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I/ la structure du CE
Evolution historique du CE dont l’ancêtre était le conseil du Roi sous l’ancien régime. Il a pris
sa forme actuelle par la constitution de l’an VIII.
Le CE est une institution d’origine à la fois révolutionnaire et napoléonienne (double héritage).
Il exerçait un triple rôle : législatif, administratif (rédaction des principaux règlements
administratifs, avis en matière administrative), contentieuse (examen des litiges entre l’administration
et les usagers).
Il a fait l’objet de remises en question. Il a été envisagé de le supprimer notamment après la
crise de l’arrêt KANAL de 1962 (le CE s’est opposé au Gal de Gaule dans sa volonté d’instituer une
juridiction militaire d’exception : Algérie).
Il a souvent été réformé. Loi du 24 mai 1872 (procédure des conflits) , réforme de 1953
(transfère aux TA la compétence de droit commun en matière contentieuse), décrets du 30 juillet 1963
(amélioration, création de la section du rapport et des études), loi du 31 décembre 1987 (réforme du
contentieux administratif, création des CAA), loi du 30 juin 2000 (procédures d’urgence).
Effacement du rôle législatif depuis la 3e république, qui est compensé par la montée en
puissance de son action contentieuse.
A/ organisation du CE
Le CE est composé de 6 sections : contentieuse, administrative (travaux publics, social,
financière…), rapports et études.
L’autorité qui préside effectivement le CE est le vice président (JM SAUVE).
Le code de justice administrative prévoit qui président, mais l’assemblée générale duCE peut
être présidée par le premier ministre.
Le vice président est nommé en décret en conseil des ministres. Il est chargé de présider les
organes les plus importants de l’institution (Assemblée générale de formation consultative,
contentieux).
B/ Activités du CE
A/ Domaine
Quand le CE est consulté sur une projet de texte, l’administration qui a préparé ce
texte est représentée devant lui par le commissaire du gouvernement. Il s’agit d’un fonctionnaire d’une
administration centrale qui vient défendre les intérêts de son ministère. Ils expliquent la démarche du
ministère, et défendent les intérêts du gouvernement.
1/ Consultation obligatoire
projets de loi quelle qu’en soit la nature
Procédure de délégalisation (a 37 C°) : lorsque le législateur a empiété sur les compétences
réglementaires. Le gouvernement saisit le CC° qui confirme. On note ensuite le décret en CE
pour basculer ces dispositions dans le domaine réglementaire que le gouvernement pourra
modifier par décrets.
Décrets en CE prévus par certaines lois (droit de la fonction publique)
Ordonnances de l’a 38C°
Décisions individuelles ou d’espèce
2/ Consultation facultative
Elles peuvent intervenir dans tous les domaines dès qu’une difficulté se
présente (interprétation). Il y a environ 2000 à 2500 vis par an.
Il existe aussi les avis sollicités au titre de l’a 88-4 qui permettent de
déterminer sur les projets d’actes qu’envisagent d’adopter les institutions de l’UE sont conformes au
droit constitutionnel et si leur transposition relève du domaine de la loi ou du règlement.
B/ Objet du contrôle
Vérification du style, correction de la langue, grammaire
Légalité du texte qui lui est présenté, ou sur les problèmes juridiques qui lui sont soumis (ex :
avis de 1989 sur la laïcité)
Contrôle de constitutionnalité
Contrôle de conventionnalité (consultative)
Appréciation en opportunité : le CE ne peut porter d’appréciation sur l’opportunité au profit
d’un texte (il n’en a pas la légitimité démocratique), mais se prononce sur son opportunité
administrative et juridique.
a/ Enseignements de SACILOR
le cumul des fonctions consultatives et juridictionnelles n’est pas en soi, contraire à l’a 6
CEDH
l’exercice successif des fonctions consultatives et juridictionnelles par le même juge n’est pas
en soi contraire à l’a 6 CEDH
Le cumul des compétences juridictionnelles du CE avec l’attribution administrative n’est
compatible avec l’a 6 que s’il ne s’agit pas de la même affaire.
B/ Avant SACILOR
La CEDH se focalisait sur la composition des formations consultatives et
contentieuses que si les mêmes personnes s’étaient prononcées. (cf PROCOLA)
Avec SACILOR, cela suggère que la saisine sur une même question de droit des
sections administratives puis contentieuses, doit entraîner une méconnaissance de l’impartialité
structurelle du CE pris dans son ensemble.
Désormais, on relativise la composition des formations de jugement et de
consultation. Le nouveau critère est d’ordre matériel : l’identité voire l’analogie de la question de droit
successivement examinée par la formation consultative puis contentieuse.
Le CE peut cumuler les 2 fonctions à l’égard des actes réglementaires. Mais si l’on
sollicite son avis sur un projet de décision individuelle, il ne peut se prononcer ensuite au contentieux
sur cette même question. Il convient alors de s’interroger sur le point de savoir dans quelle mesure les
décisions individuelles peuvent être jugées.