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288, La erise ae la culture mes liens avec les hommes et les choses, je refuse d'¢tr@ contraint meme par la verite, meme par la beauté, ‘Cet humanisme est Te restltat de la culnara an dune attitude qui sait prendre soin, préserver, et el rer les choses du monde. En tant que telil a pour tac eve Pardisre ete mediateur ene les activites pur ‘ment politigues et celles purement fabricatrices, oppa ses sur bien des plans. Fin tant qurhumanistes, no |[pouvons nous slever audessus db ces conf (IPhomme ¢'Etat et Tartiste, comme nous pouvons nou lever jusqu'a Ir liberte, par-dossus les specelites nous devons tous aporende et pratig ons nous clever autclessus de lt specialisation et philisinisme dans la mesure ob nous apprenons & exe cer notre goat librement, lors Hous saurons tepond 2 ceux quis! souvent nous disent que Platon ou queldu auire grand écrivain du passé est dépass t tons réponclre cue, méme 6 Tonte est justifice, Platon peut pourtant tire de milk conipagiie que ses critiques. En faute occasion, ‘devcns Hous souvenir de ee que, pour les Romains | premier peuple & prendre ta cuitnre au séricuy comm Rous —, une personne cultivée devait stre : quel ui sait choksir ses compégaons parmi les hommes ve | choses, tes pensées, dans le present comme dans | passe. vit VERITE ET POLITIQUE” Lrobjet de ces réflesions est un feu commun, Il na). 9 jamais fait de doute pour personne que la_verité et} Ih politique sont_en assez mauvais termes, et ul aunt qile Je sache. a jamais compre fa Bonne fbi aul nombre des verius politiques. Les mensonges ont tot Surs é1é considéies conime des obils nécessaires et uitimes, non seulement du métier dé politigien ou de démagogue, mais aussi de celui c’homme Etat, Pour- quoi en est-il ainsi? Ft qu’estce que cela signifie quant + Losation de cot oi 6 ls pitondue lind apts a md Flchnary a Tauaalem Son but eo Oo lair de 5 daterent Sica quiatincment hs, ul ne me pst Hever ATeaprit aperovot t doot Piportinge semble déponer Fossa. Cs pemloteconein ie gues de savor exttsjours Ine de die averse ese qe Je ova ars steal «Plat srt prea isis»? Lesesondes ne de eoanante quai de Ihesenges uilsge dans [a pelemiques — mersonges su c Ue Jina er de yar esi es ats que jas rappoces, cane prs enn ints etn arte om ex ab Hic peatert aii serie desenple de'ce qu are 8 un sit fennrnmentacisl quand est sane ats ets riche ele le pus fue ql et poate Tabi oropre de nile relledon Le Hetirtravar doe Flee ane hve et pela pe en ik deeotebricre *Trcston de Cand Dupont et Asin Havas La crise de la eulture 6 et politique ala nature et 3 la dignité du domaine politique a 41 pas raison quand il était presque nani art, quant & la nalure et la dignité de la Verte eb 7 que toute communauté qe cevoir impérieux lz bonne foi, d'autre part’? Estil de Fessence Teconnaftre, scfon Te mot de Spinoza. «qu'il a'y a de la verite «etre impuissante et de Passen yas de Toi plus haute que sa propre sécurité?» ? Car 0 fe trompeur? Et quelle esptce de réall Tsurement’ tout pringpe “qut transcends la simi ictelle si elle est sans pouvoir dans estence peut eure mis a ta pl je-justice, et, si jomaine public, lequel, plus qu’aucune autre sphere fous ¥ meltons la verite ——« fiat veritas, ef pereat mu Ja vie humaine, garaniit la realité de Texisience a dus ia veille sentence nous semble encore plus ferTommes qui naissent et meurent —c'esta-cire, ad pleusible, Si nous coacevons action. politique’ en Sires qui savent qu'ils ont sur fermes de moyens ot de fins, nous pouvons meme par- tun court moma Yenir a la Conclusion, qui n'est paradoxale qu’en appa- rest-elle pas aussi méprisable Wel ence, que le mensonge peut fort bien servir A ciel] Ipouvoir insoucieux de la verité? Ce sont h des que bv 8 siuvestitder