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ACÉTATE 2 : Objectifs
Nous allons passer en revue les différents éléments constituant une éolienne en
commençant par ceux qui sont en contact avec la force du vent, pour passer à ceux qui
assurent la production d’électricité, puis finir par les éléments de structures nécessaires à
une telle installation.
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Module de formation analyse de projets de centrales éoliennes
L’hélice d’une éolienne est constituée de plusieurs pales. Chacune de ces pales se
comporte exactement comme une aile dans le vent dont la poussée crée une force
perpendiculaire à cette pale (la portance). Les pales sont inclinées de manière à ce que
cette force mette l’hélice en rotation. L’axe de l’hélice transfert ensuite la force motrice à
une génératrice électrique. Dans les grandes éoliennes, l’hélice tourne entre 15 et 30
tours par minutes, ce qui est une vitesse généralement insuffisante pour la plupart des
génératrices qui doivent produire du courant à une fréquence de 50 ou 60 Hz. Il est donc
nécessaire d’utiliser une boîte de vitesses qui joue le rôle de multiplicateur.
Dans la plupart des éoliennes comme celle illustrée ici, une nacelle située en haut d’une
tour loge la boîte de vitesse et la génératrice électrique. La tour peut être tubulaire, ce qui
est de plus en plus courant dans les grandes éoliennes, ou constituée d’une structure en
treillis similaire à celles des pylônes électriques. Les éoliennes de petite taille peuvent
plus simplement être installées sur un mât haubané. Si on ne veut pas utiliser de
haubans, le mât peut être installé sur une structure massive. Une éolienne comprend des
systèmes de commande et de sécurité qui permettent de la contrôler dans toutes les
conditions météorologiques.
Il y a deux grands types d’éoliennes, celles à axe horizontal et celles à axe vertical. Ces
dernières, appelées de type Darrieus d’après leur inventeur, ont la forme d’un batteur à
œufs. Dans cette configuration, les pièces essentielles se trouvent au niveau du sol, ce
qui facilite leur entretien. Cependant, ce n’est pas ce type d’éoliennes qui a conquis le
marché mais plutôt celui des éoliennes à axe horizontal, où les fabricants danois ont su
mettre en valeur leur conception comprenant une hélice à 3 pales située en amont de la
nacelle. L’éolienne est orientée face au vent par des moteurs commandés par des
anémomètres et une girouette, tous montés sur la nacelle de l’éolienne même.
L’énergie produite par une éolienne est proportionnelle à la surface balayée par son
hélice. Indépendamment de la génératrice installée, c’est d’abord la surface balayée par
l’hélice qui déterminera la puissance de l’éolienne à une vitesse donnée du vent. Les
éoliennes raccordées aux réseaux centraux ces 20 dernières années ont vu leurs
dimensions augmenter considérablement. Les hélices des grandes éoliennes dépassent
80 m de diamètre. C’est un peu comme si on épinglait un Boeing 747 par le milieu pour le
faire tourner dans un plan vertical! La hauteur des tours a également augmenté et les
nacelles des grandes éoliennes sont maintenant installées à des hauteurs variant entre
40 et 70 m.
La large gamme d’applications des éoliennes est reflétée par le grand nombre de
modèles de puissances différentes qui sont offerts sur le marché.
Pour les applications hors réseau, les éoliennes sont généralement petites, avec des
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puissances allant d’aussi peu que 50 W à 10 kW environ. Comme la puissance produite
dépend du vent, ces éoliennes sont généralement utilisées pour recharger des
accumulateurs qui assurent ensuite les besoins d’électricité indépendamment du vent.
Sur cette photo, on voit une éolienne de 10 kW installée au centre de vacances Costa de
Cocos au Mexique. De telles éoliennes de faible puissance peuvent aussi être utilisées
pour pomper de l’eau.
