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Sommair e
N° 1
ÉDITORIAL
Juin 2001 du Général DUPRÉ commandant l’E.S.A.G. .................................................. 3
ENTRETIEN
ÉTUDES et PROSPECTIVES
STRUCTURES et ÉQUIPEMENTS
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Éditorial
Il manquait une revue pour rendre compte des idées foisonnantes qui
alimentent ce laboratoire de réflexion du génie. C'est chose faite avec
ce premier numéro de "SAPEUR".
La forme de cette revue n'est pas figée, elle est très certainement
appelée à évoluer ; par exemple nous envisageons d'ouvrir une
rubrique "Libres réflexions" destinée à élargir le champ de réflexion.
SAPEUR est la revue de tous les sapeurs, aussi nous attendons vos
réactions et vos suggestions.
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Général
RICHARD
Commandant
la Brigade
Entr etien
du Génie
avec le Général RICHARD
Commandant la Brigade du Génie
Le général de brigade Alain 1 - Mon Général, vous comman- • les moyens de commande-
RICHARD commande la Brigade dez la brigade du génie ment adaptés, c’est-à-dire un
du Génie et est gouverneur depuis le 1er août 1999. centre de mise en œuvre (CMO),
militaire de Strasbourg depuis Pouvez-vous nous dire ce des détachements légers de
août 1999. qu’elle représente en terme mise en œuvre (DLMO), des
de volume ? centres de coordination ou des
Précédemment, il exerçait les détachements de liaison, formés
fonctions de sous-chef d’état- Outre son état-major à à partir de l’état-major de la
major " organisation-ressources Strasbourg, la brigade du génie brigade et des PC des
humaines " de l’état-major de est composée de cinq unités régiments;
l’armée de terre à Paris. formant corps : le 1er régiment
du génie de franchissement (et • l’appui génie spécialisé :
Saint-Cyrien, il est admis à l’en- de déminage lourd) à Illkirch - pour le 1 e r RG, il s’agit
seignement militaire supérieur Graffenstaden, dans la commu- d’assurer la liberté de
scientifique et technique en nauté urbaine de Strasbourg, le mouvement des forces lors des
1975 où il rejoint l’université 2e régiment du génie d’aide au franchissements de coupures
des Sciences de Paris VI puis déploiement à Metz, le 5e régi- sèches (fossés) ou humides
l’école des applications mili- ment du génie de travaux lourds (rivières ou fleuves), ainsi que
taires de l’énergie atomique de à Versailles, le 28e groupe géo- dans le franchissement de zones
Cherbourg. graphique à Joigny, en Bour- minées (déminage par moyens
gogne, et le groupe de défense mécaniques),
A l’issue, il est affecté au ser- nucléaire biologique et chimi- - le 2e RG a pour mission de
vice de sécurité radiologique que à Draguignan. faciliter le déploiement, l’instal-
de la direction des centres d’ex-
lation et la vie des forces sur un
périmentations nucléaires à Au total, cela représente théâtre en leur fournissant un
Monthléry. quelque 4500 hommes ainsi appui adapté dans les domaines
que 1230 véhicules et engins de l’énergie électrique, de l’ali-
En 1979, il prend le commande- majeurs. mentation en eau, de l’infra-
ment de la 59e compagnie du
structure opérationnelle (re-
génie de division d’infanterie de
construction ou remise en état
marine. En 1990, il commande le 2 - Quelles sont les missions de
de bâtiments destinés à l’im-
19e régiment du Génie à la brigade du génie ?
plantation de centres de com-
Besançon.
mandement ou de formations
Les missions de la brigade du
importantes) et de la protection
Le général de brigade Alain génie s’inscrivent prioritaire-
des zones de déploiement (tra-
RICHARD est officier de la ment dans la fonction opération-
vaux d’organisation du terrain).
Légion d’honneur et chevalier nelle : « agencement de l’espace
de l’Ordre du Mérite. terrestre » dont elle est l’acteur Le 2 e RG qui dispose de
majeur. capacités 10 à 30 fois supé-
rieures, selon les fonctions, à
On peut définir l’« agencement celles des régiments du génie
de l’espace terrestre » comme des brigades interarmes (une
l’ensemble des actions qui section d’aide au déploiement
visent à faire connaître, à appré- par régiment), est engagé dès
hender et à organiser l’espace que les travaux à entreprendre
terrestre afin de faciliter l’enga- concernent des éléments de
gement des forces. volume important (PC de la
force opérationnelle terrestre,
Dans ce cadre, la brigade du PC de division, bases, batail-
génie a pour mission d’appuyer lons) ou des engagements qui,
une force opérationnelle ter- s’inscrivant d’emblée dans la
restre (FOT) engagée sur un durée, nécessitent des installa-
théâtre d’opérations en lui four- tions plus vastes, complexes et
nissant : cohérentes.
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To u t e s c e s c o m p o s a n t e s En revanche, nous
revêtent une importance parti- devons nous préparer à Exercice Ypres
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Chacun des régiments dispose conditions dans lesquelles elle nence toute force projetée,
également de sa propre cellule doit l’exécuter. quelle que soit la durée de l’opé-
de synthèse. ration, de maintenir coûte que
Il restera également à détermi- coûte une phase de préparation
Mais encore faut-il être capable ner à partir de quel niveau une opérationnelle permettant de
de chiffrer précisément cette cellule cesse d’être opération- reprendre l’instruction collective
capacité, ce qui n’est pas nelle. et l’entraînement entre deux
toujours chose facile pour le projections, de connaître à tout
sapeur. Tout cela représente un énorme moment sa capacité réelle et
travail pour l’état-major et les précise en matière d’aide au
C’est pourquoi nous avons régiments. déploiement, et de pouvoir, en
décomposé chaque régiment, cas de crise, proposer au CFAT la
chaque compagnie et chaque Les travaux avancent bien et à constitution d’un module génie -
section en cellules inspirées du l’été 2001, tout sera terminé et géographie - DNBC, correspon-
dispositif Guépard. adapté aux cellules qui succéde- dant strictement aux besoins de
ront aux cellules de type la force projetée.
Ces cellules constituent le plus Guépard, après la refonte de
petit élément projetable, capa- l’IM 10000. Par ailleurs, l’expérience
ble d’accomplir un type de acquise sur les théâtres d’opéra-
mission donné. La détermination des capacités tions, l’exploitation systémati-
de la brigade deviendra alors que des comptes-rendus de retour
Chaque cellule doit être parfaite- immédiate. d’OPEX, ainsi qu’un travail en
ment définie par ses structures, commun permanent avec l’état-
par ses personnels et leur quali- Dès à présent, la programma- major du commandement de la
fication, par ses caractéristi- tion des activités régimentaires force d’action terrestre, font
ques, par les moyens dont elle a se décline par compagnie (ou aujourd’hui de la brigade du
besoin pour être projetée, par batterie pour le 28e G.Géo), par génie un pôle opérationnel du
ses besoins logistiques, etc. section, puis par cellule opéra- génie, de la géographie et de la
tionnelle. défense NBC, non seulement
Pour chacune, nous avons capable de remplir ses missions,
entrepris de définir avec la plus Ainsi et pour résumer, le mais également capable d’ap-
grande précision possible, ses challenge majeur de la brigade porter son expertise dans les
« capacités » selon le type de du génie, c’est de se doter des divers travaux en cours au sein
mission qui lui est confiée et les moyens d’appuyer en perma- de l’armée de terre.
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Études
et
Pr ospectives
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COL de GOUTTES
Chargé de Le génie en 2015
mission
DEP - ESAG Alors que l'armée de terre engage la phase finale de sa refondation,
le champ doctrinal se voit confronté à un besoin de rénovation
colossal. Malgré un engagement résolu de la communauté doctri-
nale, la prise en compte de toutes les conséquences de la « nouvelle
donne » dans un corpus de doctrine parfaitement en phase prendra
encore du temps.
Issu de la 105e promotion de
l'école supérieure de guerre, le En parallèle à ce travail de l'immédiat, il est essentiel de mener simul-
Colonel de GOUTTES a été chef tanément une réflexion à moyen terme sur les évolutions souhai-
de BOI au 13 e RG. tables, afin de fixer une direction générale.
Après avoir commandé la
division d'application pendant Le génie, comme l’infanterie et lumière le besoin d’évaluation
2 ans, il a reçu du général com- l’arme blindée cavalerie, a reçu du risque et de capacité d’inter-
mandant l'ESAG la mission de vention en cas d’accident.
mandat du chef d’État-major de
piloter l'étude sur l'avenir du
l'armée de terre, de mener une
génie à l'horizon 2015. Enfin, et surtout, les populations
étude prospective sur son rôle
au sein des forces terrestres à qui se présentent comme des
Il est beveté d'état major de acteurs de l’engagement ou
l’horizon 2015.
l'Institut Royal Supérieur de comme son environnement,
Défense belge et a effectué parfois passant de l’un à l’autre,
Cette étude, dont les conclu-
2 séjours en ex-Yougoslavie, et qui demandent une adapta-
sions et propositions n’ont pas
sous mandat ONU et OTAN. tion des moyens d’action de
encore été validées, tire les
conséquences pour le génie de l’ensemble des forces terrestres.
Il prendra à l'été 2001 le com-
la transformation radicale des
mandement du 6e régiment du Actuellement la question est de
engagements et les traduit en
génie. savoir si une foule peut parfois
terme d’évolution des capa-
cités, des équipements et des être considérée comme un
structures. obstacle à l’action et donc être
« traitée » directement par le
génie reste posée.
LE NOUVEAU PAYSAGE OPÉ-
La fonction agencement de
RATIONNEL l’espace terrestre permet de
fusionner les domaines, jusqu’à
Les conclusions présentées ici le
présent distincts, du génie (dans
sont de façon simplifiée, qui son champ d’action élargi), de la
peut apparaître réductrice. géographie et du NBC.
Le milieu dans lequel se dérou- Cette fusion, qui n’en est qu’à
leront les engagements des ses débuts, donnera un poids
forces élargit le champ d’intérêt largement accru à la cellule 2D
du génie. des PC.
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une capacité de reconnaissance Il pourrait aussi mettre en place transverses : l’aptitude au travail
et d’expertise infrastructure, des capteurs abandonnés per- sous blindage, l'intégration
permettant une prise en compte mettant la continuité de la sur- parfaite dans les systèmes inter-
globale de la problématique des veillance dans la durée. armes (mobilité, protection,
actions d’infrastructure, que ce communications). `
soit au profit des forces mais Les systèmes de détection de
aussi dans le cadre des actions mines et de zones minées L’appui fourni par le génie
civilo-militaires le plus en amont constitueront la percée décisive ne peut plus se démarquer des
possible. pour le génie. procédés des unités de contact.