les conditions de la recherehe de la Hos embarrassintes. mais que nos convictions e yérité— ainsi gue Hobbes, dont Ta Togique implacable ‘antes 3 cet 6gard souibvent nécessairement. he mangue jamiis de porter les arguments 3 Ce qui rend ce Tiew commun hautement plas mites oU leur absurdite devient évidente; 'a signal iy ficore a se resumer dans te viell adake lati ‘longtemps*. Et les mensonges, puisqu’ils sont souvent at justia et pereat mundus («Que justice Sie fal itlises comme des substituts pls vioients, He mande dial en petit) f peuvent aisemen! ire considérés comme es insifi= bable aut vie sitele-(Ferdinand I, s Ihents relativement inoffensifs dens Vacsenal de ection cu poliigque. tod ’ 7 ‘A teconsidérer la Vieille sentence latifie, {) paraltfa] un peu surprenant que Te Sacririce de la verté & la sure Yie du monde soft moins gravee se hutie piineipe ou vertu. Car, tandis que Yon ¢ bale... signific en langage simp jusqu’ refuser de se demander si fa vie vaudrait Ta, doit prévaloir, meme s'il devait én résulter que 0 peine d'étre vécue dans un monde privé de notions! ‘canaille du monce périsse!"» Puisque. les r Cortime Ia justice et la iberté, la méme chose, Ctrange trouvent pes quil vauthail la peine de vivre dans ment, nest pas possible relativement a Pidée, en appa onde entidrement privé de justice, co «droit hui fence tellement moins politique, de yérits, Ce qu doit Cire teau pour Sacre, sais égard pour la quant jeu, Cest la survi, la porseverauce dans Vexistence (in|) , de sacrifice exigee des pouyoirs,.. sans {uo esse perseverare), et aucan monde humain desing ‘qui_pourrart en résulier de conse : A Garer plus longteraps qué-Ta vie bréve des mortels Vhs cette réponse nestle ties Ee eo ae carve cans cas bonnes Gul bee ne prinie Sil pe Yeuillent faire co qu'Figrodote fur lo premier a-entre Yeriwbet tout principe? N'estil pas ovicent qu fl prendre c savoir, hijety byt, di it de putes chimeres si le monde. od seu Ts fe qui-est. Aucune permanence, aucune, persistance aire manifest, est en pérl? Le xvne site dans Tice ne pent meme etre imaging sans des question théiorique : Faut- sila sutvie du monde est en jeu? re ville et compiquée que Ta vaniset la poliiene crn an oa prédienion morale Be semen da ‘An cours de Phiswore les chereneurs et les seu t€ ont toujours été conscients des risques quits: rajent: aussi longtemps quis mélaient pas a ., laies de ce monde is cient couverts de Ae clu qui fovgail ses conctoyers & I /serieux en easayant de tes devel de [a fa (Mision, ceuisa risquaitsa-ves S'la etait site de mettre [a main sur tn fel hommes see Talent», dit Plato cans Ia dermis phrased alle Le cont plstoniclen qu oppose ise de vérité et citoyens ne peut pas s‘expliquer par I Jatin, ni par aucine des théories postérieures qui, imp citament ou explicitement, justifient ls mer tr es faut, la survie @ Ia ate fait mention Guta tous viven ene eux patsblemen, simples spect images: is ne sont enpages dirs auetme action de ce fat, menace pat porconne ceite communaut rent aueune raison rite et les diseury de vere eonime fl collbaues ultérie {snommément, avec Hohl (Gui soutenait que seule «une ¥érité gui ne s'opy aucun interét ni plaisir humain rezoit bon ace tous les, hommes» (affirmation évidente qui Sasser importante puisque cest avee que stachéve son Léviaihan). — il serait peu aveord sur le pi ie is non avee| xister une e&pece de vérité I hommes, | "existence d'une ve istence de «sujets» dont [es Hom te et Vérité er politique M298 wient pas — par exemple la yérité mathéma fique, «la docttine des Tignes et des figures» qui ne ‘ccontrarie aucune ambition, ni aucun profit, consoles, consolait Hobbes, mais ron Piaton. Cat, erivit Hobbes : «Je ne doute pas que, s'il edt été cho contraire au droit d'un homme la