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Mai 1968 : Pourquoi ? Et aujourd’hui ?

Dés 1967, tant au niveau économique, social que politique la situation se dégrade.

On voit d’une part le nombre de chômeurs augmenter, les salaires diminuer et les conditions
salariales se dégrader.

D’autre part, on relève une intensification des conflits inter impérialistes tels que la guerre du
Vietnam ou la guerre des "six jours" au Moyen-Orient.

Face à cette situation critique, un mouvement étudiant dirigé par Daniel Cohn Bendit
se met en place dès novembre 1967.

Celui-ci demande dans un premier temps, une amélioration des conditions de vie des
étudiants, puis va de manière générale dénoncer la trop grande rigidité au niveau des relations
humaines et au niveau des mœurs sociétales.

En accord avec cela, les ouvriers se joignent à eux.

Par conséquent, se forme en 1968 au niveau national un important mouvement de lutte


contre le capitalisme, qui fait écho à d’autres événements similaires ailleurs dans le monde.
Car que ce soit une dictature ou une démocratie, tous deux exercent le pouvoir par la violence
et la répression.

D’où des mobilisations en mai 1968 dans une lutte sans merci contre tout types de
hiérarchies et toutes valeurs dominantes au niveau du travail, de l’argent, de la famille, et de
la patrie...

Ce mouvement va alors revendiquer plus de liberté notamment au niveau des mœurs, mais
aussi plus de solidarité et d’audace.

L'influence de mai 1968 sera profonde et durable sur la décennie qui va suivre, et se fait sentir
encore jusqu'à aujourd'hui.

En effet, bien que les revendications, le contexte et les causes soient dès lors différents,
certaines avancées conservant l’esprit de mai 68 continuent à se produire.

Toutefois, on note aujourd’hui une certaine retenue face à cet esprit de la part du
gouvernement plus axé vers une idéologie capitaliste.

Dans un contexte d'autoritarisme et de répression en 1968, une volonté de


reconnaissance et de liberté voit le jour. Ce mouvement de mai 68, qui a permis certaines
avancées sociales reste encore aujourd’hui très présent dans les consciences.

En effet, bien que le Président de la République souhaite ouvertement en finir avec mai 1968,
des avancées dans l’esprit de ces événements continuent à se produire.Par conséquent, les
mouvements de mai 68 ont permis certaines avancées (I) et continuent aujourd’hui de se
développer même si le gouvernement souhaite éradiquer l’esprit de mai 68.(II)
I. Au cours des années 60, face à un contexte capitaliste, on assiste à une
volonté grandissante d’une reconnaissance de certaines libertés.

A. La situation des années 60 est marquée par des pratiques jugées trop
capitalistes et restrictives.

Durant le courant des années 60, on assiste à une détérioration globale de la situation,
qui trouve son origine dans trois facteurs.

D’une part, le contexte de société de consommation dans lequel s’inscrivent les années
60 entraîne des déséquilibres mondiaux. Pendant les quelques mois précédents, une
détérioration économique globale voit le jour. En effet, des augmentations d’exportations, des
restrictions d’importations et une réduction des dépenses et de la consommation apparaissent.
Ces phénomènes vont donc conduire à une forte augmentation du nombre de chômeurs. (Au
début de 68, il était déjà de 500 000) Les jeunes seront les plus touchés.

D’autre part, des problèmes concernant les conditions de travail contribuent également
à la détérioration de la société. Les travailleurs ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Une
hiérarchie et une autorité trop importante se font ressentir. Mais le mécontentement au sein du
secteur ouvrier en France avait déjà débuté depuis la décolonisation. Leur première
manifestation avait été la grande grève des mineurs en 63, puis un nombre important de
grèves revendicatives s’étaient déclenchées en 66-67.

De plus, face à ce contexte économique difficile, le Général de Gaulle n’arrive pas à


restructurer l'État.

C’est donc en réaction à cette situation préoccupante que va s’établir en France en mai
1968, un mouvement étudiant mené par D. Cohn Bendit et défendu en majorité par les
ouvriers. Celui-ci va donc remettre en cause certaines idées sociétales et notamment celles
d’autorité et de hiérarchie.

En effet, ils réclament une plus grande liberté, égalité et solidarité.

