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ISBN 92 4 254650 X
OMS
Avant-propos viii
Remerciements x
1. Principes généraux 1
Introduction 1
• iii •
SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
MANUEL DE SECURITE
6. Animaleries 32
Animalerie – Sécurité biologique niveau 1 33
Animalerie – Sécurité biologique niveau 2 33
Animalerie – Sécurité biologique niveau 3 34
Animalerie – Sécurité biologique niveau 4 35
Invertébrés 36
7. Principes directeurs pour la mise en service des
laboratoires ou installations 38
8. Principes directeurs pour l’agrément des laboratoires/
installations 41
• iv •
TABLE DES MATIÈRES
•v•
SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
MANUEL DE SECURITE
• vi •
TABLE DES MATIÈRES
Index 211
• vii •
Avant-propos
• viii •
AVANT-PROPOS
Dr A. Asamoah-Baah
Sous-directeur général
Maladies transmissibles
Organisation mondiale de la Santé
Genève, Suisse
• ix •
Remerciements
Nous sommes très reconnaissants aux personnes dont les noms suivent et dont les
compétences nous ont été précieuses pour la préparation de cette troisième édition
du Manuel de sécurité biologique en laboratoire :
Dr W. Emmett Barkley, Howard Hughes Medical Institute, Chevy Chase, MD, Etats-
Unis d’Amérique
Dr Murray L. Cohen, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, GA, Etats-
Unis d’Amérique (retraité)
Dr Ingegerd Kallings, Institut suédois pour la lutte contre les maladies infectieuses,
Stockholm, Suède
Mme Mary Ellen Kennedy, Consultante en sécurité biologique, Ashton, Ontario,
Canada
Mme Margery Kennett, Victorian Infectious Diseases Reference Laboratory, North
Melbourne, Australie (retraitée)
Dr Richard Knudsen, Office of Health and Safety, Centers for Disease Control and
Prevention, Atlanta, GA, Etats-Unis d’Amérique
Dr Nicoletta Previsani, Programme de sécurité biologique, Organisation mondiale de
la Santé, Genève, Suisse
Dr Jonathan Richmond, Office of Health and Safety, Centers for Disease Control and
Prevention, Atlanta, GA, Etats-Unis d’Amérique (retraité)
Dr Syed A. Sattar, Faculté de Médecine, Université d’Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada
Dr Deborah E. Wilson, Division of Occupational Health and Safety, Office of Research
Services, National Institutes of Health, Department of Health and Human Services,
Washington, DC, Etats-Unis d’Amérique
Dr Riccardo Wittek, Institut de biologie animale, Université de Lausanne, Lausanne,
Suisse
Nous exprimons également notre gratitude aux personnes suivantes pour l’aide
qu’elles nous ont apportée :
Mme Maureen Best, Bureau de la sécurité des laboratoires, Santé Canada, Ottawa,
Canada
Dr Mike Catton, Victorian Infectious Diseases Reference Laboratory, North
Melbourne, Australie
•x•
REMERCIEMENTS
Dr Shanna Nesby, Office of Health and Safety, Centers for Diseases Control and
Prevention, Atlanta, GA, Etats-Unis d’Amérique
Dr Stefan Wagener, Canadian Science Centre for Human and Animal Health,
Winnipeg, Canada
Les auteurs et les membres du comité de lecture souhaitent également exprimer leur
gratitude aux nombreux spécialistes qui ont contribué à la première et à la seconde
édition du présent manuel ainsi qu’à la rédaction de la publication de l’OMS intitulée
Safety in health-care laboratories (1997) (1).
• xi •
1. Principes généraux
Introduction
Dans tout le manuel, il est fait référence au danger relatif que représentent les micro-
organismes infectieux au moyen d’une classification par groupe de risque (groupes
de risque de l’OMS 1, 2, 3 et 4). Cette classification par groupe de risque n’est appli-
cable qu’aux travaux de laboratoire. Ces groupes de risque sont explicités dans le
tableau 1.
•1•
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
•2•
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX
1 2 3 4
a
Isolement du laboratoire Non Non Oui Oui
Salle étanche pour décontamination Non Non Oui Oui
Ventilation :
— circulation vers l’intérieur Non Souhaitable Oui Oui
— système de ventilation régulé Non Souhaitable Oui Oui
— filtre HEPA sur la sortie d’air Non Non Oui/Nonb Oui
Double porte d’entrée Non Non Oui Oui
Sas à air Non Non Non Oui
Sas à air avec douche Non Non Non Oui
Vestibule Non Non Oui –
Vestibule avec douche Non Non Oui/Nonc Non
Traitement des effluents Non Non Oui/Nonc Oui
Autoclave :
— sur place Non Souhaitable Oui Oui
— dans une salle du laboratoire Non Non Souhaitable Oui
— à deux portes formant sas Non Non Souhaitable Oui
Enceinte de sécurité biologique Non Souhaitable Oui Oui
Système de surveillance de la sécurité du personneld Non Non Souhaitable Oui
a
Isolement environnemental et fonctionnel par rapport aux points de passage
b
Selon la situation de la sortie d’air (voir chapitre 4)
c
Selon le ou les agents qui sont manipulés
d
Par exemple, fenêtre, télévision en circuit fermé, émetteur-récepteur
•3•
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
de sécurité soient remplies, car à ce niveau, un meilleur confinement des aérosols sera
assuré dans le laboratoire. La détermination du niveau de sécurité biologique exigé par
une manipulation donnée consiste donc à apprécier le risque « en professionnel »,
plutôt qu’à adopter automatiquement le niveau de sécurité correspondant au groupe
de risque auquel appartient l’agent pathogène en cause (voir chapitre 2).
Le tableau 3 récapitule les installations et moyens nécessaires à chaque niveau de
sécurité biologique.
Pour déterminer le niveau de sécurité biologique, on prend donc en compte le
micro-organisme (agent pathogène), les installations et moyens existants ainsi que les
pratiques et les modes opératoires à respecter pour que le travail de laboratoire
s’effectue dans de bonnes conditions de sécurité.
•4•
PARTIE I
Les principes
directeurs de la
sécurité biologique
2. Evaluation du risque
microbiologique
•7•
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
•8•
3. Les laboratoires de base –
Sécurité biologique niveaux
1 et 2
Aux fins du présent manuel, les indications et recommandations qu’il contient et qui
constituent un minimum pour les laboratoires de tous niveaux de sécurité biologique,
s’appliquent aux micro-organismes des groupes de risque 1 à 4. Si certaines précau-
tions peuvent sembler inutiles pour quelques germes du groupe de risque 1, elles sont
néanmoins souhaitables à titre d’entraînement à l’observation de bonnes techniques
microbiologiques (BTM), c’est-à-dire de techniques qui assurent la sécurité. Les
laboratoires d’analyses ou ceux qui sont attachés à un établissement de soins
(laboratoires de santé publique, laboratoires d’analyses biologiques ou laboratoires
hospitaliers) doivent tous être aménagés au minimum conformément au niveau 2 de
sécurité biologique. Etant donné qu’aucun laboratoire n’a la maîtrise totale des échan-
tillons qu’il reçoit, il n’est pas exclu que le personnel soit exposé à des micro-
organismes appartenant à un groupe de risque plus élevé que prévu. Cette possibilité
doit être prise en compte dans l’élaboration des politiques et des plans de sécurité.
Dans certains pays, les laboratoires d’analyses biologiques sont soumis à un agrément
officiel. Partout dans le monde, les précautions habituelles (2) de sécurité doivent être
adoptées et observées.
Les principes directeurs applicables aux laboratoires de base – niveaux de sécurité
biologique 1 et 2 exposés ici sont aussi détaillés et complets que possible car ils sont
essentiels pour tout laboratoire quel que soit soit son niveau de sécurité biologique.
En ce qui concerne les laboratoires de confinement – sécurité biologique niveau 3, et
les laboratoires de confinement à haute sécurité – sécurité biologique niveau 4, les
principes directeurs exposés plus loin (chapitres 4 et 5) constituent des variantes ou
des compléments des principes de base, applicables aux travaux sur des agents
pathogènes particulièrement dangereux.
•9•
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
dans lequel sont repertoriés les dangers effectifs et potentiels et qui indique comment
procéder pour les éliminer ou du moins les réduire au minimum. Les bonnes
techniques microbiologiques sont un élément essentiel de la sécurité au laboratoire.
L’emploi d’équipements et d’appareils de sécurité ne sauraient s’y substituer et ne peut
intervenir qu’à titre complémentaire. Les principes les plus importants sont indiqués
ci-dessous.
Accès
1. Le pictogramme international de danger biologique (figure 1) doit être apposé sur
les portes des salles où des micro-organismes appartenant au groupe de risque 2
ou aux groupes supérieurs sont manipulés.
2. Aucune personne étrangère au service ne doit être autorisée à pénétrer dans les
zones de travail du laboratoire.
3. Les portes du laboratoire doivent rester fermées.
4. Les enfants ne doivent pas être autorisés à entrer dans les zones de travail du
laboratoire.
Figure 1. Panneau de mise en garde à apposer sur les portes des laboratoires.
• 10 •
3. LES LABORATOIRES DE BASE – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAUX 1 ET 2
Protection individuelle
1. Le port de combinaisons, blouses, sarraus ou uniformes est obligatoire pour le
travail au laboratoire.
2. Le port de gants appropriés est obligatoire chaque fois qu’un geste comporte un
risque de contact accidentel direct avec du sang ou autres liquides biologiques, du
matériel potentiellement infectieux ou des animaux infectés. Après usage, on
devra se déganter aseptiquement et se laver les mains.
3. Le personnel doit se laver les mains après avoir manipulé du matériel infectieux
ou des animaux contagieux et avant de quitter le laboratoire.
4. Le port de lunettes de sécurité, d’un écran facial (visière) ou d’un autre dispositif
de protection est obligatoire quand il est nécessaire d’assurer la protection des yeux
ou du visage contre les projections de liquides, l’impact d’objets ou le rayon-
nement ultraviolet artificiel.
5. Il est interdit de porter les vêtements protecteurs hors du laboratoire, comme par
exemple à la cantine, à la cafétéria, dans les bureaux, la bibliothèque, la salle du
personnel ou les toilettes.
6. On ne doit pas porter de chaussures à bout ouvert dans le laboratoire.
7. Il est interdit de manger, de boire, de fumer, de se maquiller ou de manipuler des
lentilles de contact dans les zones de travail du laboratoire.
8. Il est également interdit d’entreposer des aliments ou des boissons en quelque
point que ce soit des zones de travail du laboratoire.
9. Les vêtements de protection qui ont été portés au laboratoire ne doivent pas être
rangés dans les mêmes vestiaires ou armoires que les vêtements de ville.
Modes opératoires
1. le pipettage à la bouche est rigoureusement interdit.
2. Aucun objet ou matériel ne doit être porté à la bouche; les étiquettes ne doivent
pas être humectées avec la langue.
3. Toutes les techniques mises en œuvre doivent réduire au minimum la formation
d’aérosols et de gouttelettes.
4. L’emploi d’aiguilles et de seringues hypodermiques doit être limité. Elles ne
doivent en aucun cas remplacer les dispositifs de pipettage ou servir à une autre
fin que les injections par voie parentérale ou le prélèvement de liquides
biologiques sur les animaux de laboratoire.
5. Si des liquides sont répandus accidentellement, en cas d’accident, d’exposition
patente ou possible à du matériel infectieux, le chef de laboratoire doit toujours
être immédiatement avisé. Les accidents et incidents survenus doivent être con-
signés et le rapport archivé.
• 11 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
6. Il est nécessaire d’établir par écrit une marche à suivre pour le nettoyage des
produits de toute nature qui viendraient à être répandus.
7. Les liquides contaminés doivent être décontaminés (par voie physique ou
chimique) avant d’être jetés dans le réseau d’égouts séparatif. Selon le résultat de
l’évaluation du risque que représentent le ou les agents manipulés, il pourra être
nécessaire de disposer d’un système de traitement des effluents.
8. Si des documents doivent sortir du laboratoire, ils devront avoir été protégés de
toute contamination.
• 12 •
3. LES LABORATOIRES DE BASE – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAUX 1 ET 2
1. La formation d’aérosols
2. Le travail sur des volumes importants ou des concentrations élevées de
micro-organismes
3. Un personnel ou des appareils trop nombreux eu égard à la place disponible
4. L’infestation par des rongeurs ou des arthropodes
5. Entrée interdite
6. L’ordonnancement des tâches : utilisation d’échantillons et de réactifs particuliers.
Les figures 2 et 3 donnent des exemples d’aménagement de laboratoires aux niveaux
de sécurité biologique 1 et 2.
• 13 •
3. LES LABORATOIRES DE BASE – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAUX 1 ET 2
• 15 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 16 •
3. LES LABORATOIRES DE BASE – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAUX 1 ET 2
3. Anses de transfert jetables en matière plastique. On peut aussi utiliser des in-
cinérateurs électriques pour anses de transfert placés dans une enceinte de
sécurité biologique en vue de réduire la formation d’aérosols.
4. Tubes et flacons à bouchon vissé.
5. Autoclaves ou autres dispositifs appropriés, pour décontaminer le matériel infectieux.
6. Pipettes Pasteur jetables, en plastique si possible, plutôt qu’en verre.
7. Il faut vérifier, par des essais appropriés, que les divers équipements ou appareils
tels qu’autoclaves ou enceintes de sécurité biologique sont conformes aux spécifi-
cations et les recontrôler périodiquement, conformément aux instructions du
fabricant (voir chapitre 7).
Surveillance médico-sanitaire
Il incombe à l’employeur, par l’entremise du directeur du laboratoire, de veiller à ce que
la santé du personnel soit surveillée de façon satisfaisante. Cette surveillance a pour
objectif de dépister les maladies d’origine professionnelle. Pour y parvenir, il faut :
1. Assurer l’immunisation active (vaccination) et passive du personnel lorsqu’il y a
lieu (voir l’annexe 2)
2. Faciliter le dépistage précoce des infections contractées au laboratoire
3. Ne pas confier de manipulations à haut risque aux personnes particulièrement
vulnérables (par ex. les femmes enceintes ou les sujets immunodéprimés)
4. Prendre des mesures de protection efficaces et veiller à l’efficacité des dispositifs
de protection.
Lignes directrices pour la surveillance des travailleurs qui manipulent des micro-
organismes au niveau 1 de sécurité biologique
Il apparaît, à la lumière de l’expérience passée, que les micro-organismes manipulés
à ce niveau n’ont guère de chances de provoquer de maladies d’importance
médicale ou vétérinaire. L’idéal serait cependant que tous les candidats à un poste dans
un laboratoire passent une visite médicale d’embauche au cours de laquelle on
recherchera leur antécédents médicaux. Il est souhaitable que toute pathologie ou
accident de laboratoire soit signalé sans délai et que tous les membres du personnel
mesurent combien il est important de maintenir la qualité des techniques
microbiologiques.
• 17 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
3. Les femmes en âge de procréer devront être informées du danger que représente,
pour l’enfant à naître, l’exposition professionnelle à certains micro-organismes,
comme le virus de la rubéole, par exemple. Les mesures spécifiques à prendre pour
assurer la protection du fœtus varient selon la nature du germe auquel la future
mère peut être exposée.
Formation
Les mesures de sécurité et les appareils et dispositifs de protection, si efficaces soient-
ils, risquent toujours d’être pris en défaut par l’erreur humaine et la médiocrité de la
technique. La base de la prévention des accidents, des incidents et des infections
d’origine professionnelle est que le personnel se sente concerné par la sécurité et sache
identifier et maîtriser les risques qui existent dans le laboratoire. C’est pourquoi la for-
mation continue « sur le tas » aux mesures de sécurité est indispensable. Ce proces-
sus commence au niveau de la direction du laboratoire, qui doit faire en sorte que la
sécurité des pratiques et des protocoles soit incorporée à la formation de base du per-
sonnel. Les mesures de sécurité doivent toujours faire partie intégrante de l’initiation
des nouveaux membres du personnel au fonctionnement du laboratoire. Il faut fami-
liariser les nouveaux employés avec les dispositions du code de bonnes pratiques et
leur indiquer les directives locales et notamment leur présenter le manuel de labora-
toire ou le guide d’hygiène et sécurité. Certaines mesures propres à garantir que les
employés ont bien lu et compris les directives devront être prises, elles pourront par
exemple consister à leur faire signer certaines pages. Le rôle des chefs de laboratoire
dans la formation du personnel directement sous leurs ordres est fondamental pour
l’acquisition d’une bonne technique. Le délégué à la sécurité peut aider à la forma-
tion du personnel et à l’élaboration de matériels pédagogiques et autres documents
pour cette formation (voir également le chapitre 21).
La formation du personnel doit systématiquement inclure les précautions à
observer lors de l’utilisation de certaines techniques particulièrement dangereuses
couramment employées dans un laboratoire, à savoir :
1. Techniques comportant un risque d’inhalation (c’est-à-dire qui conduisent à la
formation d’aérosols), telles que l’utilisation d’anses, l’ensemencement en stries
de la gélose en boîte, le pipettage, la réalisation de frottis, l’ouverture des cultures,
le prélèvement de sang ou de sérum, la centrifugation, etc.
2. Techniques comportant un risque d’ingestion, telles que la manipulation des
échantillons, des frottis ou des cultures
3. Techniques comportant un risque d’inoculation percutanée, telles que l’emploi de
seringues et d’aiguilles
4. Manipulation d’animaux avec le risque de morsures ou de griffures que cela
comporte
5. Manipulation de sang et de matériel biologique pouvant présenter un danger
6. Décontamination et élimination des déchets infectieux.
• 18 •
3. LES LABORATOIRES DE BASE – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAUX 1 ET 2
Décontamination
Le passage dans un autoclave à vapeur est la méthode de choix chaque fois que
l’on doit procéder à une décontamination. Le matériel destiné à être décontaminé
et éliminé sera placé dans des récipients – par exemple des sacs en plastique
autoclavables – comportant le code couleur qui indique si leur contenu doit être
autoclavé ou incinéré. D’autres procédés ne peuvent être envisagés que s’ils sont capa-
bles d’éliminer ou de tuer les micro-organismes (pour plus de détails, se reporter au
chapitre 14).
• 19 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
3. Matériel contaminé destiné à être décontaminé par passage à l’autoclave, puis lavé
et réutilisé ou recyclé
4. Matériel contaminé destiné à être autoclavé puis éliminé
5. Matériel contaminé destiné à être directement incinéré.
• 20 •
3. LES LABORATOIRES DE BASE – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAUX 1 ET 2
selon la nature du désinfectant utilisé (voir chapitre 14). Les pots à déchets seront
décontaminés et lavés avant d’être réutilisés.
L’incinération des déchets contaminés doit recevoir l’agrément des autorités de
santé publique et de l’organisme chargé de la lutte contre la pollution atmosphérique
ainsi que du délégué à la sécurité biologique désigné par le laboratoire (voir au
chapitre 14 la section consacrée à l’incinération).
• 21 •
4. Le laboratoire de confinement –
Sécurité biologique niveau 3
• 22 •
4. LE LABORATOIRE DE CONFINEMENT – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAU 3
• 23 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
L’air évacué du laboratoire (autre que celui qui sort des enceintes de sécurité
biologique) sera rejeté directement à l’extérieur du bâtiment, de façon à être dis-
persé loin des bâtiments occupés et des prises d’air. Selon les agents utilisés, on
pourra évacuer cet air en le faisant passer au préalable à travers des filtres HEPA.
On pourra installer un système de régulation du chauffage, de la ventilation et de
la climatisation de qui évite toute surpression permanente dans le laboratoire.
On peut envisager l’installation d’un dispositif d’alarme acoustique ou visuelle
parfaitement distinct pour prévenir le personnel en cas de panne du système de
régulation.
9. Les filtres HEPA doivent tous être installés de manière à permettre la décontami-
nation gazeuse ou les essais de fonctionnement.
10. Les enceintes de sécurité biologique doivent être situées hors des zones de passage
et des courants d’air entre les portes et les systèmes de ventilation.
11. L’air qui sort des enceintes de sécurité de classe I et II (voir chapitre 10), après
passage au travers des filtres HEPA, doit être évacué sans perturber le flux d’air,
ni dans l’enceinte, ni dans le système d’aération du bâtiment.
12. Il faut disposer, dans la salle même du laboratoire, d’un autoclave pour la décon-
tamination des déchets. Si des déchets infectieux doivent être transportés à l’ex-
térieur du laboratoire de confinement pour décontamination et élimination, le
transport doit s’effectuer dans des conteneurs incassables, hermétiquement fermés
et étanches, conformément à la réglementation nationale ou internationale, selon
le cas.
13. L’alimentation en eau sera munie de dispositifs anti-retour. Les conduites
d’aspiration (circuit de vide) devront être protégées par des pièges à liquide
désinfectant, des filtres HEPA ou des dispositifs équivalents. Les pompes à vide
devront également être protégées par des pièges et des filtres.
14. La conception d’un laboratoire de confinement et les techniques mises en œuvre
dans ce type de laboratoire doivent s’appuyer sur une documentation appropriée.
La figure 4 donne un exemple d’aménagement d’un laboratoire au niveau 3 de
sécurité biologique.
• 24 •
4. LE LABORATOIRE DE CONFINEMENT – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAU 3
Surveillance médico-sanitaire
Les objectifs des programmes de surveillance médico-sanitaire des laboratoires de base
sécurité biologique niveaux 1 et 2, s’appliquent également aux laboratoires de con-
finement – sécurité biologique niveau 3, moyennant les modifications suivantes :
1. La visite médicale est obligatoire pour tout le personnel de laboratoire qui
travaille dans le laboratoire de confinement. Elle devra comporter une anamnèse
• 25 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 26 •
5. Le laboratoire de confinement à
haute sécurité – Sécurité
biologique niveau 4
1
Programme de sécurité biologique, Département maladies transmissibles : surveillance et action, Organ-
isation mondiale de la Santé, 20 Avenue Appia, 1211 Genève 27, Suisse (http ://www.who.int/csr/).
