16
fois le “Baud-Rate”, il
nous a semblé pratique
de relier entre-elles les
broches TRC et RRC.

Une fois l’envoi des


données sur la ligne
série terminé, l’UART
s’arrête et attend l’arri- Figure 3 : Dessin du circuit imprimé
vée de nouvelles impul- de l’interface PC à l’échelle 1.
sions (bit de démarrage)
sur la broche 20. Dans ce cas-là, il En ce qui concerne l’interface, la carte plus masse, qui correspondent aux
démarre un nouveau cycle, toujours est connectée à l’ordinateur par l’in- broches TXD (2), RXD (3) et GND
avec les mêmes modalités. termédiaire d’une ligne à 2 fils (masse) du port série.

Liste des composants


R1 = 1 kΩ C3 = 220 µF 16VL électrolytique U3 = Intégré ULN2803
R2 = 1 kΩ C4 = 100 nF multicouche U4 = Intégré HFC40106
R3 = 1 kΩ C5 = 1 µF 16VL électrolytique U5 = UART CDP6402
R4 = 1 kΩ C6 = 1 µF 16VL électrolytique U6 = Régulateur 7805
R5 = 1 kΩ C7 = 1 µF 16VL électrolytique RL1 = Relais 12 V miniature
R6 = 1 kΩ C8 = 1 µF 16VL électrolytique RL2 = Relais 12 V miniature
R7 = 1 kΩ C9 = 100 nF multicouche RL3 = Relais 12 V miniature
R8 = 1 kΩ C10 = 22 pF céramique RL4 = Relais 12 V miniature
R9 = 1 kΩ C11 = 22 pF céramique RL5 = Relais 12 V miniature
R10 = 10 MΩ DZ1 = Diode zener 5,1 V 1/2 W RL6 = Relais 12 V miniature
R11 = 3,3 kΩ DZ2 = Diode zener 5,1 V 1/2 W RL7 = Relais 12 V miniature
R12 = 3,3 kΩ DZ3 = Diode zener 5,1 V 1/2 W RL8 = Relais 12 V miniature
R13 = 3,3 kΩ DZ4 = Diode zener 5,1 V 1/2 W PT1 = Pont redresseur 1 A
R14 = 3,3 kΩ DZ5 = Diode zener 5,1 V 1/2 W Q1 = Quartz 2,4576 MHz
R15 = 3,3 kΩ DZ6 = Diode zener 5,1 V 1/2 W
R16 = 3,3 kΩ DZ7 = Diode zener 5,1 V 1/2 W Divers :
R17 = 3,3 kΩ DZ8 = Diode zener 5,1 V 1/2 W 1 Prise alimentation BT pour ci
R18 = 3,3 kΩ LD1 = LED rouge 5 mm 1 Support 2 x 7 broches
R19 = 390 Ω LD2 = LED rouge 5 mm 2 Support 2 x 8 broches
R20 = 390 Ω LD3 = LED rouge 5 mm 1 Support 2 x 9 broches
R21 = 390 Ω LD4 = LED rouge 5 mm 1 Support 2 x 20 broches
R22 = 390 Ω LD5 = LED rouge 5 mm 11 Borniers 3 pôles
R23 = 390 Ω LD6 = LED rouge 5 mm 1 1 prise DB25 femelle 90°
R24 = 390 Ω LD7 = LED rouge 5 mm pour ci
R25 = 390 Ω LD8 = LED rouge 5 mm 1 Circuit imprimé réf. S265.
R26 = 390 Ω LD9 = LED verte 5 mm
C1 = 470 µF 25 V électrolytique U1 = Intégré MAX232 Sauf indication contraire, toutes les
C2 = 100 nF multicouche U2 = Intégré 74HC4060 résistances sont des 1/4 W à 5 %.

ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Le rôle
du MAX 232
Etant donné que le reste du
circuit fonctionne avec des
niveaux TTL de type 0/5 V, le
circuit intégré MAX232 pro-
cède à l’indispensable conver-
sion : le standard EIA RS232-
C prévoit que le “0” logique
du canal des données
(Space) soit égal à +12V, tan-
dis que le “1” logique (Mark)
soit égal à –12 V.

Le MAX232 transforme la ten-


sion négative appliquée sur
sa broche 8 (comprise entre Notre prototype, une fois le montage terminé. La carte
–8 et –15 V) en niveau logique doit être alimentée avec une tension de 12 volts, fournie Figure 4 : Brochage de
haut (“1”) TTL (+5 V) et la ten- par une alimentation secteur capable de débiter 400 mA l’UART CDP6402 fabriqué
sion positive (Space), toujours minimum. par Harris Semiconductor.
présente sur la broche 8 et
dans la même gamme, en
niveau logique bas (“0”) TTL (0 V). Si l’on voulait, par exemple, déclencher (les boutons carrés, numérotés de 1 à
RL8, il faudrait que le byte soit de type 8, qui se trouvent sur le tableau des
Par contre, en transmission, le MAX232 “10000000”, afin que le poids du “1” commandes, sous Windows), la rou-
transforme l’état logique “1” TTL de la qui se trouve à gauche soit le plus tine développée dans Qbasic
broche 10, provenant de la broche 7, important (le huitième bit). (8180.BAS) effectue l’envoi du byte qui
en –10 V, et il conver tit donc le “0” provoque le début de la conversion par
logique sur la broche 10, toujours pro- Pour contrôler les sorties de la carte, le l’intermédiaire de l’instruction
venant de la broche 7, en +10 V. logiciel force l’ordinateur à envoyer sur “print#10”. Ensuite, c’est l’état des
le por t série un nombre, exprimé en entrées qui est lu par l’intermédiaire
forme binaire de 8 bits, pour lequel les de l’instruction “get”.
Le logiciel niveaux logiques “1” correspondent aux
relais à activer et les “0”, à ceux qui, au Evidemment, en raison de la structure
Le moment est venu de faire quelques contraire, doivent rester au repos. Evi- du hardware de la carte, si l’état des
obser vations sur la signification des demment, chaque relais a son propre relais n’est pas changé en appuyant
données transmises par le PC et sur nombre de commande, et pour en acti- sur l’un des boutons virtuels, l’UART ne
l’utilisation de la routine en QBasic ver plusieurs, il suffit de former diffé- met pas à jour en temps réel la condi-
8180.BAS. rentes combinaisons de bit à “1” logique. tion des 8 entrées TTL. Toutefois, pour
contourner l’obstacle et éviter cette limi-
Voici un exemple qui peut servir à clari- tation, le programme envoie continuel-
Fonctionnement fier les choses: le RL4, dont on sait qu’il lement le byte équivalent au dernier affi-
des relais se déclenche si la combinaison chage correspondant pour les relais :
“00001000” arrive en série, est asso- ainsi, le CDP6402 est obligé d’effec-
L’état des huit relais de sortie est équi- cié à un byte correspondant au nombre tuer des cycles répétés et constants de
valent à celui des bits correspondants binaire 8, qui se compose en décimal lecture/écriture.
extraits du byte que l’ordinateur envoie de la somme 0 x 128 + 0 x 64 + 0 x 32
le long de la ligne sérielle. Chacun d’eux + 0 x 16 + 1 x 8 + 0 x 4 + 0 x 2 + 0 x 1 Pour finir, avant de passer à la pratique,
a un poids binaire donné. Le relais cor- = 8, ce qui signifie que pour exciter RL4, notez que lorsque l’UART transmet l’état
respondant sera excité si le bit vaut l’ordinateur doit générer le nombre 8. des 8 entrées, il le fait en l’exprimant
“1” et au repos si, au contraire, le bit sous forme de 8 bits, chacun d’entre
vaut “0”. Pour citer d’autres exemples, suppo- eux représentant une ligne : donc,
sons que le logiciel transmette “20”, “11111111” signifie qu’elles sont
Ce qui semble assez logique, consi- représenté en binaire à 8 bits par toutes ouvertes et que les broches res-
dérant qu’en fait on utilise un UART et “00010100”, alors, dans ce cas, les pectives du CDP6402 se trouvent à “1”,
que, par conséquent, on peut avoir en relais correspondants aux bits DB2 et tandis que “00000000” indique qu’elles
forme parallèle, donc sur huit lignes DB4, donc RL3 et RL5, s’activeraient. sont toutes à masse (“0” logique). Les
différentes, un byte de 8 bits. bits sont, bien sûr, en ordre, comme sur
La combinaison “00000000”, c’est-à- la table de la vérité qui se trouve dans
Ainsi, pour pouvoir activer un relais pré- dire “0” binaire, maintient tous les la figure 7.
cis, il faut générer un byte qui contienne relais au repos, tandis que le nombre
le bit correspondant à “1” logique. “256”, correspondant à “11111111”
binaire, les fait tous se déclencher, du Réalisation pratique
Les correspondances du circuit sont premier jusqu’au dernier.
les suivantes : D0 = RL1, D1 = RL2, Comme d’habitude, pour réaliser cette
D2 = RL3, D3 = RL4, D4 = RL5, D5 = En plus de produire les combinaisons interface 8 entrées digitales 8 sorties
RL6, D6 = RL7 et D7 = RL8. déterminées par les boutons sur l’écran relais vous commencerez par graver ou

ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

Figure 5 : Pour gérer notre interface, nous avons réalisé


un logiciel spécifique en Visual Basic, dont voici repré-
senté le menu principal.

vous procurer le circuit imprimé donné à l’échelle 1 en


figure 3. Ceci fait, vous pouvez commencer par monter les
résistances et les diodes au silicium, en prêtant bien atten-
tion, comme toujours, à la polarité de ces dernières.

Réalisez ensuite trois straps en utilisant les restes de pattes


de composants que vous venez de souder. Deux entre U1
et U5, un côté détrompeur de U4.

Installez les supports des circuits intégrés en veillant à les


positionner avec leur encoche-détrompeur dirigée comme
sur le schéma d’implantation des composants qui se trouve
en figure 2. Passez aux condensateurs, en faisant toujours
bien attention à la polarité des électrolytiques.

Insérez puis soudez le connecteur femelle DB25 (ce doit être


un composant spécifique pour circuit imprimé, avec des
broches à 90°) dans les trous prévus à cet effet, en l’en- leur support, en faisant attention à faire coïncider les réfé-
fonçant complètement et en soudant toutes ses broches de rences et à ne pas plier les broches.
façon à obtenir un assemblage stable et robuste.
La carte est alors prête à être utilisée : il suffit pour cela
Vous pouvez ensuite monter, l’un après l’autre, les huit de l’alimenter avec 12, 13, 14 ou 15 volts continus, en uti-
relais miniatures 12 volts, qui devront être de type ITT-MZ lisant une pile ou une alimentation de secteur (de préfé-
ou équivalent. rence, équipée d’une fiche adaptée à la prise du circuit
imprimé), capable de débiter 400 milliampères.
Poursuivez en insérant et en soudant les diodes LED, sans
oublier que la cathode se trouve du côté arrondi, puis le On a également l’alternative d’appliquer aux points “IN AC”,
quartz de 2,4576 MHz (sans polarité), le pont redresseur le secondaire d’un transformateur 220 V 50 Hz, qui soit
(attention à la polarité), la prise pour circuit imprimé servant capable de fournir 9 ou 10 volts alternatif et au moins
à l’alimentation et le régulateur intégré 7805, qui doit être 400 mA.
placé avec la face métallique plaquée
sur le circuit imprimé.
Installation et branchement
Pour faciliter les connexions
entrées/sor ties et celle d’alimenta- Une fois l’interface montée, il faut préparer le PC à l’utili-
tion, il est préférable de monter des ser : pour cela, vous pouvez utiliser le logiciel en QBasic,
borniers au pas de 5 mm pour circuit dont le listing est donné dans ces pages. Un logiciel plus
imprimé. Une fois les soudures ter- complet, avec les fenêtres telles que représentées sur les
minées, et après avoir contrôlé atten- figures 5 et 6 est disponible, sur 3 disquettes, déjà prêt à
tivement votre travail, vous pouvez être installé directement par Windows 95/98. Il suffit de
insérer tous les circuits intégrés dans cliquer sur “exécute” en spécifiant la ligne de commande
“a:setup”. Le chargement du programme commence alors
Figure 6 : En cliquant sur un bouton vir- dans un répertoire (WIN232) créé à la racine du disque dur :
tuel, on commute la sortie correspon- lorsque toute la disquette 1 aura été chargée, on verra appa-
dante ainsi que le relais associé. Le raître à l’écran la demande d’introduction de la seconde
voyant sur le panneau change alors de disquette, puis de la troisième.
couleur. “Signal In” indique la présence
ou l’absence de l’entrée digitale cor-
respondante. Une fois l’installation terminée, la nouvelle fenêtre apparaît
avec l’icône correspondante : pour entrer dans le programme,

ELECTRONIQUE 43 magazine - n° 13
I N F O R M AT I Q U E

REM *****************************************************
REM File: 8I8O.BAS Data: 01.04.00
REM INTERFACE 8 ENTREES 8 SORTIES SUR PORT RS232
REM (C) 2000 E.L.M.
REM ******************************************************

DIM b AS STRING * 1

OPEN “COM2:9600,N,8,1” FOR RANDOM AS #10

DO
prog:
a$ = “”
DO WHILE a$ = “” OR VAL(a$) < 0 OR VAL(a$) > 255
CLS
PRINT “Entrez une valeur de SORTIE entre 0 et
255 (A = abandonner)“;
INPUT a$
LOOP
IF a$ = “a” OR a$ = “A” THEN
CLOSE #10 Figure 7 : Entrées/sorties : table de vérité.
END
END IF Borne Numéro Poids
PRINT #10, CHR$(VAL(a$)); numéro bit bit le port série libre de l’ordi-
GET #10, 1, b 1 0 1 nateur et la prise mâle dans
PRINT “Entrées = “; ASC(b) 2 1 2 le connecteur qui se trouve
SLEEP 5 3 2 4 sur la carte.
LOOP
4 3 8
5 4 16 Il vaut mieux effectuer cette
Listing du logiciel en QBasic destiné au contrôle de notre opération lorsque l’ordina-
interface. Ce logiciel permet de gérer l’état de chacun 6 5 32
des relais et de lire l’état logique appliqué sur les 8 entrées 7 6 64 teur est éteint afin d’éviter
digitales (“input”) de la carte. 8 7 128 d’endommager la logique
interne. Lors de l’utilisation,
souvenez-vous que chaque
il faut pointer puis cliquer sur cette icône du voyant rouge qui figure au dessus relais supporte un courant de 1 ampère
et l’écran visualise en quelques instants (carré), tandis qu’en relâchant le relais, et peut travailler en circuits alimentés
le panneau de contrôle avec 8 boutons ce voyant s’éteint et devient noir. par un maximum de 250 volts conti-
pour la gestion des différents relais, un nus : si l’on doit contrôler des charges
bouton (FIN) pour sortir, et huit voyants Bien sur, en cliquant une fois, on qui consomment plus ou qui sont sou-
placés chacun sous l’un des boutons. actionne le relais correspondant, et la mises à des tensions supérieures, il
Au-dessus de ces derniers se trouvent fois suivante, on le remet au repos, est possible d’utiliser chaque relais
d’autres voyants, rectangulaires cette etc. Quant aux voyants des entrées, comme pilote, en excitant, grâce à leurs
fois, indiquant si le relais correspondant tous sont noirs lorsque leur ligne res- contacts, les bobines de relais de puis-
a été activé ou désactivé. Puis on trouve, pective est déconnectée (la broche de sance.
en bas à gauche, la zone réservée à la l’UART au niveau logique “1”) et rouges
sélection du port série sur lequel connec- si elle est fermée à masse (la broche Sachez que les entrées digitales peu-
ter la carte : en pointant la souris et en au niveau logique “0”). vent acquérir des niveaux logiques pro-
cliquant, on active l’un des COM dispo- venant de plusieurs types de circuits.
nibles (COM1 et COM2 apparaissent s’il Pour sortir du programme, il suffit de Compte tenu de la présence des résis-
y a 2 ports série, ou bien COM1, COM2, pointer la souris sur le bouton “FIN” et tances de “pull-up”, il vous est possible:
COM3 et COM4 s’il y en a 4). de cliquer : le voyant qui se trouve des-
sous passe du rouge au noir, et le - de connecter directement des sorties
A ce sujet, souvenez-vous qu’au départ cadre “ESC” apparaît au centre de logiques standard type TTL ou CMOS.
le logiciel se prépare pour COM2. Si l’écran, à l’intérieur duquel apparaît la - de relier des contacts “sec” de relais
le port série recherché est déjà utilisé question “Êtes-vous certain de vouloir par exemple.
au moment de l’envoi du programme, sortir ?” et sous les boutons “Oui” (mis - de connecter des sor ties à transis-
une fenêtre apparaît, affichant “por t en évidence) et “Non” ; il suffit de cli- tor de type NPN montés en “collec-
inexistant ou déjà utilisé par un autre quer sur “Oui” ou d’appuyer sur la teur ouvert” (les résistances de “pull-
périphérique” et un bouton “OK” sur touche ENTER du clavier pour aban- up” sont déjà présentes sur la carte :
lequel il faut pointer pour poursuivre. donner la procédure, en revenant à la R11 à R18) avec émetteur à masse.
Le message apparaît également si on fenêtre précédente, ou bien au menu
clique sur la case d’un autre COM et d’envoi de Windows 95/98.
que celui-ci est occupé, par exemple Coût de la réalisation
par la souris (qui se trouve en général Evidemment, pour essayer la carte, il
sur COM1). faut tout d’abord l’alimenter, puis la Tous les composants pour la réalisa-
connecter à l’ordinateur : le panneau tion de cette interface E/S sur PC tels
Pour changer l’état d’un relais, il suf- virtuel fonctionne également, mais sans qu’ils apparaissent sur la figure 2, y
fit de pointer et de cliquer sur la touche ef fets pratiques. Pour faire la compris le circuit imprimé et le pro-
qui correspond à son chif fre : par connexion, procurez-vous un câble série gramme sur disquette : env. 440 F. Le
exemple, si on voulait exciter RL2 on ayant un connecteur femelle d’un côté circuit imprimé seul : env. 50 F. Le pro-
devrait actionner le bouton 2. L’acti- et un mâle de l’autre, DB25 bien sûr. gramme seul : env. 150 F
vation est rendue visible par l’allumage Insérez la prise femelle du câble dans ◆ D. M.

ELECTRONIQUE 44 magazine - n° 13
SÉCURITÉ

Une pointeuse
automatique
par transpondeurs
3ème partie : L'interface PC

Voici le troisième article dédié au projet pour la réalisation d’une pointeuse


automatique par transpondeurs et liaison radio. Ce mois-ci, nous décrivons
le dernier maillon de la chaîne, l’interface reliée au PC qui permet de charger
via radio, les informations mémorisées sur l’unité de lecture. Le système
utilise les nouveaux modules AUREL pour la transmission de données à
19 200 bauds. Dans l’article, nous commencerons également à étudier le
programme de gestion du système.

ous voici arrivés à la Pour se rafraîchir


dernière par tie de la la mémoire !
description de “l’élec-
tronique” de notre sys- Voici un bref rappel des princi-
tème de pointeuse auto- pales caractéristiques de notre
matique par transpondeurs. pointeuse automatique par trans-
pondeurs.
Après la présentation de la struc-
ture du système et la description Le système permet l’enregistre-
des transpondeurs (ELM numéro 11 ment chronologique du passage, soit en
page 27 et suivantes), suivies de la entrée soit en sortie de personnes auxquelles
présentation du circuit de contrôle de a été assigné un transpondeur.
l’unité de lecture (ELM numéro 12 page 38
et suivantes), c’est maintenant le tour du Le système est constitué d’une unité de lecture, située dans
projet relatif à l’interface devant être reliée le lieu de passage ou bien sur la por te d’entrée du bâti-
au PC. Cette interface permet de prélever les ment, sur laquelle sont montés deux lecteurs de transpon-
données mémorisées dans l’unité de lecture et de les char- deurs et un afficheur qui fournit les indications concernant
ger dans le PC pour en effectuer le traitement. les données lues du transpondeur.

Nous conclurons la description du système dans le prochain Cette unité est reliée, via radio, à un ordinateur par l’inter-
numéro par une analyse approfondie du programme de ges- médiaire d’une interface (celle décrite dans cet article). Les
tion, toutefois, nous commencerons dès ce mois-ci à nous données sont transférées à l’ordinateur seulement lorsque ce
en préoccuper. dernier en fait la demande par l’envoi d’un code particulier.

ELECTRONIQUE 46 magazine - n° 13
SÉCURITÉ

Notre système, est en mesure de mémo-


riser environ 8 000 mouvements avant
d’être en dépassement de capacité.

En tenant compte que pour chaque per-


sonne autorisée, il faut considérer envi-
ron 100 mouvements par mois, nous
pouvons affirmer que cet appareil peut
tranquillement être utilisé par une entre-
prise ou une association comptant une
cinquantaine de personnes.

Notre unité de lecture, si on exclut son


alimentation secteur, est entièrement
autonome. Comme elle ne nécessite
aucun câble pour la transmission des
données, elle peut donc être placée
dans un lieu quelconque, même éloi-
gné du PC.

En cas de disparition du secteur, grâce


à une batterie incorporée, l’unité de
lecture conserve les données mémo-
risées et l’horloge interne continue à
fonctionner normalement.

La grande liberté offerte par un appa-


reil sans fil, permet d’adapter notre
système à toutes les situations en
réduisant, en outre et ce n’est pas
négligeable, le coût et le temps d’ins- Figure 1 : Schéma électrique
tallation. de l’interface PC du système de pointeuse par transpondeurs.

La seule chose importante, est que la s’agit de modules hybrides étudiés et de vérifier si les données reçues sont
distance entre l’unité centrale et le PC réalisés spécialement pour la trans- correctes ou pas et dans ce cas, d’éli-
ne dépasse pas 50 ou 60 mètres. mission de données via radio à la miner celles qui sont erronées.
vitesse de 19 200 bauds.
Toutefois, cela ne représente pas un Dans des conditions normales d’utili-
réel problème, étant donné que notre La fréquence de fonctionnement est sation, le couple TX-RX est en mesure
système est adapté à des entreprises exactement de 433,65 MHz, obtenue de couvrir une distance d’au moins 50
de petites et moyennes dimensions, grâce à un résonateur SAW. mètres.
dont les structures ne sont, par consé-
quent, pas très étendues. La fréquence utilisée est légèrement En fonction des conditions de travail
différente de celle utilisée par les radio- (obstacles, per turbations électroma-
L’emploi de transpondeur en lieu et commandes opérant sur cette gamme gnétiques, etc.) et du type d’antennes
place de car tes magnétiques, évite de fréquences (433,92 MHz), pour évi- utilisées, la portée peut augmenter ou
tous les problèmes liés à l’usure et à ter des interférences toujours possibles. diminuer légèrement.
la possibilité de démagnétisation. En
d’autres termes, ils permettent de dis- Le protocole de transmission implé- Sur la base de notre expérience (le sys-
poser d’un système beaucoup plus menté dans le système, est en mesure tème fonctionne à notre siège depuis
fiable. environ 3 mois), nous pou-
vons affirmer que la portée
n’est jamais inférieure à 30
L’INTERFACE PC mètres avec des obstacles
normaux (cloisons, meubles,
A présent, il ne nous reste rayonnages, etc.) et dans un
plus qu’à retourner à l’objet environnement moyennement
de cet ar ticle, l’inter face perturbé par la présence de
pour le PC. nombreux ordinateurs, ins-
truments électroniques, pho-
tocopieuses, etc.
La partie radio
Le module U2 (RX-DFM-3V3)
Comme vous pouvez le voir, est un récepteur superhé-
le schéma électrique donné térodyne à modulation de
en figure 1, est très simple ! Une idée, parmi d’autres, fréquence (2FSK) avec une
Il est constitué de trois pour installer la pointeuse et l’interface PC. sensibilité meilleure que
modules radio AUREL. Il –100 dBm.