Durant un mois de lutte continue et intensive, les individus prennent conscience de


l’importance d’agir face à cette situation inquiétante. Toutefois, bien qu’ayant peu de
retombées immédiates, ce mouvement provoquera par la suite des luttes successives
revendiquant certaines libertés face aux autorités dominantes.
B. Les événements de mai 1968 vont permettre la reconnaissance de certaines
libertés.

Les évènements de mai 1968 se sont achevés au niveau politique avec les accords de
Grenelle qui n’ont concédé aux travailleurs qu'une mince augmentation du pouvoir d'achat,
que quelques jours de congés payés et quelques facilités pour les syndicats.

Par conséquent, ce mouvement n’est pas parvenu à une grande avancée en soi mais il a
tout de même été victorieux dans le sens où la société a pris conscience que des améliorations
dans certains domaines étaient nécessaires.

En effet, les Gaullistes réélus lors des élections législatives de juin 1968 souhaitent
donner plus de pouvoir au peuple. Sous son mandat, le Président de Gaulle va alors proposer
un projet de référendum sur la régionalisation et le rôle du sénat afin de développer une
démocratie plus directe et plus proche du peuple. Il imagine décentraliser certains lieux de
décision et de refonder le Sénat en changeant profondément ses critères de recrutement.

Toutefois, ce référendum sera rejeté et De Gaulle démissionnera en 1969.

Malgré cela, une ouverture au dialogue social et médiatique va quand même avoir lieu.
Désormais, toute sorte de censure va être interdite en principe.

La presse et la radiotélévision vont pouvoir s’exprimer librement et de manière autonome sans


aucun contrôle.

Cette autonomie et cette démocratie revendiquées vont par la suite s’étendre aux écoles, aux
universités et aux usines. On recherche donc aujourd’hui une plus grande liberté et égalité.

En effet, sur le plan éducatif, l’enfant passe du statut de disciple à celui de sujet pouvant
intervenir dans la pédagogie dont il est l'objet. On parle de coéducation. Puis, désormais, les
élèves et les parents peuvent participer aux conseils de classe et à la redéfinition des
règlements scolaires dans les établissements dès juin 1968.

Mais c’est essentiellement au cours des années 70 que l’on voit surgir de nouvelles
formes de luttes sociales directement influencées par les idées novatrices de 68.

En effet, au cours de cette période, on assiste avant tout à une lutte féministe
importante.

Les femmes souhaitent dès lors qu’on leur reconnaisse "le droit à disposer de leur propre
corps" avec l’adoption de la contraception et de l’avortement. Ce dernier sera autorisé avec la
loi Veil du 29 novembre 1974.

Cette lutte qui a constitué une des revendications majeures du mouvement de mai 68 reste
encore aujourd’hui visible au travers de la loi de 6 juin 2000 sur l’égalité Homme / Femme au
niveau politique.
Mais d’autres luttes dans les années 70 ont également été importantes, telles que celle
contre les relations patriarcales, ou bien celles des revendications homosexuelles…
À partir de là, de nouvelles valeurs apparaissent. En effet, l’autonomie,
l’épanouissement personnel, la créativité, la pluridisciplinarité et la valorisation de l'individu,
impliquant le refus des règles traditionnelles de la société et la remise en cause de l'autorité,
vont être mis au premier rang.

Les individus privilégient désormais l’autogestion et le communautarisme.

La liberté de la parole et du débat, s’accroît. La discipline autoritaire fait place à la


participation aux décisions.

Par conséquent, les valeurs fondamentales sur lesquelles étaient établies la société
auparavant se transforment dans les années 1960 - 1970 dans leur quasi totalité.

Elles sont désormais axées vers une plus grande liberté, égalité et solidarité.

Toutefois, des tendances capitalistes vont persister. On remarque néanmoins au cours


des années 1960 et 1970 de nombreuses avancées sociales, qui continuent aujourd’hui à se
produire.

II. Bien que des tendances capitalistes et répressives apparaissent


encore, de nombreux mouvements basés sur l’esprit de mai 1968,
continuent à se réaliser.

A. Les avancées permises par les événements de mai 1968 restent à relativiser
face à la persistance du capitalisme et d’une certaine forme de répression.

Que ce soit les valeurs capitalistes ou répressives contestées en mai 1968, celles-ci ont
malgré les avancées qui ont été établies, persisté jusqu’à aujourd’hui.

