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L'impact des techniques informatiques d'audit sur la performance des

auditeurs: Validations empiriques dans le contexte tunisien


Sana KTAT
Assistante à l'ISCAE
sana.ktat@iscae.rnu.tn

RESUME

L'introduction des systèmes informatisés dans les entreprises, l'accroissement de la


concurrence et la recherche d'être plus compétitifs ont progressivement conduit les firmes
d'audit à utiliser de nouvelles démarches et procédures plus performantes. Avec le
développement des nouvelles technologies de l'information, d'autres méthodes sont
proposées ,notamment, les techniques d'audit assistées par ordinateur. Malgré les efforts
déployés par les chercheurs pour mesurer l'impact de ces nouvelles technologies sur la
performance des auditeurs, les résultats trouvés sont loin d'atteindre un consensus. Ceci est
dû à certaines insuffisances méthodologiques telles que: le choix d'une unique mesure de
performance, l'étude des perceptions au lieu de la mesure de l'effet réel etc. De ce fait, le
but de ce papier est de présenter une recherche expérimentale en cours dont l'objectif est
d'évaluer les effets de l'utilisation de l'outil informatique, à savoir les systèmes experts, sur
la performance de l'auditeur dans l'évaluation du contrôle interne du cycle ventes. Cette
performance sera mesurée en termes d'économie du temps, qualité du jugement,
apprentissage de l'auditeur et sa satisfaction.
Mots-clés: audit; performance; technique d'audit assistée par ordinateur ; étude
expérimentale.

ABSTRACT

The introduction of computerized systems in companies, the strengthening of


concurrence and the search for a higher competition, have gradually led auditing firms to use
new efficient strategies and procedures. In addition to the development of new information
technologies, other methods were introduced, such as; the computer audit assisted techniques.
Despite efforts deployed by researchers to measure the impact of these new technologies on
the performance of auditors, the final results did not reach any consensus. This was due to
certain methodological insufficiencies, namely, the use of a sole measure of performance, the
study of perceptions instead of measuring the real effect etc.
Therefore, the main goal of this paper is to introduce a current research, the objective of
which is to assess the effects of using computers, including experts systems , on the auditor’s
performance in the evaluation of the internal control of the sales cycle. This performance will
be measured with reference to saving time, the quality of judgement, auditor’s learning and
his satisfaction.
Key-words: auditing ;performance ;computer audit assisted techniques; experimental
research.

1
Introduction :

Récemment, la pression du marché et l’augmentation de la concurrence a conduit les


cabinets d'audit à fournir des prestations dans des conditions de compétitivité accrue : Kinney
(1988), Wheeler et Pany (1990) et Maher et al (1992). Ce besoin est exprimé aussi par la
profession comptable : AICPA (1988 a) et les parties législatives (le Congress Américain:
Dingell (1986)) et la commission nationale des états financiers frauduleux (Treadway
Commission (1987)).
Pour le cas des cabinets d'audit tunisiens, la libéralisation du commerce international, la
signature de l'accord avec le CEE et l'apparition des normes internationales de qualité des
services (ISO 9004-2) rendent l'amélioration de la qualité des services d'audit une nécessité
absolue. Ce souci a été à l'origine de la recherche d'outils plus performants.
Plusieurs chercheurs confirment l'importance croissante de l'évaluation du contrôle
interne comme une phase essentielle dans l’évaluation des risques lors de la mission d’audit:
Mock et al (1981), Bailey et al (1985), Nichols (1987), Gerlach (1988), Felix et al (1988) et
Caplan (1999). Ashton et al (1987) ont conclu que le délai d'audit est fonction de l'étendue et
de l'efficience du contrôle interne de l'entreprise. En effet, l’étendue des travaux de contrôle
des comptes est fonction de la qualité des procédures et des dispositifs du contrôle interne .
Les techniques traditionnelles les plus couramment utilisées pour apprécier le contrôle
interne sont : ( e.g : les interviews ; les questionnaires ; les organigrammes fonctionnels ; les
grilles d’analyse des tâches ; les diagrammes de circulation). Ces techniques, souvent
effectuées manuellement, se caractérisent par leur complexité et leur déficience. Ham et al
(1985), Wendell et al (1993), Leitch et al (1981), Lanza (1998) et Selditz (1999) notent
l’existence de plusieurs défaillances avec l’utilisation de ces outils classiques aussi bien au
niveau de la qualité du jugement de l’auditeur qu’au niveau du budget (temps et coût)
consacré. Pour pallier aux insuffisances des méthodes classiques, la technologie informatique
offre des logistiques appropriées : (e.g : les tableurs électroniques, les logiciels graphiques et
certains outils spécialisés tels que : les logiciels de planification, les logiciels
d’échantillonnage statistique, les systèmes d’aide à la décision, les systèmes experts).
Toutefois, il convient d’explorer l’apport de ces nouvelles techniques pour la
formulation du jugement de l’auditeur et pour le rapport qualité/coût de la mission d’audit. La
directive de l’IFAC n° 1009 relative à l'utilisation des techniques d'audit fondées sur
l'utilisation de l'informatique, pose comme hypothèse que les techniques informatiques

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permettent d'améliorer l'efficacité et l'efficience des procédures d'audit. De plus, dans le cas
où il n'y a pas de documents de saisie ou de chemin d'audit visible, elles permettent d'inventer
des tests de conformité et des contrôles substantifs appropriés. En outre, Vasarhely (1984),
Lin et al (1993) et Lafortune et al (1993) estiment que l’utilisation des techniques
informatiques dans la mission d’audit peut réaliser une économie du temps et une
amélioration de la qualité de vérification.
Par contre, Temkin, (1986), Fisher et al (1988), Elliot et al (1987) et Davis (1984) ont
relevé les risques inhérents à l’utilisation de l’outil informatique dans les missions d’audit. La
première contrainte se situe au niveau de la compétence limitée des auditeurs en matière
informatique. La seconde contrainte relève du coût d’investissement élevé à mettre en œuvre
pour le développement de certains logiciels. Une troisième contrainte est relative à la
dépendance vis à vis des informaticiens dont on fait appel pour assurer l’installation des
différents outils informatiques et résoudre certains problèmes techniques.
Devant ce manque de consensus des recherches antérieures quant à la capacité des outils
informatiques d’audit à améliorer la performance des auditeurs, cette recherche a pour
objectif d’évaluer les effets de l’utilisation de l’outil informatique, à savoir les systèmes
experts sur la performance de l’auditeur dans l’évaluation du contrôle interne du cycle ventes.
Le rapport spécial de l’American Institute of Certified Public Accountants : AICPA
(1987) suggère que les systèmes experts sont utiles pour prendre des décisions comptables qui
sont qualifiées de complexes et qui demandent des connaissances pointues du domaine. Ainsi,
ces systèmes experts sont classés parmi les dix premières technologies de l’information ayant
tendance à affecter la profession comptable dans les années à venir :AICPA (1996).
Le choix du cycle ventes s’explique par sa complexité et les risques y afférents. Guay
et al (1993) stipulent que : « Le cycle ventes constitue un domaine complexe. Il se situe au
confluent du marketing, de l’administration (ou management) et de la gestion des ressources
humaines. Ce domaine ne se résume à aucun des sous-ensembles d’activités énumérés
précédemment, mais il les comprend tous. En effet, c’est sans doute l’un des systèmes les
plus imposants et les plus complexes de l’entreprise, notamment en raison de la diversité de
ses opérations entachées de plusieurs risques, de la quantité considérable de personnes
auxquelles il fait appel et de la position même du vendeur en tant qu’intermédiaire entre
l’entreprise et la clientèle. En outre, la complexité du système d’information relatif à ce cycle
(les bons de commande, les bons de livraison, les bons de réception, facture….) exige une très
bonne organisation pour éviter les déficiences éventuelles. De ce fait, il faudrait attacher une