ELECTRONIQUE 47 magazine - n° 13
SÉCURITÉ

La réception des données est ef fec- En regardant le schéma électrique de Le signal d’entrée provient du com-
tuée à la vitesse maximale de 19 200 la figure 1, on peut noter la présence mutateur d’antenne U3, un hybride très
bauds avec un temps de commutation d’un trimmer multitours (R7) qui per- simple qui a pour rôle de connecter
du dispositif inférieur à 1 milliseconde. met de régler le niveau du squelch l’unique antenne utilisée dans le cir-
(silencieux). cuit, tantôt à l’émetteur, tantôt au
Le circuit nécessite une tension d’ali- récepteur.
mentation de 3,3 volts obtenue grâce En l’absence d’instruments de
à l’utilisation d’une diode zener (DZ1) réglages adéquats, la mise au point La commutation est contrôlée par TX.
et d’une résistance (R2). peut être ef fectuée en vérifiant le Chaque fois que ce module hybride entre
niveau logique de la broche 11 et 18 en fonction, l’antenne est automati-
Le signal HF est appliqué à la broche mais aussi, comme nous le verrons quement connectée à sa sortie HF et
1, la sortie, quant à elle, se trouve sur par la suite, en suivant les indications déconnectée de l’entrée du récepteur.
la broche 18. du logiciel.
Ce dernier n’est pas éteint et, ainsi,
Le niveau appliqué sur la broche 19 La sortie est directement connectée à même si l’antenne est déconnectée,
détermine si le récepteur est opéra- l’entrée du port série du PC (broche 2 étant donné la proximité, le signal émis
tionnel ou non. Dans notre cas, le RX de la fiche DB9) grâce à la présence rentre dans le récepteur.
est toujours actif, car la broche 19 est de la résistance R3 qui permet d’ef-
toujours reliée au positif de l’alimen- fectuer une simple conversion de Pour éviter que cela ne provoque des
tation. niveau. problèmes, il suffit que le programme
de gestion ne tienne pas compte des
données reçues lorsque le module
hybride d’émission est actif.

Ce dernier module est référencé U1


dans le schéma électrique et coïncide
avec le modèle TX-DFM-12V de la
société AUREL.

Il s’agit d’un transmetteur numérique


complet à modulation de fréquence
(2FSK) étudié spécialement pour fonc-
tionner avec le module RX-DFM et en
mesure de transmettre directement des
données du type RS232, sans néces-
siter de codage ultérieur et sans limi-
Figure 2 : Schéma d’implantation des composants de l’interface PC.
tation de symbole et de durée de trans-
mission.

La puissance de sortie est d’environ


10 mW sur une charge de 50 ohms.

Liste des composants


R1 = 680 Ω
R2 = 180 Ω
R3 = 10 kΩ
R4 = 1 kΩ
R5 = 1 kΩ
R6 = 10 kΩ
R7 = 10 kΩ trimmer multitour
DZ1 = Zener 3,3 V 0,5 W
U1 = Module Aurel TX DFM
U2 = Module Aurel RX DFM 3.3V
U3 = Module Aurel RT-SW
VAL = Alimentation stabilisée 12 V

Divers :
1 Prise alimentation pour ci
1 Connecteur DB9 femelle à 90°
pour ci
1 Coffret TEKO Coffer1
1 Antenne boudin 433 MHz
AS433 ou équiv.
1 Câble série 9 broches
mâle/femelle
Figure 3 : Dessin du circuit imprimé de l’interface PC. 1 Circuit imprimé réf. S325

ELECTRONIQUE 48 magazine - n° 13
SÉCURITÉ

porte quel adaptateur CA-CC peut four-


nir sans difficulté. Par contre, il est fon-
damental que la tension soit parfaite-
ment stabilisée et filtrée.

Comme alternative, il est aussi pos-


sible d’utiliser des batteries (piles ou
accus, par exemple 8 de 1,5 volt), mais
dans ce cas, il est nécessaire de pré-
voir un petit interrupteur à levier pour
permettre la mise en service de l’ap-
pareil avant l’utilisation. Afin d’éviter
une usure inutile des piles ou des
accus, il faut éteindre l’appareil à la fin
de chaque transmission.
Les deux unités qui composent notre système de pointeuse par transpondeurs
utilisent une porteuse radio en 433 MHz destinée à remplacer une liaison par
fils, toujours délicate à mettre en place. Montage et réglage
La simplicité n’excluant pas la sécurité, un protocole complexe de communication
contrôle l’exactitude de la transmission des données. Il ne reste plus à présent qu’à s’occu-
per de l’aspect pratique de ce projet,
Ce module dispose d’une entrée d’ac- firmative, la mémorisation est autori- la construction de l’interface PC.
tivation qui se trouve sur la broche 2. sée. Si la donnée n’est pas arrivée cor-
Avec un niveau haut, le circuit est actif, rectement, une nouvelle transmission Pour cela, comme vous pouvez le voir
dans le cas contraire, il est complète- est effectuée et le programme procède sur les figures 2 et 3, nous avons prévu
ment éteint avec une consommation à un nouveau contrôle des données. l’emploi d’un petit circuit imprimé
nulle. Le protocole prévoit un maximum de simple face qui peut facilement être
30 tentatives, après quoi, le transfert installé dans un cof fret plastique
En fonctionnement, la consommation est interrompu et la non-fiabilité de la modèle Teko Coffer1.
est d’environ 15 mA. liaison radio est signalée.
Sur le circuit imprimé, prennent place
L’activation du module est contrôlée En plus des modules radio, l’inter face tous les composants de l’interface, y
par DTR du port série. PC utilise peu d’autres composants, compris le connecteur 9 broches pour
qui sont du type passif. circuit imprimé.

La partie informatique Le circuit nécessite une tension de 12 Si vous réalisez le circuit imprimé en
volts stabilisés. Dans notre cas, cette suivant notre modèle, les modules
Avant l’envoi des données, le pro- tension est obtenue par un petit adap- d’émission et de réception pourront
gramme de contrôle, procède à l’allu- tateur secteur. La consommation ne être insérés sans aucune crainte d’un
mage du module en envoyant un état dépasse pas 20 mA, courant que n’im- mauvais positionnement.
haut sur la ligne DTR.

Ceci fait, comme nous l’avons vu pré-


cédemment, il provoque également la
commutation de l’antenne.

Immédiatement après avoir activé le


module, nous pouvons envoyer les don-
nées qui sont disponibles sur la broche
3 du port série et qui sont appliquées
sur la broche 4 du module hybride.

Le programme de gestion qui contrôle


l’échange des données entre l’inter-
face pour le PC et l’unité de lecture,
procède au contrôle du trafic en s’as-
surant que les trames émises arrivent
correctement.

Un détail supplémentaire mais non


négligeable pour la sécurité des trans-
fer ts : lorsque l’inter face PC envoie
l’ordre à l’unité de lecture de déchar-
ger ses données, chacune est envoyée
Dans l’unité de lecture et dans l’interface PC, nous utilisons les trois mêmes
avec sa checksum. Chaque donnée modules hybrides HF. Dans l’unité de lecture, ces modules sont pilotés par un
reçue par l’inter face PC est renvoyée microcontrôleur. Dans l’interface, c’est évidemment le PC qui assure leur gestion
à l’unité lecture, laquelle vérifie que les par l’intermédiaire de son port série.
deux trames correspondent. Dans l’af-

ELECTRONIQUE 49 magazine - n° 13
SÉCURITÉ

Il faut, par contre, apporter multitours (R14 sur l’unité


une attention particulière au de lecture et R7 sur l’inter-
module de commutation face) qui permettent de
d’antenne, pour lequel une régler le fonctionnement du
possibilité d’inversion existe. circuit du squelch du récep-
Toutefois, en procédant avec teur et donc d’adapter la
soin et méthode, la possibi- sensibilité du dispositif.
lité d’une erreur est minime
(voir photo). Initialement les trimmers
Figure 4 : Le menu principal du programme de gestion du sont réglés pour avoir le
Le montage des autres com- système de pointeuse par transpondeurs. maximum de tension sur la
posants ne présente aucune Si vous cliquez sur “Gestion”, vous arriverez au sous-menu broche 8 du récepteur.
de la figure 5 qui vous permettra de faire toutes les
particularité.
opérations concernant l’unité de lecture.
Si vous cliquez sur “Traitement”, vous arriverez au sous- A ce moment, vérifiez que la
Terminez cette phase du menu de la figure 6 qui vous permettra de faire toutes les transmission fonctionne cor-
montage par la mise en opérations concernant les enregistrements des passages. rectement sur une distance
place et la soudure de la réduite (1 à 2 mètres).
prise d’alimentation et du
connecteur DB9 pour circuit Eloignez peu à peu les deux
imprimé, dont les broches appareils et réglez les deux
sont coudées à 90°. trimmers de manière à
réduire la tension sur la
Comme nous l’avons déjà broche 8, jusqu’à l’obtention
signalé, nous avons installé de la distance désirée avec
le tout dans un coffret plas- une transmission fiable.
tique Teko. Sur les côtés de
ce dernier, en correspondance Si vous avez fait l’acquisi-
de la prise d’alimentation et tion des éléments néces-
du connecteur pour la liaison saires à la réalisation de ce
série, il faut pratiquer deux projet avant la parution du
ouvertures pour permettre la Figure 5 : Sous-menu “Gestion des paramètres de l’unité prochain numéro, vous
liaison avec l’extérieur. Sur le de lecture”. Les boutons parlent d’eux-mêmes, ce qui est aurez déjà installé le pro-
couvercle, en position cen- également le cas des figures suivantes ! gramme sur votre PC. Dans
trale, nous avons fixé l’an- ce cas, durant le transfert
tenne accordée sur 433 MHz. des données, contrôlez que
la barre d’avancement de
Pour cette application, nous Windows se déroule de
avons utilisé une antenne façon linéaire, sans à-coup.
flexible type AG433 qui doit
être convenablement reliée
à la prise d’antenne de l’in- Le programme
ter face par l’intermédiaire de gestion
d’un câble coaxial de 3 mm.
Figure 6 : Sous-menu “traitement des données”. Ce mois-ci, nous donnons
L’interface est reliée au port un rapide coup d’œil aux
série du PC par un câble menus principaux en remet-
mâle/femelle DB9. tant au prochain article une
description plus détaillée.
Dans le cas où votre PC dis-
pose d’une prise DB25, vous Le programme que nous
pouvez utiliser un adaptateur avons mis au point (et qui
DB25/DB9. est livré avec l’interface PC)
permet, de transformer les
Pour vérifier le fonctionne- données mémorisées dans
ment du circuit, il est néces- l’unité de lecture en un
saire de monter et de rendre Figure 7 : On enregistre un nouveau collaborateur tableau affichant les heures
opérationnelle l’unité de lec- et on valide son transpondeur. de présence de chacun des
ture. En outre, il faut charger collaborateurs durant les dif-
le programme de gestion sur férents jours du mois. Ce
le PC et effectuer quelques tableau pourra être imprimé
enregistrements sur l’unité selon les besoins de chaque
centrale à l’aide de trans- utilisateur.
pondeurs afin d’avoir
quelques données à trans- Dans les encadrés, nous
férer dans la mémoire. avons représenté les écrans
principaux du logiciel de ges-
Sur les deux appareils, nous Figure 8 : On définit les options de fonctionnement. tion qui a été développé
disposons de deux trimmers sous Visual Basic 5.

ELECTRONIQUE 50 magazine - n° 13
SÉCURITÉ

Le programme peut être divisé en deux Par l’intermédiaire du PC, il est possible Pour l’ensemble des modalités, il est
parties : de contrôler et de mettre à jour l’heure possible de placer les minutes qui don-
- la gestion de l’unité de lecture et la date visible sur l’afficheur de l’unité nent lieu à un retard et celles qui per-
- le traitement des données déchargées. de lecture, bloquer celle-ci, activer la mettent de créditer les heures sup-
procédure de mémorisation des nou- plémentaires.
Les options présentes sur l’ensemble velles cartes et obtenir le transfert des
des sections permettent de contrôler données présentes en mémoire. La fonction “stampe” permet d’ef-
facilement toutes les fonctionnalités fectuer l’impression des données pré-
du système. Ces données sont prises en charge par sentes dans l’archive historique en
la seconde section du programme, les sélectionnant par date et/ou par
laquelle permet, en premier lieu, d’ef- nom.
fectuer un contrôle sur les mouvements
transférés signalant ceux qui parais- Le tout se fait de manière simple et intui-
sent incongrus (par exemple un nombre tive afin que le programme puisse être
d’enregistrements disparates dans la également utilisé par des personnes qui
journée) en donnant la possibilité de ont peu d’affinités avec un PC.
corriger les erreurs et d’insérer d’éven-
tuelles annotations. Rendez-vous au prochain numéro pour
la description détaillée des fonctions
Une fois les données erronées corri- de notre programme.
gées (ou après avoir intégré celles man-
quantes), les informations sont trans-
férées dans les archives historiques Coût de la réalisation
où sont mémorisées les heures de pré-
sence et non plus les horaires d’entrée Tous les composants tels qu’ils appa-
et de sortie. raissent sur la figure 2, y compris le
circuit imprimé, le programme de ges-
Cette transformation est ef fectuée tion et le câble de liaison au PC : env.
automatiquement sur la base de l’ho- 330 F. Le programme seul : env. 150 F.
raire de travail journalier et du type de Le circuit imprimé seul : env. 40 F.
modalité sélectionnée (horaires fixes
ou horaires flexibles). ◆ À suivre…

ELECTRONIQUE 51 magazine - n° 13
MESURE

Un analyseur
de spectre
pour oscilloscope
2ème partie et fin

Dans le précédent numéro, nous vous avons proposé le début de cette


réalisation destinée à transformer votre oscilloscope en un analyseur de
spectre qui vous permettra de visualiser n’importe quel signal HF, compris
entre 0 et 310 mégahertz environ. Vous trouverez, dans cette dernière
partie, tous les éléments nécessaires pour mener à bien la réalisation de
cet appareil.

écartez ces spires de


Les données façon à obtenir une lon-
des selfs gueur d’environ 8 mm.
Cette bobine sera insé-
T1 = Bobinez à l’intérieur rée entre la MF1 et le
des deux trous du tore de compensateur C8.
ferrite, 1 spire de fil isolé en
plastique de 1 mm environ L4 = Bobinez 4 spires sur
pour l’enroulement dirigé vers la une queue de foret de 4 mm de diamètre, en utilisant du
prise “Entrée” et 3 spires pour l’enroulement dirigé vers fil de cuivre étamé de 1 mm, puis écartez ces spires de
IC1. Les extrémités de l’enroulement primaire, référencées façon à obtenir une longueur d’environ 8 mm. Cette bobine
“A” - “A”, sont insérées dans les deux trous du circuit sera insérée sous le condensateur ajustable C9. Après avoir
imprimé qui se trouvent en bas et les deux extrémités du soudé la bobine sur le circuit imprimé, prenez un mince fil
secondaire, référencées “B” - “B”, dans les deux trous se de cuivre dénudé et soudez l’une de ses extrémités dans
trouvant à proximité de IC1 (voir figure 10). le trou qui se trouve sur le circuit imprimé, et l’autre à la
2ème spire placée en bas.
L1 et L2 = Bobinez 2 spires sur une queue de foret de 3 mm
de diamètre, en utilisant du fil de cuivre argenté de 1 mm, L5 = Bobinez 4 spires sur une queue de foret de 4 mm de
puis écar tez ces spires de façon à obtenir une longueur diamètre, en utilisant du fil de cuivre argenté de 1 mm, puis
d’environ 4 mm. Ces deux selfs seront insérées à proximité écartez ces spires de façon à obtenir une longueur d’envi-
du circuit intégré IC3 (voir figure 10). ron 8 mm. Cette bobine sera insérée sous le condensateur
ajustable C10. Après avoir soudé la bobine sur le circuit
L3 = Bobinez 4 spires sur une queue de foret de 4 mm de imprimé, vous devez souder la patte du condensateur C11
diamètre, en utilisant du fil de cuivre argenté de 1 mm, puis sur la 2ème spire placée en bas.

ELECTRONIQUE 52 magazine - n° 13
MESURE

2 spires 4 spires 2 spires 1/2 spire

11 mm.

B B 4 mm 8 mm 4 mm 5 mm
A A
T1 L1-L2 L3-L4-L5 L6-L7 L8

Figure 12 : Pour le transformateur T1, vous devez enrouler 1 spire pour l’enroulement A-A, et 3 spires pour l’enroulement
B-B. Pour les autres bobines, observez les figures 13 et 14, et lisez attentivement le texte. La bobine L8 doit être enroulée
sur un support de 5 mm de diamètre.

L6 et L7 = Bobinez 2 spires jointives Sur les picots du circuit imprimé, sou-


sur une queue de foret de 3 mm de dia- dez les coupes de fil qui iront aux poten- Réalisation pratique
mètre, en utilisant du fil de cuivre tiomètres R44, R34 et R3, le petit câble de l’alimentation
émaillé de 0,5 mm. Avant de souder bifilaire blindé qui ira au potentiomètre
ces bobines sur le circuit imprimé, grat- R37 ainsi que les petits câbles Une fois l’étage analyseur proprement
tez les extrémités des fils de façon à coaxiaux qui iront aux BNC. dit terminé, vous devez à présent mon-
enlever la couche isolante, puis éta- ter celui de l’alimentation qui, comme
mez, sans quoi vous ne par viendrez Avant de souder les petits câbles vous pouvez le voir sur la figure 16, est
pas à les souder correctement. coaxiaux, dénudez-en les deux extré- très simple.
mités de façon à séparer sur environ
L8 = On obtient cette self en forme de 1/2 cm, le blindage de l’âme, puis tor- Commencez par insérer les deux résis-
U en repliant un fil de cuivre argenté sadez soigneusement les fils de la tances R1 et R2, puis la diode zener
de 1 mm de diamètre sur une queue tresse de blindage car, si l’un d’eux DZ1, en dirigeant sa bague noire vers
de foret de 5 mm de diamètre. La lon- restait séparé du reste, vous pourriez le haut.
gueur de ce U (voir figure 12), est de accidentellement le souder sur l’âme,
11 mm. Les deux extrémités de cette empêchant ainsi tout fonctionnement. Après ces composants, insérez les 4
bobine seront soudées sur les pistes condensateurs polyester, puis les 6
en cuivre auxquelles sont reliés les Lorsque vous souderez les fils du petit condensateurs électrolytiques en res-
condensateurs céramiques C48 et câble bifilaire blindé sur les bornes du pectant la polarité +/– des deux pattes.
C51. potentiomètre rotatif R37 (voir figure
10), ne commettez pas l’erreur de Poursuivez le montage en montant les
Avant de souder toutes ces selfs sur considérer sa borne centrale comme deux ponts de redressement RS1 et
le circuit imprimé, étamez leurs extré- étant celle qui correspond au poten- RS2 en respectant la polarité de leurs
mités de façon à éliminer les éven- tiomètre. pattes, puis les deux circuits intégrés
tuelles traces d’oxyde. stabilisateurs IC1 et IC2, en dirigeant
En effet, il ne respecte pas le standard le côté métallique de leur corps vers le
N’oubliez pas d’insérer les picots dans des potentiomètres classiques. bas, comme sur la figure 16.
les trous du circuit imprimé, car ils sont
nécessaires pour y souder les fils ou Donc : Souvenez-vous que IC1, qui doit four-
les petits câbles blindés qui relient les nir la tension stabilisée de 24 volts,
potentiomètres et les connecteurs. - le fil rouge doit être relié à la borne est nommé “7824”, tandis que IC2,
placée à proximité de l’extrémité du qui doit fournir une tension stabilisée
Une fois le montage terminé, prenez la corps, de 12 volts, est nommé “7812”.
face avant du boîtier et fixez-y les quatre - la tresse de blindage doit être reliée
potentiomètres, les trois prises BNC, à la borne intermédiaire, Vous pouvez à présent insérer le bor-
l’interrupteur S1 ainsi que le support - le fil blanc doit être soudé à la borne nier à 2 pôles pour l’entrée des 220
chromé pour la diode LED. placée à côté proche de l’axe. volts et relier S1, ainsi que le bornier

2 SPIRES 2 SPIRES
4 SPIRES 4 SPIRES
Ø 3 mm Ø 3 mm
Ø 4 mm Ø 4 mm

4 mm
8 mm

Figure 13 : Pour les bobines L1, L2, L6 et L7, bobinez


seulement 2 spires sur une queue de foret de 3 mm de
diamètre. Les bobines L1 et L2 sont en fil argenté et seront Figure 14 : Pour les bobines L3, L4 et L5, bobinez 4 spires
écartées de façon à obtenir un solénoïde de 4 mm, tandis sur une queue de foret de 4 mm de diamètre. Ces spires
que les 2 spires des bobines L6 et L7, devront être jointives devront être écartées de façon à obtenir un solénoïde long
et réalisées en fil émaillé. de 8 mm.

ELECTRONIQUE 53 magazine - n° 13
MESURE

Commutez alors les deux boutons


VOLTS/DIV sur la position 0,5 volt et
sélectionnez DC, c’est-à-dire la mesure
de la tension continue, pour les deux
entrées.

Avant de connecter l’analyseur à l’os-


cilloscope, vous devez ef fectuer
quelques opérations :

- positionnez la commande du SWEEP


sur MAX,
- positionnez la commande du SPAN
sur MIN,
- placez la commande du potentiomètre
rotatif TUNE complètement en sens
inverse des aiguilles d’une montre.

A l’aide de deux petits câbles coaxiaux,


reliez les sor ties X et Y aux deux
entrées X et Y de l’oscilloscope pour
visualiser une trace horizontale qui cou-
vrira toute la largeur de l’écran (voir
figure 20).

Si la trace apparaît totalement à gauche


ou totalement à droite, vous devez tour-
ner le bouton de déplacement hori-
zontal de l’oscilloscope de façon à la
centrer sur l’écran.