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Il y a plusieurs étapes nécessaires pour pouvoir mener à bien un projet éolien, surtout
lorsqu’il est d’envergure. La première étape est très importante : il s’agit d’évaluer la
ressource ou le « gisement éolien » c’est-à-dire à quelle fréquence le vent souffle, à
quelle vitesse et dans quelle direction. Cette évaluation peut nécessiter l’installation d’une Acétate 6
ou plusieurs tours météorologiques ou l’utilisation de modèles informatiques
sophistiqués. Ces derniers permettent d’adapter à la topographie particulière du site
éolien, les données obtenues des services météorologiques établies pour une région
donnée et d’en déduire le potentiel éolien de ce site. Les tours météorologiques, quant à
elle, permettent d’avoir une mesure directe de ce potentiel sur le site même, au moyen
d’anémomètres et de girouettes placés à différentes hauteurs du sol. Considérant la
hauteur des éoliennes actuelles, il est préférable d’effectuer ces mesures à des hauteurs
de 40 à 60 m et ce, sur une période allant de 3 mois à 2 ans.
La photo du haut montre la mise en place d’une tour météorologique haubanée de 40 m
de haut. Les coûts d’une telle évaluation d’un site ne se justifient que pour des projets
d’une certaine envergure.
Une fois qu’un site a été retenu, il faut passer à l’étape d’évaluation environnementale et
d’obtention des permis. Viennent ensuite l’obtention du financement et, dans le cas d’un
producteur indépendant, la négociation d’un contrat de vente de l’électricité produite.
Avant de passer à la construction, le projet doit être planifié, surtout au niveau de la
localisation des éoliennes, du génie électrique et du génie civil.
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Pour qu’un projet soit rentable, il est essentiel de s’assurer que l’on dispose d’une
ressource suffisante. La vitesse moyenne du vent sur un site est un facteur déterminant
car l’énergie qui y sera produite varie proportionnellement au cube de cette vitesse.
Aussi, une vitesse moyenne annuelle de vent 2 fois plus élevée signifie que l’on produira Acétate 7
8 fois plus d’énergie au cours d’une année. Un site idéal bénéficie de vents assez forts et
constants, avec peu de périodes calmes ou de tempêtes qui obligent l’arrêt de la
machine.
La vitesse du vent augmente à mesure que l’on s’élève du sol; aussi des données de
vitesse de vents ne sont significatives que lorsque l’on donne la hauteur à laquelle elles
ont été prises. En général, pour qu’un projet éolien puisse être envisagé, il est nécessaire
que la vitesse moyenne annuelle du vent soit supérieure à 4 m/s à 10 m du sol.
Les centrales éoliennes en exploitation ont été bâties sur des sites ayant des vitesses
moyennes du vent bien supérieures.
Il est difficile d’évaluer la vitesse moyenne du vent sur un site si l’on ne dispose pas de
mesures sur une période suffisamment longue. Lorsque l’on ne dispose pas de telles
données, on a tendance à surestimer le potentiel d’un site en oubliant de compter les
heures de calme plat.
Certains reliefs peuvent accélérer le vent et des sites sont privilégiés pour réaliser des
projets éoliens. C’est le cas des crêtes de montagnes arrondies (c’est-à-dire pas des
falaises), des cols entre deux montagnes ou des vallées créant un effet d’entonnoir.
Enfin, certaines régions présentant peu d’obstacles au vent sont également favorables,
comme les bords de mer et les prairies.
La vitesse du vent varie au cours d’une journée et selon les saisons; elle est
généralement plus élevée le jour que la nuit, et en hiver plutôt qu’en été. Aussi, la
production d’électricité éolienne coïncide avec les périodes de plus forte demande, du
moins dans les pays froids.
La figure que l’on voit ici montre la courbe de puissance d’une éolienne de 1 MW. Cette
courbe donne la puissance produite, en kW, en fonction de la vitesse du vent, en m/s. On
voit qu’en dessous du seuil de 4 m/s, il n’y a pas d’électricité produite, c’est la vitesse de
démarrage de l’éolienne. La puissance augmente ensuite jusqu’à la vitesse de vent de 15
m/s où l’éolienne atteint sa puissance maximale nominale qu’elle maintient jusqu’à la
vitesse de vent de 25 m/s au delà de laquelle on stoppe la machine par sécurité.
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Lors du développement d’un projet éolien, plusieurs facteurs doivent être pris en compte.