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très grande attention à la qualité du contrôle interne en vigueur pour ce cycle: (Grudnitski,
1986).
L’intérêt de cette recherche se justifie sur le plan théorique, méthodologique et pratique.
Sur le plan théorique, cette recherche essaye de contribuer au débat général sur l’efficacité et
l’efficience des nouvelles technologies d’audit, cette recherche permet de dégager les facteurs
de succès et les facteurs de risque de l’utilisation de ces nouvelles techniques. Sur le plan
méthodologique, notre étude supportera l'analyse des liens entre les systèmes experts et la
performance individuelle dans une tâche d'évaluation du système de contrôle interne du cycle
ventes. Les études antérieures analysaient soit la performance des systèmes experts ou des
organisations. La performance sera mesurée, entre autres, selon la qualité du jugement de
l'auditeur, mais aussi selon d'autres mesures, telles que le temps requis pour prendre la
décision, l'apprentissage et la satisfaction procurés par cette utilisation. Sur le plan pratique,
cette recherche devrait aider les auditeurs à mieux comprendre l’impact de l’utilisation des
nouvelles technologies d'information sur la mission d’audit. En effet, l’analyse des résultats
de cette recherche permettra de présenter certaines recommandations qui pourraient
contribuer à accroître l’apport des techniques informatiques au succès des missions d’audit en
favorisant une utilisation plus efficace et plus efficiente de ces applications dans le cadre du
travail d’audit. En plus, en connaissant les effets de l'utilisation de ces systèmes, les
concepteurs pourront tenir compte de ces éléments lors de leur développement et de leur
implantation.
L'objectif de ce papier est de présenter l’avancement de cette recherche qui sera divisé
en deux parties : au niveau de la première partie, on présentera un aperçu des principales
recherches qui ont été élaborées et qui s'insèrent dans le cadre de notre étude. Au niveau de la
deuxième partie, on exposera la méthodologie de l’étude empirique qui sera entreprise dans le
cadre de cette recherche à travers la présentation des variables, des instruments de mesure et
de la méthode de collecte des données.

I/ REVUE DE LA LITTERATURE :

Peu de recherches empiriques ont été entreprises sur l’impact de l’utilisation des
technologies de l’information sur la mission d’audit. Le manque de recherches sur les effets
de l’implantation de la technologie informatique peut être expliqué en partie par le fait que
l’adoption de ces techniques en audit est un phénomène relativement récent : Williamson
(1994). Ce problème émane aussi des difficultés inhérentes à ce domaine de recherche,

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notamment, le problème d’évaluation de la performance des auditeurs qui est très difficile à
apprécier : Vézina (1995).
Dans les paragraphes qui suivent, on va présenter les recherches qui ont tenté de
mesurer la performance des auditeurs lors de l’utilisation des technologies de l’information.

1.1 L'impact des technologies de l'information sur la productivité des auditeurs :


Les pressions exercées par la concurrence incitent les cabinets d’expertise comptable à
utiliser les budgets de temps pour restreindre le coût des missions d’audit. Le respect du
budget de temps est important puisqu’il s’agit d’un élément de la structure de rémunération
des cabinets (McNair (1992), Houston (1999)). Ainsi, l’investissement des cabinets d’audit en
matériel et en formation en matière d’informatique avait principalement comme objectifs une
augmentation de la productivité et une diminution des coûts : Fisher et McIntyre (1988). Les
professionnels d’audit se demandent cependant jusqu’à quel point ces attentes sont vérifiées.
Nadel (1987a) cite le cas d’un inventaire qui, avec une vérification manuelle, exigeait le
temps de 6 auditeurs pendant 2 jours, avec la vérification informatisée, il ne fallait plus que 4
auditeurs pendant une seule journée. Johnson (1988) mentionne l’exemple du vérificateur
général de l’Etat de la Californie chez qui le travail de compilation des données prenait
chaque année 13 auditeurs pendant quatre mois, comparé à 5 auditeurs pendant deux mois
depuis que son personnel utilise des micro ordinateurs. Selon Lisa Coulman, directrice du
centre national des services de vérification de Price Waterhouse à Toronto: « En utilisant des
feuilles de travail électroniques, on peut réduire de 10% à 30% la durée de la vérification»:
Satov (1995). Roth et Cernich (1989) ont mené une étude dont l’objectif est d’examiner les
différentes étapes de l’instauration lu logiciel Lotus 1-2-3 (tableur électronique) dans le
département d’audit de Citibank (Arizona). Le premier avantage décelé est l’augmentation de
la productivité de l’auditeur. Ainsi, le budget de Citibank en 1988 reflète une diminution de
30% des heures de travail pour chaque mission d’audit accomplie après l’introduction des
tableurs électroniques. Selon l’étude de « l’Audit Commitee of the President’s Council of
Integrity and Efficiency », l’utilisation des micro ordinateurs réduisait le temps de la plupart
des tâches d’audit de 24% à 75% : Wiggings et Wolfe (1988).
En outre, Banker et al (2001) se sont intéressés à évaluer l'impact de l'implantation des
nouvelles technologies de l'information sur la productivité d'une firme internationale d'audit.
Cette dernière est choisie par les auteurs pour l'importance des investissements entrepris par
cette firme dans le domaine des nouvelles technologies de l'information depuis 1998. Pour
mesurer l'impact des technologies de l'information sur la productivité , les chercheurs ont

