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DGRH B2 - 5 / nm
n° 2010-0143
Madame,
Je viens de recevoir l'arrêté ministériel en date du 18 mai 2010 concernant ma mise à la retraite d'office
(sanction disciplinaire suite au conseil de discipline du 1er avril 2010 au rectorat d'Amiens).
En tant que responsable du suivi de cette affaire, je vous demanderais de bien vouloir me donner quelques
explications concernant le paragraphe suivant de l'arrêté ministériel :
" Considérant que, dans ces circonstances, par ses négligences répétées, M. Landel n'a pas mis
l'administration en mesure d'exercer effectivement les vérifications qu'elle souhaitait en oeuvre aux
fins de juger du bien fondé des mesures adoptées afin de prononcer sa réintégration, pour ordre, dans
ses fonctions d'enseignement, pendant les périodes de congés scolaires, au terme des congés de
maladie qui lui avaient été octroyés ; "
Cette prose ministérielle étant pour moi un jargon totalement incompréhensible, je vous demanderais de
bien vouloir me la traduire en français accessible au commun des mortels que je suis ...
LANDEL Guy
Professeur certifié de Sciences Physiques, retraité d'office.
Monsieur,
Afin de répondre, de manière synthétique, à votre message électronique de ce jour, je confirme que, vous étant soustrait, de manière systématique, aux convocations
qui vous ont été adressées afin de faire vérifier votre état de santé, vous n'avez pas permis à l'administration s'exercer les contrôles auxquels elle souhaitait procéder.
Ce comportement constitue une faute grave, de nature à justifier légalement l'application d'une sanction disciplinaire (voir notamment l'arrêt adopté le 8 septembre 2008
par la cour administrative d'appel de Bordeaux (n° 06BX00289), que vous pouvez consulter notamment via le site internet "légifrance").
Pour toute autre remarque concernant l'arrêté ministériel qui vous a été notifié le 25 mai 2010, je vous prie de bien vouloir adresser vos écritures au ministre chargé de
l'éducation nationale, par voie postale.
N° 06BX00289
Inédit au recueil Lebon
5ème chambre (formation à 3)
M. DE MALAFOSSE, président
Mme Florence REY-GABRIAC, rapporteur
M. POUZOULET, commissaire du gouvernement
COUTURON, avocat
Vu la requête, enregistrée le 9 février 2006 en télécopie et le 10 février 2006 en original, présentée pour M.
Jean-Paul X, demeurant ... ;
M. X demande à la cour :
1°) d'annuler le jugement du 8 décembre 2005 par lequel le tribunal administratif de Limoges a rejeté sa demande
tendant à l'annulation de l'arrêté du maire de Brive-la-Gaillarde du 20 septembre 2004 prononçant sa révocation ;
4°) de condamner la commune de Brive-la-Gaillarde à lui verser la somme de 2 000 euros au titre de l'article L.
761-1 du code de justice administrative ;
..................................................................................................................
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée, portant droits et obligations des fonctionnaires ;
Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique
territoriale ;
Considérant qu'aux termes de l'article 57 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 : « Le fonctionnaire en activité a
droit : (...) 2° A des congés de maladie dont la durée totale peut atteindre un an pendant une période de douze
mois consécutifs en cas de maladie dûment constatée mettant l'intéressé dans l'impossibilité d'exercer ses
fonctions. Celui-ci conserve alors l'intégralité de son traitement pendant la durée de trois mois ; ce traitement est
réduit de moitié pendant les neuf mois suivants. (...) » ; qu'aux termes de l'article 15 du décret n° 87-602 du 30
juillet 1987 : « Pour bénéficier d'un congé de maladie ainsi que de son renouvellement, le fonctionnaire doit
obligatoirement et au plus tard dans un délai de quarante-huit heures adresser à l'autorité dont il relève un
certificat d'un médecin ou d'un chirurgien-dentiste. L'autorité territoriale peut faire procéder à tout moment à la
contre-visite du demandeur par un médecin agréé ; le fonctionnaire doit se soumettre, sous peine d'interruption du
versement de sa rémunération, à cette contre-visite. Le comité médical compétent peut être saisi, soit par
l'administration, soit par l'intéressé, des conclusions du médecin agréé » ;
Considérant qu'il ressort des pièces du dossier qu'au cours de la période qui s'est écoulée entre le 16 février 2003
et la fin du mois de février 2004, M. X, agent technique territorial de la commune de Brive-la-Gaillarde, a transmis
à celle-ci cinq arrêts de travail ; qu'il s'est également, au cours de la même période, soustrait à cinq reprises, et
sans invoquer la moindre excuse, aux convocations qui lui ont été régulièrement notifiées à l'effet de procéder à la
contre-visite prévue par les dispositions précitées de l'article 15 du décret du 30 juillet 1987 ; que ces faits, dont
Considérant que, contrairement à ce que soutient le requérant, le seul fait qu'il se soit soustrait de façon
systématique aux contre-visites ne saurait être regardé comme constitutif d'un abandon de poste rompant le lien
l'unissant à son administration ; que, par suite, le moyen tiré de ce que la commune n'a pas respecté les formalités
prévues en cas d'abandon de poste ne peut qu'être écarté ;
Considérant que le fait de se soustraire de façon systématique aux contrôles médicaux prévus par la réglementation
en vigueur constitue pour un fonctionnaire une faute de nature à justifier légalement l'application d'une sanction
disciplinaire ; que si le requérant produit deux certificats médicaux qui font état de troubles dépressifs ayant
entraîné progressivement une désinsertion socio-professionnelle, il ne ressort ni de ces certificats ni d'aucune autre
pièce du dossier que ces troubles l'aient mis, alors qu'il a en même temps régulièrement adressé des certificats
médicaux à la commune, dans l'incapacité de retirer les plis contenant les convocations aux contre-visites
médicales ; que, compte tenu du caractère systématique, et sur une longue période, des manquements de
l'intéressé aux obligations découlant des dispositions précitées, le maire de Brive-la-Gaillarde n'a pas commis
d'erreur manifeste d'appréciation en révoquant M. X de ses fonctions par l'arrêté contesté du 20 septembre 2004 ;
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que M. X n'est pas fondé à soutenir que c'est à tort que, par le
jugement attaqué, le tribunal administratif de Limoges a rejeté sa demande ;
Considérant que le présent arrêt, qui rejette les conclusions tendant à l'annulation de la décision attaquée,
n'implique aucune mesure particulière d'exécution ; que par suite, les conclusions susvisées ne peuvent être
accueillies ;
Sur les conclusions tendant à l'application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative :
Considérant que les dispositions de l'article L. 761-1 du code de la justice administrative font obstacle à ce que la
commune de Brive-la-Gaillarde, qui n'est pas la partie perdante dans la présente instance, soit condamnée à payer
à M. X les sommes qu'il demande au titre des frais exposés par lui et non compris dans les dépens ; qu'il n'y a pas
lieu, dans les circonstances de l'espèce, de condamner M. X sur le fondement de ces mêmes dispositions ;
DÉCIDE :
Article 2 : Les conclusions présentées par la commune de Brive-la-Gaillarde au titre de l'article L. 761-1 du code de
justice administrative sont rejetées.
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No 06BX00289