L’engin de reconnaissance du
génie correspond à un besoin en
constante augmentation.
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LCL POTTIER
Chef de la Le combat en zone
cellule
Doctrine Génie
DEP - ESAG
urbaine
Le combat en zone urbaine n’est pas une mission nouvelle pour
l'armée de terre. Trois mille ans av. JC, des cités existaient déjà le
Le Lieutenant-colonel POTTIER long des mers et elles étaient souvent source de conflit. Symbole du
est chef de la cellule doctrine pouvoir, de la puissance et de la richesse, elles étaient peu nom-
génie à la Direction des Études breuses et occupaient un rôle de comptoir de commerce, d’échange
et de la Prospective à l’ESAG. de produits provenant de différentes régions. Devenant rapidement
un centre d’intérêt grandissant pour les populations, la ville a pris
une place essentielle dans la société.
Domaine complexe,
- le centre ville, composé de
la zone urbaine exige des
bâtiments marquant l’histoire
unités entraînées à ce type
de la cité et caractérisé par un
d’engagement, avec des
cloisonnement important et
méthodes, des procédés
une forte densité de popula-
repensés ainsi que des
tion.
matériels nouveaux et adaptés.
Les caractéristiques de la zone
Une description des caractéris-
urbanisée sont pour l’es-
tiques principales de la zone
sentiel :
urbaine paraît nécessaire,
avant d’examiner les missions - un milieu physique disparate
spécifiques que le génie est où la récupération et la conser-
amené à y conduire. vation du terrain sont essen-
tielles.
Il sera alors possible d’évaluer
l’effort que le génie doit Le cloisonnement réduit la
consentir pour atteindre un mobilité et offre des champs de
niveau d’excellence. tir ou d’observation limités,
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LCL PARMENTIER
Vers une nouvelle
Bureau de
conception
des systèmes
contre-mobilité
de forces
EMAT Quels que soient le théâtre et les caractéristiques de l’engagement, la
mobilité des acteurs (adversaires, populations, observateurs divers ou
médiatiques) reste une donnée de base de l’élaboration et de la conduite
de la manœuvre.
Le Lieutenant-colonel PARMENTIER
travaille au bureau de conception Il en découle que les actions de contre-mobilité restent nécessaires, ne
des systèmes de forces à l’EMAT serait-ce que pour maîtriser, à défaut d’annihiler, la mobilité d’un acteur.
depuis 1998.
A ce poste, il est en charge de la Ce constat, dont la pérennité orienter le nouveau besoin opé-
fonction « Agencement de l’espace peut être considérée comme rationnel.
terrestre », mais aussi des projets
assurée sur le très long terme,
liés à la robotique et aux armes à
énergie dirigée. ne doit pas cacher les facteurs INFLUENCE DE LA COMPLE-
d’évolution dont les consé-
XITÉ DU MILIEU TERRESTRE
Il a précédemment servi au 34e régi- quences se font sentir directe-
ment du génie à ÉPERNAY, en tant ment sur les engagements et, Par nature, la contre-mobilité est
que chef du Bureau Opération par là, sur les activités relevant particulièrement tributaire de la
Instruction. de la « contre-mobilité ». complexité du milieu terrestre.
Au cours de cette affectation, il sert
pendant 7 mois au SHAPE, à MONS, L’évolution de la contre-mobilité Adaptation à la complexité du
au sein de l’équipe de planification est structurée par quatre terrain, notion de viscosité
SFOR. facteurs :
- la nature particulière du milieu. La notion de viscosité traduit le
fait que la nature des sols, la
- les conséquences des nou- végétation, le nivellement, les
velles menaces ou situations nombreuses coupures et les
opérationnelles. constructions de l’homme
- le poids de plus en plus lourd offrent autant d’obstacles au
pris par des facteurs jusqu’alors mouvement des unités, posant à
marginaux dans les engage- ces dernières des problèmes de
ments. mobilité et de navigation.
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Conflits dissymétriques
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Conflits asymétriques
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le système d’armes le plus paraissent présenter un grand constituer l’agent actif où une
approprié aux effets à produire, intérêt opérationnel. phase stabilisante permettra de
d’en commander l’action, soit mettre en œuvre des charges
par l’action directe entre le En effet, ils sont réversibles et actives.
capteur et le système de contrôlables, deux qualités per- Ces produits, déjà industrialisés,
combat, soit par l'intermédiaire tinentes pour les opérations de pour les secteurs alimentaires et
d’un système de commande- maîtrise de la force. de la cosmétologie sont non
ment. toxiques et d’un usage courant.
Les progrès de la biotechnologie
Les capteurs ainsi positionnés permettront à moyen terme, la
CONSÉQUENCES
sur le terrain seraient adaptés mise au point de moyens
aux missions en fonction de physico-chimiques de dégrada- Traditionnellement, le domaine
l’évolution de la situation opéra- tion des matériels et des infra- « contre-mobilité » traitait de la
tionnelle et des mouvements de structures. constitution d’obstacles sur le
la force projetée. terrain, soit en valorisant le
L’utilisation de produits de base, milieu naturel, soit en créant des
Ainsi, tel capteur initialement en particulier les bio polymères, obstacles artificiels avec des
prévu pour « acquérir les objec- qui pourraient suivant les cas, moyens appropriés.
tifs » pour la
« fonction frappe Il était presque totalement inclus
dans la profon- dans la fonction opérationnelle
deur », pourrait « agencement de l’espace
ultérieurement terrestre ».
assurer la détec-
tion et l’alerte L’ensemble des évolutions met
dans le cadre du en évidence le double constat
contrôle de zone suivant :
ou de la contre-
mobilité. * d’une part la pérennité du
besoin de contre-mobilité,
L’ é v o l u t i o n
* d’autre part les formes proba-
technique dans
blement nouvelles des actions
les moyens
pouvant satisfaire ce besoin de
modernes de
contre-mobilité.
navigation et de
localisation,
En effet les champs d’action
introduit des
possibles sont diversifiés et
vulnérabilités
peuvent être activés dans la
qu’il est pos-
quasi-totalité des cas, dans des
sible d’exploiter.
opérations de force comme de
maîtrise de la violence, voire
Les effets por-
humanitaires.
tant sur les
déplacements,
Il est clair que, de plus en plus,
notamment
la mise en œuvre de la fonction
ceux perturbant
« contre-mobilité » ne se limite
les aides à la
pas à la gestion d’obstacles sur
navigation,
le terrain.
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COL ATTAS
Politique
Bureau
système d’armes
de contre-minage
de l’EMAT
La politique d’équipement des moyens de contreminage, pour la
période 2001 - 2020, s’articule selon trois périodes : court terme
(2001-2002), moyen terme (2003-2008) et long terme (2009-2020).
Le Colonel ATTAS est officier Elle s’inscrit dans la continuité des nouvelles réflexions initiées
synthèse fonction « agencement de depuis le début des années 90, conformément au plan d’action de
l’espace terrestre » au sein du première référence et en cohérence avec la revue de la fonction
bureau système d’armes de l’EMAT. « agencement de l’espace terrestre » présentée en 2000.
Il est diplômé de l’école des mines Elle ne traite pas des aspects « renseignement », ni « EOD ». La partie
de Nancy.
renseignement est réduite au seul aspect « détection des mines et
des champs de mines ».
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projets d’acquisition de nou- capable de remplir les mis- permettre de l’inscrire soit, dans
veaux matériels, l’état-major de sions « d’ouverture d’itinéraire », la famille du système modulaire
l’armée de terre a lancé un nou- « de dépollution de zone » et de drones tactiques multi-
veau programme de détection, « de franchissement d’obstacle charges multimissions (MCMM)
leurrage, destruction et/ou neu- miné ». Prévu pour être livré aux pour lequel l’EMAT a rédigé une
tralisation des mines terrestres. forces à l’horizon 2010-2015, il FCME, soit, dans la catégorie
traite toutes les mines connues des drones TCP, dont une éva-
Baptisé SYDERA, puis SODERA, à cette échéance (AC, AP, UXO), luation pilotée par le CDES est
ce programme correspond à avec un taux de réussite proche prévue en 2001-2002.
deux entités distinctes et suc- de 95 %. Il est constitué
cessives dans le temps. d’un ou de plusieurs
porteurs.
Dans un premier temps, SYDERA
est un projet fédérateur composé
de nombreuses études amont, SYDELO
de plusieurs développements
exploratoires et du développe-
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GAL RICHARD
Commandant De l’aide au déploiement
la Brigade
du Génie au soutien au stationnement
Les récentes projections ont fait intervenir nos forces sur des terrains
hostiles ou mal préparés à les recevoir, faisant apparaître deux
missions importantes qui trouvent leur place dans la fonction opéra-
Le général de brigade Alain tionnelle « agencement de l’espace terrestre » : l’aide au déploiement
RICHARD commande la Brigade (mission d’appui donc de combat) et le soutien au stationnement
du Génie et est gouverneur (mission de soutien).
militaire de Strasbourg depuis
août 1999. Différentes dans leurs composantes, successives dans le temps, elles
n’en sont pas moins interdépendantes et doivent s’ordonner autours
Précédemment, il exerçait les de certains principes d’action ou d’organisation du commandement.
fonctions de sous-chef d’état-
major " organisation-ressources Dans un premier temps, afin de blissement ou aménagement
humaines " de l’état-major de bien appréhender les nuances d’infrastructure opérationnelle,
l’armée de terre à Paris.
entre les missions d’aide au approvisionnement en eau et
déploiement et de soutien au énergie…
Saint-Cyrien, il est admis à l’en-
stationnement, il convient de
seignement militaire supérieur
revenir aux définitions. Les missions de soutien au sta-
scientifique et technique en
tionnement relèvent du soutien
1975 où il rejoint l’université
Les missions d’aide au déploie- des forces projetées2.
des Sciences de Paris VI puis
l’école des applications mili- ment relèvent de l’appui direct
et de l’appui général1. Dans le Elles comprennent l’ensemble
taires de l’énergie atomique de
des opérations qui consistent à
Cherbourg. premier cas, il s’agit « d’aide au
rendre une zone déjà conquise
déploiement d’urgence » visant
ou affectée, au minimum, apte
A l’issue, il est affecté au ser- à assurer le déploiement et l’ins-
au stationnement et à la circula-
vice de sécurité radiologique tallation rapide des premiers
tion des unités, au mieux, apte à
de la direction des centres d’ex- élé-ments dans des conditions
la vie quotidienne de la force
périmentations nucléaires à d’environnement difficiles.
dans de bonnes conditions
Monthléry.
d'hygiène et de sécurité
L’extension de cette installation
En 1979, il prend le commande- nécessitant des moyens plus
ment de la 59e compagnie du L’analyse de ces définitions
importants, les missions montre que si l’aide au déploie-
génie de division d’infanterie de
« d’aide au déploiement » relè- ment et le soutien au stationne-
marine. En 1990, il commande le
veront de l’appui général afin de ment doivent se succéder dans
19e régiment du Génie à
mener des actions de protec- le temps, il existe également
Besançon.
tion, dépollution, déminage, une forte interdépendance entre
Le général de brigade Alain décontamination NBC, réta- ces actions complémentaires.
