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1IlAO\;I r ou LATI~
T n \1 F JI l\ Il \/1 Jo: n,
1'\'" 1--· 418.
SAINT-AMAND (CHER)
A L ALI B n A li\[ Jo: 0 ELA "0 Cl v E L 1, E J I~ J{ /.; ,~U [. 1:: 11,
PAlUS
1856.
L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
PAl\.
EMMANUEL SWEDENBORG
SAINT-Af\lAND (CHEU)
A L.A. LlllHAllHE DE LA NOUVELLE J/inUS,ll.e.lI,
PAlUS
~r. MINOT, RUE DU FOUR-S'-GeRMAIN, 40,
LüNonES
5WETlENBOllG SOCIETY, 36 BI.OOMSBURY sTnEET, OJiFOIW STIIEwr.
l S ;) 6.
" --
o uy n AGE 5 DES W EDE N B 0 I~ G
Traduits lm Franrar.
Par J.-F.-E. Le !JoJ's des GU;lJ'S.
PUlX.
- in-'IS.,.". 1
Dootrine SUI' rÉcl'ilUl'e Sainte, in-S o, 2 lJ ~
in-'IS 1 l"
Doctl'ine sur le Seig-neur, in-S o , \l
Doctrine SUI' la Foi, in-S o, j ;,U
Du Divin Amoul' (ouvrage posthume), in-S o , ':2 Hl'
DoUrine de la Charité (extr, des Al'c, Cél.), in-S o & in-;i2 , ' . '1 50
Doctrine de la Charité (ouI'Tag-e posthume), in-S o & in-:5\! . , , '1 nll
Des Diens de la Chal'ité ct du DI:ca\oguc, in-S o & in;-52 , , , , '1 50
Exposition sommaire de la Doctrine de la Noul'clle Eg-lise, in-8o . ~ 50
ilJ-'IS 50
De I~ Parole & de sa S'linteté, in-5\!. , )) 75
Du Commerce de l'Ame & du Corps, in-IS '1 Il))
Appendice il la Vraie Helig-ion CIII'élienne, in-IS 1 50
Du Jugement Derniel', in-'IS. 2 Il)1
Leltres il un Homme du Monde, pal' Le Doys des Guays, '\ J'C séri<',
in-·IS. , , , , . , , , ::if II il
LA NOUVELLE JÉ[WSALE~'I,
nevtw Rehgieuse et Sciellfi{iquo.
CollccLion dcs Sep/premières années a\'ce Labie nnulyLiqllc Cl alphabélique io la fin
du Vit vol.-Prix : 42 fr.-Lcs vol. VIII CL IX.-PriX : l'.) fI'.
On trouve ii la Librairio de ln NOUYEJ.LE JKRUS.\LS,'lI, chez PORTE, libraire ù Sainf"
Amand (Cher), Lous lcs otl\'ragcs de Swedenborg, et. ceux- qui concernent directe
ment ou indireclement. les doct.rines de ln Nouvelle Jérusalem.
NOTL\.Les autrcsounngcs de Swedenborg seront successivement publiés par le trndllct.
PRÉFACE DE L'AUTEUR
II du Vin et sous les parties de ceLLe espèce; c'esL pour cela que
II les deux espèces son 1 séparées, el que le Pai n esL donné aux
)) liou, esL dans les hosties dans les particules consacrées, eL c'est
)) pour cela que l'hostie doiL êLre adorée, quand on l'a mon Ire eL
., quand on la porle. Cet admirable et singulier changemenl de
)) toule la subsLance du Pain en Corps, eL de LouLe la subsLance
Il du Vin en Sang, esL appele TranssubsLanLiaLion. La comlllunion
II qui ont été révélées sont vraies, foi vers laquelle il estlibremenl
» porté; puis, pal' l'EspÉRANCE, quand il croit que Dieu est pro
l) pice il cause du Christ; et par la CHARITÉ, par laquelle il com
nES CA1ï!oLIQVES-nmL\INS. ()
)l l'enlrée dans le Ciel soil ouverle. Les ùmes, qui y sonl clClenues,
Il sonl sonlagées pal' l'aille ùes fidèles, èl principalemenl par le
)l sacrifice de la ;\'Jesse; el cela doil êlre soigneusemenl enseigné
Il el prêché.)l - Les tourmenls qu'on y souffre sonl décrils de di
verses manières, mais ce sonl des inrenlions, el de pures fictions.
Il VIL 'SUR LES SEPT SACREMENTS. Il ya sept Sacremenls. Le
Il Christ doit être adoré, et les Saints doivent être invoqués; l'in
n vocation des Saints n'est point une idoJàtrie, et n'est point con
n traire à l'honneur d'un seul Médiateur entre Dieu et les hommes;
n elle est appelée Latrie: les images du Christ, de Marie mère de
1/ Dieu, et des Saints, doivent être vénérées et honorées; il faut
n mais que l'honneur qui leur est rendu est reporlé au~.proto
)1 types qu'el\es représentent; et pal' les images que l'on baise, et
Il cun, n'est poin t insérée ici: il est nololre aussi que l'on croit
Il n'est pas enseigné la mème chose pal' tous les Héformés. Voici
1) Fils de Dieu; c'est pourquoi elle esl avec raison appelée Mère
Il de Dieu, et elle l'est réellement: dans le Chrisl il y a deux na
Il menl deux Christs, l'un Fils de Dien, l'autre Fils d'homme, mais
Il pas que ces deux natures aienl été m{\lées en une seule sub
li ce qui a eu lieu dès que dans le sein cie ln mère il eul élé conçu
li pas cie difTérence d'adoration, parce que pal' la nalnre qui esl
') en lui, en envoyanl dans leur c.œlll' !"Espril Sain l, qni les dirige,
Il les console cl les vivifie, el qui les défend conll'c le diahle cl
DES nÉFOnMÉS. 13
" contl'e la l'iolence du péché. Le Cill'ist est descendu aux enfel's,
" et il a détl'uit l'enfel' pOUl' tous les croyan ts; mais comment ces
" choses ont été effectuées, il ne veut pas qu'on le scrute a'vëè
" cUl'iosité; la connaissance de ce sujet est l'ésel'vée à un autl'e
" siècle, quand non-seulement ce mystère, mais aussi beaucoup
" a'autl'es sel'ontl'évélés. Il-Ces Doctrinaux sonttil'és de Luthel',
de la Confession d'Augsboul'g, du Concile de l\icée, des Articles de
Smalkalde; 'voi7' FORMULE DE CONCORDE.
Ji Une partie des nf;Fonm:s, dont il est aussi parlé dans la For
» mule de concorde, croient que le Chl'ist selon la natul'e IIumaine
" a reç.u, pal' exaltation seulement, des dons créés et une puis
') sance finie, qu'ainsi il est homme comme un autl'<'. homme, re
l) tenant les proprietes de la chail'; que pal' conséquent, quant il
" est chez le Père, et que, comme Homme né dans le temps, il est
1) chez les Anges dans le Ciel; que la locution, dans le Chl'ist Dieu
» est Homme et l'Homme est Dieu, est une locution figl1l'ée; ou
" tre plusieurs autl'es choses du même genl'e.
» ~Iais ce dissentiment est réglé pal' le symbole d'Athanase qui
») a été l'eçu pal' tous dans le Monde Chrétien, et dans lequ<'l il est
" dit: La vraie foi est qlle nous croyions et confessions, que notl'e
" Seigneur Jésns- Christ Fils de Dieu est Dieu et Homme, Dieu
1) d'après la sulilstance du l'ère, né avant le monùe, et Homme
» mort éternelle, et c'est ponr cela qu'il a envoyé son Fils dans le
» monde, ponr expier el racheter, et pOlll' satisfaire et l'l'concilier ;
» et le Fils a rail cela en prenant sur Ini la condamnation de la
» loi, en se laissan t crucifier, el en l'emplissant ainsi et par ouéis
" sance toute la justice de Dieu, au point qu'il est devenu Lui
» Même la Justice; et Dieu le Père impute el applique cette jllstice
" comme mérile du Fils à ceux qui croient, et il leur envoie l'Es
» prit Saint qui opère la charité, les bonnes œuvres, la pénitence,
» comme un bon arbre porte de bons fruits, et qui justifie, renou
1) velle, régénère et sanctifie; et celte foi est l'unique moyen de sa
» lut, et par elle seule les péchés sont remis à l'homme. [\s distin
» guenl entre l'acte el l'état de Justification; par l'acte de justifi
" cation ils entendent le commencement de la justification, qui se
» fait en un moment, quand l'homme par cette foi seule saisit avec
» confiance le mérite du Christ; pal' l'état de justification ils enten
" dent le progrès de celte foi, lequel se fail pat' l'opération inte
» rieurede l'Esprit Sain t, opération qui ne se manifeste que parcer
» tains signes, au sujel desquels ils enseignent diverses choses; ils
» parlent aussi de bonnes œuvres manifestes, qui sont l'ailes pal'
» l'homme et par sa volonté, et qui suivent celte foi; mais ils ex
» cluent de la justification ces bonnes œuvres, parce qu'en elles il
li yale propre et ainsi le mérite de l'homme: c'est là, en somme,
') mais ils le sont gratuitement, à cause du Christ, par ln foi, selen
» laquelle ils croient qu'ils sont reçus en grâce, et que les péchés
» sont remis il cause du Christ qui pal' sa mort a satisfait pOUl'
» nOIlS, et que Dieu le Père impute celn aux croyants pOUF justice
" devant lui: celle foi est non-seulement une connaissnnce hislo
» riliJ.l!le que le Christ a souffert et est morl pour nous, mais c'est
Il aussi un nssentiment de cœur, une confiance et une assurance
') pas qu'elle sail une si bonne œuvre, mais parce qu'elle saisit le
)) mérite du Christ: le mérite du Christ est son Obéissance, sa
)) Passion, sa l\'tort et sa HésulTection : il est nécessaire qu'il yait
)) quelque chose par quoi Dieu puisse être approché; et ce quelque
)) chose n'est autt'e (lue la foi par laquelle se fait la réception. Dans
') l'acte de justification, la foi entre par la parole et par l'ouïe, et
)) ce n'est point l'acte de l'homme, mais c'est l'opération de l'Es
)) prit Saint, et alors l'homme ne Coopèl'e pas plus qu'une statue
)) de sel, une souche ou une pielTe, ne faisant rien de lui-même,
)) ne sachant rien de cela; mais après l'acte il coopère, sans ce
)) pendant aucune volonté propre dans les choses spirituelles; il
)) en est autrement dans les choses naturelles, civiles et morales;
)) toutefois, on peut alors s'avancer clans les choses spirituelles
)) jusqu'au point cie vouloir le bien, et d'y trouver des délices,
1) mais cela vient non de la volonté propre, mais de l'Esprit Saint,
Il et ainsi l'on coopère non par ses propres forces, mais par de
)) sans les œuvres de la loi justifie et sau\'e : la foi par l'acte jus
li tifie l'homme, mais la foi par l'état le renouvelle: dans la ré
li parce que Dieu veut que les cupidilés chamelles soient répri
» donc qu'il est faux que par les œuvres HallS méritions la rélllis
16 AnIlÉG~ DE LA RELlGIO;-'
1) l'l'es sont nnisibles au salut, parce qu'on doit entendre les œu
1) sallvé; et, au sujet dll Seigneur, qu'il est le Sauveur; en eITet, ils
» dit ci-dessus qlle cette foi est la foi du Clergé. Mais néanmoins
1) les Docleurs enseignent de divers-cs maniè;:-es cette même foi
» dans les Hoyaumes où sont les Réformés; en ALLE~lAGNE, en
» SU~;DE et en DA;-'E3lAncK, ils disent que l'Esprit Saint opère pal'
l) cette foi, et qu'il justifie et sanctifie les ho III mes, et ensuite suc
») cessivement les renoll\'elle et les régénère, mais sans les œuvres
» de la loi; qlle ceux qui sont dans cette foi cl'après l'assurance et
» la contiance sont dans la gn~ce auprès <le Dieu Je Père; cl (ju'alors
IH:S nÉFOnM~S, 17
l) Ics maux qu'ils font apparaisscnt, il cst l'l'ai, mais sont sans
Il cessc rcmis. En A"'GLETERRE, ils discnt que cellc foi opère la
, » ~l..~ veulent pas les publier tels qu'ils sont, parce qu'ils savent
» q~'o_n n~ I~_~. goû.t.e.pginl.
Il IV. SUR LA LOI ET L'I~VANGILE. La Loi a été donnée par Dieu,
» pour qu'on sache ce que c'est que le péllhé, et ainsi pour qu'il
» soit chassé pal' la menace et par la crainte, et ensuite par la
» promesse el pal' l'annonce de la gràce; c'est pourquoi l'officc
» principal de la loi, c'cst que Je péché origincl et Lous ses fruits
Il soient révélés, cl qu'on sache de quellc manière hOl'l'ible la na
Il cct cITet de la Loi est appclé Contrition, cclle-ci n'est pas activc
l> sole: par la Loi la colèrc de Dieu est révéléc SUI' toutc impiété,
Il et l'homme est condamné; elle fait donc que l'bommc portc ses
» porter SUI' la Loi et suL' n:;vallgile, parce qu'ils ont été conjoints:
» l'Évangile enseignc quc lc Christ a pris SUl' lui toulc la malédic
,)*
1. - ,
:18 AnlU\C É ilE: LA REI.lC ION
" tion de la Loi, et a expié tous les péchés, cl que nons en oble
" nons la rémission par la foi. L'Esprit Saint est donné et reçu et
1) le cœur de l'homme est renouvelé, non par la prédication de la
" fidèles ne sont point sous la Loi, mais ils sont sous la grâce, à
» savoir, par celle même raison. La justice de la Loi ne justifie
1) pas, c'est-à-dire, ne réconcilie pas, ne régénère pas, et ne fait
» pas par elle-même qne les hommes sont acceptés par Dieu, mais
1) l'Esprit Saint étant donné, l'accomplissement de la Loi s'ensuit:
» confesse que tout entier il n'est que péché, comprend tous les
1) péchés, n'en exclut aucun, et n'en oublie aucun; ainsi les pé
)) libre, l'homme veut ou ne veut pas, et l'on doit faire grand cas
)) de la confession et de J'absolution privées; c'est pourquoi, si
» quelqu'un le veut, il peut confesser ses péchés et recevoir l'ab
Il solutioll du confesseUl', et alors les péchés sont remis; Jes pa
l) t'OIes que le ministre doit alors répondre, sont: Que Dieu te soit
Il Toujours est-il cependant que les pécItés ne sont pas plus remis
Il pal' la pénitence que pal' les œuvres, mais qu'ils le sont par la
>l les scelle; cl qne ces choses sont conférées, non pas dans ni avec
CHAPITRE PIŒMIEH
SENS SPIRITUEL
EXPLICATION
1.• Ce que c'est que le Sens Spiriluel, on l'a ignoré jusqu'à pré-
senL. Dans lia DOCTIUNE DE LA NOUVELLB JBllUSALEM son L'ÉCRI-
TOilE SAINTE, N'" 5 il 26, il a éLé monLré que ce sens esL dans
chacune des choses de la Parole, eL que sans lui la Parole dans
beaucoup ù'endl'OiLs Ile peut être comprise; ce Sens ne se 1110nll'e
pas dans le sens de la leLLl'e, cal' il y est comme l'lime est dans le
corps. JI est notoire qu'il y a un Spiriluel et un Naturel, et que le
Spiriluel influe dans le NaLurel, et se l'end visible et sensible dans
des l'o!'mes qui tombenL sous la vue et sous le Loncher, et que sans
ces formes le spirituel n'est perçu autrement que comme une af-
fecLion et nne pensée, ou comme un Amour et une Sagesse, qni
appal'liennenL au mental. Que l'affection et la pensée, on l'Amour
doullu propriété esL (l'êLre all'ecLé, el la Sagesse ùont lu propriéLé
est Ge pellser, soienL SpiriLuels, cela esi rcconnu; on saiL que ces
:.12 I:APOCALYl'SE Rt;vi:LÉE. N° L
deux facultés de \"'ùme se présentent dans le corps dans des formes
qui sont appelées organes des sens et organes du mouvement; puis
aussi, qu'elles font un, et tellement un, que tundis que le mental
pense, la bouche énonce il l'instant ce qui est pensé, ct que tandis
que le mental veut, le corps exécule il l'instant ce qui est voulu;
de là il est évident qu'il y a une parfaite union des spirituels ct
ùes naturels chez l'homme. 11 en est de même dans toules et dans
ehacune des choses du monde; là, il yale spirituel, qui estl'in
time de la cause, ct il yale naturel, qui en est l'effet, et ces deux
font un; ct dans le Naturel ne se montre:point le Spirituel, parce
que ceiui-ci est dans celui-là comme l'âme dans le corps, et
comme l'intime de la cause dans l'effet, ainsi qu'il a été dit. JI en
est de même de la Parole; qu'elle soit spirituelle dans son sein,
parce qu'elle est Divine, c'est cc que personne ne peut nièi'; mais
comme le spirituC'1 ne se montre pas dans le sens de la lettre, qui
est naturel, c'est pour cela que le Sens SpiritlH~1 aélé ignÔÏ'é jus
qu'à présent; et il n'a pu être connu avant que les vl'ais réels aient
cte rcvcles pal' Je Seigneur, cal' ce sens est dans ces l'l'ais. De Iii
l'ieut que jusqu'à pl'ésent l'Apocalypse n'a point ét(~ comprise.
~.Iais pour qu'il ne reste aucun doute que de telles choses y soient
contenues, chaque particularité l'a être expliquée et démontree
pal' des passages sembla1.Jles pris ailleurs dans la Parole. L'expli
cation et la démonstration vont maintenant suivre.
2. Vers. 1. llevélation de Jesus-CI/l'ist, signifie pnJdictiolls
I)(U' le Seigneur SUl' Lui-Même et sw' son Eglise, telle qu'elle
S('1'(l li sa fin, et telle qu'elle doit êtl'e dans la suite, tant dans les
Cicll:rque SIIl' Terre. Par Rcvelationdc Jésus-Christ sontsignifiées
toutes les predictions, qui, parce qu'elles viennent du Seigneur,
sont uppelées l\evélalion de Jésus-Christ; qu'elles soient relaLives
au Seigneur et à son l~glise, c'est ce qui deviendra évident par les
Explications. Dans l'Apocalypse il ne s'agit pas des él.ats succes
sirs de l'~:glise; ni, à plus forte raison, des états successirs des
iloyuullles, comme quelques-uns l'ont cru jusqu'à présent; lIIais,
depuis le cOlllmeneement jusqU'à la fin, il y est question du der
nier état de ntglise dans les Cienx et sur Terre, et alors dn Ju
gement ùernier, ct après cela de la Nou\'ellcl~glisc, qui est la
~onvclle Jel'usalelll : que celte Nouvelle l~glise soit la fin (l'ohjet)
Vers. 1. CIUPITRE PI\E;lIIER. sa
de cet ouvrabc, cela est évident; c'est pourquoi les choses qui sont
mentionnées auparavanttl~tent de l'état de l'É:glise, tel qu'iI_est
jmmédiatement avant ceb~e nouvelle i-:glise : mais dans quelle se
rie iI en est traité, on peut le voit' par les Contenus de chaque
Chapitre, et plus distinctement encore par l'Explication de chaque
Verset.
3. Que Lui a donnee Dieu, pour declarel' ù ses sel'vilew's,
signifie pour ceux qui sont dans la foi d'après la charité, ou
dans les vrais de la sagesse d'après le bien de l'amour. Par
declarel' iI est signifié manifester, et par les serviteurs ici, ceux
qui sont dans la foi d'après la charité; ces choses leur sont mani
festées, parce qu'iIs comprennent et reçoivent: par les Serviteurs,
dans le sens spirituel, sont entendus ceux qui sont dans les vrais;
et, comme les vrais procèdent du lJieu, par les serviteurs sont en
tendus ceux qui sont dans les vrais d'après le Lien, par consé
quent aussi ceux qui sont dans la sagesse d'après l'amour, pal'ee
que la sagesse appartient au vrai, et l'amolll' au bien; puis aussi,
ceux qui sont dans la foi d'après la charité, parce que la foi aussi
appartient au vrai, et Ia charHé au Lien; et comme le sens réel
spirituel est abstrai,t de la personne, c'est pour cela que dans ce
sens parles servi'teurs sont signifiés les '{rais: maintenant, pnls
que les vrais sel'l'ent au lJien en l'enseignant, voilà polJl'quoi en
général et proprement par le seniteOl', dans la Parole, il est eu
tendu servant, ou ce!Lli qui sert, 011 bien ce qui sert; dans cc
sens non-sculement les ProphNes étaient appelés serviteurs de
Dieu, mais même le Seigneur quant à son Humain: que les Pro
phètes aient été appelés servi beurs de Dieu, on le voit pm' ces
passages: « J ellOvah a envoyé vel'S vous tous ses Serviteurs les
ProlJItNes. » - Jérém. XXV. li. - « Il a révélé son secret Ù ses
Servitell1's les Prophètes. Il - Amos. In. 7. - « Les lois qu'il a
mises devant nous par la main de ses Serviteurs les Prophètes.)l
- Dan. IX. iO : - et M'oïse est appelé Serviteur de Jéhovah,
- !\Ialach. !JI. 22; - lal raison de cela, c'est que, dans le sens
spirituel, pal' Prophète il est entendu le Vrai de la doctrine, dont il
sera padé plus l'oin. Et comme le Seigneur élaitle Divin Vrai mê
me, qui aussi est la Parole, ct que Lui-?I'lême cl'après cela a été ap
pelé Prophète, et comme il sen"ait dans le mondc, et scrt éternelle
34 1.';\POC\LYrSE HÉVÉLÉE, N" 3.
l1lient il tous en enseignant, voil'il pourquoi il est Lui-Même çà et
ià appelé Senile ur de Jéhovah, comme clans les passages suivants:
(l Par le travail de son âme il v('rra, il sel'a rassasié; par .la
j;'JUS de Moi) ouvriers d'iniquité. " - VH. 22, 23; - qui est-ce
qui ne \'oit qu'ils d1iront, non pas qu'ils ont prophé.lisé, mais qu'ils
ont su la doctrine de l'I::glise et qu'ils l'ont enseignée. Dans l'i\pO
calypse : « Il est venu le temps de juger les morts, et de donner
la 1'écompcnse aux Prophètes, li - Xl. 18; -et ailleurs: « Ré
jouis-toi, Ciel, li cause d'elle, et vous, saints Apôtres et ProplLi'
tes, parce que Dieu ajugé votre jugement sur elle. » - XVJII.
20; - il est évident que la récompense ne ùoil pas être donnée
seulement aux Prophètes, et que ce n'est pas seulement les Apô
tres et les Pl'ophètes qui se réjouiront CIuand le jugement dernier
arrivera, mais que ce sont tous ceux qui ont reçl~ les vrais de la
doctrine, et qNi ont vécu selon ces vrais; ce sont donc ceux-ci q~li
sont entendus par les Apôtres et pal' les Prophètes. Dans Moïse:
« Jéhovah dit Ct Moise: Je t'ai constitué Dieu pOUl' Phamon,
et Altaron ton (l'ère sera ton PropltiJte. » - Exod. VII. 1.;
pal' Dieu est entendu le Divin Vrai quant il la réceplion, d'après
Je Seigneur, dans lequel sens aussi les i\nges sont appelés Dieux;
et par le prophète est entendu celui qui enseigne el prononce ce
\Tai; de là vient qu'Aharon ici est dill'rophète. La mème chose
est signifiée ailleurs pal' Prophète, com me dans ces passages:
« Point ne pe1'im la Loi de la part du l'l'être, ni la Parole de
la part du ]'rophèle. » - Jérém. XVIII. 18. - « DC's P7'ophètes
de Jérusalem est sortie l'hypocdsie pw' toute la terre:. li - Jé
rém. XXIII. 15, 16. - « Les Pl'OphètC's deviendront du vent; et
la l'm'ole, point e:n eu,x. )) - Jérém. V. 13. - « Prêtre et Pl'O
phète s'égarent pal' la cervoise, ils sont lÛlsorbés par le vin,
ils chancellent en jugement. » -I~saie, XXYW. 7. - « Le soleil
se conchera sur les Prophètes, et sur eU.T- 71Oil'cira le-joll7'. )) .
Michée, ilL 6. - « Depuis le Prophète jusqu'au PrClI'e, clla
Clm (ait le mensonge. » - ,lerél1l. VI!L 10; - dans ces passages,
pal' Prophètes et pal' Prètres il est entenùu, dans le sens spiri
tuel, uon pas \cs l'rophctes ct les Prêtres, luais l'I::glise tout eu-
T. '1*.
b'l L'APOCALYPSE RI~vI:LÉE. )\" 8.
tière, par les Prophètes l'Église quant au vrai de la Doctrine, et
par les Prêtres l'Église quant au bien de la vie, vrai et bien qui
ont été perdus; ainsi sont entendus ces passages par les Anges
dans le Ciel, tandis qu'ils sont entendus selon le sells de la leLlre
par les hommes dans le Monde. Que les Prophètes aient repré
senté l'état de l'f:glise quant à la Doctrine, et que le Seignenr ait
représenté l'Église quant ù la Parole elle-même, on le voit dans
la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM SUR LE SEIGNEUR, NU' 15
à 17.
9. Carle lernps esl proclte,signi{ie que l'état de l'Église est tel,
qu'elle ne peut pas persister plus longtemps, de manière à avoir
conjonclion avec le Seigneur. TI y a deux Essentiels, par lesquels
se fait la conjonction avec le Seigneur, et par suite la salvaLion; LA
RECONNAISSANCE D'UN SEUl. DIEU, et LA PÉNITENCE DE LA VIE;
mais aujourd'hui, au lieu de la reconnaissance d'un seul Dieu il y
a la reconnaissance de trois dieux, et au lieu de la pénitence de la
vie il y a la pénitence de la bouche seule qu'on est pécheur, et par
ces deux choses il n'y a aucune conjonction; si donc il ne s'élève
pas une nouvelle Église qui recon naisse ces deux Essen tiels, et
qui y conforme sa vie, qui que ce soit ne peu t être sauvé; ù cause
de cc danger, le temps a été abrégé par le seigneur, selon ses pa
roles dans ~Iallhieu :" Il Y aUTa alors une aflliction grande,
telle que lJoinl il n'yen eut depuis le commencement du monde
jusqu'à lJI'ésent, et point il n'yen aura; et 71uJme si ces jours
là n'élaient abregés, aucune cltair ne serait conservée. »
XXlV. 2:1., 22. - Qu'il ne soit pas entendu prochainement ou
dans un temps proche, on le voit ci-dessous, N° 947.
10. Vers. 4. Jean aux sept Églises,signi{ie il Lous ceux qui sont
dans le illondeChrétien, où est laPa1'Ole et oil par elle le Seigneur
'est connu, et qui s'approchent de l'Église. Par les sept Églises
il est entendu, non pas sept Églises, mais tous ceux qui sont de
l'Église dans le ~Ionde Chrétien; car dans la Parole les nombres
signiEent des choses, et sept siguHie toutes choses et tous, et par
suite aussi le plein et le parfait, et se dit dans la Parole lorsqu'il
s'agit (['une chose sait"te, et dans le sens opposé, lorsqu'il s'agit
d'une chose profane; c'est pourquoi cc nombre enveloppe le Saint,
et dans le sens opposè le profane. Si les nombres signifient des
Vers. LI. CllAJ'lTHE PIl.E)!I[[l. li3
choses, om plutùt s'ils sont comme !l,ne sorte d'adjectifs il l'égard des
substantifs, apportanl quelque qualité aux c!~oses, c'est parce que
le nombre en lui-même est naturell, car les naturels sont déter
minés pal' des nombres, mai,s les spirituels Je sont pal' des choses
et ]Dai[' les élats de ces ciloses ; c'est poul'quoi, celui qui ne sail pas
la signification des nombres dans la Parole, et principalement dal1s
l'Apocalypse, ne peut pas savoir les nombreux arcanes qui y sont
contemls. ~Iaintenant, puisq,ue par sept ilest signifié tOLltescllOses et
tous, il est évident qNe par les sept Églises il est entendu tous ceux
qui sont dans le ~Ionde Chrétien, où est la Parole, et où pal' clic le
Seignel1I' est connu; ceux-ci, s'ils vivent selon les préceptes du Sei
gneur dans la Parol'e, constituent l'Église même. De Iii vient que le
sabbath a été institué le Septibne Jour, et que la Septième Annà'
a été nommée l'année sabbalilique, et la sept [ois Septième An
née le Jubilé, par lesquels élait signifié tout Saint dans l'J~glise;
de là vient aussi, que la Semedne, dans Daniel et ailleurs, signifie
une pélciode entière depuis le commencement jusqu'à la fin, ct sc
dit de l'Église. De semblallles choses sont signifiées par Sept dans
les pass<iges suivants; ainsi, pal' les Sept Chandeliers d'or, dans
lc milieu desquels était le Fils de l'Iwmme. - Apoc. 1. 13;
pal~ les Sept l~toiles dans ,la main droite. - Apoc. 1. 16, 20;
par les SUpt Esp/'its de Dieu. - Apoc. 1. 4. IV. 5; - pal' les Sept
Lampes de (cu. - ApoC. IV. 5; - pal' les Sept Anges, auxquels
[uf'ent données Sept Trompettes. - Apoc. VIiI. 2; - pal' les
Sept .4.nges qui avaient les Sept dernièrcs plaies. - Apoc. XV.
1, 6; - pal' les Sept coupes pleines des Sept del'nÎl)l'es plaies.
- Apoc. XV. 7. XVr. L XXr. 9; - par les Sept sceau,x dont le
LiVl'e était scellé. - Apoc. V. 1. - Pareillement dans les pas
sages sllil'ants : Les mains des prêtres étaient rem.plies pendant
SqJt jours. - Exod. XXIX. 35; - ils étaient sanctifiés pendant
Sept jours. - Exod. XXIX. 37; - quand ils étaient inaugurés,
ils marchaient pendant Sept jours, vêtus des habits de sainteté.
Exod. XXIX. 30; - pendant Sept jours ils ne sortaient pas de
la tente quand ils étaient inilids au sacCl'docc:. - LévH. VIlI.
33, 35; - il était fait expiation Sept [ois sur les cames de
l'autcl. - Lévil. XVl. 18, 19; - l'autel était sanctifié Sept [ois
par l'huile. - L(\vil. vm, 11; -le sang était aspergé Sept (ois
Mt ~APOCALYPSE niV~L~E. ~. 10.
vers le voile. - Lévil. LV. 16, 17; - ct aussi Sept (ois vers l'a
dent. - LéviL. XVI. 12 à 15; -l'l'au de séparation était as
pergee &7Jt (ois vers la tente. - Nomb. XIX. 4; - III Pâque
était cdiéurée pendant Se)Jt jOU1"S, ct pendant Se)Jt jours on
mangeait des azymes. - Exod. X H. 1, eL sui\". DeuLér. XVI. 4 à
7. - Pareillement, les Jui(s étaient punis au Septuple pOUl'
leurs péchés. - LéviL XX VI. 18, 21, 24, 28; - c'est pourquoi,
David dit : " llellds il nos voisins le Septuple dans leur sdn. Il
- ['s. LXXIX. 12;-le septuple, c'est pleinement. Puis dans
ces passages: " Les pm'oles de Jéhovah, paroles )Jltres, al'
gent affine au cl'euset, )Jll1'ifid Sept (ois. » - Ps. XII. 7.
Il Les affamés ont cessé (de l'être), tellement que la stëdle en a
1) porté, c'est qu'elle y est encore consel'l'ée chiez des peuples qui
1) dès les temps anciens; qu'ils célèbrent leur culte selon celle Pa
» pour moi que la Parole ancienne est encore chez ellX. Dans ma
» conversation avec eux, ils me dirent qu'ils adorent Jéhovah,
Il quelques-uns comme Dieu invisible, d'autres comme Dieu l'i
» des étrangers entrent, chez eux, excepté les Chinois, avec qui ils
Moi, lJOUI' cela je suis né, cl lJOtl/' cela je mis venu dans le
Monde, afin que je rende témoignage ci la Vél'ité; quiconque
esl dt la Vél'ilé enlend ma voi.v. Pilale lui dil : Qu'esl-ce que
Vérilé? Il - Jean, XVlll. 37, a8; - rendre témoignage à la
Vérit~, c'est déclarer (lue Lui-~lème est la Vérité; et call1me d'a
près clle il se nommaitl\oi, Pilate dit : Qu'est-c.e que Vérité 1
c'est-à-dire: Est-ce que la Vérité est un Hai? Que les l'l'êtres si
gnifient ceux qui sont dans le bien de l'amour, el uiJslractivement
les biens de l'amour, on le vena dans la suile.