domination, ow 4 Tinteret des hommes qui détiennent la domination que d'un tangle soient ézaux a deux angles, Pap ce, cette decrine eh, singn contest, da moins supprimée par la mise au bacher de Tivres de pécmetriy pour autant que celui quelle emait en avait le mh Sans aucun doute, i isive entre aihemetique de Hobbes et fa norme. vrai de Ta conduits humsine que le philosophe de Platon est sé rameter de-son voyage au. ciel des idécs, bien que Platon, qui croyait que la Tes yeux de Tesprit a tou ence. Lexemple d rite mathématique ey es nents, nen at fienif. Nous sommes 2 oujours A meme d reproduire es encnecs ass évidents que «les trois fngles lun triongle-deivent ctre épaux a deux angles, dan earré> et nous concluons que la «mise au bicher dle tous les livres do géometric» rvaurait pas dieffet radical, Le danger serait considerablement plus grand en. ce qui concerne les alfirmations scientifigues; si histoire avait suivi un aulre cours rout 1e develop ment scientifique moderne depuis Gealilée jusqu’a cin curast pu ae pas avoir lieu, Et, coxtaincment, ilans cet ordre fa vérite plus vulacrable serait celle de tes édilices de pensee nautement ditfézenciés et tou- uniques — dont la doctrine des idées de Platon mmple éminent — par lesquels, depuis des {eps immemoriaux, les hommes ont essayé de penser fationnellement au-dela des limites de la connaissance humaine ; Tepoque moceme, qui croit que la vérité n'est ni be D, gaat wn Dos t esprit humatn, mais produto p ‘ist appar es vets mat entiiqces ei pihfosopmiyues au pe Is vente de rakon, dwtinanee de fn verted Fuuibserai cette distinction par souei de commg —dité sars dliscuter sa legitimité intrinséque. Dans (désic de découvrir quel préjudice le powvoie polka eslcapable de portel 8 TAVeril’, nous exammerOns problemes pour des rarsons pus politiques qe phil Phiques, et de ce fait, nous pouvons nous permet iger la question de savoirce qu estla yerite, ct sontenter de prendre Te mot au sens Od les hor entendent ccfmminement, Et si nous songeons & entes de faiti— a des vérités aussi modes durant la Revolution russe, un honed ui Wapparatt dans aucun des yg de la Russie svlctique > mibien elles sont plus vulnérablos qu srationnilies prises ensombley € les fas et les évertements gebtre, pu ‘Bujours eng enseinb ure méme cu domll [poltique, cest, naturellerient, ia verite de fait qui {/intétesse’le plus ici. La_domination® (pour pal 2 |Matigage de Hobbes), lorquielle s'attaque a la /rationnelle, outrepasse: pour ains! dire, ses B | dis quelle Tivre bauaille sur son propre terrain, elle falsitic et efface les faits, Les charces cu a laa Ge Tai de survivee A Passau du pou alle est 1 fnise hors du monde, par des manauvres, not $6 hnient pour un temps, mais, virtuellement, pour dedgours, Les fats et lesévénemients sont choses intini rplus fragiles que Tes axiomes, les dcouvertes theories — meme les plus follemient spé prt humain ;ils adviennent dans le oh Vérité et politique 20: serpétucllement chengeant des affaires humaines, dens 5, Jeu Tux od rien west plus permanent que la perma “> fenee, relative, comme on sait, de la structure de Pes- “4~ prit huimain, Une fois perdus, aucun effort rationnel ne 4, fos raménora jamais, Poutétrs Tes chances que les res mathématiques cuclidiennes ou la théorie de la relat 3 vite d'Einstein — sans parler de la philosophie de Pla- paxcee fon — eussent été reproduites avec le temps si leurs.) auteurs avaient 6té empéchés de les transmeitre a Ia’/ postérité ne sont-elles pas irés bonnes non pl Sont cependant infiniment me pour un Fat lement, elface, c ite Vs Ta Bien que les vérités politiauement les plus impor- | tantessolent des ventés de fait fe confit-entie Ta verte t a politique a Gt pour Ia premiere Tors décou ert et aricule telativemeat a hy \erile