RICHARD est officier de la
Légion d’honneur et chevalier
de l’Ordre du Mérite.
Photo Cne BOMPAS
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Au cours d’un engagement, lors moyens peut être évité par une Les compétences détenues sont
du déploiement initial de la bonne concertation entre les dif- variées, fortement spécialisées,
force, les missions du génie férents intervenants. et spécifiques de la mission.
relèvent de « l’aide au déploie-
ment » puisqu’il s’agit de réa- Elle permet de préserver, à la À titre d’illustration, un spécia-
liser des aménagements som- fois, les capacités des unités liste en installation de lignes et
maires, nécessaires à l’installa- relevant de l’aide au déploie- de réseaux, indispensable pour
tion des forces appuyées et tout ment et la réalisation des la fourniture d’énergie lors de la
particulièrement de leurs PC. missions de soutien au station- phase d’aide au déploiement, ne
nement. peut pas remplacer un spécia-
Ces missions sont conduites par liste de la maintenance des
les unités du génie de la force. En effet, lors d’une projection de groupes Électrogènes d’infra-
forces d’un volume limité, la structure, indispensable pour la
Si cette action doit s’inscrire Force d’Action Terrestre se doit fourniture d’énergie électrique
dans la durée et conduire par de conserver ou de reconstituer lors de la phase de soutien au
exemple à la création et à l’en- rapidement une capacité de pro- stationnement.
tretien de camps 1000 hommes jection en vue d’autres engage-
de type ISOPEX, implantés « en ments. Il faut donc relever les person-
dur » et possédant des équipe- nels afin de reconstituer une
ments tels que station d’épura- capacité de projection d'unités
tion, unité de traitement d’eau, d’aide au déploiement, et sous-
centrale électrique de plusieurs traiter ou faire assurer par des
mégawatts, etc., les missions du personnels adaptés les missions
génie relèvent alors du « soutien de soutien au stationnement.
au stationnement ».
La complémentarité des diver-
Elles sont conduites par la com-
ses composantes du génie ne
posante infrastructure qui peut
peut s’exercer dans de bonnes
soit opérer par sous-traitance,
conditions que si un dialogue
soit faire appel à de la main
étroit est amorcé dès le début de
d’œuvre militaire, spécialisée ou
la projection, voire pendant la
toutes armes.
phase de préparation, et si les
structures de commandement
Bien que l’état initial et l’état
permettent un tel dialogue.
final soient ainsi clairement
Photo Cne BOMPAS
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Le commandement
du génie
en opérations
Le commandement du génie
L’organisation du commandement
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COL DEFRETIN
Le commandement
du génie en opérations
extérieures
Le Colonel Jacques DEFRETIN Dans le cadre d’un engagement multinational, les forces françaises
est chef du bureau «agencement sont organisées selon une double chaîne :
de l’espace terrestre» (B8) du Une chaîne des forces combattantes,
CREDAT depuis le 1er juillet 1999. Une chaîne du « soutien national ».
Il a commandé le 13e Régiment Actuellement le Génie est unique 1. Or, ces deux chaînes ont besoin
du Génie à TREVES (FFSA) de de moyens génie (personnel et matériels), tantôt à des moments dif-
1997 à 1999. férents, tantôt simultanément.
Précédemment, il a été chef du L’existence de ces deux chaînes parallèles, sans structure hiérar-
Bureau Opérations Instruction chique commune, ne permet pas de résoudre les difficultés qui sur-
au 3e Régiment du Génie à gissent lorsqu’elles ont besoin, toutes les deux, au même moment,
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES et chef des mêmes moyens du génie.
du bureau opération du
Bataillon du Génie de la Division Le document qui suit est un un niveau d’EMPLOI, qui :
Salamandre en Bosnie de mai à extrait de la doctrine, en cours
septembre 1996. • définit quels sont les effets à
d’approbation, relative à l’em-
obtenir,
ploi des formations relevant de
la fonction « Agencement de • rédige les ordres « AU » génie ;
l’Espace terrestre ».
un niveau de MISE EN ŒUVRE,
Élaborée dans le cadre d’un qui :
groupe de travail regroupant
• définit comment et par quels
toutes les parties concernées,
moyens les effets recherchés
c’est un compromis qui a le
seront obtenus,
mérite de proposer une solu-
tion. • rédige les ordres « DU ».
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• soit un bureau études dans le considéré, qui élabore son ordre de réunir un comité de pilotage 3
cadre du soutien au stationne- « AU » en fonction de celui où sont représentées les diffé-
ment des unités nationales qu’elle reçoit de l’échelon rentes parties prenantes. Selon
(chaîne logistique). supérieur. qu’il s’agisse d’un problème de
théâtre ou de soutien national,
Les unités du génie subordon- La cellule 2D/GÉNIE est le point la responsabilité du pilotage
nées comportent des unités d'arrivée final et obligatoire de incombera respectivement
attribuées à l’échelon de com- toutes les demandes et rensei- a u C O M T H E AT R E o u à
mandement considéré soit dès gnements concernant le l’ADCONFRANCE.
la construction de la force, soit domaine génie.
pour mener une manœuvre par-
ticulière (renforcements). Toutefois, afin de garantir la Mise en œuvre
cohérence entre l’emploi et la
mise en œuvre, le chef génie En matière de mise en œuvre
COORDINATION détache de son PC de mise en tous les chefs génie d’une force
œuvre des éléments de liaison sont reliés par une chaîne
L’optimisation de l’appui génie et de commandement (DLC) technique génie renforçant la
et l’utilisation efficace de toutes auprès de la cellule 2D de la coordination des actions
les ressources disponibles force appuyée. menées.
demandent une coordination
minutieuse des activités et des Dans le cadre d’une opération La coordination entre le génie
unités des diverses compo- multinationale conduite par la de la force et le génie du soutien
santes du génie de la force à France, la coordination est pri- national se fait entre l’adjoint
quelque échelon que ce soit. mordiale : logistique de l’ADCONFRANCE4
et le G4/B4 de l’État-major de la
Cette coordination est essen- • entre le génie de la force aux
force qui traite ensuite avec la
tielle en matière d’emploi et de ordres du COMTHEATRE et le
cellule 2D de cet État-major.
mise en œuvre. génie de la chaîne soutien
national subordonné à
Dans la zone de responsabilité
l’ADCONFRANCE. ;
Emploi d’une force donnée, cette coor-
• avec le génie de la nation hôte dination de la mise en œuvre du
La coordination de l’emploi de ou des entités présentes sur le génie concerne l’ensemble des
l’ensemble du génie de la force théâtre. formations du génie de la force
est assurée au sein de la chaîne quelles que soient leur subordi-
de commandement par la cellule En cas de difficultés de coordi- nation hiérarchique et leur
2D/GÉNIE de chaque niveau nation, il peut être intéressant nationalité.
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S A P E U R
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S A P E U R
COL DODANE
Chef de section Le BATGEN 3 en opérations
BOE à l’EMAT
Composé de cinq unités élémentaires : une CCL, une compagnie de
combat avec une section blindée sur EBG, une compagnie d’appui,
une compagnie de travaux lourds et une compagnie d’aide au
déploiement, le BATGEN3 assurait également l’administration, le
soutien et/ou l'hébergement de l’escadron français d’éclairage et
Le colonel DODANE sert succes- d’investigation du bataillon des Émirats Arabes Unis, un escadron de
sivement au 17e RGP, à l’Ecole gendarmerie mobile et une compagnie du génie de l’Air.
Spéciale Militaire de St Cyr et au
32e RG (KEHL) où il commande Mis en place durant une période L'opération d’envergure IBAR
une compagnie de combat de forte tension au début février, 2000 visant à afficher la détermi-
blindée. le BATGEN a joué un rôle nation de la KFOR, mit un terme
essentiel et central en particulier à la flambée de violence et
Il suit les scolarités de L’Ecole dans le retour vers la vie permit d’aborder une phase
des Mines de NANCY et de normale qui a caractérisé le délicate de retour à la normale,
l’Ecole Supérieure de Guerre printemps 2000. émaillée néanmoins d’incidents
(104e promotion). dans la zone de MITROVICA.
Les facteurs clés de succès ont
Affecté à l’Etat Major de Armée été d’une part l’adaptation de Pendant la période de trouble
de Terre au Bureau Planification l’emploi du Génie à une urbain, un élément de comman-
des Ressources Humaines en situation très particulière (pas dement Génie s’installe à
1992, il est ensuite muté au d’ennemi déclaré mais des l’EM/Brigade au plus près du
31e RG (régiment de travaux risques d’incidents importants centre opérationnel de façon à
lourds). avec la population) et d’autre
suivre la situation « en direct ».
part le maintien de tous les
En 1998, il en reçoit le comman- moyens du génie (travaux et
Les sections de combat mécani-
dement et conduit sa transfor- combat) sous l'autorité d’un
sées furent employées en appui
mation en régiment mécanisé même chef de corps lui assurant
de l’infanterie et de la gendar-
de la 3 e brigade. En 2000, la possibilité de marquer un
au KOSOVO ("3e mandat), il merie dans des missions de
effort.
commande le BATGEN et assure contrôle de foule.
les fonctions de commandant du Il convient de rappeler l’am-
génie de la Brigade Multi- biance locale qui régnait lors de Il s’agissait essentiellement
nationale Nord. la mise en place du nouveau d'aménagement du terrain pour
mandat en janvier - février 2000. dégager des vues, canaliser les
Confronté aux événements du
printemps 2000 à MITROVICA, le Un attentat perpétré c o n t r e
génie jouera un rôle de premier un bus de l’UNHCR a
plan dans les actions militaires exacerbé les tensions endé-
urbaines (fouilles, contrôle de miques entre les communautés
foule, protection des troupes) et et provoqué une nou-velle
plus particulièrement dans le vague de violence.
retour à la vie normale de la
population.. Dans ce contexte, la difficulté
résidait dans le contrôle des
Le colonel DODANE est actuelle- réactions de la population apeu-
ment affecté à l’EMAT en qualité rée et encore traumatisée dans
de chef de section au bureau une région où l’administration
organisation effectifs (BOE) civile et l e s s e r v i c e s p u b l i c s
locaux n’étaient plus organisés.