2'1. A son Dieu el PCfre, signifie ])(/1' conséquenl les images
de .la Divine Sagesse et (le son Divin Amour. l'al' Dieu el Pèl'e,
dans le sens spirituel, il n'est pas entendu deux Personnes, mais
par Dieu il est entendu le Divin qnant il la ~agesse, et par le Père
le Divin quant il l'Amour, car dans le Seigneur il y a les deux, la
Divine Sagesse et le Di\'in AmOLli', ou le Divin Vrai et le Divin
Dien; ces deux dans l'Ancien Testament sunt entendus par Dieu
ct .Jéhovah, ici par Dieu et Père. 01', comme le Seigneur enseigne
que Lui ct le Père sont un, et que Lui est dans le Père, et le Père
en Lui,-Jean, X, 30. XlV. 10, 11,- par Dieu et Père il est entendu
non pas deux Personnes, mais le Seigneur Seul; le Divin aussi
est un et indivisible, c'est pOllrquoi pal' « Jésus-Christ nons a faits
Hois ct Prêtres il son Dieu et ['ère, Il il est signifié pour que (levant
Lni ils se montrent images de sa Divine Sagesse et de son Divin
Amour; en ces deux aussi consiste l'image de Dien chez les
homllles el chez les anges. Que le Divin, qui en Lui-~lêllle est un,
soit désigné dans la Parole pal' divers noms, on le voit dans la
DOCTRliU~ DE LA NOUVELLE JÉr,USI\LE~1 SUR LE SEIGNEUR. Que le
Seigneur Lui-Même sail aussi le PèrE', cela est évident pal' ces
passages; dans Ésaïe: « Un Enfant nOlis est né, Wl Fils nous a elé
donné, donl le Nom saa rtl.11J{:lé Admirable, DIEU, lléros, PI~:ln;
D'l~TERNITÉ, PI'illce dl! pa-ix. 1) - IX. 5; - dans le Même: « Toi,
JdlwlJah, noll'e Père, nol1'e rH:DE~IPTEUR, dès lI! siècle (c'est) Ion
Nom. » - LXLU. 16. - Et dans Jean: « Si vous M'avez connu,
mon Père aussi VOltS avez connu, el dès ci présent VOliS L'avez
COnTill et VOliS J)avez 'Olt. Philippe dil : Seigneur, 11l0nl1'I!-1l0US
le Père. J éS/ts lui dit: Qui 11Fa vu, a 'Olt le Pèr'e; commenl donc,
loi, dis-lll : illonlre-nous le Père. Croyez-Moi, qUI! Moi (je suis)
Vcrs. G, CII.II'ITRE PI\i::.lIEr.., 55
daus le l'èl'e, el que lI' l'r)l'e (esL) en Moi. Il - Xl V. 7, 8, 9, H.
- Voil' plus lJas, N° 961.
22. A Lui la gloi/'e el la fm'CG' al/,1; sil)cles des sii:clts, signifie
li Qui Seul est la /)ü'ine Majeslé el la Vivine Toute-I'uissanCl: Ù
elernile. ])al~s la "arole, lorsqu'il s'agiL du Seigneur, la Gloire
signifie la Divine ~lajcslé eL se dit de sa Divine Sagesse, el la FOl'ce
signifie la Divine Tou le-Puissance el se dil dr, son Divin Amour,
el par les siècles des siècles il esl signifié il élel'lliLé. Que ces
choses soient signifiées pal' la gloire, la force cl les siècles des
siècles, IOh'Sqll'ii s'agil de Jéhovah ou du Seigneur, cela peut être
conlklllé par beaueoup de passages dans la l'arole.
23. Amen, signifie confil'U'Ullion /)ivine d'apl'ès la Vérilé,
ainsi d'apl'èS Lui-illiJnw. flmen signifie la vérité; eL eomme le
Seigneur éLait la Vérité même, c'est pour cela qu'il a dit tant de
fois: Amen, je vous dis, comme dans ~IatLh. V, 18,26. Vl. 16.
X, 23, 42. XVIJ. 20. XVIIL. 13,18. XXV. 12. XXVIII. 20. Jean,
HL. 11. V. 19,24,25. Vl. 26,32,47,53. VlfI. 34, 51, 58. X. 7,
2li. XIII. 16,20,21. XXI. 18,25; el ci-après dans l'Apocalypse:
« il dit ces choses, l'fi men, lI: Témoin fidèll: et vél'itaUle. Il
111. 14, - c'esl-il-dire, le Seigneur. Que le Seigneur soiL la Vérité
même, il l'enseigne L\li-~Jême dans Jean, - XLV. 6. XVU. 19.
24. Vers. 7. Voici, il vienl avec les nuees,signifie que le Scï
gneu!' se J'évdlel'a dans le sens de la leltl'e de la Pw'ole, ct en Ol/
V/'il'a le sens spil'ituel à la fin de l'Église. Celui qui ne connaît
rien du sens inlel'11e ou spiriLuel de la Parole, ne peul pas savoir ce
qui a élé enlendu pal' le Seigneur par cela qu'il devait vcnir dans
les Nuées du Ciel; cal' il répondiL au Grand-PrêLre qui l'adjurait de
dire s'il étaiL le Chris l, le Fils de Dien: « Toi, lU (l')as dit: Moi je
(le) sllis; el vous verl'ez le Fils ile l'ItOmme assis iL la dl'oite de
la ]Juissance, el venanl avec les Nuées du Cid. »- ~Iallh. XX Vr.
G3, Gli. ~Iarc, Xl\'. 61, 62; - cl lorsque le Seigneur parle de la
Consommation du siècle aux clisciples, il dil : « Elcdol's I.tppl.tral'
11'a le signe du Fils de l'It011!'l/W, clan le ven 'a venir dam les
Nuées du Ciel avec puissance el gloù·e. 1) - MalliJ. XXIV. 30.
l\'Jarc, XlLl. 26;- parla Nuée du Ciel, dans laquelle il doil venir,
il n'csL pas enLellllu aulre chose que la Parole dans Ic scns de la
leLtre, eL pal' la Cloire, dans lafJuellc on le l'crra, il n'esl pas en
56 L'Al'OC,' 1. lTSE li ÉVt:i.f:f:. N" 2{1.
tcndu autrc chose quc la Parole dans Ic sens spiriluel. Qu'il en
soit ainsi, c'est ce que peuvent difficilement cmire ceux qui ne
pensent pas au delà du sens de la leUre de la Parole; ponr cux,
une nuée est une nuée, et par suite ils cmient que le Seigneur
apparallra dans les Nuées· du Ciel à l'instant du Jugement Oer
nier; mais cela tombe, lorsqu'on sail que la Nuéc est le Divin Vrai
dans les derniet's, pal' conséquent la Parole dans le sens de la
leUre. Dans le Monde spirHucl, il appara\[ dcs Nuées de m.ême
que dans le ~Ionde natul'el; mais les Nuées dans le Monde spiri
tuel apparaissent au-dessous des Cieux chez ceux qui sont dans
le sens de la leUre de la Parole, plus obscures ou plus claires se
lon l'entendement de la Parole et en même temps selon la récep
lion; cela vient de ce que la Lumière du Ciel y est le Divin Vrai,
et que les Ténèbres y sont les faux; de là les Nuées claires sonl
le Divin Vrai voilé pal' des apparences du vrai, tell\) qu'est la Pa
role dans la leUre chez ceux qui sont dans les vrais, et les Nuées
obscures sont le Divin Vrai enveloppé d'illusions confirmées pal'
des apparences, telle qn'est la Pamle dans la lellre chez ceux qui
sont dans les faux; j'ai vu souvent ces Nuées, et j'ai remarqué
clairement d'où elles viennent, et ce qu'elles sont. 01', comme le
Seigneur après la glorification de son Humain est devenu le Div~n
Vrai ou la l'amie, même d'ans les derniers, c'est pour cela qu'il
a dit au Grand-Prêtre que dès maintenant on ven'ait le Fils
de l'homme venant avec les Nuées du Ciel. Mais qnand il a dit
aux disciples que, il la Consommation du siècle le signe du Fils
de l'/tomme a7JpW'etill'ait, et qu'on le verrait venir dans les
Nuées du Ciel avec puissance et gloire, il annonçait qu'à la fin
de \'~gllise, quand arriverait le Jugement dernier, il apparaîtrait
dans la Parole, et en révélerait le sens s!)i!,.ituel, ce qui même a
été fail aujourd'hui, parce que maintenant c'est la fin de \'I;:glise,
et le Jugement dernier est terminé, comme on peut le voir par
les Opuscules del'tlièrement publiés: c'est donc cela qui est en
tendu ici dans l'Apocalypse pal' « Voici, il vient avec les Nuées;»
puis dans la suite: « Je vis, et voici wu: Nuée blanche, ct SUl" la
Nuée quelqu'ùn assis semblaûle au Fils de l'Homme.» -Apoc.
XIV. 14;-c.omme allssi dans Daniel: (1 Voyant je {us en visions
demât, ct voici avec les Nuées COln/ue un Fils de lïlommequi ve
Yers. 7. CILlPI'fIH: rnE)JIEJ\. 57
mât. Il-YU. 13; -que pal' Fils de l'llomme il soit enlenùulc Sei
gneur quanl il la Parole, on le l'ail dans la OOCTIlINE DE LA Nou
VELLE .Ji:nusALEM SUR I.E SEIGNEUR, NU' 19 il 28. Que pal' la Nuée
aussi ailleurs dans la 1'a:'ole il sail entendu le Divin Vrai dans les
ùerniers, el par conséqueul aussi la Parole dans la lellre, on peul
le voir par les pass..îges ai! on y lil le mol Nuces, camille clans
ceux-ci: Il Personne comme Dicu, ô Jesclw/'un, chevauchant
dans le Cicl~ cl daus .la l/I,C!(Jui{tceuce sur les Nuées. Il - Denlér.
XXXII[. 26. - « Chantez li Dieu, louez son No11/., exaltez Celui
Ifui chevauche su'/' les Nuées. Il - l's. LXVlIl. 5. - Il Jéhovah
chevauchant S1ll'uue Nuée lé(Jèl·c. l l - 1::sa[e, }, lX. 1; - (:hevau
cher sllr les nuées signifie êlre clans la sagesse cie la Parole, cal' le
Che\'al signifie l'entendemenl de la Parole; qui esl-ce qui ne voil
pas Llue Dieu ne chevauche poinl snI' les nuées? Il Dieu c/wvau
citait sur des Clu}l'ubins; et il posa sa tente, Nuées d(:s Gieu:v. Il
-l's. XVlIf. 11 à 13, - pareillemenl; tes Chél'llbillS aussi signi
fienl!a Parole, ~'oÎ1' plus iJas, N'" 239, 672; la lenle signifie ha
bilation. « Jdhovah lamb1'is.';e avec les eaux ses chamvres /UIll
tes, il fuit d'une IV tlce son char. Il - l's. Cl V. 3; - les eaux si
gnil1enlles vrais, les clwr:Jbl'es hal'lles les doclrinaux, elle chal'
la doclrine, lOl!lles choses qui sonl diles Nuées, parce qu'elles
SOllt d'après le sens de la lellre de la Parole. « Il lie les caux
dans ses Nades, et la Nuee ll'est point rompue sous elles~ ct il
dtend sur le trône .la Nude. n-Job, XXVI. 8,9,- pareillernenl.
« Dù:u liritl'esplendil" la lmniêl"c cie sa IVuà:. n - Job, XXXVII.
t5. - C' /Jonnez la (on'o li Dieu, sa force (esl) SUI' les Nuées. n
- l's. LX YHI. 35; - la 1Ulllière de la nliée sign-ifie le Divin Vrai
,. de la. Parole, el la [orce signifie la Divine puissance, là.\« Luci
(el', lU as dit dans ton cœul' .' Je monterai Slll' les hauts lieux
) de la Nude, semblable je deviendrai au Très-fIaut. Il -Ésa~e,
XLV. 13, 1LJ. - Il Abandonnez Babel, parce qu'c:llc s'est dlovee
jusqu'aux Nucs.I)-.Jél'élll. LI. 9;-pal' Lucifer el par Babel sonl
) signifiés ceux qlli profanenlles biens ellcs vra~~~~_l'arolc; ce
sonl donc ces viens el ces \'I"ais qui sonl enlendus là par les Nnées.
« Jd/tovah dtcndit Ulle Nuce pow' couvcrtw'c. Il-T's. CV. 39.
Il Jéhovah et créé S1/1' tout habitacle de Sion une Nuée 71Cudant
'et que par les Iles sont signifiées des nations plus éloignées du
Grèce, non loin de la terre de Canaan, et enlre l'Asie etl'EUI:ope,
li que dans cette J~glise il y aura aussi des vrais d'origine céleste.
- pal' les étoiles qui tombent du ciel il est entendu, non pas des
étoiles, mais que les connaissances dl1 bien et du vrai doivent pé
l'il': cela est encore évident en ce que « le Dragon entmina la
troisième partie des Étoiles du ciel. Il - Apoc. XII. li; - puis
aussi, en ce que « le Bouc de chèvres jeta ci telTe des ]ktoiles, et
les roula. li - Dan. vm. 8 à 11.; - c'est pourquoi, dans le Ver
set suivant dans Daniel, il est dit allssi « qu'il jeta la Vérité il
terre. 1) - Vers. 12. - Les connaissances du bien et du vrai sont
signifiées aussi pal' les étoiles dans ces passages: « Jéhovah dé
nombre les Étoiles, toutes par nom il les appelle. Il-PS. CXLVLf.
il. - II Louez Jéhovah, toutes les Etoiles de lU1llù:re, li - l's.
CXLVlJl. 3. - l l Les Etoiles ont combattu de leurs chemins. I l
Jug. V. 20. - D'après ces passages on voit clairement ce qui est
entendu pal' ces paroles dans Daniel: II Les intelligents 1'esplen
diront comme la splendeur de l'étendue, et ceux qui en justi
fient plusiew's, comme les Étoiles, jusqu'au:r siècles des sii:
etes. Il - Xtl. 3; - les intelligents sont ceux qui sont dans les
vrais, et ceux qui justifient sont ceux qui sont dans les biens.
52, Et de sa Bouche une épée aiguë il deu,x tl'anc/umts qui
sm'tait, signifie la dispersion des faux par le Scigneul'au moyen
de la Parole et de la doctrine qui en ]J1'ocède. Dans la Parole il
est souvent parlé du glaive, du sabre et de l'épée, et par ces armes
il n'est pas signifié autre chose que le ,:!,aLqu5!:()wJ)at contre les
faux et les détruit, ni dans le sens opposé autre chose que le faux
qui combat contre les vrais; cal' pal' les Guerres dans la Parole
sont signifiées les Guerres spirituelles, qui sont celles du vrai
contre le faux, et du fall:'( contre le 'Tai; c'est pourquoi les Armes
de guel'l'e signifient les choses par lesquelles on com1.lat dans ces
guerres. Qu'il soit enlendu ici pal' 1'~;P!e la .ç!j~persi()!Ldes fa!!x
paL' Je Seigne.bIL', cela est évident, puisqu'elle a été vue sortant de
sa bouche, et que sortir de la 1.louche du Seigneur, c'est sortir de
la Parole, car c'est celle-ci que le Seignem a prononcèe de sa bou
che; et comllJe il est entendu la Parole au moyen do la Doctrine
88 L'APOC,\LYPSE lIivù.it:. N° 52.
qui en procède, ceLte DocLrine aussi est signifiée: il est dit une
épée aiguë il deux tranchants, parce qu'elle pénètre le cœur et
l\\me. Pour qu'on sache qu'ici par l'Épée il est entendu la disper
sion ùes faux par le Seigneur au moyen de la Parole, il sê;'â-râP
porté quelques passages, ou l'Épée est nommée, et par lesquels on
peut le voir; ce sont ceux-ci: « Épée! contre Babel, St'S p1'Ïnces
et ses sages. Épée! contre les mentew's, afin qu'ils deviennent
insensés. Épée! contre les vaillants, afin qu'ils soient constel'
nés. Epée! contre ses chevau:].' et ses chw's. Épée! contre ses
trésors, afin quïls soient pilles; séclteresse sur ses eaux, afin
qu'elles tarissent. )) - Jérém. L. 35 à 38; - ces choses ont éLé
dites contre Babel, par laquelle sont entendus ceux qui falsifient
et adulLèrenL la Parole; de là par les m~nL!lg]~,gui __c1.~~lendront
insensés, pal' les chevaux eL les chars contre lesquels sera l'épée,
et pm' les trésors qui seront pillés, sont signifiés les faux de leUl'
doctrine; que par les eaux SUI' lesquelles il y aura sécheresse, afin
qu'elles Larissent, il soit signiné les vrais, on vient de le voir ci
dessus, N" 50. « Prophétise et dis: Une ÉPÉE a été aiguisée, et
même polie; pour {aire le carnage elle a été aiguisée; qu'on la
{asse redoubler l'ÉPÉE, pow'la troisième (ois, l'ÉpÉE des t1'ans
7Jel'cés, l'ÉPÉE du grand cal'nage,qui pénètl'e dans les retraites,
pow' que soient multipliés les achoppements. » - Ézéch. XXr.
Hl il 20; - ici aussi, pal' l'Épée est enLendue la déva§taLion du
vrai dans l'Église. « Jêhovah contestera par son EpÉE avec toute
chair, ct seront multipliés les transpercés de Jéhovah.))-Ésaïe,
LXVI. 16; - ici, eL ailleurs dans la Parole, sont appelés transper
cés de Jéhovah ceux qui périssent par les faux. « Sur toutes les
collines dans le désert sont venus des devastateurs; parce que
l'ÉPI1t: DE JÉHOVAH dévore depuis une cxtl'emité de la tcn'e jus
qu'à l'e:rtl'emité de la telTe. )) - Jérém. X H. 12. - « Au péril
de nos âmes nous nous pl'ocurons notre pain il cause de l'ÉPÉE
du desel't, )) - Lament. V. 9. - « ilIalheur au pastew' de néant
qui abandonne le tl'ou71eau! j.:PÉE S1l1' son bl'as, et SW' SOll œil
droit. ll-Zach. XL 17;- I"Épée sor l'œil droiL du pasLeur, c'est
le faux de sonenJendemenL:-« L;; fiÙ-ië Flwmme sont e1!flam~
més, leurs langues (sont) une ÉPÉE aiguisee.))-Ps. LVII. 5.
« Voici, ils l'endent des exltala'ÏSolls pal' leur bouche, des ÉPÉEs
Vers. 1G. CII'\I'111\1:: l'REMIEIl. 89
(sont) dans leurs lèvres. ))- Ps. UX. 8. -c( Ceux qui font lïni
quité,qui aiguisent comme une ÉPÉE lew'langue.ll- Ps. LXIV. li;
-Semblables choses sont signifiées ailleurs pal' l'Épée, par exem
ple, Ésaïe, XlfL 13,15. XXI. 1ll, 15. XXVIL 1. XXXI. 7,8. Jérém.
II. 30. V.12. XI. 22. XIV. 13 à 18. Ézéch. VtI. 15. XXXII. 10,
11, 12. - D'après cela on peut voir ce que le Seigneul' entendait
pal' l'Épée dans ces passages: (( Jésus dit: Je suü venu mettre,
non pas la paix sur la tCITe, mais l'ÉP~E. » -l\latth. X. 3l1.
le Jésus dit : Que celui qui n'a ni bow'se ni sac, vende ses vête
ments, et achète une ÉPÉE. Les disciples dirent: Seigneur, voici
de.ux I~PÉES; et Lui leUl' dit: Cela suffit. Il ~ Luc;·XXIr.36,38.
- (( Tous ceux qui pTI:nnent l'}:PIlE, par l'ÉP~E plh·iront. )l
Matlh. XXVI. 51, 52. - Au sujet de la consommation du siècle
Jésus dit : (( Ils tombl51'ont pal' le tranchant de l'ÉPÉE, et seront
menés captifs pa1'1ui toutes les luttions, et enfin Jél'usalem sera
foulée. l) - Luc, XXl. 2l1; - la consommation du siècle est le
dernier temps de \'}:glise; l'Épée est le faux qui détruit le vrai;
les nations sont les maux; Jér~!l.alf;m qui seya fo~lée est l'l~glise.
Maintenant, d'après tout ce qui précède, il est évident que par
\'épéeaiguë, quisor.tait de la bouche du Fils d~ll1e, il est
signifié la dispersion desJitUX par le Seigneur au moyen de la Pa
l'ole. Pareillement dans les passages qui suil'cnt dans l'Apocalypse:
(c Jl (ut donné une ÉPÉE grande il celui qui était monté SUl' le
* * Ji.: * li:
CHAPITRE DEUXlf~ME
T, !{
CAHI'ITiIE DEUXIE~IE. 103
17. Qui a oreille entende ce que l'esp.'it dit aux Églises;
à celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de la Manne
cachée; et je lui donnerai un caillou blanc, et SUl' le caillou
un nom nouveau écril, que personne ne connaît, sinon celui
qui le reçoit.
18. Et à l'Ange de l'Église dans Thyatil'c écris: Voici
ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme
de feu, el ses pieds semblables à de l'airain lin :
19, Je connais tes œuvres, et (ta) charité, et (ton) mi
nistèl'e, et (ta) foi, et ta patience, et tes œuvres, et les der
nières plus nombreuses que les premières.
20. Mais j'ai conlre toi quelque peu ùe chose, (c'est)
que tu pel'mels à la femme Jézahel, qui se dit pl'ophétesse,
d'enseigner et de séduire mes serviteurs pour qu'ils com
mettent scortation et mangent des choses sacri liées aux idoles.
21. Et je lui ai donné du temps pOUl' qu'elle vînt à rési
piscence de sa scortation, et elle Il'est pas venue à résipis
cence.
22. Voici, Moi, je la réduis au lit, et cellx qui commet
tent adultère avec elle, dans une affiiction grande, si elle ne
vient pas à résipiscence de ses œuvres.
23. Et ses fils je ferai péril' de mort, et toutes les Églises
connaîtront que Moi je suis celui qui sonde les ['eins et les
cœllrs; et je donnerai à chacun de vous selon ses œuvl'es.
2l!. Mais à vous je dis, et aux ault'es dans Thyalirc,
(autant il y en a qui n'ont pas cette doctl'ine, et qui n'ont
pas connu les pl'ofondeurs de salan, comme ils ùisent;) je
n'impose pas SUI' vous d'autre fardeau.
25. Cependant cc que vous avez, retenez-le jllsflll'ù ce
que je vienne.
:LOII .:.H'OCALrpSE IU::V~LÉlc.
SENS SPlRITUEL
EXPLICA TION
que les œuvres sont ou bonnes ou mauvaises; cal' taule œuvre est
entendre, qu'il entende. Il - Mallh. XI. 15. XIII. 43. Marc, IV.
9.23. VII. Hi. Luc, VUI. 8. XIV. 35; - et il est dit aussi la même
chose à toutes les Églises, comme on le voit par les Versets H,
1.7, 29 de ce Chapitre, et par les Versets 6, 13, 22 du Chapitre
120 I.'APOCAI.YPSE nf:\'ÉLÉE. 1\" 87.
suivant. i\lais par l'espl"il qui dil aux Églioles, il est signifié le Di
vin Vrai de la Parole, et par les Églises, l'Église tout entière dans
le Monde Chrétien: que par msprit de Dieu, qui est aussi l'Esprit
Saint, il soit entendu la Divine Vérité procédant du Seigneur, on
le voit dans la DOC'fRlNE DE LA NOU\'ELLE HRusALE~r SUR LE SEr
GNEUR, N" 51; et comme il est entendu l'Église tout entière, il est
dit non pas « ce que l'esprit dit à l'Église, )) mais « ce que l'esprit
dit aux Églises. ))
88. A celui qui vaincr'a, signifie celui qui comoal conlTe les
maux el les fau:x, el esl 7'(J{or'mé. Maintenant, comme dans les
paroles adressées aux sept t:glises est décrit l'élat de tous ceux
qui, dans l'Église Chrétienne, peuvent recevoir la doctrine de la
Nouvelle Jérusalem et vivre selon celle doctrine, pal' conséquent
qui peuvent être réformés pal' des combats contre les maux et les
faux, c'est pour cela qn'il est dit il chaque Église, « CELUI QUI
VAINCRA; comme ici à l'Église d'Éphèse: « A celui qui vaincr'a,
je lui donnerai ft manger de l'm'Ol'e de vie.)) Al'Église des Smyr
néens : « Celui qui vainCTa ne l'ecevl'a aucun dommage de la
morl seconde. )) - Chap. Il. H. - A l'Église dans Pergame:« A
celui qui vaincra, je lui donnPl'ai à mang!'1' de la manne ca
cllée. il - Chap. II. :17. - A l'Église dans Thyatire : « Celui qui
vainCTa el qui gantera jusqu'à la fin mes œuvres, je lui don
ne1'lli ]JOlwoir S1l1' /('s nalions.il-Chap. II. 26. -A l'f~glise dans
Sardes: « Celui qui vainc1'll sel'a l'evi3lu de vlUemenls blancs. ))
- Chap. Ill. 5. - A l'J.:glise dans Philadelphie: « Celui qui vain
cra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu. ))
- Chap. ur. :12. - Et à l't:glise dans Laodicée: « Celui qui vain
cra, je lui donneTai de s'asseoir avec M.oi en mon trône. Il
Chap. III. 21 : - dans ces passages, r.e!ui qui vaincra signifie ce
lui qui combat contre les maux et les faux, et ainsi est réformé.
89. Je lui donnerai il mal/gel' de l'Al'ore dl: vic, signifie Cap
]J1'opriation du oien de l'amo1l1' cl de la cltal'ilé venant du Sei
gneur. Pal' mangeT, dans la Parole, il est signifié approprier; et
pal' l'Al'Dl'e de vie, il est signifié le Seigneur quant au bicn de l'a
mour; de là par manger de l'Arbre de vie il est signifié l'appro
priation dt! bien de l'amour venant du Seigneur. Si manger signifie
approprier, c'est parce que, de m~me que l'aliment naturel, quand
Vers. 7. CHAPITRE DEUXIÈME. 121
on le mange, est approprié à la vie du corps de l'homme, de même
l'aliment spirituel, quand on le reçoil, est approprié à la vie de
son âme. Si l'Arbre de vie signifie le Seignelll' quant au bien de
l'amour, c'est parce qu'il n'est point signifié autre chose par l'AR
nRE DE VIE dans le Jardin d'f:den; puis aussi, parce que l'homme
a la vie céleste el la "ie spirituelle d'après le bien de l'amour et
de la charité, qui est reçu du Seigneur. L'Arbre est nommé dans
un grand nombre d'endroits, et par lui il est entendu l'homme de
l'f.:glise, et dans un sens universel l'~:glise elle-même, et par son
fruit le bien de la vie; la raison de cela, c'est que le Seigneur est
l'AI'bre de vie, d'ol! provient tout bien chez l'homme de l'~:glise
et dans l'Église; mais il en sera traité en son lieu. Il est dit le
bien de l'amour et de la charité, parce que le bien de l'amOlli' est
le bien céleste, qui est le bien de l'amour envers le Seigneur, et
que le bien de la charilé est le bien spirituel, qui est le bien de
l'amour à l'égard du prochain; ce que c'est el quel est l'un et
l'autre bien, c'est ce qui sera dit dans la suile; voir quelques ex
plications au sujet de ces biens dans le Traité DU CIEL ET DE
L'ENFER, N'" 13 il 19.
90. Qui est dans le milieu du paradis de Dieu, signifie inté
rielt1'ement dans les vrais de la sagesse et de la toi. Dans le
milieu signifJe dans l'intime, N°S 44, 383, ici intérieurement; le
1Jr11'adis de Dieu signifie les vrais de la sagesse et de la foi; c'est
pourquoi, l'Arbre de vie, qui est dans le milieu du paradis de
Dieu, signifie le Seigneur avec le bien de l'amour ct de la charité
intérielll'ement dans les vrais de la sagesse et de la foi; le bien
aussi est en dedans des vrais, cal' le bien est l'êt!.e de la vie, et le
l'l'ai est 1'Q.~.Lslerde la vie qui en procède, corn;e il a été montré
en beaucoup d'endroits dans LA SAGESSE ANGÉLIQUE SUR LE DIVIN
A~IOUR ET SUR I.A DIVINE S,IGESSE. Que le Paradis de Dieu soit le
vrai de la sagesse et de la foi, on le voit clairement par la signifi
cation du Jardin dans la Parole; le Jardin y signifie la sagesse et
l'intelligence, parce que les arbres signinent les hommes de l'I~
glise, et lems fruits les biens de la l'ie; par le Jardin d'Eden il
n'est pas signifié autre chose, cal' la sagesse d'Adam est décrite
par ce jardin. La même chose est entendue pal' le Jardin de Dieu,
dans ~:zéchi('1 : « nal1S la saf!rssr: rt dans ton intrlliY(!11Cf' tu 1'(:
1 . 1 1 .
-...
Il N" 78, 79. Celui qui ne sait pas que, dans la Parole, par l~ Jl!ifs
il est en.lenc!u ceux qui. sont de l'f;g!ise Céleste du Seigneur, c'est
Il-clire, ceux qui sont dans l'amour ellvers Lui, peut tomber dans
un grand nombre d'hallucinalions en lisant la Parole dans les Pro
phètes; mais voir plus loin~· 35}':
97. Mais sont une synagogue de satan, signifie parce qu'ils
,Wlltdans les {(lu..x quant il la doctrine. 11 est dit synagogue,
parce qu'il est fail mention des Juifs, et comme ils enseignaient
dans des synagogues, par synagQg\le il ~~gnifié la doclrine; et
lJaree que par satan il est enlendu l'enfer composé de ceux qui
\'ers. 9. CIlA PITRt:: DEUXIÈ~l.t::. -125
sont dans les faux, c'est pOUl' cela qu'il est dit synagogue de sa
tan. L'Enfer est appelé Diable eL Satan; eL par l'Enfer, qui e.~Lap
peJé-'p~ble, il esL entenclu ceux qui y sont clans les maux, pdnci
paIement ceux qui sont clans l'amour cle soi; eL pal' l'Enfer, qui est
ap~lé Saytn, ceux qui y sont dans:)es faux, pl'incipalement ceux
qui sont clans le fasLe de la propre inLe\lligence : si ces Enfers sonL
appelés Diable et SaLan, c'est parce que tous ceux qui sont là sont
appelés diables et saLans. ~laintenant, cl'après cela, on peuL voir
que par « ils sonL une synagogue de salan, » il esL signifié qu'ils
sonL quant à la docLrine dans les faux. 01', comme il s'agiL ici de
ceux qui sont clans le bien quanL à la vie, mais clans les faux quant
il la doctdne, et que ceux-Iii. ne savenL auLre chose, sinon qu'ils
sont dans le bien, et que leurs faux sont des vrais, il va en être
dit quelque chose: TouL bie.n ducylte est formé pal' les vrais, eL
tout vrai est formé d'aprèsl.Ll)jen; c'est pourquoi le bien--;an~e;1
~:rai !~'.s>L pas le bien, etleyai sa.nsJ.!Lbien n'esL pas të::;'xai; à la 0
vérité, dans la forme exLerne, il semble qn'i1s le soienl, mais ce
pendant ils ne le sont pas: la conjonction du bien et clu vrai est
appelée Mariage céleste; d'après ce mariage il y a l'EgliêE!... chez
l'homme, eL il yale Ciel chez lui: si donc il y a les faux au lieu
des vrais chez l'homme, alors il fait le bien du fa_ux, qui n'est poinL
le bien, cal' c'est un bien ou pharisaïque, ou méritoire, ou inné
naturel. ~Jais soienL cles exemples pour iIlusLration : Celui qui est
dans ce faux, de croire faire le bien pal' lui-même, parce qu'il a la
faculté de faire le bien, son bien n'est pas le bien, parce que c'est
lui qui est dans ce bien eL non le Seigneur. Celui qui est clans ce
faux, qu'il peut faire le bien qui est le bien, sans la connaissance
de ce que c'est que le mal chez lui, ainsi sans la péniLence, celui
là, lorsqu'il fait le bien, ne l'aiL pas le bien, parce que sans la pé
nitence il esL dans le mal. Celui qui est dans ce faux, que le bien
Je purifie des maux, eL qui ne saiL rien des maux dans lesquels il
es L, eelui-Ià ne l'ail pas un antre bien qu'un bien bâtard, qui en
ùedans a éLé souillé par ses maux. Celui qui est clans ce faux, qu'il
y a plusieurs dieux, et qui se confirme dans celte croyance; le
bien que celui-là fait est un bien divisé, eL le bien divisé n'est pas
le bien. Celui qui est clans ce faux, que le Divin n'esL pas dans
r Llumain du Seigneur comme l'àllle esL dans le corps, ne peut pas
I. 1l".
i26 L'APOCALYPSE nÉVt:LÜ, N" 97.
faire le bien d'al}l'ès le Seigneur, eL le bien qui ne vient pas du
Seigneur n'est pas le bien, car' il esL conLre ces paroles du Sei
glleur : « Si quelqu'un ne dem~ltI~~loi et lUoi en lui, il ne
]Jeut (aire aucun fmil; cal' sans Moi vous ne pouvez l'ien faire;
si quelqu'un ne demeure pas en 1I1~i, il est jeté delLOl's comme le
sarment desséché, et que l'on jelle au feu, et il est bl'tilé. Il -Jean,
XV. 4, 5, 6: - pareillemenL dans beaucoup d'autres passages;
1) cal' le biCl).Jire sa qualilé,de~,YC,ais, eL les vl:ais lirenll~]JL~.\.!.'.e du
J. b~. Qui est-ce qui ne sail pas que l'Église n'est point Église sans
lla Doctrine? or la ,11Qc.tljQ.~ ,<Nil en,~.eignel' comment J'hommE), doit
- Ji) penser iliU.ujeLde Dieu eL d'après Dieu, et commenL il doil agir
2 ~~èS Dieu ~ avec Dieu; c'est poui'quoi la Doctrine doU être
composée de vrais; agir selon ces vrais, c'est ce _qul..est appelé Je
Q.j~n, d'où il suit qU'agirselonles1àïlx, ce n'esL point le bien. On
croit que dans le bien que l'homme fait, il n'y a rien des vrais ou
ùes faux, lorsque cependant la_qualil..é !lu bie.!!-l1e~,~nt"p..Q!nt
d'autre part, car ils sont cohérents comme l'amour et la sagesse,
elaussrcmnme l'amour et la folie; c'est l'amour du s(jge qui faiL
\ le bien, et c'est l'amour de l'i!l~nsé qui fail une chose semblable
r au bien ùans les exLel'l1es, mais Lout à fait différente dans les in
" \ ternes; c'est pourquoi le bien du sage est comme de l'or pur, et
le bien de l'insensé CODlme de l'or qui enveloppe de la fiente.
98. Vers, 10. Ne cl'llins rien des choses que tu dois souffrir,
signifie ne tombez point dans le dése.spoil', lOl'sque vous (}tes
infestés par le{.1lli!:u.1J, et que vous !Jtes attaqués par l,e.:t[Cf..U:x,
puisque ceux qui sont dans les biens quant à la vie, et dans les
{aux quant à la doctrine, ne peuvent !Jtre autrement. Cela est
évident d'après ce qui va suivre.
