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Histoire des Carolingiens ou l'empire d'Occident sur la Bourgogne
du VIIIème au IXème siècle
Pépin le Bref

En 754, le pape Étienne II (752-757), accompagné du duc Ogier, vient en Gaule demander de l’aide
au roi des Francs Pépin le Bref (751-768) pour lutter contre les Lombards, et s’arrête à Besançon
sur le trajet. Le 28 juillet dans l’abbaye de Saint-Denis, il donne l’onction sainte au roi des Francs,
ainsi qu’à sa femme, Berthe et à ses deux fils, Charles et Carloman. L’événement est considérable
car les rois mérovingiens n’ont jamais été sacrés. Pépin passe les Alpes, et bat les Lombards. Au lieu
de remettre les terres conquises à l’empereur d'Orient, propriétaire d’origine, il les donne au pape,
créant ainsi le premier état pontifical.

En 760, Pépin lance le début de la conquête de l'Aquitaine, qui est gouvernée par le duc Waifre.
Cette guerre dure une dizaine d’années. Les Francs attaquent les premiers, les Aquitains ripostent et
en 761 contre-attaquent dans la Bourgogne sur les villes de Nevers, d'Autun et de Chalon sur Saône.

En 761, les Bourguignons sous la conduite du comte de Chalon, Alard, fidèle de Pépin, battent sur
les bords de la Loire, les troupes du comte d'Auvergne, Chilping, lieutenant de Waifre. Deux ans,
plus tard, Pépin lance sa troisième campagne militaire contre les Aquitains, et rassemble son ost à
Nevers. La conquête de l'Aquitaine se termine par la mort du duc Waifre en 768.

Berthe, l’épouse de Pépin, celle connut sous le surnom de «Berthe au grand pied», comble de dons
les églises et les villes de Bourgogne Transjurane.

À la mort de Pépin en 768, le royaume des Francs est partagé entre ses deux fils, Charles (768-814),
qui sera appelé Charlemagne après sa mort, et Carloman. C’est ce dernier qui hérite de la
Bourgogne, mais pour quelque temps car il meurt de mort naturel en 771. Alard reconnaît
Charlemagne comme son nouveau souverain, tandis que le duc Ogier, emmène en Lombardie, la
veuve et les enfants de Carloman.

Charlemagne et l’empire d’Occident

Charlemagne règne seul sur tout le royaume Franc. La vie de ce roi fut riche en événements, mais en
ce qui concerne la Bourgogne, peu de ceux-ci sont répertoriés.

Notons que lors de l’expédition de 778 contre les Arabes en Espagne, la majorité de l’armée franque
est composée de Bourguignons. Le 15 août 778, c’est l’événement du col de Roncevaux, ou l’arrière-
garde de l’armée de Charles tombe dans le piège tendu par les Basques ou les Gascons (selon les
historiens). Ces ennemis placés sur les hauteurs massacrent les Francs, dont nombre de grands
seigneurs bourguignons : Guy de Bourgogne et Olivier de Vienne, ainsi que Roland, duc de la
Marche de Bretagne. Ce triste épisode est à l’origine de la célèbre chanson de geste et de la légende
de «Roland de Roncevaux» au Moyen-âge.

Charlemagne est un infatigable voyageur, pendant les quarante-six ans de son règne, il conduit
cinquante-trois expéditions contre les peuples entourant son royaume, et principalement contre les
Saxons, les Arabes d'Espagne, les Lombards, les Sarrasins d'Italie, les Slaves et les Avars.

Charlemagne organise son royaume, en 781, il fait couronner roi ses fils Pépin, roi d'Italie, et Louis,
roi d'Aquitaine, et destine à son fils aîné Charles le reste du royaume des Francs. Vulnérable sur ses
façades maritimes, l’État franc reçoit sur ses frontières terrestres, une solide organisation grâce
aux systèmes des marches. On les rencontre dans les pays récemment conquis, et elles font face aux
peuples qui sont en dehors du royaume. Elles sont placées sous l’autorité d’un chef militaire le
« marchio » ou marquis. Sur les régions qui nous intéressent, il nomme un comte à Autun, à Auxerre,
à Besançon, à Chalon sur Saône, à Mâcon, et à Nevers. Le comte est une sorte de haut fonctionnaire
représentant le roi et obéissant à ses directives. Il est chargé de publier les décisions royales et de
recevoir les serments de fidélité au roi. Il est chargé aussi de lever les impôts et taxes et d’en verser
le produit au trésor. Charlemagne place à la tête des comtés, ses preux et ses paladins. Il en place
même à la tête de certains évêchés et monastères. Généralement le comté et l’évêché ont le même
territoire, correspondant aux anciens pagi gallo-romains, dont la superficie se situe entre nos
départements et nos arrondissements actuels. Les comtés sont subdivisés en vigueries,
correspondant à nos cantons actuels, avec à leur tête, un viguier, qui deviendra par la suite un
vicomte.