Le bouton de déplacement de l’axe ver-


tical Y doit être tourné de façon à ce
que la trace lumineuse horizontale se
positionne en bas de l’écran. En effet,
si on la laisse plus haut, on verra en
dessous un second tracé moins lumi-
Figure 15 : Photo de l’intérieur du boîtier, avec le circuit imprimé de base fixé neux (voir figure 20).
au fond. L’étage d’alimentation doit être fixé sur la face arrière, en utilisant des
entretoises métalliques. Sans appliquer aucun signal sur l’en-
trée de l’analyseur, une trace verticale
apparaît au centre de l’écran (voir
à 4 pôles, duquel vous prélèverez les qui se trouvent sur le circuit de l’ana- figure 20), qui représente le 0 de réfé-
tensions stabilisées pour alimenter lyseur, il est nécessaire de vous expli- rence.
l’analyseur. quer d’abord comment relier cet ins-
trument à votre oscilloscope. Cette trace de référence verticale doit
Vous monterez, en dernier, le transfor- être déplacée complètement à gauche
mateur d’alimentation T1, en le fixant Si vous avez un oscilloscope mono- (voir figure 21), en tournant le bouton
sur le circuit imprimé à l’aide de quatre trace, vous devez positionner le bou- TUNE dans le sens des aiguilles d’une
entretoises métalliques. Ces entretoises ton TIME/DIV sur X-Y (voir figure 18, à montre.
vous ser viront pour fixer le circuit gauche). De cette façon, vous ne ver-
imprimé sur la face arrière du boîtier. rez apparaître qu’un seul point lumi- Si vous reliez à présent un morceau de
neux à l’écran. Sur ces oscilloscopes, fil d’un mètre environ à l’entrée de
Lorsque vous reliez le bornier de sor- l’entrée X se trouve sur la face avant, l’analyseur, vous verrez apparaître à
tie de l’étage d’alimentation à celui qui tandis que l’entrée Y pourrait très bien l’écran différents signaux, parmi les-
se trouve sur le circuit imprimé de l’ana- se trouver sur la face arrière du boî- quels tous ceux des émetteurs FM
lyseur, vous devez utiliser des fils de tier. locaux.
couleurs dif férentes afin de ne pas
intervertir la tension d’alimentation. Si vous avez un oscilloscope à Si l’amplitude de ces signaux devait se
bicourbe, vous devez appuyer ou bien révéler trop réduite, tournez alors com-
déplacer la commande indiquée avec plètement le bouton GAIN dans le sens
Préparation les lettres “ X-Y” (voir figure 18, à des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire
de la connexion droite), qui se trouve sur la face vers MAX.
à l’oscilloscope avant, jusqu’à faire apparaître un seul
point lumineux à l’écran. Sur ces oscil- Avec la trace de référence ver ticale
Avant de vous expliquer comment effec- loscopes, les entrées X et Y sont positionnée complètement à gauche,
tuer le calibrage des condensateurs toutes les deux situées sur la face la ligne horizontale qui apparaît à
ajustables et des noyaux des pots MF avant. l’écran commence à gauche à 0 MHz

ELECTRONIQUE 54 magazine - n° 13
MESURE

et termine à droite à environ 300 MHz En effet, plus on se déplace vers la lement puisque cela ne nécessite
(voir figure 22). droite, plus elle s’étend, car plus la fré- aucun instrument. Pour effectuer ce
quence augmente, plus la variation de réglage, vous procéderez comme suit :
Sur le dessin de la figure 22, nous capacité des diodes varicap diminue.
avons reporté, pour chaque division de 1 - Reliez les sorties de l’analyseur aux
10 carrés en horizontal, les fréquences entrées X et Y de l’oscilloscope.
correspondantes ainsi que les dBm. Calibration
2 - Positionnez les deux commandes
Comme vous pouvez le remarquer, la Une fois l’analyseur relié à l’oscillo- d’entrée qui se trouvent sur l’oscillo-
division de l’échelle n’est pas linéaire. scope, vous pouvez le calibrer très faci- scope sur la portée 0,5 volt/div, et vous

Circuit imprimé de l’étage alimentation à l’échelle 1.

SECTEUR
220 V

DL1 K

T1
( mod. T020.05 )
DZ1

C10 R1
C9
R2 RS2

C7 C6

C8
C5
RS1
IC2
C3 C2

C4
C1

IC1

ENTRETOISE

S1
Masse
–5V

+ 12 V
+ 24 V

VERS ANALYSEUR

Figure 16 : Plan d’implantation des composants de l’étage alimentation. Pour fixer ce circuit imprimé
sur la face arrière du boîtier, insérez dans les 6 trous indiqués sur le dessin, des entretoises métalliques.

ELECTRONIQUE 55 magazine - n° 13
MESURE

7 - Parmi tous ces signaux, vous en


repérerez au moins un d’une ampli-
tude supérieure à celle des autres. Si
ce signal ne parvient pas à atteindre
le 4ème carré en vertical, vous pour-
rez l’amplifier en tournant le bouton
GAIN.

8 - A l’aide d’un tournevis de réglage


en plastique, tournez lentement les
condensateurs ajustables C8, C9 et
C10, jusqu’à ce que vous trouviez la
position qui permettra d’augmenter leur
amplitude jusqu’au maximum.
Figure 17 : Photo réduite de l’étage d’alimentation. Il n’est pas nécessaire
d’utiliser un radiateur de refroidissement sur les circuits intégrés IC1 et IC2. 9 - Une fois cette opération effectuée,
à l’aide d’un petit tournevis de réglage
en plastique, tournez les noyaux de la
verrez alors apparaître en bas à droite le condensateur ajustable C39, de MF2 et de la MF1 jusqu’à ce que vous
de l’écran, un tracé horizontal. façon à la faire réapparaître. trouviez la position qui provoquera
l’augmentation, même faible, de l’am-
3 - Positionnez les commandes de la 6 - A présent, en mettant un morceau plitude des signaux FM.
face avant du boîtier de l’analyseur de de fil de cuivre d’environ un demi-mètre
la façon suivante : sur l’entrée de l’analyseur, vous verrez La calibration sera terminée lorsque
apparaître tous les signaux des émet- vous serez parvenu à faire atteindre à
SWEEP à mi-course teurs FM locaux à l’écran. ces signaux leur niveau maximal sur
SPAN vers MIN l’écran.
GAIN à mi-course
TUNE complètement en sens inverse TIME/DIV. Si vous possédez un générateur HF,
des aiguilles d’une montre. mS .5 .2 .1
vous pourrez utiliser le signal prélevé
1 50
2 20 directement sur sa sortie, à la place
NORM
4 - Tournez lentement le condensateur 5 10 du fil servant d’antenne.
10 5 µS
ajustable C39 de façon à déplacer la
20 2
trace de référence 0 à gauche de 50 1
Si vous n’avez pas commis d’erreurs
l’écran (voir figure 21). Cette trace est .1 .5 pendant le montage, le circuit fonc-
.2 .2 X-Y
facilement repérable car c’est la seule S .5 .1 tionnera instantanément.
X-Y
qui monte pratiquement jusqu’en haut
de l’écran. Ignorez les éventuelles S’il ne fonctionne pas, avant d’utiliser
traces d’amplitude inférieure qui appa- Figure 18 : Pour rendre la Hot Line ou de l’envoyer en dépan-
raissent sur la gauche du tracé de réfé- opérationnelles les deux entrées X nage, contrôlez attentivement à nou-
rence 0. et Y, il suffit pour beaucoup veau tout le montage et vous trouve-
d’oscilloscopes de tourner le bouton rez cer tainement d’où provient la
5 - Essayez alors d’éteindre et de ral- TIME/DIV sur X-Y, pour d’autres, par
panne.
contre, il faut déplacer un petit
lumer l’analyseur et, si lors de cette interrupteur à glissière de NORM
opération la trace de référence 0 dis- sur X-Y. Voici les erreurs le plus communément
paraît, vous devrez légèrement régler faites sur les circuits par les quelques

Figure 19 : La sortie X de l’analyseur est reliée à l’aide d’un petit câble coaxial à l’entrée X de l’oscilloscope, tandis que
la sortie Y de l’analyseur est reliée à l’entrée Y. Les boutons VOLT/DIV de l’oscilloscope devront être positionnés sur 0,5
volt et l’oscilloscope devra être réglé pour mesurer le courant continu (DC), et non le courant alternatif (AC).

ELECTRONIQUE 56 magazine - n° 13
MESURE

jeunes électroniciens qui ont testé le


montage :

- Les transistors TR1, TR2 et TR3 RÉFÉRENCE


avaient été insérés à l’envers, le col-

dBm
dBm
lecteur était donc relié à la piste à
laquelle devait être reliée la base.

- Le transistor TR5, un PNP, avait été


inséré à la place de TR4, un NPN.
MHz MHz
- En dénudant les petits câbles
coaxiaux, un des nombreux brins de la Figure 20 : Une fois l’analyseur Figure 21 : Cette trace verticale est
tresse de masse restait désolidarisé allumé, vous verrez s’afficher à celle de référence, qui indique le
et était ensuite accidentellement soudé l’écran une trace verticale et une début des 0 MHz. A l’aide du bouton
sur l’âme. autre horizontale. En tournant le de l’oscilloscope, placez la ligne
condensateur ajustable C39, vous horizontale la plus lumineuse en bas
devrez déplacer la trace verticale (voir figure 20).
sur le premier carré pour obtenir
Comment le résultat visible sur la figure 21.
utiliser l’analyseur -27
-36
Si vous tournez le bouton du SPAN sur tournez le bouton du TUNE de façon à -43
MIN, vous pourrez explorer une gamme amener la trace de référence verticale -47

dBm
allant de 0 à 300 MHz. En pratique, il complètement à gauche, vous verrez -52
est pour tant très rare d’utiliser une tous les signaux des émetteurs FM
-59
gamme aussi importante. entre le 4ème et le 5ème carré (voir
-63
figure 24).
-69
Si, par exemple, on souhaite seulement
voir les signaux des radioamateurs qui Sur la figure 24, on a reporté les fré- -80

transmettent sur 14 MHz, il est préfé- quences correspondantes à chaque 0 64 120 170 210 240 270 285 300 310 MHz
rable de visualiser à l’écran une por- carré pour chaque division des 10 car- Figure 22 : Une fois ce réglage
tion de gamme commençant à 13 MHz rés horizontaux, quand le potentiomètre effectué, vous pourrez voir s’afficher
et se terminant à 15 MHz, tandis que SPAN est tourné à mi-course. à l’écran tous les signaux qui,
si l’on souhaite voir les signaux des partant de 0 MHz, iront jusqu’à un
cibistes qui transmettent sur 27 MHz, Si vous tournez à présent le bouton du maximum de 310 MHz. Vous lirez
en vertical les valeurs exprimées en
il est préférable de visualiser à l’écran SPAN vers MAX (voir figure 26), puis que
dBm.
une portion de gamme commençant à vous tournez le bouton du potentiomètre
26 MHz et terminant à 28 MHz. TUNE de façon à placer le 0 de réfé-
rence toujours complètement à gauche, Si, par contre, vous tournez le bouton
Pour sélectionner une por tion de vous aurez élargi toute la gamme, SPAN environ jusqu’au 3/4 de sa
gamme, il suffit de tourner le bouton comme on peut également le consta- course, vous pourrez voir une portion
du potentiomètre SPAN dans le sens ter en voyant les valeurs des fréquences de gamme allant de 0 MHz, à un maxi-
contraire des aiguilles d’une montre et repor tées sur le quadrillage, à l’hori- mum de 100 MHz environ (voir figure
tourner le bouton du potentiomètre zontal des 10 carrés (voir figure 26). 25).
TUNE, jusqu’à ce que la por tion de
gamme désirée soit centrée sur l’écran. En pratique, vous voyez à présent sur Suite à ce qui vient juste d’être dit, il
la totalité de l’écran de l’oscilloscope, est évident que le potentiomètre du
Si, par exemple, vous tournez le poten- une portion de gamme allant de 0 MHz, SPAN vous permet d’élargir ou de
tiomètre SPAN à mi-course, puis vous à un maximum de 15,5 MHz environ. réduire la gamme visualisée à l’écran.

SPAN SPAN
RÉFÉRENCE RÉFÉRENCE

MIN MAX
MIN MAX

0 64 120 170 210 240 270 285 300 310 MHz MHz 28 51 73 93 110 130 145 163 178 190

Figure 23 : En positionnant le SPAN sur “MIN”, vous verrez Figure 24 : En tournant le bouton du SPAN à mi-course,
tous les signaux des émetteurs FM 88 à 108 MHz vous verrez tous les signaux des émetteurs FM 88-108
condensés à l’intérieur du second carré. condensés entre le quatrième et le cinquième carré.

ELECTRONIQUE 57 magazine - n° 13
MESURE

SPAN SPAN
RÉFÉRENCE RÉFÉRENCE

MIN MAX MIN MAX

MHz 11 23 34 45 56 67 76 86 95 100 MHz 2 3,5 5,3 7 8,5 10 11,5 13 14,5 15,5

Figure 25 : En tournant le bouton du SPAN aux 3/4 de sa


Figure 26 : En positionnant le SPAN sur “MAX”, vous verrez
course, vous verrez tous les signaux des émetteurs FM
s’afficher à l’écran une gamme allant de 0 MHz à un
88 à 108 MHz condensés entre le neuvième et le dixième
maximum de 15,5 MHz.
carré.

En admettant que l’on tourne le poten- si vous tournez le bouton TUNE, vous Nous voulons également signaler que
tiomètre SPAN vers MAX, vous saurez pourrez explorer toute la gamme jus- beaucoup d’oscilloscopes stabilisent
que la trace horizontale qui apparaît à qu’à 300 MHz, en gardant une largeur la trace horizontale seulement quelques
l’écran commencera à 0 MHz et se de bande fixe, toujours de 15,5 MHz minutes après sa mise sous tension.
finira à 15,5 MHz (voir figure 26). environ, et vous pourrez alors voir à Il est donc normal que, chaque fois que
nouveau tous les signaux des émet- vous allumez votre oscilloscope, vous
On pourrait faire l’erreur d’en déduire teurs, mais considérablement plus ne voyez pas la trace centrée, mais
que l’on ne peut pas voir toutes les fré- espacés (voir figure 30). presque toujours décalée vers la
quences supérieures à 15,5 MHz, mais gauche.
Note : si vous souhaitez élargir encore
davantage la trace horizontale, vous Pour replacer ce tracé au centre, il suf-
pouvez régler le bouton X de l’oscillo- fira de tourner le bouton de l’oscillo-
scope sur 0,2 volt/div. scope qui déplace ce tracé à l’hori-
zontal.

Important Si par mégarde vous intervertissiez les


deux entrées X et Y, la trace serait
A gauche de la trace de référence ver- visualisée en verticale (voir figure 28).
ticale, vous retrouverez toujours une
ou deux traces provoquées par les
fréquences harmoniques (voir figure La fréquence par carré
27).
Figure 27 : L’échelle de référence En élargissant la trace à l’aide du
verticale est la ligne qui possède la
plus grande amplitude, c’est Tous les signaux qui apparaissent à potentiomètre SPAN et en la déplaçant
pourquoi si d’éventuelles traces gauche de la trace de référence doi- à l’aide du potentiomètre TUNE, vous
d’amplitude inférieure apparaissent vent être ignorés, donc la trace qui réussirez difficilement à connaître le
à gauche de celle-ci, il faut les nous intéresse sera toujours celle qui nombre de MHz correspondant à
ignorer. atteint la plus grande amplitude. chaque carré à l’horizontal ou bien la

Figure 28 : Si, par erreur, vous


Figure 29 : Si vous positionnez le
intervertissez les câbles coaxiaux Figure 30 : En positionnant le SPAN
SPAN sur “MIN”, vous visualiserez
reliés aux entrées X et Y de votre sur “MAX”, vous pourrez voir tous
une gamme allant de 0 à un
oscilloscope, vous verrez apparaître les signaux des émetteurs FM que
maximum de 310 MHz. Mais, de
à l’écran la ligne de référence l’antenne réussira à capter très
cette façon, tous les signaux
horizontale. Dans ce cas, inversez éloignés les uns des autres.
apparaîtront très rapprochés.
les deux câbles d’entrée X et Y.

ELECTRONIQUE 58 magazine - n° 13
MESURE

fréquence sur laquelle se trouve le


signal visualisé à l’écran.

Pour le savoir, il existe une seule solu-


tion : relier un fil à la sortie d’un géné-
rateur HF, puis approcher ce fil à l’en-
trée de l’analyseur de façon à voir le
signal prélevé sur le générateur sur
l’écran de l’oscilloscope (voir figure
31).

En réglant le bouton rotatif du géné-


rateur HF, vous pourrez lire la valeur
de la fréquence générée directement
sur l’échelle ou sur le fréquence-
mètre.

Si vous possédez un appareil CB trans- Figure 31 : Lorsque tous les signaux des émetteurs FM apparaissent à l’écran
mettant à 27,250 MHz, ou si vous avez (voir figure 30) et que vous souhaitez connaître leur fréquence, il suffit d’approcher
un fil relié à la sortie d’un générateur HF précis du fil de l’antenne de l’analyseur,
un appareil de radioamateur trans- puis de faire varier sa fréquence afin de faire coïncider le signal émis par le
mettant sur une fréquence de générateur avec celui de l’émetteur qui s’affiche à l’écran.
145,500 MHz, vous pourrez prendre
l’un ou l’autre de ces signaux comme Note : ne reliez jamais la sortie d’un émetteur directement à l’entrée de
référence. l’analyseur.

Important : ne reliez jamais la sortie


d’un émetteur directement à l’entrée tive) de 50/52 ohms pouvant sup- A présent, en tournant les condensa-
de notre analyseur, car il ne peut accep- por ter une puissance égale ou supé- teurs de réglage de l’étage de sor tie
ter sans dommages qu’une puissance rieure à celle de l’émetteur, puis mon- de l’émetteur, vous devrez trouver la
maximale de 50 milliwatts (le moindre ter, sur l’entrée de l’analyseur un petit position qui fait augmenter à son maxi-
TX CB “sor t” au moins 4 watts soit morceau de fil destiné à capter le mum l’amplitude du signal sur l’écran.
4 000 milliwatts !). signal.
En tournant ces condensateurs vous
Pour éviter que le mixer NE602 ne Si vous ne disposez pas de charge fic- pourrez voir que sur cer taines posi-
sature en générant une infinité d’har- tive, vous pouvez relier l’émetteur tions, l’amplitude du signal de la fré-
moniques, il est préférable d’entrer directement sur l’antenne. N’oubliez quence fondamentale reste inchangée,
avec des signaux de niveaux beaucoup pas la législation en la matière et choi- tandis que l’amplitude de toutes les
plus bas. sissez donc une fréquence sur laquelle fréquences harmoniques augmente.
vous ne brouillerez pas avec vos
“tunes”. La calibration sera par faite lorsque
Calibration vous serez parvenu à réduire au mini-
de l’étage final d’un TX Si l’amplitude du signal dépasse en mum l’amplitude des fréquences har-
vertical l’amplitude de l’écran, tournez moniques (voir figure 33) tout en
Pour calibrer les condensateurs le potentiomètre du GAIN vers le mini- conservant une fréquence fondamen-
variables d’un émetteur de façon à mum. Si cela ne suffit pas, tournez le tale élevée.
obtenir la puissance maximale, il faut bouton du gain vertical Y de votre oscil-
relier à sa sor tie une charge non loscope et déplacez-le de 0,5 volt/div Grâce à cet analyseur, vous pourrez
inductive (on dit aussi une charge fic- sur 1 volt/div. en outre voir si le filtre passe-bas

FONDAMENTALE FONDAMENTALE

1ère HARMONIQUE

2ème HARMONIQUE

1ère HARMONIQUE
2ème HARMONIQUE

Figure 32 : Si vous devez calibrer la Figure 33 : L’émetteur sera Figure 34 : Si, en calibrant un étage
sortie d’un émetteur, il suffit parfaitement calibré lorsque vous final, vous vous apercevez qu’une
d’approcher l’antenne de l’analyseur serez parvenus à augmenter au infinité de signaux s’affichent à
du câble coaxial d’antenne de maximum l’amplitude du signal de l’écran pour le couvrir
l’émetteur. Vous verrez à l’écran le la fondamentale et à réduire au complètement, cela signifie que
signal de la fréquence fondamentale minimum toutes les fréquences l’émetteur contient un étage qui
et de ses harmoniques. harmoniques. auto-oscille.

ELECTRONIQUE 59 magazine - n° 13
MESURE

Par exemple, en reliant un filtre passe-


bas entre la sor tie du générateur et
l’entrée de l’analyseur (voir figure 37),
vous verrez, à un certain moment, le
signal descendre vers le bas. Sur cette
position, le filtre ne laissera plus pas-
ser aucun signal HF et, si vous voulez
connaître la valeur de la fréquence de
coupure, il suffira de prendre le signal
d’un générateur HF et de faire varier
son accord jusqu’à ce que ce signal
s’atténue. Vous pourrez lire la valeur
de cette fréquence sur le fréquence-
mètre digital du générateur HF.
Figure 35 : Si vous reliez la sortie
d’un générateur de bruit directement Dans le cas où vous reliez entre la sor-
à l’entrée de l’analyseur, vous verrez
s’afficher à l’écran une ligne tie du générateur et l’entrée de l’ana-
horizontale qui le couvrira lyseur un filtre passe-haut (voir figure
entièrement. Le générateur de bruit 38), vous verrez, à un certain moment,
est utilisé pour remplacer le le signal monter vers le haut. Sur cette
“tracking” des analyseurs qui n’en position, le filtre commencera à lais-
disposent pas. ser passer le signal HF et, si vous vou-
lez connaître la valeur de la fréquence
de coupure, utilisez toujours le signal
prélevé sur la sortie d’un générateur
connecté à la sor tie de l’émetteur vous verrez le signal s’atténuer consi- HF. En tournant son bouton d’accord,
atténue ef fectivement et de quelle dérablement. vous pourrez voir quelle fréquence com-
valeur toutes les fréquences harmo- mence à passer.
niques (voir figure 37). Nous rappelons que chaque groupe de
trois carrés en ver tical équivaut à un
Calibration pas d’environ 20 dB d’atténuation. Récepteur panoramique
d’un étage Si vous avez un récepteur superétéro-
préamplificateur Mesures avec dyne avec une moyenne fréquence de
un générateur de bruit 10,7 MHz, vous pourrez le transformer
Pour calibrer un étage préamplificateur en parfait récepteur panoramique. Pour
HF pour son gain maximal, ou bien pour Ceux d’entre vous qui possèdent un cela, vous devez prélever sur le secon-
le centrer sur la bande de travail vou- générateur de bruit, pourront contrô- daire de la première moyenne fré-
lue, vous devez relier sa sortie à l’en- ler la fréquence de coupure de n’im- quence, le signal déjà conver ti en
trée de l’analyseur. porte quel filtre passe-haut ou passe- 10,7 MHz à l’aide d’un petit conden-
bas HF. sateur de 2,2 pF et l’appliquer à l’en-
Il est bien évident que vous devrez trée de l’analyseur, à l’aide d’un petit
appliquer à l’entrée du préamplificateur Pour effectuer ces mesures, vous devez câble coaxial RG174.
un signal prélevé sur un générateur HF relier la sortie du générateur de bruit
accordé sur la gamme de travail que à l’entrée de l’analyseur, puis tourner Après avoir tourné le bouton du SPAN
vous voudrez amplifier. le bouton d’amplitude jusqu’à ce que vers MAX, tournez celui du TUNE de
la trace arrive à la limite supérieure. façon à centrer les 10,7 MHz sur l’écran.
En faisant varier l’accord du généra- Même si vous voyez que cette trace est
teur HF, vous pourrez également très large (voir figure 35), vous pour- Si vous élargissez ultérieurement la
contrôler sa bande passante, car rez tout de même effectuer avec pré- trace en déplaçant le bouton horizon-
lorsque vous dépasserez ses limites, cision toutes les mesures voulues. tal sur 0,2 volt/div, vous pourrez voir

Figure 36 : En reliant entre la sortie du générateur de bruit et l’entrée de l’analyseur n’importe quel filtre passe-bas,
passe-bande ou passe-haut, vous pourrez visualiser sur l’écran de l’oscilloscope, la courbe de réponse.