99. Voici, il arrivera que le diable en jettera d'entre vous
en prison, signifie que le bien de {elll' vie sera infe§luar les
maux qui s'élèveront de l'enfer. Que cela soil signifié pal' être
jetéen prison ou dans un cacbot pal' le diable, c'esL parce que
par le dÙtble' il est entendu l'enfer où sont ceux qui sonl dans les
maux, et ainsi abstl'actïvement le mal qui est là et vient de là,
N" 97. Si être mis dans une prison ou dans .t!-n ,cacl1Q,t, c'esLtlre
l in!~té, c'est parce que ceux qui sonL-ln'festés pal' les maux de
l'cnfer sont COlllmc cnchaÎnés dans un cachot, cal' ils ne peuvent
Vers. 10. CII,\PITnE DEUXlhIE. 127
que penser le mal, quand cependant ils yeulent le bien; de là lin
combat ct une anxiété intériems, dont ils ne peuvent être déli
vrés, à peine autrement que comme ceux qui sont dans les liens;
cela vient de ce que leur bien n'est point le bien, en tant qu'il est
col.!.~x..ent a\j~faux; et en tant qu'il est cohérent aux faux, il ya
en lui le mal; c'est donc ce bien qui est infesté. Toutefois, cette
infestation n'existe pas dans le Monde ll[lIUrel, mais elle a lieu
dans le ~Ionde spirituel, ainsi après la mort: il m'a été très-sou
vent donné de voir lems infestati011s; ils se lamentent en disant,
qu'ils ont fait le hien et veulent fake le bien, et que cepen@ant ils
ne le peu\ent pas maintenant il cause des maux ql!li les entourent.
Mais tous néanmoins ne sont pas infestés pareillement; ils le sont
plus durement selon qu'ils se sont confirmés dans les faux, c'est
pour cela qu'il est di,t « le diable en jettera (('entre vous en pri
son; Ilque la confirmation du faux soit dangereuse, on le voit dans
la DOCTRINE DE LA i\ouvELLE JÉnUSALEM sun L'I~CRITURE SAINTE,
N0' 9J il 97. Dans la Parole, par les ENCHAINÉS, il est signifié la
( même chose qu'ici par ceux qui sont jetés en prison; par exemple
dans ces passages: Il Je Te donnerai pOUl' alliance du 1)euple,
afin de tirer de la prison l'ENCllAINÉ, et de la alAlSON DE R}:CLU
SION ceux qui sont assis dans les tdnèIJ1'es, Il - Ésaïe, XLH. 6,
7. XL LX. 8, 9, - « Jéhovah m'a envoyé pour annonCIJ1'_gyx
CAPTIFS la liberté, et aux ENCHA1NÉS. ll- Ésaïe, LXI. 1. - I l Pal'
le sang de ton llllùmee je tirerai tes ENCHA\NÉS de [a fosse. Il
Zach. JX.H.-« Dieu délivre ceux qui étaiuntliés de chaines.ll
Ps. LXVIH. 7. - « Duvant Toi viendra le gdmisseme'nt de l'EN
CHA\NÉ. Il- Ps. LXXIX. 11. - « Pour entend/'u le gdmissement
de l'ENCHA\NÉ, pour ouvrir au.v fils de l1W/'t. 1) - Ps. CIL 21.
- (1 Jéhovah qui délie les ENCllAÎNt:S. )) - Ps. CXLVr. 7; - que
par les Encha\nés, dans ces passages, il soit entendu non pas des
Enchainés dans le monde, mais des EIl!:.hal~és par l'enfer, ainsi
paI'Je~.!!J..aJ!!..~Llill!:~_@~x, cela est évident. La même chose est
signifiée pal' ces paroles du Seignem : « En PRISON j'ai été, et vous
n'êtes pas venus vers Moi. ll-;\Jallh. XXV. 36.-Comme le Sei
gneur tire de prison, ou délivre de l'infestation, ceux qui ont été
dans le bien quant il la vie, quoiqu'ils aient été dans les faux
!Juan\ à la doctrine, il dit: Il Ne nains rien des choses que tu dois
t2!l L',\POCALYPSI:: IU::l'liLf:L N° 99.
souITdr i n puis: " Sois fidèle, et je te donnerai Iii couronne de la
vie. n
100. Pour que VOliS soyez tentés, signi{le par les f(IUX qui
combattent contre eu;r. Que ce soit là ce qui est signifié, c'est
1 parce que toute Tentation spirituelle est un combaU!~~ble ~t
) 1 duSeigneur, il qui _p()ssédera l'homme; le diable ou l'enfer tire de
l'hûÏnme ses fmlX, et il les lui reproche et le condamne, lllilis le
Seigneur en Lire les vrais, et il le détourne des faux et l'en déli
vre. C'est là le-.CQ!D,bat, qui semble à l'homme comme en lui,
parce qu'il est livl'Ui!r les mauvais_esprits qui sont chez lui, et
ce_ç-9.E]I)at est appelé tentation. Que la Tentation spirituelle ne
soit pas autre chose, je le sais par expérience, parce que dans mes
/
tenlaLions j'ai vu les esprits infernaux qui l'int[Q~lJLsaient, et j'ai
perçu l'i!!Jl\J~A.\L~ejg!,~~r qui ~éliYrail.
10L Et vous aurez une affliction de dix jours, signi{le que
cela durel'a un tem])s ])lein, c'est-à-dil'e, tant qu'ils veulent
persister dans les (au,x. L'affliction ici signifie l'infestation, dont
il a été parlé, N'" 33, 95, ainsi Iii tentation; et les dix jow's signi
fient la durée de cet état jusqu'au plein; c'est pourquoi, aussitôt
après il est dit: Sois {Idèle jusqu'li la mort, ce qui signine lia récep
tion et la reconnaissance des vérités jusqu'à ce que pal' elles les
faux aient été éloignés et pour ailnsi dire anéantis. Si dix jours si
gnifient la durée de l'état jusqu'au plein, c'est parce que les jours
signifient cles états, et dix le plein; car dans la Parole les temps
signifient des états, N° 947, et les nombres ajoutent la qualité des
étals, N" 10. Puisque dix signifie le plein, il signifie ilussi beaucoup
et plusieurs, puis aussi tout et tous, comme on peut le voir pal' les
passages suivants:" Ces hommes qui ont vu ma gloire, ils M'ont
tenté Dix fois. Il - Nomb. XIV. 22. - " D'ignominie vous m'a
vez couvert Di.x fois. n - Job, XIX. 3. - li Daniel (lit trouvé
Di;]; {'ois plus sage que les astl'ologues. n- Dan. 1. 20. - " Dü
femmes cuiront votre pain dans un seul f'oUl'. »-Lévil. XXVI.
26. - " Dix !tommes de toutes langues des nations saisiront le
]Jan de la J'obe d'un !tomme Jui(. n-Zach. VIII. 23.-Comme Dix
signifie beaucoup de choses, et aussi toutes choses, c'esl pour cela
que ce qui il été écrit par Jéhovilh sur les Tables du Décalogue a
été appel'é les DIX PAROLEs,-Deulél'. IV. 13. X. 4i-Ies Dix
Vers. 10. CHAPITRE DEUXlbu,:. 129
paroles salit tous les vrais, car elles les renfermentlous. El cOlllme
Dix signifie tous et toutes choses, voilà pourquoi le seigneur a
comparé le Hoyaume des Cieux à Dix Vierges,- Matth. XXV. 1;
- et pourquoi, dans une Parabole il dit d'un homme noble, qu'il
donna à ses serviteurs Di:x mines pour lrafiquer,- Luc, XIX. 12
il 28, - Beaucoup aussi est signifié par les Di:1; cornes de la bêle
qui maniait de la mer, - Dan. VIL 7; - par les Dix cornes, et
par les Dix diadèmes SUi' les cornes de la bête qui montait aussi
de la mer, - Apoc. XIII. 1; - puis par les Dix cornes du dra
gon, -Apoc. XlI. 3; -et par les Dix cornes de la bêle écarlate,
sur laquelle la Femme était assise, -Apoc.XVH. 3, 7,12;- par
les Dix cornes il est signifioé beaucoup de puissance. D'après cette
significatien du nombre Dix, il savoir, le pleh1, beaucoup et tout,
on peut voir poul'quoi il a été institué que la Dixième partie de
tout produit serait donnée à Jéhovah, et par Jéhovah à Aharon et
aux Lévites, - Nomb. XVIII. 24,28. Deutér. XlV. 22; - puis
aussi, pourquoi Abram donna à Malcl'lisédeck la Dîme de toutes
choses, - Gen. XIV. 18. '19; - en elfet, pal' là il était signi,fié
qu'ainsi toutes leurs choses venaient de Jéhovah, et qu'e~les étaient
sanctifiées; voir Malach. IlI. '10. - D'après ces explications, on
peut voir maintenant que, par avoir une atIliction de d_~jQ~rs, il
est signifié que la Tentation doit durer u!1Jern{)~ein, c'est-à
dire, tant qu'ils veulel~t p~.ter dans les faux; car jamais les
faux ne sont ôtés de l'homme contre son gré, mais Hs le sont
quand il consent.
102. Sois {idèle jusqu'il la mort, signifie la 1'(jception el la
1'(?Collnaissance des vérités jusqu'il ce que les {au! aientf!é
ël<!ig!1l!s, el pOUT' ainsi ~lil'e ar!.~(0tis. l'al' être fidèle jusqu'à la
mort, dans le sens natmrel, il est entendu que jusqu'à la fin de la
vie on nè doit pas s'écarter de la fidélité, mais dans le sens spiri
tuel il est entendu qu'on doit recevoir et reconnaitre les vérités
jusqu'à ce que par cIres les faux aient été éloignés, et pour ainsi
dire anéantis; car ce sens est proprement pour ceux qui sont dans
le monde spirituel, pOUl' lesquels il n'y a point de mort, c'est POIll'
quoi pal' la mort ici il est en tendu la nn de lem tentation. Il est
dit jusqu'à ce qll'ils aient été pour ainsi dire anéanlis, parce que
les faux et les maux chez l'homme ne sont pas anéantis, mais ils
130 L'APOCAI,YI'SE RÉVÜÜ. N· 102.
sO!1t éloign&§, et quand ils ont été éloignés il semble qu'ils sQient
ané~ntis, parce que les maux et les faux ayant été éloignés
l'homme est tenu par le Seigneur dans les biens et dans les vrais.
103. Et je te donnerai la couronne de la vie, signifie qu'alors
ils auront la vie eternelle pour lJrü; de la victoire. Comme il
s'agit des lentalions jusqu'à la mort, il est dit qu'il leur sera donné
une couronne de vie, telle que celle des martyrs qui furent fidèles
jusqu'à la mort: et comme les martyrs désiraient cet omement,
c'est pom cela qu'après la mort il leur était donné des couronnes,
ce qui signifiait le prix de la victoire: ils apparaissent encore dans
le ciel avec leurs couronnes; il m'a été donné de le voir.
10l!. Vers. 11. Qui a oreille entende ce que l'esprit dit aux
Églises, signifie que celui qui comprend ces choses obéisse ct ce
que le Divin Vnti de la Parole enseigne il ceux qui seront de
la Nouvelle Église, qui est la Nouvelle Jérusalem. On le voit
clairement d'après ce qui a été expliqué ci-dessus, NU 87, où sont
des paroles semblables.
105. Celui qui vaincra, signifie celui qui combat contre les
maux et les filUx, et est f·eformé. On le voit clairement par les
explications données, 1\. 88, où sont des paroles semblables.
106. Ne recevra aucun dommage de la mort seconde, signifie
que dans la suite ils ne succomberont pas aux maux et aux
f'aux qui s'élèvent de l'enfer. Par la mort première est entendue
la mort du corps, et par la mort seconde est entendue la mort de
l'âme, qui est la damnation, voir plus bas, N·· 853,873; et comme
par sois fidèle jusqu'à, la mort, il est signifié qu'ils doivent re
connaitre les vérités jusqu'à ce que par elles les faux aient été
éloignés, N· 102, il s'ensuit que par « ne recevoir aucun dommage
de la mort seconde, » il est signifié que dans la suite ils ne suc
comberont pas aux maux et aux faux qui s'élèvent de l'enfer, car
par lit ils sont délivrés de la dam nalion.
107. Vers. 12. Et il l'Ange de l'Eglise dans Pergame écris,
signifie il ceu.x ct sur ceux qui placent le tout de l'Eglise dans
les bonnes œuvres, et rien dans les vrais de la Doctrine. Que
ce soient ceux-là qui sont entendus par l'Église dans Pergame, on
le voit clairement pal' ce qui a été écrit il celle Église, compris
dans le sens spirituel. ~lais il faut d'abol'd dil'e quelque chose
Vers. 12. CHAPITRE DEUXlbIE. 131
d'eux, afin qu'on sache qui ils sont dans l'Église, et quels ils sont:
Il ya deux espèces d'hommes, donl se compose aujourd'hui 1'1::
glise Chrétienne quanl à la plus grande partie; ceux qui sonl dans
les œnvres seules sans ~tre dans aucun vrai forlTlenll'nne des es
pèc.es, el cenx qui sont dans le culte seul el non dans les œUITes
ni dans les vrais formenl l'autre; il s'agil ici de la première es
pèce; il s'agira de la seconde dans cc qui a été écrit à l'l:;glise dans
Sardes, N"'154 el suiv. Ceux qui sont dans les œuvres seules sans
être dans aucun vrai sont comme ceux qui agissent sans com
prendre, el les actions sans l'entendement sont inanimées; ils ap
paraissent devant les anges comme des statues en bois, el ceux
qui onl placé le mérite dans les œuvres, comllle ces stalues nues
sans voile sur les parties honteuses; ils apparaissent aussi comme
des brebis sans laine, et ceux qui onl placé le mérite dans les
œuvres, comme ces brebis couvertes de fiente: en elfel, loules
les œU\Te~ sont failes d'après la volon lé pal' l'entendement, el
dans l'enlendement elles reçoivent la vie, el en même Lemps des
vêtements; c'est de là que ces œuvres, ainsi qu'il a été dit, appa
raissenl devant les anges comme inanimées ct nues.
108. Voici CC' que dit celui qui a l'épée aiguë ù deux tmn
cfwnts, signifie le Seignell1' quant aux vmis de la doctl'ine d'a
JJ1'ès la ['w'ole, IJ(J)'lesquels sont dispersés les maux et les fimx,
Dans le Chapitre précédent, Oll est décrit le FILS DE L'HOMME, qui
eslle Seigneur quant à la Parole, il esl dit que de sa bouche une
épée aiguë il deux tranchants ful vue sortir, - Vers. 16; - que
par ces mots il sail signifié la dispersion des faux pal' le Seigneur
au moyen de la Parole el de la doGirine qui en provienl, on le
l'ail ci-dessus, N" 52. Cela est dit il ceux et sur ceux qui placent
le tout de l'Église dans les bonnes œuvres, et rien dans les vrais
de la doctrine; comme ceux-ci omellent o~ méprisenlles l'l'ais de
la doctrine, et que cependant ces vrais sonl nécessaires, illenr esl
dit dans ce qui suit: Viens il )'ésispisccucc; sinon, je viendrai ri
toi bientût, ct je COlll,battmi contl'e eux avec l'épée de ma bou
clle, - Vers. 16 de ce Chapilre.
109. Vers. 13. Je connais tes œuvres, signifie que lE..§.eignl!J11·
voi{ tous le1t1's intérieurs et tous leurs exté1'Ïe!t1's en 111time
i;111PS, Comrne ci-rlrssu~, N° 76, oil crs parolrs ont été r,xpliqllée~;
132 L'APOCALYPSE r,';vÉLlh:. N" 109.
ici, le SeigneUl' voil qu'ils sont dans les œuvres seules, el non dans
les doctrinaux.
HO. Et où tu habites, où est le tl'ône de satan, signi{te leur
vic dans les ténèbrcs. Que par Salan sail entendu l'Enfer com
posé de ceux qui sont dans les faux, on le voit ci·dessus, N" 97;
et être dans les faux, c'est être dans les ténèbres spiriluelles; les
ténèbres spil'ilnelles, une ombre de mort et l'obséul;ité, ne sont
autre chose que l'état de ceux qui, dans l'enfer, sont dans les faux
du mal; c'est pourquoi les faux sont décrits dans la Parole par ces
expressions; de lit on peut voir que par le trône de satan sont si
gnifiées de pures ténèbres. ~lais ici par les ténèbres il est entendu
non pas qu'ils sont dans de pUl'S faux, mais qu'ils ne sont dans
aurun vrai de la doctrine; car les vrais de la doctrine, qui procè
dent de la Parole, sont dans la lumière; par conséqllen t ne pas
être dans les vrais, c'est ne pas être dans la lumière, ainsi c'est
ëtl'e dans les ténèbres: que les vrais soient dans la lumière du
ciel, on le voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFEII, W' 126 il
1ftO; et dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JbUSALEll SUR !.'É
CRlTURE SAHnE, N°' 73, 10ft à 113. Dans la Parole, en beaucoup
d'endroits, il est queslion de eeux qui sont dans les ténèbres, dans
une ombre de mort, et dans l'obseuriLé, et il qui le Seigneur doi t
ouvrir les yeux; et par eux sont entendus les Gentils qui ont été
dans les bonnes œuvres, mais sans être dans aueun vrai, parce
qu'ils n'ont point connu le Seigneur et n'ont point eu la Parolle; il
eux sont entièrement semblables ceux qui, dans le ~londe Chré
lien, sont dans les œuvres seules sans être dans aucun vrai de la
doctrine, aussi ne doivent-ils être nommés autrement que Gen
tils; il la vérité, ils connaissent le Seigneur, mais néanmoins ils ne
s'adressent p~s il Lui; ils ont la Parole, mais néanmoins, ils n'y
recherchent pas les vrais. Pal' connaitre où tu habiles, il est si
gnifié savaii' quel il est, puisque dans le Monde spirituel chacun
habite selon la qualité de son alfection. D'après ces explications
on peut voir que par (( tu habiles où est le trône de salan, 1) il pst
signifié lem vie du bien dans les ténèbres. Les esprits sataniques
ont aussi de la fOl'ce pal' ceux qui sont clans les œuvres seules;
mais sans eux ils n'en ont aucune dans le ~Jonde spirituel; en ef
fel, ils se les adjoignent; pourvu que qnelqu'un d'eux c1i,(' : {( .J('
Vers, 1J. CnAI'l'f1lf: OEUXlbll'. 1;;;l
plus que les autres Anges, mais dans une sagesse cachée, cal' elle
est inscrite dans leur vie et non de mème dans la mémoire; c'est
f' pourquoi ils sont tels, qu'ils ne parlent pas des l'l'ais de la doc
1 trine, mais qu'ils les font, et ils les fonl, parce qu'ils les savent et
\ allssi les voient, quand d'autres les énoncent. Que le bien de l'a-
roles dn Seigneur: I,e Pain de Dieu est Celui qui du Ciel des
(1
Vos pères ont mangé la 111anne dans le désert, et ils sont morts.
(;'est ici le Pain qui du .Ciel d!!.scend, afin que celui qui en mange
l contraires à leur doctrine, cela est évident par mille passages dans
la Parole, où il est dit qu'il faut fuir les maux et faire les biens;
que ceux qui font les biens vont dans le ciel, et que ceux qui
font les maux vont dans l'enfer; puis aussi, que lafoLsans les
~\Jvres est morte et diaboliqne. \\Jais on demande quelle ëhose
de la Parole ils ont falsifiée, ou en quels endroits ils ont spiri
tuellement commis scortation avec la Parole; je réponds qu'ils
~ ont falsifié toute la Parole; en effet, toute la Parole n'est que la
Doctrine de l'amour envers le Seigneur et de l'amour à l'égard du
) prochain, car le Seigneur dit, que des commandements SUl' èes
cleu:); al1WW'S depcndent la Loi et les Prophètes, -Mallh. XXII.
38; - il Y a aussi, dans la Parole, la doctrine de la foi, non pas
d'une foi telle qu'est la leur, mais de la foi de l'amour.
137. Vers. 22. Voici, Moi, je la l'eduis au lit, et cel!:!LP,lÏ
commettent adultère avec elle, dans une affliction grande, si
gnifie qu'ainsi ils seronl abandonnés dans leUl' doctl'ine avec les
{al,lIIications, (:( qu'ils seront fortement infestes par les faux.
Que pal' le Lit soit signifiee la doctrine, on va bientôt le voir; que
]Jal' cenx qni cOlll1nellcnl adtdière il soit signifié les falsifications
rlu vrai, on le voit ci,dessus, W' 134,136; et par l'affliction, l'in
festation par les faux, j\"' 33, 95, :l01 ; ainsi, par une affiiction
grande, une rOl'te infestation. Si le Lit signifie la doctl'ine, c'est
d'après la correspondance, car de même que le corps couche dans
1 son lit, de même. le mental couche dans sa doctl'ine; mais par le
\ Lit e..§L§.!gnifi~~1 doctrine que chacun s'acqui.~rt, soit d'aprèsla
Pal'ole., soit d'après la pi'opre intelligence, car elLelle son Mental
~,e re~se el_.Q~;~nsi dire dort. Les Lits, dans lesq'uels 0E. èou
1che dans le ~londe spirituel, n'ont point d'autre origine: là, pour
chacun il y a lin Lit, selon la qualité de sa science et de son intel
ligence, lils magnifiques pour les sages, vils p'i)ùnes-Insensés, et
sales pOlir ceux qui parlent faussement. c'est là ce qui est signifie
par le Lit dans Luc; « Je t'DUS dis: En cette nuit-là, ils sel'Ont
deux d(ln.~ lin m{;me 1,1T; un sera accepte, l'autre sel'a laissé. "
-- \VII ..'35, :56; -cela est dit dl1 Jl1gement dernier; deux dans nn
Vers. 22. CIL\PITRIi DEC:,ubIL Hi
même Lit signifie deux dans une même doctrine, H1ais non dans
une vie semblahle. Dans Jean: "Jésus dit il l'infirme: Lève-toi,
eniPOi·te ton LIT et marche; et il emporta son LIT, el il mar
cha. »- V. 8 à 12.-El dans Marc: ".Jésus dit au paralytique:
Fils, tes péchés te sont pardonnés; et il dit aux scribes: Qu'est
ce qui est le plus (acile, de dire au paralytÏt/He : TéS péchés te
sont pardonnés; ou de dire: Emporte ton LIT, e/marche? Mors
il dit : Lève-toi, empaTte ton LIT et marche. El il emporta
son LIT, et il sortit devant tous. » - If. 5, 9, 11, 12; - qu'ici
pal' le Lit quelque chose soit signifié, cela est évident, puisque
Jésus a dit: " Qu'est-ce qui est le plus l'acile, de dire: Tes péché>:
le sont pardonnés; ou de dire: Emporteton lit, et ~le? II par 1
porler le lit et marcllel', il est signifié n~iter dans la doclrl!!e; 1
c'est ainsi que cela est entendu dans le Ciel. Pal' le Lit, il est aÎJssi
signifié la doctrine, dans Amos: " De même que le berger ar'j'a
cite de la gueule 'du lion, de mfilne seront arrac/u:s les fils d'Is
raël qui habitent dans Samade ([ans l'angle du LIT et dans
l'extrémité de la COUCHE. II - Ifl. 12; - dans l'angle du lit et
dans l'extrémilé de la couche, c'est !tlus éloigné des nais el des
biens de la doctrine. Pal' le Lit et la Couche, ct pal' l!..ClI.!.;i,nl-'~I~çJ
c~her, il est signiné la même chose dans d'antres endroits, par
exemple, - f:saïe, XXVHJ. 20. LVII. 2, i, 8. ]~zécll. xxrn. 111.
Amos, VL Q. /l'lich. LL 1. l's. LV. 4. l's. XXXVI. Q. l's. XLI. Q.
Job, VfL 13. Lévit. XV. Q, 5. - Comme dans les Prophétiques de
la Parole, pal' Jacob est signifiée l'i~glise quant à la do(:trine, ("est
pOl1l' cela qu'il est dit de lui, qu'il se vrostema SUI' la fêle (!1~
L...!.T. - Gen. XLVIJ. 31; - qlle, quand Joseph VÙlt vers ll1i, il
s'assit sur le~T. - Gen. XLVIII. 2; - qu'il J'etira ses 7.Jier/s
sur le.-.1.IT, et e.'LtJira. - Gen. XLIX. 33. - Comme par .Juroh
r est signifiéela_!loct!:.Ïne (~l'Église, c'est pour cela que, quelqne
t l'ois, quand je pensais à Jacob, il m'apparaissait Cil liant, SUI' le
devant, un homme couché dans un lit.
138. Si elle ne vient 7)as ri Tésipiscence de ses œuv/'es, siguifie
s'ils ne veulent pas cesser de sêpft..l_~· la {oJ.....cl/avec la clw.l)lé.
et de falsifier la Parole. On peut le voir sans autre explication.
-139. Vers. 23. Et ses (ils je ferai périr de mort, signifie que tous
les vrais p/'ovenant de la Parole sont changés che::: eux en (au:);.
HIS L'APOCALYPSE I\~V~LÜ. N" 139.
Par les fils dans la Parole sont signifiés les vrais, et dans le sens
opposé les faux; c'est pourquoi, faiTe périr les fils signifie chan
ger les vrais en faux, car ainsi les vrais perissent; par les tués et
les transpercés de Jéhovah, il n'est pas non plus entendu autre
chose; pal' faire périr de mort ses fils, il est aussi signi1fié con
damner leurs faux. Si les fils signifient les vrais, et dans le sens
opposé les faux, c'est parce que dans le sens spirituel de la Parole
par les Générations il est entendu des Générations splri.tuelles,
pareillement par les Consanguinités et les Affinités, par conse
quent par leurs noms, comme par Père, Mère, Fils, Filles, Frères,
Sœurs, Gendres, Brus, et autres noms; d'une Génération spiri
tuelle il ne nalt pas non plus d'autres fils ni d'autres filles que des
vrais et des biens; voir ci-dessous, N'" 535; 5113.
140. Et toutes les Églises cannai/Tant que Moi je suis celui
qui sonde les reins et les cœurs, signifie afin que l'Eglisc sache
que le Seigneur voit quel est le vrai et quel est le bien chez
chacun. Par les sept Églises est signifiée l'Église tout entière,
comme précédemment; et par sonder les reins et les cœurs, il est
signifié voir toutes les choses que l'homme croit et qu'il aime,
ainsi quel est son vrai et quel est son bien; si cela est signifié par
sondcr les reins et les cœurs, c'est d'après la correspondance, car
la Parolc clans le sens de la lettre est composée de pures corres
pondances; la correspondance consiste en ce que, de même que
les reins purifient le sang des choses impures, qui sont appelées
urineuses, et que le cœur pUl'Hie le sang des choses impures qui
sont appelées âcretés, de même le vrai de la foi purifie l'homme
de ses faux, et le bien de l'amour le purifie de ses maux. De là
vient que les Anciens ont placé dans le cœur l'amour et ses affec
tions, et dans les reins l'intelligence et ses perceptions, comme OII
pcut le voir par ces passages dans la Parole:« Voici, la Vérité tu
désiJ'es dans les REINS, et dans le secret tu me (ais connaitre la
sagesse. » - l's. LI. 8. - « Toi, tu possedes mes REINS; caclté
ne T'a point été mon os, lOi'sque j'ai éte (ait dans le secret. »
- l's. CXXXIX. 13, 15. - « Aigri est mon CœUR, et en mes
J\EINS je m'aiguillonne; mais moi, insensé, je n'ai point de con
naissance. »- Ps. LXXHI. 21, 22. -« 1110i, Jéltovah, qui sonde
III COEUR, et qui éprouve les REINS, même pour donner il cltacun
\'ers. 23. ClIAPITIlE DEeXIt:.IlL 1~9
selon ses chemins. l) - Jérém. XVll. 10. - « Til es ]JI 'ès, Toi,
dans leur bouche, ct loin de leurs REINS; Jlilwvah, tu me v~r
ras, ct tu eprouveras mon COEUR. l ) - Jérém. XlI. 2, 3. - « Je
Iwvah, Juge de justice, qui sondes les HEINS ct le COEUR. l )
Jérém. XI. 20. XX.12.-" Affermis le juste; car (Toi) qui sondes
les COEURS et les HEINS, (tu es) le Dieu juste. l) - Ps. VIT. 10.
« Éprouve-moi, JellOVah! et tente-moi; e:cplore mes HEINS ~t
mon COEUR. l ) - Ps. XXVI. 2; - dans ces passages, pal' les Heim.
il est signifié les vrais de l'intelligence et de la foi, et pal' le Coeur
le bien de l'amour et de la charité. Que le Coeur signifie l'amour
et les affections de l'amour, on le l'oit dans LA SAGESSE ANGÉLIQUJ::
SUR I.E DIVIN AàlOUR ET SUR LA DIVINE SAGESSE, N"' 371 à 393.
Hrl. Et je donnerai il chacun de vous selon ses œuvres, si
gnifie qu'il donne à chacun selon la chm'ité et la (ai de la cha
ritl.!, qui sont dans les œuvres. Que les oeuvres soient les conte
nants de la charité et de la foi, et que la charité et la foi sans les
œnvres ne soient que comme des images aériennes qui, après
avoir apparu, s'évanouissent, on le l'oit ci-dessus ,N' 76.
1l12. Vers. 2ft. ilfais à vous je dis, et au,x: autres dans Tilya
tire, autant il yen a qui n'ont pas cette doctrine, signifie il ceux
chez qui il y a la doctrine de la foi séparée de la charite, et il
ceux chez qui il y a la doctrine de la foi conjointe à la charite.
On le voit d'après ce qui Il été dit ci-dessus, ainsi sans explication.
143. Et qui n'ont point connu les profondeurs de satan,
comme ils disent, signifie qui ne comprennent point leurs in
terieurs qui sont absolument des fàu:c. Que pal' satan il soit
entendn l'enfer composé de ceux qui sont dans les faux, et abs
tractive ment les faux, on le voit ci-dessus, !\O 97; de là pal' les
pro(ondel~ de satan sont signifiés les intérieurs de la docti:ine
séparée de la charité, lesquels sont absolument des faux: les pro
fondeurs et les intérielll's de cette doctrine sont les choses qui
sont émises dans leurs livres, dans les leçons des académies, et
pal' suite clans les prédieations; en quoi ces choses consistent, on 1..
l'oit dans ce qui précède le Cllapitre J, où leurs Doctrinaux ont été
l'apportés, spéeialement à l'Artiele DE lA .JUSTIFIr.ATION PAR LA
FOI ET DES nONNES OEUVRES, où il a été dit que les -,'1 em li l'es du
_ÇLerg~ seulement connaissent les Ilreanes tic celle Doctrine, mai!
I. t ;_~*.
-.....
.. *" * • *
1. H.
L'APOCALYPSE
CHAPITRE THOISIÈME
SENS SPIRITUEL
que seronL reçus ceux qui sonL dans le Divin Bien eL dans les Di
vins Vrais d'après le Seigneur: Vers, 6, Qui a ol'eille entende ca
que l'esprit dit aux É;glises, signifie ici comme précédemment.
