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Sujet n°1
Éléments de correction
• La réglementation de l’économie
La réglementation est un terme général qui recouvre les différents moyens par lesquels
un gouvernement peut intervenir directement dans le fonctionnement d’un marché afin
d’influencer l’affectation des ressources :
– modifications du régime de propriété de certaines entreprises,
– nationalisation de secteurs particuliers,
– contrôle des prix,
– mise en place d’obstacles juridiques à l’entrée sur un marché,
– fixation de normes de qualité, etc.
La forme de la réglementation dépend des caractéristiques du secteur concerné ou des
objectifs visés. La réglementation « économique » est plus particulièrement celle qui
s’opère par le biais de contrôles de prix et d’obstacles à l’entrée.
Exemple des pays scandinaves (concept de flexisécurité qui trouve son origine en 1995
aux Pays-Bas suite à une note du ministre du travail, Ad Melkert, intitulée « Flexibility
and Security ».
De telles mesures sont mises en place à la suite de la constatation que le marché ne
fonctionne pas de manière totalement satisfaisante, et qu’en conséquence le niveau ou
la composition de la production résultant de décisions privées n’assure pas le maximum
de bien-être possible. L’un des principaux arguments avancés à l’appui d’une
réglementation « économique » est celui d’un dysfonctionnement du marché imputable
à la structure du secteur ou du système économique de manière générale.
Introduction
• Accroche
On peut faire mention de l’actuelle crise qui frappe les pays d’économie de marché : en
effet, on considère souvent qu’il s’agit d’une crise systémique, qui résulte d’une
dérégulation trop poussée.
On peut aussi se référer à certains auteurs, classiques sur le sujet :
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– Ricardo et sa loi des rendements décroissants, qui prédit la fin du capitalisme à
terme (ou au moins sa stagnation, l’enrichissement ne pouvant être perpétuel)
– Jeremy Bentham et l’utilitarisme
– École de la régulation (avec R. Boyer entre autres) qui présente 3 formes de
capitalismes à travers le XXe siècle (concurrentiel quand l’État n’intervient pas du
tout et qu’il est régi par une concurrence libre et parfaite, monopolistique dans le
cas d’une implication importante de l’État, comme dans la période 1930-1975, ou
patrimonial quand il est régi par le marché avec une légère régulation de l’État)
– Milton Friedman et les néo-libéraux
– Bruno Amable et les 5 sortes de capitalisme (classés par ordre d’intervention
croissante de l’État) que sont le capitalisme néo-libéral, européen continental,
social-démocrate, méditerranéen et asiatique
– Immanuel Wallerstein parle de la loi d’auto-expansion du capitalisme, i.e. de sa
tendance à transformer systématiquement toute chose en marchandise.
– Karl Polanyi, La grande transformation (1944)
– Izraelevitcz et le « capitalisme zinzin »
Sujet n°2
En 1991, l’URSS implose. Si l’on fête aujourd’hui le 20e anniversaire de la chute du mur
de Berlin, et la fin d’un monde économique et social spécifique à l’Est, les pays qui sont
issus de l’ancien bloc soviétique sont encore dans une phase incertaine et difficile de
restructuration de leur organisation économique et sociale (= la « transition »). À
l’évidence, l’économie de marché n’y a encore pas tout à fait triomphé.
Sur le fond, le sujet consiste à comparer ces deux grands types d’économies.
Il faut présenter les principes qui sont au fondement de l’un et l’autre système, en
rappelant les avantages théoriques attendus de chacun d’eux.
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Il faut également opposer l’efficacité de l’économie de marché à l’inefficacité de
l’économie planifiée : la première est beaucoup plus apte à générer la croissance du
niveau de vie des habitants que la seconde. L’enjeu du devoir est, bien sûr, de mettre en
évidence et d’analyser les facteurs permettant de rendre compte de l’inégalité des
performances des deux systèmes. Un premier clivage oppose les dysfonctionnements de
l’un aux bons résultats de l’autre pour ce qui est de la création de valeur ajoutée. Un
deuxième clivage oppose la souplesse de l’économie de marché à la rigidité de
l’économie planifiée. Il s’agit de montrer pourquoi l’une a été à même de tirer parti des
crises qu’elle a connues pour évoluer et s’amender, et pourquoi l’autre n’a pas réussi à
se réformer.
On peut organiser l’analyse autour de deux thèmes directeurs :
– celui de l’efficacité (performances / dysfonctionnements)
– celui de la capacité d’adaptation (souplesse / rigidité)
I. Bases idéologiques
II. Limites
Conclusion : Deux modèles opposés au plan idéologique et au plan pratique, mais entre
lesquels la distance tend à s’atténuer avec le temps.
Vers une « économie sociale » distinguant différentes sphères de l’activité
économique :
– la sphère marchande (recherche du profit)
– la sphère non marchande
– le tiers secteur (coopérations et mutuelles)