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ANARCHISME ANARCHISME Anarchisme et domination. Les termes « anarchie » et « anarchisme » désignent, dans histoire sociale, Pidéal dune société de liberté et de justice effec- tives, construite par la libre association des personnes libres, égales et capables de solidarité. A Popposé de son interprétation banale comme « désordre » et « chaos », cette signi- fication positive de l’anarchie, exprimée pour la premiére fois par Pierre-Joseph Proudhon en 1840, posséde un contenu éthique qui se rattache pour une part aux idéaux de la Révolution frangaise et vise a répondre aux nouvelles inégalités sociales engendrées par le capitalisme industriel et financier du xix‘ siécle. En Angleterre, le pays européen le plus engagé alors dans la Revolution industrielle, les ouvriers assurent @épuisantes journées de travail, pouvant aller jusqu’a quatorze heures ou plus, en échange de salaires miserables ; les enfants etles femmes enceintes travaillent, dans des conditions le plus souvent insalubres, sans protection sociale et pratiquement sans lois du travail ; 2 Londres, ce « prolétariat » s’en- tasse dans des caves et des taudis malsains, et, dans certaines localités, seulement un enfant sur deux parvient 4 l’age de cing ans (Barret-Ducroca, 1991, p. 3). Dans ce contexte de profonde détresse sociale, dont témoignent les trois grandes révolutions ouvriéres du x1x° siécle en France (1830, 1848 et 1871), surgissent diverses théories sociales qui proposent des modéles alter- natifs de société et de redistribution de la tichesse : les diverses formes du socialisme dit utopique, le coopérativisme, l’anar- chisme, le marxisme, le socialisme chrétien. Dans la lignée de Babeuf, qui réclamait déja en 1797 Pégalité réelle, toutes ces théo- ties visent 4 résoudre, de maniére diverse, 153 ANARCHISME Dierovuntee Enicyeropl le drame social de I'extréme pauvreté. Or, ala différence des autres théories sociales, Vanarchisme rattache cette exigence de justice sociale la critique de toute forme de domination, Dans le terme « an-archie », Varchie (« pouvoir », « autorité ») qui est niée n’est autre chose que la domination : l’auto- rité et le pouvoir ne sont 4 détruire que pour autant qu’ils s’exercent comme domination. D’aprés Sébastien Faure, la critique de la domination dans l’anarchisme se structure autour de trois formes spécifiques de « Pau- torité » ou de la « contrainte » : la forme politique (?Etan), la forme économique (le capital) etla forme morale (la religion) (art. « Anarchisme », Encyclopédie anarchiste). A distance du marxisme, pour lequel la disparition de |’Etat est seulement un horizon historique, ’anarchisme entend restituer a la société Je pouvoir de s’auto- gouverner, et réclame labolition de Etat ; dans ce sens, le milieu de l’action anarchiste est le social, et non le politique compris comme instance autonome ct spécialisée de Pexercice du pouvoir, Dans la mesure of elle a pu se traduire historiquement par un rejet du politique comme tel, cette critique anarchiste de I"Etat a donné lieu, au sein de la tradition anarchiste, 4 des discus- sions non résolues portant sur le rapport entre I’anarchie et la médiation politique — comme en témoigne l’effort des anarchistes mexicains du début du siécle dernier pour se constituer en « parti libéral » (GomEz- Mutter, 1980, p. 187-198), ou la partici- pation d’anarchistes au gouvernement répu- blicain dans le contexte de la guerre civile espagnole. Le sens de la critique anarchiste de la reli- gion, entendue comme forme morale de la domination, transparait, de maniére assez explicite, dans la formule bien connue : «Ni Dieu ni Maitre. » Associé au « Maitre », « Dieu » est ici pensé a partir de Phorizon de Ja domination : « Dieu » est le Dominateur 154 13) par excellence, le Maitre