• 28 •
5. LE LABORATOIRE DE CONFINEMENT À HAUTE SÉCURITÉ – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAU 4
• 29 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 30 •
5. LE LABORATOIRE DE CONFINEMENT À HAUTE SÉCURITÉ – SÉCURITÉ BIOLOGIQUE NIVEAU 4
Tous les filtres HEPA doivent être contrôlés et certifiés une fois par an. Leurs gaines
sont conçues pour permettre de décontaminer le filtre in situ avant de l’enlever. On
peut aussi enlever le filtre en le plaçant dans un conteneur scellé étanche aux gaz en
vue de sa décontamination ultérieure ou de sa destruction par incinération.
4. Décontamination des effluents. Tous les effluents qui sortent du laboratoire où
sont portées des combinaisons pressurisées, de la chambre de décontamination,
de la douche de décontamination ou d’une enceinte de sécurité biologique classe
III doivent être décontaminés avant d’être définitivement éliminés. La contami-
nation par la chaleur est le procédé optimal. Il peut être nécessaire de les amener
à pH neutre avant de les éliminer. L’eau provenant de la douche du personnel et
des toilettes peut être évacuée directement dans l’égout séparatif sans traitement.
5. Stérilisation des déchets et des matériels. Il est indispensable de disposer d’un
autoclave à deux portes, formant sas. Toutefois, d’autres méthodes de déconta-
mination doivent être utilisées pour traiter les équipements, appareils, instruments
ou objets divers qui ne resisteraient pas à une stérilisation à la vapeur.
6. Sas d’entrée à air pour les échantillons, les matériels et les animaux. Ils sont
nécessaires pour ce type d’installation.
7. Un groupe électrogène de secours et une alimentation spéciale en air sont
nécessaires.
8. Le confinement des écoulements doit être assuré.
Le calcul, la conception et la construction des installations de confinement à haute
sécurité biologique niveau 4, qu’elles soient dotées d’enceintes de sécurité biologique
ou de zones avec port obligatoire de combinaisons pressurisées, sont tellement com-
plexes que les auteurs ont renoncé à faire figurer dans le présent manuel des représen-
tations schématiques de ces installations.
En raison de la grande complexité du travail dans ce genre de laboratoire, un
manuel détaillé sera préparé et testé à l’occasion d’exercices de formation. Un plan
d’urgence sera également élaboré (voir chapitre 13), en collaboration active avec les
autorités sanitaires nationales et locales. Il est également souhaitable que d’autres
services de secours tels que les pompiers, la police et les services d’urgence des
hôpitaux y participent.
• 31 •
6. Animaleries
Lorsque des animaux sont utilisés à des fins expérimentales ou de diagnostic, l’uti-
lisateur a l’obligation morale de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter des
souffrances inutiles. Les animaux doivent être installés de manière confortable et
hygiénique et recevoir de l’eau et des aliments de bonne qualité, en quantité suffisante.
A la fin de l’expérience, ils devront être traités avec humanité.
Pour des raisons de sûreté, l’animalerie doit être indépendante, séparée du labora-
toire. Si elle est accolée à un laboratoire, elle sera conçue de manière à pouvoir être isolée
des zones publiques du laboratoire, et à pouvoir être décontaminée et déparasitée.
• 32 •
6. ANIMALERIES
• 33 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 34 •
6. ANIMALERIES
du risque l’indique pour une autre raison. Chaque année, tous les systèmes, pratiques
et modes opératoires doivent être réexaminés et faire l’objet d’un contrôle de confor-
mité. Les règles de sécurité suivantes sont applicables :
1. Toutes les exigences relatives aux animaleries – niveaux de sécurité 1 et 2 doivent
être respectées.
2. L’accès sera strictement réglementé.
3. L’installation doit être séparée des autres laboratoires et animaleries par une pièce
formant vestibule, dotée d’une entrée à double porte.
4. Un lavabo doit être installé dans ce vestibule.
5. Le vestibule doit également comporter une douche.
6. Les locaux doivent être dotés d’une ventilation mécanique assurant une circula-
tion continue de l’air dans toutes les salles. L’air vicié doit être évacué à travers des
filtres HEPA avant d’être rejeté sans recyclage dans l’atmosphère extérieure. Le
système doit être conçu de manière à empêcher une inversion du sens de circula-
tion de l’air et toute surpression dans les locaux de l’animalerie.
7. Un autoclave doit être installé en un endroit commode de l’animalerie où se trou-
vent les équipements de confinement. Les déchets infectieux doivent être passés à
l’autoclave avant d’être transportés dans d’autres locaux de l’installation.
8. Il faut disposer d’un incinérateur sur place ou prendre d’autres dispositions en
consultation avec les autorités concernées.
9. Les cages des animaux porteurs de micro-organismes appartenant au groupe de
risque 3 doivent être placées dans des isolateurs ou être disposées devant des ven-
tilateurs d’extraction.
10. Il faut veiller à un dépoussiérage maximum des litières.
11. Tous les vêtements de protection devront être décontaminés avant de passer au
blanchissage.
12. Les fenêtres doivent être hermétiquement fermées et résister aux chocs.
13. Le cas échéant, une vaccination sera proposée au personnel.
• 35 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
3. Personne ne doit travailler seul : la règle du travail en binôme doit être appliquée.
4. Le personnel devra avoir reçu la formation de microbiologiste la plus poussée pos-
sible et bien connaître les risques liés à son travail et les précautions à observer.
5. Les secteurs où sont hébergés des animaux porteurs d’agents pathogènes du
groupe de risque 4 doivent répondre en tout temps aux critères de confinement
qui s’appliquent aux laboratoires de confinement à haute sécurité – sécurité
biologique niveau 4.
6. L’entrée dans l’animalerie doit se faire par un vestibule formant sas à air, dont le
côté propre doit être séparé du côté à accès réglementé par un vestiaire et des
douches.
7. Le personnel doit retirer ses vêtements de ville en entrant et mettre des vêtements
protecteurs spéciaux. Après le travail, il doit enlever les vêtements protecteurs pour
que ceux-ci soient passés à l’autoclave, puis se doucher avant de partir.
8. L’animalerie doit être ventilée au moyen d’un système d’évacuation d’air muni de
filtres HEPA qui soit conçu pour créer une dépression (circulation de l’air vers
l’intérieur).
9. Le système de ventilation doit être conçu pour empêcher une inversion du sens
de circulation de l’air et toute surpression dans les locaux de l’animalerie.
10. Il faut disposer d’un autoclave à deux portes pour l’échange de matériel, le côté
propre s’ouvrant dans une pièce extérieure aux salles de confinement.
11. L’échange de matériel non autoclavable doit se faire à travers un sas à air, dont
le côté propre doit s’ouvrir dans une pièce située en dehors des salles de
confinement.
12. Toutes les manipulations sur des animaux porteurs d’agents pathogènes appar-
tenant au groupe de risque 4 doivent s’effectuer dans des conditions de sécurité
correspondant à celles d’un laboratoire de confinement à haute sécurité – sécu-
rité biologique niveau 4.
13. Tous les animaux doivent être hébergés dans des isolateurs.
14. La totalité des litières et des déchets doit être passée à l’autoclave avant de sortir
de l’animalerie.
15. Le personnel doit être placé sous surveillance médicale.
Invertébrés
Comme pour les vertébrés, le niveau de sécurité de l’animalerie est déterminé par le
groupe de risque auquel appartiennent les agents pathogènes étudiés, toutefois une
évaluation du risque peut conduire en à décider autrement. Des précautions complé-
mentaires sont nécessaires avec certains arthropodes, notamment les insectes volants :
1. Les invertébrés infectés et ceux qui ne le sont pas doivent être logés dans des pièces
distinctes.
2. Les pièces doivent pouvoir être fermées hermétiquement pour fumigation.
3. Des pulvérisateurs d’insecticides doivent être mis à disposition.
• 36 •
6. ANIMALERIES
• 37 •
7. Principes directeurs pour la mise
en service des laboratoires ou
installations
• 38 •
7. PRINCIPES DIRECTEURS POUR LA MISE EN SERVICE DES LABORATOIRES OU INSTALLATIONS
tion de l’installation. Il est souhaitable, pour la mise en service, de ne retenir que des
organismes ou entreprises n’ayant aucun lien avec les bureaux d’architectes et
d’ingénieurs ou l’entreprise de génie civil qui ont conçu et construit le laboratoire.
Cet organisme ou son représentant devra agir en tant que porte-parole de l’institu-
tion ou de l’établissement qui construit ou rénove le laboratoire et être considéré
comme un membre de l’équipe chargée de la conception des installations; il est capital
qu’il soit présent dès les premiers stades de la préparation du projet. Parfois, c’est l’ins-
titution qui assume elle-même ce rôle. Dans le cas de projets de laboratoires plus
complexes (niveaux de sécurité biologique 3 ou 4), elle pourra s’assurer les services
d’un organisme ou d’une entreprise extérieurs qui ont fait la preuve de leur expé-
rience et de leur compétence dans la mise en service de laboratoires ou d’animaleries
posant des problèmes complexes sur le plan de la sécurité biologique. Même si l’ins-
titution choisit un agent extérieur pour assurer la mise en service, elle doit malgré
tout rester membre de l’équipe qui assume cette charge. Il est recommandé en outre
que le délégué à la sécurité de l’institution, le responsable du projet, le directeur du
programme ainsi qu’un représentant de la direction et de l’équipe de maintenance, en
fasse également partie, aux côtés de l’agent chargé de la mise en service.
On trouvera ci-dessous la liste des systèmes et appareillages qui pourraient faire
l’objet de contrôles de fonctionnement au titre de la mise en service du laboratoire,
en fonction du niveau de confinement de l’installation en construction ou rénova-
tion. Cette liste n’est pas exhaustive. Le plan de mise en service dépendra à l’évidence
de la complexité du laboratoire envisagé.
1. Systèmes automatiques du bâtiment, et notamment les connexions avec les centres
de surveillance et de commande à distance.
2. Systèmes de surveillance et de détection électronique.
3. Verrouillage électronique de sécurité et lecteurs de proximité.
4. Chauffage, ventilation (alimentation et évacuation) et climatisation.
5. Filtres à particules de haute efficacité (HEPA).
6. Systèmes de décontamination par filtration HEPA.
7. Commandes et asservissements des commandes de chauffage, ventilation, clima-
tisation et évacuation de l’air vicié.
8. Volets d’isolement étanches.
9. Systèmes de réfrigération.
10. Chaudières et production de vapeur.
11. Systèmes de détection et d’extinction des incendies.
12. Dispositif anti-reflux pour les eaux usées.
13. Systèmes de traitement de l’eau (par ex. osmose inverse, distillation, etc.).
14. Systèmes de traitement et de neutralisation des effluents liquides.
15. Dispositif d’amorçage de vidange des eaux usées.
16. Systèmes de décontamination chimique.
17. Systèmes d’approvisionnement en gaz médicaux de laboratoire.
• 39 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 40 •
8. Principes directeurs pour
l’agrément des laboratoires/
installations
• 41 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
1
Programme de sécurité biologique, Département maladies transmissibles: surveillance et action, Organ-
isation mondiale de la Santé, 20 Avenue Appia, 1211 Genève, Suisse (http://www.who.int/csr/).
• 42 •
8. PRINCIPES DIRECTEURS POUR L’AGRÉMENT DES LABORATOIRES/INSTALLATIONS
Laboratoire
Signalisation appropriée : UV, laser, substances ......... Niveau de
radioactives, etc. .................................................... sécurité
Directives biosécuritaires existantes et suivies ........... biologique:
Appareils de laboratoire correctement marqués ......... Joindre le
(danger biologique, radioactivité, ........................... formulaire de
toxicité, etc. ............................................................ contrôle
biosécuritaire
Conception du laboratoire
correspondant
Facile à nettoyer ..........................................................
Lampes UV dotées d’un interrupteur d’interdiction ....
Etagères solidement assujetties ..................................
Revêtement des paillasses étanche et résistant aux acides,
aux bases, aux solvants organiques et à la chaleur ....
Eclairage suffisant .......................................................
Espace de rangement suffisant et correctement utilisé ..
Bouteilles de gaz
Toutes les bouteilles arrimées .....................................
Bouteilles de réserve munies de bouchons ................
Gaz asphyxiants ou toxiques présents uniquement
dans les salles ventilées .........................................
Présence de bouteilles vides ou en excès ...................
Produits chimiques
Produits inflammables rangés dans l’armoire
appropriée ..............................................................
Double datage des produits générateurs de peroxydes
(réception et ouverture) .........................................
Bonne séparation des produits ...................................
Produits dangereux rangés au-dessus du niveau des
yeux ........................................................................
Produits rangés au sol ................................................
Récipients de produits chimiques restés ouverts .......
Bon étiquetage de toutes les solutions .......................
Utilisation de thermomètres à mercure .......................
Réfrigérateurs, congélateurs, chambres froides
Présence d’aliments pour la consommation humaine ...
Produits inflammables dans des unités à l’épreuve
des explosions ou sécurisées ................................
Présence de substances cancérogènes, radioactives
ou d’un risque biologique indiquée par une
marque extérieure ..................................................
Système d’ouverture d’urgence des chambres froides ..
• 43 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Equipement électrique
Présence de rallonges .................................................
Prises femelles à la terre et avec la polarité appropriée .
Branchements à proximité des éviers sous les
douches, etc. ..........................................................
Appareils avec fils effilochés ou endommagés ...........
Prises surchargées ou plaquettes à connexions .........
Plaquettes à connexions non posées sur le sol ..........
Fusibles appropriés dans les gaines ...........................
Les prises proches de l’alimentation en eau sont
conformes à la réglementation locale ....................
Câbles électriques à la terre ........................................
Radiateurs portables ...................................................
Equipement de protection individuelle
Rince-yeux dans le laboratoire ....................................
Douche de sécurité .....................................................
Equipement de protection individuelle (gants, blouses,
lunettes de sécurité, lunettes à coques etc.) ..........
Personnel portant des vêtements appropriés ..............
Blouses, combinaisons, sarraus, gants et autres
vêtements ou accessoires de protection non
portés hors du laboratoire .....................................
Tenues de protection individuelle pour le stockage
cryogénique ............................................................
Gestion des déchets
Signes d’une évacuation défectueuse des déchets .....
Déchets triés et rassemblés dans les récipients
appropriés ..............................................................
Récipients pour déchets chimiques marqués,
étiquetés, datés et fermés ......................................
Récipients pour déchets chimiques correctement
manipulés et rangés ...............................................
Récipients pour objets pointus ou tranchants
correctement utilisés et éliminés ...........................
Pas de détritus sur le sol ............................................
Affichage de la marche à suivre pour l’élimination des
déchets ...................................................................
Existence de programmes de santé et sécurité au travail
Communication du risque ...........................................
Protection respiratoire .................................................
Protection auditive ......................................................
Surveillance du formaldéhyde .....................................
Surveillance de l’oxyde d’éthylène ..............................
Surveillance des gaz anesthésiants .............................
• 44 •
8. PRINCIPES DIRECTEURS POUR L’AGRÉMENT DES LABORATOIRES/INSTALLATIONS
• 45 •
Tableau 6. Laboratoire de base – Sécurité biologique niveau 2 : contrôle de sécurité.
Ce formulaire est à utiliser avec le formulaire de contrôle biosécuritaire pour le
laboratoire de base – sécurité biologique niveau 1
Lieu : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date : . . . . . . . . . . . . . . . .
Responsable du laboratoire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POINTS CONTRÔLÉS (NOTER LA DATE) OUI NON SANS OBJET OBSERVATIONS
• 46 •
POINTS CONTRÔLÉS (NOTER LA DATE) OUI NON SANS OBJET OBSERVATIONS
• 47 •
Tableau 7. Laboratoire de confinement – Sécurité biologique niveau 3 : contrôle de
sécurité. Ce formulaire est à utiliser avec les formulaires de contrôle biosécuritaire
pour les laboratoires – sécurité biologique niveau 1 et sécurité biologique niveau 2.
Lieu : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date : . . . . . . . . . . . . . . . .
Responsable du laboratoire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POINTS CONTRÔLÉS (NOTER LA DATE) OUI NON SANS OBJET OBSERVATIONS
Etablissement
Laboratoire séparé des points de passage normaux du
bâtiment .................................................................
Accès au laboratoire par un vestibule doté de portes à
fermeture automatique ...........................................
Des joints d’étanchéité sont posés ou peuvent l’être au
niveau de toutes les traversées en vue de la
décontamination du laboratoire .............................
Air du local non recyclé et évacué hors des secteurs
occupés ..................................................................
Système de ventilation régulé permettant le contrôle du
sens de circulation de l’air .....................................
Protection individuelle
Port de blouses fermées sur le devant dans le
laboratoire ..............................................................
Port des vêtements de protection limité aux locaux du
laboratoire ..............................................................
Lavabo actionné par le pied, le coude ou à
déclenchement automatique ..................................
Protection des mains
Port de gants doubles pour le travail avec du matériel
infectieux et des d’équipements ou des plans de
travail pouvant être contaminés .............................
Protection respiratoire
Port d’une protection respiratoire par l’ensemble du
personnel du laboratoire lorsque des aérosols ne
sont pas confinés de façon sûre dans une ESB ....
Pratiques
Dispositif de protection des muqueuses à disposition
pour la manipulation de matériel infectieux hors
d’une ESB ...............................................................
Personnel averti des risques particuliers liés à l’agent
ou aux agents infectieux ........................................
Personnel tenu de lire et d’observer toutes les
instructions relatives aux pratiques et techniques,
y compris celles du manuel de sécurité biologique
ou du manuel de laboratoire ..................................
Mises à jour annuelles adressées au personnel ou
formation complémentaire si des changements
sont apportés à certaines techniques ....................
Autoclavage de tous les déchets avant élimination ....
• 48 •
PARTIE II
Sûreté biologique
en laboratoire
9. Principes de la sûreté biologique
en laboratoire
• 51 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
sabilités actuelles des pays et des établissements dans la protection des échantillons,
des agents pathogènes et des toxines détenus contre toute utilisation abusive.
Il incombe à chaque laboratoire, en fonction de ses besoins, de la nature de ses
activités et des conditions locales, d’élaborer et de mettre en œuvre un programme
de sûreté biologique spécifique. Par conséquent, les activités de sûreté biologique
pratiquées dans un laboratoire doivent être représentatives des divers besoins de cet
établissement et bénéficier de la contribution ou de l’avis des directeurs scientifiques,
des principaux chercheurs, des responsable de la sûreté biologique, du personnel
scientifique du laboratoire, du personnel d’entretien, des responsables administratifs,
du personnel spécialisé dans les technologies de l’information et, si nécessaire, des
services de répression des fraudes et du personnel de sécurité.
Les mesures de sûreté biologique en laboratoire doivent s’appuyer sur un pro-
gramme complet de responsabilisation à l’égard des agents pathogènes et des toxines,
qui comprend un inventaire actualisé identifiant l’emplacement de ces matières et
du personnel y ayant accès et indiquant leur utilisation, leurs transferts internes à
l’établissement ou entre établissements, ainsi que toute inactivation et/ou élimination
éventuelles des matières. De même, il convient d’établir un protocole de sûreté
biologique pour le laboratoire, destiné à guider l’identification, le signalement, l’étude
et l’élimination des failles dans la sûreté biologique de cet établissement, y compris
les incohérences dans les résultats d’inventaire. La participation, les rôles et les respon-
sabilités des autorités de santé et de sécurité publiques en cas d’entorse à la sûreté
doivent être clairement définis.
Une formation à la sûreté biologique en laboratoire, distincte de la formation à la
sécurité biologique en laboratoire, doit être dispensée à tout le personnel. Une telle
formation devrait aider les membres du personnel à comprendre les besoins en matière
de protection de ces matières et les raisons des différentes mesures de sécurité
biologique. Elle devrait aussi inclure un examen des normes nationales pertinentes et
des procédures propres à l’établissement. Au cours de cette formation, il convient
de présenter également les procédures précisant les rôles et les responsabilités du per-
sonnel en matière de sûreté en cas d’infraction dans ce domaine.
L’aptitude professionnelle et morale à travailler avec des agents pathogènes dan-
gereux de l’ensemble du personnel disposant d’un accès autorisé régulier aux matières
sensibles joue également un rôle déterminant dans l’efficacité des activités concernant
la sûreté en laboratoire.
En résumé, les précautions de sûreté doivent devenir des éléments de routine du
travail de laboratoire, à l’égal des mesures d’asepsie ou de sécurité microbiologique.
Les mesures de sûreté biologique en laboratoire ne doivent pas faire obstacle à un
partage efficace des matières de référence, des échantillons cliniques et épidémio-
logiques et des informations qui s’y rapportent, nécessaires aux enquêtes cliniques ou
de santé publique. Un programme de sûreté bien géré ne devrait pas entraver outre
mesure les activités quotidiennes du personnel scientifique, ni faire obstacle à la
réalisation des recherches. Un accès légitime aux recherches et aux matières cliniques
• 52 •
9. PRINCIPES DE LA SURETE BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 53 •
PARTIE III
Equipements de
laboratoire
10. Enceintes de
sécurité biologique
Les enceintes de sécurité biologique (ESB) – appelées aussi postes de sécurité microbi-
ologique (PSM) – sont conçues pour éviter que l’opérateur, le local du laboratoire et
le matériel de travail ne soient exposés aux aérosols ou éclaboussures infectieux qui
pourraient se produire lors de la manipulation de matériels biologiques contenant des
agents pathogènes, comme les cultures primaires, les souches pour les cultures et les
échantillons destinés au diagnostic. Des aérosols se produisent lors de toute manipu-
lation qui communique de l’énergie à un produit liquide ou semi-liquide, par exemple
lorsqu’on secoue, verse, agite, ou fait tomber un liquide goutte à goutte sur une surface
ou dans un autre liquide. D’autres opérations, par exemple ensemencer en stries une
plaque de gélose, inoculer des flacons pour culture cellulaire à l’aide d’une pipette,
utiliser une pipette multivoies pour délivrer une suspension liquide d’agents infectieux
sur une plaque de microculture, homogénéiser et mélanger du matériel biologique
infectieux, centrifuger un liquide ou travailler sur un animal, peuvent provoquer la for-
mation d’aérosols infectieux. Les particules d’aérosol de moins de 5 µm de diamètre ou
les gouttelettes de diamètre compris entre 5 et 100 µm, ne sont pas visibles à l’œil nu.