ELECTRONIQUE 60 magazine - n° 13
MESURE

Figure 37 : Un filtre passe-bas Figure 38 : Un filtre passe-haut Figure 39 : En prélevant le signal de


laissera passer toutes les laissera passer toutes les la moyenne fréquence d’un
fréquences présentes sur la trace fréquences présentes sur la trace récepteur, vous pourrez réaliser un
supérieure de gauche, et atténuera supérieure de droite, et atténuera récepteur panoramique simple
toutes les fréquences en partant de toutes les fréquences en partant de capable de visualiser tous les
l’endroit, à droite, où la courbe l’endroit, à gauche, où la courbe signaux HF présents sur la gamme
commencera à descendre. commencera à descendre. choisie.

s’afficher à l’écran tous les signaux lyseur de spectre pour oscilloscope, y imprimé seul de l’analyseur de
des émetteurs HF qui se trouvent dans compris le circuit imprimé percé et séri- spectre : env. 95 F. Le circuit imprimé
la gamme sur laquelle vous vous êtes graphié : env. 580 F. seul de l’alimentation : env. 37 F.
accordés, et repérer lesquels de ces
signaux sont les plus forts (voir figure Tous les composants visibles sur la ◆ N. E.
39). figure 16 pour la construction de l’ali-
mentation, y compris le circuit imprimé
percé et sérigraphié : env. 190 F. Le ABONNEZ-VOUS A
Coût de la réalisation boîtier avec face avant percée et séri-
graphiée : env. 110 F. Deux câbles
Tous les composants visibles sur la coaxiaux de 1 mètre terminés par deux
figure 10 pour la construction de l’ana- prises BNC : env. 70 F. Le circuit

ELECTRONIQUE 61 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

Connaître et utiliser
les circuits
LM3914 - LM3915
2ème partie et fin

Le mois dernier, après un petit tour théorique, nous avons commencé à voir
les différentes réalisations possibles avec les LM3914 et 3915. Nous
poursuivons et terminons ce mois-ci en vous proposant des montages au
fonctionnement éprouvé qui sont, bien sûr, adaptables à vos propres besoins.
Les circuits imprimés double face à trous métallisés que nous avons étudiés
vous assureront d’un fonctionnement sans surprise.

Vumètre avec chute de tension d’environ 0,7 volt et cela aurait altéré
1 circuit intégré LM3915 l’échelle de lecture.

Pour réaliser un vumètre logarithmique valable avec un seul Le trimmer R1, appliqué sur l’entrée, nous sert pour faire
circuit intégré LM3915, on peut utiliser le schéma donné s’allumer la dixième diode LED avec le niveau maximal du
sur la figure 17. signal BF disponible.

Comme vous pouvez le noter, le signal BF, avant d’être appli-


qué sur la broche d’entrée 5 du circuit intégré LM3915, est Vumètre avec
redressé par l’amplificateur opérationnel IC1 câblé dans la 2 circuits intégrés LM3915
configuration de redresseur idéal.
Pour réaliser un vumètre logarithmique qui permet d’allu-
Si nous avions remplacé cet amplificateur opérationnel par mer 20 diodes LED, il faut connecter en série deux circuits
une diode de redressement normale, nous aurions créé une intégrés LM3915 comme sur le schéma de la figure 19.

ELECTRONIQUE 63 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

Si, par exemple, vous voulez réaliser


DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10 les circuits représentés sur les figures
12 V
3, 4, 6, 7 et 8, vous devrez monter tous
C4 C5
les composants comme cela est visible
sur le schéma d’implantation de la
1 18 17 16 15 14 13 12 11 10 3 J1
figure 23.
BARRE
IC2 = LM 3915
C2 POINT
Comme dans ces montages, à l’exclu-
C1 IC1 5 2 4 8 6 7 9 sion de celui de la figure 8, la broche
7
3
1 DS2 4 est reliée à la masse, vous pourrez
6
2
tourner le curseur du trimmer R4 jus-
8
ENTRÉE R1
DS1
4
C3 R3
R4 qu’à ce que sa résistance soit nulle
R2
(reliée à la masse) ou bien le rempla-
cer purement et simplement par un
strap.
Figure 17 : Schéma électrique d’un vumètre logarithmique
qui utilise le circuit intégré LM3915. En outre, dans ces montages, nous
avons inséré entre la broche 8 et la
Liste des composants figure 17 masse, la résistance R3A avec en série
le trimmer R3B, mais pour le montage
R1 = 100 kΩ trimmer C4 = 47 µF électrolytique
sur le circuit imprimé nous avons rem-
R2 = 2,2 kΩ C5 = 100 nF polyester
placé ces deux résistances par le trim-
R3 = 100 kΩ DL1-DL10 = Diodes LED
mer R3, car en tournant son curseur,
R4 = 1 kΩ DS1-DS2 = Diode 1N4150
il sera simple de trouver la valeur
C1 = 1 µF polyester IC1 = Intégré CA3130
ohmique requise pour chaque applica-
C2 = 33 pF céramique IC2 = Intégré LM3915
tion.
C3 = 2,2 µF électrolytique J1 = Cavalier
Lorsque vous câblerez ce montage,
vous ne devrez pas oublier de mettre
Pour réaliser ce montage, nous avons reliant un seul trimmer (soit R10) sur en place en remplacement de la résis-
utilisé deux amplificateurs opération- la broche 8 de IC4. tance R6, le “strap” visible au-dessus
nels CA3130. du condensateur électrolytique C1 (sur
Il faut d’abord régler cet unique trim- figure 23), en cas d’oubli, la LED DL10,
Le premier amplificateur IC1 est uti- mer pour faire s’allumer la vingtième ne s’allumera pas.
lisé comme redresseur idéal et le LED. Ensuite, lorsqu’un signal quel-
second amplificateur IC2 pour ampli- conque sera appliqué sur l’entrée, auto- Comme vous pouvez le constater, la
fier le signal redressé de 30 dB, soit matiquement, la dixième LED s’allu- réalisation de ce montage, ne présente
un facteur d’amplification de 31,62 mera avec une tension 31,32 fois aucune difficulté.
environ. inférieure.

Si nous n’avions pas inséré cet étage Pour régler ce vumètre, il faut mettre en
amplificateur, nous aurions dû relier un court-circuit l’entée de IC1, puis appli-
trimmer de réglage sur les broches 6 quer un multimètre sur la broche test
de chacun des deux circuits intégrés TP1. Ainsi, nous réglerons le trimmer
LM3915. Il aurait ensuite fallu régler R10 relié à IC4 jusqu’au moment où l’on
le trimmer relié à la broche 6 de IC4 pourra lire une tension de 10 volts.
pour le fond d’échelle et celui relié à
la broche 6 de IC3 pour une valeur de Cette opération terminée, il faut régler
tension de 31,62 fois inférieure à celle le trimmer R5 situé entre les broches
utilisée pour allumer la vingtième diode 5 et 1 de IC2, jusqu’à éteindre toutes
LED. les LED en absence de signal.

Dans ce cas, et si on voulait voir s’al- Dans ce vumètre également, nous pou-
lumer la vingtième LED avec un signal vons faire allumer les LED une après
de 10 volts sur l’entrée, il convien- l’autre ou bien en mode barre, en
drait de régler le trimmer relié sur la déplaçant les deux cavaliers J1-J2
broche 6 de IC4 pour un fond situés sur les broches 9 des deux
d’échelle de 10 volts. LM3915.

Le trimmer relié à la broche 6 de IC3


devrait, lui, être réglé en appliquant sur Réalisation pratique
l’entrée un signal de : pour 1 circuit intégré
Figure 18 : Voila comment se
10 : 31,62 = 0,316 volt Pour réaliser tous les schémas élec- présente le vumètre une fois le
triques proposés sur les figures 3, 4, montage terminé. Le trimmer R1 est
réglé de manière à faire s’allumer
Comme, vous en conviendrez facile- 6, 7, 8, 12 et 13, nous avons dessiné la dernière diode LED avec le signal
ment, ce réglage serait très difficile. un unique circuit imprimé double face BF maximal appliqué sur l’entrée.
Nous avons résolu le problème en à trous métallisés référencé LX.1439.

ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

Pour les diodes LED, nous avons uti- imprimé, en contrôlant que la patte K, forme de “U” vers la gauche, qu’après
lisé des barrettes avec 5 diodes rec- qui est la plus cour te par rappor t à avoir monté tous les autres composants.
tangulaires intégrées (voir figure 21), l’autre patte, soit toujours placée à
mais vous pouvez utiliser des diodes gauche (voir figure 26). Pour allumer les LED une après l’autre,
LED classiques. il faut insérer le cavalier sur le connec-
Vous ne devrez placer le circuit intégré teur mâle J1, du côté marqué par un
La barrette de diodes LED sera insé- LM3914 ou LM3915 dans son support, point, tandis que pour allumer les LED
rée sur le côté opposé du circuit en orientant son repère-détrompeur en sous forme de barre, le côté sur lequel

DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10 DL11 DL12 DL13 DL14 DL15 DL16 DL17 DL18 DL19 DL20
12 V

R8

1 18 17 16 15 14 13 12 11 10 3 J1 1 18 17 16 15 14 13 12 11 10 3 J2
BARRE BARRE
IC3 = LM 3915 9 IC4 = LM 3915 9

POINT POINT
5 2 4 8 7 6 5 2 4 6 7 8

R9

R7 R10

TP1

C2
C3 R6
C6 IC1
C1
7
1 DS2 IC2
3 6 7
1
2 3 6
8
ENTRÉE 4 2
R2 5
R1 DS1 R3 C4 8 R5
R4 4

C5

Figure 19 : Si vous voulez réaliser un vumètre en mesure d’allumer un maximum de 20 diodes LED, vous devez relier deux
LM3915 en série comme cela est représenté sur la figure. Dans ce montage, nous avons utilisé le premier amplificateur
opérationnel IC1 pour redresser le signal BF et le second IC2 pour amplifier de 30 dB le signal redressé. La tension que
vous lirez sur le point test TP1 est la valeur maximale de la tension à appliquer sur l’entrée pour allumer la vingtième diode
LED.

Liste des composants figure 19


R1 = 100 kΩ trimmer R9 = 1 kΩ DL1-DL20 = Diodes LED
R2 = 2,2 kΩ R10 = 10 kΩ trimmer DS1-DS2 = Diode 1N4150
R3 = 100 kΩ C1 = 1 µF polyester IC1 = Intégré CA3130
R4 = 3,9 kΩ C2 = 33 pF céramique IC2 = Intégré CA3130
R5 = 100 kΩ trimmer C3 = 47 µF électrolytique IC3 = Intégré LM3915
R6 = 120 kΩ C4 = 2,2 µF électrolytique IC4 = Intégré LM3915
R7 = 1 kΩ C5 = 100 pF céramique J1-J2 = Cavaliers
R8 = 22 kΩ C6 = 47 µF électrolytique

Figure 20 : Photo du vumètre à 20 diodes LED.


Pour le montage référez-vous au schéma d’implantation complet de la figure 30.

ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

Comme les broches 4 et 8 de ce cir- Réalisation pratique


cuit intégré sont reliées à la masse, pour 2 circuits intégrés
nous n’avons pas mis en place les
deux trimmers R4 et R5. A leur place, Pour réaliser le montage proposé sur
nous avons installé un “strap” réalisé le schéma de la figure 15, qui utilise
avec une queue de résistance. Nous deux circuits intégrés LM3914, vous
vous rappelons que ce montage ne devrez utiliser le circuit imprimé double
fonctionnera correctement que s’il est face à trous métallisés LX.1440, sur
K K K K K alimenté par une tension comprise lequel, vous devrez monter tous les
A A A A A
entre 5 et 9 volts. composants visibles sur la figure 28.
BARRE LED

Figure 21: Toutes les pattes courtes DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10
des diodes LED devront être enfilées CAVALIER
dans les trous du circuit imprimé K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A

marqués par un K. J1 R2
IC1 TP1

STRAP
8 +V 6 5 R1 R4 R3 12 V
MASSE
ENTRÉE

TP2
C1
SIGNAL

1 2 3 -V
Figure 23 : Pour réaliser les schémas électriques donnés sur les figures 3, 4, 6,
CA 3130 7 et 8, vous pouvez utiliser le circuit imprimé double face à trous métallisés
LX.1439 et y monter tous les composants requis. Dans ce montage, les trimmers
Figure 22 : Brochage du circuit R1-R3 vous serviront pour régler le fond d’échelle. Si le début d’échelle ne vous
intégré CA3130, vu de dessus et intéresse pas (voir figure 18), vous devrez tourner le curseur du trimmer R4 de
avec son repère-détrompeur orienté manière à mettre en court-circuit sa résistance.
vers la gauche.

DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10
doit être inséré le cavalier, est marqué
par un trait. CAVALIER K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A

J1 R2 R8 R6 R7
Sur tous les schémas, la tension a été IC1 TP1
fixée à 12 volts. Néanmoins, vous pou- C2
vez alimenter les montages avec une R5
tension comprise entre 5 et 15 volts, MASSE
R1 5à9V
ENTRÉE

R4 R3
en veillant toujours à ne pas inter ver- TP2
C1
tir le positif et le négatif (il n’y a pas
SIGNAL
de diode de protection contre les inver- STRAPS
sions de polarité).
Figure 24 : Pour réaliser le schéma électrique donné sur la figure 13, qui fait
Pour réaliser le schéma électrique visible clignoter les diodes LED lorsque l’on dépasse le fond d’échelle, il faut retirer les
sur la figure 13, vous ne devrez monter deux trimmers R4 et R5 et insérer dans les trous indiqués, deux “straps” réalisés
que les composants représentés sur la avec une queue de résistance, de manière à mettre en court-circuit à la masse
figure 24, toujours sur le circuit imprimé les broches 8 et 4. Ce montage est alimenté avec une tension de 5 à 9 volts.
double face à trous métallisés LX.1439.

DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10

CAVALIER K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A

J1

IC1 À LA PRISE
STRAP

R2 ALLUME-CIGARES
R1 A

C2 R1 B R4 R3
C1

Figure 25 : Pour réaliser le voltmètre de la figure 12, utilisé pour contrôler la charge de la batterie d’une voiture, vous pouvez
utiliser le circuit imprimé double face à trous métallisés LX.1439. Lorsque vous reliez les deux fils de la prise allume-cigares
au circuit imprimé, faites attention, car si vous intervertissez le fil positif avec le fil négatif, vous risquez d’endommager le
LM3914.

ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

Les quatre barrettes de diodes LED, seront insérées sur le


côté opposé du circuit imprimé, en contrôlant que les pattes
K, qui sont plus courtes que les autres pattes, soient tou-
jours tournées vers la gauche (voir figure 27).

Après avoir monté tous les composants, vous devrez insérer


dans les deux supports, les deux circuits intégrés LM3914,
en orientant leur repère-détrompeur en forme de “U” vers la
gauche.

Pour allumer chaque diode LED séparément, il faut mettre


en place les cavaliers de court-circuit sur les connecteurs
mâles J1 et J2, du côté marqué par un point, tandis que
pour allumer les diodes LED sous forme de barre, il faut
mettre les cavaliers du côté marqué par un trait.

Réalisation pratique d’un vumètre


Pour réaliser le vumètre représenté sur la figure 17, vous
devrez monter tous les composants visibles sur la figure
29, sur le circuit imprimé double face à trous métallisés
référencé LX.1441.

Lorsque vous montez les diodes au silicium DS1 et DS2,


vous devrez faire attention à bien orienter le côté de leur
boîtier marqué par une bague comme cela est représenté
sur le dessin. Ainsi, la bague de DS1 sera tournée vers la
droite et celle de DS2 vers le bas.

Evidemment, vous devez respecter la polarité des pattes


des condensateurs électrolytiques C3 et C4.

Dans ce montage également, les barres de diodes LED


seront insérées sur le côté opposé du circuit imprimé en
contrôlant toujours que les pattes les plus courtes K (voir respectif, en orientant leur repère-détrompeur en forme de
figure 21) soient placées vers la gauche. “U” vers la gauche.

Après avoir monté tous les composants, il vous faut placer Pour allumer chaque diode LED séparément, il faut mettre
les circuits intégrés LM3915 et CA3130 dans leur suppor t en place le cavalier de court-circuit sur le connecteur mâle
J1, du côté marqué par un point, tandis que pour allumer
les diodes LED sous forme de barre, il faut mettre le cava-
lier du côté marqué par un trait.

K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A
Le trimmer R1, placé sur l’entrée, ser t pour régler la sen-
sibilité du vumètre.

Réalisation pratique
DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10
d’un double vumètre
Figure 26 : Les barres de diodes LED sont toujours Pour réaliser le vumètre à 20 diodes LED, dont le schéma
montées sur le côté du circuit imprimé opposé aux électrique est visible sur la figure 19, vous devrez monter
composants.
tous les composants qui apparaissent sur la figure 30, sur

K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A

DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10 DL11 DL12 DL13 DL14 DL15 DL16 DL17 DL18 DL19 DL20

Figure 27 : Même sur les circuits imprimés qui utilisent 20 diodes LED, vous devrez insérer les barres du côté opposé à
celui des composants, en orientant toutes les pattes les plus courtes de ces diodes, la sortie cathode K, vers la gauche.

ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10 DL11 DL12 DL13 DL14 DL15 DL16 DL17 DL18 DL19 DL20

K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A

R4 R1
IC1 IC2
C1

J1 J2
R2 R3

SIGNAL
MASSE
CAVALIER CAVALIER
ENTRÉE 12 V

Figure 28 : Pour réaliser le schéma électrique de la figure 15 qui utilise deux circuits intégrés LM3914 pour pouvoir allumer
un total de 20 diodes LED, vous devez monter le peu de composants requis sur le circuit imprimé double face à trous
métallisés LX.1440.

Dans ce montage également, les quatre


DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10
barres de diodes LED seront insérées
K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A
sur le côté opposé du circuit imprimé
C5 en contrôlant toujours que les pattes
C1 R1 C2 DS2 les plus courtes K (voir figure 27) soient
IC2 IC1 placées vers la gauche.
C3 C4

Après avoir monté tous les compo-


R4 J1 DS1 R2 R3 sants, il vous faut placer les circuits
intégrés LM3915 et CA3130 dans leur
suppor t respectif, en orientant leur
repère-détrompeur en forme de “U”
SIGNAL

MASSE

vers la gauche.
CAVALIER
ENTRÉE 12 V
Pour allumer chacune des 20 diodes
LED séparément, il faut mettre en place
les cavaliers de cour t-circuit sur les
Figure 29 : Le vumètre visible à la figure 17, doit être monté sur le circuit imprimé connecteurs mâles J1 et J2, du côté
double face à trous métallisés LX.1441. Comme pour tous les autres, les barres
des diodes LED sont insérées sur le côté opposé du circuit imprimé. marqué par un point, tandis que, pour
allumer les 20 diodes LED sous forme
de barre, il faut mettre les cavaliers du
le circuit imprimé double face à trous attention à bien orienter le côté de leur côté marqué par un trait.
métallisés LX.1442. boîtier marqué par une bague comme
cela est représenté sur le dessin. Ainsi, Comme nous l’avons déjà évoqué, pour
Lorsque vous monterez les diodes au la bague de DS1 sera tournée vers la régler ce vumètre, il faut relier les deux
silicium DS1 et DS2, vous devrez faire droite et celle de DS2 vers le bas. pôles d’entrée et placer un voltmètre

DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6 DL7 DL8 DL9 DL10 DL11 DL12 DL13 DL14 DL15 DL16 DL17 DL18 DL19 DL20

K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A K A
R8

C1 R1 C2 DS2 C3 C5 R5 R10
IC3 IC1 IC2 IC4
C6
C4

R7 DS1 R2 R3 R4 R6 TP1 R9
J1 J2
SIGNAL

MASSE

CAVALIER CAVALIER
ENTRÉE 12 V

Figure 30 : Pour réaliser le schéma électrique de la figure 19, qui utilise deux circuits intégrés LM3915, vous devrez monter
les composants requis sur le circuit imprimé double face à trous métallisés LX.1442. Si vous voulez que la vingtième diode
LED s’allume en appliquant sur l’entrée un signal BF de 10 volts, réglez le trimmer R10 de manière à lire une tension de 10
volts sur le point test TP1. Si vous voulez que la vingtième diode LED s’allume en appliquant sur l’entrée un signal BF de 5
volts, réglez R10 de manière à lire une tension de 5 volts sur le point test TP1.

ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 13
A P P L I C AT I O N

entre le point test TP1 et la masse.


Après cela, il faut tourner le curseur de
R10, jusqu’au moment où vous lirez
une tension de 10 volts sur le volt-
mètre.

Cette opération terminée, régler le trim-


mer R5, jusqu’à l’extinction des pre-
mières LED. Figure 31 : Photo du vumètre du côté des barres de diodes LED.
Après avoir appliqué sur les bornes d’en-
trée un signal BF quelconque, tournez Ces barres de LED sont fournies avec trous métallisés LX.1439: env. 92 F. Le
le curseur du trimmer R1 de manière à toutes les diodes LED de couleur rouge. circuit imprimé seul : env. : 17 F.
faire s’allumer la vingtième diode LED Ceux qui le souhaitent, pourront rem-
avec le signal maximal disponible. placer certaines diodes rouges par des Tous les composants tels qu’ils appa-
diodes vertes, déjà calibrées pour ren- raissent sur la figure 28, y compris le
trer dans ces barres. circuit imprimé double face à trous
Comment fixer métallisés LX.1440 : env. 136 F. Le cir-
les circuits imprimés ? Pour retirer les diodes à remplacer, il suf- cuit imprimé seul : env. : 28 F.
fit d’appuyer sur la partie frontale de leur
Sur tous les circuits imprimés, deux corps à l’aide d’un tournevis fin et après Tous les composants tels qu’ils appa-
trous sont prévus que vous pouvez uti- les avoir enlevées, il suffit d’insérer les raissent sur la figure 29, y compris le
liser pour la fixation à l’aide de vis sur diodes vertes en orientant les pattes les circuit imprimé double face à trous
le panneau avant d’un coffret. plus courtes vers la gauche comme cela métallisés LX.1441 : env. 121 F. Le cir-
est représenté sur la figure 21. cuit imprimé seul : env. : 16 F.
Si vous voulez garder le circuit imprimé
en position horizontale, vous pouvez Tous les composants tels qu’ils appa-
replier toutes les barres des diodes Coût de la réalisation raissent sur la figure 30, y compris le
LED en forme de “L”, mais dans cette circuit imprimé double face à trous
configuration, vous retrouverez tous les Tous les composants tels qu’ils appa- métallisés LX.1442 : env. 203 F. Le cir-
trimmers de réglage sur la partie inté- raissent sur les figures 23 et 25, y com- cuit imprimé seul : env. : 35 F.
rieure des circuits imprimés. pris le circuit imprimé double face à ◆ N. E.

ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

Microcontrôleurs
PIC
10ème partie
La pratique :
l'écriture de programmes
Après la théorie, indispensable mais comme toute théorie barbante,
nous allons, à partir de maintenant, commencer à voir comment
s’écrivent des programmes pour les microcontrôleurs PIC. Pour ce
faire, nous utiliserons comme support hardware, pour en vérifier le
caractère fonctionnel, la carte de test spécifique réalisée dans ce
but et qui a été largement décrite dans le précédent numéro.

vant de com- “.ERR” contenant la


mencer, résu- description des erreurs
mons rapidement relevées par l’assem-
les dif férentes bleur sera également
phases qui permet- créé. On peut lire ce
tent la création d’un programme. fichier avec n’importe quel
Il faut tout d’abord écrire le pro- éditeur de texte (même
gramme source en assembleur, ou sous DOS), corriger le pro-
bien disposer d’un PC quelconque gramme et répéter la procé-
et d’un éditeur de texte qui travaille dure d’assemblage.
en ASCII, et utiliser celui-ci pour insé-
rer les lignes d’instructions en assembleur Si la phase de compilation s’est bien
dans un fichier. passée, un fichier avec l’extension
“.HEX” contenant le programme en
Une fois le fichier sauvé avec l’extension langage machine, est automatiquement
“.ASM”, il faut activer le programme d’assemblage que l’on créé. Il est donc prêt à être déchargé dans la mémoire du
appelle pour les PIC le “MPASMWIN”. L’assembleur “tourne” microcontrôleur.
sous Windows et peut être activé de façon autonome
(puisque c’est un fichier exécutable normal) ou bien de l’in- Pour réaliser cette opération, vous aurez besoin d’un pro-
térieur du système software “MPLAB”, que nous avons déjà grammateur, qui pourrait être, par exemple, le “PIC START
décrit dans une précédente partie du cours, et qui permet PLUS”, produit par Microchip, contrôlable lui aussi depuis
non seulement l’assemblage mais aussi le débugage des l’intérieur de “MPLAB”.
programmes.