rationnelle. Le contiaire d'une. affirmation rationnellement vraie {soit Ferreuret Fignoranee, comme dans les sien Spit Hillisinn et Mopinion. comme en philosophic. La fausots-dtiber walgdite jodont leur | le-seulement dans je domaiie des énoneés de fait, 1d Semble signifcatit et platot bizarre que dans le Tong debat qui porte sur Faniaronsme de fa vei et de la paitigue, de Plaion % Hobbes, personre app Femment n'a jamais eru que le mensonge organise {el que nots’ Ie connassons aujourdti, pourrall fire tne arme appropnce cantre ia verte. Ched Pleton, Teciseur de verité met se vie en danger. cl cher Hoh oi est devenu auteur il ext menacé de voir se livre mis au feu; le mensonge pur et simple n’est pas un. Le sophiste et ignorant occupent daven in pensée de Paton que le menteuTet quand lis | Ingue entre Terreur et le mensonge’— cestavdire bbe | , | 296 Lacrise deta culture Verité et politique entre le « yeDS0< inyolontaire et yolontaire toute prétention dans le domaine de: de manire earactéristicue, plus dur a l'egard de ce une ¥érité absoluc, dont la ‘qui se vauitent dans ‘une ignorance de pourceaurmegy 4pPui da ete de opinion, qua egard des menteurs®, Est-ce parse que te mi de toute politique et de tout regime ‘qui domine la chose: publique, lad entre la vériiéet Popininn fur pratongé par Pla eur privé qui tente sa chance pours cialement dans le Gorgias) 'un antagonisn 06) Gia eacore incoonu Ou cote ommuticalite: sous forte cee etaiuciee, Cseous quelque chose & Voir avec Ie Tail Trappant que, approprie 1a verite philosophigue, et sous forme de Zoroasirisme except, aucune des prandes religion « rhetorique» par loquelle le demazogue, comme nous, inchis le mensonge-en {neque aS ie divions abjourtthui, persuade Ts multitude four témoignag « Des traces de ce contlit originel peuvent encore etre»! = jtels? Crest sculeme Piypartion de ia mon relevées aut premiers tenips de Mépoque moderne, puritaine, qui coincide avec cellé de In science orga mais plus difficilement dans le moade oll nou ee donl le progres devait éire assuré sur Chez Hobbes, par exempl ain de la eonfiance en l'absolue sincét opposition de deux « fre avanis. que | furent considéres COMI nement soliden et Péloquence puissanie». la. pre | é nnigre étant fondce sur des principes de.yérité, Paure iol quil en soit, historiquement le conflit ent Sut des opinions 2tsut les p lesinterets humains Ja verite ot la politique surgit de «eux modes dey Qui sont atfierents et vanables®, Pius chun siécie pins | Heretatsmen’ ope ‘A erst a lego ee cee Lalas eau ee Sig toulous changeaies ate Gans Ibsoptie premederne, le magnigue Sage foler faires humaines, Gui sont elles-m3mes dans un state thm Wahrheit diinkt, und die Wahrheit selbst sei Gow , | heme peti opto hE Sang pen eC Sean! tga Wit hoses qui sont dans four nature meme cteinelles semble, ct que la vérite elle-meme soit revommand | od par conséquent Ton peut dérver des prineip ’ Dieu») de Lessing aurail tout bonnement youlu )} Pour stabiliser les affaires humaines, De li vint qual ire: homme n'est pas capable de yerité, toutes les », dela verite fut lo opinion. dang Nerités, heles, sont des ditt, de. simples sae quivalent do illusion, of Cait cette de que pour Lessing 3 inion qui donna au confit son acuité endons grace & Dieu dke ne pas connaitre fa vérité figue; car Fopinion, et non fa verte, est une ces Bi Fallegresse — intuition que indispensables de tout pouvoir. «Tous les gow hommes vivant en communauté, Pinépui- niemenis Teposent sir Fopinion», dit James, Mad {ihe tichesse da ciscours humain est infiniment plus d\@t meme le plus autocretique dos touveraims ou Signifieative et riche de sens qu’aueane verte unique tyrans ne pourrait jamais avcéder au pouvolr jamais — est abseate, la conscience de la fay guestion oe la conservation cu powvoit nse 9 pall filte dela. raison humaine a prevall, depuis Ie) Sans Pappu de ceux qui Sent da meme avis. De pil vin siecle, sans Susciter de plaintes mi de lamentad k t fe La crise de ta culture . File est présente dans la grandiose “Oya raison pure de Kant, oi at reconnaitie ses pi niles, comme dans Tes mi de Madison qui souligna plus d'une fois que «| ‘de homme, comme Iomme lui-meme, est timde Sireorspecte quand cioanée a elle-mém alle acquiert fermeté en proportion d de vet ordre, bien plus que des i dividu. 