L’empire de Charlemagne

Charlemagne a mis en place un vrai système


de justice. Il crée les «missi dominici»,
véritables inspecteurs généraux dans le
royaume, qui inspectent dans une région
attitrée, le «missaticum». Là, ils doivent
rendre la justice au nom de Dieu et sous
l’ordre du roi.

Chaque année, Charlemagne réunit une


assemblée générale formée des comtes et des
prélats de son royaume, après les
délibérations, les décisions sont rédigées, on
les appelle les «capitulaires», et sont
communiquées à travers tout le pays.
L’ensemble des textes des capitulaires forme
le recueil des lois et la constitution
carolingienne.

Charlemagne fonde en 789 l'Université


retrouvant ainsi la civilisation grecque et
romaine, en lui redonnant vie par les
monastères et les cathédrales. Charlemagne
réintroduit l’écriture romaine, la caroline,
en lieu et place de la minuscule
mérovingienne. Ce roi ne sait pas écrire,
mais il parle le tudesque (langue ancestrale
de l’allemand), le latin, le grec, l’hébraïque, et le roman (langue ancestrale du français), il a appris
la grammaire, le calcul, l’astronomie, la théologie et la dialectique. Il se consacre aussi au
relèvement spirituel et moral du clergé et des fidèles. Ses enfants et les jeunes aristocrates qui
vivent au palais reçoivent la même instruction.

Il se fait couronner empereur le 25 décembre 800 à Rome, par le pape Léon III (795-816) et c’est la
naissance de l’empire d’Occident.

Le 6 février 806, à Thionville, Charlemagne organise le partage de son empire après sa mort, Pépin
a l’Italie, la Bavière, la Rhétie et la Thurgovie, Louis a l'Aquitaine, la Septimanie, ainsi qu’une
partie de la Bourgogne (Nevers, Avallon, Chalon sur Saône, Mâcon), le Lyonnais, la Savoie et la
Provence, et Charles à qui il destine l’empire, le reste des terres (l’Austrasie, la Neustrie, la Saxe, la
Thuringe, et sur la Bourgogne (Auxerre, Besançon, Dijon, Sens).

En 811, Charlemagne par un testament lègue ses richesses personnelles (or, pierres précieuses). Les
deux tiers de son trésor sont divisés entre les vingt et une métropoles de l’empire. Pour ce qui nous
intéresse, nous trouvons les villes d'Arles, Besançon, Lyon, Vienne et Sens. Les évêques signent ce
testament, et héritent de leur quote-part.

Après la mort de Pépin (810), de Charles (811) et de Charlemagne (814), Louis Ier le Pieux (814-
840), le dernier fils, déjà associé à l’empire depuis 812, devient empereur d’Occident.

Les conflits familiaux sous Louis le Pieux

Par l’ordinatio imperii, à Aix la Chapelle en 817, Louis le Pieux divise son empire entre ses trois fils,
Lothaire, l’aîné, est associé à l’empire, Pépin reçoit l'Aquitaine avec trois comtés bourguignons
(Autun, Avallon et Nevers) et Louis reçoit la Bavière. Son neveu Bernard, fils de Pépin d'Italie, est
roi d’Italie. La charte stipule que les trois rois sont subordonnés à l’empereur. Les grands de
l’empire signent ce document. Pourtant, Bernard se sent lésé de ce partage et se révolte contre son
oncle, il constitue une armée, mais Louis rassemble une armée colossale et campe à Chalon sur
Saône. Bernard apprend la nouvelle et vient demander pardon à son oncle. Mais Louis, pourtant si
dévot, accorde son pardon pour mieux frapper son neveu, il ordonne d’arracher les yeux du rebelle.
Ce jeune prince de vingt-trois ans meurt trois jours plus tard dans d’atroces souffrances.