Une fois mis en route, l’assembleur génère toute une série Les programmes didactiques
de fichiers, por tant tous le même nom, mais avec des
extensions différentes. Si des erreurs se produisent lors Passons maintenant à l’analyse des premiers programmes
de la phase de compilation, un fichier avec l’extension didactiques écrits pour la carte de test.

ELECTRONIQUE 70 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

;- Cours PIC ;- DEMO1 RLF USCITA ;Rotation à gauche de USCITA


BTFSS STATUS,CARRY ;Carry =1 ?
list p=16f84, f=inhx8m GOTO MAIN ;si carry =0
;retourne à MAIN
PORT_B EQU 06 ;Port B = registre 06h MOVLW 01
COUNT_1 EQU 0C ;Compteur MOVWF USCITA ;recharge 1
COUNT_2 EQU 0D ;Compteur ;dans USCITA
USCITA EQU 0E GOTO MAIN
STATUS EQU 03 ;Registre STATUS
CARRY EQU 00 ;Bit de Carry ;Routine de retard ******************************************

;Initialisation ********************************************* DELAY DECFSZ COUNT_1,1 ;Décrémente COUNT_1


GOTO DELAY ;Si différent de 0, retourne à
INIT ORG 0000H DELAY
MOVLW 00 ;Mets 0 dans W MOVLW 0FF
TRIS PORT_B ;Port B configuré en sortie MOVWF COUNT_1 ;Recharge COUNT_1
MOVLW 0FF ;Mets 50h dans W DECFSZ COUNT_2,1 ;Décrémente COUNT_2
MOVWF COUNT_1 ;Mets W dans COUNT_1 GOTO DELAY ;Si différent de 0,
MOVLW 0FF ;retourne à DELAY
MOVWF COUNT_2 ;Initialise COUNT_2 MOVLW 0FF
MOVLW 01 ;Mets 1 dans W MOVWF COUNT_1 ;Recharge COUNT_1
MOVWF USCITA MOVLW 0FF
;Programme principal **************************************** MOVWF COUNT_2 ;Recharge COUNT_2
RETURN ;Retourne au programme
MAIN: MOVF USCITA,0 ;Mets USCITA dans W ;principal
MOVWF PORT_B ;Mets W dans PORT_B
CALL DELAY ;Routine de retard END
BCF STATUS,CARRY ;Mets à 0 le bit de carry

Figure 1 : Programme DEMO1 pour allumer les LED séquentiellement.

Cette fois-ci, nous étudierons plus par- gramme pour le PIC 16F84 et nous l’in- justement le port B du PIC. Dans le pro-
ticulièrement les programmes qui formons que le format de sor tie du gramme nous définissons ensuite le
exploitent comme ressources de la fichier doit être à 8 bits. registre “STATUS”, dont l’adresse est
carte de test les huit LED connectées “03h”, et le “CARRY” qui représente
au port B, les deux boutons connectés Puis vient une partie d’initialisation, le bit de CARRY de ce registre (en effet,
au port A et les deux relais et le buz- dans laquelle sont donnés les labels le bit de carr y occupe le bit “D0” du
zer, eux aussi reliés au port A. (étiquettes) qui permettent d’associer registre STATUS).
un mot à une valeur de sor te qu’ils
La première opération à effectuer sera soient plus facilement mémorisables Il y a également “COUNT_1” et
donc de fermer avec un cavalier le pour le programmateur. “COUNT_2” que nous utiliserons dans
connecteur “JP3”, de façon à préparer la routine de retard, et “OUTPUT” (sor-
la carte de test pour travailler avec ces Ainsi, par exemple, nous avons utilisé tie) qui servira pour contrôler l’allumage
périphériques, c’est-à-dire avec les LED le label “PORT_B” pour identifier le des différentes LED.
LD1 à LD8, le buzzer BZ et les deux registre d’adresse “06h” qui représente
boutons P1 et P2. L’étiquette “PIC84” ser t,
quant à elle, à donner
Programme l’adresse de dépar t du
Delay PIC16F84. En ef fet, lors-
pour allumer qu’on alimente le micro-
les LED PRG contrôleur, celui-ci par t de
séquentiellement Décrémente
la première position de
Initialise Count_1 mémoire.
Avec ce simple programme, Port_A et Port_B
on provoque l’allumage d’une NON Le programme véritable
Count_1 = 0 ?
seule LED à la fois, en créant Allume 1ère LED OUI commence donc au label
un ef fet de glissement de Recharge Count_1
“INIT”. Il est constitué, dans
droite à gauche. Voyons tout sa première par tie, d’une
de suite comment le pro- Appelle la routine DELAY Décrémente
série d’initialisations : on
gramme est structuré en étu- Count_2 configure le PORT_ B en sor-
diant le listing correspondant Tourne à gauche tie, en mettant dans le
reproduit sur la figure 1. L’or- NON registre “TRIS B” la valeur
Count_2 = 0 ?
ganigramme de la figure 2 NON “00”. Puis les deux
Dernière LED ? OUI
aidera également à la com- OUI Recharge registres “COUNT_1” et
préhension. Allume 1ère LED Count_1 et Count_2 “COUNT_2” sont initialisés
avec la valeur hexadécimale
La première ligne donne la “FFh” et le registre “OUT-
RET
directive “list” grâce à PUT” est initialisé à “1”.
laquelle nous communiquons
à l’assembleur notre inten- Figure 2 : Organigramme du programme DEMO1. Il convient de noter que
tion de compiler un pro- comme il est impossible

ELECTRONIQUE 71 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

pour conséquence d’allumer la pre- L’instruction suivante, “RLF OUTPUT”


mière LED. fait tourner le contenu du registre
C registre f “OUPUT” d’une position vers la gauche
A ce moment-là, la routine de retard (ROTATE LEFT).
est appelée (instruction “CALL DELAY”)
pour ralentir la fréquence d’allumage En analysant cette instruction, nous
Figure 3.
des LED. Si vous omettiez cette rou- pouvons constater qu’elle utilise aussi
tine, toutes les LED sembleraient allu- le bit de CARRY. Dans le cas présent,
d’écrire directement un nombre dans mées en permanence puisque le défi- lorsque l’on tourne vers la gauche, le
un registre, il faut d’abord transférer lement serait tellement rapide qu’il ne contenu actuel de la CARRY est déplacé
ce nombre dans le registre “W”, à tra- pourrait être perçu par nos yeux. Nous vers le bit de droite et le bit le plus à
vers l’instruction “MOVLW” (qui charge étudierons en détail cette routine plus gauche est mis dans la CARRY.
un nombre dans le registre W), puis tard.
copier le contenu de “W” dans le Pour mieux comprendre l’instruction
registre désiré, à travers l’instruction Maintenant, le bit de “CARRY” est mis “ROTATE LEFT”, observons la figure 3,
“MOVWF” (déplace de W à un autre à “0”. Nous vous rappelons, à ce pro- tout en gardant à l’esprit que nous
registre). pos, que ce bit représente le repor t avions dans le registre “OUTPUT” cette
éventuel d’une opération. L’instruction combinaison : “00000001”. En tour-
Nous arrivons donc au programme prin- “BCF” (BIT CLEAR) permet de mettre à nant cette donnée vers la gauche nous
cipal, qui commence au label “MAIN” “0” (CLEAR) le bit d’un registre. La syn- aurons : “00000010”.
où le contenu du registre “OUTPUT” est taxe de cette instruction est en effet :
d’abord transféré dans “W” (instruc- “BCF f,b” et permet de mettre à “0” le Il est donc clair que la remise à “0” du
tion MOVF OUTPUT, 0 qui transfère bit de position b dans le registre “f”. Carr y est indispensable afin d’éviter
donc depuis une variable dans le de charger un “1”, qui donnerait ainsi
registre W), puis le contenu de “W” est Dans notre cas : “BCF STATUS,CARRY” la combinaison : “00000011”. Mais
mis dans le registre du “PORT_B”. met à “0” le bit spécifié par “CARRY”, comme nous voulons allumer séquen-
Etant donné que nous avions chargé qui valait “0” et qui correspondait jus- tiellement une LED à la fois, cette com-
en sor tie la valeur “1”, cette valeur tement au bit de CARRY, du registre binaison se révèle être inadaptée à
sera mise sur le “PORT_B”, ce qui aura STATUS. notre application.

;- Cours PIC ;- DEMO2 CALL DELAY


GOTO MAIN
list p=16f84, f=inhx8m
;Routine UP *************************************************
PORT_A EQU 05 ;Port A = registre 05 UP BCF STATUS,CARRY ;Mets à 0 le bit de Carry
PORT_B EQU 06 ;Port B = registre 06h RLF PORT_B ;Rotation à gauche
COUNT_1 EQU 0C ;Compteur BTFSS STATUS,CARRY ;Carry =1?
COUNT_2 EQU 0D ;Compteur RETURN ;Si non, fin de routine
STATUS EQU 03 RRF PORT_B ;Si oui, rétablis la
CARRY EQU 00 ;condition initiale
USCITA EQU 0E RETURN ;Retourne au programme principal

;Initialisation ********************************************* ;Routine DOWN ***********************************************


DOWN BCF STATUS,CARRY ;Mets à 0 le bit de Carry
INIT ORG 0000H RRF PORT_B ;Rotation à droite
MOVLW 00 ;Mets 0 dans W BTFSS STATUS,CARRY ;Carry =1?
TRIS PORT_B ;Port B configuré RETURN ;Si non, fin de routine
;en sortie RLF PORT_B ;Si oui, rétablis la
MOVLW 0FF ;condition initiale
TRIS PORT_A ;Port A configuré RETURN ;Retourne au programme principal
;en entrée
MOVLW 0FF ;Mets 50h dans W
MOVWF COUNT_1 ;Mets W dans COUNT_1 ;Routine de retard ******************************************
MOVLW 0FF
MOVWF COUNT_2 DELAY DECFSZ COUNT_1,1 ;Décrémente COUNT_1
MOVLW 01
MOVWF USCITA ;USICTA = 1 GOTO DELAY ;Si différent de 0, retourne à
DELAY
;Programme principal **************************************** MOVLW 0FF
MOVWF COUNT_1 ;Recharge COUNT_1
MOVF USCITA,1 ;Charge dans W uscita DECFSZ COUNT_2,1 ;Décrémente COUNT_2
MOVWF PORT_B ;Mets USCITA GOTO DELAY ;Si différent de 0,
;sur le PORT_B ;retourne à DELAY
CALL DELAY ;Routine de retard MOVLW 0FF
MAIN BTFSS PORT_A,3 ;Poussoir P1 appuyé ? MOVWF COUNT_1 ;Recharge COUNT_1
CALL UP ;Si oui, va à MOVLW 0FF
;la routine UP MOVWF COUNT_2 ;Recharge COUNT_2
BTFSS PORT_A,4 ;Poussoir P2 appuyé ? RETURN ;Retourne au programme principal
CALL DOWN ;Si oui, va à
;la routine DOWN END

Figure 4 : Programme DEMO2 pour allumer les LED à l’aide des boutons.

ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

Arrivés à la dernière rotation, l’on appuie sur les deux


nous aurions la combinaison boutons présents sur la
suivante : “10000000”. A la UP carte de test.
rotation suivante cependant,
nous perdrions le “1” dans Ces deux boutons sont
Tourne à gauche
la CARRY, et donc toutes les reliés aux lignes “RA3” et
LED s’éteindraient. “RA4”, c’est-à-dire à deux
PRG Dernière LED ?
lignes du “PORT_ A” du PIC.
C’est pour cette raison En fait, à chaque fois que
Tourne à droite
qu’après la commande de Initialise les ports l’on appuie sur l’un ou sur
rotation, le contenu de la l’autre bouton, le pro-
CARRY est testé à travers Allume 1ère LED gramme doit pour voir à
l’instruction “BTFSS STA- RET déplacer la LED allumée à
TUS,CARRY” qui exécute la gauche ou à droite d’une
comparaison suivante : s’il Bouton P1 enclenché ?
OUI
Routine UP
position. Mais il faut aussi
n’y a pas une valeur logique NON prévoir le cas où la LED allu-
1 dans la CARRY (c’est-à-dire mée se trouve déjà à l’ex-
que nous ne sommes pas OUI trême gauche ou droite, cas
Bouton P2 enclenché ? Routine DOWN
arrivés à la dernière rotation), NON
pour lequel il ne faudra évi-
on continue normalement, demment effectuer aucun
sinon on saute l’instruction déplacement. Voyons donc
qui suit immédiatement et on Figure 5 : Organigramme du programme DEMO2. quelle est la structure du
continue. programme en étudiant le
listing de la figure 4.
Donc, si nous ne sommes pas arrivés “DECFSZ” a besoin d’un cycle machine
à la dernière rotation, le programme pour être ef fectuée, alors que la L’organigramme est donné en figure 5.
exécute l’instruction suivante, qui ren- “GOTO” en a besoin de deux (ces
voie à l’étiquette “MAIN” (dans ce cas, valeurs se trouvent sur le manuel du Comme vous pouvez le constater, cer-
le programme exécute une autre rota- microcontrôleur). taines sections du programme ont déjà
tion), sinon, il saute cette instruction été utilisées dans le software précé-
et continue. Dans ce cas-là, la valeur Si nous faisons fonctionner le micro- dent. En particulier, la partie d’initiali-
initiale “00000001” est de nouveau contrôleur à 4 MHz, chaque cycle sation et la routine “DELAY” sont sen-
rechargée dans le registre “OUTPUT”, machine demande un temps égal à siblement identiques. Nous ne nous
pour ensuite faire recommencer le pro- 1 µs (en effet, la fréquence est divisée attarderons donc pas encore une fois
gramme depuis le label “MAIN”. par 4, ce qui donne 1 MHz, auquel cor- sur leur description !
respond justement une période de
Essayons maintenant de comprendre 1 µs). Par contre, le programme principal est
le fonctionnement de la routine différent : depuis l’étiquette “MAIN”. Il
“DELAY” qui est rappelée après chaque Etant donné qu’il faut 256 décrémen- teste d’abord si le bouton P2 est
rotation, et qui ser t, comme nous tations de “COUNT_1” et 256 décré- enclenché (instruction “BTFSS
l’avons déjà dit, à ralentir le glissement mentations de “COUNT_2” pour réali- PORT_A,3”) et, si c’est le cas, il exé-
des LED. ser la routine entière, nous pouvons cute la sous-routine “UP” (instruction
affirmer dans une première approxi- “CALL UP”). Puis il teste si le bouton
En pratique, cette routine fonctionne mation qu’il faudra un total de 256 x P1 est poussé (instruction “BTFSS
en allant décrémenter d’abord le 256 = 65 536 cycles pour sortir de la PORT_A,4”) et il exécute éventuelle-
registre “COUNT_1”, de la valeur “FFh” routine. Comme chaque cycle occupe ment la routine “DOWN”. Si aucun des
jusqu’à “0”, puis elle recharge 3 cycles machine, il faudra 65 536 x deux boutons n’est enclenché, le pro-
“COUNT_1” et décrémente “COUNT_2”. 3 = 196 608 cycles machine. gramme ne fait que tourner continuel-
Chaque décrémentation de “COUNT_2” lement entre l’étiquette “MAIN” et l’ins-
correspond donc à “256” (la valeur Si chaque cycle machine emploie 1 µs, truction “GOTO MAIN”.
décimale de FFh) décrémentations de nous pouvons dire qu’il faudra environ
“COUNT_1”. 200 000 x 1 µs = 200 000 µs = 0,2 s Voyons maintenant plus en détail le
pour exécuter la routine (en réalité, fonctionnement de l’instruction
Une fois les 256 décrémentations de cette valeur est légèrement plus haute, “BTFSS” qui permet de vérifier l’état
COUNT_2 également terminées, toutes puisque nous n’avons pas pris en logique d’un bit d’un registre. Dans
les valeurs sont rétablies et l’on revient considération le temps employé par les notre cas, l’instruction “BTFSS
à l’exécution du programme principal. instructions “MOVLW 0FF” et “MOVWF PORT_A,3” s’occupe de tester le niveau
COUNT_1” nécessaires pour recharger logique du troisième bit du registre
Pour quantifier le retard introduit par la “COUNT_1”). “PORT_A”, c’est-à-dire, en fait, l’état
routine “DELAY”, il faut calculer les dif- de l’entrée “RA3”.
férents cycles machine concernés par Programme
cette même routine. Nous avons dit De par le type de liaison entre les deux
que pour chaque décrémentation de pour allumer les LED boutons, les entrées “RA3” et “RA4” se
“COUNT_2”, 256 décrémentations de à l’aide des boutons trouvent normalement au niveau logique
“COUNT_1” sont exécutées. haut, et descendent à “0” quand on
Voyons maintenant un programme qui appuie sur les boutons. L’instruction
Les instructions qui sont exécutées nous permet de faire glisser les LED “BTFSS” teste donc une entrée et, si
sont “DECFSZ” et “GOTO”. La de gauche à droite et vice-versa lorsque elle la trouve haute, saute l’instruction

ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

;Cours PIC ;- DEMO3 CALL DELAY ;Routine de retard

list p=16f84, f=inhx8m MAIN BTFSS PORT_A,P2 ;Poussoir P2 appuyé ?


CALL relè1 ;Si oui, va à relè1
PORT_A EQU 05 ;Port A = registre 05 BTFSS PORT_A,P1 ;Poussoir P1 appuyé ?
PORT_B EQU 06 ;Port B = registre 06h CALL relè2 ;Si oui, va à relè2
COUNT_1 EQU 0C ;Compteur MOVF RLSTATUS,0
COUNT_2 EQU 0D ;Compteur MOVWF PORT_A ;Mets RLSTATUS
STATUS EQU 03 ;sur le port a
CARRY EQU 00 CALL DELAY
USCITA EQU 0E GOTO MAIN
P1 EQU 04
P2 EQU 03 relè1 MOVF RLSTATUS,0 ;RLSTATUS dans W
RL1 EQU 01 XORLW B’00000010’ ;inverse RL1
RL2 EQU 02 MOVWF RLSTATUS ;Recharge RLSTATUS
RLSTATUS EQU 0F ;Registre de mémorisation RETURN
;de l’état es relais
relè2 MOVF RLSTATUS,0 ;RLSATUS dans W
;Inizializzazione ******************************************* XORLW B’00000100’ ;inverse RL2
MOVWF RLSTATUS ;inverse RL2
INIT ORG 0000H RETURN
MOVLW 00 ;Mets 0 dans W
TRIS PORT_B ;Port B configuré ;Routine de retard ******************************************
;en sortie
MOVLW B’11111000’ DELAY DECFSZ COUNT_1,1 ;Décrémente COUNT_1
TRIS PORT_A ;Port A configuré partiellement GOTO DELAY ;Si différent de 0, retourne à
;en entrée et partiellement en DELAY
sortie MOVLW 0FF
MOVWF COUNT_1 ;Recharge COUNT_1
MOVLW 0FF ;Mets 50h dans W DECFSZ COUNT_2,1 ;Décrémente COUNT_2
MOVWF COUNT_1 ;Mets W dans COUNT_1 GOTO DELAY ;Si différent de 0,
MOVLW 0FF ;retourne à DELAY
MOVWF COUNT_2 MOVLW 0FF
MOVLW 00 MOVWF COUNT_1 ;Recharge COUNT_1
MOVWF RLSTATUS ;RLSTATUS = 0 MOVLW 0FF
MOVWF COUNT_2 ;Recharge COUNT_2
;Programme principal **************************************** RETURN ;Retourne au programme
;principal
MOVF RLSTATUS,0 ;Charge uscita dans W
MOVWF PORT_A ;Mets USCITA sur PORT_B END
Figure 6 : Programme DEMO3 pour allumer et éteindre deux relais en appuyant sur deux boutons.

suivante. Par conséquent, si l’instruc- Les deux instructions “BCF Après ces deux instructions, on teste
tion “BTFSS PORT_A,3” trouve “RA3” STATUS,CARRY” et “RLF PORT_B” ser- si, par hasard, le “1” qui allume la LED
haut, c’est-à-dire que le bouton n’est vent, comme nous l’avons déjà vu dans est “sorti” du registre pour être entré
pas poussé, elle saute l’instruction le programme précédent, à faire dépla- dans la CARRY, ce qui voudrait dire que
“CALL UP” et exécute l’instruction sui- cer la LED. l’on serait déjà dans la dernière posi-
vante, “BTFSS PORT_A,4” tion. Si ce n’est pas le cas, l’instruc-
qui va tester l’état du bou- tion “RETURN” est exécutée et permet
ton P1. Si celui-ci non plus de reprendre le programme principal
n’est pas poussé, elle au point où on l’avait interrompu. Si,
RL1
saute l’instruction “CALL au contraire, on était déjà dans la situa-
DOWN” et va donc à la tion de la dernière LED allumée, on
“GOTO MAIN”. Complémente le bit rétablit la situation précédente en fai-
de RLSTATUS sant tourner à droite d’une position.
Si, au contraire, l’un des correspondant
PRG au premier relais
deux boutons a été poussé, Routine pour allumer
une des deux sous-routine
“UP” ou “DOWN” sera Initialise les ports
RET
et éteindre deux relais
effectuée et, comme nous en appuyant sur deux
le verrons, elle s’occupera OUI boutons
de faire tourner les LED Bouton P1 enclenché ? Routine RL1
NON
d’une position. Deux relais ont été prévus sur la carte
OUI de test. Ceux-ci ne sont évidemment
Obser vons, par exemple, Bouton P2 enclenché ? Routine RL2 pas reliés directement aux sorties du
le fonctionnement de la NON PIC, qui ne pourraient pas fournir suf-
routine “UP”, en tenant fisamment de courant pour les déclen-
compte du fait que la rou- Mets RLSTATUS en sortie cher, mais par l’intermédiaire de tran-
tine “DOWN” est plus ou sistors utilisés comme interrupteurs.
moins similaire, si ce n’est
qu’elle fait tourner les LED Figure 7 : Organigramme du programme DEMO3. Un premier programme pour apprendre
dans un sens opposé. à gérer ces deux relais consiste en

ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

l’utilisation des deux boutons pour activer et désactiver les


relais. En fait, à chaque bouton correspond un relais : en
appuyant sur un bouton une première fois, on active le
relais correspondant, en agissant sur le même bouton une
seconde fois on désactive le relais.

Observons le listing de ce programme en figure 6 et analy-


sons-le en détail. L’organigramme est donné en figure 7.

En plus des labels précédents, nous avons également uti-


lisé ces nouvelles étiquettes : “P1”, “P2”, “RL1”, “RL2”,
qui nous servent à rendre le programme encore plus lisible
et “RLSTATUS” dans laquelle nous mémorisons l’état des
deux relais (“0” si le relais doit être désactivé, “1” s’il doit
être activé).

Les deux relais et le buzzer sont reliés respectivement aux


lignes RA1, RA2 et RA0 qui doivent être configurées en sor-
ties. Dans ce but, on charge le registre de configuration du
“PORT_A” (TRISA) avec la combinaison “11111000” (nous
vous rappelons que un “1” configure la patte en entrée,
alors qu’un “0” la configure en sortie).

