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La santé de l’enfant juillet 2006


Presque 11 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent
chaque année de causes en grande partie évitables

Avant 1800, la mort de nourrissons et d’enfants était des déchets humains, par des pratiques de nutrition
fréquente même dans les familles riches, tandis que la inadéquates et le manque de lavage de mains, par de
piètre nutrition des enfants provoquait un arrêt de piètres conditions de logement et par le manque
croissance prématuré chez la plupart des individus, d’accès à des soins de santé adéquats et abordables.
résultant en une stature inférieure aux normes
d’aujourd’hui.

De nos jours, toutefois, de nombreuses maladies Maladies pouvant être prévenues par
infectieuses sont sous contrôle et des conditions de un vaccin
santé et une nutrition meilleures en général ont réduit L’Afrique sub-saharienne est la région la plus
les taux de mortalité pour tous, surtout pour les affectée par les maladies pouvant être prévenues par
enfants. Malheureusement, ces gains n’ont pas été un vaccin. Cette région représente 59 % de tous les
uniformes et ne sont pas advenus au même taux de cas de rougeole, 41 % de tous les cas de décès par
par le monde. Depuis 2001, quelque 19 % des décès à tétanos, 8 % des décès dus à la fièvre jaune et 58 %
l’échelle mondiale ont eu lieu parmi les enfants – et des décès dus à la coqueluche. L’Asie de l’Est et le
99 % de ces décès d’enfants ont eu lieu dans des pays Pacifique sont les plus affectés par l’hépatite B –
à faible ou moyen revenu. Par exemple, un enfant né 62 % des décès de par le monde. L’Asie du Sud est
en Éthiopie aujourd’hui a 20 % de chances de mourir aussi fortement affectée par la maladie, en particulier
avant l’âge de cinq ans, par rapport à un risque de le tétanos et la rougeole. Presque la moitié de tous les
moins de 1 % pour un enfant né en Amérique du décès dus au tétanos et plus du quart de ceux dus à la
Nord ou en Europe de l’Ouest. rougeole ont lieu en Asie du Sud.

Les maladies transmissibles restent les principales Infections respiratoires aiguës


causes de décès chez les enfants dans les pays en voie Les infections respiratoires aiguës (IRA) sont les
de développement (voir tableau) et sont responsables causes les plus fréquentes de maladie et de décès
d’environ 60 % de tous les décès d’enfants dans les chez les enfants de moins de cinq ans, la pneumonie
pays à faible ou moyen revenu. Inversement, les représentant à elle seule un cinquième des presque 11
maladies transmissibles ne représentent que 10 % des millions de décès par an parmi les jeunes enfants.
causes de décès d’enfants dans les pays à fort revenu. Chaque année, des enfants de moins de cinq ans
Dans l’ensemble, les 10 principales causes de décès souffrent de trois à six attaques d’IRA, quel que soit
dans les pays à faible et moyen revenu représentent le pays de résidence ou la situation économique. La
80 % de tous les décès d’enfants dans ces pays et de gravité de ces infections est en général plus
par le monde. prononcée chez les enfants des pays en voie de
développement, qui n’ont souvent pas accès à des
Maladies diarrhéiques traitements efficaces. Cette situation est compliquée
Dans le monde en voie de développement, les par le nombre croissant d’enfants infectés par le
maladies diarrhéiques sont une des cinq principales VIH/sida, ce qui les rend non seulement plus
causes de mortalité infantile chez les enfants de vulnérables à la tuberculose, la pneumonie et la
moins de cinq ans. Les maladies diarrhéiques bronchite mais aussi plus susceptibles de mourir de
affectent principalement les personnes vivant sous le ces infections.
seuil de pauvreté. Leur fréquence et leur gravité sont
exacerbées par le manque d’accès à une eau potable
en quantité suffisante et à une élimination sanitaire

