249, DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX 1 — MESURE DE LA PERMEABILILE 1 — APPAREILLAGE UTILISE Le perméamétre employé est du type IFP. L’étanchéité est assurée par une pression jatérale (pression Hassler). La carotte est mise dans un tube souple de caoutchouc et, & chaque extrémité, elle est prolongée par des tétes en acier qui permettent d’injectcr ou de recueillis des fluides (fig. C.1). Le fluide injecté est de azote C de teneur en eau inférieure A 3 ppm. L’étanchéité est assurée par gonflage 4 azote ordinaire. Les pressions A entrée et a la sortie de la carotte sont mesurées. Le déhit azote est quantifié a Paide d'un débitmetre a ville permetiant de couvrir une gamme de débits de 3500 /h a 1 I/h ou par un débitmétre 4 bulle de savon pour les débits érés faibies. Ph Débitmetre Echantiilon Enveloppe en caoutchouc Régulateur Gonflage a j'azote Azote déshydraté Fig. C.1. — Dispositif expérimental de mesure de ia perméabilité,250, En premiére approximation, on peut calouler la perméabilité intrinstque K, le débit Q étant mesure 4 la pression atmospiie1ique P,, en apptiquant la loi de Darcy : 2HQLP, 107 (P2g- Pp) S K_ : perméabilité intrinséque (cm?) = viscosité de azote (Po) Q_ + débit de sortie (am?) L_ = fongueur de I'échantillon (cm) P, + pression atmosphérique (bar) Pg t pression absoluc aval (bar) Pg : pression absolue amont (bar) S$ : surface de I’échantillon (cm?). La perméabilité intrinséque est trés souvent exprimée en darcy ; 1 darcy = 0,987.10 em?. 2 — RECHERCHE D'UNE LOI D’RCOULEMENT VALARLE. Le résultat du calcul n’est pas strictement conforme 4 la réafité. On peut rechercher une loi Wécoulement valable (Monicart, 1965) en assimilant le milieu poreux cylindrique A un faisceau de ‘tubes capillaires et en calculant l’expression de la perte de charge dans un canal poreux : HQndr nt NCQ, dp = t+ SKp 162" S by m* = 1)C la quantits 16 — ost appelée paramétre de forme u ; elle dépend des valeurs des dlargisse- Y na ments, étranglements et longueur des tubes capillaires, ainsi que de la porosité ¢. Le diamétre du tube capillaire au niveau des étrangiements ext égal A 2e, les élargissements ont des dimensions de 2n’c (longueur) par 2mc (largeur). Qyp est Le débit massique p=bp fA — masse spécifique du gaz dans la tranche oi la pression est p b est une constante pour un gaz donné. L’expression précédente devient : HQm Ce Be Om) de. dp - pep = SKU251. En lintégrant sur use lungueur de 0 4 2 en écoulement paralléle = En posant : i. 2a.) A SKb Bat “Ss” on obtient une loi de la forme = Pig Pp Qn 3 — MESURES A EFFECTUER Pratiquement, on réalise I’étancheité en gonilant le systéme a une pression Pry assez faible. Parallélement, la pression amont Pg est injectée dans la roche de fagon 4 ce que Pg soit inférieure de 10 bars a Pry. Dés que le débit est suffisant, on note la pression amont Pg, la pression aval Pp et on mesure avec précision le débit. Il faut également mesurer avec soin la pression atmospherique et Ia température. Ensuite, on reporte les valeurs de Pq - P?p/Q,,, en fonction du débit massique Q,, (fig. C.2). Une régression linéaire par la méthode des moindres carrés permet de calculer les paramétres iJA et B/A ot d’en tirer les valeurs de la perméabilité K et du paramétre de forme v. En général, nous avons valvulé li petudabilité a partir de 5 points de mesure. La valeur de la perméabilité est exprimée en om? et celle du paramétre de forme en anités C.G.S. Ii faut bien noter que les mesures de perméa- bilité des différentes roches n'ont pas été effectuées systématiquement aux mémes pressions, l'état de fissuration variant beaucoup trop. La mesure de la peiméabilité du granite de Senones témoin par exemple nécessite une gamme de pression aval de 130 4 170 bars pour avoir une lecture possible au débitmetre & bulle de savon. Des écarts de 10 bars sont nécessaires pour obtenir une variation suffisante du débit. La pression Hassler vane ators entre 140 et 180 bars. Par contre, pour fe mente granite chauffé a 700°C, la