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testé l'hypothèse suivante: «La productivité de la firme en 1999 est plus importante que celle
de l'année 1997». Les résultats montrent que les gains de productivité à partir de
l'implantation des technologies de l'information en 1998 sont de 16 %.
D’un autre côté, plusieurs études ont soulevé les problèmes d’ordre financier des
systèmes experts. En effet, Connell (1987) stipule que le développement des systèmes experts
demande d’une part, des efforts importants sur une longue période et d’autre part, un coût
considérablement élevé. Davis (1984), en se fondant sur l’expérience de création des
systèmes experts dans d’autres domaines, stipule que : « vu que le développement d’un
système expert requiert l’acquisition de la connaissance d’un expert du domaine concerné,
cette « extraction », en plus d’être délicate, elle est extrêmement longue et coûteuse ». En
effet, la réalisation d’un système expert nécessite au moins cinq années de développement et
peut exiger, pour des problèmes complexes, jusqu’à quarante hommes/années. Cette dernière
estimation n’est pas exagérée. Messier et Hansen (1986), dans leur étude qui avait pour but de
présenter et d’évaluer le système expert EDP-XPERT, les auteurs confirment que ce système
est encore à son stade embryonnaire après 4 années de développement. Suivant Elliott et
Kielich, (1985), le budget/temps excessif investi peut faire atteindre le coût de développement
des systèmes experts aisément à 1 million de dollars. Ce coût varie en fonction de la
complexité du système. De même, Keith (1985) prouve que le niveau du coût estimé peut
dépasser certains millions. Néanmoins, suivant Rastas et al (1998), le problème du coût élevé
des systèmes experts est dû au fait que les attentes initiales concernant les fonctionnalités du
système expert ne sont pas raisonnables. Plusieurs systèmes experts qui n’ont pas réussi sont
planifiés de façon à traiter plusieurs champs d’expertise. Par conséquent, les bases des règles
des systèmes experts deviennent très compliquées et les coûts excèdent les estimations
initiales.

1.2 L'impact des technologies de l'information sur la qualité du travail des auditeurs :
La revue de la littérature a démontré aussi que l’utilisation des techniques d'audit
assistées par ordinateur (CAAT) améliorait la qualité du travail d’audit. Ainsi, Wolfe et al
(1990) soulignent que, pour plusieurs auditeurs, la principale contribution des CAAT se situe
au niveau de la qualité de la mission d’audit . Ainsi, Wolfe et al (1989) stipulent que
l’utilisation des systèmes de gestion de base de données a permis aux auditeurs de
sélectionner et d’examiner des fichiers de données importantes. Comme le rapportent les
chercheurs : « Une recherche manuelle sur des bases de données importantes est aussi lente
qu’inefficace. Les auditeurs affirment que l’utilisation d’outils informatisés leur permet

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d’identifier des problèmes qui n’auraient pas pu être identifiés manuellement ». Ce constat est
confirmé par Stefik (1982) et Boritz et Wensley (1992) qui attirent l’attention sur la capacité
des systèmes experts à résoudre des problèmes substantiels, considérés généralement
difficiles et demandant beaucoup d’expertise.
Par ailleurs, Lévine et Pomerol (1992) mettent en évidence plusieurs avantages des
systèmes experts. Suivant les auteurs, faire un système expert, c’est l’occasion d’analyser les
processus de décision et de comprendre et de corriger certains dysfonctionnements dans ces
processus.
Kowalczyk et Wolfe (1998) ont mené une recherche dont l'objectif est d'examiner l'effet
des recommandations offertes par un système expert sur le jugement de l'auditeur lors de
l'exécution d'une tâche. Une étude expérimentale a été conduite pour déterminer si les
solutions proposées par le système expert sont associées à un effet "anchoring". Ce terme
désigne un biais de jugement de l'auditeur qui peut avoir lieu lorsque les utilisateurs du
système expert ne peuvent pas ignorer certaines recommandations du système dans le
traitement de l'information lors de la prise de décision. Les chercheurs ont testé l'existence de
cet effet "anchoring" en présence d'éléments de preuves qui sont contradictoires avec les
recommandations offertes par le système expert. Ces éléments de preuve sont externes au
processus de décision du système expert, mais, pertinentes pour le jugement. Les résultats
montrent que même en introduisant des éléments de preuve contradictoires avec la
recommandation initiale du système expert, les sujets tiennent, dans la plupart des cas à cette
opinion initiale. Ceci, contrairement aux sujets qui ne sont pas assistés par un système expert.
Par conséquent, les auteurs confirment l'existence de cet effet "anchoring".

1.3 L'impact des technologies de l'information sur la satisfaction des auditeurs :


Suivant Lévine et Pomerol (1992), le développement d’un système expert mobilise les
futurs utilisateurs. Ce mode de développement procure très fréquemment une occasion
précieuse de motiver les acteurs du processus de décision et de les impliquer dans sa
rationalisation. Le système expert, est dans sa phase de construction un formidable outil de
dialogue, puisqu’il fait parler les acteurs du processus de décision de leur tâche quotidienne.
Les auteurs stipulent aussi que : « Le système expert est un moyen de maintenir la curiosité et
d’encourager l’émulation. Vu ainsi, tout nouvel outil, ou toute nouvelle approche d’une tâche
ancienne est une opportunité de valorisation du changement et du dynamisme, c’est une
technologie du changement ».

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En outre, Manson et al (1998) essayent d’examiner l’impact de l’informatisation de
l’audit sur la nature du travail et la satisfaction du personnel. Ainsi, les cabinets d’audit
croient que l’augmentation de l’utilisation de la technologie informatique dans le processus
d’audit permet au personnel expérimenté de consacrer plus de temps aux tâches non
routinières, aux questions techniques et à l’évaluation des zones de risque. C’est pour cette
raison que les auditeurs trouvent que l’augmentation de l’utilisation de l’informatique dans le
travail d’audit rehausse leur satisfaction dans le travail.
Par ailleurs, Steinbart et Accola (1994) ont effectué une étude expérimentale afin de
mesurer la satisfaction des utilisateurs des systèmes experts. Les 78 étudiants en comptabilité
participant à l'étude ont été appelés à effectuer une évaluation du contrôle interne en utilisant
une des deux versions de systèmes experts conçus. Suite à l'utilisation des systèmes experts,
un questionnaire est soumit aux participants sur leur satisfaction face à cette technologie. Les
réponses à ces questions reflètent une satisfaction considérable suite à l'utilisation des
systèmes experts.
Néanmoins, d’autres chercheurs, comme Chippindale et Brown (1983) et Fisher et
McIntyre (1988) remarquent la résistance de certains membres du personnel face aux
changements crées dans leur travail par l'introduction des CAAT. Toutefois, cette résistance
est diminuée lorsque l'auditeur est impliqué dans le choix et le développement des systèmes:
Whitecotton et Butler (1998).
Dans le même contexte américain, Cushing et Loebbecke (1986) ont examiné en
profondeur la documentation expliquant les procédés d’audit développés ou utilisés par 12
grands cabinets d’audit aux Etats-Unis. A partir de l’analyse des informations recueillies, les
auteurs ont évoqué le risque que les systèmes d’aide à la décision et les systèmes experts
pourraient engendrer à travers la réduction des opportunités des auditeurs d’exercer un
jugement. Certains membres du personnel qui seraient dans ce cas pourraient résister aux
directives d’une méthodologie structurée ou ils pourraient tout simplement quitter le cabinet
vers un autre poste plus responsabilisant où il y a plus d’initiatives et de marges de
manœuvre. Le même problème est soulevé par Temkin (1986) qui exprime une crainte face à
l’utilisation de l’ordinateur : crainte que l'auditeur devient un "automate" et que le travail livré
au client soit de qualité inférieure parce que l’auditeur ne ferait plus appel à son jugement. Le
micro ordinateur est sans doute un outil efficace pour l’auditeur, mais son utilisation ne
saurait remplacer l’exercice du jugement professionnel.