4 exprimer, ont joue un role . luite finalement pis ou ‘moins couronnse de suee aur obtenir la iberts d ‘inst Spinoza, rk & opderla raison-huriaine et qui est souve jeil0eSinme un champion de la liberté de pons % parole, soutenait que stout homme est, par droit Jie tel et imprescriptible, te maitre de ses propres SY. sees. que «cha¢un abonde cansson prop i a diférence entre les tétesest aussi grande qu’en palais», Pod il conciuait qu’sil vaut mieux ae ce qui ne peut étre aboli» et que les lois pro libre pensée peuvent avoir pour seul résultat q homies pensent une chose et en disent une aultek en oute a ecoreuption dela bonne (o> et Peon 2, gement la portidie». Cependant Spinoza no de mulle pat la iberté de parole; targument selon fa raison humaine a besoin d'enirer en comm tion avee c'auires et par conséquent doit & due publique dans son propre inter absence, Il compte meme le besoin de commu de Thorame, son incapacité a cacher ses pense tester silencleux, pam les défeuts communs ppartage pas le philosophe®. Kant, au eontraira, feos" que ale. pouvoir exteneut qu The # Doliborts de communiquer ses pensées publ foe priveen menne terips desa Bbereé de penser» qui soul'gaons), et que la seule garantie pour Vérité et politique rection» de nos pensées tient & ce que «nous pentons, pour ainsi dire, en communauté aves les autres, a qui fous communiquons 0s pensées comme lis nous com [~ Muniquent les leurs». La raison de homme. étant faillible ne pent fonctionner que cil peut en fate un “ sage public, ct e'est également vrai pour ccux qui, | snore dans un Cat de IL répondit: «Ga, je nen sti i ‘mais ce dont je suis str, c'est guils no divont pas 5) Belzique a envahi Allemagne.» Nous nous acct jict e Gonnees elemeataires brutales de ce pense, dOnt caraciere inaltaquable a 61é admis méme par les pal ans les plus coava ques det toriciome. Tl est vrai qu'il faudrait beaucoup plus que It apices des hisioriens pour eliminer de Vhistolte 1 gue, dans lz nuit dud gout 1914, franchirent Ia frontiore belg ‘moins qUun monopole dit pouvoir sur la totalité once civlisé. Or un tel monopole du pouvor est detre inconcevable, et il n'est pas difficile dimagi uel serait Te destin de la vérité-de fait si inset ncus et les plus soph “rite et politique 305 % pouvoir, qu'il soit national om social, avait Je demier 2, mot sur ces questions. Ce qui nous’ raméne A notr soupgoa qu'il puisse étre de In nature du domaine polt tique d'@tre-en guerre avec Ia vérité sous toutes formes, eve Ia'ta question de savoir pourquol une ys soumission, meme a la verite de fait, est ressentie | = comme une attitude antipo Ouand je disais que la vécité ne soppo Pénongais une demt-vsits, Toutes les vertés ned) UC Seulement [es différentes sortes Tationnelle)~ mals ass, de vite de fait-- sont opposes dans fer rion de ResaMadsa vere pone erie, at lo tendances lemiment tyranaigues si ceplorablement mane tes chez les sours de verte prolessionnels peuvent Gire dues moins un defaut de caraetere qua leur \) effort pour vivre habitullement sous une sorte de. contrainte. Des afiimations eomme «La somme des angles un tran est egal & cla terre tune autour dU soles, «Micux vat Soutfetr le mal “C Qe faire le mal», cEn agit 1914 PAllemagne a