Le second mariage de Louis le Pieux avec Judith de Bavière donne naissance en 823, à un quatrième
fils, Charles, le futur Charles II le Chauve. Cette mère ambitieuse pour l’avenir de son fils, va
déclencher les nombreux conflits entre le père et ses fils et les fils entre-eux.

En 828, Louis appelle dans sa capitale Aix la Chapelle, le duc de Septimanie, Bernard, ce dernier
auréolé de sa victoire sur l’émir de Cordoue à Barcelone, se voit confier la charge de Premier
ministre et grand chambellan de l’empire. Bernard va s’entendre avec Judith pour convaincre Louis
le Pieux de revoir la charte du partage de 817.

À Worms en août 829, Louis convoque l’assemblée des grands et accorde à son quatrième fils,
Charles, un duché (composé de l'Alamanie, de l'Alsace, de la Rhétie et une partie de la Bourgogne
Transjurane). Beaucoup de grands s’offusquent de cette décision qui viole la charte de 817 et
demandent la démission de Bernard. Pépin d’Aquitaine et Louis de Bavière, les deux fils de
l’empereur rejoignent le mouvement.

En avril 830, Lothaire rejoint le mouvement et les trois frères se rendent au palais de Compiègne où
se trouve la famille impériale. L’empereur et Charles sont enfermés dans une chambre et Judith est
exilée dans le monastère de Sainte-Radegonde de Poitiers, sous la garde du comte de Mâcon Guérin.
Louis ne se résigne pas à abandonner le pouvoir. Bernard s’est enfuit sur ses terres avant l’arrivée
des contestataires. Au mois d’octobre de la même année, Lothaire convoque un plaid pour proclamer
la déchéance de son père. Il se tient à Nimègue, mais la majorité des grands vassaux sont d’origine
germanique, et sont favorables à l’empereur. Lothaire doit s’incliner et reconnaître l’autorité de
son père, Louis a gagné, mais pour combien de temps ?

Le partage de 831 à Aix la Chapelle, qui suit cette réconciliation redécoupe l’empire. Pépin
récupère deux nouveaux comtés bourguignons (Auxerre et Sens) en plus des trois autres qu’il
possède, tandis que les autres comtés sont donnés à Charles.

En 833, les révoltés se retrouvent et lancent une expédition contre leur père. Pépin et ses Aquitains
et Bourguignons, Louis et ses Bavarois, Lothaire et ses Italiens accompagné du pape Grégoire IV
qu’il a convaincu de le suivre se retrouvent à Rothfeld en Alsace, près de Colmar. L’empereur et ses
Austrasiens, Neustriens et Saxons vont à leur rencontre. Le pape sert de médiateur entre le père et
ses fils. Nombre de partisans de Louis le Pieux voyant le pape dans le clan adverse décident de
changer de camp. L’empereur se rend à ses fils, il est enfermé à Saint-Médard à Soissons, Judith est
exilée en Lombardie et Charles à Prüm. C’est le fameux épisode du Champ du Mensonge.

En octobre de la même année ; l’assemblée des grands à Compiègne destitue Louis, et proclame
Lothaire, empereur. Mais les deux autres frères se sentent désavantagés, Lothaire ne leur accorde
aucun autre domaine, il s’installe à Aix la Chapelle au palais impérial. Pépin d’Aquitaine et Louis de
Bavière se révoltent contre leur frère, et marchent vers Aix. De leurs côtés, Guérin de Mâcon et
Bernard de Septimanie soulèvent la Bourgogne et se mettent en route et rejoignent les troupes des
deux rois. Lothaire dans l’incapacité de lever une armée en Austrasie, part vers la Neustrie en
amenant en otage son père. Il le laisse à Paris pour gagner au plus vite Vienne qui lui est fidèle.
Louis est libéré, rétabli et reçoit à Quierzy ses deux fils et leurs lieutenants, dont Guérin et
Bernard. Il somme Lothaire de comparaître devant lui, mais celui-ci continue la lutte. Il remonte la
vallée du Rhône et de la Saône, et se heurte à la défense de Chalon, tenu par Guérin. La ville tombe et
Guérin est obligé pour sauver sa vie, de jurer une perpétuelle fidélité à Lothaire. Mais entre temps,
l’empereur a réuni une armée imposante et Lothaire doit s’incliner. Il reconnaît l’autorité de son
père et retourne en Italie avec interdiction d’en sortir.

En 835, à Thionville, Louis est de nouveau couronner empereur.