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1.4 L'impact des technologies de l'information sur l'apprentissage des auditeurs:

En ce qui concerne cette question d'apprentissage, Goodhue (1995) considère qu'elle


constitue un déterminant significatif de l'efficacité de l'utilisation des nouvelles technologies
de l'information. Ainsi, plusieurs recherches ont démontré que les nouvelles technologies de
l'information, notamment, les systèmes d'aide à la décision et les systèmes experts sont des
outils de formation et d'apprentissage. La plupart de ces recherches ont essayé de comparer
l'apprentissage procuré par ces outils par rapport à celui des techniques non informatisées.
Eining (1987) a développé un système expert pour l'évaluation du contrôle interne. Les
résultats ont montré que les sujets ayant utilisé le système expert pour l'évaluation du contrôle
interne du cas présenté étaient capables de faire des évaluations mieux que ceux ayant utilisé
des questionnaires traditionnels. Eining et Dorr (1991) et Dorr et al (1988) ont mené une
étude expérimentale afin de mesurer l'impact de l'utilisation de ce système expert sur
l'apprentissage des auditeurs non expérimentés. Des cas d'évaluation de contrôle interne ont
été soumis à 191 étudiants de premier cycle universitaire en comptabilité. Les auteurs
stipulent que les systèmes experts constituent un moyen efficace pour le transfert des
connaissances des auditeurs les plus expérimentés aux novices. McDuffie et Smith (1999) ont
testé la corrélation qui existe entre l'utilisation d'un système expert (Audport) et
l'apprentissage des étudiants. L'impact sur l'apprentissage a été mesuré par le nombre des
réponses exactes données par les étudiants. Le post- test entrepris par les auteurs montre que
les utilisateurs du système expert commettent moins d'erreurs que les non utilisateurs. Cette
conclusion a été aussi tirée par McDuffie et al (1996) qui ont conclut, dans une étude
similaire, que l'apprentissage augmente significativement lorsqu'on utilise les systèmes
experts.
Néanmoins, Murphy (1990) a détecté un effet négatif des systèmes experts sur
l'apprentissage. Le système expert développé par un cabinet parmi les "Big Six" de l'époque,
avait comme objectif de prendre des décisions de classification des opérations de leasing en
se référant à la norme SFAS 91. Les résultats trouvés confirment que les non utilisateurs du
système expert ont fait preuve d'une meilleure compréhension de la norme SFAS 91 que ceux
ayant utilisé ce système.
D'un autre côté, plusieurs auteurs ont validé l’hypothèse que les auditeurs ont une
formation insuffisante en informatique (Hibberd (1988) ; Wiggings et Wolfe (1988) ; Elliot et
Jacobson (1987) ; White (1983) ; Pridemore (1984) et Legrand (1988).

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Aussi, suivant Holstrum et al (1988): « Les changements technologiques modifient
profondément le contexte dans lequel s’exerce l’audit. Depuis la première utilisation de
l’informatique dans le traitement des opérations comptables et des informations financières,
les moyens utilisés pour recueillir, saisir, extraire, modifier et distribuer l’information ont
connu des transformations radicales ». Bien que les connaissances dans le domaine de l’audit
en contexte informatique se sont beaucoup améliorées depuis le début des années 80, elles
semblent toutefois insuffisantes eu égard aux innovations technologiques continues.
Un autre argument militant en faveur d’une formation plus poussée est lié à la
réputation de compétence que les auditeurs externes doivent maintenir vis à vis de leurs
clients.

Finalement, il revient à signaler que les applications les plus utilisées par les auditeurs
ne sont pas toujours celles qui ont le plus d’impact sur le travail d’audit. En effet, la plupart
des « grands » utilisateurs de la technologie informatique exploitent les outils les plus
simples. Les études antérieures révèlent une utilisation limitée de ces outils dans l’évaluation
des risques, par exemple, dont on a besoin d’employer des techniques plus sophistiquées et
plus performantes. C’est à travers ces techniques qu’on pourra réellement tester l’impact de la
technologie informatique sur la performance des auditeurs. Aussi, l’évaluation de l’impact de
l’utilisation des techniques d’audit assistées par ordinateur sur la mission d’audit repose
essentiellement sur des perceptions et les recherches sur l’effet réel sont très rares. Wolfe et al
(1989) montrent bien l’écart qui peut exister entre l’impact perçu des techniques d’audit
assistées par ordinateur et l’impact réel de ces techniques. D'un autre côté, et selon Todd et
Benbassat (1987), les résultats peu concluants de certaines recherches seraient attribuables à
une mesure unique de la performance .

Ces différentes critiques nous permettent donc de constater qu'il y a place à


amélioration.

De ce fait, cette recherche a pour objectif d’évaluer les effets de l’utilisation de l’outil
informatique, à savoir les systèmes experts, sur la performance de l’auditeur dans l’évaluation
du contrôle interne. Cette performance sera mesurée en termes de : qualité du jugement,
économie du temps, apprentissage de l'auditeur et sa satisfaction.

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II/ LES HYPOTHESES:
Les hypothèses découlant de l'objectif de la recherche et de la littérature développée
sont les suivantes:
Hypothèse :1:
Les auditeurs qui utilisent les CAAT effectuent leurs évaluations du contrôle interne du
cycle vente en moins de temps que ceux qui utilisent les méthodes classiques.
Hypothèse :2:
La qualité du jugement des auditeurs qui utilisent les CAAT est meilleure que celle des
auditeurs qui utilisent les méthodes classiques dans l ’évaluation du contrôle interne du cycle
vente.
Hypothèse :3:
Les auditeurs qui utilisent les CAAT sont plus satisfaits que ceux qui utilisent les
méthodes classiques dans l ’évaluation du contrôle interne du cycle vente.
Hypothèse :4:
L ’apprentissage des auditeurs qui utilisent les CAAT est meilleur que celui des
auditeurs qui utilisent les méthodes classiques dans l ’évaluation du contrôle interne du cycle
vente.