En voici les plus importants :
Tout d’abord, rappelons l’importance de bien connaître le potentiel éolien du site que l’on
veut développer : le coût du kWh éolien peut diminuer considérablement même avec une Acétate 9
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Enfin, les paramètres financiers ont une grande importance dans la rentabilité d’un projet
éolien qui demande un important capital investi. Si les taux d’actualisation et d’intérêt
sont plus bas un projet deviendra beaucoup plus rentable. Convaincre des partenaires
financiers qu’un projet éolien est un investissement à risque raisonnable peut être une
lourde tâche. Les taux de change entre devises étrangères auront aussi leur importance
si l’on considère que plusieurs pièces mécaniques seront payées en Euro puisqu’elles
auront de grandes chances de parvenir d’Europe et du Danemark en particulier.
Cette photo représente une des 133 éoliennes installées dans l’Est du Québec et fait
partie du projet Le Nordais, le plus grand parc éolien au Canada.
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L’énergie éolienne n’est pas soumise à la volatilité des prix de l’électricité produite avec
des combustibles fossiles. De plus, elle peut être déployée par étapes, de quelques
centaines de kilowatt à quelques centaines de megawatt, et chaque projet peut être
rapidement mis en place, alors que les centrales électriques classiques doivent être
construites avec des niveaux de puissance beaucoup plus importants, et être planifiées
plusieurs années à l’avance. C’est encore plus vrai avec des centrales nucléaires. Les
risques financiers d’installer de la surcapacité électrique 5 à 10 ans à l’avance sont donc
assez élevés en cas de ralentissement de l’activité économique, sans compter les
variations de prix des combustibles qui affecteront la rentabilité de telles centrales. Un
parc éolien, qui peut être installé en 2 à 4 ans seulement est donc exposé à de moindres
risques financiers.
Les parcs éoliens ayant de nombreuses machines totalisant plusieurs centaines de MW
de capacité occupent de grands espaces. Cependant, la surface de terrain effectivement
occupée par les éoliennes, les chemins d’accès et les lignes électriques ne représentent
qu’environ 1 % du site. 99 % de l’espace d’un tel site reste disponible pour d’autres
utilisations, par exemple des activités agricoles.
Si les grands parcs éoliens constituent la majeure partie des projets éoliens de
raccordement aux réseaux électriques, il est également possible pour des particuliers,
des petites entreprises ou des coopératives de posséder et d’exploiter une seule
éolienne ou un petit nombre de telles machines. Ainsi, au Danemark, 80 % des éoliennes
installées appartiennent à des particuliers ou à des coopératives locales.
À Toronto, en Ontario, au Canada, une coopérative regroupant des individus intéressés
au développement des énergies renouvelables, a récemment fait installer une éolienne
de 700 kW sur la rive du Lac Ontario.
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Nous voyons sur la photo de gauche une éolienne de 400 W utilisée pour alimenter un
système de télécommunications en Arizona, aux États-Unis. Au centre, il s’agit d’un
système hybride qui alimente un village hors réseau, sur l’île de Marajo au Nord du
Brésil. Ce système combine 50 kW de puissance installée en photovoltaïque et en
éolienne et comprend une batterie d’accumulateurs. La photo de droite montre une
éolienne de 1 kW utilisée pour recharger les accumulateurs d’une école rurale à la Villa
Tehuelche à Punto Arenas au Chili.
Le modèle RETScreen est simple et très utile pour réaliser une évaluation préliminaire de
la faisabilité technique et financière d’un projet éolien, et ce, n’importe où dans le monde.
Cet outil permet d’obtenir la production annuelle d’électricité, les coûts globaux sur la
durée de vie du projet et la réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’il procure. Acétate 13
Cette analyse concerne aussi bien des centrales éoliennes raccordées à un réseau
central, que des centrales d’éoliennes raccordées à un réseau isolé, aussi bien des
éoliennes seules que des parcs éoliens, Pour l’instant, le raccordement à une
alimentation électrique autonome avec accumulateurs électriques ne fait pas partie du
modèle RETScreen.