envahi { iM Belgique soni tres cf férentes par la maniere dont elles ont 616 Gtables, mais, une fois pergucs comme rales et desiarés telles, elles ont en commun dette dlndeld db accord, cetadscussionsce Fopinion Ou dul Js Consentement. Pour ceux qui les aczeptent, elles rel! 28 changées parle nombre grand cupetit de ceux ui admltent la nine proposition: issassion soat inutile ear le conteau nest pis dune nature persuasive ma (Ainsi Plato, dans fe Tine, trice une ligne entre les Tlorames eapables de pere vent dsoutenir des opinions justes. Chez les premiers, fait, Ala difference yp, & Popinion,” 7 L x jy / temarqué un jour I t La crise de la culture organe de perception de Ia vérité [vos] e: sgrice 8 Pinsoraction, qua implique bien sirtin dont on peut dire quelle est une forme do: coereition, tandis que les autres ont simplement é persuadés, Les vues des premiers sont immuable Platon, tandis qu'on peat toujours persuader de changer davis") Ce que Merbier de la Rivibre r ut 3 propos de ly vente mathemati ppligte & toutes les exptces de vérité tn venlabte despot stone tiques*.» Dans tin meme ordre ide 1b ron cent ans plus tot — désicant limiter le: pouvel monargue avait insisté sure fait que «me Diou ne peut pas faire que deus fois deux quatre». I invoquait la force contraignante dea Ned €n face du pouvoir politique; la limitation de la tout puissance divine que cela impliquait ne Vintéress: Ces deux remarques ilustront comment la vert mit dans la perspective purement politique, dup 1 [vue du pouvwir, et la questionest de savoir sile pony slg | peut et dost etre controle non seulement par une cami ‘+ tution, une eharte, et par une multiplieite de po \comme dans le systeme de «freins et contrepol Job, selon Montesquieu ; «le pouy cle pow Cest-tire par des facieurs qui nalssent du do propre au polibaue et Iu ap i 20, {quelque chose qui nat de 1 je" Wdehors du domaine du politique, to , Jeant des vieux et des désirs des cltoyens que la 40I0 1 [ou pire des tyrans “Quand on [a considére du point de yue de Ia p Ia vérité a un earscibre despotique. Elle est Iheke des tyeauas wis ertigrene a juste cise d'une force coeretive qu'ils ne peu ef, et elle jouit d'un staiut plutot précalres érité et polit gouvernements qui teposent sur le consens | phovrent fa coereition, Les faits sont) ‘Gu consentement, et toute di = tout Gehang? dopinions qui se fonde sur unc information exacte — ne contribuera (2 en rien leur etablisseme hion importune. la rejeter Ou transiger a Tes Tats importins ant saurait ébranler, Leennuyeux Toure autre verte, ex nue et reluse Iq Gseussion alors que 1a- discussion] constitue Pessemce meme ¢i ‘gue. Les modes! de pensée et do commun avec la YVérlle sion Kes considere dans la perspective politique, Sont-Agcessaremeat tyranniques, ils ne Uiefinent pas compte ces opinions @'euirti, alors cue cette prise en fompte est Ie signe de toute pensée sirictement poli- tigue Va pemsée politigue est repr ‘opinidir en considerant ute que ; Tenis points de vue, en me rencant présentes & Lesprit | positions de ceux qui sont absent re que “} eles roprésenie. Ce de. représontation fadople pas aveu se liehnent quelque part ailleurs dau Us regardent le ide dans une perspective dif ines mpathie s comme quslqu'un cautre, ni de faire Te compte des Volk d'une majorite et de m’y joindre, maiy etre et de dns ma propre ideniite ot je ne sits pas reelle- i. On peut discuter une opie se elle, ma entalive. Je forme une on donace & dilie- question donnée, ct micux j r ‘ment je senirals et penserals si '¢tais a leur place, plus forte ‘sera ma capacité de pe a les seront_ mes conclusions fi mign op) cette aptitude & une «mentaliié argie >| ene Siow i atl La crise de ta culuere qui rend fey hommes eapables de jugors comme tell lle Tut