Lorsque des aérosols se forment, l’opérateur ne s’en rend généralement pas compte, et
il n’a pas conscience non plus qu’ils peuvent être inhalés ou provoquer la contamina-
tion croisée des plans de travail. On a montré qu’une ESB convenablement utilisée est
capable de réduire très efficacement le nombre d’infections contractées au laboratoire
ou les contaminations croisées consécutives à une exposition à des aérosols infectieux.
Les ESB contribuent également à la protection de l’environnement.
Au cours des années, la conception de base des ESB a subi un certain nombre de
modifications. L’une des plus importantes a été le montage d’un filtre à particules de
haute efficacité (filtre HEPA) sur le système d’évacuation. Ce filtre est capable d’ar-
rêter 99,97 % des particules de 0,3 µm de diamètre et 99,99 % de celles dont le
diamètre se situe de part et d’autre de cette valeur. Un filtre HEPA peut donc arrêter
efficacement tous les agents infectieux connus et l’on peut donc être certain que l’air
qui sort de l’enceinte est exempt de germes pathogènes. Une deuxième modification
a consisté à diriger l’air filtré sur le plan de travail, ce qui permet d’éviter la conta-
mination de ce plan et de ce qui s’y trouve. On parle souvent de « protection du
produit » pour désigner cette caractéristique. Le tableau 8 indique le type de
protection conféré dans chaque cas.
Remarque. Les hottes à flux laminaire horizontal ou vertical ne sont pas des
enceintes de sécurité biologiques et ne doivent pas être utilisées comme telles.
• 57 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 58 •
10. ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE
B D
A
air ambiant
air potentiellement contaminé
air filtré par le filtre HEPA
coupe latérale
• 59 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
C
D
et l’autre à travers la grille arrière. Toutes les particules d’aérosol qui se forment au
niveau du plan de travail sont immédiatement piégées par ce courant descendant et
entraînées à travers les grilles avant ou arrière, ce qui assure une protection maximale
du produit manipulé. L’air s’échappe ensuite par la chambre de distribution située à
l’arrière pour aboutir dans l’espace qui se trouve au sommet de l’enceinte, entre le
filtre d’admission et le filtre d’évacuation. Compte tenu des dimensions relatives de
ces deux filtres, environ 70 % de l’air est recyclé à travers le filtre d’admission pour
revenir sur le plan de travail; les 30 % restants sont rejetés dans la pièce ou à l’ex-
térieur après avoir traversé le filtre d’évacuation.
L’air rejeté par une enceinte de sécurité biologique de classe II, type A1 peut être
recyclé dans la pièce ou évacué à l’extérieur du bâtiment en raccordant l’enceinte à
une conduite d’évacuation spéciale à l’aide d’un manchon ou en le faisant passer par
le circuit d’évacuation général.
Le recyclage de l’air dans la pièce a l’avantage de réduire les dépenses en com-
bustible de l’établissement car l’air chauffé ou refroidi ne s’échappe pas à l’extérieur.
Le raccordement par une gaine étanche de l’enceinte au circuit d’évacuation permet
également d’utiliser certaines ESB pour travailler sur des radionucléides et des pro-
duits chimiques toxiques volatils (tableau 8).
• 60 •
10. ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE
D E
B
A
F F
Figure 8. Représentation schématique d’une enceinte de sécurité biologique de classe II, type
B1.
A, ouverture frontale; B, panneau d’observation à guillotine; C, filtre HEPA d’évacua-
tion; D, filtre HEPA d’admission; E, gaine d’évacuation en dépression; F, ventilateur;
G, filtre HEPA d’admission d’air. Il est nécessaire de raccorder le circuit d’évacuation
de l’enceinte au circuit général d’évacuation du bâtiment.
Enceintes de sécurité biologique de classe II, type A2 avec ventilation sur l’extérieur
et de classe II, types B1 et B2
Les ESB de classe II, type A2 avec ventilation sur l’extérieur et les ESB de classe II types
B1 (figure 8) et B2, sont des variantes de l’ESB II, type A1. Le tableau 9 en donne les
caractéristiques, avec celles des ESB de classe I et de classe III. Chacune de ces
variantes correspond à un usage particulier (voir tableau 8). Elles diffèrent les unes
des autres à plusieurs égards : vitesse de l’air à travers l’ouverture frontale; quantité
d’air recyclée sur le plan de travail et évacuée de l’enceinte; circuit d’évacuation,
qui détermine si l’air issu de l’enceinte est rejeté dans la pièce ou à l’extérieur, par
l’intermédiaire d’un circuit d’évacuation spécial ou par le circuit d’évacuation
général; réglage de la pression (enceinte dont les gaines et la chambre de distribution
biologiquement contaminées sont en dépression ou, à défaut, sont entourées de
volumes en dépression).
Les références bibliographiques 7 et 8 ainsi que les brochures disponibles auprès
des fabricants donnent une description complète des diverses ESB de classe IIA et IIB.
• 61 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Tableau 9. Différences entre les enceintes de sécurité biologique (ESB) des classes
I, II et III.
ESB VITESSE À L’ENTRÉE (m/s) COURANT D’AIR (%) CIRCUIT D’ÉVACUATION
RECYCLÉ ÉVACUÉ
• 62 •
10. ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE
C D C
E
F A
• 63 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Opérateurs
Si les enceintes de sécurité biologique ne sont pas utilisées correctement, la protection
conférée risque d’être considérablement réduite. L’opérateur doit veiller à ne pas per-
turber le flux d’air entrant lorsqu’il passe les bras dans le volume de travail ou les en
retire. Il faut déplacer les bras très lentement en avant ou en arrière, perpendiculaire-
ment à l’ouverture frontale. Avant de manipuler du matériel dans le volume de travail
d’une ESB, il faut attendre environ 1 minute, une fois que l’on a passé les bras à l’in-
térieur, pour que l’enceinte s’adapte et que le courant d’air vienne balayer la surface
des mains et des bras. Il faut également veiller à ne faire qu’un minimum de mouve-
ments à travers l’ouverture frontale en plaçant tous les instruments et objets néces-
saires sur le plan de travail avant de commencer la manipulation.
Disposition du matériel
La grille de reprise frontale des ESB de classe II ne doit pas être obstruée par du papier,
des appareils ou d’autres objets. Il faut désinfecter la surface du matériel que l’on va
disposer à l’intérieur de l’enceinte avec de l’alcool à 70 %. On peut travailler sur un
linge absorbant imprégné de désinfectant pour retenir les projections et les éclabous-
sures. Tout le matériel doit être disposé aussi loin que possible dans le volume de
• 64 •
10. ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE
Utilisation et maintenance
La plupart des ESB sont conçues pour une utilisation 24 h sur 24 et les chercheurs
estiment que cette utilisation ininterrompue facilite la réduction du taux de poussières
et de matières particulaires présentes dans le laboratoire. Les enceintes de classe IIA1 et
IIA2 dont l’air est évacué dans la pièce ou dans un circuit d’évacuation spécial au moyen
d’un manchon de raccordement, peuvent être débranchées lorsqu’elles ne sont pas
utilisées. Dans d’autres types d’enceinte, comme les ESB de classe IIB1 et IIB2 qui sont
directement connectées aux gaines d’évacuation par un raccordement étanche, l’air
doit circuler en permanence pour que l’air de la pièce reste en état d’équilibre. Il faut
brancher les enceintes au moins 5 minutes avant de commencer à travailler et attendre
également 5 minutes une fois la manipulation achevée, pour « purger » le volume de
travail, c’est-à-dire pour que l’air contaminé ait le temps d’être évacué de l’enceinte.
Toute réparation effectuée sur une ESB doit être confiée à un technicien qualifié.
Si un dysfonctionnement se produit pendant l’utilisation de l’enceinte, il faut le si-
gnaler et y remédier avant de réutiliser l’enceinte.
Lampes UV
Il n’est pas nécessaire d’équiper les ESB de lampes à ultraviolets. Si toutefois on utilise
de telles lampes, il faut les nettoyer chaque semaine pour éliminer la poussière et les
saletés qui pourraient réduire l’action germicide du rayonnement. L’intensité du
rayonnement ultraviolet doit être mesurée lors de chaque nouvel agrément de l’en-
ceinte afin de vérifier que l’émission de la lampe est satisfaisante. Les lampes UV
doivent être éteintes quand des personnes sont présentes dans la pièce, afin de
protéger leurs yeux et leur peau contre toute exposition accidentelle.
Flammes nues
Il faut éviter la présence de toute flamme nue dans l’environnement quasi stérile qui
existe à l’intérieur de l’enceinte. En effet, les flammes perturbent la circulation de
l’air et peuvent être dangereuses si l’on utilise également des substances volatiles
• 65 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Agrément
La procédure d’agrément stipule qu’un contrôle doit être effectué sur chaque ESB
pour vérifier qu’elle fonctionne conformément aux spécifications nationales et inter-
nationales et ne présente pas de défaut. Ce contrôle doit être pratiqué lors de l’instal-
lation puis périodiquement par des techniciens qualifiés, conforméments aux
instructions du fabricant. Pour évaluer l’efficacité du confinement assuré par une
enceinte, il faut procéder aux contrôles suivants : intégrité de la structure, présence
éventuelle de fuites au niveau des filtres HEPA, paramètres vélocimétriques du flux
d’air descendant, vitesse frontale du courant d’air, contrôle manométrique de la
dépression, débit des ventilateurs, essai au fumigène pour contrôler le flux d’air,
alarmes et asservissement du verrouillage. On peut également effectuer d’autres con-
trôles (facultatifs) : défauts d’isolation électrique, intensité de l’éclairage, intensité du
rayonnement UV, niveau de bruit et vibrations. Une formation, des compétences et
des équipements spécialisés sont indispensables pour effectuer ces contrôles et il est
vivement recommandé de les faire exécuter par un professionnel qualifié.
Nettoyage et désinfection
Tout ce qui se trouve à l’intérieur de l’enceinte, y compris l’appareillage, doit faire
l’objet d’une décontamination en surface et être retiré du volume de travail une fois
la manipulation achevée, car un reste de milieu de culture peut permettre la pro-
lifération des micro-organismes.
Les surfaces intérieures de l’enceinte doivent être décontaminées avant et après
chaque utilisation. Les plans de travail et les parois intérieures doivent être passés au
désinfectant de manière à tuer tous les micro-organismes présents. A la fin de la
journée de travail, on procédera à une décontamination finale consistant à passer au
désinfectant le plan de travail, les parois latérales, le fond ainsi que la face arrière du
panneau d’observation. A cet effet, on peut utiliser une solution d’hypochlorite ou de
l’alcool à 70 %, si ces produits sont efficaces contre les germes que l’on cherche à éli-
miner. Si on utilise un désinfectant corrosif, comme l’hypochlorite par exemple, il
faudra encore rincer les surfaces avec de l’eau stérile.
• 66 •
10. ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE
Décontamination
L’enceinte doit être décontaminée avant de changer les filtres ou avant de la déplacer.
La méthode la plus courante consiste en une fumigation au formaldéhyde. La décon-
tamination des enceintes doit être effectuée par un professionnel qualifié.
Alarmes
Les ESB peuvent être équipées d’un ou deux types d’alarme. Certaines alarmes
n’équipent que les enceintes dotées d’un panneau d’observation à guillotine. Ces
alarmes se déclenchent si l’opérateur place le panneau dans une mauvaise position et
ne s’arrêtent que lorsqu’il a remis le panneau correctement en place. Un autre type
d’alarme est destiné à avertir d’une perturbation dans la circulation de l’air. Son
déclenchement est un signal de danger immédiat pour l’opérateur ou pour le produit.
Si cette alarme retentit, il faut interrompre immédiatement la manipulation et
prévenir le chef de laboratoire. Le manuel d’utilisation fourni par le fabricant doit
indiquer quelle est ensuite la marche à suivre. Ces questions doivent être abordées lors
de la formation à l’utilisation des ESB.
Informations complémentaires
Le choix de l’ESB appropriée, son installation, son utilisation correcte et le contrôle
annuel de son bon fonctionnement sont des opérations complexes. Il est vivement
recommandé qu’elles soient supervisées par un professionnel de la sécurité biologique
parfaitement formé et expérimenté. Ce spécialiste doit très bien connaître la littéra-
ture correspondante mentionnée dans la bibliographie du présent manuel et il doit
avoir reçu une formation complète sur la question. Les opérateurs doivent également
recevoir une formation en bonne et due forme portant sur le fonctionnement et
l’utilisation des ESB.
Pour de plus amples informations, le lecteur est prié de se reporter aux références 5
et 7 à 16, ainsi qu’au chapitre 11.
• 67 •
11. Equipements de sécurité
Comme les aérosols sont une source importante d’infection, il faut veiller à ce qu’il
s’en forme le moins possible et éviter de les disperser. Des aérosols dangereux peuvent
se former dans de nombreux laboratoires, par exemple lorsqu’on mélange, mixe, broie,
secoue, agite, traite aux ultrasons ou centrifuge du matériel biologique infectieux.
Même en utilisant un appareillage qui répond aux normes de sécurité, il est préférable
d’effectuer autant que possible ces opérations dans une enceinte de sécurité biologique
agréée. Les différents types d’enceintes de sécurité biologique, ainsi que leur utilisa-
tion et leur contrôle sont traités au chapitre 10. L’utilisation d’équipements de sécu-
rité ne garantit pas la protection de l’opérateur si celui-ci n’est pas formé et n’utilise
pas les techniques appropriées. Ces équipements doivent subir des contrôles pério-
diques afin de s’assurer qu’ils continuent à fonctionner en toute sécurité.
Le tableau 10 donne la liste des équipements et instruments de sécurité conçus pour
éliminer ou réduire certains risques et indique brièvement les caractéristiques qui con-
tribuent à leur sécurité d’utilisation. Des précisions sont données par la suite sur une
bonne partie de cet appareillage. Des informations complémentaires sur la manière
de bien les utiliser sont également données au chapitre 12.
L’annexe 4 donne un certain nombre de renseignements sur les équipements et les
opérations ou manipulations qui comportent un danger.
• 68 •
11. EQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ
Enceinte de sécurité
biologique
— Classe I Aérosols et projections • Flux entrant minimal (vitesse
frontale) au niveau de
l’ouverture frontale. Bonne
filtration de l’air évacué
• Pas de protection du produit
— Classe II Aérosols et projections • Flux entrant minimal (vitesse
frontale). Bonne filtration de
l’air évacué
• Assure la protection du produit
— Classe III Aérosols et projections • Confinement à haute sécurité
• Assure la protection du
produit si flux laminaire
• 69 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
l’extrémité est munie de gants jetables. L’isolateur est équipé d’un manomètre pour
la surveillance de la pression à l’intérieur de l’enveloppe plastique.
Les isolateurs en film souple sont utilisés pour manipuler les micro-organismes
à haut risque (groupes de risque 3 ou 4) sur le terrain, dans des conditions où il
serait impossible ou imprudent d’installer et d’utiliser des enceintes de sécurité
biologique classiques.
Pipetteurs
Le pipettage doit toujours se faire au moyen de pipetteurs. Le pipettage à la bouche
est absolument interdit.
On ne saurait trop insister sur l’importance des dispositifs de pipettage. Les acci-
dents les plus courants liés au pipettage sont dus au pipettage à la bouche. L’aspira-
tion par la bouche et l’ingestion de produits dangereux sont responsables d’un grand
nombre d’infections et d’accidents de laboratoire.
• 70 •
11. EQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ
• 71 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Micro-incinérateurs
Les micro-incinérateurs fonctionnant au gaz ou à l’électricité comportent une pro-
tection en verre au borosilicate ou en céramique qui réduit les projections et la dis-
persion du matériel infecté lorsque les anses sont stérilisées. Ils peuvent cependant
perturber le flux laminaire et doivent donc être disposés vers le fond du plan de travail
de l’enceinte.
• 72 •
11. EQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ
Appareils respiratoires
Une protection respiratoire peut se révéler nécessaire lorsqu’on procède à des mani-
pulations particulièrement dangereuses (par ex. le nettoyage d’une surface où du
matériel infectieux a été répandu). Le choix de tel ou tel appareil dépend de la nature
du danger. Certains de ces appareils sont munis de filtres interchangeables pour la
protection contre les gaz, les vapeurs, les particules et les micro-organismes. Il est
impératif d’utiliser un filtre adapté au type d’appareil respiratoire utilisé. Pour une
protection optimale, il faut veiller à bien adapter le masque à la face de l’utilisateur et
procéder à un essai. Il existe également des appareils respiratoires totalement
• 73 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
autonomes alimentés en air par un système intégré; ces dispositifs assurent une pro-
tection totale. Pour choisir l’appareil qui convient, il est prudent de s’adresser à un
spécialiste qualifié, par exemple un ingénieur hygiène et sécurité. Les masques chirur-
gicaux n’ont d’autre but que de protéger le patient et ne confèrent aucune protection
respiratoire à ceux qui les portent. Il existe des appareils respiratoires jetables à usage
unique (ISO 13.340.30) qui sont conçus pour protéger contre l’exposition aux agents
biologiques.
Les appareils respiratoires ne doivent pas être portés hors des locaux du
laboratoire.
Gants
Les mains peuvent être contaminées au cours de certaines manipulations. Elles sont
également exposées aux coupures et aux piqûres. Les gants de type chirurgical certi-
fiés de qualité microbiologique, en latex, PVC ou polyacrylonitrile sont très utilisés
pour les travaux de laboratoire en général, comme pour la manipulation d’agents
infectieux ou de sang et de liquides organiques contaminés. On fait également usage
de gants réutilisables, mais il faut veiller à les ôter correctement et à les laver, nettoyer
et désinfecter scrupuleusement.
Lorsqu’on a manipulé du matériel infectieux, travaillé avec une enceinte de sécu-
rité biologique ou qu’on s’apprêter à quitter le laboratoire, il faut ôter les gants et se
laver soigneusement les mains. Les gants jetables qui ont été utilisés doivent être
éliminés avec les déchets infectieux.
Des cas de réactions allergiques telles que dermatites ou hypersensibilisation immé-
diate ont été observés chez certains personnels de laboratoire ou d’autres travailleurs
qui avaient porté des gants en latex, notamment des gants poudrés. On devrait
pouvoir disposer d’autres gants que des gants poudrés en latex.
Lorsqu’il y a risque de coupure, comme cela peut être le cas à l’occasion d’une
autopsie, il faut porter des gants en mailles d’acier inoxydable. Il est toutefois à noter
que ces gants protègent contre les coupures ou les entailles mais pas contre les piqûres.
Les gants ne doivent pas être portés hors des locaux du laboratoire.
Pour de plus amples informations, le lecteur est prié de se reporter aux références 12,
17 et 18.
• 74 •
PARTIE IV
Bonnes techniques
microbiologiques
12. Techniques de laboratoire
Conteneurs à échantillons
Les conteneurs à échantillons peuvent être en verre ou de préférence en matière plas-
tique. Ils doivent être solides et ne pas fuir lorsque le bouchon ou le capuchon est
placé correctement. L’extérieur du conteneur doit être propre, sans trace de matériel.
Les conteneurs doivent être correctement étiquetés pour faciliter l’identification. Les
formulaires de demandes d’échantillons ou les fiches techniques ne doivent pas servir
à emballer les conteneurs, mais seront placés dans des enveloppes séparées, de
préférence résistantes à l’eau.
• 77 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
notamment en présence d’un conteneur brisé ou qui fuit. Les conteneurs primaires
doivent être ouverts dans une enceinte de sécurité biologique. Le personnel doit avoir
des désinfectants à sa disposition.
• 78 •
12. TECHNIQUES DE LABORATOIRE
• 79 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
mains de l’opérateur, aussi celui-ci doit-il porter des gants jetables et éviter de
porter ses mains à son visage, à sa bouche et à ses yeux.
2. Il ne faut pas consommer ou conserver de la nourriture ou des boissons dans le
laboratoire.
3. Il ne faut pas mettre dans sa bouche des objets tels que crayons ou stylos ni mâcher
du chewing-gum lorsqu’on se trouve dans le laboratoire.
4. Il ne faut pas se maquiller dans le laboratoire.
5. Il convient d’utiliser un dispositif pour se protéger le visage, la bouche et les yeux
(écran facial ou autre) pendant toute opération risquant de donner lieu à des pro-
jections de matériel infectieux.
Séparation du sérum
1. Cette opération ne sera effectuée que par un personnel spécialement formé.
2. Il faut porter des gants ainsi qu’un dispositif pour protéger les yeux et les
muqueuses.
3. Les projections et les aérosols ne peuvent être évités ou réduits qu’ au moyen d’une
bonne technique. Le sang et le sérum seront pipettés avec soin et non versés d’un
récipient dans l’autre. Le pipettage à la bouche est interdit.
4. Après usage, les pipettes seront plongées complètement dans un bain désinfectant
approprié. Il faut les laisser tremper pendant une durée suffisante avant élimina-
tion ou lavage et stérilisation en vue de leur réutilisation.
5. Les tubes à échantillons contenant des caillots de sang ou autre et destinés à être
éliminés seront rebouchés avec leur capuchon et placés dans un récipient étanche
approprié dans lequel ils seront autoclavés et incinérés.
6. Il faut disposer de désinfectants appropriés pour nettoyer les éclaboussures ou les
liquides répandus (voir chapitre 14).
• 80 •
12. TECHNIQUES DE LABORATOIRE
• 81 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 82 •
12. TECHNIQUES DE LABORATOIRE
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MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
2. Le prélèvement de sang sur des malades ou des animaux doit être effectué par du
personnel expérimenté.
3. Pour les ponctions veineuses, on remplacera la seringue classique par un dispositif
de sécurité à usage unique (tube à prélèvement sous vide) qui permet de prélever
le sang directement dans un tube de transport ou de culture fermé qui met ensuite
l’aiguille automatiquement hors d’usage (par obturation ou rétraction).
4. Les tubes devront être placés dans des conteneurs appropriés pour être transportés
jusqu’au laboratoire (voir le chapitre 15 pour les conditions à observer durant le
transport) ou dans les locaux mêmes (se reporter à la section du présent chapitre
consacrée au transport des échantillons à l’intérieur de l’établissement). Les for-
mulaires de demande devront être placés dans des sacs ou des enveloppes séparés
résistants à l’eau.
