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1 Définition
On dit qu’un entier naturel est premier s’il admet exactement deux diviseurs distincts
positifs : 1 et lui-même.
Exemples : ▪ 0 n’est pas premier car ℕ* est l’ensemble de tous ses diviseurs strictement
positifs
▪ 1 n’est pas premier car 1 est le seul diviseur positif de lui-même.
▪ 2 est premier. C’est le seul entier naturel pair qui soit premier.
▪ Les 10 premiers nombres premiers sont : 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29.
2 Remarque
Soit n un entier et p un entier naturel premier.
p et n ne sont premiers entre eux que dans le cas où p ne divise pas n.
Démonstration :
On ne peut qu’être que dans un de ces 2 cas, d’où la remarque précédente est bien justifiée.
3 Théorème
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Alors :
1) n admet au moins un diviseur premier.
2) Si n n’est pas premier, il admet au moins un diviseur premier p compris entre 2 et n.
Démonstration :
1) Soit E l’ensemble des diviseurs de n, qui sont supérieurs ou égaux à 2 ; E contient n.)
E est un ensemble non vide d’entiers compris entre 2 et n ; soit donc p le plus petit entier de
E, 2 ≤ p.
Soit d un diviseur quelconque de p, supérieur ou égal à 2 ; d≤ p.
d divise p et p divise n alors d divise n : d E d’où p≤ d.
On a ainsi p=d.
Autrement dit p est le seul diviseur de lui-même qui est supérieur ou égal à 2 ; p est donc un
nombre premier.
On suppose qu’il n’existe qu’un nombre fini n de nombres premiers : p1, p2, … , pn ; ce sont
des entiers supérieurs ou égaux à 2.
Le produit p1 p2… pn est encore un entier supérieur 2 ; l’entier a = p1 p2… pn +1, est aussi
supérieur à 2.
On a déjà vu que a admet un diviseur premier q qui ne peut qu’être égal à l’un des nombres
p1, p2, …, pn ; q divise donc le produit p1 p2… pn .
Comme q divise a, q divise la différence a– p1 p2… pn = 1. C’est impossible parce que 2≤ q.
Remarque : on peut obtenir une liste des nombres premiers à l’aide du crible d’Eratosthène
Fractions irréductibles
____________________
I Fractions irréductibles
1 Définition
a et b désignent 2 entiers relatifs non nuls.
a
Dire que la fraction est irréductible signifie que a et b sont premiers entre eux.
b
2 Propriétés
Théorème
a et b étant 2 entiers relatifs non nuls.
a p
La fraction est égale à une unique fraction irréductible où 0< q ; de plus toute fraction
b q
a kp
égale à s’écrit où k ℤ*.
b kq
Démonstration
a) Soit d= PGCD (a ; b ) : d ℕ* et on a vu que l’on peut écrire a= da’ et b =db’ où a’ et b’
sont premiers entre eux ; -a’ et -b’ sont aussi premiers entre eux
a d a' a' a' a' a'
= ; les 2 fractions et sont irréductibles avec 0<b’ ou 0<-b’.
b d b' b' b' b' b'
a p
On a prouvé que l’on pouvait écrire = où p et q sont 2 entiers relatifs (non nuls),
b q
premiers entre eux avec 0< q.
x a x p
b) ∗ Soit x et y 2 entiers non nuls tels que soit : d’où xq =yp .
y b y q
q divise ainsi le produit yp. Comme q et p sont premiers entre eux, d’après le théorème de
Gauss, on en tire que q divise y : soit k ℤ* tel que y=kq.
xq =yp donne alors xq =kqp ; on simplifie par q et alors x=kp.
y=kq et q étant strictement positifs, k ℕ* ; les égalités x=kp et y=kq où q et p sont premiers
entre eux signifient que k= PGCD (x ; y). par hypothèse x et y sont premiers entre eux, donc
k=1 ; cela signifie que x =p et y=q.
c) Conclusion
Le théorème a bien été démontré.
Le petit théorème de Fermat
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p est un nombre premier et a un entier supérieur ou égal à 2, non divisible par p. Alors ap–1–1
est divisible par p, soit ap–1 ≡ 1 modulo p.
Démonstration
p est premier avec chacun des nombres qu’il ne divise pas : 1, 2, 3, … p–1 et a.
p est alors aussi premier avec le produit 1 ×2×3×… ×p–1= (p–1) ! et p est premier avec
chaque produit k a où k est entier et 1≤ k ≤ p–1.
On vient de prouver que r1, r2 , …, rp–1 sont p–1 nombres distincts, ils sont aussi compris
entre 1 et p–1. C ‘est la preuve que les p –1 entiers r1, r2 , …, rp–1 sont tous les p –1 entiers
compris entre 1 et p–1 ; le produit de tous ces entiers vaut ainsi (p–1) !.
2) Conséquence
p est un nombre premier et a un entier supérieur ou égal à 2. Alors ap–a est divisible par p,
autrement dit : a p a modulo p.
Démonstration
ap–a = a(ap–1–1)
Si p divise a, p divise le produit a(a –1)= ap–a.
p–1
Si p ne divise pas a, alors d’après le petit théorème de Fermat, p divise ap–1–1 donc p divise
le produit a(ap–1–1)= ap–a.
3264 2 4623 3
1632 2 1541 23
816 2 67 67
408 2 1
204 2
102 2
51 3
17 17
1
Résolution
1. Les diviseurs strictement positifs de N sont tous les entiers d = p1 1 p2 2 ... pn n où 1 est un des
(1 + 1) entiers compris entre 0 et 1, où 2 est un des (1 + 2) entiers compris entre 0 et 2, …
où n est un des (1 + n) entiers compris entre 0 et n.
Il y a autant de diviseurs strictement positifs de N que de listes (1, 2,…, n) où 1 est un des
(1 + 1) entiers compris entre 0 et 1, où 2 est un des (1 + 2) entiers compris entre 0 et 2,
…, où n est un des (1 + n) entiers compris entre 0 et n .
Le nombre de ces listes est égal à (1 + 1) (1 + 2)… (1 + n). C’est donc aussi le nombre de
diviseurs strictement positifs de N.