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commerce international
9, rue de Varembé
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Avril 2003
ACP-UE
I. Contexte
quelque chose de beaucoup plus important que simplement une certaine partie des
échanges » 1.
5. Services : il est important de noter tout d’abord que la conclusion d’un accord
de libre-échange, conformément à l’article XXIV du GATT, n’exige pas en lui-même
que de nouvelles dispositions liées à l’article V de l’AGCS soient incluses. Bien que
la majorité des accords de libre-échange déjà existants n’incluent pas les services,
de plus en plus de nouveaux accords de ce type contiennent des dispositions sur les
1
Rapport de l’Organe d’appel sur le différend Turquie – Restrictions à l’importation de produits textiles
et de vêtements, WT/DS34/AB/R, adopté le 22 octobre 1999, para. 48.
2
Voir document intitulé Unions douanières et zones de libre-échange ; Accords commerciaux
régionaux – Communautés européennes, IBDD du GATT, Supplément 21, 30 avril 1973, para.15.
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L’Australie, qui, la première, a avancé le chiffre de 95 pour cent, a proposé que celui-ci s’applique
aux positions tarifaires à six chiffres. Lors de l’examen de l’ACR par le Comité des accords
commerciaux régionaux, les membres de zones de libre-échange ont, de façon implicite, utilisé ce
chiffre en tant que mesure basée sur les échanges existants s’appliquant à toutes les lignes tarifaires
lorsque le Comité des accords commerciaux régionaux a étudié la conformité de leurs accords de
libre-échange avec le critère de « l’essentiel des échanges commerciaux ». Voir document intitulé
Communication de l’Australie – Addendum, Australie, WT/REG/W/22/Add.1, 24 janvier 1998, paras. 9-
10.
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Pour une analyse juridique plus poussée de cette question, voir le document intitulé Synopsis des
« questions systémiques » relatives aux Accords commerciaux régionaux – Note du Secrétariat,
OMC, WT/REG/W/37, 2 mars 2000, p.20. Pour une perspective plus large sur la façon dont la
disposition a été comprise et appliquée sur les ACR existants, voir le document intitulé Champ
d’application, processus de libéralisation et dispositions transitoires des Accords commerciaux
régionaux, OMC, WT/REG/W/46, 5 avril 2002. Enfin, les communications les plus récentes soumises
dans le cadre des négociations actuelles qui ont lieu au sein du Groupe de négociation sur les règles
sont les documents intitulés Communication de l’Australie sur les Accords commerciaux régionaux,
OMC, TRN/RL/W/15, Australie, 9 juillet 2002 et Communication concernant les Accords commerciaux
régionaux – Document présenté par la Turquie, Turquie, TN/RL/W/32, 25 novembre 2002, para.4.
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Accords de partenariat ACP - UE
6. Conseil aux pays en développement : les examens qui ont eu lieu au sein
du Comité des accords commerciaux régionaux montrent que la plupart des accords
de libre-échange répondent au critère du 80-95 pour cent, ou le dépassent, en
termes quantitatifs. Les accords qui ne sont pas fermes en termes qualitatifs
couvrent en général mal les produits de l’agriculture et parfois de la pêche. Dans le
contexte de l’examen des accords de libre-échange au sein du Comité des accords
commerciaux régionaux, l’Australie et les Etats-Unis ont régulièrement pris position
en soulignant que le critère de « l’essentiel des échanges commerciaux » ne devrait
pas être interprété de manière à permettre l’exclusion de secteurs entiers, à savoir
l’agriculture et/ou la pêche. Les CE sont en général d’avis que le critère quantitatif
est plus pratique. Concernant la libéralisation des services au sein des accords de
libre-échange, les débats qui ont lieu au Comité des accords commerciaux régionaux
sont encore plus abstraits et sont loin d’être parvenus à maturité.
Le Mémorandum établit qu’il « ne devrait dépasser 10 ans que dans des cas
exceptionnels ». Il stipule également que « [d]ans les cas où des Membres parties à
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Accords de partenariat ACP - UE
« La plupart des dispositions des ACR sont appliquées dès la date d'entrée en vigueur
de l'accord. Dans certains cas, rares, chaque partie accorde à chacune des autres
parties l'intégralité des réductions de droits sur tous les produits concernés dès le
premier jour. Toutefois, en général les accords contiennent des dispositions transitoires
qui s'appliquent à la période comprise entre l'entrée en vigueur de l'accord et son
application intégrale. En particulier, une période transitoire est prévue pour la réduction
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progressive des droits de douane, en vue de leur élimination éventuelle . » (italique
dans l’original)
5
Voir document intitulé Champ d’application, processus de libéralisation et dispositions transitoires
des Accords commerciaux régionaux, OMC, WT/REG/W/46, 5 avril 2002, para. 4.
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Accords de partenariat ACP - UE
les membres de l’OMC feront alors des recommandations sur les différents moyens
dont disposent les parties à l’établissement d’une zone de libre-échange pour
modifier l’accord et le rendre conforme à l’article XXIV. Cependant, comme cela a
déjà été indiqué, aucun examen d’accord de libre-échange n’a encore été adopté et,
par conséquent, aucune recommandation formelle de cette nature n’a été effectuée.
13. Une analyse des accords de libre-échange effectuée par le Comité des
accords commerciaux régionaux ainsi que les minutes de ces examens montrent
deux choses. Tout d’abord, les accords de libre-échange qui s’appliquent sur une
période de transition de 12 ans se limitent normalement à ceux passés entre des
pays développés et des pays en développement6. Ensuite, tous les accords de libre-
échange récemment établis ont appliqué une libéralisation graduelle (par exemple,
les libéralisations progressives sont mises en place par le biais d’une réduction
annuelle systématique de X pour cent tout au long de la période de transition). Dans
des cas comme celui de la zone de libre-échange entre les CE et la Tunisie, la
libéralisation peut avoir lieu de façon asymétrique (à savoir, la partie représentant les
pays développés peut se libéraliser plus rapidement)7. Il semblerait qu’il n’existe
aucun cas dans lequel les libéralisations ont entièrement été reportées à la fin de la
période de mise en place de la zone. Cependant, il est clair que les membres de
l’OMC émettraient de sérieux doutes quant à la question de savoir si un tel accord de
libre-échange « n’est pas de nature » à conduire à l’établissement d’une zone de
libre-échange « dans les délais envisagés ». En tenant compte du fait qu’aucune
recommandation formelle n’a encore été adoptée conformément à l’article XXIV, il
semble peu probable que la création d’une telle zone ne suscite pas d’interventions
négatives de la part des membres de l’OMC lors de son examen par le Comité des
accords commerciaux régionaux.
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