Le corps principal du programme est totalement similaire


à l’exemple précédent, mis à part le fait que l’on implé-
mente deux routines qui ne s’appellent plus “UP” et “DOWN”,
mais “relais1” et “relais2”. En outre, à chaque cycle du pro-
gramme principal, on met en sortie le contenu du registre
“RLSTATUS”.

Les deux routines “relais1” et “relais2” sont absolument


identiques, si ce n’est qu’elles modifient le bit du registre
“RLSTATUS” relatif au premier et deuxième relais.

En pratique, dans la routine “relais1”, le registre “RLSTA-


TUS” est transféré dans le registre “W” (instruction “MOVF instruction exécute en effet une opération de “OU exclu-
RLSTATUS,0”) et ensuite, on complémente le bit de contrôle sif” entre le registre “W” et un nombre, dans notre cas, le
du relais à travers l’instruction “XORLW”. Cette dernière binaire “00000010”. Cependant, la fonction logique de

;- Cours PIC ;- DEMO4 RETFIE ;Retour

list p=16f84, f=inhx8m ;Programme principal ****************************************

PORT_A EQU 05 ;Port A = registre 05 ;Initialisation *********************************************


PORT_B EQU 06 ;Port B = registre 06h
TMR0 EQU 01 ;Registre du timer = 01h INIT ORG 0050H
COUNT_1 EQU 0C ;Compteur BSF STATUS,5
COUNT_2 EQU 0D ;Compteur BCF OPT,5 ;Configuration du timer
PIC84 EQU 0000H ;Vecteur de reset pour PIC 84 BCF OPT,3 ;Activation du prédiviseur
STATUS EQU 03 BSF OPT,0
INTCON EQU 0BH BSF OPT,1
TMR0 EQU 01H BCF OPT,2 ;division par 16
OPT EQU 01 BCF STATUS,5
#define SUONO 0B9 BSF INTCON,5 ;Activation du timer
MOVLW SUONO
ORG PIC84 MOVWF TMR0 ;Configure le timer en chargeant
GOTO INIT ;la constante SUONO
MOVLW 00
;Routine d’interruption *********************************** TRIS PORT_B ;Configuration du port B
MOVLW 018H
INT ORG 04 TRIS PORT_A ;Configuration du port A
MOVF PORT_A,0 ;Lecture du port A BSF INTCON,7 ;Autorise les interruptions
XORLW 01 ;Inverse le bit du buzzer
;Boucle principale *****************************************
MOVWF PORT_A ;Mets sur le port a
MOVLW SUONO MAIN NOP
MOVWF TMR0 ;Charge le timer avec la NOP
;constante SUONO GOTO MAIN
BCF INTCON,2 ;Autorise l’interruption de TMR0
BSF INTCON,7 ;Autorise toutes les interruptions END
Figure 8 : Programme DEMO4 pour générer un son avec le buzzer.

ELECTRONIQUE 75 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

“OU exclusif” travaille de se produit et ne fait que recharger le


telle sorte que si on l’ef- registre “TMRO” avec la valeur définie
fectue avec un “0”, la PRG par le label “SOUND”, et rétablir les
valeur logique ne change conditions initiales afin que l’interrup-
pas, alors que si on l’ef- interrupt tion suivante puisse se produire. La
Initialise les ports
fectue avec une valeur routine d’interruption termine avec l’ins-
“1”, l’état s’inverse. truction “RETFIE” pour permettre au
Initialise TMRO Complémente le bit programme de recommencer à “tour-
correspondant
C’est-à-dire que si, par au buzzer
ner” normalement.
exemple, le relais 1 est Initialise l'interruption
éteint, le deuxième bit Le programme véritable commence à
Habilite l'interruption Habilite l'interruption
de “RLSTATUS” se l’étiquette “INIT”, avec la configuration
trouve à un niveau de tous les registres. Analysons en détail
logique “0”. Lorsque RET ces instructions.
l’opération de “OU NOP
exclusif” avec L’instruction “BSF STATUS,5” met à
“00000010” est exé- “1” le cinquième bit du registre “STA-
cutée, le bit en ques- Figure 9 : Organigramme du programme DEMO4. TUS” qui permet, dans notre cas, de
tion est complémenté, se diriger vers la deuxième case de
c’est-à-dire mis à “1”, mémoire du “file register”. Une fois ce
alors que les autres bits ne seront L’horloge de contrôle du Timer peut bit mis à “1”, nous pouvons, avec l’ins-
pas modifiés. De cette façon, lorsque être obtenue intérieurement (la fré- truction suivante “BCF OPT,5”, porter
le registre “RLSTATUS” est chargé quence sera égale à la fréquence du le cinquième bit du registre “OPTION”
dans le registre qui représente le quartz divisée par 4) ou extérieurement à la valeur logique “0”. Ce bit-ci, (appelé
“PORT_A”, le relais correspondant est en appliquant un signal à la patte “TOCS”) nous permet de sélectionner
activé. La routine “relais2” travaille “RA4”. la source de l’horloge : externe (si ce
de la même façon, si ce n’est que bit est à “1”), ou interne (si ce bit est
l’opération de “OU exclusif” est effec- Le fonctionnement de ce Timer est à “0”). Dans notre cas, nous voulons
tuée avec le bit correspondant au simple : à chaque cycle d’horloge en utiliser l’horloge interne du microcon-
second relais (instruction “XORLW entrée (obtenu par le quar tz ou par trôleur, et nous mettrons donc “TOCS”
00000100”). l’entrée “RA4”), la valeur de “TMRO” à “0”.
est incrémentée d’une unité. Quand
“TMRO” arrive à “FFh”, à l’incrémen- Le troisième bit de ce registre est éga-
Programme tation suivante, il passe de “FFh” à lement mis à “0” (“BCF OPT,3”) pour
pour générer “00h”, générant alors une interrup- permettre de connecter le Prescaler au
un son avec le buzzer tion. Cette dernière provoque un saut Timer et non au Watchdog.
du programme à la position d’adresse
Sur la car te de test, un petit buzzer, “0004”. Dans notre programme, à Les trois instructions suivantes per-
c’est-à-dire un dispositif capable de chaque fois qu’une interruption est mettent de configurer le Prescaler.
générer un son lorsqu’il est piloté avec générée, on veille à inverser le niveau Dans le cas présent, nous sélection-
un signal carré opportun, a été relié à logique sur la sor tie qui contrôle le nons la configuration des bits “0”, “1”
la patte correspondant à la ligne buzzer, en générant ainsi un signal et “2” mis à “011” afin de faire fonc-
“RA0”. carré. tionner le Prescaler comme diviseur par
16.
Nous avons donc voulu réaliser un En analysant le programme de la
petit programme de démonstration figure 8 en détail, on constate que la Nous avons alors terminé l’initialisa-
relatif au buzzer qui permette de géné- première partie s’occupe de définir les tion du périphérique Timer. En résumé,
rer des signaux carrés en utilisant le étiquettes. Dans cette section du pro- le Timer utilise comme source l’horloge
Timer intégré au microcontrôleur. De gramme, nous trouvons également la interne qui est divisée par 16 par le
cette façon nous pouvons apprendre définition des registres “INTCON”, Prescaler.
le fonctionnement et le système de “TMRO” et “OPT” qui correspondent
gestion du Timer. Nous pourrons aux registres nécessaires au contrôle Il faut maintenant préparer le micro-
ensuite transposer les notions des interruptions et du fonctionnement contrôleur pour qu’il soit en mesure
acquises dans des situations autres du Timer “TMRO”. Il y a ensuite une d’accepter et de gérer les interruptions
que le contrôle d’un simple buzzer ! directive que nous ne connaissons pas générées par le Timer.
Le programme est donné dans la encore, “#define” qui permet d’asso-
figure 8 et l’organigramme dans la cier à l’étiquette “SOUND” (son) la Nous retournons pour cela à la pre-
figure 9. valeur numérique “0B9h”. Nous ver- mière banque de registres (avec l’ins-
rons plus tard que cette valeur servira truction “BCF STATUS,5”) pour aller
Essayons maintenant de résumer rapi- à déterminer la fréquence du son émis mettre à “1”, avec l’instruction “BSF
dement le principe de fonctionnement par le buzzer. INTCON,5”, le cinquième bit du registre
du périphérique Timer. Celui-ci est “INTCON”. Ce bit (appelé “TOIE”) nous
constitué d’un véritable temporisateur La première partie du programme est permet, lorsqu’il est mis à “1”, d’acti-
(timer) qui coïncide avec le registre située à par tir de la position “04h” ver l’interruption générée par le Timer
“TMRO” et d’un prédiviseur (prescaler) (c’est en effet ce que veut dire “ORG “TMRO”. On charge ensuite dans le
de 8 bits. Ce dernier permet de diviser 04”). Cette routine est donc celle qui registre “TMRO” la valeur définitive de
la fréquence du signal qui pilote le est effectuée à chaque fois que l’in- l’étiquette “SOUND” (instructions
Timer par un nombre à la puissance 2. terruption générée par le Timer “TMRO” “MOVLW SOUND” qui mettent la valeur

ELECTRONIQUE 76 magazine - n° 13
TECHNOLOGIE

du son, c’est-à-dire “0B9h” en “W”, ruptions en mettant à “0” le bit “2” 62 500 Hz, une interruption est géné-
puis “MOVWF” qui transfère le contenu de “INTCON” (celui qui identifie l’in- rée à la fréquence de :
de “W” en “TMRO”). terruption du Timer, qui est mis à “1”
quand l’interruption est demandée) 62 500 : 71 = 880 Hz
Il ne reste plus qu’à configurer les et en réhabilitant les interruptions en
“PORT_A” et “PORT_B” du PIC et à mettant à “1” le bit “7” de ce même Mais il ne s’agit pas encore de la fré-
habiliter les interruptions en mettant registre. quence du signal généré car, à chaque
le bit “7” du registre “INTCON” à “1” interruption, le niveau logique en sor-
(instruction “BSF INTCON,7”). Vous vous demandez maintenant tie change, ce qui signifie que la fré-
quelle sera la fréquence du son généré quence du signal généré sera effecti-
Le microcontrôleur est désormais prêt par le buzzer. Pour la connaître, il suf- vement de :
à travailler. Il entre, en effet, dans le fit de faire une simple opération
cycle compris entre l’étiquette “MAIN” mathématique en par tant de la fré- 880 : 2 = 440 Hz
et l’instruction “GOTO MAIN”. En réa- quence qui alimente le Timer et qui
lité, dans ce cycle le microcontrôleur coïncide avec celle du quar tz divisée Les amateurs de musique auront pro-
n’ef fectue aucune opération (ins- par 4. Par conséquent, si le quartz est bablement associé tout de suite cette
tructions “NOP”) si ce n’est celle d’at- de 4 MHz, la fréquence interne sera fréquence à la note “LA”. En effet, nous
tendre l’arrivée de l’interruption, de 1 MHz. avons tout simplement réalisé un dia-
quand le Timer a terminé le comp- pason électronique !
tage. Cette fréquence est ensuite divisée
par 16 par le Prescaler, descendant Rendez-vous le mois prochain. Nous
Lorsque l’interruption arrive, le pro- ainsi à : vous proposerons les listings software
gramme saute à la position “04”, où relatifs aux différentes ressources dis-
se trouve le programme qui par t de 1 000 000 : 16 = 62 500 Hz ponibles sur la carte de test.
l’étiquette “INT”. Cette routine s’oc-
cupe d’inverser le bit “0” du Le compteur est chargé avec “0B9h” ◆ R. N.
“PORT_A” grâce à l’instruction “MOVF (qui correspond à 185 en décimal) et
PORT_A”, de recharger le Timer à tra- compte à partir de ce nombre jusqu’à ABONNEZ-VOUS A
vers les deux instructions “MOVLW 255 (“FFh”) avant de générer l’inter-
SOUND” et “MOVWF TMRO”, et de ruption. L’interruption est donc géné-
préparer à nouveau le microcontrô- rée chaque 256 – 185 = 71 cycles. Si
leur à accepter les prochaines inter- la fréquence en entrée est de

ELECTRONIQUE 77 magazine - n° 13
LE COURS

13

N

Apprendre
ÇO
LE

l’électronique
en partant de zéro
L'INSTRUMENT Pour connaître la tension en volts en différents points d'un circuit
DE MESURE électronique ou pour connaître la consommation en milliampères ou
APPELÉ MULTIMÈTRE ampères que ce circuit consomme, il faut disposer d’un instrument
de mesure appelé "Contrôleur universel" ou "Multimètre". Grâce à
Le multimètre est le premier instrument cet instrument, il est également possible de lire la valeur ohmique de
à acquérir pour pouvoir travailler dans n'importe quelle résistance.
l'électronique car, grâce à lui, on peut
mesurer les volts d'une tension, les On trouve dans le commerce deux sortes de multimètres. D'une part,
ampères d'un courant et les ohms les "analogiques", reconnaissables à leur instrument à aiguille laquelle
d'une résistance. dévie sur un cadran gradué et, d'autre part, les "digitaux", qui dis-
posent d'un afficheur à cristaux liquides sur lequel apparaît une suc-
Les multimètres que l'on trouve dans cession de chiffres (digits).
le commerce peuvent être "analo-
giques" ou "digitaux", sachant que la Pour qui n'a jamais utilisé un multimètre analogique, lire la valeur
différence entre ces deux types est la exacte sur les échelles graduées de l'instrument en fonction de la
suivante : position sur laquelle est réglé le bouton des échelles, peut sembler
difficile. Il en va de même pour les multimètres digitaux, car il faut
Les multimètres "analogiques" sont toujours se rappeler que le point se trouvant entre deux chiffres équi-
pour vus d'un galvanomètre dont l'ai- vaut à une virgule, donc, si par exemple "1 500" s'affiche on devra
guille, en se déplaçant de gauche à lire "1,5". Si ce point apparaît à gauche du nombre, il équivaut à 0,
droite, indique en chif fres sur une donc, si ".5" s'affiche on devra lire "0,5".
échelle graduée, la valeur en volts,
ampères ou ohms (voir figure 368).
Multimètre analogique à cet instrument des résistances lors-
Les multimètres "digitaux" n'ont pas qu'il est commuté sur "voltmètre" (voir
d'aiguille, mais seulement un afficheur, Dans un multimètre analogique, on figure 366), et à les relier en parallèle,
généralement à cristaux liquides, trouve un instrument de mesure à lorsqu'il est commuté sur "ampère-
capable de visualiser en chif fres la aiguille, un galvanomètre, de 10, 20 mètre" (voir figure 367).
valeur en volts, ampères ou ohms (voir ou 30 microampères et un commuta-
figure 370). teur mécanique servant à relier en série Pour vous faire comprendre le fonction-
nement d'un multimètre analogique nous
vous donnerons toutes les indications
nécessaires concernant les fonctions
de base, c’est-à-dire voltmètre, ampè-
remètre et ohmmètre, ainsi que le
schéma électrique. Nous vous appren-
drons également à calculer les valeurs
des résistances à appliquer en série ou
en parallèle au microampèremètre.

Fonction voltmètre
Figure 364 : Si, en appliquant aux
Figure 363 : Aux extrémités de l'aimant extrémités de la bobine mobile une Supposons que nous ayons un multi-
qui se trouve à l'intérieur des tension de 1 volt, l'aiguille de mètre équipé d'un galvanomètre de
multimètres analogiques, se trouve une l'instrument se déplace complètement 20 microampères ayant une résis-
bobine mobile munie d'une aiguille. Plus à fond d'échelle, il est évident qu'en tance interne de 1 200 ohms. Cette
la tension appliquée aux extrémités de appliquant une tension de seulement résistance est celle du fil de cuivre
la bobine sera importante, plus sa 0,5 volt, l'aiguille ne se déplacera qu'à enroulé sur la bobine mobile (voir
rotation sera ample. la moitié de l'échelle. figure 364).

ELECTRONIQUE 78 magazine - n° 13
LE COURS

Figure 365 : Si vous décidez de faire l'acquisition d'un multimètre analogique,


choisissez-en un dont la sensibilité soit d'au moins 20 000 ohms par volt, pour réduire les erreurs de lecture.

Si l'instrument dispose de 6 échelles : ment en faisant la somme de la résis- 0,3, 3, 30, 300, 3 000 milliampères
tance interne et de celle placée en
1, 3, 10, 30, 100, 300 volts série, c’est-à-dire : on devra relier en parallèle à l'instrument
de mesure 5 résistances différentes (voir
le commutateur appliquera en série sur 48 800 + 1 200 ohms figure 367), dont on pourra calculer la
l'instrument, 6 résistances différentes = 50 000 ohms valeur en utilisant cette formule :
(voir figure 366), dont la valeur est cal-
culée grâce à la formule : Si on se réfère à notre exemple, on
peut affirmer que ce multimètre a une
sensibilité de : mA x Ri
Ω=
XmA – mA
Ω= V x 1 000 000 Ri 50 000 ohms par volts
µA
A l'aide de la formule indiquée ci-des-
sus, on pourra calculer la valeur des
V = tension à lire à fond d'échelle résistances à appliquer en série sur
µA = valeur de l'instrument en l'instrument, de façon à ce que l'ai- 0
10
20 30 40
50

microampères. guille de ce dernier dévie à fond


Ri = résistance interne de l'instrument d'échelle, pour les valeurs de tension
en ohms suivantes :
1 000 000 = nombre fixe pour les
microampères. 1 volts =résistance de 48 800 Ω 20 µA - 1 200 Ω

3 volts =résistance de 148 800 Ω


Donc, pour la première échelle, c’est- 10 volts =résistance de 498 800 Ω 1V 48 800
à-dire celle de 1 volt à fond d'échelle, 30 volts =résistance de 1 498 800 Ω
la valeur de la résistance sera de : 100 volts=résistance de 4 998 800 Ω 3V 148 800

300 volts=résistance de 14 998 800 Ω 10 V 498 800


S1
(1 : 20) x 1 000 000 – 1 200 1 498 800
= 48 800 ohms Le commutateur S1 se chargera d'in- 30 V
4 998 800
sérer la valeur ohmique voulue en fonc-
100 V
Cette opération mathématique doit s'ef- tion de la tension maximale à lire (voir 14 998 800

fectuer ainsi : figure 366). 300 V

1 : 20 = 0,05 Note : pour notre exemple, nous avons VOLT


0,05 x 1 000 000 = 50 000 choisi un instrument à 6 échelles, mais
50 000 – 1 200 = 48 800 ohms on peut également trouver dans le com- Figure 366 : On trouve, à l'intérieur
merce des multimètres munis d'une d'un multimètre analogique, un
Avec cette valeur de 48 800 ohms, l'ai- échelle de 0,3 volt et de 1 000 volts à microampèremètre. Pour lire des
guille de l'instrument déviera à fond valeurs de TENSION, il faut relier "en
fond d'échelle.
série" à cet instrument des résistances
d'échelle, en appliquant une tension dont on peut calculer la valeur ohmique
exacte de 1 volt sur ses douilles de en fonction de la sensibilité du
sortie. Fonction ampèremètre microampèremètre et de la valeur
ohmique de sa bobine mobile. Bien
En connaissant la valeur de la résis- En ayant un galvanomètre de 20 microam- entendu, dans les multimètres du
tance voulue pour lire 1 volt, on pourra pères, si l'on désire lire les valeurs de commerce, ces valeurs ont déjà été
déterminer la sensibilité de l'instru- calculées !
courant suivantes à fond d'échelle :

ELECTRONIQUE 79 magazine - n° 13
LE COURS

mA = milliampères de l'instrument 0,3 mA 85,75 x1 133,33


utilisé.
12,12
Ri = résistance interne de l'instru- 3 mA 8,05 x 10
S1
ment, en ohms. S1 1,00 1,20
30 mA
XmA = milliampères à lire à fond x 100
d'échelle. 0,80 0,12

300 mA x 1 000
0,024
Etant donné que la formule nécessite 3A 200 µA - 1 200 Ω
que la sensibilité de l'instrument soit
200 µA - 1 200 Ω
exprimée en milliampères et non en 10
20 30 40

microampères, on doit commencer par 10


20 30
40
0
50

convertir les 20 microampères en mil- 0


50

liampère en les divisant par 1 000,


obtenant ainsi :
TRIMER
20 : 1 000 = 0,02 milliampère PILE DE
1,5 V CALIBRAGE

Pour obtenir la première échelle de 0,3


milliampère à fond d'échelle, on doit mA OHMS
utiliser une résistance de :
Figure 367 : Pour pouvoir lire des Figure 369 : Pour lire les valeurs des
(0,02 x 1 200) : (0,3 – 0,02) valeurs de COURANT, il est nécessaire résistances en ohms, il faut une
= 85,71 ohms de réduire la sensibilité de l'instru- tension de référence qui est fournie
ment, en reliant en parallèle des par une pile de 1,5 ou 3 volts, placée
Cette opération mathématique doit s'ef- résistances. à l'intérieur de chaque multimètre.
fectuer ainsi :
Note = la dernière échelle de 1 000 mA est utilisé comme un milliampèremètre,
0,02 x 1 200 = 24 correspond à 1 ampère à fond pour mesurer le courant qui parcourt
0,3 – 0,02 = 0,28 d'échelle. En effet, pour convertir les une résistance.
24 : 0,28 = 85,71 ohms milliampères en ampères, il suffit de
les diviser par 1 000. La tension de référence est fournie par
Avec la formule indiquée ci-dessus, on une pile de 1,5 volt, qui se trouve tou-
peut calculer la valeur ohmique des Le commutateur S1 se chargera d'in- jours à l'intérieur des multimètres (voir
résistances à relier en parallèle à l'ins- sérer la valeur ohmique voulue en fonc- figure 369).
trument pour faire dévier l'aiguille à tion de la tension maximale du courant
fond d'échelle pour ces 5 valeurs de que l'on veut lire (voir figure 367). En admettant que l'on utilise un gal-
courant : vanomètre de 20 microampères, qui
correspondent à 0,02 milliampère, pour
0,3 mA = résistance de 85,75 Ω Fonction ohmmètre réaliser un ohmmètre, on doit relier en
3 mA = résistance de 8,05 Ω parallèle une résistance (voir figure
30 mA = résistance de 1,00 Ω Pour réaliser un ohmmètre, il faut dis- 370), dont la valeur se calcule grâce à
300 mA = résistance de 0,80 Ω poser d'une tension de référence car, cette formule :
1 000 mA = résistance de 0,024 Ω dans cette fonction, le galvanomètre

V x 1 000
Ω= Ri
mA

R1 = valeur de la résistance à relier


en série,
V = tension de la pile de réfé-
rence,
Ri = résistance interne de l'ins-
trument,
1 000 = nombre fixe à utiliser pour les
milliampères.