Pour utiliser le modèle, on a besoin d’informations sur la vitesse du vent et sa distribution
au cours d’une année. Si l’utilisateur n’a pas ce type d’information, il n’a qu’à donner la
vitesse moyenne annuelle de vent et le modèle utilise un profil typique de distribution des
vitesses, la distribution de Rayleigh. Si l’utilisateur a une meilleure idée du profil de
distribution des vitesses, il peut entrer dans le modèle un paramètre d’ajustement d’un
autre type de distribution des vitesses : la distribution de Weibull. Enfin, l’utilisateur a la
possibilité d’entrer directement des valeurs de production énergétique annuelle à partir
de la courbe de puissance de l’éolienne retenue, s’il connaît exactement les valeurs de la
courbe de distribution annuelle des vitesses correspondant au site étudié. L’utilisateur
n’est donc pas limité à un modèle de distribution typique des vitesses de vents.
Cependant, s’il estime qu’un tel modèle est suffisant pour une étude de faisabilité, il peut
se contenter de connaître uniquement la vitesse moyenne annuelle du vent du site
étudié.
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Pour un même profil de distribution des vitesses, en faisant varier la vitesse moyenne
annuelle du vent, on peut générer une courbe donnant la production annuelle d’énergie
de l’éolienne en fonction de la vitesse moyenne annuelle du vent.
À cette étape du calcul, la valeur de l’énergie produite annuellement est une valeur non
corrigée. Une première correction concerne la densité de l’air qui dépend de la
température et de la pression atmosphérique et les valeurs nécessaires à cette correction
font partie de la base de données météorologiques intégrée à RETScreen. On obtient
alors une valeur brute de l’énergie produite annuellement. Une deuxième correction
s’applique et concerne les pertes de rendement des éoliennes dues à l’effet de sillage
d’autres éoliennes dans un parc éolien, à l’encrassement ou à la formation de givre sur
les pales et aux arrêts de la machine pour son entretien ou des réparations. On obtient
alors la quantité d’énergie qui peut être produite par le système en un an.
RETScreen compare alors l’énergie éolienne produite à l’énergie qui peut être absorbée
par le réseau électrique dans le cas d’un réseau isolé. L’énergie éolienne qui excède la
demande d’électricité sur le réseau n’est pas utile et par conséquent, la quantité
d’énergie renouvelable qui sera effectivement fournie au réseau sera plus faible que la
quantité d’énergie éolienne qui aurait pu être produite. Dans le cas d’un réseau central,
on considère que l’énergie renouvelable fournie au réseau est égale à l’énergie éolienne
qui peut être produite.
Le modèle RETScreen fournit d’autres valeurs qui découlent de l’énergie produite
annuellement, telles que le rendement spécifique et le facteur de puissance de la
centrale éolienne ou encore l’excès d’énergie renouvelable qui pourrait être exploité.
Le modèle RETScreen a été validé de plusieurs façons. Par exemple, on l’a comparé au
modèle de simulation horaire HOMER du National Renewable Energy Laboratory,
appliqué au cas de la centrale de 10 éoliennes de 50 kW du réseau isolé de Kotzebue,
en Alaska. RETScreen et HOMER arrivent à la même valeur de l’énergie produite Acétate 15
annuellement, et ce à 1,1 % près.
On a ensuite comparé les résultats de RETScreen aux données réellement mesurées
dans le projet. Pour la période de 1998 à 2000, RETScreen a sous-estimé l’énergie
produite de 8 à 10 % seulement par rapport à l’énergie qui a été réellement produite. Il
s’agit d’un niveau de précision suffisamment acceptable pour une analyse préliminaire de
faisabilité.
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ACÉTATE 16 : CONCLUSIONS
Les éoliennes sont une technologie fiable et éprouvée permettant de fournir, en tout
endroit du monde, de l’électricité hors réseau ou pour alimenter un réseau électrique.
Comme la puissance produite par une éolienne varie comme le cube de la vitesse du
vent, le paramètre ayant le plus d’influence sur la rentabilité d’un projet est la vitesse Acétate 16
ACÉTATE 17 : Questions?
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