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S A P E U R
manifestants, interdire des Ces actions Génie s’inscrivent Les sapeurs s'activèrent éga-
accès, matérialiser des limites et dans un cadre tactique. La lement sur des chantiers à
protéger les militaires. Selon période de retour vers la vie caractère utilitaire réalisés en
qu’il s’agit de la gendarmerie ou normale fut jalonnée d’actions partenariat avec le KPC (Kosovo
de l’infanterie, l’effet recherché plus techniques dont la finalité Protection Corp), comparable à
par la pose d’obstacles est fut de modifier le comportement des formations de la protection
différent. de la population dans le sens de civile mais issu en quasi-totalité
l’apaisement. de l’UCK (armée de libération du
La première souhaite des Kosovo, albanaise).
obstacles réversibles et transpa- Dans cet esprit, un site de fran-
rents (barbelés) qui fixent une chissement sur I B A R a é t é Le but était avant tout d’accom-
limite claire pour les manifes- installé en pleine ville de pagner la mutation de cette ins-
tants et permettent une Éven- MITROVICA pour per-mettre à titution en l’impliquant dans des
tuelle charge. des familles de regagner leur tâches civiles sans froisser la
domicile d’où elles susceptibilité de ces ex-combat-
avaient été chassées et tants.
d’y vivre en pouvant
s’approvisionner sans
C’est sur le nettoyage de la ville
traverser des zones
et la restauration du cycle d’éva-
occupées par la commu-
cuation des déchets ménagers
nauté adverse.
que l’effort fut porté.
Dans un premier temps la
liaison entre les rives fut Cette entreprise ayant un succès
établie immédiatement certain, elle fut poursuivie et
avec un PAA (cellule couronnée par une opération de
immergée) puis une pas- grande envergure mettant en
serelle de circonstance œuvre tous les bataillons de la
fut construite avec les brigade (français et étrangers),
matériaux localement les ACM et l’action psycholo-
disponibles (tôles cintrées, gique et sollicitant la participa-
La seconde préfère des obsta-
poteaux téléphoniques…). tion de tous les habitants de la
cles défensifs assurant une pro-
ville (Nord et sud).
tection (flex-mac). Une section
d’EBG1 dont l’effet dissuasif est Dans le même temps, un groupe
certain, a toujours été tenue en d’aide au déploiement a réparé Au-delà de l’aspect sanitaire et
alerte à proximité des lieux d’in- les portes des appartements rebutant à plus d’un titre, cette
cident en mesure d’intervenir des familles victimes d’expul- série d'opérations touchant l’en-
pour effectuer des travaux sion, leur permettant de bénéfi- semble de la population urbaine
(démolition de barricades obs- cier de conditions minimales de eut un impact déterminant et
truction d'itinéraire ou manœu- sécurité. stimulant dans le retour à la
vre de force par exemple) en confiance et à la vie normale. Le
ambiance d'insécurité avancée Ces opérations ont conditionné BATGEN était bien la formation
(tir ou caillassage). le relogement rapide des la plus adaptée à ce type de
victimes de mesures arbitraires démarche.
Les sections développèrent un et par-là même l’affi-
autre savoir-faire avec l’infante- chage de la volonté
rie : l’appui aux fouilles en site de la Brigade de ne
urbain. pas céder aux
pressions violentes
En accompagnement des sec- d’une communauté.
tions d’infanterie, il fallait s’assu-
rer de l’absence de pollution et La construction de
des piégeages, puis enrichir la cette passerelle resta
fouille par l’emploi des détec- pendant plusieurs
teurs de mines (recherche semaines au cours
d’armes). de débats locaux
passionnés et attisa
Une mission de ce type a été la curiosité de la
réalisée en interallié au profit du presse internatio-
bataillon danois. nale.
1) Les EBG, très souvent critiqués, se sont révélés comme des outils indispensables durant le 3e mandat.
Les 3 EBG ont parcouru plus de 1000 km chacun en moyenne.
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S A P E U R
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S A P E U R
COL RICHARD
L’expérience au KOSOVO
du BATGEN de la BMN.N
4e mandat - juin à septembre 2000
Commander le Bataillon du génie (BATGEN) au KOSOVO reste une
expérience enviée de bien des chefs de corps ; avoir la chance et
Né le 20 septembre 1955 à l'honneur de le faire, c'est aussi avoir la satisfaction de commander
Arbois (Jura), le colonel Michel une unité dont la renommée n'est plus à faire.
RICHARD est marié et père de
trois enfants. Par sa remarquable polyvalence, le BATGEN est un outil performant
capable d'accomplir la quasi-totalité des missions pouvant être
Saint-cyrien de la promotion confiées au génie, qu'elles soient d'appui direct ou d'appui général.
Capitaine Guilleminot (75-77),
diplômé ingénieur de l’école
supérieure du génie militaire Subordonné au général com- Dans le cadre de l’appui des
(ESGM 84) et de l’école nationale mandant la Brigade multinatio- forces ou des actions menées au
des Ponts et Chaussées (ENPC nale Nord (BMN.N), le chef de profit de la population locale,
90), il est titulaire du diplôme corps du BATGEN occupe les mais également dans celui de la
technique (DT 84) et du brevet de fonctions de commandant du réalisation du schéma directeur
l’enseignement militaire supé- génie (COMGENIE), et donc de d’infrastructure de théâtre, ils
rieur (BEMS 91). « chief Engineer », de la BMN.N. ont œuvré sans relâche, avec
Conseiller génie du général abnégation et compétence, dans
Après avoir partagé son temps
commandant la brigade (COM- chacun de leurs domaines de
d’officier subalterne entre le
BRIGADE), il n'est pas en spécialité que sont le combat du
3e RG (chef de section, adjoint et
mesure d'assumer totalement génie, le déminage et la dépollu-
CDU) et la Direction des travaux
les prérogatives de sa fonction tion, l’organisation du terrain, le
du génie de Versailles où il
pour des raisons liées à la franchissement, l’infrastructure
occupe la fonction de rédacteur
structure du commandement du opérationnelle, la fourniture
puis de chef du bureau d’étude, il
génie français sur le théâtre. d’énergie électrique, la produc-
accède en 1988 au 2e degré de
l’enseignement militaire supé- tion d’eau, la réalisation de
Après une présentation très routes et de plates-formes, la
rieur. A l’issue de sa formation à
sommaire du bataillon et de ses maintenance des matériels, le
l’école supérieure de guerre, il
activités opérationnelles pen- soutien des personnels, la carto-
rejoint le 19e RG dont il est le
commandant en second de dant l’été 2000, cet article fait le graphie, et la défense NBC.
1992 à 1994. D’avril à septembre point des problèmes posés par
1993, il acquiert une première le commandement du génie La diversité de leurs unités d’ap-
expérience en opération exté- français au KOSOVO et propose partenance et leurs multiples
rieure en participant au 3e man- deux évolutions possibles de savoir-faire ont permis de
dat du BATINF 1 en Croatie (à son organisation. former un outil d’une remar-
Gracac puis à Glina) en qualité quable qualité et d’une grande
de commandant en troisième du LE BATGEN DE LA BMN.N, polyvalence.
bataillon. DE JUIN À SEPTEMBRE 2000
Professeur de mécanique des Le bataillon : une commu- Composition du BATGEN
fluides à l’ESGM de 1994 à 1995, nauté d’hommes et de 4° mandat
puis à l’ESAG de 1995 à 1996, ou
femmes de grande qualité
il est également commandant de
la division « CT 51 », il est ensuite
Poursuivant l’œuvre de leurs 2° RG 28 %
muté à l’état-major de l’armée de
prédécesseurs, les officiers,
terre (EMAT) où il assure les fonc- 13° RG 24 %
sous-officiers, caporaux-chefs,
tions de rédacteur au bureau sta-
caporaux, sapeurs et légion-
tionnement infrastructure avant 5° RG 20 %
naires du 4e mandat du BATGEN
de prendre en 1998 le comman-
dement du 2e RG. ont toujours fait preuve de réac- 2° REG 15 %
tivité, de disponibilité et de pro-
fessionnalisme dans l’accom- 1° RG 6%
Depuis le 3 octobre 2000, date de
son retour du Kosovo, le colonel plissement de leurs missions, 28° GG 4%
RICHARD occupe la fonction de participant ainsi avec succès au
directeur général adjoint de la rétablissement de la paix au Autres 3%
formation à l’ESAG. KOSOVO.
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S A P E U R
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S A P E U R
(1) COGA : compagnie opérationnelle du génie de l’air, armée par le 25e RGA
(2) CMAD : compagnie modulaire d’aide au déploiement, armée essentiellement par le 2e RG
(3) CTL : compagnie de travaux lourds, armée par le 5e RG
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S A P E U R
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S A P E U R
(4) CCM : compagnie de combat mécanisée, armée, pour le 4e mandat, par le 13e RG
CAM : compagnie d'appui à la mobilité, armée, pour le 4e mandat, par le 2e REG
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S A P E U R
d’action du génie sur le territoire l’action du génie de la brigade plus de rigueur le concept
sous la responsabilité d’un (G3/2D, G9 et G4/infra) et res- d’emploi de nos unités et de
COMGENIE unique, sous double ponsable de la réalisation du veiller à une plus grande
subordination, la seconde évo- schéma directeur d’infrastruc- cohérence de notre dispositif
lution consisterait à regrouper ture. En conséquence, une délé- génie en opération extérieure.
les moyens génie dans un seul gation de l’ADCONFRANCE Par sa vision globale des
centre de mise en œuvre détachée auprès du COMGENIE besoins et des effets à obtenir,
constitué par un BATGEN élargi pourrait aider ce dernier dans sa un COMGENIE unique à la tête
intégrant la COGA et tout autre tâche dévolue au soutien. La d’un génie unique sera le garant
renforcement génie. mise en œuvre du génie se de l’efficacité de l’action génie
réaliserait, sous la responsabi- évitant ainsi les risques de dis-
Indépendante des relations lité du colonel commandant le persion. Cela s’avère indispen-
entre personnes, et en parfait BATGEN, dans le cadre d’une sable dans une armée moderne
accord avec les directives du directive globale, connue de pour laquelle les ressources
GEN 100, elle présenterait tous les échelons subordonnés, sont comptées et le budget
l’avantage de la clarté pour le évitant ainsi d’éventuelles contraint.