En 837, Louis s’obstine à donner un royaume à son fils Charles, il convoque les grands et annonce
que ce nouveau royaume est délimité au nord par le Rhin, à l’est par la Meuse, au sud par la Seine
avec un prolongement en Bourgogne (Auxerre et Sens), c’est à peut près les terres correspondantes à
l’ancien royaume de Neustrie.

À Worms, en 839, l’empereur partage entre Charles et Lothaire son empire. Pépin étant mort
l’année précédente, Charles a hérité de son royaume d'Aquitaine, Louis de Bavière se sent lésé avec
sa seule Bavière. Le partage s’effectue selon une ligne qui passe par la Meuse, la Saône et le Rhône, à
l’est se sont les terres de Lothaire à l’ouest celles pour Charles. Entre 806 et 839, la Burgondie a
subi six partages différents !

À la mort de Louis Ier en 840, les querelles reprennent entre les trois frères survivants, Lothaire,
Louis et Charles et leur neveu Pépin d’Aquitaine. Lothaire s’allie avec Pépin et Charles avec Louis.
En Bourgogne, Ermenaud III d'Auxerre, Arnoul de Sens et Audri d'Autun sont dans le camp de
Lothaire, tandis que Charles peut compter sur Guérin de Mâcon et Aubert d’Avallon.

La Bataille de Fontenoy en Puisaye

Les préparatifs de la guerre


s’engagent dans les deux camps. Le
comte de Paris, Girard, autre
personnage important dans l’histoire
de la Bourgogne, entre en lice. Girard
a épousé Berthe, sœur d’Ermengarde,
femme de Lothaire, il est donc dans le
camp de son beau-frère. En mars 841,
les Bourguignons fidèles à Guérin
rejoignent leur roi. En mai, c’est
Louis et ses troupes qui les rejoignent
à Chalons sur Marne. En juin, Pépin et
ses Aquitains retrouvent Lothaire à
Auxerre. Le 25 juin 841, à Fontenoy en
Puisaye, dans l'Auxerrois, une terrible
bataille oppose les belligérants.
Lothaire et Pépin vont l’emporter
quand tout d’un coup, l’arrivée de Guérin à la tête d’une armée de Provençaux, Toulousains et
Bourguignons, renverse la situation. Lothaire perd cette bataille. Si chacun a choisi son camp, ce
n’est pas le cas de Bernard de Septimanie, qui attend le résultat de l’affrontement avant de se diriger
vers le vainqueur. La duplicité du marquis va bientôt se dévoiler.

Pendant un an, la lutte continue, et la Bourgogne sert encore de terrain des combats. Lothaire
chevauche à travers la Bourgogne septentrionale en octobre 841, en novembre il est à Sens avec
Pépin. Charles lui est à Avallon et dans l’Auxois en janvier 842. Lothaire réapparaît à Troyes, puis à
Lyon en mai 842, et Charles est vu à Dijon, Beaune et Chalon sur Saône en juin 842.

Entre temps, le 14 février 842, c’est le serment de Strasbourg entre Louis et Charles, rédigé en
roman et en tudesque, par lequel les deux frères se jurent mutuellement assistance. C’est le plus
ancien texte en langue romane, ancêtre de notre français actuel. Le 15 juin 842, les trois frères se
réunissent non loin de Mâcon dans l’île d'Ancelles sur la Saône, ils signent les préliminaires de la
paix.

Le traité de Verdun et ses conséquences

Et c’est le traité de Verdun en 843, qui fait éclater l’empire de Charlemagne et la Bourgogne
mérovingienne. Lothaire Ier (840-855) l’empereur d'Occident, récupère la Haute Bourgogne
(Amous, Varais, Portois et Escuens), la Bourgogne Transjurane et la Bourgogne Cisjurane
(Lyonnais, Viennois, Provence), ainsi que le comté de Langres dans son royaume de Lotharingie qui
s’étend de la Frise (Nord des Pays Bas actuel) à Rome.

La Basse Bourgogne avec les comtés de Chalon sur Saône, d'Autun, de Mâcon, de Nevers, d'Auxerre,
de Sens, de Tonnerre, d'Avallon et de Dijon, est rattachée au royaume de Charles II le Chauve (843-
877), la future France.

Quant à Louis de Bavière, le troisième frère, il obtient l’Austrasie, l’Alémanie, la Saxe et la Rhétie.
Il va prendre le nom de Louis le Germanique.