absolu, et, dans ce sens, la formule exprime 4 la limite une tautologie. Référi cette idée de Dieu, la liberté de ’homme semble une fiction : Dieu et la liberté, écrit Bakounine, sont contra- dictoires : « Si Dieu est, il est nécessairement le Maitre éternel, supréme, absolu, et, si ce Maitre existe, "homme est esclave!.» Pensés dans le cadre de Popposition du maitre et de esclave, Panarchie — entendue ici comme une éthique de la liberté— et le christianisme — compris comme un discours de la servi tude — semblent incompatibles : a priori, ‘on ne pourrait pas étre anarchiste (critique de la domination) et chrétien (ou croyant en général). Or, cet a priori s*avere histo- tiquement problématique, au moins pour deux raisons ; d’une part, le fait historique d'un anarchisme chrétien ; d’autre part, la présence, chez certains représentants signi- ficatifs de la théorie anarchiste « classique », d'une pensée plus nuancée et complexe a propos du christianisme ou de Ia religion ‘en général Anarchisme chrétien. Depuis le x1x° siécle jusqu’a nos jours, Vhistoire révéle la présence d’un anarchisme chrétien. Léon Tolstoi (1828-1910), que Jean Maitron décrit comme le « principal représentant de l’anarchisme chrétien » (Le Mouvement anarchiste en France, t. I; p. 183), propose, a la fin du xix* siécle et au début du xx° siécle, une critique de la domination politique et économique dans ses écrits éthiques et sociaux, en se référant 1. M. Bakounine, (Bivores, t. Il Paris, Stock, 1903, p.47-48, cité dans H. Anvon, Bakoumiue, 1966,p. 112. Suivant ce méme présupposé interprétatif, J. Barrué affirme que le Dieu des religions révélées, Yahvé ou Alllah, posséde « tous les traits d’un tyran jaloux, cruel et sanguinaire, aux desseins arbitraires et impén tables » (J. BARRUE, L’Anarchisme aujourd'hud, Paris, Spartacus, 1976, p. 63). ANARCHISME 4 la dimension libératrice du message du Christ! ; vers la méme époque, en Europe et en Amérique latine — of une « commu- nauté tolstoienne », composée d’artistes et d’éerivains, se forme 4 San Bernardo en 1905? -, des publications périodiques, des essais et des poémes entendent souligner Ja filiation chrétienne de anarchic : Ere nowoelle @’Emile Armand en 1901, le livre d’Anibal Vaz de Melo : Le Christ, le plus grand des anarchistes, la brochure d’Everardo Dias : Jésus-Ghrise éaét anarchiste, le poeme au Christ de Sylvio de Figuereido, publié en 1920 au Brésil dans A Wz do Povo. En Amérique du Nord, le syndicaliste Ammon Hennacy, qui furmembre de I'International Workers of the World (WW) et du Catholic Workers Movement, ouvrit une perspective anarchiste chrétienne qui, une époque plus récente, a été poursuivie par Vernard Eller dans son livre Christian Anarchy : Jesus°Pri- ‘macy Over the Powers (1987). Un an aprés la parution de ce dernier livre, Jacques Ellul publie en France son ouvrage Anarchie et christianisme, o4 on retrouve des thémes que Espagnol Carlos Diaz développe, de son cété, depuis les années 1970, notam- ment dans ses livres El anargutsmo como ‘fenbmeno politico-moral (1975), La actualidad del anarguismo (1977) et Releyendo el anar- quismo (1992). Dans toute cette tradition de l'anarchisme chrétien, le principe qui permet de dépasser Pincompatibilité appa- rente entre le christianisme et 'anarchisme, est @ordre théologique : il concerne idee de Dieu. Ainsi, Jacques Ellul oppose, a la conception du Dieu pensé 4 partir de Vhori- zon du pouvoir (le Dieu Maitre absolu), une T. Voir notamment : Ma religion (1885), Une seule chose est nécessaire (1893), Le salue est en vous (1893), LeEsprit chrévien t le patriovsme (1804), Les Rayons de Taube (1901), Paroles d’un homme libre (1901), Aux travailleurs (1903), 2. Voir F. SANTIvAN, Memorias de un tolstoyano (1955). compréhension de Dieu comme Amour : C'est amour qui conditionne la puissance, et non