III/ METHODOLOGIE DE RECHERCHE:


Dans le cadre de cette partie, on définira tout d'abord les variables de notre recherche,
puis on développera la mesure de ces variables et enfin, on étudiera la méthode de collecte
des données.

3.1 DEFINITION DES VARIABLES:

3.1.1 Définition des variables indépendantes:

a/ Le temps passé pour évaluer le contrôle interne du cycle ventes:


Rivard et Huff (1985), la productivité est mesurée en divisant le temps estimé pour
effectuer une tâche sans les technologies de l'information par le temps estimé pour effectuer
une tâche avec les technologies de l'information. Millman et Hartwick (1987), en étudiant les
effets perçus de l'automatisation sur le personnel, ont regroupé trois mesures perçues par les
utilisateurs : l'efficacité personnelle, l'efficacité du département et celle de l'organisation.
Comme Leitheiser (1986), Sulek et Marucheck (1992) considéraient que l'efficacité avait

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deux dimensions, l'une quantitative et l'autre qualitative. Pour la dimension quantitative, elle
est définie comme étant le pourcentage du temps pris pour accomplir la tâche. Quant à Vézina
(1995), il évalue la performance non pas d'un système mais d'une mission d'audit par des
comptables à l'aide des mesures d'efficience, telles que le temps, les délais, le coût et la
productivité, et d'une mesure d'efficacité, le respect des échéanciers.

b/La qualité du jugement de l'auditeur:


L'exercice du jugement professionnel occupe une place importante dans le travail des
auditeurs. Comme les médecins, les avocats, les conseillers en gestion, les auditeurs doivent
exercer un degré élevé de jugement professionnel (Sherman (1989)). L'évaluation de la
qualité du travail effectué est fonction de la qualité des jugements professionnels portés par
les auditeurs.
Au cours des dernières années, plusieurs recherches ont porté d'une façon générale ou
spécifique sur la mesure de la qualité des services d'audit. Deis et Giroux (1992) définissent la
qualité dans un contexte d'audit comme étant relié à la probabilité que l'auditeur découvre et
rapporte les faiblesses existantes du système comptable de ses clients. Palmrose (1988) établit
la qualité de la vérification comme étant la probabilité que les états financiers ne contiennent
aucune erreur ou omission significative. On peut s'attendre à ce que cette probabilité soit plus
élevée lorsque les services de vérification offerts sont de bonne qualité. Quant à Dhaliwal et
Benbassat (1996) et Lamberti et Wallace (1990), ils considèrent que la qualité de la décision
est une mesure de performance. Elle s'évalue par l'exactitude dans la résolution du problème
et dans la prise de décision.

c/L'apprentissage de l'auditeur:
Au début du siècle, le désir des chercheurs était d'énoncer la théorie de l'apprentissage.
Toutefois, les modèles théoriques développés par ces chercheurs ont fait l'objet de bien des
controverses puisqu'aucun de ceux-ci n'arrivait à rendre compte de tous les aspects de
l'apprentissage. D'autres chercheurs, ayant axé leurs travaux sur l'étude des mécanismes de
traitement de l'information, ont donné naissance à un nouveau domaine de recherche : la
psychologie cognitive. Tardif (1991) définit la psychologie cognitive et ses objectifs de la
façon suivante: "la psychologie cognitive est axée sur l'analyse et la compréhension des
processus de traitement de l'information chez l'être humain. La psychologie cognitive permet
de mieux comprendre la construction du savoir, comment elle se réalise, et de planifier en

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conséquence les actions les plus susceptibles de non seulement faciliter, mais également de
provoquer l'apprentissage, peu importe son âge et l'ordre scolaire dans lequel il est inscrit".
Comme ces éléments cadrent avec nos objectifs de recherche, nous avons décidé de
nous limiter à la description des concepts reliés à cette théorie de l'apprentissage. Pour être en
mesure d'analyser l'impact d'un système expert sur l'apprentissage des auditeurs, il est
nécessaire de bien connaître les principes de base de l'approche cognitive de l'apprentissage.
Suivant Smith (1979), Tardif (1991) et Gagné et Driscoll (1988), le processus
d'apprentissage repose principalement sur trois principes. En ce qui concerne le premier
principe, l'ensemble des auteurs s'entendent pour affirmer que la pierre angulaire de
l'apprentissage est la nécessité de l'existence d'un lien entre les nouvelles connaissances à
acquérir et les connaissances acquises antérieurement emmagasinées dans la mémoire à long
terme. En l'absence de ce lien, aucun apprentissage n'est possible, car lorsque l'apprenant ne
peut rattacher les nouvelles informations à quelque chose de connu, il lui est alors impossible
d'emmagasiner celles-ci d'une façon telle qu'il puisse les rappeler au besoin.
Le deuxième principe du processus de l'apprentissage, qui réfère à l'importance de
l'organisation du réseau des connaissances, a donné lieu à de nombreuses recherches portant
sur la comparaison entre les experts et les novices. Selon le principe de l'organisation du
réseau des connaissances, il semble que les apprentissages significatifs ne sont possibles qu'à
l'intérieur d'un réseau de connaissances bien structurées et que, plus le réseau d'interrelations
auquel s'insèrent les nouvelles connaissances est complexe et intégré, plus l'apprenant a
l'assurance de retrouver ces connaissances pour les réutiliser en cas de besoin :Tardif (1991).
Le troisième principe concerne les trois catégories de connaissances qui constituent le
processus d'apprentissage, soit les connaissances déclaratives, procédurales et conditionnelles.
Dans plusieurs ouvrages , Smith (1979) ; Prégent (1990) ; Doré et Mercier (1992), on désigne
également les connaissances déclaratives par le savoir, et les connaissances procédurales et
conditionnelles par le savoir-faire ou les habiletés. Les connaissances déclaratives sont des
connaissances plutôt statiques représentées principalement par la connaissance de faits, de
règles, de lois et de principes. Pour permettre l'action, les connaissances déclaratives doivent
être traduites en connaissances procédurales ou en connaissances conditionnelles. Les
connaissances procédurales sont des connaissances dynamiques qui correspondent au
comment de l'action.. Pour leur part, les connaissances conditionnelles réfèrent aux conditions
(le quand et le pourquoi) de l'action et, par le fait même, ce sont elles qui permettent le
transfert des apprentissages. En effet, l'apprenant ne peut appliquer ses connaissances à
différents contextes que s'il connaît les conditions rendant cette application possible.