Vers. 7. Et li l'Ange de l'Église dans Philadelpllie écris, si
gnifie à ceux eL sur ceux qui sonL dans les l'l'ais d'apl'ès le bien
par le Seigneur: voici ce que dit le Saint, le Vril'itable, signifie
le Seigneur quanL au Divin Vrai: celui qui a la clef de David,
celui qui OU'Vl'e et personne ne (el 'me, et qui (el'me et personne
n'ouvre, signifie à Qui seul est la l'ouLe-Puissance de sauver:
Vers. 8. Je connais tes œuvres, signifie ici comme ci-dessus:
voici, j'ai tenu devant toi une 7Jorte ouverte, signifie qu'à ceux
qui sonL dans les vrais d'après le bien par le Seigneur le Ciel a éLé
ouverL : et personne ne peut la (erme1', signifie que l'enfer ne
prévaut point contre eux: parce que tu as un peu de puissance,
signifie parce qu'ils savenL qu'ils ne peuvent rien pal' eux-mêmes:
et as observé ?lia pm'ole, signifie parce qu'ils vivenL selon les
précepLes du Seigneur dans sa Parole: et n'as point nié mon Nom,
signifie qu'ils sonL dans le culle du Seigneur: Vers. 9. Voici, je
donnerai de la Synagogue de Satan, signifie ceux qui sont dans
les faux quanL à la doctrine: de Cl'UX qui sr: disent ètre Jui(s,
et ne le sont point, mais mentent, signifie qui disenL que chez
eux est l'Eglise, et cependanL elle n'l'est point: voici, je (emi
que ceux-là viendront et adore1'Ont li tes 7Jieds, signifie que
beaucoup qui sont dans les faux quanL il la doctrine recevront les
vrais de la Nouvelle Église: et saUTont que i1'Joije t'ai aime, si
gnifie et verront que ceux qui sont dans les l'l'ais d'après le bien
sont aimés eL reçus dans le Ciel par le Seigneur: Vers. 1.0. Parce
que tu as gardé la parole de ma persévérance, signifie parce
qu'ils onL combalLu contre les maux: Moi allssi jl' te garderai de
l'heure de la tentation, qui doit venir sur tout le globe eprouvel'
ceux qui hahitent SUT la tel'Te, signifre qu'ils seront dél"endl1s et
conservés au jouI' du jugement dernier: Vers. H. Voici, je viens
bient6t, signifie l'avénement du Seigneur: l'etiens ce que lu as,
signifie qu'ils restent, en attendant, dans leurs \Tais et dans leurs
biens: afin que personne ne prenne ta CO!f1'onne, signifie de
peur que ne périsse la sagesse d'Olt procède la félicité étel'llellc :
"ers. 12. Celui qltÏ lJaincra, signifie ceux qui persisteronL clans
\
EXPLICATION
quand du Ciel nous ~vons porté nos regards sur le Monde, nous
n'avons rien vu, mais seulement nous avons entendu des sons, la
plupart discordants. Mais nous allons exposer certaines choses, que
les Savants du Clergé ont éloignées de l'entendement, ne sachant
pas qu'il ya deux chemins qui conduisent il l'entendement, l'un
venant du monde, et l'autre du ciel, et que le Seigneur retire hors
(du monde l'entendement quand il l'éclaire ; mais si l'entendement
/ est fermé d'après la religion, le chemin qui vient du ciel lui est
1 fermé, et alors dans la Par'ole l'homme Ile voil pas plus qu'un
, aveugle; nous avons vu plusie1l1's de ceux-liltomlJer dans des fosses
dont ils ne sont point sorlis. Soient des exemples pour illustratio-n:
Ne pouvez-vous pas c'omprendre ce que c'est que la charité, et ce
que c'est que ia foi; que la charité est de bien agir avec le pro
chain, et la foi de penser sainement au sujet de Dieu et des choses
essentielles de \'I~glise, et que par conséquent celui qui agit bien et
pense sainement, c'est-à-dire, qui vit bien et croit sain~Q1~nt, est
sauvé? Il t\ cela ils dirent: Nous le comprenons. Il Les Anges ajou
(l
l en tant qu'il t'ait le mal et pal' suite croit le faux, ce qui aussi est
comme pal' lui-même, il est un Ange de l'enfer; que cc soit aussi
COmme pal' lui-même, vous en êtes étonnés, mais néanmoins vous
le voyez, quand en priant vous demandez il être préservés du dia
ble, de peul' qu'il ne vous séduise, qu'il n'entre en \'ous comme
dans Juclas, qu'il ne l'OUS l'emplisse de toute iniquité, et qu'il ne
dctl'uise et votre {[me et voIre corros : mais quiconque croit qu'il
agit pal' soi-même, soit qu'il fasse le bien soit qu'il fasse le mal,
devient coupable, landis que celui qui croit qu'il agit comme pal'
soi-même ne devient pas coupable. " Sur le BAPTBm:, ils direllt :
« C'est une Ablution spil'ituclle, qui est la Itéfol'mation ct la l\é
génét'ation, et l'enfant cst réformé et régénéré quand, devenu
aduILe, il fait ce que ses Parrains ont promis pOUl' lui, il savoir,
ces deux choses, la Pénitence et la Foi en Dieu, cal' ils promet
tent : 1° qu'îlrenoncera au diable ct à toutes ses œuvres; 2° qu'il
croira en Dieu; tous les enfants dans le Ciel sont initiés dans ces
deux choses, mais pour eux !e dia hie est l'enfer, et Dieu cst le Sei
gneur : de plus, le Baptême est un signe devant les Anges, que
l'homme est de l'Eglise. » Après avoir entcndu ces explications,
ceux de l'Assemblée dirent: « Nons comprenons cela. ,) Mais alors
une voix fut entendue sur le côté, criant: " Nous ne comprenons
pas. J) Et une autre voix: " .l\'O\lS ne voulons pas comprendre. » \
Et l'on rechercha de qui élaient ces l'oil(; et l'on découvrit qu'elles
venaient de ceux qui s'étaient confirmés dans)es ra.ux.dj) la foi, et
qui avaient voulu qu'on lcs crût comme des oracles, ct qu'ainsi
on les adorât. Les Anges dirent: « Ne vous en étonnez point; il y
en il beaucoup aujourd'hui qui leul' ressemblent; du Ciel ils nous
apparaissent comme des Statu cs failes avec un tel art, qu'elles \
peuvent remuer les lèvres, et produil'e des sons comme de véri
tables organes; et ils ne savent pas si le souffie d'après lequel ils
produisent ccs sons vient de l'Enrer, ou s'il vient du ciel, parce
qu'ils ne savent pas si c'est le faux ou si c'est Îe V;:ai; ·i1s raison
lient el raisonnent, puis ils confirment ct confirinent et il' 11
f. 1 Q*
210 t'APOCAI.YPSE Rt:viLÉE. !'\" 22~.
voient jamais si la chose est ou n'est pas. Mais sachez que Icgénie
humaill pent confirmer tout ce -<Ï~IT"eut, au point qu'il appa
misse- que la chose est ainsi; c'est pomq uoi les hérétiques le peu
yent, les impies le peuvent, et même les athées peuvent confirmer
qu'ilu'ya point de Dieu, et qu'il n'y a que la Nature.) Ensuite
celle Assemblée d'Anglais, brûlant du désir d'acquérir la sa
gesse, dit aux Anges: (( On parle de la SAINTE-CÈNE de lant de
manières différentes, dites-nous la vérité sur ce sujet. nLes Anges
répondirent: (( La Vérité est que l'hom:ne qui por~~~g..':.~ds
r vers le Seigneur, et qui fait pénitence, est par celle chose très
\ sainte conjoint au Seigneur et introduit daos le ciel. n Mais ëëûx
de l'Assemblée dirent: (( Ceci est url mystère. n Et les Anges ré
ponclirent : u C'est un mystère, mais il est tel cependant, qu'il
peut être compris: Le Pain et le Vin ne font point ce mystère, il
n'y a rien de Saint en eux; mais le Pain matériel et le Pllin cé
.\ leste se correspondent mntuellement, et aussrJe Vin I!!a~.t
1 le Vin céleste; et le Pain céleste est le ~int dilimour, et le Vin
l ' céleste est le Saint de la foi, procédant l'un et l'autre du seig~ur,
et élant l'un et l'autre le Seigneur; de là la conjonction du Sei
. gneur avec l'homme, et de l'homme avec le Seigneur, non <lyec
Ie pain et le vin, mais avec l'amour el la foi de l'homme qui a l'ail
r pénitence; et la conjonction avec le Seignem' est aussi l'iniroduc
tion dans le Ciel. nEt après que les Anges leur eurenl donné quel
1ques instruciiôils sur la Correspondance et sur son_effet, ceuxae
l'Assemblée dirent:(( :\'laiOtèiialil'j)Our la première foTs nous com
prenons. n Et comme ils disaient (( nous comprenons, n voici, une
flamme descendant du Ciel avec une grande lumière les consoClà
avec les Anges, et ils s'aimèrent mlltuellement.----
L'APOCALYPSE
CHAPITRE QUATRIÈME
SJ~NS SPIRITUEL.
EXPLiCATION
est une garde pour lc's vrais réels, qui sont cachés en dedans; el
ceLLe garde consiste en ce que ce sens pellt être tourné de tOlite
ma'nière, c'cst-il-dirc, Nre e:q)liqué selon qu'il est saisi, sans que
pOllr cela Ile sens interne de l'a Parole sail blessé et violé; cal' il
n'est pas préjudiciable que le sens de la lettre soit compris pal' l'un
autrement que pal' l'autre; mais ce'qui esl préjudiciable, c'est que
les Divins Vrais qui sont Înlé"Îeurement cacltés soien t pervertis, car
pal' là il est f3lil violence il lu Parole: le sens de la leLLre esl une
rcrs. G. CIlAl'ITr.t: QUA THibiE. 22~
ses Ailes, les porte SUT son ilile, de même Jéhovah le conduit. ,)
- Deulér. XXXII. 10, 11, 12, -- "Jésus dit: Jérusalem! com
l.ien de lois ai-je voulu l'assemblei' tes enfants, comme ll1te
/Joule ses poussins sous ses Ailes! J) - "'allll. XXI.IL 37, Luc,
XIII. 311.
2!16. J~ï au dalans elles étaient pleines d'yeu:r, signifie la Di
vine Sagesse dans la Parole dans son sens Iwtw'el d'après son
sens sltiri/uel cl son sens celeste. Que pal' les Animaux pleins
Vers. 8. CllAl'lTHE QUATRÜ;jl L 233
cl'yeux pal' devant et pal' derrière soit signifiée la Divine Sagesse
dans la Parole, on le voit ci-dessus, N" 240; semblable chose est
signifiée ici en ce que les Ailes etaient pleines ({'ytUJ.; : et comme
la Divine Sagesse de la Parole dans le sens naturel vient du sens
spirituel et ùu seus célesle, qui sont cachés cn dedans, c'est pour
cela qu'il est dit qu'au dedans elles etaient pleincs ù'yeux. Sur
les sens spiritucl et céleste qui sont intc'rieurement dans chaque
chose de la l'arole, voir la OOCTRIi'iE DE LA l\OUVELLE HRUSALE~1
SUR L'/::CIUTURE SA 11'\TE, j\'" 5 il 26.
247. Et de repos ils n'avaient ni jour ni nuit, disant: Saint,
Saint, Saint, le Seigneur Dieu ToUl-Puissant, signifie que la
Parole enseigne conlimwllement SUi' le Seigneur, et que Lui
Seul est Dieu, et que pal' suite Seul il duit cltre adore. Les
Animaux qui n'avaient de repus ni jour ni nuit signifient que la
Parole enseigne continuellement ct sans intcrruption; et qu'elle
enseigne ce que les Animaux disent, à savoir, &ânl, Saint, Saint,
le Seigneur Dieu Tout-Puissant, c'est-à-dire que le Seigneur Seul
est Dieu, et que par suite Seul il doit être adoré; Saint rl'pélé trois
fois signifie cela, car la répétition triple euveloppe tout Saint dans
le Seigneur Seul. Que dans le Seigneur il y ail la Divine Trinité,
cela a été pleinement montré clans la DOCTRINE DE LA l\OUVELLE
JÉnUSALEM sun LE SEIGNEUI\; puis aussi, que la Parole traite du
Seigneul' Seul, et que c'est de là que vient sa sainteté. Que le Sei
gneur Seul soit Saint, on le voit ci-dessus, N' 173.
2!l8. Qui Etait et Qui Est et Qui Vient, signifie le Seigneul'.
Que ce soit le Seigneur, on le l'ail clairement clans le Chapitre l're
miel', Vers. li, 8, 11, 17, où il s'agit du Fils de l'nomme, qui est
le SeigneUl' quant il la Parole; et il y es,[ dit ouverlement qU'IL EST
L'ALPI[;\ ET I:O~If:GA, C03IMENCt;~IENT ET FIN, LE PRE~JlEn ET Ul
/lEBNIER, QUI EST ET QUll~TAIT ET QUI YIENT, ET TOUT-PUISS,INT;
ce qui est signifié par ces paroles a été expliqué, N'" 13, 29,30,
31,38,57; ici donc on l'oit que le Seigneur est entendu par" Sainl,
Saint, Saint, le Seigneur Dieu Tout-Puissant, Qui Était et Qui Est
et Qui Vient. II
2h9. Vers. 9. Et quand les flnimaux donnaient gloi1'e et /lon
neur et action de grâces ci Celui qui était assis SUl' le Trône, si
gnifie que la Parole al/l'Ume tout Vrai cl lout Bien el tu ut Culte
1, 20*,
---
~:.lÜ L Al'OCALYPSJ:: lIt:VÉLÙ·:. N' 249.
au Scignell7' qui doit juger. Les ;lninwu.'l; sont la Parole, comme
il a été monLré; la gloire etl'ltonneur, quand il s'agit du ~eigneur,
sont que tout vrai ettouL bien apparliennenL au Seigneur et vien
nent de Lui; l'action de gl'lice, c'est tout culle; Ce/ui qui est assis
SUI' le Trone, c'est le Seigneur quanL au jugemenL, Comme ci
dessus; de lit, il est évident que pal' « quand les Animaux don
naient gloire ct honneur et aclion de gràce à Celui qui était assis
SUl' le Trône, » il est signifié que la Parole aLtribue Lout vrai et
lout bien et tout cu Ile au Seigneur qui doiL juger. Pal' donner au
Seigneur gloire et honneur, il n'est pas entendu dans la Parole
autre chose que reconnallre et confesser que Lout vrai etlout bien
vieunent de Lui, qu'ainsi il est le seul Dieu, car la Gloire est à Lui
d'après le Divin Vrai, et l'Honneur d'après le Divin Dien. C'est là
ce qui est signifié pal' gloire et honneur dans les passages sui
vants : « Jéhovah a (ait les Cieu,'JJ, CLOIRE et LJONNEUH sont de
vant Lui. » - Ps, XCVJ. 5, 6. - « Jéhowl! mon Dieu! Grand
lU es e,l;tl'ê11!emel~t; de CLOIRf. ct d'rIONNEUR lU t'es l'evêtu, »-'
[>s. Cl\'. 1. - « Grandes (sont) les Ol~uvres de Jr!l!ova/z; GLOIRE
l'l IJONNEUR (est) son nEll1:re. ,) - Ps, cxr. 2, 3. - « CLOIRE
et [JoNNEun lU l'épandras Sll1' Lui, bénédictions il éte1'nité. "
- Ps. xx r. 6, 7; - il s'agit du Seigueur. « Ceins ton epée SU1' la
cuisse, 6 Puissant en ta (;1.011:1:; et ton IJONNEUR; dans tOit /1on
neur monte, elU/vauclIC su,. la Pm'ole de vddté. Il - l's. XLV.
!.J, 5. -(( Tu L'avais réduit un pell en compal'aison des lInges;
de GLOII~E et d'110N!'iEUR tu L'as couronné. Il - Ps. VU/. 6.
(( La GLOIRE du Liban lui a été donnée, l'HONNEUR du C(!rl1wl
et de Sclwl'on; eu,:c vC1'l'ontla GLOIRE de Jéhovah, etl'lIoNNEUR
de notre Vieu. » -l::saïe, XXX\'. 1,2; - toutes ces choses ont
été clites clu Seigneur; el en outre aille li l'S, pal' exemple, l's. G.'{LV.
a, 5, 12. Apoc. XX [, 24, 25. De plus, qllancl dans la Parole il 5;a
gil du Divin Vrai, il est dit la Cloire,]\" 629; et quand il s'agit du
Divin Bien, il est dill'f1onnellr.
250. A Celui qui vit aux sù~cles des siècles, signifie (Ille le
Seigneur Seul est la vic, et que de Lui Seul vient la vie étel'
nel/e. Voir ci-dessus, J'/"' 58, 60.
251. Vers, 10. Les vingt-quat1'e Anciens sc p)'oslernaïcnt de
vaut Cc!ui qui (((lit assis sur le 1'nine, et adoraient Celui qui
Vel'S. 10'. CIL\l'rtllL QU,\'j'jUJ~,IlL :l3[,
vi! aux siècles des siècles, signifie l'humiliation de tous dans le
Ciel devunt le Seignellr. Que pal' les vinut-r/uatl'e Anciens soient
entendus lous ccux qui sont de l'I:;glise (lu Seigneul', on le voit cl·,
dessus, t," 2i)3; ici, tous CCLIX qui sont de son I~glise dans le Ciel;
les Anciens, conllne Chefs, les l'cprésentaient tous; que ce soit
l'llllLllilialion devant le :3eigncllr, et d'après l'humilialion l'adora
tion, cela est évident sans explicalion.
252. Et ils jetaient leurs COl/l'onnes devallt lr: Trône> signifie
la )'ceonnaissancr: qae leur sagesse vient de UlÏ Selli. Que la
Couronne signifie la sagesse, on le voit ci-dessus, N'" :lSÜ, 235;
pal' suite, par jeter les eOUl'OllllCS devant le Trône, il est signifié
reconnaître que la sagesse apparlient non pas il eux, niais au Sei
gnenr chez eux,
253. Vers. 11. Disant: Digne tu es, Seigneur, de recevoii' la
gloire ct l'honneur ct le po/woi)', signifie la eonression qu'au
Seigneur appal'tient le lloyauJite d'apn?s le mérite ct la jus
tice, parce qu'il est le Divin Vrai ct le Divill Bien. La confession
est signifiée pal' dire; que c'est d'après le mérite ci la justice,
esl signilié par digne tu cs, Seigneur; que Lui-\lêll1e est le Di
vin Vrai et le Divin Bien, est signiflé pal' la gloire ct l'honneur,
comme ci-dessus, N" 21t9; que le lIoyaume Lui appartient, est si
gnifié par reccvoil' le pouvoir: ces choses réunies en un seul sens
signifient donc la conl'ession qu'an Seigneur appartienlleHoyaume
d'apl'cs le mél'ite et la juslice, parce qll'i1 est le Divin Vrai et le
Divin Bien.
251t. P(lTce que Toi, tu as cnié toutes choses, ct que pal" ta
Volonté elles sont, et elles ont été C1'eeeS, signifie que toutes les
choses da Ciel ct de l'èglise ont ete raites ct rOiïl/eeS, et qae les
hommes sont rérormés ct nigener!!s, d'apri;s le Divin r1mow'
du-Seigneur ]Jar sa Divine Sagesse, oa d'apri?s le Divin Bien
]Jal' le Divin Vrai> qui aussi est la l'arale. C'est lit le sens spi
rituel de ces paroles, parce que par créer il esl signifié réformer
ct régénérer par le Divin Vrai, et que pal' la Volonte du Seigneur il
est signifié le Divin Bien: soit qu'on dise le Divin Bien et le Divin
Vrai, soil qu'on dise le Divin Amour et la Divine Sagesse, c'est la
mème chose, pat'ce que loul bien appartient il l'amour, el que lout
\Tai appartient it la sagesse. Que du Divin Amour el de la Divine
206 L'Al'OCAI,Yf>Sf: névüü:. t\' 25!l.
Sagesse procèdent Lou Les les choses du Ciel et de l'(.:glise, eL que
même par eux le Monde ait éLé créé, c'esL ce qui a été amplemenL
monLré dans LA SAGESSE ANGÜ.IQUf: SUR u; DIVIN AMOUI\ J::T sun
LA DIVINJ:: SAGESSE; puis aussi, que l'Amour eL le Bien appartien
nent il la volon lé, eL que la Sagesse eL le Vrai appartiennenL à l'en
lenùement; de là il est évidenL que pat· la VolonLé du Seigneur, il
esL enLendu son Divin Bien ou son Divin Amour. Que créer, ùans
la Parole, signifie réformer et régénérer, on le voiL clairemen Lpar
ces passages: « Un ~'œZl1' pur cnje en moi, ô Dieu! et un esprit
lerme innove au milieu de mol. » - l's. Lr. 12. - « Tu ouvres
ta main, elles sonl rassasiees de biens; III envoies ton esprit,
elles sont creees. » - Ps. CIV. 28,30. - « [,e peuple, qui sel'a
cree, louera Jalt. » - Ps. CU. 19. - « Voici, Moi, je cree un
Ciel nouveau ct une Terre nOl/velle; soyez dans l'allegresse à
elernite, à cal/SC des citascs que Moi je cree. Voici, illoi,je vais
creer Jérusalem bondissement.»- tsaïe, LXV. '17,18. -« Je
Itovalt qui cree les cieux, qui dtend la terre, qui donne une âme
au peuple sur elle, et un esprit à ceux qui y marcltent. »
j::saïe, XLII. 5. XLV. 12,18. - « Ainsi a dit Je/lOvait ton Crea
tCUl', ô Jacob! tonlm'matclU', ô Israël: Jc t'ai racltcte, je l'ai
appcle par ton nom; à Moi, toi; quiconque cst appele de mon
Nom, pour ma gloire je l'ai crée. » - Ésaïe, XLIII. 1,7. - (l Au
jour oit tu lus crée, elles ont éte preparées; parlait, toi, dans
tes voies au jour oit lu (us cl'éé, jusqu'à cc que fut trollvée ht
)Jerversilé en toi. » - I~zéch. XXVIll. 13, '15; - ces choses on t
éLé dites du TIoi de Tyr, par lequel sont signifiés ceux qui sonL
dans l'inLelligence par le Divin Vrai. « A/in qu'on voie, que l'on
connaisse, que l'on considère ct que l'on comprenne que la
main de JeholJalt a (ait ceci, cl que le Saint d'Israël l'a créé. »
- Ésaïe, XLI. 19, 20.
* * * * :;
255. A cc qui précède j'ajoulerai ce ~IÉMonAnLE. Afin que per
sonne n'enLre Clans le sens spirituel de la Parole eL ne pervertisse
le vrai réel qui appartienL il ce sens, il a été placé par le Seigneur
des gardes, qui dans 1<1 Parole sont enienclllcs par les Chérubins,
1\" :2:>5. CILlPITIlE QU,\Tfilba:, 237
lesquels ici sont qualre AnÎrnGux : que des Gardes ,tient été po
sées, c'est ce qui a éte reprc,senté devant moi de celle manière:
Il m'a été donné de voir de gl'alllies Bourses, qui apparaissaient
comme des sacs, ùans lesquelles al'ait été l'enfermé de l'argent en
granùe quanLité; ct comme elles avaient été oUI'ertes, il me sem
IJlait que chacun pourrait s'emparer de l'argent qui s'y troulait
déposé, et même en [aire un pillage; mais auprès de ces l30urses
étaient assis deux Anges comme gardiens; le lieu ou elles avaient
été placées ressemblait à une crèche dans une étable; dans une
ChamIJre adjacente je vis des Vierges modestes alec une I::pouse
chasle; et près de cetle Chambre sc tenllient deux Enfants, cl il me
fut dit qu'alec eux il fallait non pas jouer cl'une manière' enfantine,
mais agir aler, sagesse; ensuite il appa!'llt une Femme débauchée,
puis un Cheval étendu mort. Après que j'eus vu ces choses, je fus
instl'Uit que par elles étllit représente le Sens de la lettre de la Pa
role, dans lequel est le Sens spirituel; ces grandes Dourses pleines
d'argent signifiaient les connaissances du vrai et du bien en
grande abondance : si ces bourses avaient élé ouvertes, et ee
pendant étaient gardées par des Anges, cela signifiait que chacun
( poulait en Lirer les connaissances du Hai, mais que des mesures
avaient été prises afiu que persoune ne falsifiàL le Sens spirituel,
dans lequc'I sont les vérités pures: la Crèche dans ['étable, où élaien t
pIncées les bourses, signifiait l'instruction spirituelle pour l'enten
dement; la crèche il celle signification, et anssi la crèche dans la
quelle a été coucllé le Seigneur Enfant, parce que le Cheval, qui
y mange, signifie l'entendement [h~ la t'Mole. Les Vierges mo
destes, qui furent vues clans la Chambre adjacente, signifiaient les
, affecLions du vrai, et l'I~pousc chaste la conjonc Lion du bien et du
y~i; les Enfants signiflaient lïnnocence de la sagesse dans la Pa
l'ole; c'étaient des Anges du troisième Ciel, qui tous apparaissent
cmmne des enfanls; la Femme dcbauchée al'ec le Chel'almort si
gniflaiL]; falsification du l'rai PUI' IJILlSiel.1l'S nl.1;oLlrù'hui, falsifica
tion par laquelle périt tout entendement de la t'al'Ole; ~lI1e
débau.fllée signifie la falsification, ct le cllevallI10rt l'entendement
du \Tai devenu nul.
II m'a été à0l1n6 de parler après leur morl al'ec plusicUl's
honllllCs, qui avaient cru qu'ils brilleraient dans le Ciel COlllme
238 L'APOCALYPSE llÉVÉLÉL i\" 255.
des Üoiles, parce que, selon ce qu'ils disaient, ils avaient consi
déré la Parole comme sainte, l'avaient lue sOUl-ent, et en avaient
recueilli plusieurs passages, pal' lesquels ils avaient confirmé les
dogmes de leur foi, et pal' lit avaient passé dans le monde pour
Savants, d'où ils avaient cru qu'ils seraient des "Nlichels et des
I\aphaëls; mais plusieurs d'entre eux furent examinés SUI' l'a
moll\' d'après lequel ils avaient étudié la Parole, et il fut re
connu que quelques-uns avaient agi d'après l'amolll' de soi, afin
de paraître grands dans le Monde, et d'être Il.onorés cOlm;;-e
des Primats de l'~:glise, et d'autres d'après l'amoll\' du Nlonde,
afin cl'acquérir des richesses; lorsqu'ils furent examinésS'tifce
qu'ils savaient d'après la Parole, il fut découvel'l qu'ils ne sa-
Ivaient rien du vrai réel, mais qu'ils savaient seulement ce qui est
appelé vrai falsifié, qui en soi est le faux, et ce faux clans le Mon-de
spirituel infecte-les narines des Anges; et il lem fut dit que cela
leur venait de ce qu'ils avaient eu pour fins eux-mê_ltl~~le
l'lande, ou, ce qui est la même chose, leurs amours, et non le
Seigneur et le Ciel; et que, lorsqu'on a·pourOns soi-mê~e
monde, le Mental en lisant la Parole reste allaché il soi-même et
au monde, et pal' suite on pense continuellement d'ap;:èSSOn
--
propre, qui est dans l'obscurite quant it tout ce qui apparfient au
Ciel; dans cet état l'homme ne peut être retiré de sa lueur propre,
,1 et ainsi être élevé dans la lumière du Ciel, ni pal' è(ïn~ent-re
CCI-ail' aucun inOux du Seigneur pal' le Ciel. J'ai vu aussi ceux-ci
admis dans le Ciër, et lorsqu'il rut découvert qu'ils n'avaient au
cun vrai, ils furent dépouillés de leurs vêtements, et apparurent
dans une nudité honteuse; et ceux qui avaient falsifié les vrais
l'urent chassés, parce qu'ils sentaient mauvais, mais néan~()Tns
çhez eux l'estait l'orgueil et la croyance d'avoir mérité. 11 en fut
tout autrement de ceux qui avaient étudié la Parole d'après l'alfec
tian de savoir le l'l'ai parce qu'il est le vrai, ct parce qu'il ser~~~
) \ usagcs de la vie spirituelle, non-seulement de la leur propre,
mais aussi de celle du prochain; je les ai vus ele~s dans le Ciel,
et aiusi dans la lumière où est lit le Divin Vrai, et alors en même
temps exaltés dans la Sagesse Angelique, et dans sa félicité, qui est
la vic étel'l1elle.
t'APOC1\L-YPSE
CHAPITRE CINQUlf~ME
SENS SP!HITUEL
grande: Digne est l',lg1l.cau, qui li- eté lué, de recevoir le pou
voir el J'icltesse el sagesse cl honneur el gloire, signifie la con
fession de cœur, qu'au Seigneur quant au Divin Humain appar
tiennent la Toute-Puissance, la Toute-Science, le Divin Bien et le
Divin Vrai: cl iJénediclion, signifie toutes ces choses en Lui, et
par Lui en eux, Vers. 13. El Ioule chose ci'éee, qui est dans le
ciel el sw' la ler!'e el sous la tel're, el dans la mer celles qui
sont, el Ioules celles qui sont CIL clics, .ie les entendis, disant:
signifie la confession et la glorification du Seigneur par les anges
des Cieux les plus bas: à Celui qui esl assis SUI' le Trône et à
l'Agneau la bénédiclion el l'IlOnncUJ' et la gloire cl la f'orce aux
sièC/('s des siècles, signifie que dans le Seigneur d'éternité, et par
suite dans son Divin Humain, est le tout du Ciel et de l'l::glise, le
Divin Bien et le Divin Vrai, ct la Divine Puissance, et par Lui en
eux: Vers. H. El les quatre Animaux disaient: Jlmen, signifie
la Divine confirmation d'après la Parole: el les vingl-qualn! An
ciens se proslernèrenl ct adori?renl Celui qui vit aux siecles
des siècles, signifie l'humiliation devant le Seigneur par Qui et en
Qui est la vie éternelle, et d'apl'ès l'humiliation l'adoration du
Seigneur pal' tous les Cieux.
tendue la plus basse enCOl'e plus loin, et comme celle-ci est SOllS
la seconde, là sont ceux qui sont sous la ,erre. Les trois Cicux
aussi Hppanlissent ainsi aux anges qui sont dans les Cieux supé
rieurs, parce que les deux autres Cieux leur apparaissent au
dessous d'eux; Hs apparurent donc de même il Jean, car il était
monté l'ers eux, cornille il est évident par le Chapitre IV, Vers. 1,
olt il est dit; " ~;onte ici, et je le montrerai les cllOses qui doivent
arrirer dans la suite. Il Celui qui ne sait rien du j\ionde spirituel,
ni des terres qui y sont, ne peut nullement savoir ce qni est en
tcndu par sous la terre, ni ce qui est eotendu par les lieu.x iu{e
rieurs de la terre, dans la Parole; par exemple, dans Ésaïe;
" Chantez, Cieu:J;! (clatez cn juuila/Ïon, lieux inférieurs de la
terre! Retentissez Montagnes pw' le chaut! PUTeU que Jdhova/t
a rachet/J Jacou, » - XLIV. 23; - et ailleurs. Qui est-ce qui
ne loit que là il est entendu des Terres du !\Iondc spirituel, car
dans le Monde natul'el aucun homme n'habite sous les terres?
261. Ouvrù' le Livr(', signifie connait1'C les étals de la vic de
tVIls, et juger c/tacun selon le sien. Cela est évident par ce qui a
été expliqué ci-dessus, [\" 259.
262. Ni le J'egal'der, signifie pas en la moindl'e cl/Ose. Puisque
pal' ouvrir le livre, il est signifié connallre les états de la vie de
tOIlS, pal' le reg~rder il esl signifié voir quel est l'élal de la vie de
l'un el de l'autre; c'est pourquoi, pal' cela que personne ne pouvait
ouvrir le livre, Hi le J'egare/a il est signifié qu'on ne le pouvait
pas en la llloindre chose; en efTct, le Seigneur seul voit l'étal de
chacun depuis les intimes jusqu'aux extrêmes; puis, quel a élé
l'liomllle depuis l'enfance JUSqU'il la vieillesse, et quel il doit être
à élernité; puis aussi, quel lieu il aura pOUl' IOl dans Je Ciel
ou dans l'Enfer; et cela, le Seigneur le, voil il l'instant, et d'apl'b
Lili-Même, parce qu'il est le Divin Vrai Même ou la rarole; mais
les Anges et les hommes ne le voient pas ell la moindre chose,
parce qu'ils sont finis; elles finis ne voient que peu de clioses el
les externes; el celles-ci, ils ne les voienl pas même par eux-'
mêmes, mais d'après le Seigneur.
263. Vers. 4. Et moi je plell1'ais beaucoup, de cc que personne
n'était trouvé digne: d'ouvl'iJ' et de lire le liure, Hi de le J'e
g((l'([cr, signifie la clou/cur de cœu'I', dl! ce {!1W, si lJ1'1'5mme lie'
-
2iJ8 L'APOCALYPSE IU:VI:LEE. [\" :26:3.
ie pouvait) tous périraient. Que pleurer beaucoup, cc soit res
senlir une douleur cie cœur, cela est évident; celle clonleur de
cœur venail de ce que lous allaient périr, car si lOliles choses n'é
taient pas remises en orcll e clans les Cieux cl dans les ',l'cnes,
i1nc ponvait pas en êlre autrellient: en eITet, dans l'Apocalypse il
s'agil du dernier état de l'J~glise, quand elle esl à sa fin, qni est
décri le telle qu'elle esl pal' le Seigneur en ces lermes: « 11 y aw'a
une affliction gmnde, telle que /Joint il n'yeu eut depuis le
C011l1lLencenwnt du Monde jusqu'ü présent, et 7Joint il n'y cn
l!UI'a; c'est 7JOul'quoi, si ces jours-Iü n'avaient été abrégés)
aucun clwil' ne sentit sauvée. » - Malth. XX [V. 21, 22; - ceci
a été dit du derniel' lemps de l'Église, quand se fait le juge
ment. Que tel sail aujourcl'hui l'étal de l'Église, on peul le con
naître par cela seul que, dans la plus gmnde partie du Monde
chrétien, il y en a qui ont lransféré en eux le pouvoir Divin du
Seigneur, et veulent ètre adorés COillllle des Dieux, el qui illl'o
quent des hOlnmes morts, tandis qu'il en est il peine un qui y
adore le Seigneur; et que, quant aux aulres ql,li sonl de l'l\glise,
ils font ùe Dieu trois Dieux, el du Seigneur (Iellx Seigneurs, el
placenlla salvalion, non dans l'alllendemenl de la vie, mais dans
eerlaines paroles prononcées d'un ton dévot; ainsi, non dans la
pénilenc\\ mais dans la confiance qu'ils sont justifiés el sanctifiés,
pourvu qu'ils joignenl les mains, porlenlleurs regards en haut,
ct prienl selon la formule ordinaire.
26fl. Vers. 5. Et l'un des anciens me dit: Ne pleul'e point)
signifie la consolation. Cela esl évidenl.
265. Voici, il a vaincu, le Lion, signifie le $'eigneur, el! ce
que de sa propre paissance il a subjugué les en/ers, et a l'e
mis en ordre toutes choses, quand il etait dans le moude. Olle
le '-iou signifie le Divin Vrai de la Parole quanl il la puissance, on
le \'oil ci-dessus, N" 2iJ:t; el comme le Seigncul' est le Divin Vrai
Même ou la Parole, c'esl pOlir cela qu'il esl uppelé Lion. Que le
seigneur, quand il élail dmls le ~Ionde, ail subjugué les 1\nrers cl
remis loutes choses en ordre dans les Cieux, el ai.l aussi glorifié
son Humuin, on le l'oit ci-dessus N" 67; voi,. aussi dans LA Doc
TRINE DE l,A :\OVVELLI:: Jt:I\USAL1Œ SUR LE SE1GNEUI\, :tI". :12 il Hl,
conllnenl il a opéré ces choses. D'(Iprès cel,., on voil clairemenl cc
qui est enlendu pal' Il. A 1',\I;'<Cl:, [,E Lw[\'.
"cr::.. ~}. ClIAI'ITr.t:: CJriQUlbll:;. 249
266. Qui e~t de la ï'1'Îbu de Jehllllah, la racine de David, si
gnifie ]Jal' le Uivin Bien uni au Divin Vrai dans son llumairt.