pression d’injection est de 20 a 40 bars . des écarts de 5 bars sont suffi- sants. La pression Hassler évolue de 30 4 50 bars. Si des pressions d’injection trop fortes sont em- ployées, les débits sont trop importants et les conditions de validité de 1a loi de Darcy ne sont plus respectées.252. ESSAI DE PERMEABILITE ra-eavaLiven = CE~29-200 ° 1.556618 aM W=2, 426-10 CHI v8 Beart nasstqve a cas. Fig. C.2. — Exemple d'ajusterment des données expérimentales. Il ~ ESSAIS DE RELAXATION Les relaxations sont effectuées au cours des essais de compression simple. Pour les roches témoin et les roches sous température, les essais sont réalisés avec la mame presse. Celle-ci est équipée d'un systéme d*asservissement électro-hydraulique a boucle fermée, qui permet de régulariscr la vitesse de libémation de Pexcts "énergie emmagasinge dans ensemble machine - éprouvette et, par consé- quent, de contréler la rupture. Le principe de telles machines a été décrit en particulier par Rummel et Fairhurst (1970), Houpert (1972 ct 1973), Hudson ef al. (1972). L’essai de compression est réalisé vitesse de déformation constante en contrélant Ia vitesse de déplacement des plateaux de la presse ; il s’agit done d’une déformation axiale moyenne de éprou- vette. Le déplacement est mesuré au moyen de deux capteurs a courant continu de course + 4 mm out 1 mm suivant Ia déformation de I’échantillon. Pour réaliser un essai de relaxation, la vitesse de déplacement est annulée. Ta chute de charge est enregistrée en fonction du temps. Les essais sous température sont effectués en interposant un four entre les plateaux de la presse. Le contact plateaux - éprouveltes se {uit par l'intermediaire de cales d’acier spécial haute-temperature ; Jes plateaux de fa presse sont protégés. Les déformations sont mesurées également au moyen de253. capteurs. [1 est tenu compte de Is déformation des cales dacier par un étalonnage préalable pour chaque température d’cssai. Ill — ESSAIS DE FLUAGE Ces essais ont été rdalisés an moyen de denx installations différentes + 1me presse. asservia pour les essais relatifs aux roches témoins et des presses spécialement congues pour le fluage sous tempé- rature. Les essais de fluage sur les roches témoins sont effectués avec la presse asservie ayant deya été utilisée pour tous les essais de compression simple. La charge de fluage est atteinte trés rapidement (3 8 4 secondes) ; elle est ensuite maintenue constante pendant 2 & 6 jours. Les déformations sont enregistrées en fonction du temps a l'aide de deux capteurs de déplacement 4 courant continu de + Lmm de course. Les essais de fluage sous température sont réalisés sur une installation composée de trois presses de fluage de 100 KN & balancier hydraulique. Ces presses sont équipées de fours régulés. L’échautillon est d’abord amené a Ja température voulue, avec une vitesse de montée de 5U°/h jusqu’a 30U°U et au-dela de cette température avec une vitesse de 100°/h. La température maximale est maintenue pendant 24 heures. La charge est ensuite appliquée. Les déformations sont mesurées par le déplace- ment du piston a l'aide d'un comparateur. Ce dispositif est sans doute critiquable puisque la défor- mation éventuelle des tétes de la presse est alors intégrée, BIDLIOGRAPUIL. HOUPERT R. (1972), — Le rupture fragilu des roches contrélée wu moyen d'une machine dessa asservie, C.R. Aaa. Set, vol. 275, sé, A, pp. 233-236. HOUPERT R. (1973). — Comportement mécanique des roches cristellines A structure quasi isotrope. Thise doct.-8s Sciences, Université Nancy I. HUDSON J.A., CROUCH S.L, and FAIRHURST €, (1972). — Soft, stiff and servocontrolled testing machines : 2 seview witht cfeicive tu 10h fallune. Lig. Gevky Wh 6, yy. 159-159, MONICART R, (1965). — Caractéristiques des roches réservoirs, analyse des carottes, Cours de production 1. Ea. Technip, RUMMEL F. and FAIRHURST © (1970), — Determination of the post-failure behavior of brittle sock using a servo- controlled testing machine. Rock Mech., vol. 2. pp. 189-204.