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BULLETIN DE L'TOILE

C au series, c rits , Posies, par J . K R L S H N A M U R T I

SOM M AIRE
No 4 (Nouvelle srie)
C a u s e r ie s C a u s e r ie s C a u s e r ie s L ettre V
au au au

JUILLET-AOUT 1932 99 107 116 126 128

Camp C amp C am p

d O j a i

(I)............................................. d O j a i (II)............................................... d O j a i (III).............................................

d e n o u v e l l e s .......................................................................................

oyage de

J.

K r i s h n a m u r t i .......................................................................

P rix de ce num ro

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Q U ESTIO N . N o u s com prenons bien que vous n utilisez des mots que par com m odit , mais faites-vous une distinction entre une pense et une ide? D evons-nous tre libre aussi de vos ides? S i oui , ne vous sem ble-t-il pas futile de nous parler? K r is HNAMURTI. - Il y a certainem ent une diffrence entre une ide et une pense. U ne ide n est gnralem ent que larrt d une pense-m otion, qui a t cristallise p a r des ractions personnelles; tandis que la pense-m otion est une source con tinuelle, illim ite, en laquelle n existent point de ractions per sonnelles. C est la substance, qui dem eure, de la V rit. M ais lesprit qui est esclave d une ide est incapable de vivre infini m ent, de sorte qu existe la distinction entre la pense et lide. T o u t cela n est pas une conception intellectuelle; si vous le com prenez, si vous le vivez vous saurez ce que cela veut dire. Il y a en cela une extase. C e n est pas une conception froide, sche, intellectuelle, ni une sensation m otionnelle. V o us dem andez : devons-nous tre libres de vos ides aussi? J espre ne pas vous avoir donn d ides. V ous tes habitus ce q u on vous dise de faire ceci et de ne pas faire cela. V ous tes habitus des systmes, des philosophies, des ides

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concretes, dans lesquels votre pense peut soigneusem ent sen velopper, et vous appelez cela vivre. J e ne vous donne pas un systm e. J e vous dis la faon de vivre dans laquelle il y a une lucidit, prsente, de la flam m e de la pense-m otion. Si je devais vous dire en quoi consiste le minim um de besoins, quelles m ditations vous devriez vous livrer, quelles sortes d ides il vous fau d rait avoir, com m ent vous pourriez vivre dans le prsent, alors il faudrait que vous vous libriez de toutes ces ides, parce qu elles vous m ettraient lesprit en esclavage, elles corrom praient votre pense. J e ne donne pas d ides, m ais je parle de la souplesse de la pense-m otion, que vous pouvez vivre en harm onie en participant a cette tran quillit qui se renouvelle sans cesse elle-m m e. 4 juin 1932.

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