COMBRIGADE et pour sources de conflit internes.
l’ADCONFRANCE qui aurait
alors un interlocuteur commun, De ces réflexions qui n’engagent
apte à coordonner les actions que l’auteur du présent article, il
des divers services ayant trait à ressort l’intérêt d’appliquer avec
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S A P E U R
LCL Bernard
FONTAN Le soutien
Chef du bureau
emploi à la
DCG
au stationnement
Aujourd’hui, le génie est l’un des acteurs de la fonction opération-
nelle « agencement de l’espace terrestre » (AGESTER) qui recouvre
les missions d’appui direct et les missions d’appui général. Parmi ces
Après les scolarités à Saint-Cyr dernières, celle du soutien au stationnement est le prolongement de
Coëtquidan (81-83) et à Angers l’aide au déploiement mais dans une autre chaîne que celle des
(EAG), il choisit la BSPP où il forces. Cette notion récente a déjà connu quelques évolutions et
tient différentes fonctions, de l’exemple du Kosovo montre combien elle n’est pas figée.
chef de garde d’incendie à com-
mandant de compagnie, de 1984
ÉVOLUTION DE LA DOCTRINE Il y est également prévu que
à 1992. « dans la zone de responsabilité
Parallèlement à l’action de d’une force donnée, la coordina-
Il est ensuite affecté à l’ESGM l'armée de terre en Bosnie tion de la mise en œuvre du
puis à l’établissement du génie Herzégovine et au déploiement génie concerne l’ensemble des
de Paris, avant de suivre la de la force d’extraction en formations du génie de la force,
scolarité de l’EMS2 : ERYM 1, les trois composantes quelle que soit leur subordina-
- Ingénieur civil de l’école du génie se réunissent à l’ESAG, tion hiérarchique… cette coordi-
nationale des Ponts et en mars 1999, pour élaborer le nation est indispensable pour…
Chaussées (promo 96) ; concept d’emploi du génie en (entre autres) … la totalité des
- CSEM (110e promotion) ; opérations 2. sections d’appui général… dont
CID (5e promotion). la participation à l’appui au
Il y est précisé que la mission soutien des forces (travaux d’in-
Depuis 1998, il occupe à la d’appui général regroupe les
frastructure, fourniture d’eau et
direction centrale du génie, le actions qui permettent aux
d’énergie électrique) ».
poste de chef du bureau emploi. forces projetées de se déplacer,
de s’installer et de durer.
Le soutien au stationnement n’y
est pas mentionné ; au CFLT, on
Parmi celles-ci, l’aide au
ne parle alors que de rétablisse-
déploiement de la force est
ment de zone.
défini comme suit : « il s’agit de
participer à l’établissement des
conditions de vie adaptées à la Jusqu’alors, et principalement
durée des opérations, au climat en Bosnie, l’infrastructure n’a
et aux ressources locales ». été traitée que de manière
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S A P E U R
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S A P E U R
et leur consommation, contrôle général des armées a Cela est dû notamment à l’incer-
- le suivi et la gestion des réaffirmé qu’elles devaient être titude sur l’avenir de la première
infrastructures. celles appliquées sur le territoire opération et ses déploiements
national), comme il n’y a pas successifs (FORPRONU, IFOR,
Si le poste de CNIT ne se justifie non plus de main d’œuvre SFOR…) jusqu’à une décision du
que pendant la phase d’installa- qualifiée. commandement de stationner.
tion, pendant laquelle coexistent
En l’absence de moyens dédiés La mise en œuvre de la CPO 7
des éléments du génie français
au soutien au stationnement, il s’inscrit dans une logique forte
dans les forces et dans le
apparaît incontournable d’utili- de stationnement et de durée,
soutien, l’adjoint infra sera
ser les capacités en personnel et avec la livraison programmée
présent pendant toute la phase
matériels des régiments de en 2001 des premiers ensembles
de stationnement, jusqu’au
génie des forces ou du génie de ECOPEX 8 (boutiques - restaura-
retrait de la force.
l’air (présents pour l’aide au tion rapide - loisirs) et autres
déploiement ou projetés ulté- installations de sport au
Il est le chef des différentes rieurement).
cellules du SLC qui se voient KOSOVO, ainsi que la climatisa-
confier les missions de maîtrise tion quasi-généralisée des infra-
Par ailleurs, le soutien national structures sur les théâtres balka-
d’œuvre. étant par définition interarmées, niques.
l'intégration du génie de l’air
Le Kosovo est un terrain d'expé- dans la chaîne ADCONFRANCE
rimentation où la prime incom- L'hygiène et la sécurité des
est tout à fait concevable. conditions de travail sont
préhension de la séparation
entre les deux chaînes (force et Aujourd’hui,
soutien national) 4 a manqué de l'avancée
faire prendre quelques orienta- dans la réali-
tions hétérodoxes. La doctrine a sation des
dû évoluer, se faire plus explicite c a m p s ,
et clarifier l’organisation du notamment
commandement au sein du NOVO SELO
génie en opérations. et SVINJARE,
est le résultat
L’EXEMPLE DU KOSOVO d’un schéma
directeur d’in-
Sur ce théâtre, il n’existe pas en frastructure
1999, d’entreprise capable de appliqué très
réaliser les travaux indispen- tôt, à partir
sables au stationnement des de l’étude
forces, qui plus est dans le ISOPEX 5 du
respect des règles de sécurité (le STBFT 6. Camp de Svinjare - Déc. 2000
4 De même qu’en métropole, les chaînes CFAT et CFLT ne datent que de l’été 98.
5 Conception générale et réalisation de l’infrastructure d’un camp pour une force de 1000 hommes engagée en OPEX
6 Service technique des bâtiments, fortifications et travaux.
7 Condition du personnel en opérations
8 Économats en OPEX
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S A P E U R
La difficulté actuelle au
Kosovo réside dans le fait
que nous sommes dans
une phase transitoire
(l’installation) entre dé-
ploiement et stationne-
ment.
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S A P E U R
CNE REININGER
L’organisation du commandement
d’une opération de secours
(U.I.S.C.)
Le capitaine REININGER est
affecté au Bureau Opération ORGANISATION GÉNÉRALE
• analyse des éléments constitu-
Instruction/Cellule Études Géné- SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS tifs du sinistre et de leur
rales à l’État-Major du Comman- évolution,
dement des Formations Mili- Le directeur des opérations
taires de la Sécurité Civile. de secours (DOS) • détermination des actions à
entreprendre et des moyens
Le capitaine REININGER a Le Préfet est le directeur des nécessaires,
commandé une compagnie au opérations de secours.
• information du PC fixe,
6e Régiment du Génie.
D’une manière générale, le • mise en œuvre des moyens
directeur des opérations de locaux et des renforts accordés
secours est au centre du disposi- par le PC fixe.
tif. À ce titre, il est responsable
de l’exploitation des informa- Les formations militaires de
tions, et des décisions d’engage- la sécurité civile (FORMISC)
ment des moyens. Pour la
gestion de la crise, il peut mettre Engagées sur demande d’un
en place le dispositif suivant : préfet et après accord du
Directeur de la défense et de la
un PC fixe en préfecture, sous
sécurité civiles (DDSC), les
l'autorité d’un membre du corps
FORMISC interviennent en
préfectoral, dont le rôle principal
renfort des moyens territoriaux.
est de définir la stratégie de la
gestion de crise :
Elles reçoivent leurs ordres
• exploitation et analyse de l’in- d’engagement du commande-
formation, ment des formations militaires
• définition des moyens à court de la sécurité civile
et moyen terme, (ComForMiSC) qui participe à
• demandes de ren-
forts à l’échelon
supérieur,
• répartition et ache-
minement des
moyens affectés,
• soutien logistique
de l'opération,
• organisation de la
remontée de l’infor-
mation (autorités,
élus, familles…).
un PC opérationnel,
au plus près du site
touché, dirigé par un
sous-préfet et où se
trouve le comman-
dant des opérations
de secours (COS).
Son action vise à
définir la tactique de
la gestion de crise :
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S A P E U R
ORGANISATION GÉNÉRALE
À L’ÉTRANGER
Engagés sur demande d’un pays
étranger et après accord du
ministère des Affaires Étran-
gères, le détachement en inter-
vention à l’étranger reçoit ses
ordres de l’ambassade de
France et du ministère de
l'Intérieur (via la DDSC).
général (secours locaux, déta- Il adresse au besoin les deman-
La mise en œuvre incombe au
chef de détachement, qui chements étrangers, ONG…) est des de moyens ou de recomplè-
participe à la définition des coordonnée par les autorités tement aux autorités l o c a l e s , à
actions à entreprendre (en locales en charge de la gestion
l ’ a m b a s s a d e d e France ou
fonction de ses capacités d’in- de crise.
éventuellement à la DDSC.
tervention) et des moyens
nécessaires à leurs conduites. Il établit les bilans et synthèses
pour l’ambassade de France et
Son action au sein du dispositif le ministère de l'Intérieur.
Organisation du commandement d’une opération de secours Organisation du commandement d’une opération de secours
(territoire national) (à l’étranger)
ComFor
Ambassade Détachement
de France FORMISC
Préfet Détachement
FORMISC
Secours
internationaux
Secours Autorités
locaux locales
P.C.F.
P.C.O.
O.N.G.
Forces de
l’ordre
Secours
locaux
Services
Liaisons de coordination techniques Liaisons de coordination
Liaisons emploi Liaisons emploi
Liaisons de coordination Liaisons de coordination
COGIC : Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises COGIC : Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises
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S A P E U R
LCL BARRAT
Commandement
Officier adjoint
du Bureau
Opérations
d’une opération de secours
de la BSPP
à la BSPP
Grande unité militaire, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, de
Le Lieutenant-colonel BARAT est par l’article 2 du décret du 28 novembre 2000 qui fixe ses missions et
né le 21 avril 1957. son organisation, « est placée pour emploi sous l'autorité du Préfet
de Police [qui] agit dans le cadre de ses attributions en matière de
Issu de l’École Militaire Inter- secours et de défense contre l’incendie ».
armes, il rejoint la Brigade de
Sapeurs-Pompiers de Paris le
1 e r juillet 1984 après deux En conséquence l'originalité du LA STRUCTURE DE COM-
années passées en corps de commandement à la BSPP, lors MANDEMENT
troupe. d’une opération de secours,
réside dans le fait qu’il repose La montée en puissance de cette
Sa première affectation est de sur deux piliers : d’une part le structure doit être conforme au
6 années, durant lesquelles il Préfet de Police, autorité repré- règlement de l'unité, en respec-
commande une compagnie d’in- sentative de l’État qui agit tant des critères opérationnels
cendie. comme Directeur des Opéra- qui entraînent bien sûr l’infor-
tions de Secours préparant les mation de l'autorité de tutelle.