découverte par Kant dans la premiére partied sa Critique du jugement, encore qu'il ne reconntt pi les implteations politiques et moral Le veritable provessis de formation de opinion ¢ Uéterming paz ceux ala place de qui quelqu’an pense use de son propre esprit. et la seule condition ‘emplai de Fmagination est dé de ses intérSts privés, De ce fait, méme si je fuis f cOmpagnie et si je suls comoletement isle pendant forme une opinion, je Seal avec moi-meme dans osophique, je reste dans ce monde duniverselle int ‘dépendance’ od je peux nie faite fe - que ce soit d'autre. Je peux, bien entendu, my re et former une opinion qui ne tienne compte que de roupe atiquel propres intéréts, ou des intorets du atliens: rien mest @videmment Bl ‘des gens hautement sophistiques, que -ugle qui se manifeste dans le manque ¢'imaginat et Pincapecité a juger. Mais Ia qualité meme d'une ion, aussi ben. que dun jugement, dépend ded dearé dimpanialite ‘Aucune pinion je opinion, mals e de verites fent_ discursive. courant, pour place. d'une partie du monde @ ortes de ves antagonial jusqu’a ce que finalement elle s'cleve de ces parti une generalité Impartiale, Comparee processus. dans fequel une ques 3 poriée de force au grand jour, ue iransparente par Ia pleine Ti {¢e la compréhension humaine, Vatfirmation d'une oxsice ine singuli@re opacité. La yérité ration illumine Ventendement humain, et Ta vérit “(és d'une nature humaine connue et pr érité ct politique doit servir de matitre aux opinions, mats ces vert bien qu'elles ne soient jamais obscures, ne son fransparentes pour antant, et ilest ce leur nature meme dé'se refuser 8 une élucidation uliérieure, comme ile de la nature de la lumigre de se refuser & la mise en umn. ‘Nulle part, en outre, cette opacité n'est plus évidente et plus Initante que us-sommes confrontés fee les faits et ayee la v fait, car les faits rant fucune raison decisive etre ce qur'ils sont, is auraient toujours pu étre autre acheuse coniingence st littéralement illimitée, Cest a cause du caractere hasardeux des faits que la. philosophie prémederne rofust de prendre eu séricux le domaine des affaires humaines, qui est impregné de fectualité, ou de croire Gu'aucune yerité d'imporiance puisse etre jamais sla adsolante contingence > (Kant) Snements qui consliite le cons de ee monde. Pas davantage aucune philosophic moderne de © Thistoire ava été capable de se réeonclier avec la téna: ite intraitable et irrasonnable de Ig pure fectualite | philosophes modernes ont évoque fous les genres de écessité, depuis la ique d'un esprit du monde ou des conditions matérielles,jusqu aux néce (endument Inchangeable, dans le but de purifier les Gerniers ves; {iges de apparemment arbitraire «cela aurait pu étre jutrement» (qui est le prix de la liberté) du seul Wdomaine ob es hommes sont vraiment libres, Ll est vrai {ue réirospectivement — cest-a-dire dans la perspec: ‘ive historique — toute succession o'évenements donne H penser quelle caurait pu se produire autrement, Inais c'est ne illusion optique, ou plutot une illusion ‘xistentielle: rien ne pourrait jamais artiver sila réa- Ite, par definition, ne tuait pas ies autres: possibilités Driginellement inhi 2 quelque situation donnée Bn d'autres termos, Ia vérité de fait n'est_pas plus La crise de la culture . idente que opinion, et cela est peul-8tre une des Fagg proposition soeratique : «it ut eure e aga | Sons pour lesquetes es teneurs-d'opiricn trot faire le mal » pour exemple dune these philosophiqué tivement facile de rejeter Ia guteancerae conduite hirsine ct pa congue une autre opinion. evi stg des implications politiques. Ma raison ait d'une part le ares tu tema ; gue tele piise est devon Te eghut de la pen aution comme on salt Gihigue occidentale et drautre part que, pour aunty