En introduisant dans la formule ci-des-


sus les données dont nous disposons,
nous obtiendrons :
Figure 368 : Sur le cadran d'un multimètre analogique, on trouve une seule échelle
graduée pour les résistances (en ohms), qui part de gauche avec 10 kilohms et [(1,5 x 1 000) : 0,02] – 1 200
finit à droite avec 0 ohm, deux échelles graduées de 0 à 100 et de 0 à 30 pour = 73 800 ohms
lire les tensions (en volts) et les courants (en ampères) en "continu", et deux
échelles graduées de 0 à 50 et de 0 à 15 pour lire les tensions (en volts) et les Pour vérifier que l'instrument soit bien
courants (en ampères) en "alternatif".
parcouru par un courant de 0,02 mil-

ELECTRONIQUE 80 magazine - n° 13
LE COURS

liampère lorsqu'on lui relie en série une En effet, en ajoutant également la valeur ohm et en début d'échelle (côté
résistance de 73 800 ohms, on peut de 75 000 ohms de la résistance gauche), la valeur ohmique maximale
utiliser cette formule : externe à la valeur R1 + Ri, on obtien- (voir figure 368).
dra une valeur ohmique totale de :
Etant donné qu'avec une seule échelle,
73 800 + 1 200 + 75 000 il ne serait pas possible de calculer avec
V x 1 000
mA = = 150 000 ohms précision les résistances de faible valeur
R1 + Ri ohmique, il est nécessaire de réduire
Pour savoir quelle est la valeur du cou- la sensibilité de l'instrument de façon
rant appliqué sur l'instrument avec à ce que l'aiguille se place à fond
V = tension de la pile (1,5 volt), cette valeur totale de résistance, on d'échelle avec des tensions de courant
1 000 = nombre fixe à utiliser pour les peut utiliser la formule suivante : de 0,2, 2, 20, 200 milliampères.
milliampères,
R1 = valeur de la résistance reliée Cette réduction de sensibilité s'obtient
en série, en reliant en parallèle des résistances
Ri = résistance interne de l'ins- V x 1 000 de valeur appropriée à l'instrument de
mA =
trument. R totale mesure (voir figure 369), cette valeur
pouvant être calculée grâce à la for-
En introduisant nos données dans la mule suivante :
formule, on obtiendra :
L'instrument sera donc parcouru par
(1,5 x 1 000) : (73 800 + 1 200) un courant de :
mA x Ri
= 0,02 mA Ω=
(1,5 x 1 000) : 150 000 XmA – mA
C'est pourquoi, si l'on court-circuite les = 0,01 milliampère
deux pointes de touche de l'instrument,
l'aiguille déviera à fond d'échelle car qui correspondent à :
elle sera parcourue par une tension mA = milliampères du galvanomètre,
d'exactement 0,02 mA, qui équivaut à 0,01 x 1 000 = 10 microampères Ri = résistance interne du galvano-
20 microampères (voir figure 370). mètre,
Plus la valeur ohmique de la résistance XmA = milliampères du fond d'échelle.
Si, en additionnant R1 + Ri, on obtient placée entre les deux pointes de touche
une valeur de 75 000 ohms, il est évi- sera impor tante, plus le courant qui Donc, pour faire dévier l'aiguille à fond
dent qu'en plaçant entre les deux parcourra l'instrument sera faible, et d'échelle avec un courant de 0,02 mil-
pointes de touche, une résistance de par conséquent, moins l'aiguille du liampère, on devra relier en parallèle
75 000 ohms (voir figure 371), l'aiguille microampèremètre déviera. au galvanomètre une résistance d'une
ira se positionner à la moitié de valeur exacte de :
l'échelle car l'instrument sera parcouru C'est la raison pour laquelle l'échelle
par une tension de 0,01 milliampère graduée d'un ohmmètre reporte à fond (0,02 x 1 200) : (0,2 – 0,02)
seulement. d'échelle (côté droit), la valeur de 0 = 133,33 ohms

0
4
8 12
16
20 20 µA 0
4
8 10 12 16
20 10 µA
TRIMMER TRIMMER
DE CALIBRAGE µA DE CALIBRAGE µA

1 200 1 200
ohms ohms

PILE 73 800 PILE 73 800


1,5 V ohms 1,5 V ohms

75 000 ohms

Figure 370 : Lorsqu'en fonction ohmmètre, les deux pointes Figure 371 : En plaçant, entre les deux pointes de touche,
de touche sont court-circuitées, l'aiguille de l'instrument une résistance de même valeur ohmique que la résistance
dévie à fond d'échelle. Si l'aiguille ne se positionne pas placée en série avec le microampèremètre (73 800 ohms),
exactement à fond d'échelle du fait de la décharge de la ajoutée à celle de sa bobine (1 200 ohms), l'aiguille de
pile, il faudra que vous agissiez sur le potentiomètre de l'instrument se positionnera exactement à la moitié de
"calibrage". l'échelle.

ELECTRONIQUE 81 magazine - n° 13
LE COURS
Avantages
Pour faire dévier l'aiguille à fond ton est placé sur "x10", la valeur de la
d'échelle avec un courant de 2 mil- résistance sera alors de :
et inconvénients
liampères, on devra relier en parallèle des multimètres
au galvanomètre une résistance d'une 18 x 10 = 180 ohms analogiques
valeur exacte de :
Si l'aiguille du galvanomètre vient se Même si les multimètres analogiques
(0,02 x 1 200) : (2 – 0,02) positionner sur 18 ohms, et que le bou- sont beaucoup plus économiques que
= 12,12 ohms ton est placé sur "x100", la valeur de les multimètres digitaux et que les ama-
la résistance sera alors de : teurs les préfèrent pour cette raison,
Grâce à la formule ci-dessus, on peut ils présentent toutefois plusieurs incon-
calculer la valeur de toutes les résis- 18 x 100 = 1 800 ohms vénients à ne pas sous-évaluer.
tances à relier en parallèle au galva-
nomètre de façon à faire dévier l'ai- Il est donc évident que si le bouton est Le premier inconvénient est d'avoir à
guille à fond d'échelle pour les valeurs placé sur "x1 000", la valeur de la l'écran plusieurs échelles graduées ainsi
de tension de courant suivantes : résistance sera alors de : qu'un commutateur indiquant les valeurs
maximales des ohms, des volts, et des
0,02 mA = résistance de 133,33 Ω 18 x 1 000 = 18 000 ohms milliampères, qu'il est possible de lire
2 mA = résistance de 12,12 Ω à l'échelle préalablement choisie.
20 mA = résistance de 1,20 Ω Comme vous le remarquerez, on trouve
200 mA = résistance de 0,12 Ω sur tous les multimètres analogiques En effet, chaque fois que l'on tourne
un petit bouton signalé par l'indication le commutateur pour changer d'échelle,
En ce qui concerne les mesures en "ohms", comme sur la figure 372. il faut rechercher l'échelle graduée cor-
ohms, on peut positionner le bouton respondant aux volts CC ou aux mil-
du commutateur sur 4 valeurs de mul- A chaque fois que l'on changera liampères CC (tension et courant conti-
tiplication (voir figure 372) : l'échelle des ohms, on devra régler ce nus), ou bien correspondant aux volts
bouton de façon à faire dévier l'aiguille AC ou aux milliampères AC (tension et
x1, x10, x100, x1 000 de l'instrument exactement sur "0 courant alternés), ainsi que celle des
ohm", qui comme on peut le voir sur ohms, pour la multiplier ou la diviser
Donc, si l'aiguille du galvanomètre vient la figure 368, se trouve sur la droite. ensuite par l'échelle indiquée sur le
se positionner sur 18 ohms, et que le commutateur.
bouton est placé sur "x1", la valeur de Pour effectuer ce réglage, il est néces-
la résistance sera alors de : saire de court-circuiter en même temps Par exemple, pour les volts CC, on
les deux pointes de touche (voir trouve seulement deux échelles sur le
18 x 1 = 18 ohms figure 370). Si l'on n'effectue pas ce cadran :
réglage, chaque fois que l'on changera
Si l'aiguille de l'instrument vient se l'échelle du multimètre, il indiquera des 0-30 volts
positionner sur 18 ohms, et que le bou- valeurs ohmiques erronées. 0-100 volts

Figure 372 : Concernant la fonction ohmmètre, la valeur de Figure 373 : Concernant la fonction voltmètre CC (courant
la résistance lue sur l'échelle "Ω" sera multipliée par le continu), en tournant le bouton sur les échelles indiquées
facteur indiqué par le bouton des échelles, c’est-à-dire x1, 0,3, 3, 30, 300 V, la valeur sera lue sur l'échelle graduée
x10, x100, x1K. Chaque fois que vous changerez d'échelle, de 0 à 30, alors qu'en tournant le bouton sur les échelles
vous devrez court-circuiter les deux pointes de touche et indiquées 1, 10, 100 V, la valeur sera lue sur l'échelle
régler à nouveau le potentiomètre de calibrage. graduée de 0 à 100.

ELECTRONIQUE 82 magazine - n° 13
LE COURS

même s'il est possible de positionner tension sur l'échelle graduée corres- mutateur à l'échelle maximale, pour
le commutateur sur chacune de ces pondant aux 100 volts, sans oublier de ensuite descendre aux échelles infé-
échelles : diviser la valeur indiquée par 10. rieures, jusqu'à lire la valeur exacte.

0,3 volts à fond d'échelle Pour les ohms, par contre, on trouve Donc, pour lire une tension inconnue,
1 volts à fond d'échelle une seule échelle, même si le com- il est préférable de toujours position-
3 volts à fond d'échelle mutateur dispose de 4 positions dif- ner le commutateur sur "300 volts", et
10 volts à fond d'échelle férentes : de descendre ensuite sur les échelles
30 volts à fond d'échelle inférieures, c’est-à-dire 100, 30, et 10
100 volts à fond d'échelle X1, x10, x100, x1K volts.
300 volts à fond d'échelle
Il faudra multiplier la valeur lue sur Pour lire un courant inconnu, il est pré-
Si l'on positionne le commutateur sur l'échelle des ohms par le nombre cor- férable de toujours positionner le com-
"3 volts", on devra lire la valeur de la respondant à la position sur laquelle mutateur sur "300 milliampères", puis
tension sur l'échelle graduée corres- sera réglé le commutateur, en tenant de descendre sur les échelles infé-
pondant aux 30 volts, sans oublier de compte du fait que 1K équivaut à rieures, c’est-à-dire 30, 3, et 0,3.
diviser la valeur indiquée par 10. 1 000.
Le troisième inconvénient est de devoir
Si l'on positionne le commutateur sur Avec ces multimètres analogiques, plus nécessairement respecter la polarité
"30 volts", on lira directement la valeur la valeur ohmique de la résistance aug- des tensions CC pour éviter que l'ai-
de la tension sur l'échelle graduée cor- mente, moins la lecture est précise car guille ne dévie en sens inverse.
respondant aux 30 volts. l'échelle de l'instrument est logarith-
mique et diminue donc plus la valeur C'est pour cette raison que tous les
Si l'on positionne le commutateur sur ohmique augmente (voir figure 368). multimètres sont munis d'une pointe
"300 volts", on devra lire la valeur de de touche de couleur rouge pour le posi-
la tension sur l'échelle graduée cor- Le deuxième inconvénient de ces mul- tif et d'une autre de couleur noire pour
respondant aux 30 volts, sans oublier timètres analogiques réside dans la le négatif.
de multiplier la valeur indiquée par 10. fragilité du galvanomètre.
La pointe de touche rouge doit être
Si l'on positionne le commutateur sur Si on mesure par inadvertance une ten- insérée dans la douille de sortie signa-
"1 volt", on devra lire la valeur de la sion de 100 volts avec le commutateur lée par "+" et le noir, dans la douille
tension sur l'échelle graduée corres- positionné sur "3 volts", l'aiguille de de sortie signalée par "COM".
pondant aux 100 volts, sans oublier de l'instrument se lancera violemment à
diviser la valeur indiquée par 100. fond d'échelle et se déformera. Il n'est pas nécessaire de respecter la
polarité pour la mesure de tensions
Si l'on positionne le commutateur sur Pour éviter cet inconvénient, nous alternatives, de courants alternatifs et
"10 volts", on devra lire la valeur de la conseillons de toujours régler le com- de résistances.

Figure 375 : Concernant la fonction voltmètre ou


ampèremètre AC (courant alternatif), la valeur de la tension
Figure 374 : Concernant la fonction ampèremètre CC, en ou du courant alternatif sera lue sur l'échelle de couleur
tournant le bouton sur les échelles indiquées 30-0,3 µA, rouge. Avant d'effectuer une mesure AC, vous devrez penser
3-30 mA ou 0,3-3 A, la valeur sera lue sur l'échelle graduée à déplacer le levier de l'inverseur, de la position "CC-Ω" à
de 0 à 30. Pour l'échelle 0,3 A, la valeur sera divisée par la position "AC". Sur certains multimètres, l'inverseur est
100, tandis que pour l'échelle 3 A, elle sera divisée par remplacé par une douille "AC" sur laquelle doit être déplacé
10. le cordon de mesure rouge.

ELECTRONIQUE 83 magazine - n° 13
LE COURS

Comment choisir un à fond d'échelle, sera de : de 82 kilohms, mais une résistance de


multimètre analogique 45 kilohms (voir figure 376), et avec
10 000 x 10 = 100 000 ohms, ces deux différentes valeurs ohmiques,
Si vous décidez d'acquérir un multi- équivalents à 100 kilohms on lira une tension de seulement :
mètre analogique, choisissez-en tou-
jours dont la résistance en ohms par En reliant en parallèle R2, de 82 12 : (82 + 45) x 45 = 4,25 volts
volt est importante, de façon à réduire kilohms, et une résistance de 100
au maximum les erreurs de mesures. kilohms, on obtiendra une valeur de même si en réalité, il s'agit de 6 volts.
résistance égale à :
Plus la valeur "ohms par volt" sera éle- Si on mesure cette même tension à
vée, moins l'erreur de mesure sera (82 x 100) : (82 + 100) = 45 kilohms l'aide d'un voltmètre électronique d'une
importante. Tous les multimètres ayant sensibilité de 1 mégohm par volt sur
une résistance inférieure à 20 000 Ω Donc, on ne reliera plus une résistance toutes les échelles (voir figure 378),
par volt sont donc à bannir. R1 de 82 kilohms à la résistance R2 on reliera en parallèle R2 de 82 kilohms

Pour mieux vous faire comprendre pour-


quoi la résistance ohms par volt des mul- 12 V 12 V 12 V
timètres introduit des erreurs, nous vous 10 000 Ω
par VOLT
proposons quelques exemples simples. 82 kΩ R1 82 kΩ 82 kΩ

Si on relie en série deux résistances 6V 4,25 V

identiques de 82 000 ohms et qu'on


leur applique une tension de 12 volts, 82 kΩ R2 82 kΩ 45 kΩ
à la jonction (voir figure 376), il n'y aura
plus que la moitié de la tension, c’est-
à-dire 6 volts. 100 kΩ

En effet, pour calculer la valeur de ten-


sion qui se trouve sur les extrémités Figure 376 : Si vous voulez lire les 6 volts qui se trouvent aux extrémités de la
de la seconde résistance, R2, on peut résistance R2 à l'aide d'un multimètre d'une sensibilité de seulement "10 000
utiliser cette formule : ohms par volt", vous lirez une tension de 4,25 volts, car la résistance de 100
kilohms du multimètre se trouve reliée en parallèle à la résistance R2.

V in 12 V 12 V 12 V
V R2 = x R2
R1 + R2 20.000 Ω
par VOLT
82 kΩ R1 82 kΩ 82 kΩ

6V 4,98 V

Vin = valeur de la tension d'alimen-


tation, 82 kΩ R2 82 kΩ 58,15 kΩ
R1 = valeur de la résistance au-des-
sus, en kilohms,
R2 = valeur de la résistance au-des- 200 kΩ
sous, en kilohms.

Note = nous conseillons de toujours Figure 377 : Si vous voulez lire les 6 volts qui se trouvent aux extrémités de la
convertir la valeur des résistances R1 résistance R2 à l'aide d'un multimètre d'une sensibilité de "20 000 ohms par volt",
et R2 d'ohms en kilohms, afin d'avoir vous lirez une tension de 4,98 volts, car une résistance d'une valeur supérieure,
des nombres comprenant moins de zéro. dans ce cas 200 kilohms, se trouve reliée en parallèle à la résistance R2.

Pour effectuer cette conversion, il suf-


12 V 12 V 12 V
fit de diviser les ohms par 1 000.
1 MΩ
82 kΩ R1 82 kΩ 82 kΩ
Donc, si on applique une tension de
12 volts sur les deux résistances de 6V 5,76 V
82 kilohms, reliées en série, R1 et R2,
aux extrémités de R2, on obtiendra une 82 kΩ R2 82 kΩ 75,78 kΩ
tension de :

12 : (82 + 82) x 82 = 6 volts 1 MΩ

Si on mesure cette tension à l'aide d'un


multimètre ayant une sensibilité de Figure 378 : Si vous voulez lire les 6 volts qui se trouvent aux extrémités de la
10 000 ohms par volt réglé sur l'échelle résistance R2 à l'aide d'un voltmètre électronique dont la sensibilité est
"10 volts", on reliera aussi en paral- généralement de "1 mégohm", vous lirez une tension de 5,76 volts, c’est-à-dire
lèle la R2 à la résistance interne du une valeur beaucoup plus proche des 6 volts réels, l'erreur n'étant alors que de
multimètre, qui, positionné sur 10 volts 0,24 volt.

ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 13
LE COURS

et une résistance de 1 mégohm, égale d'un pont résistif, car en reliant en Dans un multimètre digital à 4 digits,
à une valeur de 1 000 kilohms, on parallèle la résistance du pont résistif les 3 digits de droite sont munis de
obtiendra alors une valeur de résistance et la résistance interne du multimètre leurs 7 segments, et peuvent donc affi-
égale à : (voir figures 376 et 377), la tension cher tous les chiffres de 0 à 9, tandis
descendra. que le premier digit, celui de gauche,
(82 x 1 000) : (82 + 1 000) ne peut afficher que le chiffre 1 plus
= 75,78 kilohms Les tensions indiquées sur les sché- un signe négatif.
mas électriques sont mesurées à l'aide
On obtiendra ainsi, en série à la R1 de de voltmètres électroniques. C'est pour cette raison que, même s'ils
82 kilohms, une résistance R2 de 75,78 sont équipés de 4 digits, ces multi-
kilohms (valeur de R2 avec la valeur mètres font partie de la catégorie des
ohmique du multimètre en parallèle). Les multimètres multimètres à 3 chiffres et demi car le
digitaux premier digit ne peut pas afficher de
Avec ces deux valeurs ohmiques, on chiffre supérieur à 1.
lira une tension de : Les multimètres digitaux sont com-
plètement différents des analogiques Donc, même si l'on règle le commuta-
12 : (82 + 75,78) x 75,78 = 5,76 volts car à la place de l'instrument à teur du multimètre sur 20 volts à fond
aiguille, ils disposent d'un afficheur d'échelle, on ne réussira jamais à faire
c’est-à-dire une valeur très proche des à cristaux liquides appelé LCD, per- apparaître 20,00 volts sur l'afficheur,
6 volts réels. mettant de faire apparaître la valeur mais seulement 19,99 volts.
des volts, des ampères ou des ohms
Donc, plus la valeur ohm par volt d'un en chiffres. Si on le règle sur 200 volts, on ne
multimètre analogique est grande, plus réussira jamais à faire apparaître
l'erreur que l'on retrouve en lisant une Sur ces multimètres, la valeur de ten- 200,0 volts sur l'afficheur, mais seu-
tension aux extrémités de n'importe sion ou de courant appliqué sur les lement 199,9 volts car, comme nous
quel pont résistif est petite. pointes de touche est convertie par un l'avons déjà signalé, le premier digit
circuit intégré spécifique, en un signal ne pourra jamais être supérieur au
Nous rappelons que ces erreurs ne se digital permettant de faire s'allumer les chiffre 1.
présentent que si l'on mesure une ten- segments de l'af ficheur de façon à
sion aux extrémités d'un pont résistif, obtenir un chiffre. Sur la plupart des multi-
c’est-à-dire aux extrémités d'une ou mètres digitaux, si on
plusieurs résistances, d'une valeur Comme vous pourrez le remarquer, le applique une valeur de
ohmique importante, reliées en série. nombre à fond d'échelle de ces ins- tension ou de courant
truments digitaux, est toujours un mul- supérieure à l'échelle
En mesurant la tension fournie par une tiple de 2 (sauf les 1000 volts), comme
pile ou une alimentation stabilisée, on indiqué sur ces tableaux :
Mesure de résistance
ne relèvera aucune erreur, et donc, les
volts lus seront équivalents aux volts 200 ohms
Mesure de tension Mesure de courant 2 kilohms
réels.
200 millivolts 200 microampères 20 kilohms
C'est pour cette raison que vous ne 2 volts 2 milliampères 200 kilohms
devez pas vous inquiéter si, vous trou- 20 volts 20 milliampères 2 mégohms
vez toujours une valeur de tension infé- 200 volts 200 milliampères 20 mégohms
rieure à celle indiquée aux extrémités 1 000 volts 2 ampères 200 mégohms

Figure 379 : Un bon multimètre digital doit avoir au moins 4 chiffres, qui correspondent en fait à 3 chiffres et demi, car le
premier, celui de gauche, ne permet jamais de visualiser un nombre supérieur à 1. Choisissez si possible un modèle faisant
apparaître sur l'afficheur à cristaux liquides, les symboles W, kW, MW, µV, V, µA, mA, même s'il doit vous coûter plus cher.
Vous saurez ainsi toujours et sans risque d'erreur sur quelle gamme vous vous trouvez.

ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 13
LE COURS

choisie, soit aucune valeur n'apparaî- tention on a choisi une échelle infé-
tra sur l'afficheur, soit tous les digits rieure à la valeur à mesurer.
se mettront à clignoter, soit le digit le
plus à gauche affichera 1, pour nous Même si l'on trouve sur ces multimètres
signaler qu'il faut passer à l'échelle deux pointes de touche de couleurs dif-
supérieure. férentes, il n'est pas nécessaire de res-
pecter de polarité, puisque l'afficheur
Sur d'autres multimètres, c'est l'ins- nous indiquera si nous sommes entrés
cription "OL" qui s'affichera, ce qui dans la douille positive avec la polarité
signifie "Over Load" ou dépassement positive ou négative.
d'échelle.
Si "4.50" volts s'af fiche sur l'af fi-
Dans tous les cas, la notice de l'ap- cheur à cristaux liquides, cela signi-
pareil vous donnera toutes les expli- fie que la polarité est correcte. Si au
cations nécessaires pour savoir quelle contraire un signe négatif s'af fiche
alerte sera mise en œuvre pour vous devant le chiffre, par exemple "–4.50"
signaler que vous n'êtes pas sur volts, cela signifie que nous avons
l'échelle correcte. relié la polarité négative de la tension
que nous mesurons sur la douille
Comme dans le cas des multimètres positive.
analogiques, lorsque la valeur à mesu-
rer est inconnue, il est toujours intelli-
gent de partir de l'échelle la plus haute
pour descendre ensuite vers l'échelle Figure 380 : Toutes les échelles des
correcte. multimètres digitaux sont toujours des
multiples de 2 car le chiffre le plus Le seul inconvénient des multimètres
grand que l'on puisse lire est "1.999". digitaux est que le dernier chiffre de
Avantages et Le "point" qui s'affiche sur l'afficheur droite est souvent instable. Donc, si
inconvénients des à cristaux liquides équivaut à une on mesure une tension exacte de 4,53
multimètres digitaux virgule, "1.234" ohms équivalent donc volts, le dernier chif fre 3 variera en
à 1,234 kilohm.
continu de plus ou moins 1 chiffre.
Les multimètres digitaux, même s'ils
s'avèrent légèrement plus coûteux que si l'on voulait mesurer la tension pré- Il est donc normal de voir ce chif fre
les multimètres analogiques, présen- sente sur le par titeur résistif R1-R2 changer sur l'af ficheur à cristaux
tent de nombreux avantages. de la figure 378 à l'aide d'un multi- liquides et passer de "4.53" à "4.52"
mètre digital, cela reviendrait à relier ou bien "4.54".
Le premier est qu'ils ont une résistance en parallèle à R2 une résistance de 1
interne élevée, qui se trouve normale- mégohm. Comme il est rare que sur les modes
ment aux alentours de 1 mégohm par d'emploi on explique comment lire le
volt sur toutes les échelles. Le deuxième avantage est la lecture chiffre qui apparaît sur l'afficheur en
simplifiée car les valeurs de tension, fonction de l'échelle choisie, nous
Donc, si l'on règle un multimètre digi- de courant ou de résistance sont direc- allons essayer de le faire nous-mêmes
tal sur 0,2, 20, 200, ou 1 000 volts à tement visualisées en chiffres sur l'af- avec des exemples très simples.
fond d'échelle, on aura toujours une ficheur à cristaux liquides.
résistance interne de 1 mégohm et Avant tout, rappelons que le point qui
cela réduira l'erreur de lecture lorsque Et, enfin, le troisième avantage, c'est s'af fiche sur l'af ficheur à cristaux
l'on voudra mesurer une tension sur de ne pas avoir d'aiguille qui risque à liquides doit toujours être interprété
n'importe quel pont résistif. En effet, tout moment de se déformer si par inat- comme la virgule décimale.