Pal' Jehuduh, dans la Parole, il esl entendu l'I~glise qui esl
dans le bien cie l'alllour envers le 5eigneUl', et dans le sens su
prême le Seigneur quanl au Divin Bien du Divin Amour; el par
David il esl enlendu le Seigneur quanl au Divin "l'ai de la Divine
5agesse; que Ge soit ce Vrai qui esl entendu pal' David, on le
voil clans LA DOCTIIIL'H: Dt:: LA r\OUVELLE JÉllUS,\LB~1 sun u: 5BI
GNEUH, N'" 43, M; el que ce soil ce Bien qui csl enlendu par Je
1tudah, on le voil N'" 9&, 330 : d'après cela, il esl évidenl que
pal' (( voici, il a vaincu, le Lion qui esl cie la lribu de Jchudall,
la racine cie Davicl, II il esl signifie que le Seigneur a vaincu les
Enfers, el a remis loules choses en ordre, pal' le Divin Ilien uni
au Divin Vrai dans son lIumain. Qlle ce soil là le sens de ('es pa
l'ales, on ne peul le I-oir dans le sens de la letlre; on y voit seule
lIlenl que c'eslle Seigneur Lui-même qui, dans le ?londe, esl né
de la lribu de Jelludah el de la l'ace de David; mais loujours est-il
que ces mêlnes paroles contiennent en clics un sens spiriluel,
dans lequel par les lloms des personnes il esl entendu des choses,
comme il a élé souvenl dil ci-dessus, ainsi non pas par Jelludllh
Jehudah, ni par lJavid David, mais par .lehudah le Seigneur quant
au Divin Dien, el pal' David le Seigneur quanl au Divin Vrai, d'ail
il suil que ce sens résulle de Iii; si ce sens esl exposé ici, c'est
parce que l'Apocalypse est maintenant ouverle quant au sens spi
rituel.
267. POUl' ouvrù' le Livre et en rompre les sept sceau,r;, s-i
gnifie connaill'e les t'tat~ de la vie de tous dans les Cieu:v el
dans les TelTes, et juger chacun selon le sien. Comme cr-dessus
W' 258, 259.
268. Vers. G. Et je vi~, et 'Voici, au milieu du Trône, et des
quatre c1ninwu;r;, et au milieu des flnciens, signifie depuis les
intimes, et par suite dans toutes les choses du Ciel, de la l'a
1'Oie et de l'Église. Ali milieu signifie dans les intimes, et pal' suite
dans toutes choses, N" M; le Trône signifie le Ciel, N" 14; les
qltaO'e Animaux 011 Chérubins signifienlla Parole, i\" 239; elles
vingl-quatre c1nciens signifienl l'Église quanl à lout ce qui lui
appartient, N'" 233, 251; d'oil il résulte que pa!' " au milieu du
250 I.'APOGALYPSE nÉVÉLÜ:. N" 2G8.
Trône, et des quatre Animaux, et au milieu ùes Anc:iens Il il est
signifié depuis les intimes dans tontes les choses du Ciel, de la
Parole et de l't:glise.
269. Uil Agneau qui gisait comme tué> signifie le Seiglll:U'l"
quant il l'Humain non l'econnu 1)ou)" Divin dans l'Église. Par l'A
gneau clans l'Apocalypse il est entendu le Seigneur quant au Divin
lIumain, et pal' l'/lgneautué, il est ent('ndu que son lIumain dans
l'Église n'a pas été reconnu pour Divin; cie même que dans le
Chap. 1. Vers. 18, olt il est dit: li J'ai été mOl-t, et voici, vivant je
suis aux siecles des siècles, 1) ce qui signifie que le Seigneur il
été négligé dans l'l~glise, et que son Humain n'a pas été reconnu
pOlir Oil'in, N° 59; que cela soit ainsi, on le voit ci-ùessol1s N° 294.
l'llis donc que le, Seigneur quant au Divin Humain est entendu
jJar l'Agneau, et qu'il est dit de Lui qu'il prit le livre de la main
droile de Celui qui étail assis SUI' le Trône, et qu'ensuile il l'ouvrit
et en rompilles sept sceaux, et puisque aucun des mortels ne le
pouvait, et que c'est Dieu seul qui le peut, il s'ensuit que pal' l'A
gneau il est entendu le Seigneur quant au Divin llumain, et que
par tué il est entendu qu'il n'a pas été reconnu pour Dieu quant
il son Humain.
270. 11yant sept cames, signi~e sa TOlite-Puissance. [)ans la
Parole, la COl'ne est très-souvent nommée, et pal' elle il est par
tout signfié la pui8sance; c'est pOlll'quoi, lorsque la c:orne se dit
du Seigneur, il est signifié la Toute-Puissance: s'il est dit supt
eOl'lles, c'est parce que sept signifie tout, N' iO, ainsi la Toute
Puissance. Que la corne signifie la puissance, et quand il s'agit du
Seigneur la Toute-Puissance, on peutie l'air par les passages sui
vants: li Vous qui ave::; de l'allégresse pOUl' des choses de néant,
'lui dites: N'est-CI: pas PUI' notl'e (orU' que nous,avons pris pOUl'
nOlis des CORNES? ,)- Amos, VL 13. - l i J'ai dit au,x: impies: N'é
levez point la CORN l,; n'élevG'z point Ci! haut votre COI\N~;. Toutes
les COni\'ES des impies je coupel'ai; de vées seront les C01I<'/l::S dll
juste. l) - l's. LXXV. 5, 6, 11. - {( Jéhovah Cl éluvlJ la COliN!:: de
tes ennemis. l)- Lament. II. 17. - l i Retranchéu a été la COI\<'/1':
de Moab, ct son Ul'as a étc ul'isé. l)-Jérém. XLVlll. 25. - l i Du
cOté cl de {'cpt/ute vous poussez, ct de vos COR~ ES vous (rappez
loutcs lcs brebis {'(liulcs.») - Ézéch. XXXIV, 2l. - « J/}hovah li
Vers. 6. r.U.IPJTRF. r.[N'QuIbu:. 251
l'leviJ la COI\NE de son peuple. »-j's. CXLVIIL 16.-« .Tr!llOvah
Dieu Sl!baolh, l'!wnnew' de noll'e (oree, a élevé nol1'e CORNE. »
- Ps. LXXXIX. 9, 1.8. - « La splendew' de Jéhovah Dieu sera
comme la lumiè1'r:, des COHNES de sa main li lui, el lit sera le se-
C1"(:t de Sei force. » - IJ(lbak. Hi. il. -« Mon bras (01'ti(iera Da-
vid, et en mon !.Vom serlt elevée sa CORNE. )) - Ps, LXXXIX. 21.,
22, 25, - « Jéholxût ma force, mon rocher, ma CORN}~, »-- l's.
xVln. 2,3. If Sam. xxrl. 3. - « Lève-toi, fille de Sion; cm' ta
CORNE, je la ferai de (ci', afin que lu fl'oisses plusieul's peuples.»
- 'Michée, lV. 1.3.-« J<!IlOooh a déll'uit dans son em}Jortemenl
les remparls de la fille de Jehzulah, et il a retranché toute CORNE
d'Isr·aël. »- Lament. Il.. 2, 3. - Les puissances aussi sont signi-
fiées par les COIIN}:S du dmgon, - Apoc. XII. 3; - pal' les COl\NES
de la bêle montant dc la mer, - Apoco XUl. i ; - par les ConN ES
de la iJéle iJcar/ale, SUi' laquelle la {elTtl1W étaililssise,-Apoc.
XV 1r. 3, 7, 12; - par les CORNES du vr!liel' el du bOllC, - Dan.
VHL 3 à 5, 7 à 12, 2'1, 25; - pal' les CORNES de la b(]te monlanl
de la me/', - Dan. VU. 3, 7, 8, 20, 21, 23, 2il; - par les
(luatTe CORNES qui dispersr;renl Je/tUdah el Israël, - Zach. If.
1, 2, 3, il; - par les CORNES des Autels de l'holocauste et du
)Jarfwn, - Exod. XXVII. 2. XXX. 2,3,10; - pal' celles-ci était
signifiée la puissance du Divin Vrai dans n::glise : el, vice ve1'sâ,
par les Cornes des Aulels dans Déthel, il était signifié que la puis-
sance devail périr, dans Amos: « Je ferai la visile des )Jn!vm'i-
calions d'Israël, je ferai la visite SUl' les AlIlels de BéLltel, afin
que soient l'elranclu!es les CORNES de l'Autet, et qu'elles tom-
henl ri lei TC. » - Ill. if!.
271. El sepl yeux, signifie sa Taule-Science el sa Divine Sa-
gesse. Que les yeu.x, quand il s'agit du Seignem, signifJent sa Di..
vine Sagesse, on le voil ci-dessus, N" 68,125, par conséqent aussi
la Taule-Science; et que sept signifie tOllt, et se dise d'une chose
sainte, on le voit, NQ 10; de là par les sept yeux de l'Agneau est
signifiée la Divine Sagesse du Seigneul', laquelle aussi est la Toute-
Sc.ience,
272, Qll'i sonl les sepl espl'its de Dieu, envoyés }Jal' loute la
tCl're, signifie que d'upri:s ellc le Divin V1'lli est SUI' le g/ohe
pm'tout oit il !l (! uue lIrli(/i01l. Lps SCIJ! esprits de !)fcu sont le
2:)2 L',IPOC.ILaSE r.f;Vl~:L':;t:. :.~'f 2ï2.
Divin Vrai procéùant du Seigneur, coml1w ci-dessus, N'" ill, 155:
qlW envoycs )Jar toute la terre, ce soit Sl1l' Je globe parlout où
il y a une religion, cela est évident; cal' partout où il y a une 1\e
ligion, il est enseigné qu'il y a un Dieu, eL qu'il y a un Diable;
qne Dieu est le Bien \\Iême, et que de Lui vient le bien, et que le
niable est le~lal même, el que de Lui vient le mal; que comme ils
sonL opposés, on doit fuir le mal parce qu'il vient du diable, et faire
le bien parce qu'il vient de Dieu; que par conséquent alliant quel
qu'un l'aiL le mal, autant il aime le diable, ct agit con Ire Dieu; un
tel Divin Vrai est partout SUI' le globe où il y a quelque Religion;
c.'est pourquoi il n'est plus besoin que de savoir ce que c'est que
le mal; c'est aussi ce que savent tous ceux qui ont une religion;
car les préceptes de toutes les Religions sont, comme ceux du Dé
calogue, qu'il ne fallL point Lue.r, poinL commellre adultère, point
l'ole l', point rendre de faux témoignages; ce sont là, en général,
des Divins Vrais envoyés par le Seigneur SUI' toule la lerre, voir la
iJOCTRINE DE L.~ NOUVELLE JÉRUSALE~( SUR L'\::CRITURE SAINTE,
N°' 'L01 il 118 : c'est pourquoi, celui qui l'it
selon ces préceptes,
parce qu'ils sont des Divins Vrais, ou les précepLes de Dieu, et
pal' conséquent ùe la neligion, l'st sauvé; mais celui qui l'il selon
ces préceptes seulement parce qu'ils sont des vrais civils et mo
l'aux, n'est point sauvé, CQl' celui qui nie Dieu peut aussi VLVl'l'
ainsi, mais non celui qui confesse Dieu,
273, Vers. 7. Et il vint et prit le Livre de ta main droite
de Celui qui ëtait assis SUl' le Trône, signifie que le Seigneur
quant li son Divin Humain est la Parole, que cela vient de son
Divin en Lui, et que c'est pour cela que d'a))}'ès son Divin Hu
main il fera le Jugement. Ici, il esL bien évident que Celui qui
est assis sur le Trône et l'Agneau sont une seule Personne, et que
pal' Celui qui est assis sur le Trône il est entendu son Divin li quo
(de qui LouL procède), et pal' l'Agneau son Divin Humain; car,
dans le Verset précédcnt il est dit que Jean vil un Agneau debout
au milieu dn Trône, et maintenant il est dit qu'il prit le livre de
Celui qui étail assis SUl' le Trône. Que le SeigncuI' d'après son Di
vin Humain l'Na le jugement, parce qu'il est la l'amIe, on le l'oit
par ees passages :«.41orsonverra le signe du FILS DE J:llomn:;
(/ on 'Ue/Ta le FILS OF. L'1I0~B\lo: venant sur lf's mules du Ciel
Vers. 7. CIlAPITnE CINQU1~:ME. 25:3
avec 1wissancc ct gloÏl'e. )l - MaUlt. XXI\'. 30. - « Quand sem
assis le FILS DE L'llomlE SUi' son lrône )Jour juger les douzc
Tribus d'Ismël. )l - ~Iatth. XIX. 28. - « Le FILS DE L'I-lomIE
viendra dans la gloire de son Père, ct alO1's il l'endra ri chacun
selon ce qu'il auralilit.))- Maltlt. XVI. 27. _. « Veillezdoitcen
tout lem)S, afin que vous soyez 11·OUV/J.1 dignes de vous telût'
devant le FILS DE L'lloMME. ,) - Luc, XXI. 36. - (( ,1 l'heure
que vous ne )JCnsez point le FILS DE L'IlomIE vient. " - ~Iâllh.
XXIV. M. -« Le ['ère ne juge )Jel'SVllftC, mais le jugement tout
entier il a donné au Fils, parce que FILS DE L'IIomIE IL EST. ))
- Jean, V. 22,27; - Le Fils de l'IJomme est le Seigneur quant
au Divin Humain, ct le DiYin Humain est la Parole, qui élait nieu,
('t Chair a été l'aile, - Jean, 1. 1, 14.
274. Vcrs. 8. Et quand il eut pris le livre, signifie quand le
Seigneur eut résolu de (aire le jugement, ct de remell1'e par
ce jugement lOutes choses en ordre dans lt:s cieux cl dans les
terres. l'al' pl'endre le livre et l'oUYI'il', il est signifié exanJÏner les
états de la vie de Ious, ct juger chacun selon le sien, commc ci
dessus; ici dOliC pal' quand il cul pris le livre, il est signilié
quand il eut résolu de faim Je jugement dernier; et comme le ju
gement dernier se fait afin que toules choses soient remises en
ordre dans les cieux, et par les cieux dans les terres, cela aussi
est signifié.
275. Les quatn' l1nimaux ct les vingt-quatre Anciens se
prosternèrent devant l'Agneau, signifie l'humiliation et d'a)n'ès
l'humiliation l'adoration du Seignew')J({7'les Cieux supérieurs.
J"'aintenant suit la glorification clu Seigneul' en raison cIe cela; cal',
ainsi qu'il a été dit ci-clessus, 1\" 263, si le Seigneur ne faisait alors
le jugement dernier, el pal' là ne remellail pas en ordl'e loutes
choses clans les cieux et clans les tcnes, tous périraienl. La Glo
rification du Seigneur, qui suit maintenant, est cI'abord faite pal'
les Cieux supérieurs, ensui le pal' tes Cieux inférieurs, et enfin pal'
les Cieux les plus bas; la Glorification pal' les Cieux supérieurs,
Vers. 8, 9, iO; pal' les Cieux inférieurs, Vers. 11, 12; et pal' les
Cieux les plus bas, Vers. i3; et enfin la confirmation et l'adoralion
par les Cieux supérieurs, Vers. il!. Les Cieux supérieurs sont donc
signifiés pal' lcs quatre AnimaU,1; et pal' les dHut-quali'!' 1111
1. 22.
-
25li 1_'APOCALrpSF. r.1~1'J::U:E. ]\°275.
ciens; car par les Chérubins, qui sont les quatre .I\nilllaux, au
milieu du Trône, est signifié le Seigneur quant il la Parole, mais
par les Chérubins, ou les quatre Animaux, autoul- du Tl'ÛIW, est
signifié 10 Ciel quant il la Parole; en elTel, il est dit qu'au milieu
du Trâne et autour du Trône fw'ent vus quatre Animaux,
lJleins d'yeu:J.; pm' devant et par del'l'ü?re, - Chap, IV, 6;
cal' les Cieux sont Cieux d'après la réception du Divin Vrai pro
cédant du Seignelw par la Parole. Par les vingt-quatre Anciens
sont aussi signifiés les Anges dans les Cieux supérieurs, puisque
C0S Anciens étaient très-près autour du Trône,-Chap. IV. li.
Que se lJrostel'lWI' deuml l'Agneau, ce soit l'humiliation et d'a
près l'humiliation l'adoration, cela est évident.
276. Ayant chacun des harpes, signifie la confession du Di
'Vin Humain du Seigneur d'après lfS vl'ais slJirituels, li est no
toire que les confessions de Jéhovah dans le Telnple de Jérusalem
se faisaient par des Cantiques et en même temps par des Instru
ments de musique qui correspondaient; tes Instruments étaient
principalement des Trompettes et des Tambol1rins, et aussi des
Nablions et des Harpes; aux Biens et aux Vrais célestes correspon
daient!es Trompettes et les Tambourins, et aux Biens et aux Vrais
spirituels les !\ablions et les Harpes; les correspondances étaien t
avec les sons de ces instruments; ce que c'est que le Bien et le Vrai
célesles, et ce que c'est que le Bien et le Vl'ai spirituels, on le voit
dans le Traité DU CIEL liT DE L'ENFER, W'13 il 19, et20 il 28. Que
les Harpes signifient les confessions du Seigneur d'après les vrais
spirituels, on peul le voir pal' ces pass<1ges: « Confessez J d/lOvalt
SUI' la HARPE, SUI' le Nablion li dix cOl'des lJsalmodiez-lu'Ï. »
- PSt XXXIII. 2, 3. -« Je Te confessel'ai SUT la [JARrE, D'iCll,
mon Dieu! » - PSt XUII. 3, li. -« Je Te confessel'ai avec l'in
.lt'l'll1nent du Nablion, je Te chante'l'cl"Î SUl' la HARPE, Saint d'1s
l'ail/! ') - Ps. LXXL 22. - « Excite-moi, Nablion et [JARPElje
Te confesse l'ai panni les nations, Seigncul'!»- PSt LVlT. 8, 9,
10. PSt CVlTL 2, 3, li. - « ReilJOndez il Jei/lOvalt pal' la confes
sion; psalmodiez li notr'e Dieu avec la HARPE. - Ps. CXXXV II.
7. - « (il est) Bon de confesse,. Jc!/wvalt SUl' le Nablion et SUI'
lfiggajon avec la lIARPE. » - Ps. XCII. 2 il li. - « Poussez des
ais ù Jdhova/l, lOutl.' la tel'I'(,; ('//alltez ù Jé/lOrah aurr la
Vers. 8. CHAPITRE CINQUlblf.. 2:i5
IJAHPE, avec HARPE ct voü de citant. » - Ps. XCVIIl. 4 il 6;
ct dans beaucoup d'autl'es endroits, comme Ps. XLItI. 4, 5.
l's. CXXXVHT. 1, 2. Job, XXX. 3'1. 1:;sa1e, XXIV. 7, 8, 9. XXX.
31,32. Apoc. XLV. 2. XVIII. 22. - Comme la Harpe correspon
dait à la confession du Seigneur, et que les mauvais esprits ne la
supporlent pas, c'est pour cela que David pm' la l1arpe cltassait
de Saül le mauvais esprit, - l Sam. XVL 14, 15, 16, 23.
Que ce fussent, non pas des Harpes, mais des confessions du Sei
gneur qui furent entendues comme des Harpes pal' Jean, on le
voit plus loin, N" 661..
277. El des (ioles d'or pleines de parfums, signi(l.e la con
fession du Divin llumain du Seigneur d'apl'ès les biens spiri
tuels. Si les parfums signil1ent le culte d'après les biens spiri
tuels, mais ici la confession d'après ces biens, c'est parce que le
principal culte dans l'Église Juive et Israélite consistait en sacri
fices et en parfums; c'est pourquoi il y avait deux Aulels, l'un
pour les sacl'illces, et l'autre pour les parfums; celui-ci élait dans
le Tabernacle, ct était appelé l'Autel d'or; mais celui-là était hors
du Tabernacle, et était appelé l'Autel de l'holocauste; la l'aison
de cela, c'est qu'il y a deux genres de biens, d'après lesqnels se
fait tout culte, le Bien céleste et le Dien spirituel; le Bien céleste
est le bien de l'amour envel's le Seigneur, et le Bien spirituel est
le bien de l'amour il l'égard du prochain; le Culte pal' les sacri
fices était le culte d'après le Bien céleste, et le Culte par les par
fums était le culle d'après le Bien spirituel. Soit qu'on dise le
culte, soit qu'on dise la confession, c'est la même chose, car tou t
culte est une confession. Cc qui est signil1é pal' les parfums est
pareillement signil1é par les fioles dans lesqnelles étaient les par
fums, parce que le contenant et le contenu, de même que l'instru
mentai et le principal font une seule cause. Le Culte d'après le
Bien spirituel est signil1é pal' les Parfums dans les passages sui
vants : « Depuis le lever du Soleil jusqu'à son coucher, grand
sera mon Nom )xtrmi les nations, ct en tout lieu PARFU)I
(sera) Ofl'cl't à mon Norn. » - illalach. 1. 11. - « Ils enseigne
ront tes jugements à Jacou; ils placeront le PARFUM pour ton
nez, et l'holocauste sur ton Autel. Il - Deutér. XXXIII. 10.-
Il Des holocaustes de (bèles) grasses je T"ofl'I'Îmi avec le PAIl
1&6 L"\I>OCALI'I'SJ:: IIÉVÉr.ÉE. 1\' 277.
FUc\!. 1) - l's. LXVI. 13,15. - « fls viendront des alentours de
Jehudah, appOl'tant holocauste, mine/wh et ENCENS. - Jérém.
xvn. 26. - « De Sc/u!ba ils viendront, or et ENCENS ils porte
ront, ('t les louanges de Jéhovah ils annonceront. » - l~saïe,
LX. 6; - pal' l'Encens il esL signifié la même chose que par le
Parfum, parce que l'Encens élait le principal aromate dont sc
composait le parfum. Pareillement dans MaLLhieu : Il Des Sages
de 1'01'iwt ouv1'Îrent lell1's trésors, et ils présentèrent au Sei
gneur nouvellement né de l'Or, de l'Encens et de la Myn'/w. »
- II. 11; - s'ils présenLèl'enL ces trois choses, c'esl parce q\lle
l'Or signifIaiL le Bien célesLe, l'Encens le Bien spilfÎluel, el la
IIlyrrhe le Bien naLurel, el que Lou LCuILe se faiL d'<lj1l'ès ces trois
Bieos.
278. Qui sont les ]JrièJ'fs des saints, signifie les pensées ap
]Jartenant il la l'ai d'après les afl'cctivns appw'tenant il la cha
rité, chez. ceux qui adorent le Seigneur d'après les biens et les
vrais spirituels. Par les pl'ùm,s son LenLendues les choses qui
apparLiennenL il la foi, eL en même temps celles qui appartiennent
à" la clwrilé, chez ceux qui fonL des prières, puisque sans ces
choses les prières son L, non des prières, mais des sons vides:
que les saints signifienL ceux qui sont dans les biens et les vrais
spirituels, on le voiL ci-dessus, N"l73. Si les parfums sont dits les
prières des SainLs, c'esL parce que les odeurs suaves correspondent
aux affecLions du bien eL du vrai; de là vienL que, dans la Pa
role, il esL diL LanL de fois Odeur agl'éable, eL Odeur de repos li
Jéhovah; par exemple, Exod. XXIX. 18, 25, 41. LéviL. J. 9, 13,
17. II. 2,9,1.2. m. 5. IV. 31. VI. 8,14. VIII. 28. XXIlI. 13,1.8.
XXVI. 31. i\omb. XV. 3,7,10,24. XXVUI. 2, 6,8,13,24,27.
XXIX. 2, 6, 8, 1.3, 36. Ézéch. XX. 4t. Bos. XIV. 7. - De S('I\1
blables choses sonL signifiées pal' les prières, qui sonL appelées
parfums, dans les passages suivanLs de l'Ilpocalypse : « Un Ange
vint et se tint vers l'A utel, ayant un encensoil' d'or, et il lui
rut donné beaucoup de PARFU)!S, afin qu'il (les) ]Jl'ésuntût avec
les PRIÈRES DE TOUS LBS SAINTS SW' l'Autel d'ol'; et monta la
rumée des PARPU)!S AVEC LES l'RltRES DES SAINTS, de la main de
l'Ange, devant Dieu. 1) - VIII. 3 il 5; - et dans David: « Prète
l'oreille il ma voi,E; acceptées soient m;s PRIÈRES, PARFU)I d~
vallt Toi. » - l's. CXU. :1, 2.
Vel's. 9, CllAPITIlE cl~Qu[blE. 257
279. Vel's. 9. Et ils chantaient un Cantique nUl/veau, signifie
la reconnaissance el la glorification du Seigneur, dcce que
seul il est Juge, Redempteur el Sauveur, pal' conwjquent Dieu
du Ciel et de la Terre. Ces choses sont contenues dans le Can
tique qu'ils chantaient, et les choses qui sont contenues sont aussi
signifiées: ainsi, la reconnaissance que le Seigneur est jlfge, dans
res paroles qui suivent maintenant: (( Digne tu cs de 7JI'endre le
livre, et d'en ouvrir les sceau.r; Il qu'il est Hédempteur, dans
celles-ci, (( 7Jarce que tu as elé lue et nous ft raclwtes ci Dieu
dans ton sang; Il qu'il est Sauveur, dans celles-ci, (( tu nous as
{ails il notre Dieu ./lois et Prêtres, et nou.! l'égnel'ons SUI' lil
telTe; Il qu'il est Dieu du ciel et de 1<\ terre, dans celles·ci, (( ils
se prosternèrent et adorèl'ent Celui qui vit au,r siècles des
siècles, » Vers. 'ill. - Comme pré<:Memment il n'y avait pas dans
l'Église cette reconnaissance que le Seigneur Seul est le Dieu dll
Ciel et de la Tene, et q·ue son t111main est Divin, ct qu'autrement
il ne peut être appelé l1édempteur et Sauveur, c'est pour cela
qu'il est dit un Cantique nouvcau. Que le Cantique aussi signifie
la glorification, qui est une confession d'après la joie du cœnr,
c'est parce que le chant exalte et fait que l'affection s'élance du
cœur dans le son, et se présente avec intensité dans sa vic. Les
Psaumes de David ne sont autre chose que des Cantiques, car ils
étaient psalmodiés et chantés, c'est même pour cela qu'en beau
coup d'endroits ils sont appelés Cantiques, pal' exemple, Ps. XVUI.
1. Ps. XXXIII. 1, 3. Ps. XLV. 1. Ps. XLVI. 1. l's. XLVItl. 1. Ps.
LXV. 1. Ps. LXVI. 1. Ps. LXVII. L l's. LXVIII. L Ps. LXXV. L
l's. LXXXIfL 1. l's. LXXXVlf. 1. Ps. LXXXVIIf. L l's. XCII. 'l.
l's. XCVI. 1. l's. XCvnl.1. l's. cvm. L l's. exx. 1. l's. cxxr. L l's.
CXXII. 1. l's. eXXIIl. 1. l's. CXXIV. L l's. CXXV. 1. l's, CXXVI.
1. Ps. CXXVIL 1. l's. CXXVllI. 1. l's. CXXtÀ. L l's. CXXX. 1.
Ils. CXXXI. L l's. CXXXIIf. L l's. CXXXIV. 1. - Que les cantiques
aient été ponl' l'exaltation de la vie de l'amoul', et de la joie qui
en provient, cela est évident d'après ces passages: « Chantez il
Jéhovah un Cantique nouveau; POllSS!!Z des cris li Jéhovah,
toute la telTe! écriez-vous, (aites des acclamations de joie! »
l's. XCVIII. 1, il à 8, - Chantez il Jéhovah un Cantique nou
veau,. qu'JsraN se l'ejouüse en Celui qui l'a filit; qu'ils Lui
1
__ 0 9~*
__ •
......
l:~er~
était la Parole a été fait Chair, et que tout Divin habite corporeïie
en Luf; peut-être aiiisIPouvez-vous prononcer DIVIN HUMAIN;» \
mais néanmoins ils ne purent point, disant oUI'ertement qu'ils ne\,
pouvai~nt avoir l'idée du Divin Humain, parce que Dieu est Dieù .
et-~le l'ho~meest iWl~me, et ils ajoutaient: (( Dieu est Esprit, li
et nous Ïiepôii;ons pellser d'un Esprit que comme d'un Vent
ou d'un Éther. VI. Enfin on leur dit:(( Vous savez que le Seigneur
a dit : Demeurez en Moi, et Moi en vous; celui qui demeure
en Moi, et Moi en lui, celui-lit porte du fruit beaucoup, 1wrce
que sans Moi vous ne pouvez faire rien. - Jean, XV. 4, 5; - Il
et comme il y avait là quelques Ecclésiastiques Anglais, on lut \'
devant eux cet extrait d'une de leurs prières pour la Sainte Com- Il
ll1union : For, when we spiritually eat the flesh of Christ, and
drinclc the blood, then we dwell in Christ, and Christ in us (*);
(e si maintenant vous pensez que cela n'est pas possible, à moins
CHAPITRE SIXIÈME
SENS SPllUTlJEL.
EXPLICATION
Ps. LXXVI". 2,3, li. - (( Jéhovah {ent cesser les guerres, l'Anc
il brisera, il coupel'a la lance, les chars illJrûle/'a au {eu. Il
Ps. XLVI, 10. - I::zéch. XXXIX. 8, D. IIos. II. 18; - dans ces
passages, l'Arc signifie la doctrine du vrai combattant contre les
faux, et dans Je sens opposé la doctrine du l'aux combattant contre
les vrais; de Iii les flèches el les traits signifient les vrais ou les
faux. Comme la Guerre, dans la Parole, signifie la Guerre spiri
tuelle, c'esl pOUl' cela que les Mmes de guerre, comme l' (~pée, la
Lance, le Bouclier, l'Itcu, l'J\rc, les Flèches, signifient des choses
qui appartiennent il la gue]']'e spirituelle.
SOO. Et il lui {ut donné une couronne, signi{ie l'insigne de
leur combat. Si la Coul'()J11Ie signifie l'insigne du combal, c'esl
parce que, dans les temps anciens, les Rois dans les combats por
taient des couronnes, comme on peut le voil' pal' l'Histoire, el en
partie d'après Il Sam. 1. 10, où un fW1H17/(' dit li David au sujet
de Sclzaiil, que comme 'il allait mourir d.ans le comlJat, il prit
la Cou1'Onne qui était SUI' sa tète, ct les IJraœlcts qui étaient
sur son IJI'as; puis aussi d'apl'ès ce qui esll'appOrlé SUI' 'le Hoi de
Habbah et sur David, - Ir Sam. XII. 2D, SO. - El comme les
Tentations sont des combats spirituels, que les i\Iartyl's ont soute
nus,c'est pOUl' cela qu" des couronnes leul' ont été données cOlllme
insignes ue victoire, N° 10S. D'après cela il est évident que par la
couronne, ici, il cst signifié l'insigne ue lcur cOlllùal; c'est même
288 L'APOCALYPSE I\ÉV':;L(:E. l\" 300.
pour cela qu'aussitôt après il est dit : Et il sortit 'Victorieu.x et
pour vainc,·e.
30L Et il sortit victorieux et ]Jour vainc're, signifie la 'Vic
toire sur les maux et les {aux ci etcrnité. s'il est dit victDl'ieux
et ]Jour vaincre, c'est parce que celui qÙi, dans le mOllde, est
victorieux dans les combats spirituels, qui sont les tentations, est
victorieux à éternité, cal' les enfers ne peuvent pas attaquer celui
qui a vaincu.
S02. Vers. 3. Et lDl'squ'il eut ouvert le second sceau, signifie
]Jm' le Seignew' l'examen de ceu.x; sur qui doit se {aire le juge
ment derniCl' quant aux états de leur vie. Ici sont signifiées les
mêmes choses que précédemment, N"295, avec la différence dont
il est parlé dans ce qui suit.
303. J'entendis le second A.nimal qui disait, signifie selon le
Divin Vrai de la Parole, comme ci-dessus, N" 296.
SOli. Viens et 'Vois, signifie la manifestation concernant les
seconds en Dl'dre. On peut le voir par les explications données
ci-dessus, N° 297; là il s'agit des premiers en ordre, mais ici des
seconds.
305. Vers. li. Et il sortit un aUlre Cheval, l'ou.x, signifie l'en
tendement de la Pal'ole entièrement détruit quant au bien, et
]Jar suite quant ci la vic chez ceu.x-ci. Par le Cheval est signifié
l'Entendement de la Parole, N" 298, et pal' roux est signifié le
bien entièrement détruit; que la coulem blanche se dise des vrais
parce qn'elle provient de la lumière du Soleil du ciel, et que la
coulelll' rouge se dise des biens parce qu'erIe provient du feu du
Soleil du ciel, on le voit ci-dessus, W' 167, 231 : mais qu'ici le
roux se dise du bien entièrement détruit, c'est parce que pal' le
Roux est entendu le I\ouge infernal, provenant du feu de l'enfer,
qui est j'amoll1' da mal; le roux, qui est le rouge infernal, est
sombre et abominable, parce que dans celle coulem Hn'y a rien
de vil'<lnt, mais que tout est mort; de là vient que pal' Je Cheval
roux est signifié l'entendement de la Parole entièrement détruit
quant au bien: on peut aussi le voir pal' sa descriptiou, il sal'ok,
qu'i/lui {ut donné d'enlever la ]Jaix de dessus la terre, en sorte
qu'ils se tuassent les uns les alltl'es, comme il suit: et même le
sec(lnd Animal, qui l'tait semblable à un Veau, par lequel il est
Vers. ll. r.IIAPITRf. SIXlbu:. 289
signifié le Divin Vrai de la Parole quant à l'aO'eclion, 1'\0 2ll2, dit
viens et vois, et ainsi monlre qu'il n'y avait chez ceux-Iii aucune
affection du bien, par conséquent aucun bien. Que le Rouge se
dise de l'amour, tant du bien que du mal, on peutie voir par les
passages suirauts : « Il lave dans le vin son VI?lement, et dans le
sang d,,~s raisins son 11lanteau ; ROUGE d'yeux par le vin, et blanc
de dents par le lait. Il -. Gen. XLIX. 11, 12; - ces paroles sont
dites du seigneur. « Qui est celui-ci qui vient d'i~dom, ROUGE
quant à son vêtement, et son vêtement comme (celui) d'un {ou
leur au prl'ssoù'? Il - I::saïe, LXIrr. 2; - ceci concerne aussi le
Seigneur. ( Éclatants étaient ses Naziréens plus que la neige,
blancs plus que le lait, BOUGES ils étaient quant aux os plus
que des pierres gemmes rougissantes. Il-Lament. IV. 7 ;-dans
ces passages le l'ouge se dit de l'amolli' du bien; dans ceux qui
suivent il se dit de l'amour du mal: « Le Douc/if!r a été ROUGI, et
les hommes de valeur E~IPOURPRÉS; en un {eu de {lambeaux
leul's chars, leUl' aspect comme des tOl'cltes. ))- Nah. [J. 4, 5.