Fogarty International Center of the U.S. National Institutes of Health The World Bank World Health Organization Population Reference Bureau | Bill & Melinda Gates Foundation
Malnutrition de vie, peuvent éviter de nombreuses pertes de vies
Environ 130 millions d’enfants de moins de cinq ans causées par les diarrhées et réduire en même temps la
sont malnutris, les plus forts taux de prévalence étant prévalence de croissance retardée. L’élimination de la
en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud. La malnutrition pourrait non seulement prévenir le décès
malnutrition et les déficiences en micronutriments, de nombreux jeunes enfants, surtout en Asie du Sud
tels que la vitamine A, le fer, l’iode et le zinc, et en Afrique sub-saharienne, mais pourrait aussi
contribuent de façon substantielle au fardeau de la réduire le risque et le coût des maladies chroniques à
maladie de par le monde et représentent jusqu’à 4 % l’avenir. Les interventions de nutrition préservent ou
de tous les décès de par le monde. Les communautés améliorent les fonctions cognitives et contribuent à
pauvres connaissent de forts taux de malnutrition et une stature adulte améliorée et à une meilleure
d’exposition accrue aux maladies infectieuses productivité des travailleurs. De plus, la réduction de
causées par le surpeuplement et un accès inadéquat la malnutrition permet d’allouer des ressources de
aux ressources en eau et à des installations sanitaires. santé limitées à d’autres conditions de santé.
La malnutrition et les maladies infectieuses ont une
relation synergique : la malnutrition réduit la capacité L’immunisation contre des maladies
du corps à se défendre contre la maladie, et la infantiles évitables. L’immunisation est aussi
maladie réduit les nutriments essentiels et en prive le une des interventions de santé les plus rentables. Une
corps. Avec le temps, la malnutrition et les couverture immunitaire accrue pour les enfants est
déficiences en micronutriments aboutissent à un une étape cruciale pour éliminer les maladies pouvant
développement intellectuel réduit, des pertes de être prévenues par un vaccin dans les pays en voie de
salaires et des coûts accrus de soins de santé, qui
développement. En réduisant la mortalité et la
exacerbent tous le cycle de la pauvreté.
morbidité, l’immunisation peut contribuer de manière
significative à l’atteinte des objectifs du Millénaire
Interventions pour le développement de réduire le taux de mortalité
chez les enfants de moins de cinq ans de deux tiers
La promotion de pratiques meilleures entre 1990 et 2015. L’immunisation contre les
et plus hygiéniques. Peu d’interventions de maladies infantiles évitables pourrait prévenir jusqu’à
santé sont aussi rentables que les programmes qui 3 millions de décès d’enfants par an. Le coût de cette
promeuvent une nutrition appropriée et corrigent les immunisation contre la rougeole, la diphtérie, le
déficiences de micronutriments. Des pratiques tétanos, la coqueluche, la polio et la tuberculose est
d’alimentation plus hygiéniques, y compris d’environ 20 USD par enfant. Le maintien de
l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois programmes d’immunisation exige cependant un

Les 10 principales causes de mortalité parmi les enfants âgés de 0 à 14 ans dans les pays
à haut et faible/moyen revenu, 2001
Pays à faible et moyen revenu Pays à fort revenu

Cause Décès Pourcentage Cause Décès Pourcentage


(millions) du nombre (millions) du nombre
total de total de décès
décès

1. Conditions périnatales 2,49 20,7 1. Conditions périnatales 0,03 33,9


2. Infections des voies 2,04 17,0 2. Anomalies congénitales 0,02 20,0
respiratoires basses
3. Maladies diarrhéiques 1,61 13,4 3. Accidents de la route 0,01 5,9
4. Paludisme 1,10 9,2 4. Infections des voies 0,00 2,5
respiratoires basses
5. Rougeole 0,74 6,2 5. Désordres endocriniens 0,00 2,4
6. VIH/sida 0,44 3,7 6. Noyades 0,00 2,4
7. Anomalies congénitales 0,44 3,7 7. Leucémie 0,00 1,9
8. Coqueluche 0,30 2,5 8. Violence 0,00 1,2
9. Tétanos 0,22 1,9 9. Incendies 0,00 1,2
10. Accidents de la route 0,18 1,5 10. Méningite 0,00 1,2
Source : Mathers, C.D., A.D. Lopez, and C.J.L. Murray. 2006. Tableau 3.9. Global Burden of Disease and Risk Factors. New York : Oxford University
Press

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financement continu et prévisible et ces coûts L’accès à une eau potable et à des
récurrents sont la part la plus chère de ces installations sanitaires.
programmes. Les gouvernements des pays en voie de
développement ainsi que leurs partenaires de
développement font face au défi de trouver des Des conditions sanitaires médiocres, le manque
moyens de financer et maintenir des programmes d’accès à l’eau potable et une hygiène personnelle
d’immunisation, en même temps qu’ils tentent inadéquate sont responsables, estime-t-on, de 90 %
d’augmenter les taux de couverture et d’introduire de des cas de diarrhées infantiles. L’accès à une eau
nouveaux vaccins. potable et à des installations sanitaires peut réduire de
façon marquée la prévalence des diarrhées. Le lavage
de mains réduit l’incidence des diarrhées d’environ
33 %.

Pour de plus amples informations

Voir les chapitres suivants dans Jamison, D. T., J. G. Breman, A. R. Measham, G. Alleyne, M. Claeson, D. B. Evans, P. Jha, A.
Mills, et P. Musgrove. 2006. Disease Control Priorities in Developing Countries, 2nde éd. New York : Oxford University Press.

Keusch, G. T., O. Fontaine, A. Bhargava, C. Boschi-Pinto, Z. A. Bhutta, E. Gotuzzo, et autres, 2006. “Diarrheal Diseases.” 371-
87.

Brenzel, L., L. J. Wolfson, J. Fox-Rushby, M. Miller, et N. A. Halsey. « Vaccine-Preventable Diseases ». 389-411.

Simoes, E. A., F. T. Cherian, J. Chow, S. Shahid-Salles, R. Laxminarayan, et T. J. John. 2006. « Acute Respiratory Infections in
Children ». 483-97.

Jamison, D. T., J. G. Breman, A. R. Measham, G. Alleyne, M. Claeson, D. B. Evans, P. Jha, A. Mills, et P. Musgrove. 2006.
Priorities in Health. Washington, DC : Banque Mondiale.

Mathers, C. D., A. D. Lopez, et C. J. L. Murray. 2006. « The Burden of Disease and Mortality by Condition: Data, Methods, and
Results for 2001 » dans Global Burden of Disease and Risk Factors, éds. A. D. Lopez, C. D. Mathers, M. Ezzati, D. T. Jamison,
et C. J. L. Murray, 47-95. New York : Oxford University Press.

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