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Texte soumis au vote

Adopté par le Conseil national du 27 avril 2010

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Pourquoi la crise ?

Quatre grands déséquilibres à l’oeuvre...


1. L’emprise croissante de la finance qui soumet notre économie à la voracité d’une minorité
et à la tyrannie du court terme.

2. L’explosion des inégalités qui fait se côtoyer l’hyper-richesse et la précarité.

3. Le déficit de régulation des échanges mondiaux qui a lancé les pays et les États
dans une concurrence acharnée.

4. La crise environnementale, provoquée par notre modèle de croissance


fondé sur la surexploitation des ressources naturelles et qui conduit
à la réduction de la biodiversité et au changement climatique.

... qui se sont creusés pour aboutir à l’explosion en 2008.

Nous sommes à la fin d’une époque :


il faut construire un nouveau modèle.

Texte soumis au vote, adopté par le CN du 27.04.2010 Page 2


S’attaquer aux causes de la crise
pour retrouver le sens du progrès

Trois questions :
1. Que produire ?
C’est le nouveau modèle productif fondé sur une nouvelle politique industrielle, une agriculture viable
et responsable et l’accès aux biens communs.

2. Comment produire ?
C’est valoriser le travail, préserver l’environnement et mettre la finance au service de l’économie.

3. Comment distribuer ?
Cela veut dire mieux partager les richesses, favoriser les services publics et donner à chacun les moyens
de maîtriser sa vie.

Pour y répondre : six exigences


qui constituent les clefs du nouveau modèle.

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Première exigence :

La priorité au long terme,


plutôt que la tyrannie du court terme
1. Une économie de projet :
- Privilégier l’investissement sur les dividendes et la spéculation, grâce notamment à une modulation de l’impôt sur
les sociétés.
- Consacrer davantage de ressources aux activités qui préparent l’avenir : l’éducation, la recherche, l’innovation, le
développement des infrastructures, la sobriété énergétique.

2. Une véritable politique industrielle volontariste :


- Le Pôle Public d’Investissement Industriel (2P2I) permettra de piloter et de financer une véritable politique
industrielle volontariste qui refasse de la France une grande nation industrielle et innovante.
- La mise en place d’un comité prospectif, réunissant des chefs d’entreprise, des universitaires et des chercheurs,
nous permettra de retrouver le sens de l’anticipation.

3. Encourager la mutation écologique en garantissant la justice sociale :


Faire le choix d’un développement respectueux de la planète et des générations à venir. Le temps du gaspillage, de
l’avidité court-termiste et du consumérisme outrancier est révolu :
- Réduire de 20% nos émissions de CO2 d’ici 2020.
- Diversifier nos approvisionnements énergétiques, en faveur des énergies renouvelables.
- La TVA écomodulable sera un puissant levier pour modifier les modes de consommation et de production.

4. En matière agricole :
- Privilégier les enjeux nutritionnels
- Relocaliser nos productions
- Donner enfin les moyens aux agriculteurs de vivre décemment de leur activité.
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Deuxième exigence :

La justice,
plutôt que la captation des richesses par une minorité

Notre volonté assumée : répartir autrement les richesses entre le capital et le travail
Pour réduire l’écart des rémunérations,
Pour lutter contre le transfert continu des risques vers les salariés, notamment les plus précaires.

1. L’urgence : la justice salariale.


- Une conférence salariale annuelle.
- La modulation des cotisations sociales des entreprises en fonction de la conclusion d’un accord salarial.
- La revalorisation du SMIC au coeur de notre politique salariale.
- Une échelle des salaires comprise entre 1 et 20 dans les entreprises avec participation publique au capital, pour
limiter l’explosion des plus hauts revenus et encourager l’augmentation des bas salaires.
- L’égalité salariale entre les femmes et les hommes enfin garantie.

2. Une véritable révolution budgétaire et fiscale :


Pour répartir les richesses de manière plus équitable
Pour gérer la situation dégradée des comptes publics

- Fusion de l’impôt sur le revenu avec la CSG pour constituer un Grand impôt citoyen sur le revenu, vraiment
progressif et prélevé à la source,
- Création d’une véritable imposition du patrimoine,
- Modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction de l’utilisation des bénéfices (investissements et redistribution
plutôt que dividendes),
- Concentration des avantages fiscaux vers les PME…

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Troisième exigence :

Le bien-être
plutôt que le tout-avoir

La société de l’avoir favorise une frénésie de la consommation qui appauvrit tout le monde :

société du jetable,
société de l’épuisement des ressources,
société de l’insatisfaction.

1. Répondre aux besoins essentiels de la personne humaine et permettre son


émancipation.

2. Privilégier les biens communs qui font société plutôt que la consommation à court
terme.

3. Evaluer différemment la performance économique :


Par exemple, la commande publique sera soumise à une notation social-écologique des entreprises.

