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// JSL
ACADÉMIE ROUMAINE
BULLETIN
DE LA
SECTION HISTORIQUE
TOME X
CVLTVRA NATIONALA
B U C A R E S T
1 9 2 3
iWBUOTECA MUZEULIU
IHAŢIONAL DE ANTICHVTÀTI
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LA PENETRATION HELLÉNIQUE ET HELLÉNI
STIQUE DANS LA VALLÉE DU DANUBE (D'APRES
LES D E R N I È R E S DÉCOUVERTES ARCHÉOLO
GIQUES). C O M M U N I C A T I O N F A I T E AU V-E
CONGRÈS INTERNATIONAL DES SCIENCES HISTO
RIQUES, T E N U À BRUXELLES, EN AVRIL 1923,
PAR V A S I L E PÂRVAN, M. A. R.
TIRAGE À PART
NATIONS DEAMiaurMi
^Vri- www.cimec.ro
JLes colonies grecques du littoral occidental de la Mer Noire
n'ont pas eu la même bonne chance, que leurs soeurs du lit
toral septentrional. Tandis que la science russe a recherché et
fouillé avec de grands moyens, et avec de très beaux résul
tats, la plupart des anciens emplacements helléniques 1 ), les
Bulgares et les Roumains ont plutôt évité la côte du Pont, con
sacrant leurs efforts à l'intérieur helléno-thrace, daco-romain,
ou barbaro-byzantin 2 ). Même les Français, qui, comme M.
Georges Seure, travaillent depuis de longues années en Bul
garie, ont négligé les villes grecques du littoral et seules les fouil
les de M. Degrand à Apollonie font une exception vraiment
agréable à ce boycott général 3 ). Les Russes eux-mêmes ont peu
fouillé à Tyras1), quoique l'on ait entre l'actuelle ville de Ce-
x
) V. l'oeuvre de synthèse d'Ellis H . Minns, Scythians and Greeks. Cambridge,
1913; cp. aussi M. Rostovtseff, The tramons and the Greeks in Şouth Rusjsia* Oxford,!
1922 et M . Ebert, SùdrusslancTim ATtertum, Bonn u. Leipzig 1922. V. aussi Fr.Bilabel,,'
Die ionische Kolonisation, Philologus, Suppl.-Bd. 14, 1920. '
*) V. les publications de l'Académie Roumaine, de la Commission roumaine des
Monuments historiques, de la Société et du Musée archéologiques bulgares et du Mi
nistère bulgare de l'instruction publique, resp. de l'Académie bulgare. Pour la Bul
garie cp. aussi les Et. d'arch. thracg^ publiés par G. Seure dans la Rev* Azch.
s
) Comptes-rendus Acad. Inscr., 1905, p . 300 suiv., la note de Collignon sur les fouilles
de Degrand.
*) Qgl·. la communication d'Ernst vonjStern au Congrès des Se. Hist. tenu à Berlin en
1908, dpins Klio, IX 1909, p.139 βΓβϊΙΐνΓΤβί, le" Même, dans les Zapiski de la Soc. d'Hist.
et d'Arch. d'Odessa, X X I I I 1901, p . 33 suiv. (russe); cp. aussi le Catalogue du Musée
d'Odessa, 5-e éd. 1915 (russe). Les fouilles de von Stem à Tyras ont été continuées par
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2 v. P A R V A N 24
I*
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v. PARVAN 26
4
l
) Voir toue les textes grecs du dossier des privilèges des Istriens, dans notre His-
tria IV, p . 563 et suiv. et cp. p. 713 le commentaire français de ces documents. Cp.
les importantes contributions et émendations que donne M. Adolf Wilhelm à la lec
ture de ces documents dans VAnzeiger de la phil.-hist. Classe de l'Académie des Scien
ces de Vienne, 1922, no. XV—XVIII, p. 36—40.