Après un passage de 5 ans à mesures de sauvegarde, coor- Trois niveaux peuvent être dis-
l’École d’Application du Génie donnant et s’assurant de la mise tingués, qui sont :
comme instructeur, il est affecté en œuvre des moyens de
comme officier adjoint du B.O.I. secours publics et privés, et, - le respect d’un schéma pro-
du Commandement des Forma- d’autre part, le général com- pre au traitement classique d’un
tions Militaires de la Sécurité mandant la brigade, qui agit feu d’immeubles, d'entrepôts ou
Civile (COMFORMISC). comme Commandant des d’entreprises ;
Opérations de Secours mettant - la m i s e e n œ u v r e d e
En 1997, il rejoint à nouveau la en œuvre l’ensemble des concepts opérationnels spéci-
BSPP, comme officier adjoint du moyens de secours sur le fiques pour résoudre la problé-
Bureau Opérations de cette terrain. matique d’interventions particu-
unité, bureau qu’il commande lières comme, par exemple, un
depuis 1999. Cette structure de commande- feu d’industrie du type hydro-
ment très spécifique se met
carbure ;
Le lieutenant-colonel BARAT a donc en place lors des interven-
effectué des missions à l’étran- tions particulières ou majeures, - le respect, enfin, des direc-
ger, comme chef de section avec des moyens de liaison qui tives propres à un plan dit
sauvetage-déblaiement lors du permettent d’assurer la péren- « d’urgence », défini dans une
tremblement de terre qui a nité du système. loi, comme le plan rouge inter-
frappé Mexico en 1985, officier
opérations d’un détachement de
la sécurité civile lors d’un cyclo-
ne qui a touché la Nouvelle-
Calédonie en 1996, chef d’un
détachement d’assistance tech-
nique en Turquie en 1997, et a
réalisé deux audits de sécurité
civile dans des capitales afri-
caines, CONAKRY en Guinée et
MALABO en Guinée Équatoriale.
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S A P E U R
sinistre, nécessite parfois en place durant la nuit. L’attaque - enfin, les réseaux de secours
l’appui d’officiers occupant des proprement dite débute à 3 h 30. offrent la possibilité de pour-
fonctions particulières en suivre les liaisons directes entre
rapport avec leur emploi ou leur Plusieurs points d’attaque sont le lieu de l’intervention et le
spécialité au sein de l’État-major mis en œuvre pour encadrer le centre de secours lorsque les
de la brigade. sinistre et stopper sa propaga- infrastructures sont hors
tion « rampante » tout au long service.
Ces fonctions permettent : de la galerie.
Une procédure d’emploi stricte
- d’organiser la chaîne de com-
Devant l’ampleur du sinistre, les des moyens radio permet de
mandement et les reconnais-
différents services publics maintenir sur intervention une
sances sur les lieux du sinistre
concernés par une intervention discipline de communication
(garde prévention) ;
en sous-sol de ce type prennent indispensable à son bon dérou-
- de structurer le soutien logis- des mesures particulières : la lement et complète ce domaine
tique (garde technique). circulation des trains de la gare purement technique. (A titre de
d’Austerlitz et du métro simple exemple, le schéma
Les reconnaissances permettent « Météor » est stoppée ; EDF, simplifié du réseau radio qui
d’établir qu’il s’agit en fait d’un France-télécom et l’éclairage s’est mis en place lors de l’inter-
feu de câbles électriques de public coupent leur réseau vention du quai de la gare vous
20 000 volts au sein d’une gale- respectif à quelque 8000 foyers est présenté page suivante).
rie technique de 9 mètres de et autres abonnés.
profondeur rassemblant diver- Le soutien technique est assuré
ses trémies (eaux usées et L’intervention se poursuit toute en permanence, tant en ce qui
pluviales, chauffage urbain), le la matinée du samedi, les opéra- concerne les postes fixes au sein
tout sur une longueur d’environ tions actives se terminant finale- des centres de secours et des
1000 mètres. Il est alors décidé ment ce jour-là à 15 h 00. États-majors que sur le terrain,
de tenter l’extinction de ce feu par le service télécommunica-
en noyant par de la mousse l’en- LES LIAISONS POUR tions-informatique, qui dispose
semble de la galerie, soit d’un véhicule de garde dédié à
20 000 m3. ASSURER LA CONTINUITÉ la maintenance technique.
DU COMMANDEMENT
Le colonel de garde, qui repré- En conclusion, la chaîne de com-
sente le général et qui est Pour permettre à cette structure mandement de la BSPP en
compétant sur l’ensemble du de fonctionner et de renseigner matière d'opérations est une
secteur de la brigade, prend en temps réel le commande- structure évolutive dans son
alors le commandement des ment, des liaisons adaptées sont déploiement sur le terrain
opérations de secours à 1 h 00 mises en place sachant que tout pendant une intervention, mais
du matin, le samedi 7 octobre chef d’engin ou autorité se également dans le temps en
2000. déplaçant sur le terrain est doté tirant les conclusions et les
d’un poste radio portable. enseignements des sinistres
Sont également présents sur les majeurs qui ont été traités.
lieux le Général, le Préfet de Ainsi, le réseau radio choisi par
Police, Directeur des Opérations la brigade permet de constituer Le principe de la hiérarchisation
de Secours, et d’autres person- à la demande, avec un matériel des informations opération-
nalités dont le maire de l’arron- identique, des réseaux de ren- nelles est permanent en ayant à
dissement. seignements, de secours et l’esprit le souci de la synthèse à
tactiques ayant les objectifs fournir au Commandant des
Le véhicule poste de comman- suivants : Opérations de Secours pour ses
dement brigade est activé. - les 8 réseaux de renseigne- prises de décisions.
Celui-ci permet de mettre en ments, à savoir 2 par groupe-
place des cellules d’aide à la ment d’incendie et 2 pour l’État-
décision (cellule réflexion ou major, ont pour but d’assurer les
« manœuvre future », cellule liaisons sur le terrain et vers les
logistique, cellule point de stations fixes des États-majors ;
situation aux autorités, cellule
presse), dissociées de la cellule - les réseaux tactiques permet-
commandement proprement tent quant à eux d’établir des
dite activée par le véhicule poste liaisons courtes entre les diffé-
de commandement du groupe- rents postes sur le terrain au
ment d’incendie. cours d’une intervention sans
interférer sur les réseaux de ren-
Les moyens destinés à l’extinc- seignements ;
tion à base de mousse sont mis
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Légende :
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For mation
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LCL (TA)
GONZALES LA FORMATION
Chef du départe-
ment formation
opérationnelle
DES OFFICIERS
de l’École supé-
rieure et d’appli-
cation du génie L’organisation de l’instruction à l’École supérieure et d’application du
génie (ESAG) repose sur une conception finalisée de l’enseignement,
consistant à construire des programmes progressifs et ordonnés de
Ancien élève du Prytanée telle façon qu’ils constituent des ensembles cohérents et jamais
national militaire de La Flèche, dissociés du but fixé. Elle s’oppose à un enseignement par domaines
le LCL(TA) GONZALES intègre la ou par matières qui se traduit par des programmes disparates
promotion Général Rollet (1978- laissant au stagiaire le soin de faire la synthèse de l’instruction
1980) de l’Ecole Spéciale Mili- dispensée et la relation avec la finalité du stage. Pour ce qui concerne
taire de Saint-Cyr. la formation des officiers du génie, une logique d’acquisition de com-
pétences s’est aujourd’hui clairement substituée à celle d’accumula-
A l’issue de sa formation initiale, tion de connaissances.
il sert au 31e régiment du génie
de Castelsarrasin et, en 1984, Ainsi, le cours d’application et faire nécessaires à la réalisation
avec la création de la 6e Division de formation d’arme (CAFA) de l’action enseignée.
légère blindée, il est l’un des pour les lieutenants et le cours
premiers officiers du génie à des futurs commandants d'unité Chaque SFG se décompose en
rejoindre les rangs de la Légion élémentaire (CFCU) pour les « savoir-faire élémentaires » (SFE),
étrangère. capitaines sont tous deux qui correspondent eux-mêmes à
construits autour de la prépara- un ensemble cohérent de
Affecté d’abord comme chef de tion des stagiaires à l'exécution connaissances, généralement
section au 4e régiment étranger des missions opérationnelles de enseignées au cours de
de Castelnaudary, il rejoint en leur niveau qui, exprimées sous plusieurs séances d’instruction.
1985 le 6e régiment étranger de forme de « savoir-faire g é n é -
génie, au sein duquel il raux » (SFG), successifs et Le rôle des écoles d’application
commande la 2e compagnie de complémentaires, constituent la étant de livrer aux forces des
combat de 1986 à 1988. trame du programme. cadres opérationnels dans
l’emploi pour lequel ils ont été
Après deux ans comme officier Le SFG correspond à une action f o r m é s , l e s s a v o i r- f a i r e
rédacteur au bureau emploi de opérationnelle concrète qui généraux enseignés à l’ESAG
la Division du Rhin et 62e DMT participe à la réalisation d’un s’inscrivent dans l’apprentis-
de Strasbourg, il est admis à objectif de formation. sage des missions types du
suivre la scolarité de l’EMS2 en domaine combat du génie.
1990. Ingénieur civil des Mines Il fait l’objet d’une séquence
de Nancy, ancien élève de la d’instruction indissociable au Ils font partie des connaissances
106e promotion de l’Ecole supé-
cours de laquelle sont acquis les minimales que doivent maîtriser
rieure de guerre et de la 1re
savoir, savoir-être ou savoir- les futurs chefs de section ou
promotion du Collège interar-
mées de défense, il rejoint en
1994 l’Etat-major de l’armée de
terre, où il sert au bureau Etudes
en qualité d’officier chargé des
études amont.