5. Le personnel qui réceptionne les échantillons ne doit pas ouvrir ces sacs.
Frottis/gouttes épaisses
La fixation et la coloration des échantillons de sang, d’expectorations et de selles aux
fins d’examen microscopique ne tuent pas obligatoirement tous les micro-organismes
ou les virus qu’ils contiennent. Il faut donc manipuler les frottis et les gouttes épaisses
avec des pinces, les conserver de manière appropriée et les décontaminer ou les auto-
claver avant élimination.
• 84 •
12. TECHNIQUES DE LABORATOIRE
Tissus
1. Il faut utiliser des fixateurs formolés.
2. Les coupes à la congélation doivent être évitées. Si nécessaire, on protégera le cryo-
stat au moyen d’un écran et l’opérateur devra porter un écran facial. Pour la
décontamination, on remontera la température de l’appareil à 20 °C.
Décontamination
Les hypochlorites et les désinfectants puissants sont recommandés pour la déconta-
mination. Une solution d’hypochlorite fraîchement préparée doit contenir 1g/litre de
chlore actif lorsqu’elle est destinée à l’usage général et 5g/litre si elle est utilisée pour
nettoyer du sang répandu. Le glutaraldéhyde peut être utilisé pour décontaminer les
surfaces (voir chapitre 14).
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MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 86 •
12. TECHNIQUES DE LABORATOIRE
a. vaporiser une laque capillaire sur la face exposée du filtre avant de l’ôter;
b. « ensacher » le filtre pour l’enlever;
c. retirer le filtre du volume du travail en veillant à ce que la chambre de distri-
bution et les gaines inaccessibles ne soient pas contaminées.
15. Les instruments doivent être immergés pendant une heure dans une solution
d’hypochlorite de sodium à 20 g/litre de chlore actif (2 %), puis bien rincés à l’eau
avant l’autoclavage.
16. Les instruments qui ne peuvent pas être autoclavés peuvent être nettoyés en les
trempant à plusieurs reprises pendant 1 heure dans une solution d’hypochlorite
de sodium à 20 g/litre de chlore actif (2 %). Un rinçage soigneux est ensuite néces-
saire pour éliminer les résidus d’hypochlorite.
Pour de plus amples informations sur la conduite à tenir avec les agents non conven-
tionnels, le lecteur est prié de se reporter aux références 12, 26 et 27.
• 87 •
13. Plans d’urgence et conduite
à tenir en cas d’urgence
Tous les laboratoires qui travaillent sur des micro-organismes infectieux doivent
instituer les mesures de sécurité qu’exigent les risques présentés par les germes et les
animaux manipulés.
Chaque fois qu’un établissement manipule ou conserve des micro-organismes des
groupes de risque 3 ou 4 (laboratoire de base – sécurité biologique niveau 2, labora-
toire de confinement – sécurité biologique niveau 3 et laboratoire de confinement à
haute sécurité – sécurité biologique niveau 4), il est indispensable d’établir par écrit
un plan d’urgence pour faire face au accidents qui pourraient se produire dans le
laboratoire ou l’animalerie. Les autorités sanitaires nationales ou locales doivent être
associées à l’élaboration de ce plan de préparation aux situations d’urgence.
Plan d’urgence
Le plan doit prévoir la conduite à tenir dans différentes situations :
1. Mesures de sécurité en cas de catastrophe, naturelle ou autre : incendie, inonda-
tion, séisme ou explosion par exemple.
2. Evaluation du risque biologique.
3. Mesures à prendre d’exposition accidentelle et décontamination.
4. Evacuation d’urgence du personnel et des animaux.
5. Traitement médical d’urgence des personnes exposées et des blessés.
6. Surveillance médicale des personnes exposées.
7. Prise en charge clinique des personnes exposées.
8. Enquête épidémiologique.
9. Suivi de la situation après l’accident.
Lors de l’élaboration de ce plan, il faudra envisager d’inclure les points suivants :
1. Identification des micro-organismes à haut risque.
2. Localisation des zones à haut risque telles que laboratoires, aires de stockage,
animaleries.
3. Idenfication du personnel et des populations à risque.
4. Identification des responsables et de leurs responsabilités : délégué à la sécurité
biologique, équipe de sécurité, autorités sanitaires locales, cliniciens, microbiolo-
gistes, vétérinaires, épidémiologistes, pompiers et police.
5. Liste des moyens disponibles pour assurer le traitement et l’isolement des per-
sonnes exposées ou contaminées.
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13. PLANS D’URGENCE ET CONDUITE À TENIR EN CAS D’URGENCE
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MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 90 •
13. PLANS D’URGENCE ET CONDUITE À TENIR EN CAS D’URGENCE
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14. Désinfection et stérilisation
Définitions
Dans le domaine de la désinfection et de la stérilisation on a recours à une termi-
nologie très variée. Les termes suivants sont parmi les plus couramment employés en
sécurité biologique :
Anti-infectieux : Agent qui tue les micro-organismes ou en inhibe la croissance et la
multiplication.
Antimicrobien : Terme souvent employé comme synonyme d’ « anti-infectieux ».
Antiseptique : Substance qui inhibe la croissance et le développement des micro-
organismes sans nécessairement les tuer. On applique en général les antiseptiques
sur le revêtement cutané.
Biocide : Terme général qui désigne tout agent capable de tuer des micro-organismes.
Décontamination : Tout processus destiné à éliminer ou tuer des micro-organismes.
Ce terme désigne également l’élimination ou la neutralisation de produits chi-
miques ou radioactifs dangereux.
• 92 •
14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
Germicides chimiques
De nombreuses substances chimiques peuvent être utilisées comme désinfectants ou
antiseptiques. Chaque préparation doit toutefois être choisie avec soin en fonction des
besoins spécifiques du laboratoire, parmi des produits commerciaux toujours plus
nombreux et divers.
L’activité germicide de nombreux produits chimiques s’accélère et s’améliore
lorsque la température s’élève. D’un autre côté, une température élevée peut
provoquer une évaporation plus rapide et entraîner également la décomposition
du produit. C’est pourquoi des précautions particulières doivent être prises pour
le stockage et l’utilisation de ces produits dans les régions tropicales où leur durée
de conservation risque de se trouver réduite en raison de la forte température
ambiante.
• 93 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 94 •
14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
Dichloroisocyanurate de sodium
Le dichloroisocyanurate de sodium se présente sous la forme d’une poudre contenant
60 % de chlore actif. Les solutions à 1,7 et 8,5 g/l préparées à l’aide de cette poudre
ont une teneur respective de 1 et 5 g/l en chlore actif. Ce produit existe également sous
forme de comprimés contenant l’équivalent de 1,5 g de chlore actif. On obtient
• 95 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Chloramines
Les chloramines existent sous forme de poudres contenant environ 25 % de chlore
actif. Dans la mesure où le chlore est libéré plus lentement qu’avec les hypochlorites,
la concentration initiale doit être plus élevée pour que l’efficacité soit comparable à
celle des hypochlorites. En revanche, les chloramines en solution sont moins inac-
tivées par les matières organiques que les hypochlorites et elles sont recommandées à
la concentration de 20 g/l, que la situation soit « propre » ou « sale ».
Les solutions de chloramines sont pratiquement inodores. Il faut toutefois rincer
abondamment les objets qui y ont été plongés pour éliminer tout résidu de l’agent
gonflant ajouté aux poudres de chloramine T (tosylchloramide sodique).
Dioxyde de chlore
Le dioxyde de chlore (ClO2) est un germicide, un désinfectant et un oxydant puissant
et rapide qui agit à des concentrations plus faibles que le chlore sous forme
d’hypochlorite. Sous forme gazeuse, le dioxyde de chlore est instable et se dissocie
exothermiquement en chlore (Cl2) et en oxygène (O2). Par contre il se dissout dans
l’eau pour donner des solutions aqueuses stables. On peut l’obtenir de deux manières:
1) sur place, par action de l’acide chlorhydrique (HCl) sur le chlorite de sodium
(NaClO2); 2) en le commandant sous forme stabilisée que l’on active ensuite sur place
selon les besoins.
De tous les oxydants biocides, le dioxyde de chlore est le plus sélectif. L’ozone et le
chlore sont beacoup plus réactifs et agissent sur la plupart des composés organiques.
Le dioxyde de chlore en revanche, ne réagit que sur les composés soufrés réduits, les
amines tertiaires et secondaires ou encore sur certains dérivés organiques réactifs ou
fortement réduits. On peut donc obtenir, avec des doses beaucoup plus faibles de
dioxyde de chlore, un résidu plus stable qu’avec le chlore ou l’ozone. S’il est conve-
nablement préparé, la sélectivité de ce produit permet de l’utiliser plus efficacement
que l’ozone ou le chlore en présence d’une forte teneur en matières organiques.
Formaldéhyde
Le formaldéhyde (HCHO) est un gaz capable de tuer tous les micro-organismes, y
compris les spores, aux températures supérieures à 20°C. Par contre, il est inactif
contre les prions.
L’action du formaldéhyde est relativement lente et nécessite une humidité relative
d’environ 70 %. Il est commercialisé sous forme de polymère solide, le paraformaldéhyde,
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14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
présenté en paillettes ou en comprimés, ou encore sous forme de gaz dissous dans l’eau
à raison d’environ 370 g/l (37 %) additionné de méthanol à 100 ml/l comme stabilisateur
(formol). Par chauffage, ces deux formes libèrent du formaldéhyde que l’on utilise pour
décontaminer et désinfecter les espaces clos (locaux ou enceintes de sécurité biologique,
par exemple) (voir à ce sujet la section consacrée à la décontamination de l’environ-
nement local dans ce même chapitre). On peut également l’utiliser comme désinfectant
liquide (formol à 5 % dans l’eau).
On suspecte le formaldéhyde d’être cancérogène. C’est de toute façon un gaz dan-
gereux, aux propriétés irritantes, doté d’une odeur âcre. Ses vapeurs peuvent irriter
les yeux et les muqueuses. Il faut donc l’entreposer et l’utiliser sous une hotte ou dans
une zone bien ventilée. Il faut se conformer à la réglementation nationale en matière
de sécurité chimique.
Glutaraldéhyde
Comme le formaldéhyde, le glutaraldéhyde (OHC(CH2)3CHO) est également actif
contre les bactéries végétatives, les spores, les champignons ou les virus lipidiques et
non lipidiques. Il n’est pas corrosif et agit plus rapidement que le formaldéhyde. Il lui
faut toutefois plusieurs heures pour venir à bout des spores bactériennes.
Il est généralement fourni sous forme de solution à environ 20 g/l (2 %) et certains
produits doivent être « activés » (alcalinisés) avant usage par addition de bicarbonate
livré avec le produit. Une fois activée, la solution peut être réutilisée pendant 1 à 4
semaines, selon le type de préparation et son mode ou sa fréquence d’utilisation. Les
bandelettes réactives fournies avec certains produits ne donnent qu’une indication
approximative de la concentration en glutaraldéhyde actif présent dans la solution
utilisée. La solution doit être jetée si elle se trouble.
Le glutaraldéhyde est toxique et irritant pour la peau et les muqueuses, aussi faut-
il éviter tout contact avec ce composé. On doit l’utiliser sous une sorbonne ou dans
une zone parfaitement ventilée. Il n’est pas recommandé sous forme de pulvérisations
ou de solution pour décontaminer les surfaces d’un local. Dans tous les cas, on se con-
formera à la réglementation nationale en matière de sécurité chimique.
Dérivés phénoliques
Les dérivés phénoliques constituent un vaste groupe d’agents qui ont compté parmi
les premiers germicides utilisés. Toutefois leur sécurité d’emploi ayant été récemment
mise en doute, leur emploi s’est restreint. Ils sont actifs contre les bactéries végéta-
tives, les virus lipidiques et, sous une forme appropriée, également contre les
mycobactéries. Ils sont sans effet sur les spores et leur activité contre les virus non
lipidiques est variable. De nombreux composés phénoliques sont utilisés pour la
décontamination des surfaces et certains d’entre eux, comme le triclosan et le chlorox-
ylénol, comptent parmi les antiseptiques les plus courants.
Les produits destinés au lavage des mains contiennent fréquemment du triclosan.
Il est surtout actif contre les bactéries végétatives et n’est pas agressif pour la peau et
• 97 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
les muqueuses. Des études en laboratoire ont cependant montré que les bactéries de-
venues résistantes au triclosan sous faible concentration se montrent également résis-
tantes à l’égard de certains types d’antibiotiques. On ignore si cette observation peut
avoir des conséquences sur le terrain.
Un certain nombre de composés phénoliques sont sensibles à la dureté de l’eau et
une eau trop dure peut les inactiver, c’est pourquoi il faut les diluer avec de l’eau dis-
tillée ou désionisée.
Il n’est pas recommandé d’utiliser des dérivés phénoliques pour traiter des surfaces
pouvant se trouver en contact avec des produits alimentaires ni des locaux fréquen-
tés par de jeunes enfants. Ils sont susceptibles d’être absorbés par le caoutchouc et de
franchir la barrière cutanée. Dans tous les cas, on se conformera à la réglementation
nationale en matière de sécurité chimique.
Alcools
L’éthanol (alcool éthylique, C2H5OH) et le propanol-2 (alcool isopropylique,
(CH3)2CHOH) ont des propriétés désinfectantes similaires. Ils sont actifs contre les
bactéries végétatives, les champignons et les virus lipidiques mais sans effet sur les
spores. Leur activité contre les virus non lipidiques est variable. Pour que l’efficacité
soit maximale, la concentration utilisée doit être voisine de 70 % (v/v) dans l’eau : les
concentrations supérieures ou inférieures risquent de ne pas avoir un pouvoir germi-
cide aussi élevé. Les solutions aqueuses d’alcools ont le grand avantage de ne pas laisser
de résidus sur les objets traités.
Mélangé à d’autres agents, l’alcool est plus efficace que lorsqu’il est seul : c’est le
cas par exemple de l’alcool à 70 % contenant 100 g de formaldéhyde par litre ou de
l’alcool contenant 2 g par litre de chlore actif. On peut utiliser une solution aqueuse
d’alcool à 70 % pour désinfecter la peau, les paillasses et les enceintes de sécurité
biologique ou encore pour y faire tremper de petits instruments chirurgicaux. Comme
l’éthanol dessèche la peau, il est souvent additionné d’émollients. Les produits pour
• 98 •
14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
Iode et iodophores
L’action de ces désinfectants est comparable à celle du chlore, encore qu’ils puissent
être légèrement inhibés par les matières organiques. L’iode peut tacher le tissu et les
surfaces environnantes aussi n’est-il généralement pas utilisable comme désinfectant.
Par contre, l’iode et les iodophores sont de bons antiseptiques. La polyvidone iodée
est un antiseptique sûr et efficace pour le lavage chirurgical des mains et pour l’an-
tisepsie de la peau du champ opératoire. Les antiseptiques à base d’iode ne convien-
nent généralement pas pour la désinfection du matériel médical ou dentaire. L’iode
ne doit pas être utilisé sur l’aluminium ou le cuivre.
L’iode peut être toxique. Les composés organiques iodés doivent être conservés à
4–10 °C pour éviter que des bactéries potentiellement dangereuses ne s’y développent.
• 99 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 100 •
14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
en les branchant ou en les débranchant selon le cas. Si l’humidité relative est inférieure
à 70 %, il faut également placer dans l’enceinte un récipient ouvert contenant de l’eau
chaude avant de fermer hermétiquement le panneau frontal avec du ruban épais (par
exemple du ruban adhésif entoilé). Une épaisse feuille de plastique est ensuite scotchée
contre l’ouverture frontale et la sortie de la gaine d’évacuation de façon que le gaz ne
pénètre pas dans la pièce. Les traversées des fils d’alimentation qui passent à travers
le panneau frontal doivent également être étanchéifiées avec du ruban adhésif entoilé.
On branche la plaque électrique qui chauffe le paraformaldéhyde. Une fois que
celui-ci s’est entièrement vaporisé, on la débranche. On ne touche plus alors à l’en-
ceinte pendant au moins 6 h. Passé ce temps, on branche la deuxième plaque chauf-
fante et on laisse se vaporiser tout le bicarbonate d’ammonium. On débranche ensuite
la plaque et on met en marche le ventilateur de l’enceinte pendant deux intervalles de
2 secondes environ chacun pour faire circuler la vapeur de bicarbonate d’ammonium.
L’enceinte est laissée telle quelle pendant 30 minutes avant d’ouvrir le panneau frontal
(ou d’enlever la feuille de plastique) et de dégager la sortie de la gaine d’évacuation.
Avant de se servir de l’enceinte, il faut l’essuyer pour en éliminer les résidus.
• 101 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
l’incinération (voir ci-dessous) sont également des formes de traitement par la chaleur
sèche. L’autoclavage est la manière la plus efficace d’utiliser la chaleur « humide ».
L’ébullition ne tue pas nécessairement tous les micro-organismes et les germes
pathogènes, mais on peut y recourir comme traitement stérilisateur minimum lorsque
d’autres méthodes (désinfection ou décontamination chimique, autoclavage) ne sont
ni utilisables ni disponibles.
Les objets stérilisés doivent être manipulés et rangés de manière à rester stériles
jusqu’au moment de leur utilisation.
Autoclavage
Le traitement par la vapeur saturante sous pression (autoclavage) constitue le moyen
le plus efficace et le plus fiable pour stériliser le matériel de laboratoire. Dans la plupart
des cas, les cycles suivants assurent la stérilisation si l’autoclave a été correctement
chargé :
1. Temps de palier de 3 min à 134 °C.
2. Temps de palier de 10 min à 136 °C.
3. Temps de palier de 15 min à 121 °C.
4. Temps de palier de 25 minutes à 115 °C.
Parmi les divers types d’autoclaves, on peut citer les suivants :
Autoclaves à vapeur directe. Le schéma d’un de ces autoclaves est représenté à la figure
10. La vapeur pénètre dans la chambre sous pression et déplace l’air plus lourd vers
le bas; celui-ci passe ensuite dans la vanne d’évacuation de la chambre, à travers un
filtre HEPA.
Autoclaves à extraction d’air. Dans ces appareils, l’air est extrait de la chambre avant
admission de la vapeur. L’air est évacué par une vanne munie d’un filtre HEPA. A la
fin du cycle, la vapeur est automatiquement vidangée. Ces autoclaves peuvent fonc-
tionner à 134 °C et le cycle de stérilisation peut donc être réduit à 3 minutes. Ils cons-
tituent le système idéal pour les charges poreuses, mais en raison du vide qui est fait
dans la chambre, ils ne peuvent pas être utilisés pour traiter des liquides.
Autoclaves de type autocuiseur à source de chauffage extérieure. Ces autoclaves ne seront
utilisés que si l’on ne dispose pas d’un autoclave à vapeur directe. Ils sont chargés par
le haut et chauffés au gaz, à l’électricité ou d’une autre manière. La vapeur est pro-
duite en chauffant l’eau placée au fond du récipient et l’air se déplace vers le haut
avant de sortir par la soupape d’échappement. Lorsque l’air a été évacué en totalité,
on ferme la soupape d’échappement et on baisse le chauffage. La pression et la tem-
pérature augmentent jusqu’à une valeur donnée à laquelle la soupape de sécurité com-
mence à fonctionner. Le temps de palier se compte à partir de ce moment. A la fin du
cycle, on coupe le chauffage et on laisse la température descendre à 80 °C ou moins
avant d’ouvrir le couvercle.
• 102 •
14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
double parois
robinet d’entrée
d’air
vers double paroi
d’alimentation
système
vapeur
vanne
déflecteur chambre porte
vers chambre
purgeurs vapeur
robinet de
vidange
clapet anti-retour
Précautions d’utilisation
L’observation des règles suivantes permet de réduire les risques que comporte l’utili-
sation d’appareils sous pression.
1. L’utilisation et l’entretien habituels des appareils doivent être confiés à des per-
sonnes qualifiées.
2. Un programme de maintenance préventive, comprenant un contrôle périodique
des joints de la chambre et de la porte ainsi que de tous les manomètres et dis-
positifs de commande doit être mis sur pied et confié à un personnel qualifié.
3. La vapeur doit être saturée et exempte de substances chimiques (par ex. des inhi-
biteurs de corrosion) qui pourraient contaminer le matériel à stériliser.
4. Tout le matériel à autoclaver doit être placé dans des récipients qui permettent
une évacuation facile de l’air et une bonne pénétration de la chaleur. La chambre
• 103 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
ne doit pas être encombrée afin que la charge puisse baigner de manière uniforme
dans la vapeur.
5. Si l’autoclave n’est pas muni d’un dispositif de sécurité qui empêche l’ouverture
de la porte tant que la chambre est sous pression, il est indispensable que la
soupape principale soit fermée et qu’on laisse retomber la température de la
chambre en dessous de 80 °C avant d’ouvrir la porte.
6. Si on autoclave des liquides, il faut utiliser un système d’évacuation à faible vitesse
pour éviter qu’en raison de la surchauffe, ceux-ci se mettent à bouillir lorsqu’on
les retire.
7. Les opérateurs doivent porter des gants et un écran facial pour se protéger lors de
l’ouverture de l’autoclave, même si la température est retombée à moins de 80 °C.
8. Pour tout contrôle de routine du fonctionnement de l’autoclave, il faut placer un
indicateur biologique ou un thermocouple au centre de chaque charge. Il est vive-
ment conseillé de contrôler régulièrement la température au moyen de thermo-
couples et d’appareils enregistreurs en utilisant « la pire charge possible », ce qui
permettra de déterminer ce que doit être le déroulement du cycle.
9. Le filtre de vidange placé en bas de la chambre (s’il y en a un) doit être retiré et
nettoyé tous les jours.
10. On veillera à ce que la soupape d’échappement des autoclaves de type autocuiseur
ne soit pas obturée par du papier, etc. présent dans la charge.
Incinération
L’incinération est une méthode utile pour se débarrasser des carcasses d’animaux, des
pièces anatomiques ou autres déchets de laboratoire, avec ou sans décontamination
préalable (voir chapitre 3). L’incinération des matériels infectieux ne peut se substituer
à l’autoclavage que si l’incinérateur est placé sous la responsabilité du laboratoire.