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nasse visitait les villes grecques du Pont Euxin. Mais, en
suivant la tendance de son temps, il s'empressa de connaître
seulement la Scythie hellénique 1 ), en négligeant la Thrace
hellénique. Et tandis qu'il semble — en partant d'Olbia — qu'il
ait poussé ses excursions jusqu'au Tyras même 2 ), il n'a que
des idées tout-à-fait confyses sur le pays situé à l'Ouest du Ty
ras, sur le Danube et, ce qui est absolument étrange, sur la
ville d'Istria elle-même, dont il affirme qu'elle serait située à
l'embouchure même du Danube 3 ), alors que la vérité est celle
exprimée par Flavius Sabinus dans sa lettre aux Istriens, de
Tan 44 apr. J.-Chr., à savoir que, au contraire, la ville est très
éloignée du fleuve : xal έκ τοσούτου όιασνήματος άφέστηχεν ή πό
άπο αών τοϋ ποταμοϋ οτομάτων*). Je ne m'arrêterai pas ici
sur les inexactitudes bien connues d'Hérodote à propos
de la direction du cours du Danube, même à son embou
chure, ou au sujet de ses affluents, qu'il énumère pêle-mêle
en plaçant sur la rive droite des rivières de la rive gauche, et
ainsi de suite. J'insisterai seulement sur la question des noms
mêmes, qu'il leur assigne. Hérodote ne connaît que les noms
donnés par les Scythes ; il ignore ceux employés par les Thraces
(Gètes) pour ces rivières. Il raconte lui-même, que le Πνρετός
des Grecs, qui coule, naturellement, en pays gète, est
appelé parles ScythesΠόρανα5),et du Τιάραντος, qui n'est autre
que le .Sépetoggète, il ne connaît qu'exclusivement le nom scythe;
en ce qui concerne la description de cette rivière, elle est tota
lement inexacte 6 ). Il est évident que les informateurs gréco-
x
) Pârvan, Histria, IV p. 534, complétée par Histria III (en préparation).
*) Ibid., IV p. 538.
3
) Pârvan, Histria, VII, no. 3.
*) Ibid., nos. 4, 5 et 6.
*) Voir mon livre sur les Origines de la vie romaine aux bouches du Danube (roum.)
p. 187, fig. 89. Cette tête de Hélios a été volée par les Bulgaro-Allemands lors de la
grande guerre et n'a pu être encore retrouvée. Mais nous l'avions déjà photographiée
et nous l'avons fait reproduire dans le livre cité. — Une tête de Hélios, presque
identique, trouvée à Rhodes, a été reproduite et commentée par Botho Graef dans les
Strena Helbigiana, Leipzig, 1900, p. 99—110.
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IO V. PÂRVAN 3a
x
) Justin-Trogus IX 2; cp. Minns, o. c. p. 118 et 123 avec Kleinsorge, o. c, p . 9 et
suiv.: les «Istriens»— les Grecs d'Istrie; cp. au contraire Schaefer (d'après Thirlwall
et Droysen), Demosthenes u. s. Zeit, II*, p . 520 et suiv.: les Histriani — les Triballes;
cp. aussi Pick, o. c, p . 143, n. 4, — «des barbares», parce que Trogus parle de leur «roi».
■) Diodore, X I X 73. Cp. notre Gérusie de Callatis, p . 51 et suiv.
") Memnon, FHG., éd. Muller, III p . 537, c. X X I .
«) Voir Klio IX, p . 143.
·) On trouvera dans mon Histria V (en préparation) la description détaillée et les
photographies de tous les vases caractéristiques trouvés dans le puits cité.
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12 V. PARVAN ^ 34
l
) Sur le point relevé par Desjardins (Annali deU'Istit., 1868) près de Gargalfic
(c'est plutôt au cap Midia), cp. aussi Pick, o. c, p. 139, n. 1.
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35 LA PÉNÉTRATION HELLENIQUE ET HELLÉNISTIQUE IŞ
*) Pârvan, Considérations sur quelques noms de rivières daco-scythes, dans les Mém.
hist. Ac. Roum., 1923, p. 29 et suiv., et 12—16.
*) Bull. soc. num. roum., X V p. 79.
*) A Jidava-Muscel on a trouvé des monnaies gètes en argent, imitées d'après les
statères de Philippe II: Bull. soc. num. roum., X p. 22.