1
2
CONVERTISSEUR
DÉCODEUR
1 MÉGOHM

ANALOGIQUE
C DIGITAL
3
4

9V

Figure 381 : On place à l'entrée d'un multimètre digital un pont résistif de 1 mégohm. La tension prélevée de ce pont est
convertie, par un circuit intégré spécifique, en un signal digital. Ce signal est ensuite appliqué sur un décodeur qui allume les
segments des afficheurs LCD de façon à faire apparaître une valeur numérique.

ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 13
LE COURS

Lecture des volts


En réglant le multimètre à l'échelle 200 En réglant le multimètre à l'échelle 20 En réglant le multimètre à l'échelle
millivolts, on verra s'afficher sur l'affi- volts, on verra s'afficher ce nombre sur "1 000" volts, on verra s'afficher ce
cheur à cristaux liquides : l'afficheur à cristaux liquides : nombre sur l'afficheur à cristaux liquides :

La tension la plus petite que l'on pourra La tension la plus petite que l'on pourra La tension la plus petite que l'on pourra
lire sur cette échelle est de "00.1" mil- lire sur cette échelle est de "0.01" volt, lire sur cette échelle est de "001" volt,
livolt, ce qui correspond à 0,1 millivolt. ce qui correspond à 10 millivolts. soit 1 volt et la tension maximale, de
"1 000" volts.
La tension maximale que l'on pourra La tension maximale que l'on pourra
lire est de "199.9" millivolts, ce qui lire est de "19.99" volts, ce qui cor-
correspond à environ 0,2 volt. respond à environ 20 volts.

Si "18" s'affiche sur l'afficheur à cris-


taux liquides, la valeur de la tension
sera de 18 volts, tandis que si "150"
Si "05.0" apparaît sur l'afficheur à cris- Si "0.15" s'affiche sur l'afficheur à s'affiche, la valeur de la tension sera
taux liquides, la valeur de la tension cristaux liquides, la valeur de la ten- alors de 150 volts.
sera de 5,0 millivolts, car le 0 qui se sion sera de 0,15 volt, ce qui corres-
trouve devant le chif fre 5 n'est pas pond à 150 millivolts.
1 000
significatif. volts
Si "12.50" s'affiche, la valeur de la
Si "83.5" apparaît, puisque le point tension sera alors de 12,5 volts.
équivaut à une virgule, on lira 83,5 mil-
livolts.

200 20
Lecture des
mV volts milliampères
En réglant le multimètre sur l'échelle
En réglant le multimètre sur l'échelle En réglant le multimètre à l'échelle 200 200 microampères, on verra appa-
2 volts, on verra ce nombre s'afficher volts, on verra s'afficher ce nombre sur raître sur l'af ficheur à cristaux
sur l'afficheur à cristaux liquides : l'afficheur à cristaux liquides : liquides :

La tension la plus petite que l'on pourra La tension la plus petite que l'on Le courant minimum que l'on pourra
lire sur cette échelle est de ".001" volt, pourra lire sur cette échelle est de lire sur cette échelle est de "00.1"
ce qui correspond à 1 millivolt. "00.1" volt, soit 100 millivolts. microampère.

La tension maximale que l'on pourra La tension maximale que l'on pourra Le courant maximal que l'on pourra lire
lire est de "1.999" volts, ce qui cor- lire est de "199.9" volts, soit environ est de "199.9" microampères, soit
respond à environ 2 volts. 200 volts. environ 200 microampères.

Si ".050" s'affiche sur l'afficheur à Si "35.5" s'affiche sur l'afficheur à Si "25.0" s'affiche sur l'afficheur à
cristaux liquides, la valeur de la ten- cristaux liquides, la valeur de la ten- cristaux liquides, la valeur du courant
sion sera de 50 millivolts, tandis que sion sera de 35,5 volts, tandis que si sera de 25 microampères, tandis que
si "1.500" s'affiche, cette valeur sera "120.5" s'affiche, la valeur de la ten- si "100.0" s'affiche, la valeur du cou-
alors de 1,5 volt. sion sera alors de 120,5 volts. rant sera alors de 100 microampères.

2 200 200
volts volts µA

ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 13
LE COURS

En réglant le multimètre sur l'échelle Le courant minimum que l'on pourra La valeur ohmique minimum que l'on
2 milliampères, on verra apparaître sur lire sur cette échelle est de "00.1" mil- pourra lire sur cette échelle, est de
l'afficheur à cristaux liquides : liampère, ce qui correspond à 100 mil- "00.1" ohm, et la valeur maximale est
liampères. de "199.9" ohms, soit environ 200
ohms.
Le courant maximal que l'on pourra lire
est de "199.9" milliampères, ce qui
correspond à environ 200 mA.
Le courant minimum que l'on pourra
lire sur cette échelle est de ".001" mil-
liampère, ce qui correspond à 1 Si "00.5" s'affiche sur l'afficheur à
microampère. cristaux liquides, la valeur de la résis-
tance sera de 0,5 ohm, tandis que si
Le courant maximal que l'on pourra lire Si "50.0" s'affiche sur l'afficheur à "150.0" s'affiche, la valeur de la résis-
est de "1.999" milliampères, soit envi- cristaux liquides, la valeur du courant tance sera alors de 150 ohms.
ron 2 milliampères. sera de 50 milliampères, tandis que si
"150.0" s'affiche, la valeur du courant
200
sera alors de 150 milliampères. Ω

200 En réglant le multimètre sur l'échelle


Si ".500" s'affiche sur l'afficheur à mA 2 kilohms, on verra apparaître sur l'af-
cristaux liquides, la valeur du courant ficheur à cristaux liquides :
sera de 0,5 milliampère, tandis que si
"1.500" s'affiche, la valeur du courant En réglant le multimètre sur l'échelle
sera alors de 1,5 milliampère. 2 ampères, on verra apparaître sur l'af-
ficheur à cristaux liquides :
2
mA La valeur ohmique minimum que l'on
pourra lire sur cette échelle, est de
".001" kilohm, ce qui correspond à 1
En réglant le multimètre sur l'échelle ohm (0,001 x 1 000 = 1).
20 milliampères, on verra apparaître
sur l'afficheur à cristaux liquides : Le courant minimum que l'on pourra La valeur ohmique maximale que l'on
lire sur cette échelle est de "001" pourra lire sur cette échelle, est de
ampère, ce qui correspond à 1 mA. "1.999" kilohm, ce qui correspond à
environ 2 kilohms.
Le courant maximal que l'on pourra lire
est de "1.999" milliampère, et puisque
Le courant minimum que l'on pourra le point équivaut à une virgule, on lira
lire sur cette échelle est de "0.01" mil- 1,999 ampère, soit environ 2 ampères.
liampère, ce qui correspond à 10
microampères.
Si ".050" s'affiche sur l'afficheur à
Le courant maximal que l'on pourra lire cristaux liquides, la valeur de la résis-
est de "19.99" milliampères, ce qui tance sera de 0,050 kilohm, ce qui cor-
correspond à environ 20 mA. respond à :
Si "050" s'affiche sur l'afficheur à cris-
taux liquides, la valeur du courant sera 0,050 x 1 000 = 50 ohms
de 50 milliampères, tandis que si
"1.500" s'affiche, la valeur du courant Si "1.500" s'affiche sur l'afficheur à
sera alors de 1,5 ampère. cristaux liquides, la valeur de la résis-
Si "0.50" s'affiche sur l'afficheur à tance sera alors de 1,5 kilohm, ce qui
cristaux liquides, la valeur du courant correspond à :
sera de 0,5 milliampère, tandis que si 2
"15.00" s'affiche, la valeur du courant A 1,500 x 1 000 = 1 500 ohms
sera alors de 15 milliampères.

20 2
mA
Lecture des ohms kΩ

En réglant le multimètre sur l'échelle En réglant le multimètre sur l'échelle En réglant le multimètre sur l'échelle
200 milliampères, on verra apparaître 200 ohms, on verra apparaître sur l'af- 20 kilohms, on verra apparaître sur l'af-
sur l'afficheur à cristaux liquides : ficheur à cristaux liquides : ficheur à cristaux liquides :

ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 13
LE COURS

La valeur ohmique minimum que l'on En réglant le multimètre sur l'échelle Si "15.00" s'af fiche sur l'af ficheur
pourra lire sur cette échelle, est de 2 mégohms, on verra apparaître sur à cristaux liquides, la valeur de la
"0.01" kilohm, ce qui correspond à 10 l'afficheur à cristaux liquides : résistance sera alors de 15
ohms : mégohms.

0,01 x 1 000 = 10 20
MΩ
La valeur ohmique maximale que l'on
pourra lire sur cette échelle, est de La valeur ohmique minimum que l'on
"19.99" kilohm, ce qui correspond à pourra lire sur cette échelle, est de
environ 20 ohms : ".001" mégohm, ce qui correspond Comment choisir
à: un multimètre digital
19,99 x 1 000 ≠ 20
0,001 x 1 000 000 = 1 000 ohms Si vous décidez à faire l'acquisition
d'un multimètre digital, vous devrez
La valeur ohmique maximale que l'on vérifier :
pourra lire sur cette échelle, est de
"1.999" mégohms, soit environ 2 - qu'il soit bien équipé d'un afficheur à
Si "0.50" s'affiche sur l'afficheur à megohms. 4 digits correspondant à 3 chiffres et
cristaux liquides, la valeur de la résis- demi,
tance sera de 500 ohms :
- que les symboles V pour les volts et
0,050 x 1 000 = 500 mV pour les millivolts apparaissent bien
sur l'af ficheur à cristaux liquides
Si "15.00" s'affiche sur l'afficheur à Si ".047" s'affiche sur l'afficheur à lorsque vous voulez mesurer des ten-
cristaux liquides, la valeur de la résis- cristaux liquides, la valeur de la résis- sions,
tance sera alors de 15 kilohms : tance sera alors de :
- que les symboles A pour les ampères
15,00 x 1 000 = 15 000 ohms 0,0470 x 1 000 000 et mA pour indiquer les milliampères
= 47 000 ohms apparaissent bien sur l'afficheur à cris-
taux liquides lorsque vous voulez mesu-
20
kΩ Si "1 .200" s'affiche sur l'afficheur à rer du courant,
cristaux liquides, la valeur de la résis-
tance sera alors de 1,2 mégohm. - que les symboles Ω pour indiquer les
En réglant le multimètre sur l'échelle ohms, kΩ pour les kilohms et MΩ pour
200 kilohms, on verra apparaître sur les mégohms apparaissent bien sur
les afficheurs de segments : 2 l'afficheur à cristaux liquides lorsque
MΩ vous voulez mesurer des résistances,

- que la valeur de sa résistance d'en-


En réglant le multimètre à l'échelle 20 trée ne soit pas inférieure à 1
La valeur ohmique minimum que l'on mégohms, on verra apparaître sur l'af- mégohm, et nous insistons sur ce
pourra lire sur cette échelle, est de ficheur à cristaux liquides : point car il existe dans le commerce
"00.1" kilohm, ce qui correspond à 100 des multimètres digitaux qui ont une
ohms (0,1 x 1 000 = 100). résistance d'entrée inférieure à 30 000
ohms, et qui sont donc de moins
La valeur ohmique maximale que l'on bonne qualité qu'un médiocre multi-
pourra lire sur cette échelle, est de mètre analogique.
"199.9" kilohms, ce qui correspond à La valeur ohmique minimum que l'on
environ 200 kilohms. pourra lire sur cette échelle, est de Cer tains multimètres sont très com-
"0.01" mégohm, ce qui correspond à plets et font apparaître certaines indi-
10 kilohms ou 10 000 ohms. cations complémentaires comme "Low
Batt" (batterie faible) sur l'afficheur à
La valeur ohmique maximale que l'on cristaux liquides lorsque la pile interne
pourra lire sur cette échelle, est de est déchargée.
Si "01.5" s'affiche sur l'afficheur à "19.99" mégohms, soit environ 20
cristaux liquides, la valeur de la résis- megohms. Ils peuvent disposer de nombreuses
tance sera alors de 1,5 kilohm, ce qui fonctions supplémentaires comme un
correspond à 1 500 ohms. transistormètre par exemple, tout
devient alors une question de prix.
Si "150.0" s'affiche sur l'afficheur à
cristaux liquides, la valeur de la résis-
tance sera alors de 150 kilohms, ce Si "0.56" s'affiche sur l'afficheur à
qui, comme vous le savez sans doute cristaux liquides, la valeur de la résis- Pour mesurer
déjà, correspond à 150 000 ohms. tance sera alors équivalente à : les résistances
200 0,56 x 1 000 000
kΩ
Pour faire une mesure juste d'une résis-
= 560 000 ohms tance, vous ne devez jamais toucher ni

ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 13
LE COURS

Figure 383 : Pour éviter les erreurs de mesure, il est toujours


Figure 382 : Lorsque vous mesurez une résistance, ne préférable d'appuyer la résistance sur une table et de placer
touchez pas ses deux broches avec les mains car le les pointes de touches sur ses pattes. A défaut il ne faut
multimètre additionnera la valeur ohmique de votre corps maintenir résistance et pointe de touche avec les doigts
à celle de la résistance. que d'un seul côté.

les pattes de la résistance ni les pointes en bois ou sur un sous-main d'élec- Si ce n'était pas le cas, il serait impos-
de touche avec les mains (voir figure tronicien en caoutchouc puis de poser sible de réaliser un montage électro-
382). les pointes de touche sur les pattes. nique, car outre les résistances, tous
A défaut, il ne faut tenir qu'un côté (voir les autres composants, tels que les
Dans le cas contraire, le multimètre figure 383). condensateurs, les transistors, les
ajoute la valeur ohmique de notre corps transformateurs d'alimentation, etc.,
à celle de la résistance. Ne vous étonnez pas si, en mesurant ont leur propre tolérance.
une résistance dont le code des cou-
Lorsque les mains sont humides, cette leurs indique une valeur de 15 000 Ne vous inquiétez donc pas trop de
valeur peut même être inférieure à 200 ohms, le multimètre vous signale une ces tolérances, pas même lorsqu'il
kilohms. valeur inférieure ou supérieure. Rap- s'agit de tensions d'alimentation, car
pelez-vous que tous les composants un montage prévu pour fonctionner
Donc, en reliant en parallèle la valeur électroniques ont une tolérance. avec une tension de 12 volts fonc-
de la résistance à mesurer, que l'on tionnera de manière à peu près iden-
appellera R1, et la résistance de notre En ce qui concerne les résistances, cette tique avec une tension située entre 10
corps, que l'on appellera RX, on obtien- tolérance varie généralement entre un et 14 volts.
dra une valeur ohmique égale à : minimum de 5 et un maximum de 10 %.
Lorsqu'un circuit nécessite des valeurs
ohms = (R1 x RX) : (R1 + RX) Donc, si une résistance dont la couleur ohmiques ou capacitives exactes, on
indique qu'elle est de 15 000 ohms utilise des trimmers ou des compen-
En admettant que l'on mesure une avec une tolérance de 5 %, sa valeur sateurs qui sont calibrés sur la valeur
résistance de 100 kilohms, en tenant ohmique peut varier d'un minimum de voulue. Lorsqu'on a besoin d'une valeur
ses pattes bien serrées entre les 14250 ohms à un maximum de 15 750 de tension d'alimentation exacte, on
doigts, et en admettant que la résis- ohms et prendre n'impor te quelle utilise des circuits intégrés stabilisa-
tance de notre corps soit de 150 valeur entre ces deux extrêmes. teurs spécifiques.
kilohms, on lira une valeur de :
Si cette résistance a une tolérance de
(100 x 150) : (100 + 150) 10 %, sa valeur ohmique peut varier Mesures
= 60 kilohms d'un minimum de 13 500 jusqu'à un en tension alternative
maximum de 16 500 ohms et prendre
Si l'on mesure des résistances d'une n'importe quelle valeur entre ces deux Nous n'avons pas évoqué les mesures
valeur beaucoup plus élevée, par extrêmes. des tensions et de courants alterna-
exemple 330 kilohms, on obtiendra une tifs car elles sont identiques aux
erreur supérieure, en effet, on lira sur mesures des tensions et courants
le multimètre, une valeur de : Ne vous préoccupez continus.
pas des tolérances
(330 x 150) : (330 + 150) En effet, lorsqu'on règle le commuta-
= 103,12 kilohms Même si la valeur indiquée sur les teur pour passer de la mesure du
résistances ne correspond jamais à continu à celle de l'alternatif, que le
c’est-à-dire moins d'un tiers de la valeur leur valeur réelle en raison des tolé- multimètre soit analogique ou digital,
ohmique réelle de la résistance. rances, cela ne doit pas vous préoc- le signal alternatif traverse d'abord un
cuper car tous les circuits électroniques pont redresseur qui le transforme en
Pour éviter ces erreurs, il est préférable sont montés en tenant compte de ces signal continu.
de poser la résistance sur une table facteurs. ◆ G. M.

ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 13
PETITES ANNONCES

Vends récepteur déca Icom type ICR70, Vends banc Metex Freg, alim. labo géné, LRT BN6100, distor. LEA EIID50, analys.
notice, état neuf : 3600 F. Récepteur multimètre-fréq. Météor 1000 oscillo 2 x Spectre Audiola 280B + 281 + 282, 1 k
VHF/UHF Icom type ICR7100, notice, état 100 M, oscillo Tektro 585 + tiroir analy- à 122 MHz. Géné Ferisol 2A960 M LF30
neuf : 5600 F, emballage d’origine. Tél. ser 10 à 4200 M. Transistormètre Pan- et divers autres appareils. Tél.
04.94.57.96.90. tec, Volt-élec. VR304, banc à insoler Pri- 01.39.54.78.07 HB.
Vends diodes laser neuves Hitachi rouge melec 2X4 tub act. 4 boîtes CMS neuf. Vends bandes magnétiques diam. 18
visible 675NM, 30 mW, boîtier TO18 Yaesu 4700 RH + FAC/DEP + mic. DTMF. BASF DP26 732m qualit Hi-Fi : 500 F les
5,6 mm) pour pointage grande distance Marconi 2955 banc 11 FCT TX/RX, pas 10. Quantité limitée. Bande garantie neuf
ou autre utilisation. Tél. 06.70.64.76.75. prix à débattre. Tél. 03.28.41.93.25 HB. diam. 18 550 m : 100 F pièce. Bandes
Vends Yaesu FT920 janvier 2000 neuf, diam. 27 1100 m Agfa Gevaert bobine
INDEX DES ANNONCEURS peu servi, filtre AM, 6 kHz, module FM, métal : 200 F pièce. Bandes diam. 27
ANNONCEURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
emb. d’origine, sous garantie. Tél. 1100 m bobine plastique : 100 F pièce.
ARQUIE COMPOSANTS - « Composants » . . . . . . . . 45 01.69.07.34.84, dépt. 91, e-mail : Toutes ces bandes sont de qualité Hi-Fi.
COMELEC - « Cartes magnétiques et à puce » . . . . 15 f6ftz@wanadoo.fr. Adaptateur standard NAB pour bobine mé-
COMELEC - « Kits du mois » . . . . . . . . . . . . . . . . . 07 Vends oscillo CRC CT587A avec 2 tiroirs tal : 1000 F la paire. Raymond Gérard, Le
COMELEC - « Mesure » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 CE5863B, 2 x 50 MHz et BT8869A, doc. Calvaire les Perques, 50260 Bricquebec,
COMELEC - « Modules Aurel » . . . . . . . . . . . . . . . . 51
COMELEC - « Moniteurs et caméras » . . . . . . . . . . . 22 et schéma + 2 tiroirs CE5863A et tél. 02.33.52.20.99.
COMELEC - « PIC » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 CE5886A : 1200 F. Tout + alim. prim. Vends appareils de tests et mesure HF et
COMELEC - « Télécommandes et alarmes » . . . . . . 14 220 V, sect. 5 V stabili 60 A : 1000 F. Tél. yper (oscillo, géné, analyseur, etc.), prix
ECE/IBC - «Composants » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 05.55.38.13.15. à débattre. Tél. 01.64.93.91.28 le soir.
ELC - « Alimentations » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 02
GES - « Mesures Kenwood » . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Vends machine industrielle à graver les Vends oscillo Tek 7904, 500 MHz avec
GO TECHNIQUE - « Emission-Réception » . . . . . . . . 69 circuits en continu, double face. Cherche 7B80, 7B85, 7A18, 7A19 : 6000 F. Ti-
GO TRONIC - « Catalogue » . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 doc. Oscillos PM3226, 3243, 3262. roirs Tek 7A24 : 1800 F. 7B15 : 2500 F.
GRIFO - « Contrôle automatisation industrielle » . . . 91 Vends alimentation réglable 20/600 V, Lecteur vidéo pro Betacam Sony
JMJ - « Anciens numéros » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
JMJ - « Bulletin d’abo à ELECTRONIQUE MAGAZINE » . . . . 36 400 millis et 20/800 V 300 mil. Oscillo BVW70S : 1000 F. Tél. 03.22.88.32.27
JMJ - « CD-Rom 1 à 6 et 7 à 12 » . . . . . . . . . . . . . . 94 2 x 100 MHz, géné BF wobule, géné Me- le samedi.
MICRELEC - « Kit de développement 68HC11 » . . . . 67 trix 175 MHz AM/FM et wobulation. Géné Vends tirois Tektronix série 7000 en 250,
MULTIPOWER - « Proteus IV » . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Metrix 470 MHz. Tél. 02.48.64.68.48. 400 et 600 MHz. Analyseur spectre 125
PASSION ELECTRONIQUE - « www.passionelec.com » 13
SARCELLES DIFFUSION - « LPD, RPS, TX-RX 433 » . 21 (78) Vends Q-mètre Feri M803, oscill. sur 547. Oscillos révisés garantis 2 x 100
SELECTRONIC - « Robotique,… » . . . . . . . . . . . . . . 95 Gould OS3000A, matériel Metrix : Mire Philips et 2 x 175 Schlumberger. Alimen-
SRC - « Bon de commande » . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 GX956, Scope Memor y VK12-2 (2 ko), tation neuve régulée 0/40 V, 0/10 A et
SRC - « Bulletin d’abo à MÉGAHERTZ MAGAZINE » . . . . . . 93 pont IX307, wobul. WX501A, génés réglable 20/600 V et 20/800 V, 300 A à
SRC - « Librairie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30-34
GX303A et GX933, induct. Met. RETSCII 400 mA. Tél. 02.48.64.68.48.

ELECTRONIQUE 94 magazine - n° 13

Você também pode gostar