Pour donner satisfaction, il faut que l’incinérateur comporte un dispositif efficace
de régulation de la température et une chambre de combustion secondaire. Un grand
nombre d’incinérateurs, notamment ceux qui ne comportent qu’une seule chambre
de combustion, ne permettent pas de traiter de manière satisfaisante le matériel infec-
tieux, les carcasses d’animaux et les matières plastiques. En effet la destruction risque
de ne pas être totale et l’effluent qui sort par la cheminée peut polluer l’atmosphère
du fait de la présence de micro-organismes ou de substances et fumées toxiques. Cela
étant, il existe, pour les chambres de combustion, de nombreux types de configura-
tion qui donnent satisfaction, mais l’idéal est d’obtenir une température d’au moins
800 °C dans la chambre primaire et d’au moins 1000 °C dans la chambre secondaire.
Les matières et objets à incinérer, même s’ils ont été préalablement décontaminés,
doivent être transportés dans des sacs, de préférence des sacs plastiques. Le personnel
préposé à l’incinération doit avoir reçu des instructions appropriées concernant le
chargement et le réglage de la température de l’incinérateur. A noter que le bon fonc-
tionnement d’un incinérateur dépend très largement d’un panachage judicieux des
matières et objets traités.
• 104 •
14. DÉSINFECTION ET STÉRILISATION
Elimination
L’élimination des déchets de laboratoire ou des déchets médicaux est soumise à
diverses dispositions réglementaires régionales, nationales ou internationales et les
versions les plus récentes de ces documents doivent être consultées avant d’élaborer
et de mettre en œuvre un programme portant sur la manipulation, le transport et
l’élimination des déchets qui présentent un risque biologique. En régle générale, les
cendres extraites des incinérateurs peuvent être traitées comme des cendres domes-
tiques et prises en charge par les services locaux d’enlèvement des ordures. Les déchets
autoclavés peuvent être éliminés par incinération sur un site hors de la zone du la-
boratoire ou enfouis dans une décharge autorisée (voir le chapitre 3).
Pour de plus amples informations, le lecteur peut consulter les références 13 et 29 à
39.
• 105 •
15. Introduction au transport des
matières infectieuses
• 106 •
15. INTRODUCTION AU TRANSPORT DES MATIÈRES INFECTIEUSES
infectieuses figurent dans la 13e édition (2003) du Réglement type des Nations Unies
(40). Des indications sur les tenants et aboutissants de ces modifications peuvent être
obtenues auprès de l’OMS (44).
La réglementation internationale relative aux modes de transport n’est pas destinée
à se substituer aux prescriptions locales ou nationales en la matière. Toutefois, en l’ab-
sence de telles prescriptions, c’est à la réglementation internationale qu’il convient de
se conformer.
Il importe de noter que le transport international des matières infectieuses est
également soumis à la réglementation nationale relative à l’import-export.
• 107 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Bouchon
Bouchon
Récipient primaire
Récipient primaire
(tube à essai)
(tube à essai) Matériau absorbant
Matériau absorbant
Emballage
Emballage secondaire
secondaire Fiche de
Fiche de suivi
suivi de
de l’échantillon
l'échantillon(y(y
(étanche à l’eau)
(étanche à l'eau) compris liste
compris liste détaillée
détailléedu
ducontenu)
contenu)
Emballage
Emballage extérieur
extérieur
Etiquette
Etiquette de
de sens
sens de
de
la mauntention
manutention
(facultative
(facultative lorsque
lorsquelele
volume
volume dudu récipient
récipient
primaire
primaire nene dépasse
dépasse
pas
pas 50
50 ml)
ml)
Etiquetage
Etiquetage UN
UN
Récipient primaire
Récipient primaire
(à
(à l’épreuve
l'épreuvedes
desfuites
fuites ou
Bouchon
Bouchonétanche
étanche ou nonnontamisant)
tamisant)
à l’eauà l'eau
Support de type porte-tubes
Support porte-tubes
(mousse
(mousse dede
polystyrène
polystyrène
Matériel
Matériel plastiqueààalvéoles
plastique alvéolesouvertes)
ouvertes)
d’emballage
d'emballage
absorbant
absorbant
Liste
Liste détaillée
détaillée du
du contenu
contenu
(fiche(fiche
de suivi
de suivil’échantillon)
de de
l'échantillon)
Emballage
Emballagesecondaire
secondaire Emballage
Emballage
(à(àl’épreuve
l'épreuvedes
desfuites
fuites extérieur
extérieur rigide
rigide
ou non tamisant)
ou non tamisant)
Nom
Nom de
de transport
transportUN
UN
Numéro
Numéro
d’identification
d'identification
Etiquettes
Etiquettes indiquant
indiquant UN UN
l’expéditeur et et
l'expéditeur le le
destinataire
destinataire
• 108 •
15. INTRODUCTION AU TRANSPORT DES MATIÈRES INFECTIEUSES
1. Porter des gants et des vêtements protecteurs, y compris une protection oculaire
et faciale, si nécessaire.
2. Recouvrir le liquide avec des serviettes en tissu ou en papier pour éviter qu’il ne
continue à se répandre.
3. Verser un désinfectant approprié sur les serviettes et la zone environnante (en
général une solution d’hypochlorite à 5 % fait l’affaire; toutefois si l’accident
survient à bord d’un aéronef, il faut utiliser un composé d’ammonium
quaternaire).
4. Appliquer le désinfectant par zones concentriques en commençant par les bords
du secteur contaminé et en se dirigeant vers le centre.
5. Au bout d’une durée appropriée (par ex. 30 min), éliminer les produits. En
présence de débris de verre ou autres objets pointus ou tranchants, se servir d’une
pelle ou d’un morceau de carton rigide pour les rassembler et les placer dans un
récipient imperforable en vue de leur élimination.
6. Nettoyer et désinfecter l’emplacement où le liquide a été répandu (si nécessaire,
répéter les opérations 2 à 5).
7. Jeter les matériaux et produits contaminés dans une poubelle étanche et
imperforable.
8. Une fois la désinfection achevée, informer les autorités compétentes que le site est
décontaminé.
• 109 •
PARTIE V
Introduction aux
biotechnologies
16. Sécurité et technologies de
recombinaison de l’ADN
• 113 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 114 •
16. SÉCURITÉ ET TECHNOLOGIES DE RECOMBINAISON DE L’ADN
Plantes transgéniques
Dans de nombreuses régions du monde, les plantes trangéniques exprimant des gènes
qui leur confèrent une tolérance aux herbicides ou une résistance aux insectes sont
aujourd’hui au centre d’une vive controverse. Le débat porte essentiellement sur la
sécurité sanitaire de ces plantes en tant qu’aliments et sur les conséquences écologiques
que leur culture pourrait avoir à long terme.
On utilise des plantes transgéniques exprimant des gènes d’origine humaine ou
animale pour obtenir des produits d’intérêt médical ou nutritionnel. Il convient de
procéder à une évaluation du risque pour déterminer à quel niveau de sécurité
biologique ces plantes doivent être produites.
• 115 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 116 •
16. SÉCURITÉ ET TECHNOLOGIES DE RECOMBINAISON DE L’ADN
Autres considérations
L’utilisation d’animaux ou de végétaux entiers à des fins expérimentales demande
également mûre réflexion. Les chercheurs doivent respecter la réglementation, les
restrictions et les prescriptions relatives au travail sur les OGM en vigueur dans les
pays ou les institutions dans lesquels ils exercent leur activité.
Il peut exister dans certains pays une autorité nationale chargée d’établir des direc-
tives concernant le travail sur les OGM et celle-ci peut aider les scientifiques à déter-
miner quel est le niveau de sécurité biologique requis par leurs travaux. Ce niveau
peut parfois varier d’un pays à l’autre et il peut aussi arriver qu’un pays décide
d’abaisser ou d’élever le niveau de sécurité exigé pour tel ou tel système vecteur/hôte,
à la lumière de données nouvelles.
L’évaluation du risque est un processus dynamique qui évolue avec les nouvelles
avancées et les nouveaux progrès de la science. Si ces évaluations sont menées cor-
rectement, elles permettront à l’humanité de continuer à tirer profit du génie géné-
tique dans les années à venir.
Pour de plus amples informations, le lecteur est prié de consulter les références 17 et
46 à 48.
• 117 •
PARTIE VI
Sécurité chimique,
électrique et incendie
17. Les risques chimiques
Voies d’exposition
On peut être exposé à des produits chimiques dangereux par :
1. Inhalation
2. Contact
3. Ingestion
4. Piqûre d’aiguille
5. Lésion cutanée.
• 121 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Acide acétique, sulfure d’hydrogène, aniline, Oxydants, comme l’acide chromique, l’acide
hydrocarbures, acide sulfurique nitrique, les peroxydes ou les permanganates
Le système respiratoire, le sang, les poumons, le foie, les reins et le tube digestif,
ainsi que d’autres organes et tissus, peuvent être touchés et même subir de graves
lésions. Parmi toutes ces substances toxiques, certaines sont reconnues comme étant
tératogènes ou cancérogènes.
Les vapeurs de certains solvants sont toxiques lorsqu’elles sont inhalées. Outre les
effets plus graves indiqués ci-dessus, l’exposition peut entraîner une atteinte sans
retentissement visible immédiat sur la santé, mais qui peut se traduire par un défaut
de coordination, une somnolence et des symptômes du même ordre, qui augmentent
le risque d’accident.
Une exposition répétée ou prolongée à la phase liquide d’un grand nombre de
solvants organiques peut être à l’origine de lésions cutanées résultant de la dissolu-
tion des graisses par les solvants ou bien encore d’une action corrosive ou allergique.
Des informations détaillées sur les effets toxiques des produits chimiques sont
données à l’annexe 5.
• 122 •
17. LES RISQUES CHIMIQUES
• 123 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Bouteilles de gaz comprimés • Doivent être solidement attachées (avec une chaîne par ex.)
et conteneurs à un mur ou à une paillasse solide de façon à ne pas être
de gaz liquéfiésa,b déplacées par inadvertance.
• Doivent être transportées munies de leur bouchon
protecteur, au moyen d’un chariot.
• Si elles sont en grande quantité, doivent être entreposées
dansun bâtiment approprié à distance du laboratoire.
Cette réserve doit être fermée à clef et identifiée par un
panneau.
• Ne doivent pas être placées à proximité d’un radiateur, de
flammes nues ou d’autres sources de chaleur, ni de
matériel électrique producteur d’étincelles, ni directement
exposées au soleil.
Pour plus de plus amples informations, le lecteur est prié de consulter les références
1 et 49 à 51 ainsi que l’annexe 5.
• 124 •
18. Autres types de risques au
laboratoire
Le personnel de laboratoire peut être exposé à des dangers liés à diverses formes
d’énergie et notamment au feu, à l’électricité, aux rayonnements et au bruit. On trou-
vera dans ce chapitre, les données essentielles concernant chacun d’eux.
Risque d’incendie
Il est essentiel qu’il y ait une collaboration étroite entre les délégués à la sécurité et les
responsables locaux de la sécurité incendie. Outre les risques de nature chimique, tout
incendie présente un risque de dissémination de matériel biologique infectieux qu’il
faut prendre en compte, éventuellement pour décider s’il est préférable d’éteindre
l’incendie ou de le circonscrire.
Il est souhaitable de faire appel aux responsables locaux de la sécurité incendie pour
la formation du personnel de laboratoire à la prévention, aux mesures immédiates à
prendre en cas de sinistre et à l’utilisation du matériel de lutte contre les incendies.
Des panneaux, judicieusement placés bien en évidence dans chaque salle, dans les
couloirs et les halls, devront mettre en garde le personnel et indiquer la conduite à
tenir ainsi que les issues de secours à emprunter.
Les causes les plus courantes d’incendie au laboratoire sont les suivantes :
1. La surcharge électrique
2. Le mauvais entretien du circuit électrique, par ex. une isolation défectueuse ou en
mauvais état
3. La longueur excessive des tuyaux de gaz et des rallonges électriques
4. Les appareils laissés allumés inutilement
5. Des appareils ou équipements qui n’ont pas été conçus pour une utilisation en
laboratoire
6. Les flammes nues
7. Des tuyaux de gaz endommagés
8. Des négligences dans la manipulation et l’entreposage des produits inflammables
ou explosifs
9. Des négligences dans la séparation des substances chimiques incompatibles
10. La présence d’appareils ou d’équipements produisant des étincelles à proximité de
produits ou de vapeurs inflammables
11. Une ventilation mal adaptée ou insuffisante.
• 125 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Le matériel de lutte anti-incendie doit être placé à proximité des portes des salles et
en divers points stratégiques des couloirs et des halls. Ce matériel peut consister en
tuyaux souples, seaux (à eau ou à sable) et extincteurs. Les extincteurs doivent être
régulièrement vérifiés et entretenus et on veillera à ce qu’ils ne soient pas périmés. Les
divers types d’extincteurs et leur usage sont indiqués dans le tableau 15.
Pour de plus amples informations, le lecteur est prié de consulter la référence 49.
Risques électriques
Il est essentiel que toutes les installations et l’appareillage électriques soient vérifiés et
contrôlés régulièrement, y compris la mise à la terre.
Des disjoncteurs et notamment des disjoncteurs différentiels doivent être installés
sur les circuits électriques des laboratoires. Les disjoncteurs ne protègent pas les
personnes; leur rôle est de protéger les circuits d’une surcharge et, par conséquent,
d’éviter les incendies. Les disjoncteurs différentiels sont eux destinés à protéger les
personnes des chocs électriques.
Tout l’appareillage électrique du laboratoire doit être relié à la terre, au moyen de
prises de terre, de préférence.
La totalité des appareils et circuits électriques du laboratoire doit être conforme
aux normes nationales de sécurité électrique.
Bruit
Les effets d’une exposition durable à un bruit excessif sont insidieux. Certains
appareils de laboratoire, comme par exemple certains types de lasers ou encore les
installations qui abritent des animaux, peuvent entraîner une importante exposition
de ce genre. On peut procéder à des mesures acoustiques pour déterminer le risque
d’exposition au bruit. Si les données obtenues le justifient, on pourra envisager des
• 126 •
18. AUTRES TYPES DE RISQUES AU LABORATOIRE
Rayonnements ionisants
La radioprotection a pour but de mettre les sujets humains à l’abri des effets nocifs
des rayonnements ionisants, effets qui consistent notamment :
1. En effets somatiques, par ex. des symptômes cliniques observables chez les sujets
exposés. Il s’agit en particulier de cancers radio-induits, par exemple des leucémies
ou encore des cancers osseux, pulmonaires ou cutanés, qui peuvent n’apparaître
que plusieurs années après l’irradiation. D’autres effets moins graves peuvent con-
sister en petites lésions cutanées, alopécie, anomalies sanguines, lésions des voies
digestives ou cataracte.
2. En effets héréditaires, par ex. des symptômes qui s’observent dans la descendance
des sujets exposés. Les effets héréditaires de l’irradiation des gonades consistent
notamment en anomalies chromosomiques ou mutations géniques. L’irradiation à
forte dose des cellules germinales présentes dans les gonades peut également
entraîner la mort cellulaire, avec pour conséquence des troubles de la fertilité chez
les deux sexes et une modification du cycle menstruel chez la femme. Une exposi-
tion du fœtus pendant son développement, en particulier entre la huitième et la
quinzième semaine de la grossesse, peut accroître le risque de malformations con-
génitales, d’arriération mentale ou de cancers radio-induits plus tard dans la vie.
• 127 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
128
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• •
18. AUTRES TYPES DE RISQUES AU LABORATOIRE
RADIOACTIVITÉ
• 129 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
— Utiliser des radiodosimètres pour le contrôle des zones de travail, des vête-
ments protecteurs et des mains une fois le travail achevé.
— Utiliser des conteneurs de transport correctement blindés.
3. Déchets radioactifs
— Eliminer fréquemment les déchets radioactifs de la zone de travail.
4. Dossiers et conduite à tenir en situation d’urgence
— Tenir un registre exact de l’utilisation et de l’élimination des produits radio-
actifs.
— Compulser les dossiers dosimétriques à la recherche d’un dépassement
éventuel de la dose limite pour certains produits.
— Mettre au point des plans d’action en cas de situation d’urgence et faire
procéder régulièrement à des exercices.
— En cas d’urgence, s’occuper en premier lieu des accidentés.
— Nettoyer à fond les zones contaminées.
— En cas de nécessité, demander l’aide des services de sécurité.
— Rédiger un rapport en cas d’incident et l’archiver.
• 130 •
PARTIE VII
La sécurité :
organisation
et formation
19. Le responsable de la sécurité
et le comité de sécurité
Le délégué à la sécurité
Dans la mesure du possible, on nommera un responsable de la sécurité biologique qui
sera chargé de veiller à ce que le réglement et les programmes de sécurité soient sys-
tématiquement respectés partout dans le laboratoire. C’est le délégué à la sécurité qui
remplit ces obligations au nom du directeur de l’établissement ou du laboratoire. Dans
les petites unités, le délégué à la sécurité peut être un microbiologiste ou un membre
du personnel technique, qui assure ces fonctions à temps partiel dans des conditions
déterminées. Quelle que soit la part d’activité consacrée à la sécurité, la personne
désignée doit posséder les compétences professionnelles requises pour proposer,
examiner ou approuver les mesures à prendre dans le prolongement des opérations
de confinement ou de sécurité biologiques. Le délégué à la sécurité doit faire appli-
quer la réglementation et les directives nationales et internationales en matière de
sécurité biologique et aider le laboratoire à établir des méthodes de travail norma-
lisées. Il doit avoir une formation technique en microbiologie et en biochimie avec
des connaissances de base en sciences physiques et en biologie. Il est également tout
à fait souhaitable que le délégué à la sécurité connaisse bien les pratiques et les règles
de sécurité au laboratoire et dans le domaine clinique, notamment en ce qui concerne
le confinement du matériel biologique et les principes techniques relatifs à la con-
ception, au fonctionnement et à la maintenance des installations. Il doit également
• 133 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 134 •
19. LE RESPONSABLE DE LA SÉCURITÉ ET LE COMITÉ DE SÉCURITÉ
• 135 •
20. La sécurité du personnel de
maintenance et d’entretien
Le bon fonctionnement d’un laboratoire et sa sécurité reposent dans une large mesure
sur le personnel de maintenance et d’entretien et il est donc essentiel qu’il reçoive la
formation voulue aux questions de sécurité.
Nettoyage
Dans les laboratoires de confinement – sécurité biologique niveau 3 ou de confine-
ment de haute sécurité – sécurité biologique niveau 4, le nettoyage doit être fait par
le personnel du laboratoire. Dans le cas contraire, l’équipe de nettoyage ne doit inter-
venir dans ces laboratoires qu’avec l’autorisation du délégué à la sécurité biologique
ou du chef de laboratoire ou sous leur surveillance.
• 136 •
21. Programmes de formation
Une formation continue en cours d’emploi est indispensable pour maintenir la sen-
sibilisation aux questions de sécurité parmi le personnel de laboratoire et le person-
nel de maintenance ou d’entretien. Il appartient aux chefs de laboratoire, avec l’aide
du délégué à la sécurité et d’autres personnes compétentes, d’assurer la formation du
personnel. L’efficacité de cette formation, comme d’ailleurs de toute formation en
santé et sécurité au travail, dépend d’un certain nombre de facteurs : engagement de
la Direction, motivations des uns et des autres, bonne formation professionnelle ini-
tiale, bonne communication interpersonnelle et en fin de compte, buts et objectifs de
l’établissement. Les points ci-dessous sont essentiels pour l’efficacité du programme
de formation à la sécurité biologique.
1. Evaluer les besoins. Il s’agit par là de définir les tâches à accomplir, par ordre
d’importance (eu égard à leur fréquence, nécessité et complexité) et détail des
opérations nécessaires à leur réalisation.
2. Fixer les objectifs de la formation. C’est-à-dire les comportements observables
que le personnel est supposé adopter dans son travail à l’issue de sa formation.
Ces objectifs pourront être fixés en tenant compte des conditions dans lesquelles
le personnel effectue certaines activités ou adopte certaines attitudes et du niveau
de compétence exigé.
3. Préciser le contenu de la formation et les moyens pédagogiques utilisés. On
entend par contenu de la formation les connaissances ou compétences que le per-
sonnel doit acquérir pour atteindre les objectifs fixés en matière de comportement.
Ce sont les personnes qui connaissent le type de travail et ses exigences qui sont
le mieux à même de définir le contenu du programme de formation à la sécurité
biologique. On peut également insister sur les résultats d’exercices consistant à
résoudre divers problèmes ou mettre au point un système d’apprentissage pour
corriger les erreurs commises par le personnel dans l’utilisation d’une technique
donnée. Il n’est pas certain qu’il existe une méthode pédagogique (conférences,
enseignement télévisé, enseignement assisté par ordinateur, vidéo interactive, etc.)
qui soit meilleure que les autres. Les besoins particuliers du personnel en forma-
tion, la composition du groupe, etc. jouent à cet égard un rôle très important.
4. Prendre en compte les aptitudes individuelles à l’apprentissage. Une formation
bien pensée doit prendre en compte les caractéristiques et particularités des indi-
vidus. Chaque individu ou groupe d’individus peut différer par ses aptitudes, son
• 137 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 138 •
21. PROGRAMMES DE FORMATION
• 139 •
PARTIE VIII
Liste des contrôles
de sécurité
22. Liste des contrôles de sécurité
Cette liste est destinée à faciliter l’évaluation du degré de sécurité et de sûreté micro-
biologiques dans les laboratoires biomédicaux.
Locaux
1. Les principes directeurs relatifs à la mise en service et à l’agrément du laboratoire
ont-ils été pris en compte pour la construction des installations ou les expertises
ultérieures ?
2. Les locaux sont-ils conformes à la réglementation nationale et locale en matière
de travaux publics, notamment en ce qui concerne la résistance aux catastrophes
naturelles ?
3. Les locaux sont-ils généralement en bon ordre et non encombrés ?
4. Sont-ils propres ?
5. Y a t-il des défauts de structure au niveau des sols ?
6. Les sols et les marches d’escaliers sont-ils réguliers et antidérapants ?
7. Est-ce que l’espace est suffisant pour pouvoir travailler sans danger ?
8. Est-ce que les dégagements et les couloirs sont assez larges pour le passage du per-
sonnel et des gros appareils ?
