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CHAPITRE 11

Obtention de la preuve d’audit :


encours d’épargne et dépôts

De nombreuses institutions de microfinance commencent à dévelop-


per des services d'épargne. Étant garantes de l'argent du public, ces
institutions doivent être réglementées. Ce chapitre donne aux audi-
teurs externes quelques indications relatives aux caractéristiques des
comptes d'épargne d'une institution de microfinance.

De nombreuses institutions de microfinance ne proposent que des services de cré- L'auditeur externe
dits et n'acceptent pas les dépôts d'épargne ni d'autres formes de dépôt du public.
doit demander un
D'autres imposent l'épargne obligatoire comme condition d'obtention d'un cré-
dit : les emprunteurs doivent déposer un certain montant d'épargne soit avant exposé clair des règles
d'obtenir le crédit, soit pendant la durée du crédit. En théorie, un tel système qui régissent les comptes
n'est pas réellement un service de dépôt pour le client. Il est plutôt considéré
comme un coût supplémentaire du crédit, sous la forme d'un dépôt de contrepartie. d'épargne obligatoire
Ces dépôts peuvent être effectués dans une banque commerciale, mais ils sont le
plus souvent collectés par l'institution. Même si l'institution garde en dépôt son
épargne, le client n'en reste pas moins un emprunteur qui doit généralement plus
à l'institution que l'institution ne lui doit. Il ne se trouve donc pas dans une po-
sition de risque net. C'est pourquoi les autorités financières n'imposent généra-
lement pas aux institutions qui collectent une épargne obligatoire d'être agréées.
Si l'épargne obligatoire est gardée en dépôt dans l'institution, l'auditeur ex-
terne doit demander un exposé clair des règles qui régissent les comptes corres-
pondants et contrôler qu'elles sont correctement appliquées. Lorsque ces règles
sont ambiguës, cela peut encourager la pratique consistant à prélever de l'argent
sur le compte du client pour couvrir les remboursements de son crédit, sans son
accord exprès. Ce problème peut s'avérer particulièrement compliqué dans le cas
de groupes de caution solidaire, lorsque l'épargne d'un membre est utilisée pour
couvrir le remboursement du crédit d'un autre membre.
Un nombre croissant, bien qu'encore faible, d'institutions de microfinance
cherchent désormais à attirer l'épargne volontaire du public, y compris celle des
clients qui ne sont pas emprunteurs. Les services d'épargne volontaire peuvent
être très intéressants pour les clients pauvres qui n'y ont généralement pas accès,
faute de structures de dépôt adaptées à leurs besoins. Cependant, les institutions
qui proposent ces services peuvent exposer les déposants à de sérieux risques. La

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90 AUDIT EXTERNE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE, VOLUME 2

plupart des institutions de microfinance n'ont en effet pas les systèmes, ou une ges-
tion de portefeuille suffisamment solide pour garantir des services d'épargne vo-
lontaire sûrs et de qualité. C'est pourquoi la réglementation locale requiert habi-
tuellement qu'une institution de microfinance soit agréée et supervisée par les
autorités financières avant de commencer à collecter de l'épargne volontaire. Une
institution agréée doit se doter de systèmes élaborés pour pouvoir se conformer
aux normes comptables réglementaires.

Les visites de clients


11.1 Risques d'exploitation potentiels
sont requises pour
contrôler l'épargne La collecte de l'épargne volontaire induit des risques réglementaires et des risques
d'illiquidité. La gestion des disponibilités doit être régulièrement soumise à une
dans le cas d'institutions
analyse approfondie visant à garantir que l'institution est en mesure d'honorer ra-
ayant de nombreux pidement les demandes de retrait.
petits déposants
11.2 Tests de procédures

En ce qui concerne le compte d'épargne, l'auditeur doit effectuer des tests de


procédures sur les opérations réalisées par le guichetier (ou caissier) de l'institu-
tion et sur les autres activités de manipulation des liquidités. Sont particulière-
ment importantes : les opérations aux guichets, les demandes de dépôts sur comptes
individuels, et la séparation entre dépôts et remboursements de crédits. L'auditeur
doit en outre vérifier le respect des lois et réglementations en vigueur.

11.3 Contrôles substantifs

11.3.1 Contrôles de détail


L'approche traditionnelle consistant à envoyer des lettres de confirmation aux dé-
posants est peu susceptible de constituer un contrôle efficace de l'épargne d'une
institution de microfinance, sauf lorsque celle-ci a peu de déposants, mais qui ont
des montants d'épargne importants. Les visites de clients sont requises pour contrô-
ler l'épargne dans le cas d'institutions ayant de nombreux petits déposants.
L'auditeur peut associer contrôle de l'épargne et contrôle de l'encours de crédits
au cours d'une même visite, du moins pour les déposants qui sont également em-
prunteurs. Lors de ces visites, l'auditeur doit vérifier le livret d'épargne du client
et contrôler les éventuelles différences avec l'information relative au compte de
dépôt de l'institution. Toute différence doit faire l'objet d'une enquête.
La taille de l'échantillon pour les visites de clients doit dépendre du seuil de
signification fixé au cours de l'établissement du programme d'audit (voir cha-
pitre 4). La taille de l'échantillon relatif à l'épargne sera probablement inférieure
à celle de l'échantillon pour les crédits. Par exemple, si la taille de l'échantillon
OBTENTION DE LA PREUVE D’AUDIT : ENCOURS D’ÉPARGNE ET DÉPÔTS 91

pour les crédits est égale à 100, la taille de l'échantillon pour les dépôts d'épargne
sera peut-être de 50. L'auditeur doit donc pouvoir obtenir 50 confirmations de
dépôts d'épargne au cours des 100 visites rendues aux emprunteurs (en suppo-
sant que la moitié au moins des emprunteurs sont également déposants). Les au-
diteurs doivent cependant être conscients que les déposants sélectionnés de cette
manière peuvent ne pas être représentatifs de l'ensemble des épargnants.
Si l'auditeur procède par sélection aléatoire, le nombre de visites à effectuer
sera supérieur. Pour décider de l'emploi de cette méthode, l'auditeur doit arbitrer
entre les considérations de coûts et la plus grande fiabilité des données de l'é-
chantillon.

11.3.2 Procédures analytiques


L'auditeur externe doit examiner les informations de tendance relatives à l'épargne.
Déterminer le montant moyen de l'épargne par membre, par agence, et au total,
est un exercice analytique très utile, de même que le recalcul des charges d'intérêts
sur l'épargne totale.

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