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Quatrième exigence :

Les biens publics et la solidarité


plutôt que l’individualisme
Prendre soin de nos biens collectifs (énergie, eau, environnement, vivant)
c’est favoriser le développement des services publics et des réponses solidaires – la protection sociale – au lieu
d’abdiquer devant la spirale infernale de l’individualisme et de la marchandisation.

Un État plus juste, qui élargit les choix.


- qui fasse contribuer tout le monde équitablement à l'effort de solidarité,
- qui apporte des réponses plus individualisées,
- qui permet aux individus de choisir et de maîtriser leur vie.

une nouvelle articulation entre individu et État à construire.

Renforcer le rôle de l’État, c’est aussi assurer le redressement des comptes publics.
- Permettre le retour de la croissance pour améliorer la situation des finances publiques.
- Accompagner le retour de la croissance d'un plan de désendettement.

Mobiliser de nouvelles ressources :


Pour financer nos politiques nouvelles
Pour financer le nécessaire redressement des comptes publics.
- Suppression des mesures fiscales de la droite, à commencer par le bouclier fiscal,
- Suppression d'une partie des niches fiscales et sociales,
- Elévation de la fiscalité sur le patrimoine.

Soutenir l’Économie sociale et solidaire


qui doit devenir un pilier de notre nouveau modèle de développement.
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Cinquième exigence :
Donner les moyens de
maîtriser son destin
L’inquiétude la plus partagée en ce début du XXIe siècle est sans aucun doute celle de la perte de maîtrise de sa vie
et de son avenir.
Perte de maîtrise au travail (ex : destruction du droit du travail),
Perte de maîtrise de l’avenir (ex : dégradation de l’environnement, inquiétude sur les retraites),
Perte de maîtrise de ses choix quotidiens (ex : augmentation des dépenses de logement).

Construire les protections et inventer de nouveaux droits


pour desserrer l’étau qui enserre les individus. Par exemple :

- Droit au logement qui reste virtuel.


- La sécurité sociale professionnelle : création d’un compte formation pour chaque Français-e, crédité au début de la
carrière à proportion inverse
de la durée d’étude et abondé au fur et à mesure pour permettre à tous les salariés de progresser dans leur
vie professionnelle.
- L’autonomie des jeunes.
- Aller vers le droit au premier emploi.
- Un système de santé fondé sur davantage de prévention.

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Sixième exigence :

La société créative
plutôt que la société de la fausse performance
La pseudo-performance s’est fait une doctrine de la mise sous pression des individus, qui crée des souffrances
individuelles intolérables et obère la capacité de création et d’innovation de notre société.

L’enjeu : permettre à un nombre croissant de citoyens de devenir acteurs de leur


présent et de leur avenir.
Favoriser la création qui a besoin de temps, de liberté, de loisirs, de coopérations, d’expériences.

Etre particulièrement attentifs aux PME et TPE :


- Small Business Act,
- Démarche par filières,
- Partenariat entre les pôles de recherche et le tissu économique local,
pour développer et soutenir les PME innovantes, créatrices d’emplois et de richesses.

Remettre la finance au service de l’économie réelle :


- Interdiction des produits financiers les plus dangereux,
- Limitation de la taille des établissements bancaires,
- Séparation des banques de dépôt et d’investissement
- Agence de notation publique
- Taxe sur les transactions financières.

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Une mondialisation solidaire
et maîtrisée
Nous voulons passer d’un libre-échange dérégulé et dévastateur,
qui met en concurrence les Hommes et les États, à un « juste échange »
qui soit moteur d’un co-développement harmonieux et enfin synonyme de progrès pour tous.

Le «juste échange» : replacer le commerce au service du développement, de la justice


et du progrès pour une mondialisation régulée et solidaire.
- Mettre en place des contributions environnementales et sociales aux frontières de l’Union
pour lutter contre le dumping social, fiscal et environnemental.
- Garantir aux pays les plus pauvres et les moins avancés, des clauses de sauvegarde pour diversifier et développer
leur économie avant d’être livrés à une libéralisation trop rapide des échanges.
- Réformer la FAO,
- Diffuser les technologies agricoles
- En finir avec la spéculation sur les denrées alimentaires.

En Europe, reprendre notre destin en main :


Un nouveau contrat social européen, qui passe par :
- Un véritable Gouvernement économique pour impulser une stratégie européenne : l’Eurogroupe et le pouvoir
politique doivent prendre toute leur place face à la BCE.
- Création d’une Agence européenne de l’innovation industrielle (AE2I) adossée à la Banque européenne
d’investissement (BEI) pour faire émerger les champions industriels de demain.
- Un Fonds monétaire européen qui devra protéger les États membres qui sont en difficulté.
- Interdiction du secret bancaire dans l’Union européenne.

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