9. Les paillasses et autres plans de travail, le mobilier et les installations sont-ils en
bon état ?
10. La surface des paillasses et autres plans de travail est-elle résistante aux solvants et
aux produits chimiques corrosifs ?
11. Y a-t-il un lavabo dans chaque salle du laboratoire ?
12. Est-ce que la construction et l’entretien des locaux permettent d’empêcher
l’entrée et l’installation de rongeurs ou d’arthropodes ?
13. Est-ce que toutes les conduites d’eau chaude ou de vapeur apparentes sont isolées
ou protégées pour que le personnel ne se brûle pas ?
14. Le laboratoire dispose-t-il d’un groupe électrogène pour assurer le relais en cas de
panne électrique ?
15. L’accès aux locaux du laboratoire peut-il être limité aux seules personnes
autorisées ?
16. A-t-on procédé à une évaluation du risque pour s’assurer que le laboratoire
dispose des installations et équipements voulus pour l’exécution de ses tâches ?
• 143 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Entreposage
1. Les systèmes d’entreposage et de rangement (étagères, etc.) sont-ils conçus pour
que le matériel entreposé ne puisse ni glisser, ni se renverser, ni tomber ?
2. Les aires d’entreposage sont-elles encombrées de débris, d’objets inutiles et
inutilisables sur lesquels on pourrait trébucher, qui pourraient prendre feu ou
héberger de la vermine ?
3. Les congélateurs et aires d’entreposage peuvent-ils être fermés à clef ?
Chauffage et ventilation
1. La température du lieu de travail est-elle confortable ?
2. Y a-t-il des stores aux fenêtres situées en plein soleil ?
3. La ventilation est-elle satisfaisante (air renouvelé par ex. au moins six fois par
heure) en particulier dans les pièces où elle est mécanique ?
4. Le système de ventilation est-il muni de filtres HEPA ?
5. La ventilation mécanique perturbe-t-elle les flux laminaires à l’intérieur et autour
des enceintes de sécurité biologique et des hottes ou sorbonnes ?
Eclairage
1. L’éclairage général est-il satisfaisant (par ex. 300 à 400 lux) ?
2. Un éclairage local est-il fourni au-dessus des paillasses ?
3. Les pièces sont-elles partout bien éclairées ou subsiste-t-il des coins sombres dans
les pièces et les couloirs ?
4. Les tubes fluorescents sont-ils parallèles à la surface des paillasses et des plans de
travail ?
5. Les tubes fluorescents ont-ils un spectre équilibré ?
Services
1. Chaque salle du laboratoire est-elle équipée avec suffisamment d’éviers, de robinets
d’eau et de gaz et de prises de courant pour que l’on puisse travailler sans danger ?
• 144 •
22. LISTE DES CONTRÔLES DE SÉCURITÉ
• 145 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
10. Les couloirs, dégagements, passages, etc. sont-ils libres et dégagés pour permettre
la circulation du personnel et du matériel de lutte anti-incendie ?
11. Le matériel et les équipements de lutte anti-incendie sont-ils facilement identi-
fiables par un code de couleur approprié ?
12. Existe-t-il des extincteurs portatifs toujours pleins, en bon état et à la place prévue ?
13. Les salles du laboratoire où existe un risque d’incendie sont-elles équipées
d’extincteurs et de couvertures anti-feu utilisables en cas d’urgence ?
14. Si des gaz ou des liquides inflammables sont utilisés dans une pièce, la ventilation
mécanique est-elle suffisante pour éliminer les vapeurs avant qu’elles n’atteignent
une concentration dangereuse ?
15. A-t-on appris au personnel comment se comporter en cas d’incendie ?
• 146 •
22. LISTE DES CONTRÔLES DE SÉCURITÉ
Risques électriques
1. Toutes les installations neuves, remplacées, modifiées ou réparées sont-elles con-
formes aux normes nationales en matière de sécurité électrique et maintenues telles ?
2. Le câblage intérieur des bâtiments est-il relié à la terre ?
3. Tous les circuits du laboratoire sont-ils munis de disjoncteurs et de disjoncteurs
différentiels ?
4. Les appareils électriques sont-ils tous agréés par un laboratoire d’essai ?
5. Les câbles d’alimentation souples de tous les appareils sont-ils aussi courts que
possible, en bon état, sans usure, dommage ou raccord ?
6. Chaque prise n’est-elle utilisée que pour un seul appareil (pas d’adaptateurs) ?
Protection individuelle
1. Tous les membres du personnel du laboratoire disposent-ils de vêtements pro-
tecteurs dont le modèle et l’étoffe ou le matériau sont approuvés, tels que blouses,
sarraus, combinaisons, tabliers ou gants ?
2. Le personnel qui travaille sur des produits chimiques dangereux ou sur des sub-
stances radioactives ou cancérogènes dispose-t-il d’accessoires de protection sup-
plémentaires tels que tabliers et gants de caoutchouc pour la manipulation des
produits chimiques et le traitement des liquides répandus ou gants résistants à la
chaleur pour le déchargement des autoclaves et des fours ?
3. Le personnel dispose-t-il de lunettes de sécurité, de lunettes à coques et d’écrans
faciaux (visières) ?
4. Existe-t-il des postes pour le rinçage des yeux ?
5. Existe-t-il des douches d’urgence ?
6. Les mesures de radioprotection sont-elles conformes aux normes nationales et
internationales, et comportent-elles la fourniture de dosimètres individuels ?
7. Le laboratoire dispose-t-il de masques respiratoires régulièrement nettoyés, dés-
infectés, vérifiés et rangés de manière hygiénique dans un endroit propre ?
8. Les masques respiratoires sont-ils dotés des cartouches filtrantes de modèle appro-
prié, notamment de filtres HEPA pour retenir les micro-organismes et de filtres
spéciaux pour les gaz ou les particules ?
• 147 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
9. Vérifie-t-on si les masques respiratoires sont bien adaptés aux personnes qui
doivent les porter ?
• 148 •
22. LISTE DES CONTRÔLES DE SÉCURITÉ
Matériel infectieux
1. Reçoit-on les échantillons dans de bonnes conditions de sécurité ?
2. Tient-on un registre des arrivées de matériel biologique ?
3. L’emballage des échantillons est-il ouvert avec soin et prudence, en prévision d’une
casse ou d’une fuite possibles ?
4. Porte-t-on des gants ou tout autre type de protection pour défaire l’emballage des
échantillons ?
5. Le personnel a-t-il été formé pour expédier les substances infectieuses conformé-
ment à la réglementation nationale ou internationale ?
6. Les paillasses et plans de travail sont-ils propres et en ordre ?
7. Le matériel infectieux jeté est-il éliminé tous les jours ou plus souvent, et confor-
mément aux normes de sécurité ?
8. Tous les membres du personnel sont-ils informés des méthodes à utiliser pour le
nettoyage après casse ou renversement accidentel de récipients contenant des cul-
tures ou du matériel biologique infectieux ?
9. Le fonctionnement des stérilisateurs est-il vérifié au moyen d’indicateurs
chimiques, physiques ou biologiques ?
10. Est-il prévu de décontaminer les centrifugeuses régulièrement ?
11. Dispose-t-on de pots étanches pour les centrifugeuses ?
12. Utilise-t-on les bons désinfectants ? Sont-ils utilisés correctement ?
13. Y a-t-il une formation spéciale pour le personnel qui travaille dans les laboratoires
de confinement – sécurité biologique niveau 3 et les laboratoires de confinement
à haute sécurité – sécurité biologique niveau 4 ?
• 149 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 150 •
PARTIE IX
Bibliographie,
annexes et index
Bibliographie
• 153 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
16. Standards Australia/Standards New Zealand. Biological safety cabinets – installation and use.
Sydney, Standards Australia International, 2000 (Standard AS/NZS 2647:2000).
17. Advisory Committee on Dangerous Pathogens. Guidance on the use, testing and maintenance
of laboratory and animal flexible film isolators. London, Health and Safety Executive, 1990.
18. Standards Australia/Standards New Zealand. Safety in laboratories – microbiological aspects
and containment facilities. Sydney, Standards Australia International, 2002 (Standard
AS/NZS 2243.3:2002).
19. Centers for Disease Control and Prevention. Recommendations for prevention of HIV
transmission in health-care settings. Morbidity and Mortality Weekly Report, 1987, 36
(Suppl. 2) :1S–18S.
20. Bosque PJ et al. Prions in skeletal muscle. Proceedings of the National Academy of Sciences
of the United States of America, 2002, 99:3812–3817.
21. Bartz JC, Kincaid AE, Bessen RA. Rapid prion neuroinvasion following tongue infection.
Journal of Virology, 2003, 77:583–591.
22. Thomzig A et al. Widespread PrPSc accumulation in muscles of hamsters orally infected
with scrapie. EMBO Reports, 2003, 4:530–533.
23. Glatzel M et al. Extraneural pathologic prion protein in sporadic Creutzfeld-Jakob disease.
New England Journal of Medicine, 2003, 349:1812–1820.
24. Brown P, Wolff A, Gajdusek DC. A simple and effective method for inactivating virus infec-
tivity in formalin-fixed tissue samples from patients with Creutzfield-Jakob disease.
Neurology, 1990, 40:887–890.
25. Taylor DM et al. The effect of formic acid on BSE and scrapie infectivity in fixed and unfixed
brain-tissue. Veterinary Microbiology, 1997, 58:167–174.
26. Safar J et al. Prions. In : Richmond JY, McKinney RW, eds. Biosafety in microbiological and
biomedical laboratories, 4th ed. Washington, DC, United States Department of Health and
Human Services, 1999:134–143.
27. Bellinger-Kawahara C et al. Purified scrapie prions resist inactivation by UV irradiation.
Journal of Virology, 1987, 61:159–166.
28. Health Services Advisory Committee. Safe working and the prevention of infection in clini-
cal laboratories. London, HSE Books, 1991.
29. Russell AD, Hugo WB, Ayliffe GAJ. Disinfection, preservation and sterilization, 3rd ed.
Oxford, Blackwell Scientific, 1999.
30. Ascenzi JM. Handbook of disinfectants and antiseptics. New York, NY, Marcel Dekker, 1996.
31. Block SS. Disinfection, sterilization & preservation, 5th ed. Philadelphia, PA, Lippincott
Williams & Wilkins, 2001.
32. Rutala WA. APIC guideline for selection and use of disinfectants. 1994, 1995, and 1996
APIC Guidelines Committee. Association for Professionals in Infection Control and
Epidemiology, INC. American Journal of Infection Control, 1996, 24:313–342.
33. Sattar SA, Springthorpe VS, Rochon M. A product based on accelerated and stabilized
hydrogen peroxide : evidence for broad-spectrum germicidal activity. Canadian Journal of
Infection Control, 1998, 13:123–130.
34. Schneider PM. Emerging low temperature sterilization technologies. In : Rutala WA, eds.
Disinfection & sterilization in health care. Champlain, NY, Polyscience, 1997:79–92.
35. Springthorpe VS. New chemical germicides. In : Rutala WA, eds. Disinfection & sterilization
in health care. Champlain, NY, Polyscience, 1997:273–280.
36. Steelman VM. Activity of sterilization processes and disinfectants against prions. In : Rutala
WA, eds. Disinfection & sterilization in health care. Champlain, NY, Polyscience,
1997:255–271.
• 154 •
BIBLIOGRAPHIE
• 155 •
ANNEXE 1
Premiers secours
Les premiers secours consistent dans l’application immédiate, par des personnes
qualifiées, de principes médicaux reconnus sur le lieu d’un accident. C’est la méthode
admise pour traiter un accidenté en attendant qu’il puisse être pris en charge par un
médecin en vue du traitement définitif de ses lésions.
Le matériel minimum pour les premiers secours se compose d’une trousse de
premiers soins, de vêtements de protection et d’équipements de sécurité pour le
secouriste ainsi que d’un dispositif d’irrigation oculaire.
1
Garner JS, Hospital Infection Control Practices Advisory Committee. Guideline for isolation precautions
in hospitals. American Journal of Infection Control, 1996, 24:24–52 (http://www.cdc.gov/ncidod/hip/
isolat/isolat.htm).
• 156 •
ANNEXE 2
Vaccination du personnel
Il faut s’entretenir en détail avec chaque chercheur des risques que comporte le travail
sur tel ou tel agent infectieux. Avant de commencer à travailler sur ces agents, il con-
vient de se renseigner sur la possibilité de se procurer localement des vaccins et des
médicaments (par ex. des antibiotiques), sur leur autorisation de mise sur le marché
et sur leur utilité. Certains membres du personnel peuvent être déjà immunisés en
raison d’une vaccination ou d’une maladie infectieuse antérieures.
Si un vaccin ou une anatoxine appropriés sont autorisés à la vente sur le marché
local et que l’on puisse se les procurer, il faut en proposer l’administration si une
évaluation du risque et l’examen clinique de la personne en cause concluent à la
possibilité d’une exposition.
Il faut également que l’établissement dispose d’une installation où les personnes
victimes d’une contamination accidentelle puissent bénéficier de la prise en charge
clinique correspondant à leur cas.
• 157 •
ANNEXE 3
Pour obtenir des renseignements sur les cours, outils et matériels pédagogiques
dans le domaine de la sécurité biologique, le lecteur peut s’adresser par écrit aux
organismes suivants :
• Programme de sécurité biologique, Département maladies transmissibles : sur-
veillance et action, Organisation mondiale de la Santé, 20 Avenue Appia, 1211
Genève 27, Suisse (http://www.who.int/csr/).
• WHO Collaborating Centre for Biological Safety, Swedish Institute for Infectious
Disease Control, Nobels Väg 18, S-171 82 Solna, Suède
(http://www.smittskyddsinstitutet.se/English/english.htm).
• WHO Collaborating Centre on Biosafety Technology and Consultative Services,
Bureau de la sécurité des laboratoires, Santé Canada, 100 Colonnade Road,
Loc. : 6201A, Ottawa, Ontario, Canada K1A 0K9
(http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/ols-bsl).
• WHO Collaborating Centre for Applied Biosafety Programmes and Training,
Office of Health and Safety, Centers for Disease Control and Prevention, 1600
Clifton Road, Mailstop F05, Atlanta, GA 30333, Etats-Unis d’Amérique
(http://www.cdc.gov/).
• WHO Collaborating Centre for Applied Biosafety Programmes and Research,
Division of Occupational Health and Safety, Office of Research Services, National
Institutes of Health, Department of Health and Human Services, 13/3K04 13
South Drive, MSC 5760, Bethesda, MD 20892-5760, Etats-Unis d’Amérique
(http://www.nih.gov/).
• WHO Collaborating Centre for Biosafety, Victorian Infectious Diseases Reference
Laboratory, 10 Wreckyn St, Nth Melbourne, Victoria 3051, Australie. Adresse
postale : Locked Bag 815, PO Carlton Sth, Victoria 3053, Australie
(http://www.vidrl.org.au/).
• 158 •
ANNEXE 4
• 159 •
APPAREILS ET INSTRUMENTS RISQUES ELIMINATION OU RÉDUCTION DU RISQUE
• 160 •
APPAREILS ET INSTRUMENTS RISQUES ELIMINATION OU RÉDUCTION DU RISQUE
• 161 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Outre les risques microbiologiques, il faut également prévoir et éviter ceux que com-
portent les appareils et équipements utilisés. Le tableau A4-2 ci-dessous énumère
quelques causes courantes d’accidents.
Utilisation incorrecte
Accident de centrifugeuse Défaut d’équilibrage des • Former et encadrer le
pots à centrifuger sur les personnel.
rotors à oscillation libre
Explosion d’un incubateur • Former et encadrer le
anaérobie personnel.
Maintenance défecteuse
Feu dans un photomètre à Mauvais remontage des • Former et encadrer le
flamme pièces du photomètre personnel.
pendant la maintenance
• 162 •
ANNEXE 5
On trouvera dans cette annexe les données de santé et de sécurité à connaître au sujet
d’un certain nombre de produits chimiques couramment utilisés dans les laboratoires
d’analyses biologiques et de recherche, accompagnées de quelques données générales
et des précautions à observer.
• 163 •
Tableau A5-1. Produits chimiques : dangers et précautions à prendre
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Acétaldéhyde Liquide ou gaz Légèrement irritant Extrêmement Pas de flammes nues Peut donner
CH3CHO incolore à pour les yeux et les inflammable; les ni d’étincelles, naissance à des
l’odeur voies respiratoires. mélanges d’air et interdiction de fumer, peroxydes par
piquante et Effets sur le système de vapeurs sont éviter tout contact contact avec l’air.
fruitée; point de nerveux central, explosifs; point avec des surfaces Peut se
fusion -121°C, l’appareil respiratoire d’éclair -39°C, chaudes. Conserver polymériser sous
point et le rein. Pourrait être limites dans des récipients l’action des
d’ébullition cancérogène. d’inflammabilité hermétiquement acides, de
21°C. 4–57 %. fermés entreposés à substances
l’écart de produits alcalines ou en
oxydants; présence de
n’entreposer que si le traces métalliques.
• 164 •
produit est stabilisé. Réducteur
Utiliser dans une énergique : réagit
sorbonne ou dans de violemment avec
bonnes conditions de les oxydants,
ventilation. Porter divers composés
des gants de organiques, les
caoutchouc, des halogènes, l’acide
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 165 •
plastique.
Acétone Liquide incolore Légèrement irritant Très inflammable; Entreposer les Réagit violemment Mettre à la
CH3COCH3 à l’odeur pour les yeux, le nez et point d’éclair récipients dans un avec les oxydants terre les
douceâtre; la gorge. L’inhalation -18°C; limites endroit bien ventilé; (par ex. l’acide grands
point de fusion peut provoquer des d’explosibilité tenir à distance de chromique et récipients ou
-95°C, point étourdissements, une 2,2–12,8 %. toute source l’acide nitrique) et conteneurs
d’ébullition narcose et le coma. d’ignition. Ne pas avec le pour éviter
56°C; miscible inhaler les vapeurs. chloroforme en les effets de
à l’eau. Utiliser une présence d’une l’électricité
protection base. statique.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Acétonitrile Liquide incolore Irritant pour les yeux, Très inflammable; Pas de flammes nues Réagit avec les
CH3CN à odeur les voies respiratoires point d’éclair ni d’étincelles; acides et les
aromatique; et la peau. L’exposition 12,8°C; limites interdiction de fumer; bases en solution
point de fusion peut provoquer des d’explosibilité éviter tout contact aqueuse en
-46°C, point convulsions, la perte 3,0–16 %. avec des oxydants. dégageant des
d’ébullition de conscience et une N’utiliser que dans vapeurs toxiques.
82°C. intoxication cyanurée. des endroits situés à Réagit avec les
distance de toute oxydants
source d’ignition. énergiques.
Entreposer dans des Attaque certains
récipients types de plastique,
hermétiquement de caoutchouc et
fermés et séparément de revêtement. Se
• 166 •
du lieu de stockage décompose par
des oxydants. combustion en
Travailler sous donnant naissance
ventilation forcée. à du cyanure
Eviter tout contact d’hydrogène et à
avec les muqueuses. des oxydes
Porter une protection d’azote.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
respiratoire et des
gants de caoutchouc.
Acétylène Gaz incolore Asphyxiant. Gelures en Extrêmement Pour se protéger la Réducteur
CH∫CH doté d’une cas de contact avec la inflammable; peau, porter des énergique; réagit
légère odeur peau. limites gants isolants contre violemment avec
éthérée ou d’inflammabilité les gelures ainsi que les oxydants ainsi
alliacée; 2,5–100 %. des lunettes à qu’avec le fluor et
transporté sous coques ou un écran le chlore sous
pression, en facial. Pas de l’action de la
solution dans flammes nues ni lumière. Réagit
l’acétone; point d’étincelles; avec le cuivre, le
de fusion interdiction de fumer. mercure ou leurs
-81°C; se Travailler avec un sels pour former
sublime à dispositif local de des composés
-84°C. ventilation forcée; les sensibles aux
appareils électriques chocs.
et l’éclairage doivent
être antidéflagrants.
• 167 •
Acide acétique Liquide incolore Corrosif; provoque de Inflammable; point Ne pas inhaler les Réaction violente,
CH3CO2H à l’odeur graves brûlures; d’éclair 40°C, vapeurs. En cas de voire explosive
piquante; point vapeurs irritantes. Les limites contact avec les avec les oxydants.
de fusion 17°C, effets peuvent être d’inflammabilité yeux, rincer
point retardés. 5,4–16 %. immédiatement avec
d’ébullition de l’eau et consulter
118°C; miscible un médecin. Porter
à l’eau. des gants en
caoutchouc nitrile et
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
une protection
oculaire.
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Acide chromique Paillettes ou Irritant pour les yeux, Décomposition à Eviter tout contact La solution
Oxyde de chrome poudre la peau et les voies 250°C en oxyde avec la peau et les aqueuse est un
VI inodores de respiratoires. Un chromique (oxyde yeux ainsi que acide fort corrosif
Anhydride couleur rouge contact répété ou de chrome III) et l’inhalation de qui réagit avec les
chromique foncé; souvent prolongé peut oxygène avec poussières fines et bases. Oxydant
CrO3 utilisé en provoquer une important risque de brouillards. énergique, réagit
solution dermite, des ulcères d’incendie. De Travailler sous avec les matières
aqueuse; point chromiques ou une nombreuses ventilation, avec un combustibles, les
de fusion sensibilisation cutanée. réactions de ce dispositif local composés
197°C. Risque de réactions composé sont d’évacuation ou une organiques et
asthmatiformes ou de dangereuses. protection autres matériaux
perforation de la respiratoire. facilement
cloison nasale en cas oxydables (papier,
• 168 •
d’inhalation. bois, soufre,
Cancérogène pour aluminium,
l’homme. plastique, etc.).