') Tocilesco, o. c. ci-dessus, p. 36, n. 1, — p. 8.
*) Ing. Stelian Petresco, Guide des chemins de fer roum., Bucarest, 1913 (roum.),
p. 76 et suiv., avec de très belles vues, entre autres, du lavage actuel du sable aurifère
(P- 77)· Cp. aussi la Il-e édition, allemande, de ce Guide, Bucarest, 1915, p. 80 suiv.
·) M. C. Sutzu (Soutzo), Le trésor de Turnu-Măgurele, dans la Revista p. istorie,
arch. şi filologie, I, p. 1 et suiv. (roum.).
1
) Voir Iuliu Marţian, Archăol.-prăhist. Repertorium fur Siebenbiirgen, extr. du vol.
X X X I X des Mitt. der anthropolog. Cesellsch. in Wien, Vienne 1909, paru dans une édi
tion corrigée et augmentée, en roumain, en 1920: Repertoriu arheologic pentru Ardeal,
Bistritza.
2
) Pârvan, Le camp de Poïana, p. 121.
3
) Bull. soc. num. roum., X p. 20—21.
*) lbid., XIII p. 42.
8
) lbid., X p. 21.
·) Pârvan, Nouvelles informations sur la Dacia Malvensis, dans les Ann. Ac. Roum.,
Mém. hist. 1913, p. 67 et pi. X fig. 1 et 2.
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4f LA PÉNÉTRATION HELLENIQUE ET HELLENISTIQUE 19
x
) Encore inédit au Musée National. Il paraîtra sous peu dans mon mémoire, Éta- J
blissements géto-grecs et daco-romains dans la plaine valaque (Mém. hist. Acad. roum. f\
1923: roum. et franc.).
*) Cp. p. e. chez Minns, 0. c, fig. 50 (Chertomlyk) et 133 (ferme de Zubov), avec
fig. 21 et 22, et le texte, p. 79 et suiv.
*) Cp. Hérodote IV 61, pour la ressemblance des chaudières scythiques avec les
cratères de Lesbos.
<) Tocilesco dans les Arch.-epigr. Mitt. aus OEU., XIV, nr. 5: ΒΡωΛΥΘΡΙΟ
h l'intérieur de la bague,—et Β&ΙΝ.ύΡΥΗϊΟΥΑΡΟΥΛΟΝ', à l'extérieur. La forme
de ΥΩ, du E et du Σ se retrouvent sur des objets en métal déjà au I l l - e siècle av. J.
Chr. Quant au c , il doit exprimer quelque son thrace. Il n'est donc pas abs; lument
nécessaire de dater la bague de l'époque romaine.
') Pârvan, Nouvelles découvertes dans la Dacia Malvensis, dans YArch. Anzeiger du
Jahrb. d. deutsch. arch. Inst., 1913, p. 388.
·) V. sur les monnaies daces l'article de C. Moisil (directeur du Bull. soc. num.), Les
monnaies desDaces dans le Bull, cité, X V 1920 p . 59 et suiv. (roum. et franc) et l'étude
critique de L. Ruzicka, Die Frage der dacischen Miinzen,ibid., X V I I 1 9 2 2 , p. 5 et suiv.
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zo V. PAR VAN 4·:
1
) Et, par la route illyrienne, venant de l'Ouest et du Sud, les Daces acceptent la
monnaie grecque de Dyrrachium et — aussi — les deniers de la république romaine
(cp. la liste des trouvailles chez Marţian, Répertoire arch.).
2
) V. pour la chronologie de l'invasion celte en Grèce et en Thrace, Beloch, Griech.
Gesch., III 2, 410 et suiv.
8
) De la Bohême ils étaient passés au Nord des Carpathes et avaient pris la voie na-
turelle de la vallée du Dniester. Cp. Tomaschek, Die alten Thraker, I, p. 99.
*) V. pourOlbia l'inscription de Protogène chez Michel, Recueil, 337 (II-e s. av. J.-
Chr.) et Dittenberger, Sylloge3, 495 (c.a. 230 av. J.-Chr.). Je crois que toutes les dis-
cussions sur la date de cette inscription (v. p. e. l'article d'Otto Fiebiger, Zur Geschichte
der Bastarnen im zweiten vorchristlichen Jahrhundert, dans les Jahresh. d. oesterr. arch.