Ce découpage est le départ de la future séparation entre le duché et le comté de Bourgogne. On parle
alors de la Bourgogne franque et de la Bourgogne germanique, la Saône est désignée comme ligne
frontière. Dans le langage populaire qui est employé jusqu’au XIXème siècle, on parle de «la rive de
Riaume (royaume de France)» pour la rive droite de la Saône, et de «la rive d’Empi (empire
Germanique)» pour la rive gauche.

Le partage lors du traité de Verdun en 843

Nombre de comtes changent alors de


territoires pour s’installer dans le royaume
de leur suzerain. Girard abandonne son
comté de Paris, pour celui de Metz, Audri
celui d'Autun pour celui d'Orange, Mafroi
celui d'Orléans pour celui du Varais dont
Besançon. Guérin est lui récompensé de la
perte du Lyonnais et du Viennois, il reçoit
les comtés d'Autun, d'Auxois et de Duesmois,
ce qui forme avec le Mâconnais, le Chaunois
et le Mémontois qu’il possède déjà, la
Marche ou Marquisat de la Bourgogne
méridionale et fixe sa capitale à Chalon sur
saône.

Le morcellement de l’empire et les


troubles en Bourgogne

L’empire continue son fractionnement, après


le traité de Verdun qui a divisé l’empire en
trois royaumes, Lothaire Ier, avant de se
retirer dans un monastère, partage ses états
en 855 entre ses trois fils. L’empire compte
maintenant cinq royaumes.

Louis II (855-875), l’aîné, obtient le titre d’empereur d'Occident et roi d'Italie, Lothaire II (855-
869) est roi de Lotharingie, royaume qui englobe la Bourgogne Transjurane et la Haute Bourgogne,
et Charles (855-863) le cadet est roi de Provence ou Bourgogne Cisjurane. Lothaire Ier confie à son
beau-frère, Girard (855-863), la tutelle de son dernier fils. Girard assure la régence du royaume de
Provence.

Des troubles éclatent en Bourgogne franque, liés à l’élection controversée sur l’évêché de Langres,
aussi en mars 858, Charles le Chauve convoque les grands de Bourgogne à Quierzy pour régler le
conflit. Malgré des serments de fidélité, les grands de Bourgogne se révoltent, parmi les chefs, on
trouve l’archevêque Ganelon de Sens, les comtes Eudes de Troyes et Echard du Morvois. Ils font
appel à Louis le Germanique et lui demandent d’intervenir. Louis franchit le Rhin, occupe Chalons
sur Marne, puis Sens. Charles lui coupe la route du retour en reprenant Chalons, Louis fait demi-
tour et fait face à son frère. Charles dont les forces sont insuffisantes, n’engage pas la lutte et se
réfugie à Auxerre.

En janvier 859, Charles quitte Auxerre et se porte contre son frère, celui-ci est surpris, se dérobe et
retourne dans son royaume. Les sanctions tombent, Eudes et Echard perdent leur comté. Cette même
année, Charles confie à son cousin germain, neveu de l’impératrice Judith, Conrad, le comté
d’Auxerre.

En 862, le marquis Onfroi, fils de Guérin, mais également proche parent du régent de Provence,
Girard, est accusé de rébellion vis à vis de son roi, par le vicomte de Blois. Le roi ne donne pas
suite.

Mais en avril 863, Onfroi enlève Toulouse au marquis Raymond, Charles se doit de réagir très vite,
ses troupes se dirigent vers la Bourgogne. Les honneurs d'Onfroi sont distribués, Echard qui s’est
réconcilié avec Charles, hérite du Chalonnais ou Chaunois.

Pour rappel, voici les « pagi » ou comtés de la Burgondie : nous trouvons sur la Bourgogne
« franque » du sud au nord : Mâconnais, Autunois, Chaunois, Nivernais, Beaunois, Avalois, Oscheret,
Auxerrois, Auxois, Dijonnais, Mémontois, Duesmois, Atuyer, Tonnerrois, Lassois, Langogne,
Sénonais, Troiesien, Barrois et Bassigny et sur la Bourgogne « germanique » : Escuens, Amous,
Varais, Portois, et Ajoie.

Les « pagis » bourguignons du IXème siècle

Sur la bourgogne germanique, ce


n’est pas mieux, les trois fils de
Lothaire n’ont pas l’esprit de
confraternité, chacun réclamant
une partie du royaume de leur
père, toutefois, à Orbe, dans le
Jura, en 863, les trois rois
s’accordent sur un statu quo.