Corrode les
métaux.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Acide nitrique Liquide fumant Corrosif; cause de Oxydant; risque Ne pas inhaler les Acide acétique, Les réactions
(50–70 %) incolore à jaune graves brûlures d’incendie en cas vapeurs; porter une acide chromique, que l’acide
HNO3 pâle; point de oculaires et cutanées. de contact avec protection acide nitrique
fusion -42°C, L’inhalation des des matières respiratoire. En cas cyanhydrique, concentré est
point vapeurs peut combustibles; de contact avec les aniline, carbone, susceptible
d’ébullition provoquer un œdème dégagement de yeux, rincer sulfure de produire le
83–121°C; pulmonaire. vapeurs toxiques immédiatement et d’hydrogène, rendent plus
miscible à en cas d’incendie. consulter un bases, métaux et dangereux
l’eau. médecin; en cas de de nombreuses que tout autre
contact cutané, laver autres substances. produit
immédiatement et chimique.
ôter les vêtements
contaminés. Porter
des gants en PVC, un
tablier en plastique et
des lunettes à
• 169 •
coques pour
laboratoire de chimie.
Travailler sous une
sorbonne.
Acide oxalique Cristaux Nocif en cas Combustible. En Eviter tout contact Oxydants; argent,
HO2CCO2H incolores; d’ingestion ou de cas d’incendie, avec la peau et les mercure et leurs
soluble dans contact avec la peau. dégagement de yeux; porter une dérivés.
l’eau; point de La poussière est vapeurs ou de gaz protection oculaire et
fusion 190°C, irritante pour les voies toxiques ou des gants.
avec respiratoires et les irritants.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Acide perchlorique Liquide Corrosif; cause de Oxydant Eviter d’inhaler les Matières Oxydant
HClO4 incolore; graves brûlures en cas énergique. vapeurs et toute combustibles et énergique;
miscible à d’ingestion ou de Incombustible autre forme réducteurs; peut former
l’eau. contact avec les yeux, mais facilite la d’exposition; porter anhydride des produits
la peau ou les voies combustion des vêtements acétique, bismuth explosifs en
respiratoires. d’autres protecteurs ainsi que et alliages, alcool, cas de
L’inhalation peut substances. des gants en métaux, papier, contact avec
provoquer un œdème caoutchouc nitrile, bois et autres des
pulmonaire. ainsi qu’une matières composés
protection oculaire organiques. minéraux ou
ou un écran facial. organiques;
Manipuler les les planchers
solutions chaudes ou paillasses
sous une sorbonne en bois
ou une hotte. souillés par
de l’acide
• 170 •
perchlorique
peuvent
exploser aux
chocs.
• 171 •
réducteurs.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Acide sulfurique Liquide La solution concentrée Peut dégager des En cas de contact Oxydant et Lorsque
H2SO4 visqueux (15 %) est corrosive et vapeurs toxiques avec les yeux, rincer déshydratant l’acide
incolore et cause de graves en cas d’incendie. immédiatement et énergique qui concentré est
inodore; point brûlures; les aérosols De nombreuses consulter un réagit violemment versé dans
de fusion 10°C, et les vapeurs sont réactions peuvent médecin; en cas de avec de l’eau, risque
point très corrosifs pour les provoquer des contact cutané, laver nombreuses d’ébullition au
d’ébullition voies respiratoires en incendies ou des immédiatement et substances et point de
340°C cas d’inhalation; les explosions. La ôter les vêtements notamment les versement.
(décomposition). solutions diluées sont dilution dans l’eau contaminés. Porter dérivés
irritantes pour les yeux dégage de la des gants en organiques nitrés,
et la peau; risque de chaleur et il peut caoutchouc nitrile le permanganate
brûlures et de dermite. se produire des ainsi qu’une de potassium, les
projections ou une protection oculaire métaux alcalins et
• 172 •
ébullition du ou faciale. Eviter tout les perchlorates,
liquide. Toujours contact avec des les matières
verser l’acide dans matières combustibles, les
l’eau. Ne jamais inflammables. oxydants, les
verser l’eau dans amines, les bases,
l’acide. l’eau, une chaleur
excessive et la
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
plupart des
métaux.
Acide trichloracétique Cristaux blancs Corrosif; cause de Incombustible. Eviter tout contact Réaction violente Entreposer
CCl3COOH hygroscopiques graves brûlures des Peut dégager des avec les yeux ou la avec les mélanges dans un
à l’odeur yeux, de la peau et des vapeurs toxiques peau; porter des de cuivre et de endroit sec.
piquante; point voies respiratoires. en cas d’incendie. gants en caoutchouc diméthylsulfoxyde Les solutions
de fusion 58°C, ou en plastique et ainsi qu’en aqueuses
point des lunettes à présence de concentrées
d’ébullition coques pour bases, d’oxydants peuvent subir
197,5°C; laboratoire de chimie énergiques et de une
soluble dans ou un écran facial métaux comme le décomposition
l’eau, l’éthanol ainsi qu’une fer, le zinc ou violente.
et l’éther protection l’aluminium.
éthylique. respiratoire. En cas
de contact avec les
yeux, rincer
immédiatement et
consulter un
médecin.
• 173 •
Acroléine Liquide incolore Larmoiement. Très inflammable; Eviter tout contact Oxydants, acides,
CH2=CHCHO à jaune doté Fortement irritant pour point d’éclair avec la peau et les bases alcalines,
d’une odeur les voies respiratoires; -26°C; limites yeux. Travailler sous ammoniac,
pénétrante œdème pulmonaire en d’explosibilité une sorbonne ou amines. En
désagréable; cas d’exposition 2,8–31 %. avec une bonne l’absence
point de fusion intense. Les effets ventilation. d’inhibiteur
-87°C, point peuvent être retardés. (généralement de
d’ébullition l’hydroquinone),
53°C. se polymérise
spontanément.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Peut former au
cours du temps
des peroxydes
sensibles aux
chocs.
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Ammoniac et Liquide incolore Corrosif pour les yeux, Gaz ammoniac : Tenir les récipients Réagit violemment
solutions doté d’une les voies respiratoires, limites bien fermés. En cas avec les métaux
odeur piquante; la peau et les voies d’inflammabilité de contact avec les lourds tels que le
gaz ammoniac : digestives en cas 15–28 % yeux, rincer mercure et leurs
point de fusion d’ingestion; œdème immédiatement et sels pour former
-78°C, point pulmonaire en cas consulter un des composés
d’ébullition d’exposition intense au médecin. Travailler explosifs.
-33°C; solution gaz ou aux vapeurs. sous sorbonne.
à 25 % : point Porter des gants en
de fusion caoutchouc ou en
-58°C, point plastique et des
d’ébullition lunettes à coques
38°C; miscible pour laboratoire de
à l’eau. chimie.
• 174 •
Anhydride acétique Liquide incolore Extrêmement irritant Inflammable; Pas de flammes nues Réagit violemment
(CH3CO)2O à l’odeur forte pour les yeux et les dégage des ni d’étincelles, avec l’eau
et âcre de voies respiratoires vapeurs ou des interdiction de fumer. bouillante, la
vinaigre; point supérieures; action gaz irritants ou Eviter tout contact vapeur d’eau, les
de fusion corrosive. Les effets toxiques en cas avec les yeux ou la oxydants
-73°C, point peuvent être retardés. d’incendie; point peau. énergiques, les
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 175 •
Argent Métal blanc, L’inhalation d’une Incombustible, Travailler avec un Incompatible avec
Ag s’assombrissant quantité importante de sauf sous forme dispositif local l’acétylène, les
par exposition vapeurs d’argent peut pulvérulente. d’évacuation des sels d’ammonium,
à l’ozone, au causer des lésions et vapeurs. Porter des l’acide oxalique et
sulfure un œdème gants et des lunettes l’acide tartrique.
d’hydrogène ou pulmonaires. Il peut y de sécurité ou un
au soufre; point avoir coloration gris- masque respiratoire
de fusion bleu des yeux, du nez, complet pour se
962°C, point de la gorge et de la protéger des vapeurs
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Azoture de sodium Solide cristallin Très toxique en cas Se décompose de En cas de contact Réaction explosive
N3Na incolore; point d’ingestion, manière explosive avec la peau, laver avec le brome, le
• 176 •
de fusion d’inhalation ou de par chauffage au- immédiatement. Ne sulfure de carbone
300°C, soluble contact cutané; peut dessus du point pas inhaler la et le chlorure de
dans l’eau. causer des brûlures. de fusion. Le poussière. Porter des chromyle.
La poussière et la chauffage gants en caoutchouc Réaction à l’état
solution sont irritantes provoque un ou en plastique ainsi solide avec les
pour les yeux et la dégagement de qu’une protection métaux lourds
peau; peut traverser la vapeurs toxiques; oculaire. comme le cuivre,
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 177 •
cutanée. à la terre.
Benzidine Poudre jaune Peut traverser la Combustible, Eviter toute Usage interdit ou
1,1¢-biphényl-4,4¢- clair, point de barrière cutanée. dégagement de exposition. Porter réglementé dans
diamine fusion 128°C, Risque de cancer de la vapeurs ou de gaz une protection de nombreux
point vessie. Eviter toute toxiques en cas oculaire et cutanée. pays.
d’ébullition exposition. d’incendie. Travailler sous
400°C, sorbonne avec
légèrement ventilation forcée.
soluble dans
l’eau mais très
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
soluble dans
les acides et les
solvants
organiques.
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Brome Liquide fumant Corrosif. Les vapeurs Non combustible, A utiliser en vase Oxydant Attaque
Br2 de couleur sont corrosives pour mais facilite la clos et sous énergique; réagit certains types
brun-rouge les yeux et les voies combustion ventilation. Porter violemment avec de plastique,
foncé, respiratoires; d’autres des gants et des les matériaux de
dégageant une l’inhalation peut substances. vêtements combustibles et caoutchouc et
odeur âcre; provoquer un œdème Donne lieu à de protecteurs, des réducteurs. Réagit de
point de fusion pulmonaire et des nombreuses lunettes à coques, un violemment avec revêtements.
-7,2°C, point effets neurologiques réactions pouvant écran facial ou un l’ammoniaque, les
d’ébullition centraux. Le contact provoquer masque respiratoire oxydants, les
58,8°C. avec les yeux peut incendies et complet. métaux, les
rendre la vision explosions. Le composés
trouble, provoquer chauffage peut organiques et le
rougeurs et douleurs provoquer une phosphore.
• 178 •
et entraîner de graves augmentation de
brûlures tissulaires. la pression avec
risques de
brûlures.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Bromure de Cristaux Très irritant pour les Non combustible, Travailler en vase Décomposition
cyanogène incolores ou yeux, la peau et les mais donne clos et sous par chauffage ou
BrCN blancs dotés voies respiratoires; naissance par ventilation. Porter contact avec des
d’une odeur l’inhalation des chauffage à un des gants et des acides avec
piquante; point vapeurs peut gaz inflammable. vêtements dégagement de
de fusion 52°C, provoquer un œdème En cas d’incendie, protecteurs, des cyanure
point pulmonaire susceptible dégagement de lunettes à coques, un d’hydrogène très
d’ébulllition d’entraîner des vapeurs ou de gaz écran facial ou un toxique et
61°C. convulsions, une perte irritants et masque respiratoire inflammable et de
de conscience, une toxiques. complet. bromure
insuffisance d’hydrogène
respiratoire et la mort. corrosif. Réagit
avec les oxydants
énergiques. Lente
réaction avec l’eau
ou en présence
• 179 •
d’humidité pour
donner du
bromure et du
cyanure
d’hydrogène.
Attaque de
nombreux métaux
en présence d’eau.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Chlore Gaz jaune Corrosif pour les yeux, Non combustible, Travailler en vase La solution Attaque de
Cl2 verdâtre à la peau et les voies mais facilite la clos sous ventilation. aqueuse est un nombreux
l’odeur âcre; respiratoires. combustion Porter des gants acide fort, réagit métaux en
point de fusion L’inhalation du gaz d’autres isolants, des violemment avec présence
-101°C, point peut provoquer une substances. vêtements les bases et de d’eau. Attaque
d’ébullition pneumonie et un protecteurs, des nombreux les plastiques,
-34°C. œdème pulmonaire, lunettes de protection composés le caoutchouc
avec pour à coques ou un organiques, et les
conséquence une masque respiratoire l’acétylène, le revêtements.
dysfonction réactive complet. butadiène, le
des voies aériennes. benzène et
L’évaporation rapide du différents autres
liquide peut entraîner produits
• 180 •
des gelures. pétroliers,
L’exposition à une forte l’ammoniac,
concentration peut l’hydrogène, le
entraîner la mort. carbure de
Possibilité d’effets sodium, la
retardés; la mise en thérébentine et les
observation médicale métaux finement
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 181 •
cancérogène pour
l’homme.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Chlorure d’hydrogène Liquide fumant Corrosif pour les yeux, Ne pas inhaler les Réagit violemment Dégagement
HCl incolore à les voies respiratoires vapeurs; porter une avec les bases de vapeurs
Acide l’odeur et la peau; l’inhalation protection (solides et très toxiques
hydrochlorique piquante; point répétée des vapeurs respiratoire. En cas solutions en cas
(10–37 %) d’ébullition peut causer une de contact avec les concentrées) et de d’incendie.
-121°C; bronchite chronique. yeux, rincer manière explosive
miscible à immédiatement avec avec le
l’eau. de l’eau et consulter permanganate de
un médecin; en cas potassium solide.
de contact avec la Dégagement de
peau, laver gaz toxiques ou
immédiatement à explosifs en
grande eau. Travailler présence de
• 182 •
sous une sorbonne. nombreux métaux.
Porter des gants en
caoutchouc ou en
plastique et une
protection oculaire
(lunettes de sécurité
ou lunettes à
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
coques).
Cuivre Solide L’inhalation de vapeurs Combustible. Travailler avec un Des composés
Cu rougeâtre, de cuivre peut causer dispositif local sensibles aux
inodore, brillant la fièvre des fondeurs. d’évacuation ou une chocs se forment
et malléable; protection avec les dérivés
poudre rouge, respiratoire, des acétyléniques,
vire au vert par gants et des lunettes l’oxyde d’éthylène,
exposition à à coques. les azotures et le
l’air humide; peroxyde
point de fusion d’hydrogène.
1083°C, point Réagit avec les
d’ébullition oxydants
2567°C. énergiques et les
chlorates,
bromates et
iodates avec
risque
• 183 •
d’explosion.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Cyanure de sodium Poudre Extrêmement toxique Peut donner lieu à Eviter d’inhaler la En présence En cas de
NaCN cristalline en cas d’ingestion, un dégagement de poussière; porter une d’acides ou d’eau déversement,
blanche d’inhalation ou de vapeurs toxiques protection contenant du traiter la zone
dégageant une contact cutané; en cas d’incendie. respiratoire. Eviter dioxyde de touchée avec
odeur fortement irritant pour tout contact avec les carbone dissous, de
d’amande les yeux. Peut yeux et la peau; en dégagement de l’hypochlorite
amère; point de traverser la barrière cas de contact cyanure de sodium en
fusion 563°C, cutanée. Atteinte cutané, laver d’hydrogène poudre et
point thyroïdienne possible immédiatement avec gazeux (HCN) laisser
d’ébullition en cas d’exposition de l’eau et ôter les extrêmement reposer 24h.
1496°C; très répétée. vêtements toxique. Peut Balayer
soluble dans contaminés. Porter former des soigneuse-
l’eau. des lunettes à mélanges ment les
coques pour explosifs avec les débris solides
laboratoire de chimie nitrites. et les
• 184 •
ainsi que des gants déverser dans
en caoutchouc ou en de l’eau
plastique. Entreposer additionnée
dans un local ventilé d’hypochlorite;
et fermé à clé. laisser
reposer 24 h
avant de jeter.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Le laboratoire
doit disposer
d’un
nécessaire
pour le
traitement
des
empoisonne-
ments par le
cyanure.
Cytochalasine (A-J) Poudre Toxique en cas Eviter le contact avec Oxydants
blanche; point d’ingestion, les yeux, la peau ou énergiques.
de fusion d’inhalation ou de les vêtements; porter
variable. résorption cutanée. des lunettes à
Peut causer des coques pour
malformations laboratoire de chimie
congénitales. ainsi que des gants
en caoutchouc ou en
plastique.
Diméthylamine Gaz liquéfié Très irritant pour les Extrêmement Tenir à distance de Peut réagir avec
(CH3)2NH volatil doté yeux et les voies inflammable; point toute source les oxydants et le
d’une odeur respiratoires. d’éclair d’ignition; en cas de mercure.
pénétrante; L’inhalation peut -26°C; limites contact avec les
point de fusion provoquer un œdème d’inflammabilité yeux, rincer
-93°C, point pulmonaire. 2,8–14 %. La immédiatement et
d’ébullition 7°C; L’évaporation rapide solution est très consulter un
miscible à peut causer des inflammable; point médecin. Travailler
• 185 •
l’eau. gelures. La solution est d’éclair sous sorbonne.
corrosive pour les -18°C. Porter des gants en
yeux et la peau. caoutchouc nitrile et
des lunettes à
coques pour
laboratoire de chimie.
Dioxane Liquide incolore Irritant pour les yeux Très inflammable; Travailler sous Peut former des
Dioxyde de diéthylène à l’odeur et les voies inflammation à ventilation, avec un peroxydes
C4H8O2 caractéristique; respiratoires. L’atteinte distance possible; dispositif local explosifs. Réagit
point de fusion du système nerveux l’écoulement, d’évacuation. Pas de vigoureusement
12°C, point central peut se traduire l’agitation, etc. flammes nues ni avec les oxydants
d’ébullition par des céphalées, des peuvent entraîner d’étincelles, énergiques et les
101°C. nausées, de la toux, la formation de interdiction de fumer acides forts
des maux de gorge, charges et éviter tout contact concentrés.
des douleurs d’électricité avec des oxydants Réaction explosive
abdominales, des statique. énergiques ou des en présence de
vertiges, de la surfaces chaudes. Ne certains
somnolence, des pas utiliser d’air catalyseurs.
vomissements et une comprimé pour le Attaque de
perte de conscience. remplissage, la nombreux
• 186 •
Peut traverser la vidange ou la plastiques.
barrière cutanée. manipulation; utiliser
Lésions rénales et des outils
hépatiques. anti-étincelles. Porter
Probablement des gants et des
cancérogène pour vêtements
l’homme. protecteurs, un écran
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
facial ou un masque
respiratoire complet.
Dioxyde de carbone Solide blanc Risque d’asphyxie Porter des gants Métaux alcalins,
(solide; translucide à dans les locaux protecteurs isolants. bases fortes.
« carboglace ») -79°C; se confinés ou mal N’entreposer que
CO2 sublime à la ventilés; le contact dans une pièce
température avec la carboglace ventilée ou dans un
ambiante. provoque des gelures. récipient ouvert.
Dioxyde de chlore Gaz jaune à Fortement irritant pour Non combustible, Travailler en vase Oxydant
ClO2 rouge ou les yeux, la peau et les mais facilite la clos sous ventilation. énergique; réagit
liquide rouge voies respiratoires. combustion Porter des gants et violemment avec
brun; point de L’inhalation du gaz d’autres des vêtements les combustibles
fusion -59°C, peut provoquer un substances, peut protecteurs, des et les réducteurs,
point œdème pulmonaire. exploser par lunettes de sécurité à le phosphore,
d’ébullition Possibilité d’effets chauffage, coques ou un l’hydroxyde de
10°C. retardés; la mise en exposition à la masque respiratoire potassium, le
observation médicale lumière solaire, en complet. soufre,
est indiquée. cas de chocs ou l’ammoniac, le
en présence méthane, la
d’étincelles. phosphine et le
sulfure
d’hydrogène.
Ethanol Liquide volatil Nocif en cas Très inflammable; Tenir les récipients Réagit violemment
• 187 •
CH3CH2OH incolore doté d’ingestion. Irritant point d’éclair bien fermés et à avec les oxydants
d’une odeur pour les yeux. Peut 12°C, limites distance de toute énergiques.
légère et provoquer des troubles d’inflammabilité source d’ignition.
caractéristique; neurologiques 3–19 %.
point de fusion centraux.
-117°C, point
d’ébullition
79°C; miscible
à l’eau.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Ethanolamine Liquide Corrosif pour les yeux, Point d’éclair Porter des gants en Réagit avec les
2-aminoéthanol incolore, les voies respiratoires 85°C. caoutchouc ou en oxydants
H2NCH2CH2OH visqueux et non et la peau; peut plastique et une énergiques.
volatil provoquer une protection oculaire.
dégageant une sensibilisation cutanée.
odeur
ammoniacale;
point de fusion
10°C, point
d’ébullition
171°C; miscible
à l’eau.
• 188 •
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Ether éthylique Liquide incolore Irritant pour les yeux Extrêmement Entreposer les L’exposition à l’air
Diéthyléther et très volatil à et les voies inflammable; point récipients dans un et à la lumière
C2H5OC2H5 l’odeur sucrée respiratoires. Son d’éclair endroit bien ventilé; peut conduire à la
caractéristique; action sur le système -45°C, limites tenir à distance de formation de
point de fusion nerveux central peut d’inflammabilité toute source peroxydes
-116°C, point entraîner une 1,7–48 %. d’ignition; mettre les explosifs. Peut
d’ébullition somnolence et une récipients à la terre réagir violemment
34°C; perte de conscience. pour éviter les avec les oxydants
légèrement Effet addictif possible décharges et les halogènes.
soluble dans en cas d’exposition d’électricité statique.
l’eau. répétée. Travailler sous
sorbonne. Porter des
gants en caoutchouc
nitrile pour éviter la
délipidation de la
peau.
• 189 •
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Formaldéhyde en Liquide incolore Fortement irritant pour Point d’éclair Se protéger par le Peut réagir Les solutions
solution (37–41 % de à l’odeur les yeux et la peau, 50°C. port d’un tablier en vigoureusement concentrées
formaldéhyde avec piquante; point irritant pour les voies plastique, de gants avec les oxydants de
11–14 % de d’ébullition respiratoires; une en caoutchouc ou en et le nitrométhane formaldéhyde
méthanol) 96°C; miscible exposition prolongée plastique et de pour donner des se troublent
HCHO à l’eau. aux vapeurs peut lunettes à coques produits explosifs si on les
provoquer des pour laboratoire de ainsi qu’avec conserve à
symptômes chimie. Travailler l’acide moins de
asthmatiformes, une sous une sorbonne chlorhydrique 21°C; elles
conjonctivite, une ou dans un endroit pour former un doivent donc
laryngite, une bien ventilé. cancérogène être
bronchite ou une puissant, le conservées
bronchopneumonie. bis(chlorométhyl) entre 21 et
• 190 •
Peut entraîner une éther. 25°C. Les
sensibilisation par solutions
contact cutané. Risque diluées
d’effets nocifs (1–5 %) et
irréversibles. Pourrait moyennement
être cancérogène. concentrées
(5–25 %)
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
présentent à
peu près
autant de
risques que
les solutions
concentrées.
