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le sujet : sur le site d'amiens : - Après avoir montré que le libre échange peut être

avantageux, vous en montrerez les limites. (fichier 08c7_6_2)

le sujet traité par les élèves :

Après avoir montré que le libre échange peut être


avantageux, vous en montrerez les limites.

1) questions préparatoires

a) La division internationale du travail (ou DIT), désigne le fait que les pays se sont
spécialisés : ils ne fabriquent pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur
production. Cette spécialisation de pays ou zones repose sur les avantages comparatifs des
différents pays, du moins en théorie. On peut dire que les pays se sont divisés le travail, d'où
l'expression. La division internationale du travail (DIT) s'accompagne évidemment du
développement des échanges internationaux.
- La DIT traditionnelle attribue aux pays développés la fabrication des biens manufacturés et des
services et aux pays pauvres, souvent les pays du sud, la fourniture des produits primaires en
général (produits agricoles, matières premières). Cependant au fur et à mesure du développement
des techniques mais aussi des pays, la division internationale du travail se transforme. Ainsi certains
pays du sud se sont mis à fabriquer les produits manufacturés courants (textiles, par exemple).
- On parle parfois de "nouvelle division internationale du travail" pour désigner la spécialisation
actuelle des pays : les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout, produisent aujourd'hui des
produits manufacturés, y compris des produits haut de gamme. Les pays développés fabriquent
surtout les produits technologiques et les services dont la production nécessite de hautes
qualifications. Les pays les plus pauvres restent cantonnés dans les produits primaires à faible
valeur ajoutée.

b) 109 : Selon le CNUCED, en 1995, l'indice du prix des exportations dans les
pays en développement est de 109, base 100 en 1990.
97 : L'indice en terme de l'échange dans les pays en développement est
de 97 en 1995, base 100 en 1995.
c) Les pays les plus dynamiques suivent la demande des consommateurs, et
sont donc plus spécialisés. La spécialisation des vieux pays industrialisés est du
à la division du travail. Ceux ci se spécialisent, mais au lieu de connaître une
diversité de spécialisations, les pays d'Europe par exemple, veulent tous
innover, chacun de leur côté, et arrivent donc au même niveau, ce qui les rend
moins performants, car le travail pourrait se faire qu'une fois. L'Europe
orientale et du Sud a compris le mécanisme car cette région a délaissé les
secteurs où elle est mauvaise, au profits de secteurs où la demande est en
pleine expansion.

2) Sujet de dissertation

I/ Le libre échange est parfois favorable à la croissance


A) C'est ce que montre l'histoire économique

Il existe une corrélation entre le degré d'ouverture, la croissance des salaires,


et la croissance économique. Ceci peut être illustré par l'exemple des nouveaux
pays industrialisés d'Asie du Sud-Est (les 4 dragons), l'exemple de la création
d'un marché commun en Europe, et la période des 30 Glorieuses.

B) Comment l'accroissement du commerce entraine-t-il la croissance?

Les analyses des « classiques » mettent l'accent sur les avantages (absolus
chez Smith, et relatifs chez Ricardo) du libre échange. Ces analyses qui
montrent que la spécialisation permet une allocation plus efficace de la main
d'oeuvre restent valables aujourd'hui et poussent les pays riches à se
spécialiser dans « l'économie du savoir »pour ne pas perdre d'emplois faces
aux bas salaires.
Les exportations soutiennent la croissance : rôle de l'accroissement de la taille
des marchés (économies d'échelle), de la concurrence (qui pousse à faire des
efforts de productivité), de multiplicateur du commerce extérieur.
Les exportations peuvent aussi exercer un effet positif sur la croissance : elles
permettent d'augmenter le pouvoir d'achat (par baisse des prix); en outre,
quand les produits importés servent de matière première, les importations
permettent de gagner en compétitivité-prix.

C/ La spécialisation

La spécialisation renforce l'efficacité productive (spécialisation en fonction des avantages


comparatifs) et offre un gain à tous les participants tout en élargissant les débouchés. De plus, elle
est avantageuse pour le consommateur en terme de prix et de choix. Enfin, elle permet le
rapprochement des nations (complémentarité des bien et services échangés, DIPP, relations
pacifiées).

II/ Mais ceci n'est pas valable tout le temps ni pour tous

A/ Pas tout le temps

La thèse de l'historien P. Bairoch : La période 1860-1892 est généralement


considérée comme une phase de libéralisation des échanges européens. Or il
s'avère qu'elle coïncide avec celle de la grande Dépression, qui débute en 1873
et se termine dans les années 1890. Pour Bairoch, le choix en faveur du libre
échange par l'Europe occidentale porte une responsabilité importante sinon
totale dans l'apparition de cette récession. A l'inverse, a période qui débute en
1892 (caractérisée en France par un retour au protectionnisme) est marquée
par une reprise de croissance.
La dernière décennie du XX ème siècle montre par ailleurs qu'une forte
croissance des exportations mondiales ne s'est pas accompagnée d'un taux de
croissance élevé de la production.

B/Certaines conditions doivent être réunies pour que le libre échange soit
favorable à la croissance

Conditions financières d'accès aux capitaux pour pouvoir moderniser l'appareil


de production et accroître la compétitivité.
Conditions de qualification de la main d'oeuvre pour faire face aux
restructurations industrielles liées aux spécialisations internationales.

C/ Cependant, tout le monde n'en profite pas autant

Les gains de l'échange ne sont pas également répartis. Certains y gagnent


beaucoup plus que d'autres car toutes les spécialisations ne se valent pas. Le
potentiel de croissance des différentes activités est inégal (activités
traditionnelles en déclin, nouvelles activités prometteuses...).
La thèse de l'échange inégal montre que la croissance de certains pays
« extravertis » est derrière de celle de leurs principaux clients. Aujourd'hui, le
ralentissement de la croissance dans les pays riches contracte les débouchés
dont disposent les pays pauvres.
Certains pays peuvent même y perdre. C'est le cas de ceux qui sont mal armés
pour affronter la concurrence. Cela peut provoquer la disparition de secteurs
d'activités dans certains pays, y compris des secteurs modernes. D'où la thèse
de List féfensant le protectionnisme éducateur des industries de l'enfance...
La plupart des analystes s'accordent à dire que pour tirer parti de la
mondialisation il faut déjà avoir dépassé un certain seuil de développement.

Conclusion :

Les facteurs de développement sont multiples et il est très difficile


empiriquement d'attribuer à tel ou tel d'entre eux une responsabilité
particulière dans le dynamisme de l'économie. Il serait plus raisonnable de leur
conférer le statut de condition souvent nécessaire mais non suffisante.
Enfin, la croissance n'est pas le développement : une croissance tirée par les
exportations peut ne pas bénéficier à l'ensemble du pays.

Cabes Manon & Bourgine Sophie-Anne

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