Vinverse’. A partir de I’horizon de Vamour-liberté, et non pas de celui de la domination (le Tout-Puissant, le Seigneur des Seigneurs, le Roi de la création, le Christ-Rov), la vie chrétienne non seulement n’est pas incompatible avec Panarchisme, mais elle est intrinséquement an-archic, c'est-a-dire critique de toutes les formes de domination qui détruisent Phumanité de Thomme. A T'instar des théologies de la libé- ration, et proche de la pensée d’Emmanuel Levinas’, Panarchisme chrétien ne sépare pas la relation avec la transcendance de la gelation avec autrui : amour, sur le plan des relations intezhumaines, s’exprime comme solidarité et donc comme non-complicité avec les pouvoirs : les Prophétes de l’An- cien Testament assument l’exigence sociale de justice et s’opposent aux puissants, le Dieu biblique s’annonce primordialement comme libérateur de Poppression (Exode), Jésus rejette la tentation du pouvoir-domi- nation et pratique la fraternité, Végalité, la justice, la solidarité et Ia liberté face aux pouvoirs politiques et religieux établis. Sur le plan historique, la prineipale référence de Panarchisme chrétien est le christianisme « primitif » ou communautaire des deux premiers siécles, qui demeure a l’écart des centres de pouvoir et ne s’institue pas en pouvoir-domination. 3, J. Eu, Anarchie et christianisme (1988), Paris, LaTable Ronde, 1998, p. 52-53. 4. « [...] comme si toute la spiritualité dea terre ne tenait pas dans le geste de nourrir ; ctcomme si d'un monde délabré nous avions dautres trésors a sauver quele don [...] de soufirir par a faim d’autrui» ; + la vie spirimuelle, comme telle, reste inséparable de la solidarité économique avec autrui [..]. La vie spiri- tuelle est cssenticllement vie morale et son lieu de prédilectioa est économique » (E. Levsas, Diffeile liberté, 1975, p. 12 et 87). 155 ANARGHISME Anarchisme, éthique et transcendance. Ce dernier aspect—le rapport des institu- tions religieuses historiques avec les centres de pouvoir — apparait au ceeur de la tradi- tionnelle critique anarchiste de la religion et permet de mieux comprendre la position de certains penseurs de 'anarchisme « clas- sique » qui, comme Proudhon et Kropot- kine, ont un jugement plus nuancé a propos du christianisme ou de Ja religion. Chez Proudhon, «I’athéisme » ne vient pas clore Ja question de Dieu, qui demeure toujours présente dans sa pensée : il concerne seule- ment le « Dieu de I’Eglise » (HAUBTMANN, 1982, p. 934) et des réactionnaires du Parti de lordre, qui se présente comme le Parti catholique dans la France de 1848. Comme le montre Pierre Haubtmann, il y a chez Proudhon une haute exigence spitituelle, au nom de laquelle il declare que les vrais athées sont les catholiques «les plus détestables des athées, bien qu’ils ne cessent de se réclamer de Dieu et de PEglise », sont ceux qui font marcher le peuple « A la pointe de leurs baionnettes, qui lui préchent la résignation et le renon- cement », ceux qui « se posent en défenscurs de la religion, et qui nient toujours une des faces de Vinfini », ceux qui s’opposent « 4 tout effort de la liberté » pour vainere la misére'. Kropotkine, pour sa part, évalue de maniére positive les conceptions chré- tienne et bouddhiste de Dieu : a la place des « dieux cruels et vindicatifs, aux ordres desquels les hommes doivent se soumettre, ces deux religions mettaient — non pour terrifier les hommes, mais pour leur donner Vexemple = un homme-dieu idéal ; dans le christianisme, l'amour du divin prédicateur 1, PJ. Proupnion, + Dieu c’est le mal », Le Pouple, 7 mai 1849, Cité dans P. Hausruann, Proudhon. Sa ‘le ex sa pensée, p. 932. 