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Photo ESAG
temps de commandement en
propre, sous une forme à la fois
très réduite et mieux différen-
ciée. Le gain horaire dégagé
tinationale agissant dans le pourrait par conséquent être
cadre de missions de rétablisse- À L’AVENIR, compte tenu du mis à profit pour pallier
ment de la paix et d’actions contexte de rationalisation des certaines carences constatées
humanitaires, moyens et des coûts de dans la formation opération-
formation, il pourrait être nelle :
au sein de la 130 (US) Engineer envisagé de rentabiliser l’année
Brigade à Hanau (Allemagne) : de formation initiale de spécia- - des futurs chefs de BOI, qui
participation en camp à un lité dispensée aux lieutenants. n’existe pas à l’heure actuelle
exercice d’« entraînement » de malgré une forte attente des
niveau bataillon (pour 12 Dans ces conditions, il s’agirait officiers désignés pour assumer
officiers), i.e. 565 (US) Engineer vraisemblablement de s’inscrire cette fonction,
battalion (9 officiers, 3 par dans le cadre actuel de la - voire des futurs chefs de corps,
compagnie) et 94 (US) Engineer carrière de l’officier, qui en particulier dans le cadre
battalion (3 officiers). distingue très clairement une aujourd’hui banalisé de la pro-
première partie de chef de jection d’une brigade française
S’appuyant sur les directives du section et commandant de composée de plusieurs groupe-
général CEMAT, relatives au compagnie puis une deuxième ments tactiques interarmes.
comportement à adopter par les partie d’officier d’État-major ou
militaires français lorsqu’ils officier expert comportant un L’École supérieure et d’applica-
accomplissent leur service à temps de commandement de tion du génie, maison mère de
proximité ou en compagnie chef de corps. l’arme, assumera alors dans
d’étrangers, ce séjour permet en toute sa plénitude son rôle de
outre au jeune lieutenant du L’objectif de formation des creuset unique de formation de
génie de : jeunes officiers, aujourd’hui ses officiers.
consacrée au seul niveau de
- augmenter sa maîtrise de la chef de section, pourrait
langue anglaise, avec acquisi- alors être optimisé en le
tion du vocabulaire technique ciblant sur l’ensemble de
génie, leur première partie de
- favoriser son ouverture aux carrière.
cultures et comportements de
nos alliés, ainsi qu’à leurs Il s’agirait donc de
habitudes militaires, « préparer les jeunes lieu-
tenants au commande-
Photo ESAG
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S A P E U R
LCL BAILLY
FUSION DES CT1 ETP
Chef des moyens
opérationnels
(BOI) du 25e RGA
ET RRA
Dans le cadre de l'homogénéisation et de la simplification des filières
Le génie de l’air (direction de formation de l'armée de terre, le comité de pilotage du domaine
centrale de l’infrastructure de « combat et techniques du génie » a proposé, en avril 2000, de
l’air / sous-direction du génie de fusionner les deux formations de spécialité du premier degré (FS1)
l’air - DCIA/SDGA) est respon- « engins de travaux publics (ETP) » et « revêtement routes et aéro-
sable de la réalisation de la dromes (RRA) » en une seule formation « travaux publics infrastruc-
majorité des formations de spé- ture air, voies ferrées (TPIA-VF) ». Après étude de faisabilité par les
cialité (FS) des natures de différentes parties chargées du pilotage de cette nouvelle filière
filières «bureau d’étude travaux (ESAG, brigade du génie, SDGA, 5e RG et 25e RGA), ce projet de
publics (BETP)» et «travaux fusion s’est finalement avéré tout à fait réalisable et a été entériné en
publics infrastructure air - voies septembre 2000.
ferrées (TPIA-VF)» dispensées
au sein de la 5e compagnie opé- Au-delà de l'homogénéisation quasi totalité des savoir-faire
rationnelle du génie de l’air (5e qu’elle induit, cette fusion de techniques nécessaires à la
COGA) du 25e Régiment du spécialités en une seule filière conduite des travaux (topogra-
Génie de l’Air (25e RGA). procurera aux sous-officiers qui phie, laboratoire des sols et
la suivront une polyvalence matériaux, engins de travaux
Chef des moyens opérationnels nettement accrue, leur permet- publics, production et mise en
(BOI) du 25e RGA depuis août tant d’exercer indifféremment œuvre de produits noirs et
2000, le LCL BAILLY Christian, toute la gamme des fonctions bétons, etc.).
BEMS/T ponts et chaussées, est, inhérentes à l’emploi de chef de
à ce titre, chargé de la mise en groupe travaux sur un chantier Or, l'unicité de la FS2 (TPIA-VF),
oeuvre et du suivi des actions de de travaux publics. embrassant la totalité des
formation internes (FSE tracto- savoir-faire des deux filières
chargeur, tracteur-niveleur, nive- Par ailleurs, un différentiel (ETP et RRA) tendait inéluctable-
leuse, pelle hydraulique, etc.) ou notoire de niveau avait été ment à placer les candidats
relevant du CAF et dispensées constaté - dans l’emploi et dans « ETP » potentiellement en
dans le génie de l’air (FSE topo- l’accès à la formation de spécia- situation d’échec.
dessin, laboratoire des sols, lité de deuxième degré (FS2) -
béton, produits noirs et compac- entre les personnels titulaires du Cette rationalisation globale de
teur, FS1 et 2 TPIA-VF, reco. certificat technique du premier la filière « TPIA » a donc permis,
terrains sommaires). degré (CT1) « ETP », dont la non seulement, d’en unifier les
formation était essentiellement cursus de formation des sous-
centrée sur l’emploi et la mise officiers, mais également de leur
en œuvre d’engins de travaux offrir, dès le premier niveau, les
publics, et ceux qui avaient suivi mêmes perspectives de réussite
la formation du CT1 « RRA », pour la formation de spécialité
dont le contenu recouvrait la du second degré.
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S A P E U R
Les objectifs de cette nouvelle techniques nécessaires à l’exer- RAPPELER OBJECTIFS PRIN-
formation, sanctionnée par l’at- cice de la fonction de chef de CIPAUX VF
tribution du CT1 « TPIA », ont groupe revêtement produits
été élaborés à partir des pro- noirs ; La formation spécifique « voies
grammes des CT1 « ETP » et ferrées » complémentaire de la
- Acquérir les connaissances
« RRA », adaptés en consé- filière « bureau d’étude travaux
techniques nécessaires à l’exer-
quence, sans augmentation de publics (BETP) », axée sur la
cice de la fonction de chef de
la durée globale de formation - conception et le pilotage de
groupe revêtement bétons.
maintenue à 13 semaines. projet, la nouvelle filière « TPIA-
VF », ainsi refondue, regroupe
donc maintenant la totalité des
techniques et savoir-faire néces-
saires à la conduite et à l'exécu-
tion des chantiers de travaux
publics et offre un cursus de
formation de spécialité cohé-
rent, homogène et continu entre
les premier et deuxième
niveaux.
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S A P E U R
LCL FERRAT
Chef du bureau LES POMPIERS
pilotage de
domaine
DEP/ESAG
DES CAMPS
Les camps possèdent des équipes de lutte contre l’incendie. Leur
taille varie selon les camps, leurs missions également. Le taux de
Le Lieutenant-colonel FERRAT a « civilianisation » de cette population est lui aussi très divers. Ce
assuré les fonctions de com- personnel appartient aux différentes armes. Selon les cas, il peut être
mandant en second du 34e RG fantassin, cavalier, artilleur… Il est actuellement réorienté à partir du
de 1993 à 1995. niveau relatif 12 vers des Certificats Techniques 1 (CT1) de domaines
de spécialités ne correspondant ni à son attente, ni à sa pratique quo-
Affecté à l’ESAG, il commande tidienne. Il peut aussi, le cas échéant, être bloqué dans son avance-
la division de perfectionnement ment et ne pas renouveler son contrat. Ceux qui ont un potentiel
des officiers de 1995 à 1998. sous-officier tentent un Brevet Supérieur de l'Armée de Terre (BSAT)
avec plus ou moins de réussite.
Il devient alors chargé de
mission ; avec pour mandat la
mise en place de la simulation L’absence de cursus spécifique armées, dont la caractéristique
dans les actions de formation de au métier de pompier est à actuelle est de présenter une
l’école. l’origine de nombreux départs. diversité de statuts, de qualifica-
tions, de parcours profession-
Il est chef du bureau pilotage de Il conviendrait donc au nels peut être excessive.
domaine au sein de la DEP minimum de créer un CT1
depuis septembre 2000. Engagé Volontaire de l'Armée Les travaux ont consisté dans un
de Terre à dominante sécurité, premier temps à analyser les
de manière à fidéliser cette missions des différents détache-
population. ments, d’en cerner les diffé-
rences, d’en comprendre les
Cette question est étudiée raisons.
depuis le comité de pilotage du
pôle sécurité de l’automne 2000 Il s’est agit ensuite de recher-
par un groupe de travail cher quelles actions de for-
associant le pilote du pôle, les mation recouvraient l’éventail
représentants des principaux des compétences recherchées,
camps, l’EMAT/Bureau Planifi- puis, une fois ces actions de
cation Ressources Humaines, la formation identifiées, de recen-
Direction du Personnel Militaire ser celles qui existent dans l’ins-
de l'Armée de Terre, le Com- titution et/ou hors institution.
mandement de la Formation de
l'Armée de Terre, la Section Les prochaines étapes consiste-
Technique de l'Armée de Terre, ront à déterminer qui pourrait
la Brigade de Sapeurs Pompiers conduire ces actions de
de Paris, le Commandement des formation ainsi qu’à élaborer les
Formations Militaires de la programmes détaillés des
Sécurité Civile… Formations de Spécialité Élé-
mentaires (FSE) et Formations
Outre l’objectif immédiat d’ap- de Spécialité du premier niveau
porter une indispensable répon- (FS1).
se au personnel en terme de
cursus, cette étude pourra à À ce stade de l’étude, le groupe
de travail a cerné trois grandes
moyen terme contribuer à met-
orientations possibles qui ont
tre en place un dispositif per-
fait l’objet d’un rapport intermé-
mettant de satisfaire aux be-
diaire.
soins de protection contre l’in-
cendie des troupes en
La première option consisterait
opérations extérieures.
à créer une nature de filière
pompier des camps au sein d’un
Enfin elle pourra constituer le
domaine sécurité.
prélude à une réflexion plus
vaste sur la sécurité dans les
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Il s’agirait là de confier la
sécurité des camps au domaine
aéromobilité, qui possède une
filière « sécurité incendie
sauvetage » complète, pour les
niveaux exécution et mise en
œuvre.
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Photo BSPP
ple et la plus rapide à mettre en terre, rendrait les armées
œuvre. Même si telle qu’elle est autonomes en la matière, tout
formulée ici, elle ne prend pas en offrant la possibilité aux
en compte l’ensemble des caté- pompiers des camps de partici-
gories de personnel, elle n’inter- per aux opérations extérieures.
dit pas de le faire ultérieure-
ment.