« Qnand seraient vos péçhés comme ltCARLA TE, comme la
neige "ils deviendront blancs; quand HOUGESils seraient comme
la POURPRE, comme la laine ils seront. )) _. Ésaïe, I. 18. - Il
n'est pas non plus signifié autre chose par le Dragon Roua:,
!lpoc. XII. 3; - ni par le. Cheval Roux qui se telU/iL entre des
myrtes, - Zach. 1. 8. - Des choses semblables se disent des
couleurs qui tiennenl du l'ouge, comme l'l~cal'late el la Pourpre.
306. il celui qui était monte dessus il lui {ut donné d'enlever
la paix de dessus la terre, signifie la destruction de la charité,
de la sécul'ite spil'ituelle, e:t (ilL repos inteme. Par la Paix sont
signifiées dans le complexe toutes les choses qui viennent du Sei
gneur, et par suite toutes les choses du Ciel et de l'Église, et en
elles les béatitudes de la vie; ces choses appartiennent à la Paix
dans le sens suprême ou intime. Que la Paix soit la Charité, la
Sécurité spirituelle, et le Repos interne, c'en est la conséquence;
cal' lorsque l'homme est dans le Seigneur, il est en paix avec le
prochain, et c'est la Charité; en ddense contre les enfers, et c'est
la Sécurilé spiriLuelle; et lorsqu'il esl en paix avec le prochain et
en défense conlre les enfers, il est dans le Repos inlerne à l'égard
des maux et des faux: puis donc que toutes ces choses viennenl du
J. 23.
200 l.',\roCALYPSE nh'ÉI,ÉE. N" 306.
Seigneur, on peut voit' ce qui est signifié en général el en particu
lier pal' la Paix dans les passages suivants: (( Un enfant nous ast
né, lin Fils nous a été donne, SUJ' son épaule (sera) la Pl'inci
1Jauté; on appellera son Nom Dieu, Héros, Père d'elemite,
PRINCE DE PAIX: li sa multip/iccLtion de principaute et de PAIX
il n'y aum point de lin. » - Ésaïe, IX, 5, 6. - « Jesus dit:
P,\IX je vous laisse, ma PAIX je vous donne. )) - Jean, XIV. 27.
- (( Jésus dit: Je vous ai enonce ces choses, afin qu'en MOI
PAIX vous ayez. » -Jean, XVI. 33. - « Dans Ses joU/'s (leul'ira
le juste, et beaUC01l1J de PAIX. )) - l's. LXXU. 3, 7. - « ~llors
je contmctc-1Yli une alliance de PAIX. )) - Ézéch. XXXIV. 25,
27. XXXVII. 25, 26. Malach. II. 6, 5. - « Qu'ils sont agl'éables
sur les montagnes les pieds du Messager de bonne nouvelle,
qui {ait entendl'e la PAIX, qui dit à Sion : [[règne, ton ROi/ll
Ésaïe, LIJ. 7. - (( Que te benisse Jéhovah, el qu'il élève ses (aces
sur toi, et qu'il te donne la PAIX! II - Nomb. VI. 26,25,26.
- « Que Jehovalt benisse son peuple dans la PAIX! )) - l's.
XXIX. H. - « Jéhovah l'achètel'a en PAIX mon âme. )) - l's.
LV. 19. - « L'œuvre de la justice sera la PAIX, et le labew' da
justice, le REPOS, et la SfCUIUTÉ li eternité; afin qu'ils habitant
dans un tabernacle de PAIX, et dans des tentes de S{:CURITB, ct
dans des REPOS tmnquilles. l l - Ésaïe, XXXH. 17, :l8. -« Jésus
dit aux soixante-di,v qu'il envoya: Dans quelque maison que
vous ent1'iez, d'auol'cl dites: PAIX à celte maison; c'l s'il y a là
un (ils de PAIX, sur lui reposel'a voIre PAIX. )) - Luc, X. 5, 6.
Mallh. X. 12,13, 14. -« Les malheureux posséderont la lelTe,
et ils se délecteront dans l'abondance de la PAIX. Vois la
droiture, car la chose finale 1JOll1' un homme (esl) la PAIX. Il
- l's. XXXVII. 11, 37. - « ZaCIw.l'ie, pl'ophétisant, dit: L'O
l'ient d'en haut nous est cl1Jpal'U, afin de diriger nos pieds
dans un chemin de PAIX. l l - Luc, 1. 79. -« Retire-toi du mal,
et fais le bien; chel'che la PAIX, et pow'suis-la. l l - l's. XXXIV.
15. - « Beaucoup de PAIX pOUl' ceux qui aiment ta loi. I l ,
Ps. ex lX. 165, 166. - (( Oh! si 11l eusses écouté mes 1Jl'éceptcs,
et elle aurait été comme un fleuve, ta PAIX. Point de PAIX, dil'a
Jéhovah, pour les impies. Il - Ésaïe, XLVnf. 18,22. - « Jé
hovah parlcl'a de PAIX li son peuple. La justice et la PAIX se
Vers. !.J. CHAPITRE SIXÜ;ME. 291.
baiseront. )) - l's. LXXXV. 9, 11. - « Point de PAIX dans lnes
os il cause de mon péché. " - l's. xxxvrn. !.J. - « Il m'a ras
sasié d'amertumes; éloignée a été de la PAIX mon âme; j'ai ou
blié le bien. )) - Lament. IlL 15, '17; - et en outre dans beau
coup d'autres passages, d'après lesquels on peut voir que les
choses précédemmenl diles sonl enlendues par la Paix: liens lon
men laI dans la paix spiriluelle, el lu verras clairement: pareille
ment dans ces passages, - Ésaïe, XXVL 12. LIlI. 5. LtX. 8.
Jérém. XXXIfr. 6,9. Hagg. If. 9. Zachar. VIJf. 16,19. l)s, IV. 7,
8,9. l's. CXX. 6,7. Ps. CXXII. 6, 7, 8,9. Ps. CXXVIII. 5,6.
1>s. CXLVIJ. 1!.J. - Que la Paix soit ce qui affecte intimemenl de
béatilude lout bien, on le voil dans le Trailé DU CU:L ET DE L'EN
l'ER, W' 2811 à 290.
307. En sorte qu'ils se tuassent les uns les autres, signi{te
les haines intestines, les infestations par les enfers, et les trou
bles internes. Ces choses sonl signifiées, puisque pal' enlever la
paix il est signifié enlever la chari lé, la sécurilé spirituelle et le
repos interne, et puisque par le cheval roux est signifié l'enten
demenl de la Parole entièremenl détruil quant au bien; car c'est
là ce qui arrive, quand il n'y a plus le bien, el il n'y a plus le bien
quand on ne sail pas ce que c'est que le bien. Qu'il y ail des
haines inteslines quand il n'y a point la chari lé, puis des infesta
tions par les enfers quand il n'y a point la sécurité spirituelle, et
qu'il y ail des troubles inlel'lles quand il n'y a point repos à l'é
gard des maux et de leurs convoi lises, cela esl évidenl; mais ces
choses arrivenl après la mort, si elles n'arrivent pas dans le
monde. Que tuer ait celle signification, on le voil par la significa
tion de l'épée dont il est parlé ensuite.
308. Et il lui fitt donne une epee (Jmnde, signi{te la destruc
tion du vrai 1)(/1' les {aux du mal. Que le glaive, l'epee et le
sabre signifient le vrai qui combat contl'e les faux et les détruit, et
dans le sens opposé le faux qui combal contre les vrais et les dé
tmit, on le voil ci-dessus, N° 52; ici l'épée grande signifie les faux
du mal qui délruisentles vrais du bien. Il est dit les faux du mal,
parce qu'il y a les faux du non-mal, el ceux-ci ne délruisent point
les vrais, mais ceux-là les délruisent. Que ce soit là ce qui est si
gnifié par l'épée grande, on le voit clairement en ce que aussitôt
2t12 ':APOGAI.YPSB Rf:vüü:, N" 30S.
~près fut vu un Cheval noir, par lequel est signifié l'entendement
de la Parole entièrement dctruit quant au vrai, et le l'l'ai n'est en
tièremen t détruit que pal' le mal.
309. Vers. 5. Et lorsqu'il eut ozwel't le troisième sceau, si
gnifie pal' le Seigneur l'examen de ceux s1lr qui doit se fàire le
jugement del'nier, quant aua; etats de leur vie. Ici sont signi
fiées les mêmes choses que précédemment, N' 295, avec la diffé
rence dont il est parlé dans ce qui suit.
3:10. J'entendis le troisiinne Animal Cfzfi düaü, signifie selon
le Divin Vrai de la Pamle, comme ci-dessus, Nu 296.
311. Viens et vois, signifie la manifestation concernant les
troisièmes en ordz'e. On peut le voir pal' les explications données
ci-dessus, N" 297; là il s'agit des premiers en ordre, mais ici des
troisièmes.
312. Et je vis, et voici, un Cheval noir, signifie l'entendement
cle la paz'ole entièrement detruÎt quant au vrai, ainsi quant iL
la cloctrine citez ceux-ci. Que le Cheval signifie l'entendement
de la Parole, on vienl de le voir; si le zlOiI' signifie le non-l'mi,
ainsi le faux, c'est parce que le noir est opposé au blanc, et que le
blanc se dit du vrai, ]';'" 167, 231, 305; le blanc aussi tire son ori
gine de la lumière, et le noir tire la sienne des ténèbres, ainsi de
l'absence de la lumière, et la lumière est le vrai: mais dans le
Monde spirÎluella noirceur vient de deux origines; l'une, de l'ab
sence de la lumière enflammée qui est chez ceux du Iloyaume cé
leste du Seigneur; el l'autre, de l'absence de la lumière blanche
qui est chez ceux du Iloyanme spirituel du SeigneUl'; cette noir
ceur-ci a la même signification que les ténèbres, et celle-là la
même signification que l'obscUI'ité; ces noirceurs diffèrent entre
elles, l'une est abominable, l'autre ne l'est pas autant; il en est
de même des faussetés qu'elles signifient; dans la noirceur abo
minable apparaissent ceux qui sont appelés diables; ils ont aussi
en abomination le vrai comme les hiboux la lumiè.l'e du soleil;
mais dans la noirceur qui n'est pas autant abominable apparais
sent ceux qui sont appelés salans; ceux-ci n'ont pas le l'mi en
abomination, mais ils l'ont en aversion, c'est pourquoi eux peu
vent être comparés à des chouettes, quand les précédents sont
comparés il des hiboux. Que le 1I0ir dans la Parole se dise du
Vers. 5. CHAPITRE SI XIi·: m:. 2U~)
faux, on peut le voir pal' ces passages: (( Blancs étaient ses Na
Z'Îréens plus que la neige; obscll1'e est devenue ))w'la Noirceur
leUl' (01'me, » - Lamen t. IV, 7, 8. - (( Sur les 1)/'0f}/lètes se
Noircira le jour. » - Michée, III. 6. - « Au jouI' que 11l des
cendras dans l'en(m', je Noircirai SUI' toi le Liban. »- Ézech.
XXXI. 15. - (( Le Soleil devint Noir comme un sac cle poil. Il
-Apoc. VI. 1.2. -(( LI.' Soleil, la Llme, les Étoiles (urent Noil'
Gis. » - Jérélll. IV. 27,28. - f:zer,\l, XXXI!. 7. Joël, II. 10. IV.
15, et ailleurs. - Si le troisième Animal a 1II0ntré un Cheval noir,
c'est parce que cet animal aVilit la face comllle un homme, ce qui
signifiait le Divin Vl'ai de la Parole qnant il la Sagesse, N" 243;
cet Animal montrait donc qu'il Il'y avait plus aucun l'l'ai de la sa
gesse chez ceux qui étaienl dans le lroisième ordre.
313. Et celui q~li était monté desS1ls avait une balance en sa
main, signi~e l'estimation du bien ct du vrai, telle qu'elle était
chez eux. l'al' la balance en sa main est signifiée l'estimation du
vrai cl du bien; en effel, dans la Parole, loules les mesures el tous
les poids signifient l'estiqwtion de la chose dont il est question.
Que les mesures et les poids aientllne telle signification, on le l'oit
clairemenl pal' ce passage dans Daniel: (( Il appal'ut une écriture
devant nellitsc/tassal', liai de Babel, tandis qu'il buvait le vin
tians les vases d'm'et d'argMt ti,'és du Temple de lé/'usalem :
Méné, lIfélll!, 1'/uihel, l'érisin, c'est-à-dire, Compté, Com1)té,
Pesé, Divisé; dont voici l'interprétation: Méné, Dieu a com))té
ton Règn(', et il ?J a mis (ln; Tlté"el, tu as été pesé dans ll1!1?
balance, ct tu as éte l1'Olwe manquant; Pérès, tOIl Royaume a
été divisé, ct a été donné au Mède et au Perse. " - V. 1, 2, 25
à 28; - pal' boire dans les vases d'or ct d'argent du Temple de
Jérusalem, rt en même temps adorer d'autres dieux, il est signifié
la pr'ofanation du bien el d.u vrai, comme aussi par Babel; pal'
méné ou compler, il est signi,fir': en connaitre la qualilé q\llanl au
vrai; par tltelccl ou peser, en cOlilllaîlre la qualité quant au bien;
pal' pérès ou diviser, il cs! signifié disperser. Que la qU'alité du
vrai et du bien soit siglliffiée pal' les mesUl'es et pal' les balances
clans la Parole, cela est éviclen t dans Esaïe : (( Qui a rneswé dans
sa 1JOignée les ('aux, el /(:05 cieux Ù l'em1)an a compassé, et l'en
(amé dans 7tH tien de mes/Ire la p01/ssière de la tc'l'I'(" et1JCsc
l. 25*,
29ft J:.H'OCALYPSE nÉvÉLÉr. 1\" 313.
au fléau les montagnes, et les collines ù la iJalance?ll-XL.12.
- Et dans l'Apocalypse: "UAnge mesura la 1Iluraille de la
Sainte Jérusalem, cent quarante-quatre coudées, mesure
d'/101Ilme, c'est-ù-dire, d'Ange. l l - XXI. 17.
31a. Vers. 6. Et j'entendis une voix au milieu des quatre
Animaux, qui disait, signifie la Divine garde de la Parole ]Jar
le Seigneur. Que les quatre Animaux ou Chérubins signifie nI la
Parole d'après les premiers dans les derniers, et les gardes afin
que ses l'l'ais et ses biens intérieurs ne soient pas violés, on le voit
ci-dessus, N° 239; et comme ces gardes sont pal' le Seigneur, c'est
pour cela qu'il fut entendu une voix au milieu des quatre Ani
maux; pal' uumilieu des animaux, il est entendu la Pamle quant
au sens interne spirituel que le Seigneur garde. (lue la garde soit
signifiée, cela est évident pal' les paroles qu'il a dites: Un clténix
de {1'onU/ut ]Jour un denier, et trois chfni,T d'orge )J0ll1' un de
nier, ct l'huile et le vin ne gâte point, pal' lesquelles il est signi
fié lc parce que l'estimation du bien et du l'l'ai est si petite qu'elle
l'sI presque nulle, il sera pourvu il ce que les sainls biens el les
saints ITais, qui son1 intérieurement cachés dans la Parole, ne
soienlni violés ui profanés; II el il y l'sI pourvu pal' le Seigneur,
en ce qu'enfin ils ne connaissent aucun bien ni pal' suite aucun
vrai, mais ne savenl que le mal elle faux; cal' ceux qui connais
sent les biens el les l'l'ais peuvenl les violer, el même les profa
ner, mais non ceux qui ne les connaissent pas, Que ce soillil la
Divine Providence pour garder la Parole, on le l'oÏl clans LA SA
GESSE ANGÜIQUE SUR LA DIVINE PROVIDENCE, W' 221 il 233,257
il la fin, 258 au commencement.
315. Un chéni.E de {rament )JOll1' u/! denier, et trois clténix
d'orge 7J01l1' un denier, signifie 7Jarce que l'estimation du bien
ct du vrai est si petite qu'elle est presque nulle. C'est là la si·
gnification, parce que pal' le c/a!nix, qui élail une mesure el une
quantilc mesurée, il esl signifié la qualité, comme ci-dessus,
i\" 31l1;par le {roment el pal' l'orge, le bien elle vrai; el par un
denier, qui est une monnaie très-petile, une estimalion si pelite
qu'elle est presque nulle: s'il est dil trois chénix d'orge, c'est
parce que lrois signifie toul, et se dit des \'l'ais, N" 515. Que le
fromenl el l'orge signifient le bien elle vrai, ici le bien elle vrai
Vers. G. ClIAl'lTHE SIXI~JIlE. 295
de l'Église d'après la Parole, c'est parce que toutes les choses qui
appartiennent au champ el à la vigne signinent des choses qui ap
partiennent il h:glise; et cela, parce que le champ signifie l'Église
quant au bien et pal' Sllite quant au l'l'ai, et la vigne n::glise quant
au vrai et pal' suite quan t au bien; c'est pourquoi, lorsque dans
la Parole il en est fait mention, les Anges qui perçoivent tout spi
rituellemenl n'entendent pas autre chose; pal' exemple, ce pas
sage dans Joël: (( Drivasté cst le champ, dans le deuil la terre;
car dévasté est le Blé, tari est le Moût, languissante est l'Huile;
honteux sont devenus les LafJouTeurs, dans les lamentations
sont les Viyne1'On.5, à cause du Fl'oment et de l'Orge, parce
qu'a peri la Moisson du Cftamp.» -1. 10,11,12; -toules ces
expressions signifient des choses qui appartiennent il l'Église. Que
Je Frolllenl et l'Orge signifient le Lien et le l'l'ai de J'f~glise, on
peul le l'oil' par r.es passages; (( Jean dit de Jésus, qu'il amas
sera son FROMENT dans le gl'enieT, et qu'il brûlera la paille au
feu. II - Matlh. III. 11,12. - Il Jésus dit: Laissez croftre en
semble l'ivraie et le FROMENT, et au temps de la moisson je di
1'l.â aux moissonneurs: Cueillez PI'(!lllÏèl'ement l'iVl'aie pOUl' la
brûler, mais amassez le FROMENT dans mon gTeniel'. ll-Mallh.
XHJ. 211 il 30. - ((1 Consommat ion et décision j'ai entendu de la
part de Jéhovah Dieu; il met le FnoMENT l1UtSU7'é, et l'ORGE dé
signé; ainsi il l'instl'ltÏl pOUl' le jugement, son Dieu qui l"en
seigne, II - Ésaïe, XX VU!. 21 il 26. - (1 Jéhovah te conduim
veTS une teTre de FRQ;\IENT et d'OnGE. ll- Del'llér. \'111. 7,8;
une terre de fromenl el d'orge, c'est ici la terre de Canaan, pal'
laquelle csL signinée l'Église. (( Ils t'i~'ndl'ont et ils Cltantel'ont
Slll' la huutew' de Sion, et ils afffueTont veTS le bien de JéllO
valz, vel'S le FROMENT et le Moiit. » - Jérém. XXXI. 12. - (( Jé
hovah te Tassasiera de la GRAISSE DU FRmlENT. II - Deutér.
XXXII. 13, 1ll. Ps. LXXXT.111, 17. Ps. CXLVII.12, 13, 111,-Jé
Iwvah a dit au Prophète Ézéchiel (t de se (aiTe un gâteau d'ORGE,
mélangé avec de la (tente, et de le mangel'. » - IV. 12, 15;
et au Prophète Bosée, « de prendre une (emme adultèl'e, qu'il
achèterai! avec un COTe d'OnGE et un demi-core d'ORGE. II
lU. 1, 2,-choses ql!le ces Prophè!es ont failes, afin de représenter
les falsifications du vrai dans l'Église; cal' l'orge signifie les vrais,
296 L'APOCALYPSE I\ÉvÉLÉE. N" :315.
et !'ol'ge mêlé avec de la fiente les vrais falsifiés el profanés; la
femme adultère signifie aussi le vrai falsifié, 1\" 1311.
316. Et l'huile et le '/Jin ne gâte point, signilie qu'il est po!O 'vu
par le Seigneur it ce que les saints biens et les saints vrais, qui
sont inléj'ieurement caches dans la l'm'ole, ne soient ni violés
ni lJrofanes. Pal' l'huile est signifié le bien de l'amour, et par le
vin le vrai provenant de ce bien, ainsi par l'huile est signifié le
saint bien, el par le vin le saint vrai; par ne gâte point, il est si
gnifié qu'il est pourvu par le Seigneur à ce qu'ils ne soient ni violés
ni profanés; en elfet, ces paroles ont été entendues du milieu des
quatre Animaux, ainsi venant du Seigneur, N° 314; ce qui est dit
pal' le Seigneur est aussi ce à quoi il est pourvu pal' Lui; qu'il soit
pOUl'VU il cela, on le voit ci-dessus, N° 314 et N" 255. Que l'huile
signifie le bien de l'amour, on le verra, N°' 778, 779; mais que le
vill signifie le vrai pro\'enant de ce bien, on le voit par les passa
ges suivants: « Quiconque a soif, allez vers les eaux, et qui
conque n'a lJoint d'argent, allez, achetez et mangez; et achetez
sans argent du VIN et du lait. »-I:;saïe, LV. 1. -{/ JI (/Trivera,
en ce jour-lit que tr's montagnes distilleront dtt l\IOUT, et que
les collines couleront en Lait. »-.)oél, IV. 18. 1\1110S, IX. 13, 14.
- « Ut joie a été enlevée de Cannel, et dans les VIGNES on ne
chanU point,. le VIN dans le pressoir 11"est point l'oulé, Chél/ad
(chanson de vendange) j'ai (ail cesser, » - Ésaie, XVI. 19.
Jérém. XI.VLIL 32, 33; - pal' Carlllei est signifiée l'I~glisc spiri
luelle, parce que lit il Yavait des vignes. « LauU/ntez-'VQUS, 'Vous
tous qni buvez le VIN, il cause du MOUT, lJarce qu'il a ,l:1té re
tranché de votre bouche; ils se sont lamentl:1s, les VIGNt:RONS.ll
Joël, I. 5, 10, 11; - il Y a presque la même chose dans Hos. IX.
2,3. Sépll. 1. 13. Lament. LL. H, 12. J\licl1. VI. 15. Amos, V. 11.
l~saïe, XXIV. 6, 7, 9, 10. - « Il lave dans le \'IN son vetement,
et dans le SANG DES RAISINS SOI! manteau; j'ouge d'yeux par le
VIN. Gen. XLlX. 11, 12; - ces paroles ont élé dites du Sei
II -
méchants dans le l\londe des esprits, desquels ils ont été gardés
nOn qu'ils ne fussent Jloint lésés,
328. Vers. 11. Et il (ut donné il chacun des }'(jbes h/anches,
J. 26*.
30G L'APOCALYPSE Ra::I'ÉLI\E. 1'\" 328.
-
signi(w illeUl' (ut donné communical ion ct conjonaion avec les
Anges qui citaient dans le.1 Divins VTais. Les Vêtemenls signifient
les l'l'ais, N° 166; et les Vêlemen 15 blancs le.sJr~éels, N° 212;
que ce sail là ce qui est sig;;"ifiépar les \'êlemenls, c'esl- parce que
lousdans les Cieux sont. vêlus selon les vraischezeux, et que chacun
a un vêlemenl selon la C~j--;;-;1-~li~~~les Sociélés Angéliques;
lors donc que la conjonction a lieu, ils apparaissent aussilôl sem
blablement vêlus; de là vienl que par il {ut donné à chacun des
robes Manches, il est signifié qu'il leur ful douné communicalion
ct conjonction avec les anges qui élaienl dans les Divins Vrais.
Les Robes, les Toges, les Manleaux signifienl les vrais dans le
eommuu, parce que c'élaient des Habillements communs. Celui
qui connaît celle signification des vêlements, peul connallre les
arcanes qui sont cachés dans les passages où il est dit qu'ètie,
quand ill'enconlTa Elis(ie, jeta son ~IANn;AU SUl' lui. - 1 Rois,
XIX. 19; - qu'Élie avec son ~IANTEAu pal'la(jca les eau:-c du
JouTdain. - Ii fiois, TI. 8; - qU'Élisée (it de rntime. - Il Hois,
Ir. 1[(, - que, quand Élie {lit enlevé, son ~IANTEAU tomba de
dcssus lui, et Élisée le pl·it. - [1 Hais, [[. 12,13; - car par J~lie
el par Élisée a été représenlé le Seigneur quant à la Parole, et par
suile leur ~Ianleau signifiail le Divin Vrai de la Parole dans le
commun: il peut aussi connallre ce que signifiait le Manteau
d'éphod d'Alucron, sur les franges (/uquel étaient des grenades
d'hyacinthe ct de )Jourpl'e, et des -clochettes d'or. - Exod.
XXVLH. 31 à 35; - qu'i! ait signifié le Divin Vrai dans le com
lI1un, on le voit dans les i\ncANES CÜESTES, publiés à Lo'ndres',
1\' 9825. Des choses semulaules sonl signifiées par les Manteaux
et pal' les Tuniques dans ces passages: cc Ils descendront de dessus
leurs tl'6nes, tous les pl'inces de la mer, et ils se dé{el'ont de lew's
l\IANTEAUX. » - Ézéch. XXY[. 16. - « Les SCril7es et les Pha
l'isiens, pOUl' '(Jtl'e vus des h011tllleS, font grandes les bordw'e,l
de leurs MANTEAUX. » - ~Jatlh. XXIII. 5. - (1 Mon ,peuple en
ennemi se dl'esse pow' le Vêtement, la TUNIQUE vous an'lIchez
à ceux qui passent. » - Mich. lI. 8, rt ailleurs.
329. Et il lem' fut dit qU"ils reposlMsent encore un peu de
temps, jusqu'à ce que fussent au complet et leurs compagnons
de sel'vice et leurs fl'ères, qui devaient ~t"e tués de même
Ycrs, iL CHA PITl\E SIXIÈME. 3ù7
qu'eux, signifie que le Jugement Dernier devait et,'e enC01'e un
peu TetOl'dé, jusqu'à ce que fussent 1'I1ssembles de tous côtés
ceux qui avaient cté pareillement haïs, COlwe,'ts d'opP"ob,'es et
,'ejetés pal' les mechants, il cause de la n:connaissance du Di
vin llumain du Seigneur, et il cause de la vie sl:lon les vrais
de sa Parole, Que ce soit Iii ce qui est signifié, on le voit claire
ment d'après ce qui a été (li! ci-dessus, Des choses semblables
sont signifiées par ces paroles dans Ésaïe: « Ils vivront, tes mo1'ts;
l'éveillez-vous et chantez, habitants de la poussière; va, mon
peuple, entre dans tes Chambres, et ferme la pOl'te après toi;
cache-toi comme un petit moment, jusqu'à ce que soit ])assée
la colère: COl', voici, J étwllah sort de son lieu pour visite,' l'ini
quiti de l'habitant de la terre sm' lui; alors la tClTe dccouvril'(l
ses sangs, et elle ne cachera plus ses Tués. Il - XXVI. 19,20,
21. - "lais, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, ces choses et autres
semblables sont traitées dans Je Chapitre XX, qui est expliqué du
i\" 840 au N° 87!t,
330, Vers. 12, Et je vis, lorsqu'il eut ouve"t le si.rième sceau,
signifie pal' le Seignew' l'e.ramen de l'état de la vie de ceux
Il'ui étaient intérieuT'ement méchants, Slll' lesquels le jugement
devait se (air'e, Qu'il s'agisse de ees méchants, on le voit claire
ment :par ce qui va suivre; mais afin qne cela sail compris, il ya
à révéler deux Arcanes; le PREMIER, que le Jugement Dernier
Jl'a point ('té fait SUI' d'antres que ceux qui, dans la forme ex
terne, se sont montrés comme chrétieus, et de bouche ont pro
fessé les choses qui appartienn,ent il l'I::glise, mais qui dans la
forme interne ou de cœur on t été opposés il ces choses; et, comme
ils étaient tels, ils ont pour cela même été conjoints quant aux
Extérieurs avec le dernier Ciel, et quant aux Intérieurs avec l'En
fel'. Le SECOND, que, tant qu'ils ont été conjoints au dernier Ciel,
les Internes de lem v0lonté et de lem amour étaient fermés, ce ,
qui faisait qu'ils n'npparaissnient pas méchants devan t les autres;
mais, quand ils ont été séparés du dernier Ciel, alors ont été ou
verts leurs Intérieurs, qui étaientell toute opposition avec leurs
Extérieurs, d'après lesquels ils avaient dissimulé et feint qu'ils
étaient des Anges du Ciel et que les lieux où ils habitaient étaient
des Cieux: ce sont ces Cieux, ainsi nommés, qui ont passé au
308 L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE. Nu 330.
temps du Jugement Dernier, - Apoc. XXI. 1. - Mais on peut
voir plus de développements SUI' ce sujet dans l'Opuscule du Ju
GEMENT DEnNIER, Ne. 70, 71; et dans f"A CONTINUATION SUR LE
JUGEMENT DERNIER, N" 10.
33L Et voici, un g1'lmd tl'ernblement de terre se fil, signifie
l'état de l'Église che~ eux entièrement changé, et la terreur.
Si les tremblements de tClTe signifient les changements d'état
dans l'Église, c'est parce que la l'ene signifie l'1~glise, N" 285; et
parce que, dans le ~Ionde spirituel, quand l'éhat de l'Église est
perverti quelque part, ct qu'il s'y fait un changement, il ya un
tremblement de tene; ct comme ce tremblement de terre est
l'annonce de leur destruction, il produit de la terrelll' : en effet,
les terres dans le Monde sllirituel sont, quant il l'apparence, sem
blables aux terres dans le Monde nalurel, Nu 260; mais comme
les terres y sont d'origine spiritueHe, ainsi que toutes les autres
choses dans ce ~!onde, c'est pour cela qu'elles changent selon l'é
tat de l'Église chez ceux qui habitent SUI' elles, et quand l'état
de l'~'olise est perverti, elles sont ébranlées et tremllient, et même
elles s'affaissent et sont changées de place: que cela soit anivé
ainsi, quand le Jugement Dernier approchait et se faisait, on peut
le voir dans l'Opnscule DU JUG~:MENT DEHN1ER. D'après ces expli
cations, on peut voir ce que signifient les tremblements, les se~
cousses et les commotions de la terre dans les passages suivants:
(Illy (lll1'a des Famines, et des Pestes, et des TRlmBLE~lENTS
DE TERRE en divers lieux. » - i\Iallh. XXIV. 7. Marc, XIII. 8.
Luc, XXI. 11; - ces choses y ont été dites du Jugement Derniet.
" Dans le feu de mon indignation je parlerai; si en ce jour-là
il n'y aura pas UI! TRE~IDLEMEN'f DE TERRE grand, de sorte que
frémisse tout IlOntme sur les faces de la telTe, et que soient
renversées les montagnes. » - i:zécli. XXX VHI. 18, 19, 20.
li Il se fit un TRE~IDLEUENT DE TERRE g1'(lnd, tel qu'il n'y CI! a
point eu depuis que les hommes ont elé SUl' la terre. » - Apoc.
XVI. 18. - li J'ÉBRANLEflAI le Ciel, et SERA ÉBRANLÉE la Terre
de sa place, dans l'"i1ulignation de Jéhovah Séoaotl!. » - Ésaïe,
XIIf. 12, 13. - li ÉnnANLÉs ont éte les fondements de la terre;
EN DÉPLAÇANT DÉPLACÉE A hÉ la terre, cal' lourde est sur
elle sa pl'dval'ica~ion. ,,- I::saïe, XXIV. 18, Hl, 20. - li SECOUÉE
Vers. :12. CHAPITRE SIXIÈME. 309
el RE~lUÉE a ete la terre, et les fondements des montagnes ont
tl'emblé, parce qu'Il s'était coU/')·oua!. » - Ps. XVUI. 7, 8.
« Les montagnes TIIEMllLENT devant Jéhovah, et les rochers sont
fiEiI'VEIISÉS. ,) - Nahum, J. 5, 6; - pal'eillement ailleul's, pal'
exemple, Jérém. X. 10. XLIX. 21. Joël, IL 1.0. I1agg. Il, 6, 7.
Apoc. XI. 1D, et ailleurs. ~Iais il faut entendl'e que ces choses se
font dans le i\londe spirituel, et non dans le i\londe natul'el; dans
celui-ci elles signifient ce qui a été dit ci-dessus.
332, Bt le Soleil devintlloir comme un sac de poil, ct la Lww
devint comme du sang, signifie citez eu:I.; tout uien de l'amour
adultéré, et tout vrai de la foi falsifié. Que pal' le Soleil soit si
gnifié le SeigneUl' quant au Divin Amour, et par suite le Bien de
J'amour qui procède de Lui; ct, dans le sens opposé, le Divin du
Seigneur nit\., ct par suite le bien de l'amour adultéré, on le voit
ci-dessus, W 53; et comme le ~oleil signifie le bien de l'amour,
par suite la Lune signifie le vrai de la foi; en erret, le Soleil est
l'ouge d'après le feu, et la Lune est blanche d'après la lumière qui
vient du Soleil; or, le feu signifie le bien de l'amour, et la lumière
signifie le vrai d'après ce bien; au sujet de la Lune, voir aussi les
passages rapportés ei-clessus, N° 53. s'il est dit que le Soleil de
vint noi)' comme un sac de poil, c'est parce que le bien adulléré
est en soi le mal, et le mal est noir; s'il est dit que la Lune devint
comme du sang, c'est parce que le sang signifie le Divin Vrai, ct
dans Je sens opposé le Divin Vrai falsifié; voir plus bas, W' 379,
6811 : il est dit presque la même chose du Soleil et de la Lune'dans
Joël: « Le Soleil sera clumgé en ténèbres, et la Lune en sang,
avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et terrible. »
lII, Ll.
