Você está na página 1de 4

Discours de Madame Sandrine Salerno

Maire de Genève
le samedi 5 juin 2010 – 10h

A l’occasion du week-end international de Genève


les 5 & 6 juin2010

Journée mondiale de l’Environnement / Green Day – le 5 juin


Centenaire du International Peace Bureau / Making Peace – 6 juin

Madame la Conseillère fédérale,


Madame la Conseillère d’Etat,
Monsieur le Directeur général de l’OMPI,
Monsieur le Directeur général adjoint de l’UNEP,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Au nom des autorités de la Ville de Genève, c’est avec un énorme plaisir que je vous
adresse un chaleureux message de bienvenue à ce week-end international. Et bravo et
merci aux organisateurs de nous amener enfin l’été sur Genève ! Il était temps.

Je suis maire depuis mardi, le 1er juin, et ceci pour une année. Et, comme vous le savez si
vous lisez la presse locale, j’ai voulu placer cette année de Mairie sous le signe de la
rencontre : notamment de la rencontre du monde international de Genève, avec le reste
des Genevoises et des Genevois… et réciproquement !

Seule la version prononcée fait foi 1/4


Nous qui habitons Genève (que nous soyons résident-e-s de longue dates ou récemment
arrivé-e-s, que nous travaillions dans le domaine international ou pour faire fructifier
l’économie locale), nous qui faisons Genève, toutes et tous ensemble, nous connaissons-
nous suffisamment les un-e-s les autres ? Savons-nous suffisamment reconnaître et
valoriser ce que nous nous apportons mutuellement ? Je ne le pense pas. Et c’est
dommage ! Et tout au long de cette année, j’aimerais ainsi contribuer – modestement - à
notre meilleure connaissance et reconnaissance réciproque.

Comment alors rêver d’une plus belle entrée en matière que ce week-end international,
qui célèbre à la fois aujourd’hui le Green Day, la Journée internationale de
l’Environnement, et demain toute la journée le Making Peace, pour le centenaire du Prix
Nobel de la Paix attribué au Bureau international de la Paix en 1910. Et comment mieux
symboliser notre rencontre que par une porte ouverte, celle de l’OMPI d’abord, mais
également, en cette Année de la biodiversité, par l’ouverture - trop rare – du Parc de
l’Ariana, le Jardin des Nations Unies, que je me réjouis de découvrir avec vous à l’instant.

Des occasions de rencontre, cette année, il y en aura d’autres ! Non seulement pour nous
rapprocher les un-e-s des autres, mais également et surtout pour rendre Genève visible à
elle-même.

Car, en tant que Maire, j’aimerais aussi mieux faire comprendre aux Genevoises et aux
Genevois, la chance que nous avons d’habiter une ville internationale, qui est restée – et
qui doit rester - une ville à taille humaine, conviviale et populaire.

La chance que nous avons d’habiter une ville dans laquelle se façonne des pans entiers
de la Gouvernance mondiale de demain. Cette gouvernance mondiale, à peine émergente
encore… Cette gouvernance mondiale qui permettra, au moment où nous sortirons de la
crise planétaire actuelle de construire un monde durable et pacifique.

C’est le rêve et l’ambition universelle des Nations Unies qui se joue aujourd’hui. Voici le
véritable enjeu de cette crise planétaire systémique, cette crise de civilisation à la fois
climatique, environnementale, financière, économique et sociale. Cette crise qui partout
localement se transformera en une crise politique, si les solutions systémiques et globales
ne sont pas apportées rapidement au niveau mondial.

Seule la version prononcée fait foi 2/4


Et le risque politique est grand : le repli sur soi xénophobe, la fermeture des frontières, les
discriminations et les expulsions d’étranger-ère-s ; la récupération politique de la peur de
l’autre qui se transforme si vite en haine, en guerre et en extermination.

Pour un « Making Peace » planétaire demain, c’est aujourd’hui que nous devons préparer
les conditions d’un « Green Day » durable, équitable et universel !

Et qu’on le perçoive ou non, c’est le plus souvent à Genève que s’invente la politique
mondiale en matière de développement durable, dans ses trois piliers : c’est-à-dire
l’harmonie entre nos politiques financières, économiques et commerciales, nos politiques
sociales et émancipatoires et nos politiques environnementales et sanitaires.

Et c’est ici que s’essaie – que se bricole - la Gouvernance mondiale, ce jeu subtile et
complexe entre des acteur/trice-s si différent-e-s, mais si complémentaires, que sont les
Organisations internationales, les Etats et la société civile transnationale.

Avec l’Université de Genève, qui a bien saisi l’importance locale de ce brainstorming


international permanent, et en collaboration avec les Organisations internationales
gouvernementales et non gouvernementales, nous organiserons notamment trois
conférences sur la Gouvernance mondiale : Gouvernance mondiale du Développement et
du commerce ; Gouvernance mondiale de la Migration ; Gouvernance mondiale des Droits
humains et de l’humanitaire. Et nous collaborons à d’autres portes ouvertes, à commencer
par celle de l’OMC en septembre prochain.

Les Genevoises et les Genevois doivent réaliser que Genève, avec ses 200 ambassades,
30 Organisations internationales, 300 ONG, 35'000 emplois et 5 milliards de francs de
contribution au produit cantonal brut (comme le rappelait récemment le Président du
Parlement genevois, Monsieur Guy Mettan), Genève est avant tout une fourmilière, unique
au monde, de personnes discrètes et engagées qui partagent des idéaux communs et
cherchent ensemble – dans le dialogue – à les concrétiser dans des politiques planétaires
consensuelles.

Un travail de Sisyphe, qui doit être souvent extrêmement frustrant, tant les résistances à
l’avènement d’un monde plus rationnel et plus juste sont grandes ! Et je saisis ici

Seule la version prononcée fait foi 3/4


l’occasion de vous remercier individuellement et collectivement pour ce que vous apportez
d’intelligence, de ferveur et d’espérance. Votre mission rejaillit sur l’ensemble de Genève
et contribue à notre réputation et à notre réalité de ville ouverte sur le monde !
***
Merci aux Nations Unies d’avoir choisi Genève pour célébrer le Green Day avec la plus
grande visibilité internationale ; et merci encore d’ouvrir vos jardins.

Merci à l’OMPI de nous accueillir aujourd’hui.

Merci au Geneva Environmental Network, le GEN, pour la qualité exceptionnelle de son


engagement et de son savoir-faire.

Merci au Bureau international de la Paix (International Peace Bureau) pour la


persévérance obstinée de son engagement.

Merci à la Fondation pour Genève d’avoir poussé au rapprochement de ces deux


événements et d’avoir contribué à faire de ce « week-end international » une grande fête
populaire.

Merci aux collaborateur/trice-s des différents services de la Ville (du Jardin botanique à la
logistique pour les manifestations, du Service des espaces verts à notre équipe de la
Délégation à l’Agenda 21).

Merci à toutes et tous d’avoir choisi Genève pour développer vos talents !

Merci de votre attention et excellent week-end !

Sandrine Salerno
Maire de Genève
Le 5 juin 2010

Seule la version prononcée fait foi 4/4

Você também pode gostar