Inst., XIV 1911, Beibl., p. 61 et suiv.) sont oiseuses, si l'on pense toujours au royaume
de Tylis, qui ne dure que de 278 jusqu'à 213 av. J.-Chr., tandis que la vérité est que
des tribus celtes continuent à vivre au Nord de la Dacie jusque plus tard et peuvent
très bien avoir fait des incursions en territoire olbien au II-e s. av. J.-Chr. aussi.
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43 LA PÉNÉTRATION HELLÉNIQUE ET HELLÉNISTIQUE 21
l
) Ed. Miiller, III 6, 15.
*) Ι Π 8, 3.
s
) III 10, 7 et p. 468, n. 1. f
*) Pour l'importance des mouvements celtes à l'Est des Alpes jusqu en Grèce,
encore à la fin du Il-e siècle av. J.-Chr., cp. l'inscription de Delphes, CIL. III
1420328.
s
) Voir Diodore, XX 25, — l'inscription de l'île Leucé, publiée, après Egger er
Latyschev, aussi par Tocilesco dans les Arch.-epigr. Mitt. XI 37, 41 (première moitié
du Il-e s. av. J.-Chr.), — l'inscription olbienne pour le rhodien Posideus, vers 100
av. J.-Chr., Minns, 0. c, p 463, — peut-être aussi l'inscription de Tomi pour
ΆπολΑοΰς Νΐκηράτου et Ποσείδώηος Γέροντος, temp* de Byrebista (Arch.-epigr.
Mitt, XIV, 22,50 - Dictenberger, Syll.3 73* = Michel, 334), — comparer 1 inscription
si caractéristique d'Amorgos, de la seconde moitié du I l l - e siècle: Dittenberger,
Syll.s 521 «s Michel, Recueil, n. 3 8 4 . — C p . ma Gérusie de Callatis, p. 53 et suiv.
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22 V. PARVAN
*) Pârvan, Histria VII, no. 4 (vers 300 av. J.-Chr.); Histria IV, no. 4 (vers 200
av. J.-Chr.); ibid. no. 6 (publiée aussi, par le même, dans l'Arch. Anz. du Jahrb. d. a.
Inst. 191 s, p. 270): Il-e siècle: [Ka'!λικ]ράτης Καλλικρίτον(!) και ol στρατιώ[ται
π]επ : ενκόχες ènl βοή&εια[ν Ά]πολ'ωνιατα1ς, Διοαχόροις Σαπήροι, probablement à
l'occasion de la guerre avec les Olates (v. ci-dessous, n. 6); enfin la grande inscription
d'Aristagoras (Dittenberger, Syll.3 708 (manque chez Michel, Recueil), avec le nou-
veau fragment que j'ai publié dans l'Arch. Anz., I. c, p. 248 et suiv. et fig. 9, —pre-
mière moitié du I s. av. J.-Chr., du temps de Byrebista); il m'est incompréhensible,
pourquoi Hitler von Gaertringen adhère à l'argument si peu solide de Fiebiger (art.
cité ci-c'e sus p. 42, note 4) pour changer dans la I l l - e éd. du Sylloge la date
de cete inscription.
2
) Dittenberger, Syll.3 731 (I-er s. av. J.-Chr., temps de Byrebista) = Michel,
Recueil, no. 334 (Il-e s. av. J.-Chr).
8
) Kalinka, Ant. Denkm. in Bulg., no. 94 (fin du Il-e s. av. J.-Chr.); Tocilesco,
AEM. VI 10, 16, avec les remarques de Pick, Mûnzen von Dacien und Moesien,
I 1, p. 86, n, 1 (même époque); cp. aussi Dittenberger, Syll.3 1108 (III-II s.) —
Michel, Recueil, no. 996 (Il-e s. av. J.-Chr.) = Tocilesco, AEM. XI 34, 33 avec
XIV 32, 75.