Déjà, sous la présidence de Pompidou, une nouvelle phase du capitalisme avait été
proposée par les classes dominantes. En effet après la mise en place du néo-colonialisme qui
divise les pays du Tiers-monde, il s'agit de trouver d'autres terrains de conquêtes. Le secteur
public du pays se verra alors privatisé dans certains domaines. Mais ce libéralisme
économique n’atteindra la France qu’en 1983 au travers de la "politique de rigueur" adoptée
par le gouvernement de Pierre Mauroy.

Mais, dés les années 1970, on relevait une tendance capitaliste très affirmée. En effet,
les logiques de profit se sont imposées au détriment de la démocratie, de la santé, de
l'environnement, de la culture, de la sécurité matérielle et du bien-être.
En effet, prenons l’exemple de la nouvelle classe sociale : la jeunesse. Dés leur
reconnaissance au travers des événements de mai 68, les capitalistes en ont fait un segment
de marché. Ils ont produit en fonction des besoins des jeunes afin de faire privilégier la
satisfaction matérielle à la culture politique.

Par conséquent, seuls les projets de transformation sociale vraiment radicaux ont pu se défaire
de cette tendance du libéralisme.

Mais la domination capitaliste n’a pas été le seul élément à persister. On remarque
également la présence d’une certaine répression encore visible aujourd’hui. En effet, le
gouvernement souhaite revenir à une plus grande répression. Ainsi, par ses actions, il souhaite
établir l’ordre par le déploiement des forces de police comme il l’a pratiqué lors des émeutes
dans les banlieues fin 2005.

En dépit des avancées qui ont été entreprises lors des événements de mai 1968 et dans la
décennie qui a suivi, la répression et l’esprit capitaliste ont continué à persister. Toutefois, des
avancées sociales, basées sur l’esprit de mai 1968, sont encore perceptibles aujourd’hui.

B. Toutefois, bien qu’ayant des moyens, des causes et un contexte différents,


certaines avancées encore basées sur l’esprit de mai 1968 continuent à se
produire.

Aujourd’hui, bien que le contexte soit différent, des revendications sont toujours
présentes.

En effet, en mai 1968, la société avait des préoccupations différentes de celles


d’aujourd’hui. Ils revendiquaient à l’époque la libération sexuelle et l’émancipation.

Aujourd’hui, les jeunes s’opposent au capitalisme de manière plus frontale. En effet, diverses
manifestations ont lieu pour dénoncer le rôle destructeur des actions libérales.

Les jeunes, par exemple, se battent aujourd’hui contre l’injustice notamment au travers de
manifestations alter mondialistes organisées lors des sommets du G8.

Ils dénoncent également la mondialisation au travers d’organisations non gouvernementales


ou de défense des droits de l’homme.

On note aussi une révolte contre la destruction de la planète résultant d’une application non
raisonnée des principes capitalistes.

Pour finir, les jeunes contestent également les pressions exercées au niveau de
l’accomplissement du travail. En effet, les entrepreneurs cherchent de plus en plus la
rentabilité par le profit, et donc par la recherche de performances, sans se poser de limites. Le
bien-être des salariés est mis à mal. Les conditions d’emploi ainsi que le statut des travailleurs
se dégradent.
Par conséquent, les jeunes restent conscients des problèmes sociétaux liés en grande
partie aux actions libérales et continuent à défendre leurs droits.

Cependant, aujourd’hui, ceux-ci n’ont pas les mêmes moyens qu’auparavant pour agir
et les actions ne sont pas menées de la même façon. En effet, les idéologies et les espoirs ne
sont plus les mêmes. D’où une action revendicative qui s’exerce de manière différente, moins
unitaire et plus sectorielle.

Conclusion

Par conséquent, du fait que le contexte soit différent et que les causes ne sont plus les mêmes,
il n’est pas possible de comparer mai 68 avec les contestations actuelles.

Toutefois, les événements de mai 68 ont marqué les mémoires, par des idéaux qui restent
encore présents aujourd’hui bien que les tendances capitalistes restent encore très présentes.

Cependant, ne peut-on pas se demander si les conceptions de mai 1968 sont compatibles ou
pas avec le modèle de société capitaliste ?

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