13
d/La satisfaction de l'auditeur:
Une autre mesure de performance qui est fréquemment étudiée dans les recherches en
systèmes d'information et les technologies de l'information est la satisfaction. Le construit de
satisfaction provient des travaux de Cyert et March (1963) qui proposent qu'un système
d'information rencontrant les besoins des utilisateurs renforce leur satisfaction à l'égard de ce
dernier.
Plusieurs chercheurs en systèmes d'information ont suggéré le construit de satisfaction
comme mesure de succès dans les recherches empiriques (Ein-Dor et Segev (1978) ;
Hamilton et Chervany (1981)). D'autres chercheurs ont également considéré la satisfaction
comme un indicateur important de l'efficacité des systèmes et de leurs succès (Bergeron et al
(1995) ; Doll et Torkzadeh (1988) ; Drury et Farhoomand (1998)).
En outre, DeLone et McLean (1992) ont présenté la satisfaction de l'utilisateur comme
un facteur important influençant l'effet des systèmes d'aide à la décision sur l'utilisation.
Ainsi, les utilisateurs qui sont insatisfaits d'un système ne l'utiliseront probablement pas, sauf
s'ils y sont obligés. En conséquence, s'ils ne l'utilisent pas, le système ne pourra pas affecter
ou modifier leur tâche. D'ailleurs, DeLone et McLean (1992), dans une recherche parmi 180
articles, ont présenté la satisfaction à l'égard de l'utilisation comme un facteur important ayant
un effet sur la tâche de l'utilisateur.
Molloy et Schwenk (1995) l'ont également étudiée de deux façons: selon les croyances
de l'utilisateur voulant que le système rencontre ses besoins d'information ou qu'il répond à
ses exigences d'information pour exécuter son travail, et selon sa perception, lorsqu'il utilise
le système, que ce dernier améliore la qualité de sa décision.

3.1.2 Définition de la variable dépendante: La performance:


Le concept de performance peut faire référence aux notions d’efficience et d’efficacité
de Keen et Scott-Morton (1978). L’efficience d’une technologie, est un concept tiré de
l’approche classique de l’administration (Fayol (1966), Taylor (1911)). Elle correspond à la
vitesse de prise de décision et à son coût. Quant à l’efficacité, qui provient plutôt de
l’approche behavioriste de l’administration (Barnard (1968), Simon (1968), Cyert et March
(1963)), elle concerne davantage la qualité de la décision, la confiance en la décision, le
respect des échéanciers, la satisfaction du décideur, sa perception, etc. Ainsi, l’efficience est
de bien prendre les décisions alors que l’efficacité est de prendre les bonnes décisions.
DeLone et McLean (1992), quant à eux, ils ont défini une autre mesure de la performance,
notamment, l’apprentissage de l’utilisateur de la technologie de l’information.

14
En outre, les effets de l'utilisation d'une technologie de l'information peuvent s'évaluer
soit au niveau de l'individu, soit au niveau de l'organisation. La définition même de l'effet de
l'utilisation d'une technologie par la performance révèle l'ambiguïté des recherches qui en ont
traité. Le premier élément est de faire la distinction au niveau de l'unité d'analyse : la
performance globale s'adresse à l'organisation alors que la performance locale s'intéresse à
l'individu ou à un groupe d'individus. Deuxièmement, la performance peut être un construit
relié soit au processus (qualité de la tâche, temps pris pour exécuter la tâche, nombre et genre
d'erreurs et fonctionnalité des tâches), soit au résultat (produit ou service) ou encore aux deux.
Pour la présente recherche, la variable dépendante qu'on tentera d'analyser est la
performance locale reliée au processus. L'effet de l'utilisation de la technologie (un système
expert) sur l'individu (la performance individuelle de l'auditeur), dans notre contexte, est relié
à l'accomplissement par l'auditeur d'une tâche d'évaluation du système de contrôle interne du
cycle ventes.
En se basant sur des expériences de laboratoire pour des systèmes assistant les
travailleurs intellectuels, Leitheiser (1986) identifie quatre catégories de variables
dépendantes, dont celle qui intéresse le plus de chercheurs, la performance des systèmes
informatisés. Cette dernière est analysée selon la qualité de la tâche exécutée, le temps pris
pour la compléter, le nombre et le genre d'erreurs commises durant l'exécution, et la
fonctionnalité ou l'étendue des tâches qui peuvent être accomplies par le système informatisé.
Quant à DeLone et McLean (1992), l'effet individuel est analysé par des mesures telles
que : l'efficacité, l'efficience, la valeur estimée de l'information et du système ainsi que les
changements dans le comportement. Aussi, les auteurs ont introduit une autre mesure de la
performance qui est rarement étudiée par les chercheurs, à savoir, l'apprentissage.

3.2 LA MESURE DES VARIABLES:

3.2.1 La mesure des variables indépendantes:

a/ Le temps passé pour évaluer le contrôle interne du cycle ventes:


A travers une recherche par questionnaire, Berry (1978) demande aux auditeurs
d'évaluer l'importance relative de 16 critères quantitatifs permettant de mesurer la
performance des auditeurs sur une échelle de type Likert à cinq niveaux. Les principaux
résultats de cette enquête sont résumés au tableau 3.2.1en annexes.

15
Le contrôle du temps de vérification (rangs 1,2,4) semble être le critère le plus
important et fait l'objet d'un plus grand consensus. Selon Berry (1978), le temps représente le
plus important coût contrôlable. En deuxième position se classe les économies du coût (rang
3). Le contrôle du temps de vérification par rapport aux standards (rangs 5) se classe en
troisième position. Ainsi, dans le cadre de notre recherche, le nombre d'heures utilisées pour
évaluer le système de contrôle interne du cycle ventes sera adopté comme mesure de notre
première variable indépendante.

b/La qualité du jugement de l'auditeur:


Sutton et Lampe (1991) proposent une grille d'évaluation comportant 19 facteurs
permettant d'évaluer de façon "objective" la qualité du travail de vérification. Trois facteurs
concernent la planification de la vérification, 12 facteurs concernent le travail sur le terrain et
quatre facteurs concernent la gestion de la mission. Chaque facteur est multiplié par un poids
de façon à obtenir une mesure globale de qualité. Les facteurs, les mesures et les poids
correspondants sont basés sur l'opinion de plus de 200 auditeurs expérimentés. Le tableau
3.2.2 en annexes présente sommairement les principales mesures proposées.
A travers la lecture du tableau, on remarque l'importance des facteurs de qualité
suivants: le processus de révision, l'expertise de l'équipe de vérification, la compréhension des
affaires du client, le degré d'achèvement des feuilles de travail et l'évaluation des risques.
Toutefois, étant donné que l'objectif de notre recherche est de mesurer l'impact de l'utilisation
d'un système expert sur la performance des auditeurs lors de l'évaluation du système de
contrôle interne du cycle ventes, le facteur d'évaluation du risque semble être le plus adéquat.
D'ailleurs, les recherches de Deis et Giroux (1992) et Palmrose (1988) rejoignent cette idée
dans la mesure ou ils proposent d'évaluer la qualité de la vérification à travers le calcul du
nombre de risques ou de faiblesses détectées par l'auditeur dans le système comptable du
client. Ainsi, la qualité du jugement de l'auditeur sera mesurée par le nombre de faiblesses
détectées par l'auditeur dans l'évaluation du système de contrôle interne du cycle ventes.

c/L'apprentissage de l'auditeur:
Suivant Fits (1964) et Gregor (1999), l'acquisition des connaissances est un processus
qui se fait par étapes. Généralement, l'acquisition des connaissances déclaratives précède
l'acquisition des connaissances procédurales et conditionnelles.
Concernant l'évaluation du système de contrôle interne, les connaissances déclaratives
incluent les connaissances sur les faiblesses qui existent et les sécurités pouvant y remédier.