*) Kalinka, 0. c, no. 95 (Dittenberger, Syll. 8 762): temps de Byrebista (décret,
bien connu, en l'honneur d'Acornion, fils de Dionysios).
e
) Kalinka, 0. c, no. 227 (guerre contre Byrebista).
·) Pârvan, Histria IV, no. 6 : voir le texte ci-dessus, note 1 (Il-e siècle av. J.-Chr.);
cp. l'inscription parlant de la guerre olatique, chez Dittenberger, Syll. 3 707 = Mi-
chel, Recueil, no. 328 (même époque).
7
) Dittenberger, Syll.8 495 (230 av. J.-Chr.) = Michel, Recueil, no. 337 (IL siècle) ;
Dittenberger, Syll. 8 730 (temps de Byrebista).
8
) Pârvan, La gérusie de Callatis, Mém. hist. Ac. Roum., X X X I X 1920, p. 51 et
suiv. (roum. et franc.).
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45 LA PENETRATION HELLENIQUE ET HELLÉNISTIQUE 23
πράξατο προς [τούς κρατονντας] τής χώρας καί νοϋ ποταμ[ον βαρβά-
ρους....;ΐ) (les Gètes de Byrebista).
Les Dionysopolites remercient Acornion, entre autres, d'a
voir gagné par ses talents diplomatiques, la bienveillance de
Byrebista pour sa patrie, et d'avoir ensuite bien rempli auprès
de Pompée aussi, l'ambassade qu'il avait reçue de la part du roi
dace, dont l'inscription dit: νεωστεί τε tov βασιλέως Βνρεβίστα
πρώτον καϊ μεγίστου γεγονυτος τών έπί θρφκης βααιλέων καΐ πασαν
τήντε πέραν τοϋ ποταμοϋ καϊ την &rci τάοε κατεισχηκότος... 2 ).
Probablement encore au II-e siècle av. J.-Chr. les Odessites
expriment leur reconnaissance à Έρμεϊος Άσκληπιοδώρον, d'An-
tiochie, διατρίβων παρά βασιλεϊ Σκυτών Kavkq. — un petit roi
scythe du pays compris entre Callatis et Odessus 3 ), parce-
que ce Hermée offrait toujours ses bons services aux Odessites
qui voyageaient pour des affaires dans le royaume deKanitès 4 ).
Vers la même époque ou un peu plus tard, les Mésembriens
paraissent avoir récompensé leur bienfaiteur Αεμόντης(?) Δήζον,
"Αοτάς, thrace de la tribu des Astae, pour avoir rendu des ser
vices à ceux de leurs concitoyens qui venaient dans son
pays 5 ).
Les bonnes relations des Grecs avec les rois gètes auront
beaucoup contribué à intensifier de nouveau la pénétration
des négociants grecs dans la vallée du Danube, et en général
en Dacie. Le fait que Byrebista, le grand roi conquérant, sei
gneur de tout le pays compris entre la Forêt Hercynienne et la
Hylée des Borysthénites, maître de toute la côte du Pont depuis
Olbie jusqu'à Apollonie,sesert dans ses ambassades d'un Grec
de Dionysopolis, est concluant pour les nouvelles possibilités de
pénétration grecque en amont du Danube et de ses affluents. —
Quoique mutilée, l'inscription d'Acornion, fils de Dîonysios,
a gardé encore suffisamment claire la mention des voyages de ce
Grec à Argedava — à ce qu'il paraît — la capitale du royaume
l
Dittenberger, Syll.3 708 1. 44 et suiv.
)
a
) Kalinka, o. c, no. 95 (Dittenberger, Syll. » 762). Le texte est trop long pour
être cité en entier, quoiqu'il le mériterait bien.
') Cp. la coram. de M. Soutzo, à l'Académie roum., La contribution de la numismati-
que à l'histoire ancienne de la Roumanie transdanubienne, Mém. hist. Ac. Roum., XXXVIII
«) CIG. (Boeckh) II 2056: «peut-être» du II-e siècle av. J.-Chr.
*) Ibid., 2053 b.
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24 V. PARVAN 46
.GrMlşte .
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