333. Vers. 13. Bt les étoiles du Ciel tomuèrent sur la tel're,
signifie toutes les connaissances du bien ct du vrai dispel'sées.
Que les étoiles signifient les connaissances du bien ct du vrai, on
le voit ci-dessus, N° 51; que tombe)' du Ciel sur la terre ce sail
être dispersé, cela est évident: dans le Monde spirituel des éloiles
apparaissent aussi tomber du Ciel sur la terre, là où les connais
sances du bien et du vrai périssent.
3311. Comme un {iguiel' jette ses figues vertes, par un grand
l;enl secoue, signifie pal' les raisonnements de l'homme natul'el
:310 L'Al'üCALVPSt: 1\ÉVÉLÉt:. l\" 334.
séparé de l'lwllt1ne spil'ÏlUe/. S'il est dit que ces IllOtS ont celle
signification, lorsque cependanl c'est une comparaison, c'est parce
que tOlites les cOHlparaisons dans la Parole sont pa.reillement des
corresp0!ldances, et sont en cohérence dans le sens spirituel avec
le sujet dont il s'agit; pareillement ici: en effet, le Piguia d'a
près la correspondance signifie le bien naturel de l'homme, con
joint avec son bien spirituel, mais ici dans le sens opposé Je bien
naturel ùe l'homme, sépal'é de son bien spil'Ïtuel, ce qui n'est pas
le bien; el comme l'homme naturel, séparé de l'homme spirituel,
pervertit par les raisonnements les connaissances du bien et du
vrai, qui sont signifiées pal' les étoiles, il s'ensuit que c'est là ce
qui est signifié pal' le figuier secoué par un grand vent. Que par
le vent et par la tempète soit signifié le raisonnement, on le voit
par un grand nombre de passages dans la Paltole; mais comme
c'est ici une comparaison, il n'est pas nécessaire de les rappeler.
Si le figuier signifie le bien naturel ùe l'homme, c'est parce que
tout arbre signifie quelque chose de l'EgHse chez l'homme, par
conséquent aussi l'homme quant il ce quelque chose; pour confir
mation, soient ces passages: « Toute l'année du Ciel tombera
comme tombe la {f:uille du cep, et comme tombe celle du Fi
guier. II - Esaïe, XXXIV. 4. - «( Je les consume7'ai; point de
raisins au cep, point de Pigues au Figuier, et la {eu'il/e est
flétrie. ll- Jérém. vm. 13. -« Tous tes retranchements (sont)
comme des Figuif:l's avec premices, lesqudles, si elles sont se
couees, tombent SUl' la bouche du mangeur. ll-Nahum, ur. 12;
- et en outre ailleurs; pal' exemple, -l~s. XXXVLLI. 21.. Jérém.
XXIV. 2, 3, 5, 8. XXIX. 17, 18. IIos. II. 1:.1. LX. 10. Joël,!.
7,12. :lach. 1II. 10. ~JaLLh. XXI. 18 il 21. XXIV. 32,33. Marc,
XI. 12 à 15, 19 il 25. Luc, V1. M. XIII. 6 à 9; - passages dans
lesquels il n'est pas entendu autre chose par Je Figuier.
335. Vers. i4. Et le Ciel se Tetira comme un livre Toulé, si
gni(te la sépal'ation cl'avec le Cù:l el la conjonction avec l'En(el'.
S'il est dit que le Ciel se l'dira comme un livre l'oulé, c'est parce
l'entendemellt intérieur, et pal' suite la pensée intél'ieure de
l'homl11e, est comme un Ciel; ear l'Entendement de l'homme peut
être élevé dans la lumière du Ciel, et dans celle élévation penser,
de compagnie avec les Anges, il Dieu, à l'amour et il la foi, el à la
Vers. H. CHAPITllF. SIXIimE. 311
vie étel'llelle; mois si sa Volonté n'esl pas en même temps élevée
dans la chaleur du Ciel, l'homme néanmoins n'est pas conjoint
aux Anges du Ciel, ainsi n'est pas comme un Ciel: qu'il en soil
ainsi, on le l'oil dans LA SAGESSI, ANGÉLIQUE sun LE nll'lN AMOUR
ET SUR LA DIVINE SAGESSE, Cinquième Partie, Par celle faculté
de l'Enlendement, les méchants, dont il s'agit ici, ont pu être en
consocialion avec les Anges du demier Ciel; mais, q~land ils en
furent séparés, leur Ciel se relira romille un Li\Te roulé. Pal' un
Livre roillé il esl entendu un Parcliemin roulé, puisque leurs Li
vres élaienl des parchemins, el la comparaison esl faite avec un Li
vre, parce que le Livre aussi est la Parole, l\" 256; quand donc elle
est roulée comme un parchemin, rien de ce qu'elle contient ne
se présente, cl elle est comme si elle n'étail pas: c'est pOUl' cela
qu'il esl dilla même chose dans t:;saïe: « Elle se {'ond1'a, toute l'm'
mée des Cieux, ct seront roulés les Cieux comme un Livre; et
elle tombera comme la ('euille tombe du figuicr, » ~ XX xrv. [J;
-l'armée, ce sonlles biens et les l'l'ais de l'Eglise d'après la Pa
role, ~o !lh7. n'après ces explications, on peul voir que pal' le Ciel
se relira comme un Livre l'oulé, il est signifié la séparation d'a
vec le Ciel el la conjonction avec l'Enfer: que la séparation d'a
vec le Ciel soit la conjonction avec l'Enfer, cela est él'ident.
336. Et toute montagne et toute ile furent ?'emuées de leurs
places, .signifie que tout bien de l'amour et tout vrai de la foi se
?'etirè?'ent, Que ce sail là ce que signifienl ces paroles, personne
l)e le peul "ail' que par Je sens spil'ituel; si telle eslleur signil1
çalion, c'esl pal'ce que pal' des :\Iontagnes sont enlendus ceux qui
sont dans le bien de l'amour, par celte raison que les Anges ha
bitenl SUI' des montagnes; sur les plus élevées, eeux qui sont dans
l'amour envers le Seigneur, el sur les moins élevées, ceux qui sonl
dans l'amoul' à l'égard du prochain, c'esl pourquoi pal' toute mon
tagne il est signifié tOlll bien de l'amour; que par les lies soient
entendus ceux qui sont les plus éloignés du cu ILe de Dieu, on le
voil ci-dessus, N° 34; ici, ceux qui sont dans la foi, el non autant
dans le bien de l'amol1l'; par suite dans le sens abstl'ail par toute
fle il esl signifié loul l'l'ai de la foi; par être ?'e?IUtées de leurs
1llaces il esl signifié se retirer; des habitations donc des Anges
sm' des montagnes et SUI' des collines, il esl Ml'il'é que les mon
312 L'APOCALYPSE nÉVÉLBE. N' 336.
lagnes et les conines dans la Pat'olc signiflenlle Ciel ct ntglise, olt
il ya l'Amour envers le Seigneur ell' Amour à l'égard du prochain,
el dans le sens opposé l'enfcr où il y a l'amour de soi et l'amOllI'
dll monde. Qlle le Cicl cl l'Église où il ya l'amour envers le Sei
gneur et l'amonr à l'égard dll prochain, el ainsi où est le Seigneur,
soienl signifiés pal' les monlaglles el par les collines, on le voit
clairement parees passages qlui suivenl: «(Je lève mes yeux vers les
.\IOliTAGNES, d'où vient l1wn secours. lI- l's. CXXI. L-C( Voici
sm' les ~IONTAGNES les pieds d'un message/' de bonnes nouvelles,
7JI'ociamant la 7}(/i,:c. li - Nahum, II.. 1. Ésaie, Ll[. 7. - « Louez
Jchovah, ~IONTAGNES et COLLINES. » - Ps. CXLVIII. 9.- « ~ION
'fAGNE DE DIEU, LA MONTAGNE de Baschan; ~IONTAGlI'E DE COL
LINES, LA MONTAGNE de Baschan; POW'rluoi sauteZ-IJOIlS MONTA
GNES, COLLINES DE LA MONTAGNE queJéltOvah désire halAter, que
.]ChOLYlh habitem ri perpetuitr!?»- Ps. LXVrU. 16,17.-( [,es
JIONTAGlXES sautèrent comme des ùCliei's,. les COLLINES, commc
des fils du /l'oupeau; 7JW' devant le Seigne1l1' tll enfantes, 6
Terre. li - Ps. CX lY. ~ il 7. - « J ri (e1'ai sort il' de Jacob une se
mence, et de Jeluula/t un Ittdtie)' de mes ~IONl'AGNES, afin quc
lcs posst:dent mes Clus, et que mes servitem's y habitent. li
~:saïe, LXV. 9. - « A la consommation du siècle, que ceux 'lui
sont dans la Judce s'enfuient dans les i\JONTAGNES. li - i\lalth.
XXIV. 16. - « Jehovah! la justice, ce sont les MONTAGi'ŒS ilE
DIEU. » - l's. XXXVI. 7. - «( Jcltoval! sortira et combaura, scs
7Jieds se tiendront ('n ce jour-lit SUl' la MONTAG~E DES OLlYlliRS,
devant les (aces de Jérusalem, li l'odent. Il - Zach. XLV. 3, II.
- Comme la Monlagne des Oliviers signifiait le Divin Amour,
c'est POll7' cela l/lle le Seigneu)' 7Jelulant le jour' Pl'fÎc/tait dans
le Temple, mais SOI'tait pendant les nuits POII/' les 7.Jasse/' sw'
la ~IONTAGNE DES OLIYIERS,-Luc, XXI'. 37. :XXLI'. 39. Jean, VIfI'.
1 ;-el c'est POUi' cela que SU1' celle ~IONTAGNE le SeigneuJ' s'en
tl'elint avec ses disciples SUl' son avénement et sur la conS07n
mation du siècle, - ~lallh. XX ry. 3. Marc, XrIf. 3; - el que,
de lù il vint Ù Jérllsalem cl?J SOunHI,-~lallh. XXI'. 1. xxvr.
30. Marc, Xl. 1. XIV. 26. Lnc, xrx. 29, 3ï. XXI. 37. XX[f, 3!).
- Parce que la ~ronlagne signiflail le Ciel el l'Amour, .Jé/wvah
r/escendit sw' le SO)l)IET DE LA i\ION'fAGNF. DE SINAï, et ]J7'om7l1
Vers. 111. CIHPITnF. SlXIÈm:. 31~
gua la l,oi, - Exocl, XIX. 20. XXIV. 17; -et c'csl POll1' ccla que
le Seigneur {Ul Iransfigll1'é SUl' une Il,l UTE :\iONTAGNE dewnt
Piel're, Jacqucs ct Jean, - Mallh, AV[I. 1. - C'est encorp. pour
cela que Sion était sur une Montûgne, et Jérusûlem aussi, et que
l'une ct l'autre a élé appelée MONTAGNE DE HIIOVAH el MONTAGNE
DE SAINTETB dans un grand nombre de passages de lû Parole.
Les iilonlagnes elles Collines onlles mêmes significations ailleUl's;
par exemple, -l:;saïe, Vlf. 25. XXX. 25. XL. D. XLIV. 23. XLIX.
11, 13. LV. 12. Jérélll. XVI. 15, 16. Ézéch. XXXVI. 8. JOël, IV.
18. Amos, IV. 1, 13. IX. 13, 111. Ps. LXV. 7. Ps. LXXX. 9, 11. Ps.
CI\'. 5 à 1.0,13. - Que les ~lonlagnes elles Collines signifienl ees
Amours, on le voil encore pllls clairement par le sens opposé,
dans lequel elles significnlles amOllrs infernaux, qui sonll'Amollr
cie soi ell'Alllolll' du moncle, comme il esl évidenl d'après ces pûs
sages; « [,e jow' de Jéhovah viendra sur toutes les MONTAGNES
HAUTES, cl SW' Ioules les COLLINES Br-Evf:ES. »-l~saïe, If. 12, H.
- « Toute Valhie SC1'a C/eL'ée, ct loute :\lONTAGNJ: ct COLLI::E
se1'Oni abaissées, » -i-:saïe, XL. ~j il. 5. - « Renversâes sel'ont
les MO:-.lTAGNES, cl lombel'onl les degrés, » - :::zéch. xxxvrrr.
20, 21. - « Mc voici contre toi, Montagne qui dt:lr/lis loute la
lel'1'('; je te nicluinâ cn i\10N'J'AGNE DE CO~IBUSTION. » - Jérém.
LI. 25.-(( J'ai vu les i\10NTAGNES, cf vo'ici, elles sonl (:uml1lii('ç,
ct IOules les COLLINES sont l'enversées. » - Jérém. 'V, 2:~, 2!1.
25. - « Un {cu s'est embrasé dans ma coll:l'e, el il enflmn;nel'a
les (ondements des MONTAGNES, l) - Deulér. XXXII. 22. - "Je
dc'vaslel'ai MO;l;TAG:>'ES ct COLLINES. » - f~saïe, XLII. 15,
" 'Voici, Jaco f), je l'ai disposé comme une herse, afin que lU
fn'oies cl que tu dC1YlSeS les Mo:nAGNES, cl afin que les COf.I.IXES
comme de la balle III l'éduises, POI.ll· que le vent les e1npOl'le. l)
- Ésaïe, XLI. 15. 16. - (( Donnez gloire il Jéhovah, avant que
bl'onchent vos pieds sllr les ~'IONTAGNES DU CRBPUSCULE. l)
Jél'élll. XIII, 16, - fIi n'esl pas non plus enlendu ûutre chose par
les « SEPT ~IONTAGNES sur lesquelles était assise la Femme, qui
était Babylone. » - ApOC. XVII. 9; - oulre d'aull'(,s passages;
pal' exemple, - l~saie, \.1\'. 13. L. 6. Jél'ém. IX. 9. Ézécll. vr. 3,
li. XXXIV. 6. Mich. Vr. 1,2. Nahum, T. 5,6. l's. XLVI. 3, li. ~
D'ûprès cc qui précède Olij pellllllainlenanl voir ce q,lli est entcnclll
l, n,
~-
"
Vers, '15, CUAPITllE SIXI.bIE. 315
ce qui est en même Lemps dans la vie esl dans \'llOmme, cela est
au dedans de lui comme dans la maison; ceux-ci donc sont con
servés, et ceux-HI sont rejetés.
338, Se cachèreliL dans les cavernes et dans les l'oclWl"S des
monlaglles, signifie eux mainlenanl dans les maux el dans les
fau::c dit mal, Si par se cacher dans les caVC1'nes el dans les ro
chers des lIlonlagnes, il est signifié être dans les maux et dans
les faux du mal, c'est parce que ceux qui ont feint devant le monde
d'être dans le bien de l'amour, et cependant ont été dans le mal,
se cachent après la mort dans des cavernes; et que ceux qui ont
feint d'être dans les vrais de la foi, et cependant ont été dans les
faux du mal, se cachent dans les rochers des monlagnes : les pn
Irées apparaissent comme des trous dans les terres, et comme des
fissures dans les montagnes, où ils se glissent comme cles ser
pents, et ils s'y cachent. Que telles soient leurs demeures, c'est
ce que j'ai vu très-souvenl. De là vient que par les Cavernes sont
signifiés les lllaux chez de tels hommes, et pal' les trous et les fis
sures les faux du mal, dans les passages suivants:« En ce jour-là,
ils enlreront dans des CA VERNES DE ROCHERS, el dans des TROUS
DE LA POUSSLÈRE, quand se lèvel'a Jéhovah pour épouvanlel' la
terre. ll-Ésaie, II. 19,-« En ce jour-là, ils entrel'onl dans les
CREVASSES DES ROCIŒRS, et dans les FISSURES DES ROCHES, il cause
de la fl'ayeu/' de Je/lOvait. II - I~saïe, H. 2'1. - « Ils /wbitel'ont
dans la FJ::NTE des vallées, ct dans des TROUS de la lerl'e et dans
des HOCHt:RS. " - Job, XXX. 6. - « L'orgueil de ton cœll1' t'a
trompé, toi qui /tabiles dans les FENTES DU ROCHER. II - Abd.
Vers. 3. -« En ce jour-là, elles viendront, ct elles se l'e/Josel'ont
dans les flcuves de désolal'ions et dans les FISSURES DES RO
CHEns. Il - Ésaïe, VIL 19. -« J,c palais sCl'a ddsel'l; coleau el
éminence (il y aura) sw' les CAVF.R~ES il elernitd. l) - Ésaïe,
XXXII. 111. - « L'orgueil de Ion cœur l'a trompe, loi qui /lll
bites dans les TRODs DU ROCUER. ll-Jcl'ém. XLIX. 16.-« Ils en
fel'onlla chasse de dessus taule monlagne et Ioule colline, el des
'l'nous DES ROC.HERS; ils ne sC:I'ont point soustrails li mes rc
ganis, el ne sem ]Joinl cachée lell1' iniquilé. II - Jél'llm. X VL
16, 17. - « En ce jour-là, l'enfant qui lelle joltel'(t sm' le TROU
de la vipère, et l'enfant sevré SUI' la CA VERNE du IJasilic meill'a
la main. II -l~saïp, XL 8.
31G L'APOCALYPSE R[VÉU::~. t;" 33~.
* * * * *
CHAPITRE SEPTIÈME
SENS SPIRITUEL
EXPLICATION
342. Vers. 1. Après ces choses, je vis quatre Anges qui se te
naient sur les quatre angles de la ten'e, signifie maintenant
tout le Ciel en enDrt pour (air'e le Jugement Dernier sur ceux
qui étaient dans le Monde des esprits. Suivent maintenant SUI'
l'état du Monde spirituel, immédiatement avant le Jugement Del'
nier, plusieurs choses que personne ne peut savoir qu'au moyen
d'une révélation l'aile pal' le Seigneur; et comme il m'a été donné
de voir comment a été fait le Jugement Derniel', et de voir aussi
les changements qui l'ont précédé, et les orclinalionsqui l'onl suivi,
je peux par conséquent rapporter ee qui est signifié par toutes les
choses qui sont dans cechapitre et dans les Chapitres suivants. Ici,
pal' les quatre ltnges est signifié tout le· Ciel ; par les quatre Angles
de la terre est signifié tout le Monde des esprits, qui Lient le milieu
entre le Ciel ct l'Enfer; cal' le Jugement nernicr a été fait SUI' ceux
qui étaient dans le Monde des esprits, ct non SUI' qui que ce soit
dans le Ciel, ni sm qui que ce soit dans l'Enfer: si pal' les Anges
il est signifié le Ciel, c'est parce que pal' l'Ange dans le sens su
prême il est entendu le Seigneur quant au Divin lIurnain, 1\" 3M;
cl comme le Ciel est Ciel d'après le Seigneul', pal' les Anges aussi
est signil1é le Giel: si pal' les quatre Anges, ici, il est signifié tout
le Ciel, c'est pal'ce qu'ils furent vus sc tenan t SUI' les qnall'e Angles
l, :lS.
326 L',ll'O(:'ILYPSE nl~Vt:L~E. N" 3lt2,
de la tel'I'e, et que pa." les quatre Angles sont signifiées les qualre
Plages. s'il est signifié que tout le Ciel élait alors en eITorl pour
l'aire le Jugement Demier, c'est parce que le Seignwl', quand le
Jugement allait avoil' lieu, fit approcher les Cieux SUl' le i'I'londc
des esprits, et que pal' l'appwche des Cieux il s'opéra chez ceux
qui étaient au-desso\IJs un leI cha,ngement de l'élat des illJ!érieurs
appal'tenant au mental, qu'ils ne virent que des terl'eul's devant
leurs yeux. Que les Angles signifient les plages, et que par suite
les qualre angles signifient toutes les plages, on peut le voil' par
les passages suivants :« Vous l1WSUrel"eZ, /wrs de la ville, l'AN
GLE vers l'orient, l'ANGLE vers le midi, l'ANGLE vel'S l'occident,
et l'ANGLE vers le septentrion. » - Nomb. XXXV. 5. - (( Tu fe
ms les ais pour l'I1abitacle, vingt ais pour l'ANGLE du midi,
et pour l'ANGLE du septentrion vingt ais. » - Exode, XXV 1. 18,
20,23. - (( Et le Parvis ù l'ANGLE du midi, il l'ANGLE du sep
tentl'ion, à l'ANGLE de l'occident, et à l'ANGLE de l'orient. »
Exode, XXVll. 9,11,12,13. - Les qualre Plages sont aussi appe
lées souvent les quatre Angles dans tzéchiel; parexemple,-Chap.
XLVII. 18,19,20; et Chap. XLVm.-Comme les Angles signifient
les plages, c'est aussi pour cela qu'ils signifient toutes choses, ainsi
toutes les choses du Ciel ou de l'Enfer, soit du bien et du vrai (ou
du mal et du faux), c'est évident par ces passages:« Satan sortira
pOUl' séduil'e les nations qui sont allxquatre 1\ l'iGLES dda terre.»
- Apoc. XX. 8. - (( Je retrancherai les nations, et dévastés se
l'ont leurs ANGLES. » - Séph. HT, 6. - « Israël fut réuni COlmne
un seul homme, et ils se tinrent, les ANGLES de tout le 7Jeuple. »
- Juges, XX. 1, 2. - « Il s'élèvera un sœptTe d'Israël, lequel
b1'Ïse1'(l les ANGLES de Moab. » - Nomb. XXIV. 17. - (( Jour de
trompette et de clameur sur les ANGLES élevés. » - Séph. 1. 16.
- « A l'extrémité drs ANGLES je les reje!telYti. » - Deutér.
XXXlf. 26. - Que l'Angle signilfie le dcrnier qui soutient les su
périeUl's, cornIlle le fondement la maison, et par conséqllent toutes
choses, on le voit claircment pal' ces passages:« - Je vais fonder
en Sion une PIERRE D'ANGLE de prix, de fondation fondée. »
i:saïe, XXVIIL 16. -({ On ne prendra point de toi la pierre pOUl'
i' Ai\"GLE. » -- Jérém. LL 26. - (( De .Jehudah viendra la PIERRE
ANGULAIRE. » - Zaclij. X. II. - (( La Pierl'e qu'ils ont rejetée est
Vers. 1. CHAPlTlŒ SEI'TlEME. 327
devenue tête d'ANGLE. I l - Ps, CXVIII. 22. Malth. xxr. 112. ?II arc,
XIf. 10. Luc, XX. 17,18.
3113. lle.tenant les qUCttrevents de la terre, afin que ne soulTlât
point un vent sur la ten'e, ni sur la mer, ni sw' aucun m'br'e,
signifie qu'un influx plus p/'oclte et par suite plus {or't dans les
lieux inlërieul'.I, ail les bons auaient été conjoints aux mé
cltants, rat retenu ct .Iuspenda par le Seigneur. Il l'aut qu'on
sache que le Jugement Dernier il lieu, quand les méchants au
dessous des Cieux d,ms le Monde des esprits sont multipliés à un
tel point, que les Anges dans les Cieux ne peuvent se soutenir dans
l'état de leur amour et de lem sagesse, car alors il n'y a pOUl' eux
ni soutien ni rondement; et comme cela exbte par la multiplication
des méchants au-dessous des Cieux, le Seigneur, pour conserver
l'état des Anges, influe par conséquent de pins rort en plus l'ort
avec son Divin, et cela a lieu jusqu'au moment où ils ne peuvent
plus être conservés par aucun influx, à moins que les méciJants
qui sont au-dessous ne soient séparés d'avec les bons; et celle
séparation se rait pal' l'abaissement et l'approche des Cieux, et par
conséqnent par un influx plus l'art, an point que les méchants ne
le snpportent pas; et alors les méchants s'enruient, et se jellent
eux-mèmes dans l'enrer; c'est aussi cela qui est signifié dans le
Chapitre précédent par ces paroles: « Ils disaient aux monta
gnes et aux l'Ocltel's " Tombez .lUI' nous, et cachez-nous de lu.
{ace de Celui qui est assis SUI' le Trône, ct de la colère de l'A
gneau, pal'cc qu'il est venu le jour grand de sa colèl'e, et qui
peut sc maintenir? Il - Apoc. V!. 16.17. - Maintenant, ve
nons à l'explicalion : Pal' les quatre Vents est signiOé l'Influx
des Cieux; 1)(\1' 1,1 tC1're, la mer et tout arbre, sonl signiOés lous
les inférieurs elfes choses qui y sont; par la ler!'1;' et la mer, lous
les inférieurs, et pal' lout arbre, loutes les choses qui y son!. Que
le Vent signifie l'influx, et proprement l'influx du vrai dans l'en
tendement, on peut le voir pal' les passages suivants: « 11insi a
dit le Seigneur JéllOuilt " Des quatre VENTS viens, esprit; et
souffle en ces tués, afin qu'ils vivent. )) - j~zéch. XXXVII. 9,10.
- " Qnatre Chars appw"w'cnt, auxquels il y avait quatre Che
vaux; cc sont les qnatre VENTS des cieux. )) - Zach. VI. 1 il 5.
Il Il t'aut qw: vous soyez '!ngelUll'és de nouveau. Le VENT soulTle où
:';~8 r:"I'OCALYI'St: RÉvtl,Ét:. ~" ill,;).
il veut, et tll IW sais d'où il vient, Iii oit il va. II - Jean, 1.11. 7,
8. - li te Factew' de la terre dispose le gloue 1Jal' sa si1gesse;
il tire le VI::NT de ses trésors. » - Jérém. X. 12, 1.3. LJ. 15, 1.6.
l's. CÀXXV. 7. - « Jehovah fail soufll&r son VENT, ct les caux
coalent; il annonce sa Parole, ses slatats ct ses jugements. »
Ps. CXLVI!. 17, 18,19.- Il Qu''illoue Jéhovah, le VENT de tem
pl1te e:r:écu(ant sa Parole. l l - l's. CXLVII!. 8.-«Jélwva/! fait de
ses Anges des VENTS. )) - l's. CTV. 3, li. - li Jéhovah pOl'té SU/'
les ailes du VENT. » - Ps. XVIU. 10, 11. l's. CTV. 3; -les ailes
du Venl sonlles Divins Vrais qlli inrluenl; c'est pourquoi Le Sei
gneur est appelé SOltffle des narines, - Lament. IV. 20; - el il
esl dit qu'il souffla dans les nll1'ines d'Adam âJlle de vies,
Gen. Il. 7; - el qu'il insuflla en ses disci1Jles, ct leur dit,' llece
vez Esprit Saint,-Jcan, XX. 21, 22;-I'Espril Saint eslle Divin
Vrai procédanl du Sfigneur, donl l'influx dans les disciples a élé
représenlé el pal' suile esl signifié en ce qu'il insuffia en eux. Si
le Venl l'lia lIespiralion signifienll'inrlux du Divin Vrai dans l'en
lendemenl, c'esl d'après la cOfl'espondance du poumon avec l'en
tendemenl; sur celle cOITespondance, VOil' dans LA SAGI::SSE AN
GÉLIQUE SUR LE DIVIN A~lOun ET SUR l,A DIVINE SAGESSE, N°' 37'1 il
429. Comme un inOux Divin plus proche el plus forllt travers les
Cieux disperse les l'rais chez les méchants, c'esl pour cela que le
Venl signifie la dispersion du vrai chez eux, el par suile leur con
jonction avec l'enfer el leur perle, comme on peutIe voir par ces
passages: li J'amènerai SUi' t~lam quatre VENTS des quatre exlré
mités des Cieu:v, ct je les dispersel'ai. »- Jérém. XLIX. il6.
(1 Tu les disper'seras, de sorte que le VENT les e111pol·tc, cl qlle la
~
leste, qui est l'Amour envers I~ Seigneur; mais, C01JJP)_eJ~.~ Ju(i's
\ étaienl lels quanl à la Parole el quanl au Seigneur, pal' la Tribu
d~- Jeftudah esl aussi signifié l'am OUI' opposé, qui est l'amour de
soi, proprement l'amour de dominer d'après l'amour cie soi, amour
) 1 qui est appelé \'~!!!.OUl' diabolique. Que pal' Jehudah el pal' sa
- Tribu il soit signifiéle Hoyauille céleste el son amOllI', qui ~
mour envers le Seigneur, on le voil pal' ees passages: "JEHUDAH,
toi, te cClébl'eront tes !'n:l'rs,. le sceptre ne ~era point l'l'tiré de
Jehudah, jusqu'à ce que vienne Scltiloh, et li lui l'obéi,w!!lCl?
des peuples,. il attache au crJ} son ânon, au ccp e.rcellent le (ils
de son ânesse,. il lure dans le vin son vilement,. l'ouge d'yenx
pOl' le 1/in, et blm/(' dt! dents par le lait. I l - Gen. XLIX. 8 LI 12.
Vers. 5. CHApITRE Sl:PTlt:.IIE. ;)37
- « David sel'a lcur' prince li etcl'nite; ct je lJ'ailcl'ai avec ea.l:
une alliance de paix, allianCl.' d'dlentite il ?J aura avec eux;,
ct je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux li étel·nité. Il
- J.:zéeh. XXXVH. 25, 26. - « Sois dans la juhilation diilans
fallégresse, fille de Sion; JétlOvah sc fera un héritage de JEHU
DAH, sa pOJ,tion snI' la telTe de saintClé.Il-Zaeb. IL 'tli, 't5,16.
- « Célèbre, ô JEIlUDAH! tes {r'!tes, acquillc-toi de tes vœu,x,
parce qu'il n'an'ivera ))lus que ))(/1' toi )lasse lir!lial, en enl1:el ,
il sera retranc/uf. Il ~ Nab. II. 1. - « Incontinent viendra vel's
son Temple le Seigneur; alors o(Jl'dctble sera il J éllOvah la min
citait de JEHUDAH et de J.ÉnusALEM, comme aux jours du siècle.»
-1\la1aeh. Hl. 1, !J. - « JEIIUDAII à éternitd sera assis, et J.Énu
SALEM pour génération ct génération. »-Joël, IV. 18, :L9, 20.
( Voici, les joZll'S viennent, que je susciterai li David un gel'1lle
juste; dans ses jOll1'S sel'a sauvé JEIIUDAH. » - ,Jérém. XX nI. 5,
6. - « Je ferai sortil' de Jacob une semence, cl de JEIIUDAII
un Itdritier de mes montagnes, afin qu'en aient )JOssession mes
dlus, » - I~saïe, LXV. 9. - « JEIIUDAH devint son sancwaire,
el Israël ses domaines. » - l's. eXlv. 2. - « Voici, les jow's
viennent, que je t1'(ûtel'ai avec la maison de JEIIUDAl/ une al
.liance nouvelle; ce sC'l'a celte alliance: Je mettrai ma l.oi en
.leur m.ilieu, et SUI' leur cœll1' je l'dcrirai. u-Jérém. XXX 1. 27,
~H, 33, 34. - « En ces jours-lü, dix Itommes saisiront le pan de (
la l'oue d'un homme JUIF, en disant: Nous iI'ons avec vous, r
1W1ye que nous avons entendu (lue Dieu (est) avec VOus,»-Zach. )
VJII. 22, 23. - « /Je mrime que les Cieu,<: nOlWeall,1' ct la Terre
nouvelle, que je vais {aire, sc maintiendront devant Moi, ainsi
se maintiendront votre semence et vorre nom; des Rois (des
nations)!C1'onttes n.oll1Ticiel's, el leurs Princesses tes nOll1'1'i- \
ces; la (acc il ten'c ils sc lJ1'osternel'ont devant toi, et la pous
sière de tes pieds ils lr;ctwl'ont. » - I~sai:e, LXVI. 20, 22. XLIX.
22, 23;-d'après ces passages, eL plusieurs autres, en [l'Op grand
nombre pour qu'ils puissenL êLrc rapporLés, on peuL voir claire
menL que pal' Jehudah il esl cnLendu, non pas Jehudah, mais l'~-
lise; pal' exemple, cn ce que .Jéhovah Lrailcra avec celle nalion
~ alliance nom'clle cL éLernelle, s'en fera un hérilage el un
sancLuaire il éLernité, cL qlle des l'ois des nalions cL lenl's pJ1ii
1. 29.
------~--------------_.-
* * * * *
386. A ce qui précède j'ajouterai ce i\/ÉMORABLE : Un jour que
je regardais autour de moi dans le Monde spirituel, j'entendis
comme un grincement de dents, et aussi comme le bruit qu'on
fait en cognant, ct une sorte de son rauque entremêlé avec ces
bruits; et je demandai ce que c'était; et les Anges qui étaient
chez moi me dirent: Ce sont des Colléges, que nous nommons
(l
CHAPITRE HUITIÈME
SENS SPIRITUEL.