des documents et des monuments — qu’on peut tl le est sete a seule proposition hate!» soupeoane dete des fa, Fn ers de sonted ups it drive crectomen ant avoquer'd'autres mole eifiquement philosophique. (On pou ree et plus haute instanc I) Vivperaiteatevorqte de Kant, seul néral le sultat une majore; eesteadire qu de ses éléments judco,chrstiens, qui expliquent sa for- ici comme pour la sotution des con lis @ opim lation corame imperatif et non comm Totalementinsatistasant. puisquiln'ya, Le principe qui lui est sous jecent empécke une majorité de temoignages d {db non-contraciction ~le voleur se contrecit luimame o> jorté de faux temoignages. Au eonttatc, dase parce quil veut garder comme sa propticié les biens “ joomstances, Ie sentiment. Wappartenit {qui a yolés —er cet axiome doit se valiite aux cond ,"p, majorits peut meme favoriser le faux temoienay tions dela pensée que Soerate fu le premier 3 décou” autres termes, dans la mesure of la vir) 7 yexposée 2 Ihostlite des tencurs-d opinion, elle ‘6 dialogues de Platon nous disent bien souy Jymoins aussi Yulnérable que Ia_vGtle. philosoptigh conblenatitscscoiaque (oopostaoret eoninpees Fatunste tif) semblait paradoxale, combien elle se trowvaitiacile- ._ Jl fait plus haut la remarque que celui qui dit ¢ , il col alfirmetion « Tous ie sont cts Gy 1 évidente mais exige Taccord et Vassentiment — qi : le doit avoir une signification politig une affaire dopinion, et non ta «verite>. Ile J parailleurs, ces theses philesopmiques ou relisicusesu correspondent @ cette opinion — par exemple que fi | les hommes sont égaus devant Dieu, ou devant 1a mak ‘ou dans la mesure oi ils apparticnnent tous & la mem nimual rationale re politique i jsaleur, qu'il fat Dieu. Ja mor! ou Is condait Te d Diennent place [es relatioy + humaines ei zestait 2 Mextéricur. soni-pas lieu entre fes hommes mais au-dessus deny onne trouverien decette sorte d ' modeme ou antique —en particul fOue tous les hommes soient eréés égou n'est ni 6 cn soi ni dsmontrable. Nous faisons ndire ceite epinig parce Ue Tr iberte est possible seulement parm AUX, CL NOUS cFoyDTSs que les joies et Tes Sat elo linre compagnie doivent Gire preterées aus plais douteuxde Texistence de la domination. De telles pr rences sont politiguement de Ja plus grande import a peu de choses par lesquelles les tinguent aussi profondément les uns des autte ‘qualité humaine, eston enclin &cire, et certainemei Vérite et potitiaue 315 pee f : . qualite de toute espace de ret eux, dépend de {els cholx, Cependatils agit ie opinions ct non de * yerité — comme Jetterson Dien maleré TuieT'a admis, leur validité depend dulibre accord et du libre consente- T les sont le résultat d'une pensée discursive, .-mats ative: ct elles sont communiquées au mayen suasion et de In dissuasi me ‘La propesilion soeratiquc. «Subir le mal que faire le mal» 1 ‘opinion. mats pretend Sire he veri, el, quoigu’on puisse douter quelle ait jamais euue consequence politique directe, son impact ple ethigue sur fa conduits. pratique est sells [es commandements religieux, qui ment obligatoires pour la communauté des eroyanits, peuvent prétendre & une reconnaissanee plus grande, Co fait ne itil pas en claite contradict Trinipufssance géncralement admise de ta verité igque ? Et depuis que nows savons pat ‘de Platon comben fa these de Socrate restant pet. peane uss bien pour ses amis g chaquo fois qu nous demaitder comment elle & ja obtenirson haut degre de validite, Manifestement, G16 dA un mode plutot inhabituel de persuasion” 8 fe de jouer sx ple sur eette Vere. poury! ple, non lorsque comparu devant le ti mais lorsquil a refuse d'échapper ala sentence de mort. Bt cet enseignement par |'exempley est en fat Ta sie forme ce

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