Glutaraldéhyde Solution Fortement irritant pour Travailler sous une Peut réagir Souvent livré
OHC(CH2)3CHO incolore à jaune les yeux et les voies sorbonne ou dans un vigoureusement en solutions
pâle à l’odeur respiratoires endroit bien ventilé. avec les oxydants. aqueuses de
pénétrante; supérieures; une Porter des gants en concentration
point de fusion exposition prolongée caoutchouc ou en variable
-14°C, point par la voie respiratoire plastique et une contenant un
d’ébullition ou des contacts protection oculaire. additif pour
189°C; miscible cutanés peuvent améliorer la
à l’eau. entraîner une stabilité.
sensibilisation.
• 191 •
l’eau. L’expérimentation a
révélé des effets
tératogènes. Un
contact cutané
prolongé peut
provoquer une
dermite.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Hydroxyde de Paillettes, Corrosif pour les voies En cas de contact Réagit violemment Attaque un
potassium poudre, respiratoires, les yeux avec les yeux, rincer avec les acides et certain
Potasse pastilles ou et la peau; l’inhalation immédiatement avec le nitrobenzène et nombre de
KOH bâtonnets de de la poussière de l’eau et consulter de nombreux métaux
couleur provoque un œdème un médecin; en cas détergents. (aluminium,
blanche; point pulmonaire. de contact avec la Important étain, zinc) en
de fusion peau, laver dégagement de présence
360°C, point immédiatement et chaleur par d’humidité.
d’ébullition ôter les vêtements mixtion avec l’eau;
1320°C; très contaminés. Porter conserver dans
soluble dans des gants et une des récipients
l’eau. protection oculaire, bien fermés.
même pour
manipuler les
solutions, même
diluées.
• 192 •
Hydroxyde de sodium Paillettes, Très dangereux en cas Incombustible. En En cas de contact Important Conserver au
Soude poudre, d’ingestion ou de présence d’eau ou avec les yeux, rincer dégagement de sec dans des
NaOH pastilles ou contact oculaire et d’humidité, la immédiatement et chaleur lors du récipients
bâtonnets cutané avec le produit chaleur dégagée consulter un mélange avec de bien fermés.
incolores; point solide ou une solution peut être médecin; en cas de l’eau. Réagit
de fusion concentrée. L’inhalation suffisante pour contact avec la peau, vigoureusement
318°C, point de la poussière peut enflammer des laver immédiatement avec les mélanges
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 193 •
oculaire pour méthanol. distance des
laboratoire de chimie. acides, à
l’abri de la
lumière et au
frais dans un
local bien
ventilé.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Iode Paillettes Irritant pour les yeux, Non combustible, Ne pas inhaler les Réagit violemment
I2 cristallisées de les voies respiratoires mais facilite la vapeurs; éviter tout avec les métaux,
couleur noire et la peau. Une combustion contact avec les et notamment
bleuâtre exposition répétée peut d’autres yeux. Porter des l’aluminium, le
dégageant une provoquer une substances. De gants en caoutchouc potassium et le
odeur sensibilisation cutanée. nombreuses nitrile. sodium, ainsi
caractéristique; Des effets sont réactions peuvent qu’avec les
point de fusion possibles sur la provoquer des mélanges
114°C, point thyroïde. incendies ou des éthanol/phosphore,
d’ébullition explosions. En cas l’acétylène et
184°C; d’incendie, l’ammoniac.
pratiquement dégagement de
insoluble dans vapeurs ou de gaz
• 194 •
l’eau. irritants ou
toxiques.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Mercure Liquide argenté Peut traverser la Non combustible. Tenir les récipients Acétylène, acide Ranger les
Hg très dense; barrière cutanée. Une Dégagement de bien fermés. fulminique. Réagit récipients et
point de fusion exposition répétée peut vapeurs irritantes Travailler sous une avec l’ammoniac, travailler au-
-39°C, point avoir des effets nocifs ou toxiques en sorbonne ou dans un les azotures et dessus de
d’ébullition sur les reins et le cas d’incendie. endroit bien ventilé. l’oxyde d’éthylène plateaux à
357°C; système nerveux S’efforcer d’éviter les pour former des rebords pour
insoluble dans central; elle peut renversements composés éviter que le
l’eau. provoquer des accidentels. Observer explosifs. Réagit métal ne se
vomissements, de la une hygiène violemment avec répande;
diarrhée, des rigoureuse. Porter le brome. Forme aspirer les
céphalées, des des gants en des amalgames gouttelettes
nausées, un caoutchouc nitrile. avec de nombreux fragmentées à
gonflement gingival et métaux. l’aide d’une
un déchaussement des petite fiole à
dents. vide munie
d’un capillaire
• 195 •
et reliée à une
pompe; traiter
les endroits
où du
mercure s’est
répandu avec
de la poudre
de zinc pour
former un
amalgame.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Méthanol Liquide volatil Effets sur le système Très inflammable; Tenir les récipients Peut réagir
CH3OH incolore doté nerveux central point d’éclair bien fermés et à vigoureusement
d’une odeur entraînant une perte de -16°C; limites distance de toute avec les oxydants.
caractéristique; conscience; irritation d’inflammabilité source d’ignition. Avec le
point de fusion des muqueuses. Une 7–37 %. Eviter d’inhaler les magnésium ou le
-98°C, point exposition chronique vapeurs et tout brome, la réaction
d’ébullition peut provoquer des contact avec la peau. peut également
65°C; miscible lésions de la rétine et Travailler sous une être violente et
à l’eau. du nerf optique. Un sorbonne ou dans un prendre une allure
contact prolongé avec endroit bien ventilé. explosive avec les
la peau peut provoquer Porter des gants en oxydants
une dermite. Peut caoutchouc ou en énergiques et le
traverser la barrière plastique et une chloroforme.
cutanée. protection oculaire.
Naphtylamine Cristaux de Les deux isomères Combustible. Eviter toute Usage interdit
• 196 •
(alpha et bêta) couleur blanche sont très toxiques par exposition; porter ou
N-phényl-a- à rose dotés inhalation, ingestion et des vêtements réglementé
naphtylamine d’une odeur contact cutané. Ils protecteurs par la loi
et caractéristique; provoquent chez appropriés. Travailler dans de
N-phényl-b- alpha : point de l’homme des cancers sous une sorbonne nombreux
naphtylamine fusion 50°C, de la vessie. ou une hotte ou avec pays.
C10H9N point L’expérience révèle des un dispositif
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Nitrate d’argent Cristaux blancs, Peut causer une forte Incombustible, Eviter la dispersion Les solutions
AgNO3 point de fusion irritation et de graves mais facilite la de la poussière. ammoniacales
212°C, point brûlures oculaires et combustion Observer une peuvent former un
d’ébullition cutanées. Corrosif en d’autres hygiène rigoureuse. précipité de nitrite
444°C; soluble cas d’ingestion. Peut substances. Porter des gants d’argent en
dans l’eau. provoquer une protecteurs en présence de base
• 197 •
coloration bleuâtre de caoutchouc ou en ou de glucose.
la peau en cas plastique et un écran Possibilité de
d’exposition prolongée facial ou encore un formation de
ou répétée (argyrie). masque respiratoire produits explosifs
complet. En cas de en présence
contact avec les d’éthanol ou de
yeux, rincer à l’eau et polymérisation
consulter un explosive de
médecin. l’acrylonitrile.
Risque
d’inflammation ou
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
d’explosion par
mélange avec du
charbon de bois,
du magnésium, du
phosphore ou du
soufre.
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
• 198 •
plastiques. Forme
des produits ou
des mélanges
explosifs
(thermiquement
instables) avec de
nombreux
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
composés
minéraux.
Oxygène Gaz incolore Irritant pour les voies Incombustible, Pas de flammes nues Oxydant énergique
O2 comprimé; respiratoires à très mais facilite la ni d’étincelles, qui réagit sur les
point de fusion forte concentration. combustion interdiction de fumer, matières
-218,4°C, point d’autres éviter tout contact combustibles et
d’ébullition substances. Le avec des matières les réducteurs
-183°C. chauffage fait inflammables. avec risque
monter la d’incendie et
pression dans la d’explosion. Réagit
bouteille avec avec les huiles, les
risque graisses,
d’éclatement. l’hydrogène et les
gaz, liquides et
solides
inflammables.
• 199 •
blanche; point gorge, de la toux, une substances. gants et des les bases;
de fusion sensation de brûlure et Nombreuses vêtements corrosif. Réagit
340°C, point de un essouflement; réactions protecteurs, un écran violemment avec
sublimation risque de brûlures susceptibles de facial ou un masque l’acide
360°C. cutanées douloureuses provoquer un respiratoire complet. perchlorique avec
avec phlyctènes et des incendie ou une Ne pas manger, boire risque d’incendie
brûlures oculaires. explosion. ou fumer pendant le ou d’explosion.
L’inhalation des Dégagement de travail. Réagit violemment
vapeurs peut entraîner vapeurs ou de gaz avec l’eau pour
un œdème pulmonaire. irritants ou donner de l’acide
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Permanganate de Cristaux violets; Corrosif en cas Oxydant Porter des vêtements Réagit de manière
potassium point de fusion d’ingestion ou énergique; risque protecteurs et une violente voire
KMnO4 240°C d’inhalation de la d’inflammation protection oculaire, explosive en
(décomposition); poussière. des matières ainsi qu’un masque présence de
facilement Extrêmement irritant combustibles. muni d’un filtre à nombreux
soluble dans pour les yeux et les particules s’il y a composés
l’eau. voies respiratoires; production de minéraux ou
l’inhalation de la poussière. organiques ou
poussière peut encore de métaux
provoquer un œdème pulvérulents.
pulmonaire.
Peroxyde d’hydrogène Liquide Corrosif à forte Oxydant; risque En cas de contact Réagit Peut se
Perhydrol incolore; point concentration (60 %) d’incendie en cas avec la peau, laver vigoureusement décomposer
H2O2 de fusion et également à faible de contact avec immédiatement à avec diverses en dégageant
-39°C (70 %), concentration (6 %) en des matières grande eau. Porter substances de l’oxygène,
• 200 •
point cas de contact combustibles. des gants en chimiques et ce qui
d’ébullition prolongé avec la peau. caoutchouc nitrile et notamment les augmente la
125°C (70 %); Les solutions diluées une protection oxydants et les pression dans
miscible à sont irritantes pour les oculaire si la bases. Attaque la le récipient.
l’eau; livré en yeux, les voies concentration plupart des Entreposer
solution respiratoires et la dépasse 20%. métaux ou leurs dans un
aqueuse de peau. sels, les liquides endroit frais à
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
• 201 •
diarrhées, irritation contact cutané, ôter
cutanée, douleurs tous les vêtements
oculaires. Un contact contaminés et
prolongé avec une badigeonner la région
solution diluée peut touchée avec du
provoquer une glycérol, du
dermite. polyéthylène-glycol
300 ou un mélange
de polyéthylène-
glycol liquide (70 %)
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
et d’alcool dénaturé
(30 %), puis rincer
abondamment à
l’eau.
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Propanol-2 Liquide incolore Irritant pour les yeux Très inflammable; Tenir les récipients Peut réagir La solution
Isopropanol doté d’une et les voies point d’éclair bien fermés et à vigoureusement aqueuse de
(CH3)2CHOH odeur respiratoires. Peut agir 112°C, limites distance de toute avec les oxydants propanol-2 à
alcoolique; sur le système nerveux d’inflammabilité source d’ignition. pour former des 70–85 %
point de fusion central en provoquant 2,3–12,7 %. Travailler sous une peroxydes utilisée en
-89°C, point céphalées, sorbonne. Porter des instables en cas aérosol
d’ébullition étourdissements, gants en caoutchouc d’exposition désinfectant
82°C; miscible nausées, nitrile et une prolongée à l’air et présente tout
à l’eau. vomissements et protection oculaire. à la lumière. de même un
coma. risque
d’inflammation
et ne doit pas
être utilisée à
proximité
• 202 •
d’une source
d’ignition.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Pyridine Liquide incolore Agit sur le système Très inflammable; Travailler sous Réagit violemment
C5H5N doté d’une nerveux central en point d’éclair ventilation, avec un avec les oxydants
odeur provoquant des 20°C; limites dispositif local énergiques et les
caractéristique; céphalées, des d’explosibilité d’évacuation des acides forts.
point de fusion étourdissements, des 1,8–12,4 %. vapeurs ou porter
42°C, point nausées, un Dégagement de une protection
d’ébullition essoufflement et une vapeurs ou de gaz respiratoire; porter
115°C. perte de conscience. irritants ou des gants et des
Peut traverser la toxiques en cas vêtements
barrière cutanée, en d’incendie. Les protecteurs.
provoquant des mélanges
rougeurs et une air/vapeurs sont
sensation de brûlure. explosifs.
L’ingestion entraîne
des douleurs
abdominales, de la
• 203 •
diarrhée, des
vomissements, de la
faiblesse. Une
exposition répétée peut
provoquer des troubles
hépatiques et rénaux.
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Sélénium Solide inodore Irritant pour les yeux Combustible. Eviter la dispersion Réagit violemment
Se se présentant et la peau. L’inhalation Dégagement de de la poussière. avec les oxydants
sous diverses de la poussière peut vapeurs ou de gaz Observer une et les acides forts.
formes : solide provoquer un œdème irritants ou hygiène rigoureuse. Réagit avec l’eau à
amorphe brun- pulmonaire. Chute des toxiques en cas Travailler avec un 50°C en formant
rouge foncé à ongles et troubles d’incendie. dispositif local de l’hydrogène
bleu-noir, gastro-intestinaux en d’évacuation des inflammable et de
cristaux de cas d’exposition vapeurs. Porter des l’acide sélénieux.
couleur rouge, répétée. gants et des Réagit avec
transparents, vêtements incandescence par
ou gris protecteurs ainsi chauffage ménagé
métallique à qu’une protection en présence de
noir. Point de oculaire. phosphore et de
• 204 •
fusion métaux comme le
170°C–217°C, nickel, le
point potassium, le
d’ébullition platine, le sodium
685°C. et le zinc.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Sulfure d’hydrogène Gaz incolore à Les effets qui peuvent se Extrêmement Travailler sous Oxydants L’odorat est
Hydrogène sulfuré forte odeur produire sur le système inflammable; ventilation, avec un énergiques et vite saturé et
H2S d’œufs pourris; nerveux central entraînent limites dispositif local acide nitrique ne constitue
point de fusion des céphalées, des d’explosibilité d’évacuation. Porter concentré. Attaque pas un moyen
-85°C, point étourdissements, de la 4,3–46 %. des lunettes de de nombreux fiable de
d’ébullition toux, des maux de gorge, protection à coques métaux et déceler ce gaz
-60°C. des nausées, des ou un masque plastiques. si celui-ci est
difficultés respiratoires, respiratoire complet. présent en
une perte de conscience et permanence.
la mort. L’inhalation peut
provoquer une œdème
pulmonaire. Rougeur,
douleurs, brûlures graves
et profondes au niveau
des yeux.
Tellurite de potassium Cristaux blancs Toxique par ingestion Porter des vêtements
K2TeO3 déliquescents; ou inhalation de la protecteurs.
très soluble poussière. Irritant pour
• 205 •
dans l’eau. la peau et les yeux.
Tétrachlorure de Liquide incolore Peut traverser la barrière Non combustible. Eviter tout contact. Se décompose par
carbone à l’odeur cutanée; risque de En cas d’incendie, Travailler sous contact avec des
CCl4 éthérée dermite en cas dégagement de ventilation, avec un surfaces chaudes
caractéristique; d’exposition prolongée. vapeurs ou de gaz dispositif local ou des flammes
point de fusion Irritant pour les yeux. irritants ou d’évacuation des avec formation de
-23°C, point Peut provoquer des toxiques. vapeurs ou porter vapeurs ou de gaz
d’ébullition lésions hépatiques et une protection toxiques et
76,5°C. rénales et des troubles respiratoire; porter corrosifs (chlorure
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
Tétrahydrofuranne Liquide incolore Dépression du système Très inflammable; Travailler sous Réagit violemment
C4H8O doté d’une nerveux central peut former des ventilation, avec un avec les oxydants
Oxyde de diéthylène odeur éthérée conduisant à une peroxydes dispositif local énergiques et les
Oxyde de tétra- caractéristique; narcose. Irritant pour explosifs; point d’évacuation des bases fortes, ainsi
méthylène point de fusion les yeux, la peau et les d’éclair -14°C. vapeurs ou en qu’avec certains
-108,5°C, point voies respiratoires. L’eau peut se portant une halogénures
d’ébullition révéler inefficace protection métalliques, avec
66°C. pour combattre respiratoire, des risque d’incendie
des feux de gants ainsi que des et d’explosion.
tétrahydrofuranne, lunettes de sécurité. Attaque certains
mais on peut s’en types de plastique,
servir pour de caoutchoucs et
refroidir les de revêtements.
• 206 •
récipients exposés Le
au feu. tétrahydrofuranne
peut se
polymériser en
présence
d’initiateurs de
polymérisation
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
cationiques. Le
chauffage à reflux
avec de
l’hydroxyde de
calcium peut
provoquer des
explosions.
Tétroxyde d’osmium Cristaux jaune Très toxique en cas Oxydant Tenir les récipients
OsO4 pâle dégageant d’inhalation, énergique. Non bien fermés, dans un
une odeur d’ingestion ou de combustible, mais local bien ventilé.
pénétrante; contact cutané, avec facilite la Manipuler le solide et
point de fusion forte irritation, voire combustion les solutions sous
40°C, point brûlures graves. Les d’autres une sorbonne ou une
d’ébullition vapeurs, le solide et substances. hotte. Porter des
130°C; se les solutions sont gants protecteurs et
sublime en- corrosives pour la des lunettes à
dessous de son peau et les voies coques pour
point respiratoires; laboratoire de chimie.
d’ébullition; l’inhalation peut causer Pour préparer les
soluble dans un œdème pulmonaire. solutions, introduire
l’eau. l’ampoule fermée
dans le volume d’eau
voulu, boucher et
• 207 •
agiter jusqu’à rupture
de l’ampoule.
Toluène Liquide incolore Dépression du système Très inflammable; Tenir les récipients Peut réagir avec
Méthylbenzène doté d’une nerveux central. Irritant les vapeurs hermétiquement les acides et les
C7H8 odeur pour les yeux, les peuvent causer un fermés et à distance bases fortes ainsi
caractéristique; muqueuses et la peau. embrasement de toute source qu’avec les
point de fusion Une exposition répétée instantané; point d’ignition; mettre les oxydants.
-95°C, point peut avoir des effets d’éclair 4°C; récipients à la terre
d’ébullition indésirables sur la limites pour éviter les
111°C; non reproduction et le d’inflammabilité décharges
miscible à développement 1,4–7 %. Produits d’électricité statique.
l’eau. humains. d’extinction en cas Eviter d’inhaler les
de feu limité : vapeurs; porter une
produits secs, protection
anhydride respiratoire. Travailler
• 208 •
carbonique, sous une sorbonne
mousse, ou dans un endroit
brumisation d’eau bien ventilé. Porter
ou gaz inerte des gants en
(azote). caoutchouc nitrile.
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
Trichoréthylène Liquide incolore Irritant pour les yeux Combustible dans Travailler sous En cas de contact
CHClCCl2 à odeur et la peau; une certaines ventilation ou avec avec des surfaces
caractéristique; exposition prolongée conditions. un dispositif local chaudes ou une
point de fusion peut provoquer une d’évacuation. Porter flamme, se
-73°C, point dermite et des troubles des gants, des décompose en
d’ébullition du système nerveux lunettes de sécurité produisant des
87°C. central conduisant à ou autre type de gaz toxiques et
des pertes de protection oculaire corrosifs
mémoire. Possibilité avec une protection (phosgène,
de troubles hépatiques respiratoire ou un chlorure
et rénaux. masque complet. d’hydrogène).
Probablement Décomposition en
cancérogène pour présence de bases
l’homme. alcalines fortes
avec formation de
dichloracétylène;
• 209 •
réaction violente
avec les métaux
tels que
l’aluminium, le
baryum, le
magnésium et le
titane à l’état
pulvérulent; lente
décomposition en
présence
ANNEXE 5. PRODUITS CHIMIQUES : DANGERS ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE
d’humidité, avec
formation d’acide
chlorhydrique.
PRODUIT CHIMIQUE PROPRIÉTÉS RISQUES POUR LA SANTÉ RISQUE D’INCENDIE PRÉCAUTIONS À PRENDRE INCOMPATIBILITÉS AUTRES RISQUES
PHYSIQUES CHIMIQUES
Xylène (mélanges Liquide incolore Peut provoquer des Liquide Eviter tout contact Peut contenir
d’isomères) dégageant une troubles du système inflammable; point avec les yeux. Porter de
Diméthylbenzène odeur nerveux central se d’éclair 27–32°C. des gants en l’éthybenzène
C6H4(CH3)2 aromatique; traduisant par des caoutchouc nitrile et comme
point de fusion céphalées, des une protection impureté.
-95 à -13°C, étourdissements, de la oculaire. Tenir les L’éthybenzène
point fatique et des nausées. récipients pourrait être
d’ébullition Le liquide et les hermétiquement cancérogène
136–145°C; vapeurs sont irritants fermés et à distance pour
insoluble dans pour les yeux, la peau, de toute source l’homme.
l’eau. les muqueuses et les d’ignition.
voies respiratoires.
Nocif en cas
d’ingestion. Un contact
cutané prolongé peut
• 210 •
provoquer une
délipidation cutanée.
Déficit neurologique
non spécifique.
L’exposition peut
accroître les lésions
auditives provoquées
MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
par le bruit.
L’expérimentation
animale incite à penser
que ces produits
exercent des effets
indésirables sur la
reproduction et le
développement
humains.
Index
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MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE
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