EXPLICATION
Ci"""'
Vers. U. Cl/APlTllE S~'·~IE. 0 - - 397
le falsifie dans les passages suil'ants : " Malfwlt1' ci ccux qui ap
pellent le mal bien, ct le bien mal, qui mettent l' !\)(!':R ]JOll1' le
doux, et le clOll:L' pour l'A)LEH. » - J::saïe, v. 20,22. - " Avec
clU/nt ils ne boiront ]Joint le vin, AMÈnE se'l'(t la ccrvoise pour
ccu:/; qui la boivl'nt. » - '::saïe, XX [V. !J. - Quelque chose de
semblable est signifié pal' le TJetit Livre dévoré, qui dans la
'boucfte était doux, et d'apJ'i:s lequel le ventl'e {ut rendu AMER,
- Apoc. X. 9, 10 : - el pal' ces paroles: " Ils vilv'ent ci il'1amft,
et ils ne purent boi1'e (/"eau:1: pOUl' cause d'AMERTUME; mais
Jélwvalt Lui montra un bois, qu'il je/a dans les cau ,X, (:/ elles
devim'ent douces.» - Exod. XV. 23 à 25; - le bois dans la Pa
role signifie le bicn. Semblable chose cst aussi signifiée par LES
COLOQUINTES mises dans urt potage, ce qui fit que les lils des
pl'ophNcs s'écrièrl'nt : I.a 11101't dans la l11itl'mile! et ltlisée as
sainit le ]Jotage en y jetant de la l'a l'ill e. - 11 nois, IV. 38 à
lLI; - la farine signifie le Vl'ai d'après le bien.
ll12. Vers. 12. Et le quatrième Il lige sonna dl? la Il'om]Jelle,
signifie l'examen ct la mani{estation de l'état de l'Église clwz
ceux pour qui la Religion est la l'ai seule, en cc qu'ils SOl1t dans
les mau:!: du (aux el dans les lilux du 111al. Que ce soit là cc qui
est signifié, on le l'oit pal' les choses qui lonl suivre entendues
dans le sens spirituel: S01l1Wl' de la l1'Olll]iclle signifie ici, comme
ci-dessus, N°' 393, lI02, lI07, examinel" et manifester.
lIi3. Et {ut {rappée la t1'oisième ]u/l'tic du soleil, ct la tl'oi
sième par'tie de la iwU', Cl la lroisième pal'tie des eloiles, C'/ en
{ut obscurcie la lroisil?me partie, signifie qu'en lylison des
maux d'apl'l?s {cs {all:x l'l Iles {aux d'ap1'I's les 1'/I(/UX ils ILe
savaient pas ce que C'l'st que l'wnOIl1', ni r;c que c'esl 'lIte la
{oi, ni aucun vrai. l'al' ln tl'oisièm,(' partie il est signifie 'l2Y.t,
1\" lIOO; par le soleil est signifié l'amour, [\;" 53; pal" la lWLe il est
signifié l'intelligence el la foi, N" 332; pal' les éloiles sont signi
fil'es les connnissances du ITai et du bien d'après la Parole, !"O 51 ;
pal" C/I'C oliscurci il est signifie ne point üll"e l'li et ne point être
su en raison des maux d'apl"ès les faux el des faux d'après les
maux; les maux d'apl"ès les faux sont chez cellX qlli saisissent des
faux de religion, ct les confll'lnent jusqu'au point qu'ils apparais
sent l:0Il1111e des ITais, rt qnand on l'it scion ('cs faux, on fait les
J. 3il.
398 L'APOCALYPSE 1l1~\'J~LI~E, N" M3,
maux d'après les faux ou les maux du fanx; mais les faux d'après
les maux sont chez ceux qui lie regardent pas les maux comme
péchés, el encore plus chez ceux qui r.onfil'lllent en eux par des
raisonnements d'après l'honlllle nalul'el, ct en oulre d'après la
Parole, que les maux ne sont pas des pécllés; les conl1rmations
elles-mêmes sont les faux cI'après les Jllaux et sont appelées les
faux' clu mal. Si les Ténèbres onl ces signil'kalions, c'est parce
que Ia...Lumière signiJie le Vr~i, et que la Lumière étant éteinte il
y a des ténèbres; pour conflrmalion, il sera d'abord l'apporté des
passages, Ol! des choses semblables à celles qui sont ici dans l'A
pocalypse sont diles du soleil, de la Inne et des éloi les , et ùes
ténèbres qui sUl'viennent par l'extinction de leur lumière: « LI'
SOLEIL SEHA CHANGÉ EN TÉNÈnRES, ET LA LUNI:: EN SANG,a'vant que
vienne Le jour de Jéhovah, grand et terribLe. Il - Joël, ilL a.
« LES ÉTOILES DJ::S CIEÜ'X'ET LEuns CONSTELLATIONS NE DRILLERONT
l'OINT DE LEUR LumÈRE; OIlSCURCI SERA LE SOLEil. A SON LEVEr.,
RT L,\ LUNI:: NE FI::RA l'OINT RLSpLENDIR SA LUEUR. ll-I~saïe, XIU.
1.0. - (1 Je cOtlv/'irai, lorsque je {'aw'(fi éteint, Les Ciell:;C; LE
SOLEIL n'UNE NUÉE JE COUVlIlIIAI, ET LA LUN.: NI:: FERA POINT LUIRE
SA Lum.:RE; TOUS LES LUMINAIRES DE LUMJlmE DANS LES CIEUX JE
NOmCIIIAI SUR 'fOI, et je mellnd des TÉN.È13llES SW' ta tel Te. ll
tzécltiel, XXXII. 7,8. - « l'roche est le j01l1' de Jéhovah; LE
SOLEIL ET LA LUNE ONT BTÉ NOIRCIS, I::T LES tTOlLES ONT RETIRÉ
LEUH SPLENDEUR. Il - .Ioél, [l. 10. - « Aussitôt apl'ès l'afflic
tion de ces jours-Lù, LE SOLEIL SEllA OGSCUIICI, ET LA LUNE NF.
DONNEtlA POINT SA LUI::UR, LT LES 1':TOILES TO~IBEtlONT DU CIEL. )}
- MattlI. XXIV. 29. ~Iarc, XIII. 211, 25. - Quel est l'homme,
capable d'élever son men laI, qui ne puisse voir que dans ces pas
sages il n'est entendu ni le Soleil, ni la Lune, ni les Étoiles du
monde? Que pal' les Ténèbres il soit signïné des faux de divers
genre, on le voit pal' ces passages: " MaLhew' li eeU,1: qui dési
l'en't Le j01t1' de Jé/lOvalt! Lui, de 'fÉNÈDIIES et non de LZl1nih'e
(il sera); ne sera-t-il pas TBNf:BIIES, Le jow' de Jehowil, ct non
Lumière, OIlSCUnITÉ et non splendeur?)}- Amos, V. 18, 20.
« Le jour de Jéhovah, jvw' de TÉNÈIlRLS et d'OIlSCUIIITÉ, jow'
de nuage et de brouillard. )} - Séph. r. i5. - (1 En ce jour-Lù,
iL regardera vers La terre.. et voici, 'fÉNÈfl/ŒS; ct la lumière
Vers. 12. CILlP1TllE HUITlÈML 399
S'OBSCURClHA dans ses l'uines. ,) - Ésaie, V. 30. vrrr. 22.
« Voici, les TÉNÈRIlES COUV1'ent la terre, ct l'OBSCUI\\TÉ les peu
11/es. ))- Lsaïe, LX. 2. - « Donnez à JC/lOvah gloire, avant que
les TÉNÈBRES il introduise,. vous attendrez la Lumière, mais il
la rnellra en OB~CURITi:.» - Jérém. X rrr. 16.- « Nous attendions
la Lumù:re, mais voici, desTÉNÈmlEs; et,au lieu de Splendeurs,
dans les OBSCURITi:s nous marchons,. n01/S bronchons li midi
comme au cl'épuscule, ]Xll'mi les uivants comme des morts. »
I~saïe, L[X. 9, 10. - « Mal/wul' li ceux qui mellent les TÉN.ÈBRES
pour Lumière, et la Lumière pour TÉNÈBl\ES! » - tsaïe, V. 20.
- « Le peuple qui marchait dans les TÉNÈBI\ES a vu une Lu
mii:1'e grande. )) - Ésaïe, IX. 1. Mallh. IV. 16. - « L'Orient d'en
haut est apparu à ceux qui dans les TÉNÈBI\ES et une ombre de
mort etaient assis.)) - Luc, 1.79. - « Si tu pl'odigues li l'affamé
ton ame, elle sc lèvercl dans les TÉNÈRI\ES, ta Lumière; et IOn
OBSCURITÉ (sera) comme le midi. )) - tsaïe, LVIII. 10. - « En
ce jour-là, les yeux des aveugles, qui sont dans l'OBSCURITÉ et
les TÉNÈBRES, verront. » - f:saïe, XXIX. 18. XLII. 16. XLIX. 9.
-« Jésus dit: Moi, je suis la Lurnièl'e du monde, celui qui Mc
suit ne marchera point dans les TÉNÈBRES, mais il aura la Lu
mière de la vie. » - Jean, VIII. 12. - « itlarcltez, tandis que
la Lumière vous avez, de peur que les TÉNÈBRES ne vous SUl'
prennent. Moi, Lumière, dans le monde je suis venu, ann que
quiconque croit en Moi dans les TÉNÈBRES ne demeure 1Joint.»
.Jean, XII. 35, L16. - « Quand je suis assise dans Les TÉNÈBRES,
J chaval! (est) une Lumière pour moi. )) .- Michée, VJI. 8.
(( C'est lit le jugement: Que la Lumière est venue dans le monde,
mais que les hommes ont mieux aimé les TÉNÈTIllES que la Lu
mièl'e. » - Jean, [II. 19. r. 1.1, 5..- « Si la Lumière, qui est en
toi, est TÉNÈBRES, combien grandes les TBNÈBRES! » - i\Jallh.
VI. 22, 23. Luc, XI. 31.1 il 36. - « C'est ici votre heuTe, ct le
pOllL'oir des T};NI~BRES. )) - Luc, XXU. 53; - pal' les Ténèbres
dans ces passages est signifié le faux provenanl ou de l'ignorance
ùu vrai, ou d'un principe faux de religion, ou de la vie du mal.
De ceux qUI sont dans des faux de religion, et pal' suite dans les
mallx de la vie, le Seignel1l' dil CJu'ils seront jetés dans les TÉ
\ÈBRES IH: DEIIORS, - Mallh. VIII. 12. XXII. 1.3. XXV. 30.
ftOO 1,'APOCALYPSt: IIt:Vt:Lit:, N° Mft.
(J1ft, De sorte qlle le j01l1' (ut lJ1'ivé de lumière dans sa tl'oi
siè!'!§ 1J..l!1:tie, et la nuit TJal'eillement, signi(ie qll'il n'y avait
plus...EJ:lcun vrai spil'illlel, ni allC1ln vrai naturel, servant pour
la doctl'Ïne et POll1' la vie d'alJl·l.'s la Parole, chez eu,x. Pal' le
jour fat privé de lumièl'e il est entendu qu'il n'y eut pas de lu
mière de 'soleil, et par la nuit lJ((i'eillement, il est entendu qu'il
n'y eut pas de lumière de lune ni d'étoiles; en général [laI' la Lu
mière est signifié le Divin VI'ai, qui est le Vrai d'après la'parole;
pal' la Lumière du Soleil, le Di l'in Vrai spirituel, et [laI' la lumière
de la lune et des étoiles, le Divin Vrai naturel, l'un et l'autre d'a
près la Parole; le Divin Vrai dans le sens spirituel d~ la Parole est
comme la lumière du soleil pendant le jour, et le Divin Vrai dans
le sens naturel de la Parole est comme la lumière de la lune et des
étoiles pendant la nuit; le sens spirituel de la Parole innue aussi
dans son sens naturel, comme le soleil avec sa lumière influe dans
la lune qui présente la lumière du soleil d'une manière médiate;
de même aussi le sens spirituel de la PUI/ole éclaü'e les hommes,
même ceux qui ne savent rien de ce sens, quand ils lisent la Pa
role dans le sens naturel, mais il éclaire l'homme spirituel co III me
la IUlllière du solei,l, éclaire son œil, et l'homme naturel comme la
lumière de la lune et des étoiles éclaire son œil; chacun est éclairé
selon l'alTeclion spirituelle du vrai et du bien, et en même temps
selon les l'l'ais réels pal' lesquels il a ouvert son Balionne!. C'est aussi
ce qui est entendu par le Jour et pal' la Nuit dans les passages sui
vants : « Dieu dit: Qu'il y ait des T,wninail'cs dans l'Étendue
des Cieux', 7Jour distinguel' entre le JOUR et la NUIT; et Dieu (it
les deux yrands Luminaires, le LuminaiJ'e Yl'and 7JOW' dominer
dans le JOUR, et le Luminaire moindre lJOW' dominer dans la
NUIT, et les Étoiles. Et Dieu les lI/ara dans l'Étendue des Cieux,
pow' donner Lltmière sw' la terre, ct 7J01W dominer dans le
JOUR et dans la NUIT, ct pour distinguer enll'e la Lltmiri/'e et les
Ténribres. » - Gen. 1. 1ft il 19. - « Jéhovah, qui a (ait les Lu
minaires Y/Y/luls, le Soleil1Joll/' domilIC1' dans le JOUR, la Lune
et les Étoiles lJOll1' dominer clans la NUIT. 1) - Ps. CXXX VI. 7,
8, 9. - ( A Toi, Jéhovah, le JOUR, ct li Toi la NUIT; Toi, III as
7Jl'é7Jaré la Lumù:re et le Soleil. » - Ps. LXXIV. 1.6. - « Jého
vah qui donne le SoleillJOUl' lumière de Joun, les statuts rie la
Vel's, 12. CHAPrfJI.E llUlTlblE. 1101
Ume et des J~toilcs ]JOUl' lumièrc dc l'iUIT, Il - Jérém. XXXr.
35. - " Si vaine vous l'clulez mon alliancc du JOUI\ et mon al
liance de la l'iU]T, de so1'le qu'il n'y ait point JOUR et NUIT en
leur tem])s, aussi mon alliancc deviendl'a vaine avec David
mon sel'viteul'; si mon alliance de JOUR et de l\UIT, les sta
tuts da Ciel Cl de la Tel'l'e, je n'avais établi, aussi la se'mence
de Jacov et de David je l'ejettenlÎs. I l - Jél'ém. XXXlLl. 20,21,
25,26; - ces passages ont été l'apportés, afin qu'on sache ce qui
est entendu pal' l'obscurcissement de l'une et de l'autre lumière.
Il'15. Vers. 13, El je vis et j'entendis un Ange qui volail dans
le milieu du Ciel, signifie l'instruction ct la prédiction pal' lc
Seigneur. Pal' l'Ange dans le sens suprême est entendu le Sei
gneur, et par suite aussi quelque chose du Seigneur, N" 3ltlJ; et
par volcl' dans le milieu du Ciel et dil'e, il est signifié percevoir
ct comprendre, et quand il s'agit du Seigneur, prévoir et pour
voir, N° 245, lnais ici instruire ct prédire.
MG, Disant d'une voix grande : JlI allu:ul'! 11IalllCUl'! mal
heul' li ceux qui Italiitent sur la {(!ITe! li cause des autl'es voix
de trompette des trois Anges qui vont en sonncl', signifie
une extreme lamentation SUi' l'état damné de (.'eU,T qui, dans
l'Église, ])(11' la doctl'ine et ])al' la vie, ont confirmé chez eux la
loi sépal'ée d'avec la charité. Par Malhcul'! est signifiée une la
mentation SUI' le mal chez quelqu'un, et pal' suite sur son état
infortuné, ici sur l'état damné de ceux dont il est question dans
le Chapitre suivant ct dans la suite; et par " ~Jalheur! malheul'!
malheur! Il est signifiée une extrême lamentation; en efTet, la
triplication fait un superlatir, raree que trois signifie tout et le
plein, j'I" 505; pal' ceux qai havitrltt sw'la tel'I'e sont entendus
ceux qui sont dans 1'1::glise où il ya la Parole, ct où par clle le
Seigneur est eonnu; que la Terre signifie l'Église, on le voit ci
dessus, N" 285 : pal' les voix de trol/lpette des ti'ois Anges qui
vont en sonner, il esl signifié l'examen et la manifestation de
l'élat tir. l'I::glise ct de la vic chez ceux qui, pal' la doctl'ine et pal'
la vie, ont confirmé chez eux la foi séparée d'avec la charité; c'est
SUI' l'étal de ceux-ci que se failla lamentation. ilJalhr.ur! signifie
une lamentation sur la calamité présente ou future des aulres, sur
leur infélidll; ou leur damnation, dans ces passages: ,1 Malheur
~ ~~
fJ02 L'APOCALYPSE RÉVÉU:E. H6.
N'
il VOUS, Pharisiens et hypocrites! » - Mallh. XXIII. 13, tu, 15,
16, 23,25,27,29. - « Malheur it l'/tomme par qui le Fils de
l'homme est trahi! » - Luc, XXLJ. 22. - « lIIallww' cl celui
pal' qui,les scandales arrivent! /) - Luc, XVil. 1. - (1 Mallleur
il ceux qui joignent maison à maison! Mailleur it ceux qui sc
lèvent matin dès l'aurore pour poursuivre la cervoise! Mal
/teur li ceux qui attirent l'iuiquite! ilIalheur il ceux qui appel
lent le mal bien! Malheur à ceU.T qui sont sages il leurs 11/'opl'es
yeux! I1Iallwltr au.x Itéras à boire le vin! » - Ésaïe, V. 8, 11,
18, 20, 2'1, 22; - et ailleurs en beaucoup d'endroits.
>!C * ;}: * *
lrl7. A ce qui précède j'ajouterai ce MÉMORABLE: Je vis dans
le I\londe spirituel deux troupeaux, l'un de Boucs et l'autre de
BREBIS: je me demandais avec étonnemen t qui ils élaien t; car je
savais que les Animaux vus dans le Monde spirituel ne son t pas
des Animaux. mais qu'ils sont les Correspondances des affections
et des pensées de ceux qui sont là; c'est pourquoi j'approchai plus
près, et il mesure que j'approchais, les ressemblances d'animaux
disparaissaienl, et à leur place je voyais des IlOllllnes; et il Ille
fut manifesté que ceux qui composaient le Troupeau de Boucs,
étaient ceux qui s'étaient confirmés dal~s la Doctrine de la Justifi
cation par la Foi seule; et que ceux qui cOlllposaientle Troupeau
L \ de BI'ebis, étaient cellx qui avaient cru que la Charilé et la Foi
sont un, comme le Bien et le Vrai sont un. Et alors je conversai
avec ceux qui avaient été l'US comnle Boucs, el je dis: « Pourquoi
avez-vous été ainsi rllssemlJlés? » J,a plupm't Maient des membres
du Clergé, qui s'étaient glorifiés de leur renommée d'érudition,
parce qu'ils connaissaient les Arcanes de la jllslification par la foi
seule, LIs dirent qu'ils étaient assemblés pom tenir un Concile,
parce qu'ils avaient entendu dire que ce passage de Paul, - Hom.
II [. 28, - I:ho11l1Jle est iusti(ie ]lW' la Foi sans OEuvres de loi,
n'avait pas été bien compris. parce que Paul, pal' OEuvres de loi,
a entendu les œuvres de la loi de ~!oïse, qui était pour les Juifs,
ce que même nous voyons clairement d'après ses paroles il Piene,
auquel il l'eproclJait de judaïser, quoiqu'il ~ût que ]HTsomw n'est
N" lt17. CHAPITRE HUITlbn:. LI 03
justilie pal' des ()Euvres de Loi, - Gal. H. 1ll, 15, 16; - puis,
en ce qu'il fait une distinction enLre la Loi de la foi et la Loi des
œuvres, et enLl'e les Juifs eL les GenLils, ou enLre la Circoncision
et le Prépuce, el pal' la Circoncision il enLend le judaïsme, comme
parLouL ailleurs; eL aussi en ce qu'il concluL par ces mots: Abro
gemIs-nous donc la Loi par la Foi? Loin de là, mais nous af
fermissons la Loi? il diL Lou Les ces choses en une même série,
- Hom. Ill. 27, 28, 29, 30, 31; ~ et il diL aussi dans le Chapilre
qui précède : Non pas les auditeurs de la Loi seront justifiés
par Dieu, mais ceux qui t'ont la Loi seront justifiés. - nom.
Il. 13; - el aussi: Dieu l'endra il cltacun selon ses œuvres.
Hom. Il. 6; - el encore: Il faut que tous nous soyons mani
festes devant le T1'ibunal de Christ, afin que chacun rapporte
ce qu'i! a fait]Jar le corps, soit bien, soit mal. - II. Cor. V.
10; - oulre plusieurs auLres passages qu'on lrouve chez lui;
d'où il est évidenl que Paul a rejelé la Foi sans les bonnes OEuvres,
comme la rejette Jacques. - Épit. 1r. 17 à 26. - Que Paul ait
entendu les OEuvres de la Loi de ~Ioïse, qui cLail pour les Juifs,
c'est ce donlnous avons en ouLre la confirmation, en ce que dans
~Ioïse Lous les SlaLuLs pour les Juifs son Lappelés Loi, ainsi OEu
vres de loi, ce que nous l'oyons d'après ceux-ci: Void la Loi de
la Mincha/!. - Lévi!. Vl. 7, eL suiv. - Voici la [,ai du &Icri
fice. - Lé\'it. VU. L - Voici la Loi du sacrifice des ]Jaci(iqlles.
- LéviL. VIL 7, H, el suiv. - Voici la [,ai ]JOlII' l'Holocauste,
pour la Mine/wh, pour les sacrifices du péclte et du délit, ].Jour
les Emplitions. - LéviL. VIL 37. - Voici la Loi de la Bête et de
l'Qiseau.- Lévil. XI. 116, eL suiv. - Voici la Loi de celle qui en
(ante, ]JOW' le lils ou pour la fille. - Lévil. Xli. 7. - Voici la
Loi de la lèpre. - LéviL. xm, 59. XIV. 2, 32, 5ll, 57. - Voici
la Loi de qui est anccté de Ilu:!:. - LéviL. XV. 32. - Voici la
Loi de la Jalousie. - J'lamb. V. 29, 30. - Voici la Loi du Na
zil'een. - Nomb. V L 13, 21. - Voici la [,ai de la purification.
- Nomb. XIX. 1ll. - Voici la Loi 051/1' la Vache r01/sse.
Nomh. X[X. 2. - La Loi ].Jow·le liai. - DeuLér. XVII. 15 il 19;
- bien plus, tout le Livre de Moise est appelé le Liv1'e de la
J,ai, -. Deulél'. XXX 1. 9, 1'1, 12, 26; cl aussi dans les Évangé
listes, Luc, Il. 22. XXIV. MI. Jean, l. 116. YH. 22,23. VIII. 5, et
IJO/I L'APOCALYPSE HÉVÉLÉE. N"H7.
ailleurs. - A cela jls ajoutèrent aussi qu'ils ont vu dans Paul qu'il
ïaut vivre selon la Loi du Decalogue, et qu'elle est accomplie par
la Charité, qui est l'amour à l'égard du prochain, - Hom. XLI r.
8,9, i(}, 11; - ainsi, uon pal' la Foi seule. Ils direut que c'élail
pour ce sujet qu'ils avaient été convoqués. }Iais pOUl' ne pas les
troubler, je Ille relirai; et alors ils furent vus encore de loiu
comme des Boucs, et tantôt comme couchés, el tantôt comme dc
hont; mais ils se détoul'llaient du troupeau de ureuis; ils appa
raissaient comme couchés quand ils délibêmient, et camille de
bout quand ils concluaient; je lins mes regards fixés sur leurs
COl'lles, et fêlais étonné de voir que les Cames sur leurs fronts
apparaissaient tantôt tournées en avant el cn haut, tanlôt cour
bées en arrière vers le dos, et eufm tout à l'ail recourbées en ar
r rière; et alors ils se tournaient subitement vers le Troupean de
,
Brebis, mais ils apparaissaient toujours comme des Boucs; c'esl
pourquoi je m'approchai de nouveau, et je l'elu' demandai où ils
en étaient. lis répondirent qu'ils avaient conclu, que la Foi Seule
Ilancienne Foi, qui esl, que Dieu le Père l'ail miséricorde à cause
du Fils, foi qui n'est point la foi au Seigneur; la Foi non plus u'est
point l'A rbre, c'est l'homme qui est!'Arbre; mais l'ailes pénitence
et tournez vos regards vers le Seigneur, et vous aUl'ez la foi; la
Foi avant cela n'est pas une Foi clans laquclle il y ail quelqne
c!tosc cie vivanl. » Alors I('s Boucs ayanlles cornes recourbées en
~f1'ière voulur('nt s'approcher des Brebis; mais l'Ange qui se te
nait entre eux divisa le~Brebis en cieux ,!:I~l~peaux, et il clit aux
l brebis cie la gauche: {( Joignez-vons aux Boncs; mais je vous clis
qu'il viendra un Loup, qui les r~vira, et vous avec eux. »
tri8. Mais après qne les cieux Troupeaux cie brebis eurent été
séparés, el qne cenx de la gauche elll'ent entendu les paroles mc
naçantes de l'Ange, ils se regardèrent mutuellement ct dirent:
" Conférons avec nos ~nciens compagnons, II Et alors le Troupeau
de ia gauche s'adressa ~u Tronpeau de la droite, eu disanl : « Pour
1\" 418. CHA PITRE H UI'fl ElIE. 405
quoi vous êtes-vous séparés de vos Pasteurs? La Foi et la Charité
ne sont-elles pas un, connue l'Arbre et le Fruit sont un? En efTet,
l'Arbre par la branche est continué dans le fruit; al'1'achez de la
branche quelque partie qui influe pal' continuité dans le fruit,
est-ce que le t'ruit ne pél'ira point? Demandez il nos Prêtres s'il
n'en est pas ai'nsi. » Et alors ils le demandèrent, et les Prêtres re
gardèrent de tout côté vers les autres, qui leur .Qre.nt signe d~s
y~x de dlle que ~eux-Ià avaient bien parlé; et après cela ils ré
ponélifent ; « La chose est ainsi; la t'oi est conservée pal' les t'ruills; »
mais ils ne voulurent pas dire: La foi est continuée dans les
fruits. ~lais alors l'un .!!~_s_t:r~tJ'es, qui était parmi les Brebis de
la droite, se leva et dit: « Ils vous ont répondu que la chose est
ainsi, mais aux leurs ils disent qu'elle n'est pas ainsi, cal' ils pen
sent autrement. » Alors les brebis demandèrent; « Comment
pensent-ils donc? est-ce qu'ils ne pensent pas comme ils ensei
gnent. » Ce prêtre leuI' dit: « Non, ils pensent que tout bien de la
charité, qu'on appelle bonne œuvre, qui est fait par l'homme pour
le salut ou la vie éternelle, n'est pas le bien mais est le mal, pal'
la raison que l'homme par l'œuvre qui vient de lui l'eut se sauver
lui-même, s'attribuant la justice et le mérite qui n'appartiennent
qu'au Sauveur, et qu'il en est ainsi de toute bonne œuvre, dans
laquelle l'homme sent sa volonté; c'est pourquoi chez eux les bon
nes œuvres faUes par l'homme, ils les appellent œuvres maudites
et non bénies, et ils disent qu'elles méritent l'enfer plutôt que le
le ciel. Il Mais ceux du Troupeau de la gauche dirent; « Tu pro- .
fères des mensonges contre eux; est-ce qu'ils ne prêchent pas
ouvertement devant nous la charité et ses œuvres, qu'ils ap
pellent œuvres de la foi? Il Et le prêtre répondit: « Yous ne com
/) - prenez pas leurs Prédications, l'homme du clergé qui y assiste
entend seul et comprend; ils pensent seulement une Charilé mo
rale et ses biens civils et politiques, qu'ils appellent biens de la
foi, et qui ne le sont nullement; car l'athée peut les faire pareil
lel\le~1l et sous la même forme; aussi disent-ils unanimement que
personne n'est sauvé par des œuvres, et qu'on l'est pal' la foi seule:
or, ils illustrent ccci par des comparaisons; ils disent que l'I\;:bre
fruitier produlL des fruits; mais que si l'homme fait des biens pour
le salut, comme cet arbre produit des fruits par continuité, alors
1106 L'APOCALYPSE: RÉVÜÜ. No> lIi8.
ces fruils sont inlél'ieuremenl pourris et pleins de vers; ils disent
aussi que le Cep [ilrodN,tl cles raisins, mais que si j'homme fa~sait
cles biens spirituels, comme le ct'p fait des raisills, il ferait des
raisins 'sauvages, » I\]ors ils demandèren t : « Quels sonl donc pour
eux les biens de la Chari lé ou les œuvres qui sont des fl'llils de la
foi?» JI répondit qu'elles sont invisibles, au dedans de l'homme
pal' le Saint Espril, sans que ('homme en sache rien. Mais ils di
rent : « S~ l'homme n'en sai! rien, il l'aul absolument qn'il y alt
quelque conjonction, aulrement commenl ces biens peuvent-ils
être appelés œuvres de la foi? Peu~-êlre qu'alors ces biens qu'on
ne sent pas sont insinués dans les œuvres volonlaires de l'homme
par quelque in_~lx servant de moyens, ainsi pal' quelque aITeclion,
aspir'ation, inspÎl'alion, incitation el excitation de la volonlé, par
quelque lacile perception dans la pensét', et de là pal' l'exhorta
tion, la contrition el ainsi par la conscience, et pal' s1'lile par obli
gation (adactio), pal' obéissance au Décaloguc et à lu> Parole,
comme un petit enfant ou cOllnme un sage, ou plll' quelque antre
moyen semblable à ceux-ci. » Le prêtre répondit: « Non, et s'ils
disent que cela se fait par de tels moyens parce que c'est ]Jar la
foi, ils les mê)enl toujours dans leurs discours avec des mots,
dont il résnille que ce n'est pas d'ap/'ès la foi; quelqucs-uns
néanmobns donnent de lels moyens, mais comme signes de la
foi, cl non comme liens de la roi avec la charité; cependant il
en est quelques-uns qui ont imaginé une conjonclion pal' la Pa
role. Il El alors ils dirent: « La conjolijction n'existerait-elle pas
ainsi, en ce que l'homme agit volontairemenl selon l'a Parofe? »
Mais il répondil : « Us ne le pen sen 1 pas; mais ils pcnsen t
que c'esl seulemenl pal' j'audiHon de la Parol'e, ainsi non pal'
l'enlendement de la Parole, de peur que par l'enlendemcnt il
n·entre quelque chose manifeslemenl dans la pensüe el dans 1<\
volonlé de l'homme, car ils soutiennenl que lout volonlaire dc
l'hommc esl mériloire, e! que l'homme, dans les crooses spiri
tuelles, ne peut rien commencer, vonloir, penser, comprend"re,
croire, opérer el eoopérer plus qu'une souche: mais il en esl au
trement de l'influx de l'Espril Saint par la foi dans lcs discours
des Prédicateurs, parce que ce sont des actes de la bouche, et tlOlIl
des actes clu r:orps, puis aus~i parce que par la roi l'IlOmllle agil
N° H8.
~
CHAPITRE SEP'Ni-~L.
'6"-<
- 407
avec Dieu, landis que pal' la charité il agit avec les hommes. II
Mais l'un des membres, ayant enlendu que c'était par l'audition
seule de la Parole, ct non par l'entendement de la Parole, dit avec
indignation: " Est-ce ainsi au moyen de l'entendement de la Pa
role pal' l'Esprit Saint seul, quand J'homme dans l'Auditoire dé
tourne son attention, ou resle sourd sur son siége comme une
souche, ou quand il dort, ou par la seule exhalaison qni sarl du
volume de la Parole? i\lais quoi de pins ridicule?» Après cela, un
'2 certain hO~l111e Ql!.1'!:Qt.lQeau de droite, qni l'emportait SUI' les
antres en jugement, demanda il être entendu; et il s'exprima
ainsi: "J'ai entendu quelqu'un qui disait: .J'ai plan lé une vigne,
maintenant je boirai du vin jusqu'à l'ivresse; mais un aulre lui
dit: Ne boil'as-lu pas ce vin daus ton verre li l'aide de la'main?
Et il dit : Non, mais dans lin verre invisible il l'aide d'une main
invisible; et l'autrt' répondit: Cerles, alors tu ne t'enivreras pas.»
Ensuite, ce même homme dit : " Mais écoutez-moi, je vous prie;
moi je vous dis: Buvez du Vin d'après la Parole comprise; 11e
1 savez-vous pas que le Seigneur est la Parole? La Parole ne vient
elle pas du Seigneur? N'est-il pas Lui-i\lêrne dans la Parole? Si
donc vous l'ailes le bien d'après la Parole, ne le faites-vous pas
\. d'après le Seigneur, d'après sa bouche et d'après sa volonté? Et si
alors vous parlez vos regards vers le Seigneur, Lui-Même aussi
vous conduira et il fera le bien, pl il le fera par vous; et vous,
comme pal' vous-mômes; celui qui fait quelque cl10se d'après un
Roi, d'après la boucÏÏè ou l'ordre de ce Roi, peut-il dire: Jp fais
cela d'après moi, d'après ma bouche ou mon ordre, d'après ma
volonté?» Puis il sc tourna vers le Clergé, et dit: (' i\linistres de
JI Dieu, ne séduisez pas le Troupeau. » A ces mots, la plus grande
partie du Troupeau de la ganche se retira, et alla se joindre au
Troupeau de la droite. Quelques-uns du clergé disaienl même:
" Nans venons d'entendre cc que nous n'avions pas encore ('n
(pndn; nous sommes Pastenrs, nons n'abaudonnerons pas les
( \ Brebis: » el ils sc retirèrenl avec plles; el ils disaient: " Cel
Homme a parlé selon la vérilable Parole; qui est-cc qui peul dire,
1 lorsqu'il fait d'après la Parole, ainsi d'après le Seigneur, d'après
l. la bouche el la volonté du Seigneur: .Je fais cela d'après moi? Qui
- est-ce qui dit, lorsqu'il fait d'aprè.s le Haï, d'après la bouche el
!lOS L'APOCALYPSE IIt::1'ÉC(:E. N" 418.
la volonté de ce Hoi : Je fais cela d'a pres moi? Nous, maintenant,
nous voyons la Divine Providence, pourquoi on n'a pas pulrouver
la conjonclion de la Foi et des OEuvres, qui a élé reconnue pal'
la Sociélé Ecclésiastique; ~Ie_ n'a ]las pu êtreJ!..0Y_~ée, parce
qu'elle n'a pasJm exisler, car ce n'étail pas la Foi au Seigneur qui
est la Parole, el par suile ce n'élait pas non plus la Foi d'après la
J)arole. )) Mais les autres prêlres, qui élaient du 'l'J'ou peau des
Boucs, s'en allèrent; et ils agilaientleurs bonnets et criaienl: La
Foi Seule, la Foi Seule \'ivr~ toujours.
nN DU Tom: rRE~IIER.
ERI1I\TA.