16
Par contre, l'acquisition des connaissances procédurales et conditionnelles est matérialisée par
l'habileté d'apprécier la qualité globale du contrôle interne dans un contexte bien déterminé
(Steinbart et Accola (1994)).
Afin de mesurer l'acquisition de ces trois types de connaissances, on compte s'inspirer
de la démarche poursuivie par les recherches antérieures qui ont tenté de mesurer ces
connaissances, notamment celles de : Eining (1987), Odom et Dorr (1995), Eining et Dorr
(1991) et Hornick et Ruf (1997).
Suivant ces auteurs, l'acquisition des connaissances déclaratives est mesurée par le
nombre de réponses exactes à un questionnaire à choix multiples (du post - test) remplit par
les auditeurs. Par contre, la mesure des connaissances procédurales et conditionnelles est
basée sur l'appréciation des auditeurs des cas d'études qui leur sont soumis dans la dernière
phase de l'expérience (post-test). Dans ce cas, le transfert des connaissances est mesuré en
terme de l'exactitude de l'évaluation des cas.

d/La satisfaction de l'auditeur:


Yoon et Guimaraes (1995) ont étudié la satisfaction des utilisateurs de systèmes
experts. Ils ont adopté le questionnaire de Raymond (1985) afin de mesurer la satisfaction de
l'utilisateur. Il en est résulté un questionnaire à neuf éléments : la valeur attribuée au résultat
(utilité), l'opportunité d'utiliser ce système (avantage), sa fiabilité, son temps de réponse, son
exactitude, sa fonctionnalité, sa facilité d'utilisation, sa facilité d'apprentissage et l'utilité de sa
documentation.
Pour la satisfaction de l'utilisateur quant aux conditions d'utilisation, les auteurs se
réfèrent aux ressources mises à la disposition des utilisateurs et au soutien fourni. Bailey et
Pearson (1983), DeLone et McLean (1992), Desq (1992), Ives et al (1983) et Raymond
(1985) ont mesuré, entre autres, les ressources disponibles, la formation reçue, l'assistance et
le soutien de la direction. Aussi, l'ensemble des recherches suggèrent que la satisfaction quant
à la convivialité et à la qualité des données de sortie ou des rapports encourage l'utilisation et
améliore la performance individuelle (Bailey et Pearson (1983) ; Doll et Torkzadech (1988) ;
Gill (1996); Etazadi-Amoli et Farhoomand (1996)). Donc, il est pertinent de vérifier la
satisfaction des auditeurs à l'égard de la convivialité du système expert et de la qualité des
données de sortie ou des rapports fournis par ce dernier.
La satisfaction des auditeurs à l'égard de l'utilisation des systèmes experts est un module
complexe. Dans notre recherche, la satisfaction sera évaluée sous trois volets: quant aux
conditions d'utilisation, à la convivialité du système expert et à son rapport.

17
Les mesures envisagées pour la satisfaction quant aux conditions d'utilisation
correspondent aux ressources matérielles et humaines disponibles, à la formation reçue pour
utiliser le système expert et à l'assistance et au soutien de la haute direction. Toutefois, vu la
nature expérimentale de notre recherche, on va se limiter à la formation reçue pour apprécier
les conditions d'utilisation. La satisfaction de l'utilisateur au sujet de la convivialité du
système expert et de la qualité du rapport ou des données de sortie sont mesurées par les
éléments venant de la recherche d'Yoon et Guimaraes (1995), eux-mêmes adaptés du
questionnaire de Raymond (1985). La convivialité du système expert regroupe cinq
questions: la valeur attribuée au système, le temps d'exécution du système expert pour
l'obtention d'un résultat, la facilité d'utilisation, l'utilité de la documentation du système et la
liberté de navigation. Le dernier volet, la satisfaction quant à la qualité du rapport ou des
données de sortie du système expert, est mesurée par des données obtenues en temps
opportun, fiables, exactes et exhaustives. Pour évaluer la fiabilité de ces mesures, Yoon et
Guimaraes (1995) ont obtenu, sur une échelle de type Likert de 1 à 7, un alpha de Cronbach
de 0.87. Nous avons ajouté les mesures suivantes de Raymond (1985): la pertinence de
l'information fournie par le système et la précision de l'information produite qui remplace le
terme exact.
Le score additif des énoncés quant aux conditions d'utilisation, à la convivialité et à la
qualité du rapport servira à mesurer la satisfaction suite à l'utilisation du système expert par
les auditeurs dans l'évaluation du système de contrôle interne du cycle ventes.

3.2.2 La mesure de la variable dépendante : La performance:

Les différents types de mesure de performances utilisées par les recherches sur l'impact
des nouvelles technologies de l'information, nous permettent de constater l'existence d'un
grand nombre de critères de mesure. Certaines recherches distinguent deux grands types de
mesures de performance : l'efficacité et l'efficience (Drucker (1954)). L'efficience
décisionnelle fait référence à la façon de réaliser certains objectifs (rapidité, coûts, fiabilité).
La mesure des résultats obtenus par les décideurs aidés, des changements procéduraux et du
service offert, réfèrent à une mesure d'efficience décisionnelle. L'efficacité réfère au choix des
objectifs pertinents à la tâche décisionnelle. La mesure de l'efficacité décisionnelle est
particulièrement recommandée dans le cas d'environnement décisionnels peu ou mal
structurés.