À partir de 864, le premier


personnage de la Bourgogne est
Robert le Fort, celui qui est
l’ancêtre des Capétiens, est
l’homme de confiance de Charles.
Cette même année, il lui confie
l’Autunois, puis l’année suivante,
le Nivernais et l’Auxerrois.

Dès 866, les Normands sont de


plus en plus présents et ravagent
la France. Robert le Fort et son
frère Eudes, l’ex-comte de Troyes, à la tête de l’armée royale sont chargés de les combattre, mais en
septembre Robert est tué.

À la mort de Charles de Provence en 863, et de Lothaire II en 869, sans héritiers directs, leurs parts
doivent revenir à leur frère l’empereur Louis II, mais celui-ci est occupé en Italie à lutter contre les
Sarrasins. Leurs deux oncles Louis II le Germanique et Charles II le Chauve vont alors conquérir
leurs territoires.

Le 22 janvier 870, Charles épouse en seconde noce, Richilde, fille du comte et abbé de Gorze, Bivin.
Il s’appuie alors sur son nouveau beau-frère Boson. Nous verrons la montée en puissance de la
famille des Bosonides sur l’histoire de la Bourgogne (cf. histoire du royaume et duché de
Bourgogne).

Lors du traité du 8 août 870 à Meerseen, Louis le Germanique et Charles le Chauve se partagent la
Lotharingie (cf. histoire du royaume de Bourgogne).

Dès 872, Charles s’intéresse à la succession de son neveu, Louis l’empereur, il est prêt à intervenir
et fait un long séjour en Bourgogne, on le voit à Besançon, à Pontailler. Cette année, il nomme
Boson, grand chambrier du royaume.

En 875, à la mort de l’empereur, Charles le Chauve se dirige vers Rome, et le 25 décembre, il est
couronné empereur par le pape Jean VIII (872-882), soixante-quinze ans après son grand-père,
Charlemagne. L’empereur revient en France et confie l’Italie à son beau-frère Boson, avec le titre
de duc, puis de vice-roi.

L’empereur part une dernière fois, en 877, pour l'Italie à l’appel du pape, pour lutter contre les
Sarrasins. Charles passe par Besançon pour rejoindre l’Italie. Dans le même temps, Carloman, fils
de Louis le Germanique arrive avec une grande armée pour couper la route de l’empereur. Charles
se replie sur le Pô, fait couronner sa femme impératrice et attend les renforts. Mais les grands du
royaume se sont soulevés, et refusent d’aller au secours de l’empereur, qui a « déserté » son
royaume. Les révoltés sont Boson, Hugues l’Abbé, Bernard Plantevelue et Bernard de Gothie.
Charles fait demi-tour, mais il meurt lors du voyage au pied du mont Cenis, il est enterré à Nantua.

Son fils Louis II le Bègue (877-879) lui succède sur la France, mais il meurt deux ans plus tard,
l’empire carolingien se désintègre.

La fin de l’empire d'Occident et la montée de la féodalité

C’est la naissance de la féodalité qui s’explique par la faiblesse du pouvoir royal. C’est une époque
ou l’on voit surgir un monde nouveau, avec l’émiettement des pouvoirs. Les grandes principautés
sont disloquées en de multiples seigneuries. Une nouvelle noblesse, celle des comtes et des vicomtes,
s’empare du pouvoir local et exerce les droits de ban. On voit également dans les villes, les évêques
qui exercent la fonction comtale. On note aussi une appropriation des églises par des laïcs (comte)
avec le titre d’abbé laïc. Cette transformation des rapports entre les hommes qui se met en place est
l’élément essentiel à la base du système féodal et qu’on appelle la « seigneurie ». La vie s’organise
autour de ce système, dont le centre est le château-fort. La féodalité prend les rênes de la décision,
d’autant que les grandes invasions saccagent le pays, qu’elles soient normandes ou sarrasines.

Dans les documents écrits en latin, le terme « miles » qui signifie chevalier se répand très
rapidement. Le chevalier est avant tout un cavalier et un combattant. Si au début tous les chevaliers
ne sont pas nobles, loin s’en faut, un siècle plus tard tous les nobles se disent chevalier.

L'histoire du Royaume de Bourgogne Cisjurane :

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