156 pour les hommes — pour tous les hommes sans distinction de race et de rang social, pour ceux des classes inféricures surtout ~ alla jusqu’a l’acte d’abnégation le plus sublime : mourir sur la croix pour sauver Phumanité de la force du Mal » (Kroror- KINE, 1979, p. 149). Et, comme Proudhon et les anarchistes chrétiens, Kropotkine déplore la distance qui sépare selon Iui le contenu du christianisme de la réalité des Eglises instituées : « Malheureusement, ces bases du christianisme, I’égalité et le pardon des offenses surtout; (...] furent peu 4 peu complétement abandonnées » (ibid., p. 150). En utilisant la violence pour répandre Ja foi, en s’alliant aux puissants, en justifiant le servage et Pesclavage et en Ppersécutant cruellement leurs adversaires ainsi que ceux qui osent « critiquer leurs chefs », les Eglises ont de fait répudié le message du Christ (ibid., p. 152 et 160). Lanarchiste russe ne rejette donc pas le religieux comme tel : il reconnait, au contraire, la signification émancipatrice du christianisme et du bouddhisme ; ce qu’il rejette sans équivoque, en revanche, ce sont les pratiques et les formes institutionnelles des religions historiques, dans la mesure ou elles seraient en contradiction avec cette signification éthique primordiale. Tly a dés lors une certaine convergence entre l'anarchisme chrétien et ’anarchisme « athée » d’auteurs comme Proudhon et Kropotkine. Le lieu of s’effectue cette convergence est, précisément, ’éthique — entendue comme exigence universelle de justice, d’égalité et de liberté, et comportant par consé¢quent la critique de Pinhumanité présente. De ce point de vue, Panarchisme chrétien comme l’anarchisme « athée » correspondent a ce « messianisme non messianique », pensé par Jacques Derrida (2002), qui entend interroger l’horizon signifié par l’exigence de justice comme telle ; en suivant une perspective que l'on ANIMALITE/HUMANITE peut rattacher 4 ’éthique d’Emmanuel Levi- nas, Derrida questionne le sens de la justice, ex, plus précisément, P'advenir de sens dans et par la justice. Dans un autre registre théorique et méthodologique, la théorie de l'utopie élaborée par Karl Mannheim (2006), qui analyse en particulier le lien entre le rapport « transcendant » a la réalité et la « critique » éthico-politique, propose un cadre épistémologique toujours trés fécond pour étudier, de maniére positive, le rapport entre le christianisme ct ’anarchie. Ilya une u-topie du christianisme, de méme qu'il y a une u-topie de l’anarchie : « Pidéal ‘uropique » - pour reprendre une expression et une pensée du poéte anarchiste anglais Herbert Read — re-présente sous une forme sensible et vivante un Ailleurs qui, n’existant nulle part, ouvre néanmoins la possibilité une nouvelle relation concrete avec ce qui existe ici et maintenant. ALFREDO GOMEZ-MULLER. — Autonomie. Dignité. Droit. Ethique politique. Justice. Liberté. Loi. Pauvreté. Politique. Pouvoir. Résistance. Révolte. Solidarité. Travail. Bibliographie. PAnsarr, Sociologie de Proudhon, Paris, PUF, 1967. = H. 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Le rejet de la bestialité n’im- plique cependant pas le refus de 'anima- lité. Lc animal » n’est pas seulement « béte ». N’est « béte » que cela méme que "homme désigne ainsi, & savoir cette animalité que précisément il vient faussement refuser. La déchéance, en dega de l’animal, dans la bestialité appartient en réalité 4 Phumanité plus qu’a P'animalité (pornographie, glou- tonnerie, avarice, etc.) : « c'est étre d’autant plus misérable qu’on est tombé de plus haut » (Pensées, L. 122/B. 416). D’od, pour Vhomme, le danger du bestial, plutét que de Panimal. Mieux : accuser l’animal parce qu’il serait totalement étranger 4 Thomme fait tomber ce dernier dans une sorte d’an- gélisme, fausscrnent soustrait 4 sa propre corporéité, ainsi qu’au pathétique et au biologique qui le constituent aussi en propre. Ahypothése limite d’une « conscience sans corps » (ange) répond autre hypothese 157

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