18
En outre, dans une enquête par questionnaires menée auprès de 219 auditeurs internes
d'un organisme gouvernemental, Berry (1978) cherche à déterminer l'importance relative des
mesures de performance destinées à évaluer le travail des auditeurs sur une échelle de type
Likert à cinq positions (de 1 à 5). Les mesures qualitatives d'efficacité et d'efficience (en
moyenne 4.326), les mesures quantitatives d'efficacité (en moyenne 4.307) et les mesures
qualitatives d'efficience (en moyenne 3.816. La mesure de ces critères peut poser toutefois
plusieurs difficultés.
Néanmoins, les critères de mesures de performance les plus courants des plans
d'expérience des deux dernières décennies sont les suivants (Benbassat (1989)) : la vitesse; la
qualité de la décision; le nombre d'options considérées lors de la résolution du problème ; les
caractéristiques techniques des applications utilisées; la confiance envers les résultats; la
satisfaction des utilisateurs.
Toutefois, l'apprentissage procuré par l'utilisation des nouvelles technologies de
l'information est rarement évoqué par les recherches antérieures comme mesure de
performance. De ce fait, dans le cadre de notre étude, cette mesure sera étudiée comme un
aspect important de la performance des auditeurs lors de l'évaluation du système de contrôle
interne du cycle ventes. Ceci, avec les autres mesures présentées antérieurement, notamment,
le temps, la qualité du jugement et la satisfaction de l'utilisateur du système expert.
Le score additif des mesures quant au temps passé, à la qualité du jugement, à
l'apprentissage et à la satisfaction des auditeurs servira à mesurer la performance des
auditeurs suite à l'utilisation du système expert dans l'évaluation du système de contrôle
interne du cycle ventes.

3.3 LA METHODE DE COLLECTE DES DONNEES:

Deux outils de collecte des données sont utilisées: le questionnaire et l'étude


expérimentale.

Le questionnaire :

On va commencer la collecte des données par un questionnaire soumit aux auditeurs


tunisiens afin de mesurer le degré d’utilisation des techniques d'audit assistées par ordinateur
par les cabinets d’audit tunisiens. Cette enquête permettra de classer les auditeurs tunisiens en
deux groupes. Le premier comprend les auditeurs qui font recours plutôt aux techniques

19
traditionnelles. Le deuxième groupe est constitué des auditeurs qui utilisent les techniques
d’audit assistées par ordinateur dans leurs missions. L'utilisation du questionnaire s'impose
dans le cadre de notre étude, puisqu'il va nous permettre d'identifier quels sont les utilisateurs
des techniques d'audit assistées par ordinateur.

L'étude expérimentale :

Après avoir divisé les auditeurs en deux échantillons ( l'échantillon des auditeurs qui ne
font pas recours aux techniques d'audit assistées par ordinateur (groupe 1) et l'échantillon des
auditeurs qui utilisent les techniques d'audit assistées par ordinateur (groupe 2)), nous
comptons mener une étude expérimentale dans le contexte tunisien.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets de l’utilisation de l’outil informatique,
à savoir les systèmes experts sur la performance de l’auditeur dans l’évaluation du contrôle
interne du cycle ventes.
Afin de tester nos hypothèses de recherche, nous avons choisi de soumettre des
documents se rapportant au cycle ventes d’une entreprise fictive (qui peut être un cas réel
adapté au contexte de la recherche), aux deux groupes d’auditeurs tunisiens. Le premier
groupe va évaluer le système de contrôle interne de ce cycle en utilisant les techniques
traditionnelles d’audit (tout en adoptant une démarche structurée). Le second va vérifier ce
cycle par le moyen d'un système expert adapté à la tâche exécutée.
L’utilité de cette démarche expérimentale est de pouvoir examiner d'une façon objective
l’impact de cet outil sur les dimensions étudiées (économie du temps (et donc du coût), la
qualité du jugement, l'apprentissage et la satisfaction des auditeurs) en les comparant sans et
avec cette technologie (à travers les mesures des variables indépendantes définies dans les
paragraphes précédents).

Cette étude comparative va essayer de présenter une preuve plausible de l’utilité


pratique (ou la non utilité éventuellement) des technologies informatiques dans les missions
d’audit en Tunisie.

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26
ANNEXES:

TABLEAU 3.2.1: L'importance relative des critères quantitatifs permettant de mesurer


la performance des auditeurs suivant la recherche de Berry (1978)

Rang Type de mesures Moyenne Degré de


consensus

1 Nombre d'heures utilisées directement 4.18 Très fort


pour le travail d'audit

2 L'utilisation d'échéanciers pour toutes les 4.11 Très fort


missions d'audit planifiées pendant une
période de temps donnée

3 Estimation des économies de coûts 4.09 Relativement


générées par les recommandations fort

4 Temps utilisé directement pour la mission 4.00 Très fort


d'audit/nombre d'heures total

5 Comparaison des heures réelles avec les 3.64 Modéré


standards de temps

6 Coûts d'opérations générés par les 3.63 Relativement


auditeurs pendant une période de temps fort
donnée

7 Coût moyen par rapport d'audit 3.57 Relativement


fort

8 Nombre de rapports d'audit produits 3.48 Modéré


pendant une période donnée

27
TABLEAU 3.2.2: L'importance relative des facteurs permettant d'évaluer la qualité du
travail des auditeurs suivant la recherche de Sutton et Lampe (1991)

Facteurs de qualité Mesures de qualité Poids

Planification de la vérification

Calendrier de la planification % de la planification complétée avant le début du 0.051


travail sur le terrain

Evaluation du risque Nombre de zones à risque élevé/le nombre total 0.073


des zones vérifiées

Travail sur le terrain

Compréhension des affaires Utilisation d'une échelle de type Likert pour 0.084
du client évaluer le niveau de compréhension des affaires
du client par les auditeurs

Compétence du client % des comptes du client qui nécessitent des 0.064


régularisations

Planification de la vérification % des heures facturées allouées à la planification 0.068


de la vérification

Collaboration du client % des feuilles de travail complétées par le client 0.055

Expertise de l'équipe de % du temps de travail effectué par des auditeurs 0.084


vérification seniors

Degré d'achèvement de la % de la révision complétée par un auditeur senior 0.034


vérification intérimaire avant avant le début de la vérification de fin d'année
la vérification de fin d'année

Degré d'achèvement des % des feuilles de travail approuvées par l'auditeur 0.074
feuilles de travail senior avant la date du rapport de l'auditeur

Eléments inhabituels Utilisation d'une échelle de type Likert pour 0.046


évaluer la pertinence des choix relatifs aux
éléments inhabituels

Rapports avec le client Nombre d'années d'expérience avec le client 0.057

28
Processus de révision % du travail révisé par l'auditeur senior avant la 0.084
date du rapport de l'auditeur

Disponibilité des ressources % des heures d'assistance fiscale effectuées par 0.043
du cabinet du personnel ayant de l'expérience avec le client

Contraintes de temps Nombre de jours entre la date de fin d'année et la 0.057


date du rapport de l'auditeur

Gestion de la mission

Réaction du client % des recommandations appliquées par les clients 0.023

Evaluation du personnel de Nombre moyen de jours entre la fin de mission et 0.018


vérification l'évaluation des membres de l'équipe de
vérification

Facturation des honoraires Montant des ajustements des honoraires/Montant 0.015


budgétisé des ajustements

Analyse des budgets de temps % des écarts du budget (heures) inexpliqués 0.025

29

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