Anthéor n’est pas le nom d’un monstre mythologique,
mais celui d’un pont ferroviaire dans le Var
Or, malgré douze raids aériens majeurs en douze mois,
en aodt 1944, tel le veau d’or, il sera encore debout !
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LES « DAMBUSTERS »
AL'EUVRE
Das la fin de I6t6, les Britanniques, les pre
rmiers, ont dépéché su la zone 'éite du Bomber
Command, rien moins que le fameux N° 617
‘Squadron,
Les « Dambusters », qui expérimentent alors
de nouvelles bombes & fort pouvoir de destruc
tion, sont séverement malmenés las 14 et 15
septembre 1943, lors d'attaques conduites de
‘uit conte le canal de Dortmund Ems.
Ces missions et colle lancée le lendemain, 16
‘septembre, sur Anthéor {avec des engins explo
Sifs classiques) vont sonner le glas des intru
sions nocturnes réalsées & basse altitude par
{de petites formations de bombardiers lourds.
Pour cette opération visant la céte varoise,
le Bomber Command a donc rassembié une
force composée de 12 quadrimoteurs Avro
Lancaster. Le N° 617 Squadron fournt huit
6quipages, les quatre autres sont issus du
N° 619. ensemble est placé sous le commen:
dement du Wing Commander W. Abercromby,
DFC, du 619.
‘Au cours de l'aprés-midi du 16, un briefing
détailé est organisé. Les décollages interven
nent @ la tombée du jour. Les bombardiers
arivent en vue de lobjectif vers 01N00.
‘Au terme d'une approche directe réalisée par
lamer, &une hauteur voisine de 90 m, chaque
Lancaster va se délester de son chargement
‘sur le viaduc. Selon les cas, il s'agit de sept
bbombes de 500 kg ou d'un cocktail détonnant
Ccomprenant trois de ces engins, un « cookie »
de 1 800 kg
En dépit de bonnes conditions de vol et bien
ue les défenses ne se soient pas montiées
particuliérement redoutables, aucun coup au
but n'est enredisté.
‘Sur le chemin du retour, un avion du 619 en dit
ficulté va venir se perde au large du Portugal.
Vequipage secouru sera aussitet interne par
les autortés locales. Ce sont finalement des
aviateursérentés au, au petit matin, regagnent
la ointaine Albion au terme d'une mission de
plus de 10 heures.
AU TOUR DES AMERICAINS
A V'issue de cotte mission, te Bomber
Command décide de retirer pour un temps
le 617 des premiéres lignes. Le renforce
ment des défenses adverses exige désor
mais de modifier les profils de missions en
privilégiant des approches & moyenne ou
haute altitude.
Dotés de nouveaux matériels et d'un effectif
reconstitué, les « Dambusters » reviendront
quelques semaines plus tard sur Anthéor.
Dans I'intervall, les Américains prennent
la releve,Crest précisément & cette fin que, le 31
octobre, des 8-17 du 30 1st Bombardment
Group décollont de Tunisie.
I s'agit en fait de 'ultime mission de
guerre des « lourds » de la 12th Air
Force. Affirmant une vocation pure
‘ment stratégique, le 5th Bombardment
Wing doit, en effet, passer ds Ie len
demain sous le contréle de la nouvelle
18th Air Force.
C'est uniquement dans ce contexte
que se situe le caractére historique
d'une attaque exécutée sans beaucoup
{opposition en plein jour par 38 B-17
@voluant sans escorte & haute altitude.
Cette sortie se soide par un échec rele
tf, puisqu’une bombe, endommageant
le ballast et trés superficiellement une
arche,interdit le tafic pendant quelques
jours (une semaine sera nécessaire pour
le rétabi dans les deux sens).
Ce bombardement peu concluent donne
le coup d envoi une série ininterrompue
{de raids diurnes qui, entrepris contre cet
‘object, ne cessaront qu’avec le débar
‘quement alié 'a00t 1944.
Le11 novembre 1943, c'est au tour dos
B24 du 47th BW d'interveni 8 leur tour
sur Anthéor.
Ayant franchi les Alpes malgré le mau
vvais temps, une formation, comptant
28 Liberator du 98th BG, se présente
tout d'abord, & la mijournde, au-dessus
d’Annecy. La tache assignée aux
« Pyramiders » est double. Ele consiste
dans un premir temps & détuire I'usine
‘SRO (fabriquant des roulements abilles)
table dans les faubourgs de la ville,
puis, sur le chemin du retour, & s'at
taquer sur la céte varoise & un certain
viadue.
‘Apts avoir bombardé Annecy un peu au
hasard et manqué les ateliers de SRO,
les queciimoteurs se détournent vers eur