Une fois un parcours profes-
sionnel établi, avec l’éventail
La mise en place d’une nature
des actions de formation corres-
de filière « pompiers des
des demandes exprimées par pondantes, la capacité protec-
camps » est également suscep-
tible d’apporter une solution l’EMA pour obtenir un appui de tion contre l’incendie de nos
dans le domaine de la protection la BSPP ou du BMPM, unités troupes en OPEX garantie, une
contre l’incendie pour les opéra- subordonnées respectivement réflexion plus large sur la com-
tions extérieures. au préfet de police de Paris et au posante sécurité de l'armée de
maire de Marseille. terre, voire des armées pourrait
En effet, jusqu’ici, cette question suivre.
ne trouve de réponse que par Disposer de personnel apparte-
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LCL FIQUET
Chef de cours Évolution de la formation
« enveloppe
conduite
d’opérations
du Certificat Technique
architecture
construction » « Infrastructure »
à l’ESAG
L’État Major de l’Armée de Terre a décidé de mettre en place, dans le
cadre des mesures de consolidation du projet 2002, un dispositif de
soutien de proximité « infrastructure ».
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Str uctur es
et
Équipements
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LCL BERIARD
Chef de la Numérisation Espace Bataille
Cellule
« Études La numérisation de l’espace de bataille (NEB) doit permettre de doter
technico-opé- les chefs, les États-majors et les combattants d’un outil commun
rationnelles » d’information dont la finalité consiste à donner, en temps réel, à l’en-
DEP-ESAG semble des pions, la même vision de la situation et ainsi les aider à
accélérer les prises de décision. La NEB passe donc automatique-
ment par l’introduction de l’informatique et l’utilisation des techno-
logies civiles adéquates pour optimiser l’emploi des forces terrestres.
LCL BERIARD Jean-François né
le 29 mars 1949 à Angoulême
(16). Marié, 3 enfants. Depuis quelques années, la L’adaptation des technologies
France a lancé le développe- civiles à l’environnement mili-
Promotion « Capitaine DANJOU » ment des systèmes de comman- taire spécifique (menace, do-
(71-73) de l'ESM. dement numérisés afin de maine d’emploi) doit être systé-
faciliter les échanges entre les matiquement recherchée.
TC de capitaine effectué au différents niveaux de comman-
dement et de permettre l’inter- Ceci milite pour une politique
3e RG de Charleville-Mézières
opérabilité avec nos alliés en qui vise à limiter le développe-
comme « Commandant de
ment de programmes spéci-
compagnie Blindée ». gardant en objectif à court terme
fiques « à long terme » au profit
un exercice interallié du volume
d’acquisitions de produits sur
82- 85 : Officier renseignement à d’une brigade numérisée en
étagère.
l'Etat-Major de la 6e DB. 2006.
Par exemple, les perfectionne-
Diplomé d'état-major à Compiè-
ments des radiocommunica-
gne en 1984. LE NOUVEAU CONTEXTE DE tions mobiles commerciales ne
RÉALISATION DES SYS- sont pas sans conséquences sur
Chef du Bureau Personnel au
les postes radio militaires multi-
9e RG en 1986. TÈMES DE COMMUNICA-
bandes.
TION TACTIQUES
Commandant le Bataillon d'en-
gins fluviaux du Rhin à KEHL en La dynamique des marchés LE CONCEPT DE NUMÉRISATION
1989. civils du domaine des communi-
cations, l’imposition de fait de Il y a quelques années, les
Chef de BOI du 32e RG de Kehl ses normes, la rapidité de l’ob- principes sur lesquels reposait
(89-91). solescence des équipements, le la procédure étaient basés sur la
volume qu’ils représentent en transmission de messages que
Commandant le cours des capi- matière d’investissement, de chaque niveau de commande-
taines de l'Ecole d'application recherche et de développement, ment devait composer, envoyer
du génie en 1991. font qu’un contexte nouveau puis exploiter manuellement en
s’est instauré : le marché civil transcrivant le contenu des
Commandant la Division des impose sa logique. messages sur une carte.
Sous-officiers de l'EAG en 1992-
1993.
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UN CHANGEMENT DANS
L’ORGANISATION DU COM-
MANDEMENT
Grâce à la numérisation, des
quantités très volumineuses
d’informations vont remonter
du théâtre d'opération vers les
centres opérationnels.
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CNE JOYEUX
Études La démonstration du Carpet
technico
opération- En 1991, peu avant l’offensive contre les forces irakiennes et sous la
nelles pression des événements, la France s’est équipée, tardivement, de
DEP - ESAG matériels de déminage mécanique. Parmi ceux-ci, aucun moyen de
déminage à distance n’a été acquis. Les unités du génie traitent donc
toujours les obstacles minés à la main ou grâce à des moyens méca-
niques rustiques depuis les engins eux-mêmes ou parfois en les télé-
Officier du génie depuis 1992, commandant.
le Capitaine JOYEUX a servi au
3e Régiment du Génie de Char-
leville-Mézières dans les fonc- Dans l’éventail des moyens de vaporise, à l’impact, l’essence
tions de chef de section de déminage mécaniques dispo- qu’elle contient puis une mise à
combat, d’officier adjoint et de nibles sur le marché, très peu feu retardée provoque une déto-
commandant d’unité de la permettent de traiter les zones nation de haute pression qui est
2e compagnie de combat blindée. polluées à distance. sensé détruire les mines
soumises à cet effet de souffle.
Il a eu l’occasion de servir en À l'exception des États-Unis
opération extérieure en Répu- avec leur système « MICLIC » et Selon le fabricant, cette
blique Centrafricaine en 1993, à les Britanniques avec leur munition initie les mines de
Sarajevo au sein du BATGEN de « PYTHON », fort peu de nations première génération et neutra-
la DMN-SE de IFOR en 1996 et à sont parvenues à mettre au lise les mines de deuxième
MOSTAR à l’état-major de la point des matériels pyrotech- génération.
DMN-SE de SFOR en 1999. niques réellement fiables.
Le système est monté sur le
Affecté à l’ESAG en 1999, il Israël est la seule à avoir adopté châssis des engins du génie
occupe aujourd’hui la fonction un système pyrotechnique « PUMA » mais est également
d’officier traitant au bureau original d’ouverture de brèches adaptable sur d’autres véhicules
Études technico-Opérationnelles dans un champ de mines appelé blindés de l’IDF tels que le
de la Direction des Études et de « CARPET » ; la France, comme « CENTURION » ou le
la Prospective. d’autres nations européennes « M E R K AVA » .
s'intéresse à ce produit et mène
actuellement des essais pour De forme parallélépipédique, le
déterminer l'opportunité d’un lanceur installé à l'arrière du
éventuel achat. véhicule, contient vingt rampes.
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Chaque explosion permet de roquettes positionnées dans dif- soit par l’adaptation du véhicule,
déminer une largeur de férentes configurations de soit par l’adoption d’une version
10 mètres. terrains et d’inclinaisons et sur plus légère du lanceur se
des mines enfouies et en montant à l'intérieur (VCI par
Des munitions d'entraînement surface. exemple).
réutilisables disposant des
mêmes capacités balistiques Les premiers résultats semblent Les études actuellement menées
que la munition réelle sont dis- indiquer de bons résultats sur par le GIAT pour adapter le
ponibles. mines dispersées et affleurantes lanceur à l’AMX 30 B2 DT
mais faibles ou nuls sur mines s’orientent vers trois solutions
Le système présente l’avantage enterrées ; en effet, une techniques :
de la sécurité car la munition est pression moyenne de 100 bars à
insensible aux impacts (balles, l’épicentre de chaque explosion - Un montage similaire à
éclats du champ de bataille…), permettrait de mettre partielle- celui du « PUMA », sur la plage
de plus et contrairement à ment en doute la validité du arrière du char, pourrait poser
d’autres systèmes pyrotech- système sur certaines mines des problèmes de suspension.
niques tels que le « MICLIC », la dont l’allumeur ou le plateau de De plus, en raison de contraintes
munition ne renferme que 200 pression ont une sensibilité plus techniques de répartition des
grammes d’explosifs, elle ne élevée. masses, le montage rend impos-
peut donc pas provoquer de sible l’utilisation conjointe de
détonation par sympathie. Lors des essais dynamiques, à charrues de déminage ; l’adap-
distance normale de tir, et en tation du système sur l’AMX 30
Un autre avantage du matériel raison de l’absence de conver- B2 DT irait donc à l’encontre de
est la matérialisation de la gence des tubes dans le lanceur, la polyvalence actuelle rou-
surface déminée par les consé- la zone déminée ne se présentait leaux/charrue de l’engin.
quences du brûlage et de l’effet pas de manière rectiligne mais
de souffle sur le sol ; elle est marquait un léger zigzag ; les - Un montage en lieu et
visible de jour comme de nuit. études détermineront si cette place de la tourelle impliquerait
caractéristique est de grosses modifications et une
gênante ou accep- incertitude quant aux possibili-
table. tés de chargement du lanceur
dans cette configuration.
Pour ce qui concerne
le couloir, notre - Un montage sur une
doctrine implique remorque qui n’existe pas pour
qu’il soit balisé ; ce l’instant aurait l’avantage
balisage ne pourra
principal de ne pas induire de
se faire que par des
lourde modification des engins
personnels débar-
déjà en service.
qués ou grâce à un
engin de déminage
équipé de son propre L’aspect ergonomique de l'expé-
système de bali- rimentation consiste à évaluer la
sage ; le montage, facilité de rechargement du
encombrant, du lan- lanceur.
ceur de roquettes
« CARPET » sur la plage arrière Dans la mesure où celui-ci se
NATURE DES EXPÉRIMEN- de l’AMX 30 B2 DT n’est pas situe à l'extérieur du véhicule,
TATIONS EN COURS. compatible avec le système de un emploi de l’engin en atmo-
balisage « PATHFINDER ». sphère contaminée se révélerait
Les essais qui ont été problématique.
récemment menés visaient à Pour ce qui concerne la possibi-
évaluer la valeur de la munition lité d’adaptation du système sur Les conditions de rechargement
sur différentes configurations de les châssis d’engins blindés se révèlent assez pénibles ; en
mines, les possibilités d'intégra- français, le poids important du effet, l’approvisionnement du
tion du lanceur sur les véhicules lanceur, 2,5 tonnes, fait craindre lanceur avec vingt munitions de
actuellement en service et la des difficultés d’adaptation sur 45 Kg en 30 minutes par un
facilité de chargement du l’AMX 30 B2 DT sans évolution équipage de trois semble un peu
lanceur. de la suspension. optimiste ; de plus, cette
opération ne peut s’effectuer
Les équipes de la DGA et de la Selon le fabricant, le montage que débarqué donc largement
STAT ont d’abord mené des du système sur des châssis en arrière de la zone d’engage-
essais statiques sur des blindés plus légers peut se faire ment.
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